Bonjour tout le monde !

Et non, je ne suis pas morte (pas encore…) mais j'ai tellement de boulot, c'est dingue ! Ca fait 1 sem et ½ que je n'ai pas touché à ma fic, mais je vous poste le chapitre suivant quand même !

N'oubliez pas les petites reviews, ça fait trop plaisir à chaque fois !

Enormes bisous !


Réponses aux reviews :

Love-pingo : hello ! merci bcp à toi. Une chevalière est une bague que porte souvent les nobles, aux armoiries de leur maison. Comme de juste, Drago en a une ! gros bisous !

Rose Potter : oh là là là là ! je suis toute rouge de plaisir ! T'es trop trop gentille ! Je m'en remets pas ! J'espère que ce chapitre sera à la hauteur ! énormes bisous ! (Lysèn qui se frotte les yeux devant son ordi et n'en revient toujours pas…son cœur est tout chamboulé !)

Sammalefoy : tu vas finir par me détester… j'ai toujours pas lu tes fics ! quelle honte ! mais en juillet, j'aurai plus de temps… pardon pardon ! et merci pr ta gentille review ! bisous à toi !

Agrippine57 : merci pour ta review ! Naheulbeuk vient de sortir une nouvelle chanson sur les barbares. Pas mal, mais je préfère le troll farceur, hé hé !

Elviera : merci mille fois pr ta review. Et tu verras, non, la lettre n'est pas du père de Malfoy ! mais qui qui donc écris à qui ! ;-) dans ce chapitre tu trouveras des pistes pr ce qui est arrivé à Hermione. Donne moi qd même tes hypothèses ! kiss !

et sans plus tarder... (roulements de tambour !)


Chapitre 6 :

Rappel : Elle porta lentement la main à son front, cherchant l'empreinte des lèvres de l'inconnu, puis, avec un soupir, la laissa retomber. C'est alors qu'elle découvrit, posée sur le sol, la chevalière de Malfoy.

Elle était certaine que la bague n'y était pas avant qu'elle s'endorme. Elle la ramassa et la contempla : un serpent enserrant une hermine, et tout autour ces mots : « decus, gloria et fastus» (honneur, gloire et orgueil). « Typiquement Malfoyen ! ». Hermione déposa la chevalière sur la table, laissa un mot à Malfoy et sortit rejoindre Harry et Ron qui s'entraînaient au Quidditch.

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Draco fit une pause près du lac. Il reprenait son souffle en contemplant le calme du lac, son atmosphère si apaisante. Il avait envie de se fondre dans le paysage, de fusionner avec lui pour accéder lui aussi à cette tranquillité. Il s'appuya à un arbre et sentit la vie qui s'y écoulait, il écouta les bruits, le vent, les quelques oiseaux et regarda défiler les nuages. Si paisible… Ici, personne pour le déranger, il pouvait laisser tomber son masque. Sa blessure au poignet le faisait encore souffrir, et il laissa couler quelques larmes de rage et de désespoir. Il ne s'en sortirait donc jamais ? Il chercha un mouchoir dans sa poche et constata avec horreur la disparition de sa chevalière. « Et merde ! ».

Affolé, Draco repartit en courant sur le chemin qu'il venait d'emprunter. Les yeux plissés par la concentration, il scrutait le sol, angoissé. Son cœur se serra, et il commença à se décourager. Non ! entre tous ses souvenirs familiaux, pourquoi fallait-il que ce soit sa chevalière, celle que sa mère, la seule personne de sa famille qu'il respectait encore, lui avait offert pour ses 15 ans ! Il refit le chemin une deuxième, puis une troisième fois, rien. Il fouilla les bas-côtés, fit appel à tous les sortilèges d'attraction qu'il connaissait, et rien. Ce n'était pas possible, son anneau ne pouvait pas avoir disparu ! A moins que… il ne soit dans une pièce déjà protégée par la magie, auquel cas ses sortilèges étaient trop faibles pour briser de telles défenses.

Drago courut à perdre haleine vers le château. Il ouvrit violemment la porte de sa salle (l'elfe protesta en vain contre cette violence imméritée) et se précipita dans sa chambre : pas de trace de chevalière sur sa table de chevet. Abattu, il revint dans la salle commune et son cœur fit un bon : là, elle était , placée sur la table. Avec un soulagement immense, Draco passa la chevalière à son doigt, en se promettant de ne plus jamais la retirer. Il remarqua alors le petit mot écrit de la main de Granger : « Je l'ai trouvée par terre près de la table basse. Désolée, Pattenrond a dû jouer avec, il adore les trucs qui peuvent rouler. Tu as de la chance, il aurait pu l'avaler ! ». Le jeune homme comprit tout de suite : lorsqu'il s'était agenouillé à côté de la jeune fille, l'anneau avait dû tomber et le tapis avait assourdi le bruit de sa chute. Il fut soulagé qu'Hermione ne se doute de rien, car il aurait alors dû faire appel à toute sa « fertile » imagination pour justifier ce qu'il s'était passé.

D'un autre côté… il réalisa qu'il aurait aimé qu'elle l'apprenne, que son avis sur lui change, qu'elle pose sur lui un regard neuf. « Mais ça va pas, non ! » Draco se gifla. Voilà maintenant qu'il cherchait l'amitié d'une Sang-de-Bourbe ! « Et alors ? », lui souffla une petite voix, « quel mal y a t-il ? Elle est aussi digne d'estime et d'amitié que n'importe quelle sang pur, et elle le mérite plus ! »

Il en était là dans ses réflexions quelque peu déconcertantes et nouvelles pour lui, quand un grand hibou brun et or cogna violemment du bec à la fenêtre. Draco alla lui ouvrir rapidement, voyant que le hibou perdait patience et risquait de briser la vitre. Il voulut saisir la lettre que le rapace portait, mais ce dernier, manifestement colérique, lui donna un méchant coup de bec, s'envola vers la porte de Granger, se posa et hulula lugubrement. Draco attrapa le premier livre qui lui vint sous la main et le lança sur l'oiseau pour se venger. Le hibou évita facilement son tir et hulula de plus belle. « Sale bestiole ! » Il sortit sa baguette de sa poche et lança un « Stupéfix ! ». Le rapace tomba lourdement sur le tapis et quand Draco s'approcha, il put lire dans les grands yeux de l'oiseau un regard noir de reproche.

La lettre qu'il tenait était évidemment destinée à Granger, et il ne fut pas surpris de lire le nom de l'expéditeur : « Viktor Krum ». Tout le monde savait que le jeune attrapeur bulgare avait été particulièrement proche de Granger lors du Tournoi des Trois sorciers, et tous se souvenaient du bal. Il faut dire que lui-même avait à peine reconnu son ennemie dans cette jolie jeune femme au sourire resplendissant. Il avait également entendu des rumeurs l'année précédente sur leur relation. Draco les imagina chez Mme Piedodu, devant une tasse de chocolat fumant, partageant leurs souvenirs du Tournoi, se souriant, heureux. Il ressentit alors un léger pincement au cœur. De la jalousie ? « Voyons, c'est ridicule ! ». Il posa l'enveloppe sur la table, puis dévoré de curiosité, il ne put résister et jeta un sort de transparence. Ce qu'il lut le surpris au plus au point, et une flamme inconsciente d'espoir naquit en lui :

« Très chère Hermione,

Je m'inquiète beaucoup… qu'ai-je fait pour mériter un silence si prolongé de ta part ? Déjà un mois depuis ma dernière lettre, et tu n'as toujours pas donné signe de vie. J'ai appris que tu avais été nommée préfète en chef. C'est merveilleux, et j'aurais tant souhaité être là pour te féliciter. Tes responsabilités t'accablent donc tellement que tu ne puisses prendre cinq minutes pour écrire à un ami ? Je t'en pris, réponds-moi.

Ton éternel ami,

Viktor. »

« Ami ? » Le cœur de Draco bondit involontairement dans sa poitrine. Elle n'était plus avec lui. Ils n'étaient plus ensemble. Elle était libre… Mais qu'est-ce qu'il racontait ! Il avait vraiment besoin d'une bonne douche glacée pour se remettre les idées en place.

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Draco, venait se sortir de sa douche quand la porte de la salle de bain s'ouvrit brusquement.

"- Granger, merde ! sors d'ici tout de suite !"

La jeune fille semblait furieuse, non, pire, déchaînée. Et elle ne bougea pas d'un pouce, plantée devant lui, rouge de colère.

"- qu'est-il arrivé à Jala ? s'écria t-elle. Que lui as-tu fait ?"

"- Jala ? C'est qui ?"

"- Le hibou de Viktor !" répondit-elle exaspérée.

"- Ca va, calme toi ! je l'ai stupéfixé, il n'arrêtait pas de voler partout et de beugler. Ca m'a tapé sur les nerfs. En plus cette satanée bestiole m'a attaquée !"

"- Elle, c'est un hibou femelle, corrigea machinalement Hermione. Et ma lettre, tu l'as posée où ?"

"- Ouvre tes yeux, elle est sur la table."

"- Ok. Ne t'occupe plus jamais de mon courrier, compris ?" menaça t-elle le doigt pointé vers lui, à 2 cm de son visage.

"- Non, mais tu me prends pour qui, là, le postier, le majordome? j'en ai rien à faire, moi, de ta correspondance !"

"- Bien !"

"- Parfait !"

Et elle croisa les bras, le menton relevé en une attitude défiante. Puis elle prit conscience de la situation et rougit jusqu'aux oreilles. Malfoy était torse nu, encore mouillé, et ne portait qu'une petite serviette. Elle put constater que les rumeurs sur le corps du jeune Serpentard n'étaient pas infondées et, elle l'admit à contrecœur, Malfoy en serviette, des gouttelettes d'eau perlant sur sa peau fine, était à craquer. « Reprends toi, ma fille ! ». Malfoy la regardait bizarrement, et avant qu'il put dire un mot, elle lança, en le regardant droit dans les yeux : « t'es pas mal, pour un petit prétentieux ! ». Elle sortit de la salle de bain laissant un Draco bouche-bée.

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Lorsque Draco ressortit de la salle de bain, habillé et coiffé, Hermione était en train de lire un livre de sortilèges médicinaux, près du feu. La lettre de Krum avait été chiffonnée et jetée dans la poubelle. Au bruit de la porte, Hermione releva rapidement la tête, et rougit à nouveau. Draco s'approcha en souriant narquoisement :

"- alors, Granger, as-tu apprécié ce que tu as vu ?"

"- autant que toi la dernière fois, Malfoy !" lui dit Hermione malicieusement

"- ok, 1 partout…" reconnut Draco.

Il se dirigea vers la corbeille et en sortit le parchemin martyrisé.

"- Tu ne vas pas répondre à ton dulciné ?"

Hermione se leva comme un ressort. En trois enjambées, elle fut sur lui, lui arracha la lettre et siffla : « ça ne te concerne pas, Malfoy ! »

"- quoi, il a rompu, c'est ça ? bien sûr, il ne voulait plus s'encombrer d'un Sang-de-Bourbe comme toi, ça fait tache pour une célébrité !"

"- Malfoy, ne commence pas…" sa voix était menaçante

"- Ah, d'accord, maintenant je comprends mieux ! il a couché avec toi, il s'est bien amusé et maintenant, bye bye, « c'était sympa, on se rappelle et on se fait une bouffe », je me trompe ?"

Hermione le gifla de toutes ses forces, et, des larmes plein les yeux, elle courut s'enfermer dans sa chambre, après avoir violemment claqué la porte.

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Draco posa la main sur sa joue brûlante. Quel imbécile ! Pourquoi ne pouvait-il s'empêcher de la tourmenter alors que tout ce qu'il désirait, c'était pouvoir un jour rester tranquillement avec elle… Il gâchait toujours tout, il se montrait toujours méprisant, blessant. Si seulement il avait retenu sa langue !

Il prit une grande inspiration, et alla frapper à la porte de Granger :

"- Granger… " murmura t-il

"- Dégage, dégage, dégage !"

"- Granger, s'il te plaît, je ne voulais pas dire ça…"

"- Je t'ai dit de partir !"

"- Hey ! c'est la première fois que je m'excuse devant quelqu'un, tu pourrais au moins avoir la gentillesse de m'écouter !"

La porte s'ouvrit brutalement et révéla une Hermione rouge de colère, les yeux embués, les cheveux en bataille.

"- parce que tu crois que tu viens d'être gentil, là? c'est ça? tu me dégoûtes !"

Hermione leva la main pour lui administrer une autre claque, mais Draco fut plus rapide et il lui attrapa le poignet. Il crut qu'elle allait riposter et se préparait déjà à la maîtriser, et fut donc stupéfait de la voir se briser et se laisser glisser à terre. Jamais il ne s'était retrouvé dans une telle situation, et il se maudit intérieurement de ne pas savoir comment réagir. Alors, suivant son instinct, il s'agenouilla près d'elle et prit ses mains.

"- Excuse-moi, vraiment, je ne pensais pas ce que je viens de dire."

Il l'entoura de ses bras, et elle se laissa aller contre sa poitrine, sanglotante.

"- je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça… je t'ai blessée, mais c'était plus fort que moi. Je ne pensais pas que tu réagirais comme ça, je croyais que tu allais me crier dessus et m'insulter, pas que tu allais pleurer !"

"- …"

"- tu dois te dire que je suis un peu maso, de rechercher nos combats. Mais tu es la seule fille de Poudlard qui ait de la répartie, et c'est quelque chose que j'apprécie chez quelqu'un."

"- …"

"- Hermione, dis quelque chose…"

"- … Comment m'as-tu appelée ?"

Hermione releva la tête, incrédule. Draco se raidit en réalisant qu'il avait appelé Granger par son prénom. Il pâlit et ouvrit la bouche pour protester, mais Hermione posa un doigt sur ses lèvres. Elle eut un petit sourire et chuchota :

"- chut… ne t'excuse pas et ne m'insulte pas pour te rattraper. Tiens moi fort dans tes bras, s'il te plaît… rien qu'un moment."

Draco l'entoura tendrement, comme il l'eut fait d'un enfant. Son cœur battait à tout rompre, et il eut peur que Granger s'en rende compte et ne se moque de lui. C'était fou ! Il la tenait elle dans ses bras, elle qu'il était sensé détester, qu'il insultait à longueur de journée, et pour la première fois depuis longtemps, il se sentait bien. Il déposa un léger baiser dans ses cheveux, et la sentit se détendre dans ses bras. Comme elle semblait fragile en cet instant ! Il eut une envie folle de la rassurer, de la défendre et de l'aider, de lui chuchoter à l'oreille qu'il serait là pour elle. Mais que lui arrivait-il ? Il resta ainsi longtemps, assis par terre à côté de la porte d'Hermione, jusqu'à ce qu'il réalise que la jeune fille s'était assoupie. Il voulut la soulever pour la déposer sur son lit (celui d'Hermione, bien sûr, hein !), mais, dans son sommeil, Hermione gémit et s'agita. Alors de bon cœur, il s'installa un peu plus confortablement, attendit et finit lui aussi par sombrer dans les bras de Morphée.

"- Draco ?"

La voix d'Hermione le tira de son sommeil. Il avait mal partout. Son corps était crispé (dormir assis par terre, c'est pas vraiment confortable !) et ses muscles courbaturés. Hermione était encore dans ses bras, mais elle le regardait avec ses grands yeux bruns. Des larmes séchées marquaient encore son visage, mais bizarrement, cela ne la rendit que plus désirable.

"- ah, Granger ! enfin réveillée ! c'est bon, je peux me lever, maintenant ?"

"- ne te fais pas plus méchant que tu ne l'es, s'il te plaît ! Et j'ai préféré quand tu m'as appelée Hermione…"

"- compte pas trop là dessus, miss Je-Sais-Tout-et-Quand-Je-Dors-Je-Ronfle !"

"- n'importe quoi !"

Hermione donna une pichenette sur le front de Draco, histoire de protester, mais elle souriait.

Elle découvrait un nouvel aspect de Draco, une facette humaine, capable de sentiments, et cela lui plut. Elle remarqua à quel point le visage du jeune garçon était soudain plus avenant. Son regard doux posé sur elle, son sourire et la chaleur de ses bras... elle souhaita que ce Draco-là ne disparaisse jamais et efface le Malfoy exécrable qu'elle avait toujours connu.

Draco aida Hermione à se lever, lui-même râlant contre l'engourdissement de ses membres. Il garda ensuite les mains d'Hermione dans les siennes, ne sachant que dire, c'est pourquoi Hermione prit les devants : « Merci, Draco. Ne t'inquiète pas, personne n'en saura rien. » Puis la jeune fille s'approcha de Draco et déposa doucement un baiser sur sa joue. Le jeune Serpentard en resta interdit, puis, gêné, il bredouilla « je dois… j'ai… » et il partit brusquement.

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Comment un simple baiser, sur une partie aussi innocente de son corps qui plus est, pouvait-il le mettre dans un état pareil ! Il avait l'impression d'être de nouveau à la maternelle, à recevoir son premier baiser. Sauf qu'il n'avait plus 5 ans ! Il avait couru sans but dans les couloirs et réalisa soudain qu'il s'était perdu. Il se trouvait au croisement de deux couloirs, assez sombres, qu'il n'arrivait pas à identifier. Pas de portraits accrochés aux murs pour le guider, pas de bruits d'activité dans aucune direction. Un cul de sac à droite, une porte en face de lui et le couloir qui continuait sur sa gauche. Draco haussa les épaules. Il paniquait rarement (sauf en face d'Hermione…), et considéra que c'était l'occasion où jamais d'en découvrir plus sur le château. Il avait sa baguette dans la poche, il ne craignait donc pas grand chose. La curiosité le poussa à ouvrir la porte en face de lui.

La lumière qui régnait dans la pièce où il pénétra contrastait singulièrement avec la pénombre du corridor. Draco fut surpris qu'une salle appartenant à une aile abandonnée du château fut ainsi éclairée. La pièce était grande, de multiples bougies l'éclairaient d'une douce lueur. C'était typiquement le genre de pièce où l'on n'aurait pas été surpris de découvrir une princesse endormie reposant sur un immense lit à baldaquin. En y pénétrant, on étouffait ses pas, on avait l'impression de troubler la quiétude de quelqu'un. Pourtant, Draco eut beau regarder partout, nul trace de qui que ce soit.

Tout ce qu'il y avait dans la pièce, c'était un canapé, assez confortable semblait-il, un patchwork posé sur un accoudoir, et en face du canapé, un miroir à l'encadrement élaboré. Lentement, Draco se dirigea vers le miroir, puis il s'assit sur le canapé. A quoi pouvait donc bien servir cet endroit ? Quelqu'un même savait-il que cette pièce existait ? Le vieux fou, peut-être…

Au moment où il pensait au directeur, il vit à sa stupéfaction le miroir se brouiller, se remplir d'une fumée opaque, puis le centre du miroir s'éclaircir pour lui montrer Dumbledore, assis à son bureau, rédigeant une courte note. « Je suis désolé, professeur, je ne savais pas… veuillez m'excuser ! » bafouilla précipitamment Draco. Mais son directeur ne bougea pas, et rien n'indiqua au jeune homme qu'il l'avait entendu. Incrédule, Draco se leva et toucha la glace du miroir. Rien ne se passa. « Ca alors ! C'est un double vue ! ».

Les miroirs de double vue étaient rares dans le monde de la magie, car difficiles de fabrication et réservés aux membres de contre-espionnage du Ministère. Draco n'en avait jamais vus, même chez son père, qui se vantait pourtant d'avoir accès à nombre d'objets interdits ou à diffusion restreinte. Quelle aubaine ! Sa tête lui tourna à l'idée de tout ce qu'il pourrait faire en utilisant un objet pareil. Il pourrait enfin savoir vraiment ce qu'il se passait dans Poudlard, découvrir les secrets honteux de ses camarades et… Granger, que faisait-elle maintenant ?

A peine l'idée fut-elle formée que la glace s'obscurcit à nouveau puis révéla la jeune fille, allongée dans le canapé de leur salle commune. Elle avait dû prendre une douche, car ses cheveux semblaient encore humides. Elle paraissait songeuse, et serra ses bras autour d'elle. Le jeune homme vit alors ses lèvres former le mot « Malfoy… » Ou rêvait-il ? Prenait-il ses envies pour des réalités ?

Envies ? Et oui, merde, il n'avait qu'une envie, être avec Granger, sentir à nouveau son corps chaud se blottir au creux de ses bras et… l'embrasser ! Ce n'est qu'à cet instant précis, dans cette salle isolée, qu'il comprit qu'il aimait Granger. Ou Hermione, peu importe. L'intérêt qu'il avait ressenti pour elle depuis le début de cette année pris un sens nouveau, et il sentit son cœur s'emballer. Ainsi, c'était cela, aimer quelqu'un ? Se sentir comme un nouveau-né, faible et maladroit devant elle, chercher sa présence et vouloir sans cesse attirer son attention… Merlin ! Comme c'était… agréable !

Il fallait qu'il lui fasse part de ses sentiments… ou non… que faire ! Granger allait sûrement l'envoyer paître, se moquerait de lui et le ridiculiserait devant tout le monde ! Ou ce n'était peut-être pas son style, après tout, elle n'était pas Serpentard… Non, c'était un Malfoy, il n'avait pas le droit de s'épancher ainsi. L'amour était faiblesse, et un Malfoy était insensible, sans pitié, froid et distant. Mais voulait-il vraiment ressembler à son père ? Indécis, plongé dans ses pensées, Draco n'entendit pas la porte s'ouvrir.

"- Monsieur Malfoy, vous ne devriez pas vous trouver là."

Draco sursauta et se retourna vivement. Une McGonagall altière se tenait juste derrière lui et contemplait Hermione se lever du canapé et sortir de la salle. Elle dévisagea ensuite Malfoy, le sourcil interrogateur. Un intense sentiment de culpabilité mêlé de honte l'envahit.

"- Voyez-vous, je me suis perdu et… voilà ce qui est apparu. Franchement, c'est une image digne d'un film d'horreur !" essaya t-il de répondre calmement et d'un ton cassant.

"- Je vois… répondit-elle sarcastiquement. Vous ne reviendrez jamais ici, évidemment, et même si vous revenez, vous serez déçu car vous ne retrouverez jamais ce miroir, Monsieur Malfoy."

"- Bien sûr… hum, le repas a dû commencer, donc…"

"- Vous pouvez disposer," consentit le professeur.

Draco ne se le fit pas dire deux fois et sortit rapidement de la pièce. Il entendit McGonagall lui crier « le chemin pour la salle à manger, c'est à droite ! ».

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Hermione ne reparla pas de cette après-midi là, et Draco se garda bien d'y faire allusion. Un feu brûlant le dévorait de l'intérieur, mais jamais, du moins pour le moment, il ne l'aurait avoué. Il se contentait de l'observer à distance, mais ses nuits étaient remplies de la jeune fille. Il avait beau enchaîner douche froide sur douche glacée, rien n'y faisait, et il se surprenait à se masturber en pensant à elle, nue, gémissante sous lui. Quelquefois même, au moment de l'orgasme, il murmurait son nom, la voix hachée. Le fait de la voir tous les jours, vivre à ses côtés, n'arrangeait pas les choses, surtout que la jeune fille ne se rendait pas compte à quel point elle était sensuelle. La voir se pencher pour ramasser sa plume tombée, la savoir dans la douche ou l'apercevoir le matin, au tombé du lit, tout cela le rendait fou, ses hormones et son corps criaient famine. Si ça continuait, il allait finir par lui sauter dessus !

Hermione avait remarqué que Malfoy était mal à l'aise et aussi, avait décidé de ne jamais mentionner ce qu'ils avaient partagé ce dimanche. Pourtant elle aurait aimé retrouvé le Draco de cette après-midi là ! Il était tellement plus… humain. Mais elle n'avait pas le temps pour lui dire, pas encore. Et avant, elle lui reparlerait de son bandage (qu'il portait toujours, bien que de longues manches le couvrent), après ça… Si elle vivait toujours… On était vendredi, demain aurait lieu la première sortie à Pré-au-Lard, tous les élèves étaient surexcités et elle avait encore tant de choses à préparer ! Malfoy n'était pas le seul à cacher un secret…

Après de longues réflexions, elle s'était décidée à aller voir Harry et à lui emprunter son manteau d'invisibilité. Harry avait été très surpris, mais elle ne voulut pas lui dire pourquoi elle en avait besoin. Le jeune homme, voyant son trouble, n'avait pas insisté, tout en ajoutant que, si elle avait besoin de parler ou de quoi que ce soit, il serait toujours là. Il l'avait serré dans ses bras, et Hermione l'avait remercié.

Elle avait reçu hier sa commande de chez « Weasley, Farces pour Sorciers facétieux ». Dire qu'elle en était là, alors qu'elle les avait si souvent réprimandés pour leurs expériences l'année précédente ! Mais à situation désespérée, solution désespérée…

Quant à l'argent, elle en avait emprunté une partie à ses parents, prétextant un achat de dernière minute (« tout le monde sait voler et pas moi ! J'ai besoin d'un balai, Harry a dit qu'il m'apprendrait… ») et avait retiré toutes ses économies de la banque. La somme serait suffisante.

Cette semaine, Malfoy et elle avaient demandé aux 7e et 6e années de se répartir en groupe de deux, afin qu'ensuite les 3e années puissent s'inscrire pour la sortie. Elle était avec Parvarti et devait encadrer 3 jeunes Serdaigles. Malfoy était avec Zabini, et avait la responsabilité de 4 Serpentards.

Et la première sortie à Pré-au-Lard arriva…


Et voilà, fin pour ce chapitre ! (sadique !) Alors, une petite idée de ce que prépare Hermione ? que cache t-elle ?

Reviewer moi ! j'adoooooooore ça ! mille kiss !