Note de l'auteur :
Bonjour tout le monde !
Alors, tout d'abord, désolée de ne pas avoir respecté ma parole et posté ce chapitre lundi, comme prévu, mais des problèmes familiaux assez graves m'en ont empêchée, et j'avais pas trop la tête à ma fic… donc je vous le poste deux jours en retard, mais j'espère que vous serez assez gentils pr m'excuser :-) ! J'aime beaucoup ce chapitre, et j'espère que vous l'apprécierez aussi.
Tout ça aussi pr vous dire que j'ai bientôt fini cette fic, qu'il y aura je pense 14 chapitres en tout (donc il en reste 6 à venir ! vive les maths !), et que j'en posterai un toutes les semaines environ, sauf quand je serai en vacances (logique !).
Allez, gros bisous à tous !
Réponses aux reviews :
Sabrina Mallefoy : désolée, car j'ai du te faire encore plus souffrir, en postant ce chapitre après la date prévue ! lol ! mais je me fais pardonner, là, non ?bisous !
Zeevelelula : Merci bcp ! t'es trop gentille, je vais rougir ! surtout que j'ai pas pris le temps de lire les tiennes, mais juré, je vais me rattraper bientôt ! en attendant, voilà la suite ! grosses bises !
Love-pingo : Coucou toi ! merci bcp pr ta review, ça fait tjrs plaisir d'en recevoir de toi ! grosses bises !
Aminteitha : Bonjour ! Merci bcp bcp pr ton gentil review, mais ça valait pas la peine de te mettre de baffes ! t'es trop gentille ! j'ai pas eu le temps de lire tes fics, ça devient une habitude chez moi, comme avec sam-malefoy, mais je te JURE que je prendrais le temps de les lire bientôt ! allez, bisous !
Me : ou « you », du coup :-) ! merci pr ton review ! je suis super contente qu'elle t'aie plu. Voilà la suite ! kiss.
Sammalefoy : bonjour à toi ! ça fait toujours super plaisir d'avoir une review de toi ! En plus, des reviews super bien, donc :-) Pour Hermione, tu vas comprendre pourquoi elle a fait ça dans ce chapitre. J'espère qu'il te plaira ! grosses bises !
Rose Potter : coucou ! super ! j'adore avoir des reviews de toi, en plus des reviews pareils, ça fait monter le rouge aux joues ! Désolée d'avoir posté ce chapitre en retard, mais bon, tu auras compris pk… en tout cas, elle ne s'est pas vraiment tuée, tu verras, elle savait qu'en avalant cette potion, c'était un risque à prendre, mais l'effet qu'elle recherchait n'était pas celui-là. Allez, plein de bisous !
Feylie : Wahou ! La grande Feylie, l'auteur de « Mésalliances », une des fics que je préfère, m'a posté un review ! j'en crois pas mes yeux ! tu fait partie des premiers auteurs que j'ai lus, et qui m'ont décidé à écrire une fanfic ! Merci bcp pour ton avis super positif, j'en reviens pas ! merci merci ! bisous !
Samaralia : Coucou ! merci pr ton review, et la suite de suite (hi hi, trop drôle ! non ? bon d'accord, j'ai été renvoyé de l'école du cirque…). Et t'inquiète, je vais la finir, cette fic !
En maintenant …
Chapitre 8
Rappel : Et puis, sur le lit… une fiole, si petite qu'il aurait pu ne pas la distinguer, cachée qu'elle était dans les replis de dessus de lit en velours rouge. Il la saisit rapidement et lut sur l'étiquette : « Abortum faciere. Attention ! Produit toxique pouvant entraîner la mort ». La fiole était vide…
Granger, bon dieu, mais qu'as-tu fait !
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Draco avait immédiatement compris. Choqué, il se laissa tomber sur le lit. Elle qui semblait si droite, si parfaite, si… angélique ! Elle qui hantait ses nuits, le subjuguait, elle qu'il aimait ! Elle incarnait la rectitude, la perfection. Alors, comment, et pourquoi ?
Ainsi, c'était ça : il tenait la raison de ses pleurs, de ses inquiétudes entre ses mains. Mais pourquoi n'en avait-elle pas parlé ? Il aurait pu l'aider ! Sa mère avait déjà dû le faire, sous la menace de son père. Oui, il aurait dû l'aider !
Il sortit en trombe de la chambre et fila vers l'infirmerie. Il aperçut au bout du couloir Potter et sa bande, lancés dans une discussion animée. Il hésita, puis stoppa net devant eux.
"- Potter, y'a un problème…"
"- Oui, Malfoy, et notre problème à nous, c'est toi. Alors dégage, tu pollues notre air !" fustigea Ron.
Les yeux du blond se rétrécirent et il serra les poings. Il n'avait pas le temps pour de telles gamineries !
"- Weasley, tu me saoules grave… vous êtes vraiment une bande de blaireaux. Restez dans votre merde, j'en ai rien à faire ! Et dégagez le chemin ! 20 points de moins pour entrave à fonction de préfet en chef !"
Il jeta un regard de mépris sur le groupe, et reprit sa course vers l'infirmerie.
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"- C'est de l'abus de pouvoir ! y'en a marre, je vais aller voir McGonagall !" rugit Ron
"- bizarre, de quelle merde parlait-il ? ça se trouve, c'était important !" déclara Ginny.
"- Oui, mais bien sûr… « y'a un problème, on a définitivement montré que mon père est un Mangemort ! »" singea Harry
Et le groupe reprit sa discussion. En effet, pourquoi s'inquiéteraient-ils ? Hermione avait besoin de repos, mais une indigestion n'avait jamais tué un sorcier ! Tout au plus, cela l'avait transformé en l'aliment incriminé. Hermione en tarte à la rhubarbe, ça promettait quelques fous-rires !
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Draco déboula, essoufflé, dans la grande salle de l'infirmerie. Le lit du fond était entouré d'adultes à l'air inquiet et soucieux : Dumbledore, McGonagall, Mme Pomfresh et le professeur Rogue. Ils entouraient la fragile silhouette d'Hermione, pâle et étendue sur le lit. Les professeurs, concentrés sur le cas de la jeune fille, n'avaient pas entendu le jeune Serpentard entrer. Il referma silencieusement la porte et en profita pour s'approcher discrètement, à portée d'écoute.
"- Coma…" soupira Pomfresh. "Je ne peux rien faire pour le moment. Ma potion de réveil n'a d'effet que sur les inconscients légers."
"- Et la poudre d'elfe ?" suggéra Rogue
"- Trop dangereux. Il faudrait la doser au micro-gramme près, en tenant compte de l'étendue de sa magie, afin de ne pas l'annihiler définitivement lorsque la poudre fera effet."
"- Et vous préférez la voir mourir plutôt qu'elle devienne Crackmol, c'est ça ? au nom de quoi, de l'Ordre ? En quoi vous est-elle utile ? Elle n'est même pas encore active !" cracha le professeur.
« De quoi ? Quel Ordre ? » se demanda Draco.
"- calmez-vous, mes amis, s'il vous plaît, reprenez vos esprits. Il n'est pas question de laisser Miss Granger ainsi. Il est évident que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour la guérir."
"- Albus, j'ai l'impression que tu ne comprends pas", s'alarma McGonagall. "Je ne sens même plus son esprit ici !"
Le cœur de Draco manqua un battement. Il fallait qu'elle vive ! Ou lui ne serait plus qu'à moitié vivant… Jamais il n'avait autant tenu à quelqu'un. Personne n'avait le droit de lui retirer ce sentiment maintenant !
"- Professeur", déclara Draco d'une voix qu'il voulait posée et sûre, mais qui tremblait malgré lui. "Je sais ce qu'il lui est arrivé."
Le jeune garçon tendit la fiole au vieil homme. Dumbledore s'en saisit et parut soudain beaucoup plus âgé et fatigué. Sans mot dire, il passa le flacon à Rogue, qui laissa échapper une exclamation de surprise et le donna à Pomfresh. McGonagall le prit en dernier et, pâle, elle saisit la main d'Hermione, telle une mère.
"- une potion d'avortement ?" s'exclama Pomfresh, incrédule. "Mais pourquoi n'est-elle pas venue me voir ? elle sait, tout le monde sait, que je suis discrète ! je l'aurais conseillée, aidée ! Et accompagnée dans cette démarche si… terrible, moralement et physiquement !"
"- Mais qui l'aurait cru, de toute façon !" balbutia Rogue. "C'est une élève si modèle !"
"- Professeur Rogue, la droiture d'un élève n'a rien à voir là dedans. La vie sexuelle de nos étudiants ne concerne qu'eux, et un accident peut vite arriver, même au plus doué des sorciers…" dit calmement Dumbledore.
"- Mais tout de même, ils sont tous informés des précautions à prendre ! les sorts qu'ils ont vus avec Mme Pomfresh lors des cours trimestriels…" murmura McGonagall.
"- Peuvent parfois être mal jetés et ne sont alors pas aussi efficaces. De toute façon, nous n'avons pas à polémiquer dessus, il y a plus urgent," souligna Dumbledore.
Hermione reposait, le visage calme et tranquille, toute souffrance disparue. Si un souffle léger n'avait pas soulevé par intervalle sa poitrine, Draco aurait pu penser à une veillée funèbre. Il remarqua qu'elle était toujours nue, les draps de l'infirmerie épousant son corps délicat et révélant toutes ses formes. Une bouffée de honte monta au visage de Draco. Comment pouvait-il penser à ça alors qu'Hermione ne se réveillerait peut-être jamais !
Son cœur se serra et, réprimant un gémissement de désespoir, il s'approcha du lit et caressa doucement le visage d'Hermione. Sa peau était si douce et si chaude. Lorsqu'il regarda à nouveau ses professeurs, tous avaient les yeux fixés non plus sur la jeune endormie, mais sur lui. Il surprit le regard perplexe et incrédule de Rogue, le visage stupéfait de McGonagall et de Pomfresh, et le mince sourire de Dumbledore. Il retira brutalement sa main et tenta de se recomposer un air froid, distant et méprisant. « Euh… j'en étais sûr, elle a encore de la fièvre ! Je voulais vérifier… » Trop tard évidemment, ils allaient tous se moquer de son attirance, le railler et le ridiculiser… Il s'attendit à des commentaires acerbes de son parrain, qui ne vinrent pas. Rogue regardait Draco la mine sombre, mais le regard dans le vague.
"- le bébé ?" s'enquit McGonagall
"- ne naîtra pas…" murmura Rogue.
McGonagall parut consternée.
"- M. Malfoy, j'ose espérer que vous avez compris que cela doit rester un secret", dit Dumbledore en le regardant fixement.
"- Bien sûr, Monsieur, c'est évident ! ce que je sais ne sera connu de nul autre."
Un silence accablant pesa ensuite sur la salle. McGonagall et Rogue sortirent, soucieux, mais Dumbledore resta : il voulait parler à Mme Pomfresh.
Draco allait partir quand soudain la porte de l'infirmerie s'ouvrit violemment : Harry et Ron débarquèrent dans la pièce. Harry jeta un regard effaré sur Hermione et se rua sur Draco en hurlant :
"- Malfoy, espèce d'ordure !"
Et il frappa Draco au visage de toutes ses forces. Le jeune Serpentard fut projeté contre le lit par la violence du coup de poing. Draco porta la main à sa mâchoire douloureuse et cracha du sang. Sa lèvre était fendue ! Potter l'avait défiguré. Il allait payer ! Il se releva rapidement, se jeta sur Harry et lui asséna un furieux coup de ventre qui le plia en deux.
"- Arrêtez immédiatement !" ordonna Dumbledore.
Les deux garçons ne l'entendirent ou ne voulurent pas l'entendre. Les approcher pour tenter de les stopper semblait dangereux, tant la haine accumulée depuis six ans se déchargeait dans cette bagarre. De force équivalente, ils se rendaient coup pour coup, n'essayant même pas d'esquiver. Ron et Pomfresh, impuissants, horrifiés, mais aussi subjugués par tant de force, virent des bleus, des contusions et du sang apparaître rapidement sur les deux adolescents. Dumbledore avait espéré que la raison leur reviendrait mais en soupirant, dépité, il finit par sortir sa baguette pour les arrêter :
"- Imobilis ! Silencio !"
Harry et Draco se retrouvèrent lier par des cordes invisibles, immobilisés, et muets, mais les regards qu'ils s'échangeaient auraient tué sur place.
"- votre comportement est intolérable ! deux de mes meilleurs élèves… vous ne disposez donc que de la violence pour vous exprimer ?"
"- …"
"- je suis extrêmement déçu, mais compte tenu des raisons de votre colère, vous échapperez aux retenues. Cependant je retire 50 points à vos deux maisons. M. Weasley, sortez. L'infirmerie n'est pas une place publique, votre amie est sous bonne garde, et je vous rappellerai quand j'en aurai fini avec eux."
Puis, d'un geste de la main, il annula les sorts qui entravaient les deux garçons, en jetant un regard sévère sur chacun d'entre eux, la baguette toujours levée, prête à lancer un sort au moindre mouvement agressif.
"- Vous, M. Potter, sachez que M. Malfoy n'est pas responsable du malaise de Miss Granger. Son… intolérance alimentaire s'est aggravée. Sans M. Malfoy, votre amie ne serait certainement plus de ce monde !"
"- Quoi ?"
Harry était stupéfait et se tourna vers Malfoy qui, malgré ses contusions et le sang qui dégoulinait le long de son visage, conservait la tête haute et le regard hautain et fixait Dumbledore des yeux. Malfoy avait aidé Hermione, son Hermione ! Impossible ! Ça ne cadrait pas du tout avec le personnage ! Harry déglutit. Jamais il n'aurait pensé devoir dire cela un jour :
"- et bien, je dois te remercier… on a pas trop assuré, avec Ron et…"
"- t'emballe pas, le balafré, tu crois que j'ai eu le choix ? J'allais pas la laisser mourir dans mes bras, on m'aurait accusé de meurtre ! Je vais devoir prendre un bain désinfectant pour faire partir son odeur de Sang-de-Bourbe…"
Le sang d'Harry ne fit qu'un tour et il leva le poing, près à frapper. Draco s'était mis en garde et attendait calmement son attaque. Tous deux se prirent alors une gifle magistrale. A moitié assommés, ils se tournèrent pour découvrir à côté d'eux Mme Pomfresh, rouge de colère.
"- vous ne vous êtes pas assez amochés comme ça, peut-être !" hurla t-elle. "Comment peut-on être aussi égoïste ! votre amie est là, mourante, et tout ce que vous trouvez à faire, au lieu de nous aider, c'est de vous taper dessus pour me donner encore plus de travail ! vous n'avez rien d'autre à faire !"
Elle se tourna vers le directeur et reprit calmement :
"- vous pouvez y aller, si vous voulez, je les ai en main !"
Dumbledore eut un petit sourire en se rappelant l'étonnante poigne de fer de l'infirmière et répondit :
"- je viendrai la voir plus tard, dans ce cas… j'ai quelques études à finir et un remède à trouver avec le professeur Rogue pour la jeune Granger."
Et il sortit d'un pas nonchalant.
"- Vous…" grommela Mme Pomfresh, excédée.
Elle saisit sans ménagement leur bras et les entraîna dans son bureau. Elle les fit s'asseoir et la voyant furieuse, aucun des adolescents n'eut cœur à protester. Puis elle ouvrit une petite armoire murale et en sortit une fiole et du coton. Elle imbiba le coton du liquide ambré :
"- ça cicatrise rapidement mais ça brûle. Je ne veux entendre aucune protestation, sinon c'est double ration !"
Harry et Draco se regardèrent en chiens de faïence. Bien sûr, aucun ne s'abaisserait à crier comme une mauviette devant son ennemi juré, que croyait donc Pomfresh ! Tous deux restèrent donc le visage impassible pendant que l'infirmière scolaire nettoyait, désinfectait, bandait ou pommadait plaies et bosses. Aucun tressaillement. (des warriors, des vrais !) Si Mme Pomfresh nota le bandage au poignet droit de Malfoy, elle n'en dit rien. Enfin, elle consentit à les laisser partir.
Et non, il n'est absolument pas question que vous restiez à côté de votre amie dans cet état d'esprit perturbé ! revenez quand vous serez calmé ! s'insurgea t-elle en devançant la question d'Harry.
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L'ambiance était plombée dans la salle commune des Griffondors. Ron faisait les cents pas, tournait en rond dans la pièce, soupirait les poings serrés et se mordait la lèvre. Ginny et Harry se tenaient dans les bras, serrés l'un contre l'autre pour se soutenir, attendant l'autorisation de visite de l'infirmière, angoissés, coupable et désemparés. Luna était sortie juste après avoir appris la nouvelle sans dire où elle comptait se rendre, et Neville, inquiet, était parti à sa recherche.
La nouvelle s'était rapidement répandue dans Poudlard, et les autres Griffondors tentaient de les réconforter, sans grand succès. De même, les Poufsouffles passèrent en coup de vent leur dire que, s'ils pouvaient faire quoi que ce soit, ils n'hésiteraient pas et les Serdaigles apportèrent 1001 remèdes différents contre l'indigestion, l'empoisonnement, l'intoxication et l'allergie alimentaire. Quelques Serpentards, même, vinrent les assurer de leur soutien. Hermione était très appréciée dans son école, finalement.
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Draco, après être sorti de l'infirmerie, s'était jeté dans ses appartements. Il ne voulait voir personne. Il claque la porte de sa salle commune et y resta adossé. Il tenta de vider son esprit, de ne plus envisager la mort de la seule fille qui lui avait porté attention pour ce qu'il était vraiment, la seule fille qu'il ait jamais aimée dans sa courte vie… il ne se reconnaissait plus. Granger l'avait changé en un être qui lui faisait peur ! Il n'avait jamais connu l'attachement, et il venait de découvrir un nouveau type de souffrance, la douleur psychologique.
Non, il devait être fort ! Cette fille avait détruit tout ce sur quoi sa vie reposait. Il devait l'effacer de sa vie, ne plus faiblir, se maîtriser ! De rage, il balaya la grande table et envoya valser devoirs, plumes, parchemins et encre. Il s'en prit aux livres de la bibliothèque qu'il déchira et jeta au feu. Puis, il se précipita dans la chambre de Granger et arracha les tenures murales, saccagea ses dessins (« Tiens, Granger dessine ? »), vida ses tiroirs et son armoire, renversa sa table de nuit et piétina ses photos. Enfin, il se laissa tomber sur le lit et se recroquevilla en boule. Il se sentait si mal ! Pourquoi lui ? Pourquoi elle ! Il se surprit à chercher l'odeur du corps de Granger dans ses draps, son odeur si féminine, un parfum un peu sucré qui, étrangement, le réconfortait et finit par l'apaiser. Epuisé, il finit par s'endormir, et il rêva.
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Il était dans un hall, assez sombre, aux portes multiples. Lorsqu'il essayait d'en ouvrir une, elle donnait sur un couloir identique, et il eut la sensation désagréable d'être perdu. Plus il ouvrait de portes, plus les couloirs semblaient longs. Il commença à courir, paniqué, s'engouffrant au hasard dans les portes. Et puis, il aperçut au bout d'un des halls une silhouette féminine, et il crut reconnaître Granger : « eh ! Granger ! Attends-moi ! » hurla t-il, mais les mots sortaient assourdis de sa bouche, et il sut que la jeune fille n'avait pu l'entendre. Il avait beau crier à pleine voix, les sons n'en sortaient que plus étouffés. Il jura et tenta de la rattraper, mais sa course lui semblait si lente ! L'air autour de lui se densifiait, le ralentissait, jusqu'à qu'il dut forcer pour avancer. Il cria encore « Granger ! » et cette fois-ci, la jeune Griffondor se retourna et le regarda profondément. Il lut sur ses lèvres « je suis désolée, Draco… ». Puis, elle se détourna et continua sa marche à travers les couloirs obscurs. « Non ! » hurla Draco.
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Draco se réveilla en sursaut, le corps trempé de sueur. Il s'essuya le front d'une main tremblante. Il eut soudain un haut de cœur et dut se concentrer pour ne pas vomir. Une salive acide envahit sa bouche et Draco se précipita pour ouvrir la fenêtre. De l'air frais… le vent d'octobre s'engouffra dans la chambre et le jeune homme sentit la chair de poule s'emparer de sa peau. Il frissonna. « Granger… » Il fallait qu'il la voit. Il avait besoin de la voir. Il devait lui dire ce qu'il ressentait, lui expliquer, se libérer, avant qu'elle ne meure (« Seigneur, ayez pitié ! »)… (Ses yeux tombèrent sur la cape d'invisibilité. Ses yeux se plissèrent.) Et il savait comment faire…
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Draco rentra dans sa chambre, encore plus furieux qu'il n'était parti. Imbéciles de Potter et Weasley, bande d'incapables ! Pire que Goyle et Crabb ! A eux deux ils ne devaient pas cumuler 10 de QI, ce n'était pas possible autrement…
Flashback :
Draco s'était aventuré dans le couloir menant à l'infirmerie après le couvre-feu. Discret, silencieux, il longeait les murs, vêtu de la cape d'invisibilité de Potter (« pour une fois que le balafré sert à quelque chose ! »). Il arrivait près de la porte de l'infirmerie quand il entendit des voix. Il stoppa net et attendit.
"- Chut, tu vas nous faire repérer !" chuchotait Harry
"- C'est ta faute aussi, pourquoi on est passé par ce couloir plein d'araignées… on aurait eu ta cape…"
"- Je l'ai prêtée à Hermione, et je n'ai pas le mot de passe pour rentrer dans sa chambre, je te l'ai déjà répété plus de 100 fois! maintenant, tais-toi !"
Les deux garçons étaient désormais juste à côté de la porte. Harry sortit sa baguette et prononça : « Alohamora ! ». Il s'attendait à ce que la porte s'ouvre doucement, mais à la place, une sirène stridente se déclencha. Ils ne firent ni une ni deux et détalèrent dans les couloirs. Draco eut le temps de voir une Pomfresh sortir en peignoir, chemise de nuit à fleurs et bonnet de nuit blanc et les invectiver, avant de prendre la fuite à son tour. Rusard ne tarderait effectivement pas.
Fin du flashbackAh bravo ! Non mais vraiment, par Merlin, comment pouvait-on être aussi nul ! Lancer un sort mineur sur les portes de l'école ! Il fallait vraiment être très stupide pour croire qu'elles s'ouvriraient ! Les abrutis… Lui n'aurait jamais fait ça ! Il disposait d'un passe-partout magique capable d'ouvrir n'importe quelle porte, et sans bruit. Il s'en était déjà servi les années précédentes et n'avait eu aucun problème. Mais là, grâce à ces deux crétins incompétents, la porte allait être surveillée… Il allait devoir patienter jusqu'au lendemain.
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Poudlard avait dormi d'un sommeil agité, et au petit déjeuner, tous regardaient leur nourriture avec suspicion. Les elfes de maison étaient paniqués et redoublaient d'attention et de contrôle qualité. Quelques élèves étaient allés jusqu'à les menacer mais Dumbledore y avait mis un terme rapidement. De nombreux élèves se présentèrent à l'infirmerie avec des blessures légères, excuse ridicule pour apercevoir Hermione, mais Mme Pomfresh les reçut dans une salle de classe voisine. Rusard faisait maintenant le pied de grue devant la porte, fier de sa nouvelle autorité. Il houspillait tout élève s'approchant à moins de 5 mètres.
Draco rongea son frein toute la journée. Il était partagé entre l'idée de défoncer la porte après avoir stupéfixé le gardien, aller mettre une raclée à Potter (mais dans ce cas, il aurait à expliquer sa propre présence dans les couloirs, ce qui risquait d'être délicat…) ou attendre la permission de visite, comme tout le monde. D'heure en heure, il finit par admettre que les deux premières solutions le mettraient dans une situation inconfortable, et, en soupirant, il dut admettre sa défaite : il allait devoir encore patienter.
Et vous, vous allez devoir attendre le prochain chapitre ! pauvres de vous, vraiment sorry… hé hé ! moi, sadique ! pas du tout… euh, pas beaucoup !
Allez, sans rancune ? alors postez moi un review ! j'adore ça ! bisous !
