Note de l'auteur :

et non, je ne suis pas morte, je n'ai pas abandonnée cette fic ! Je suis juste complètement à la bourre dans sa publication... Donc à tous, mille excuses pour ce retard ! Ceci est l'avant-dernier chapitre, il m'a donné du fil à retordre et n'est vraiment pas parfait, donc tous les commentaires sont les bienvenus.

Sur ce, excellente lecture à tous !


Réponses aux reviews :

Mione and Dray et Hestia Black : et oui, je sais, ça fait un long moment que je n'ai pas updaté. Déjà, pcq j'ai pas eu bcp de tps pour moi, et puis, je ne suis pas contente de ce chapitre, surtout la partie « défi »… tant pis, j'arrive pas à la tourner autremt, alors je poste le chapitre comme ça ! Merci d'avoir patienté, et bonne lecture ! bisous !

AbelforthDumbledore : merci beaucoup ! le chapitre 12 est le l'avant-dernier, j'espère qu'il te plaira autant. Gros bisous !

emmawatson65 : merci ! bonne lecture !

MJ : of course ! ça serait pas Hermione, sinon. Mais… elle ne va évidement pas rester insensible, sinon, ça serait pas drole ! Bisous !

Loufoca : je n'ai pas abandonné cette fic ! d'ailleurs, elle est déjà finie mais je n'en suis pas entièrement satisfaite… je n'ai pas envisagé de scène d'explications entre les deux, et pe que ça manque à cette histoire, mais je n'arrive pas à la placer. A chaque fois, elle semble trop faire une « rupture » par rapport à l'histoire… je me suis plutôt concentrée sur Draco. J'espère que tu aimeras aussi ce chapitre ! bises !

Aminteitha : aïe, j'ai vraiment posté cette suite tardivement. J'espère que tu me pardonneras. Je trouvais qu'il y avait trop de choses encore bateau, la forme était trop brute, mais tant pis, je poste quand même ! n'hésite pas à commenter. Plein de bisous !

Love-pingo : merci bcp ! c'est l'avant dernier chapitre, dis moi ce que tu en penses ! Bises !

Salma : bon, j'ai posté ce chapitre très tardivement, mais merci pour ton gentil review ! les réponses à certaines de tes questions dans ce chapitre :-). Bises !

'titemione : et oui, mais c'est malheureusement pas la dernière fois que je fais ma sadique ! gros bisous !

Sined : des réponses dans ce chapitre, je crois ! merci bcp pr ton commentaire. Bisous !

Lovedavidanders : merci merci ! bonne lecture à toi et gros bisous (et à ta petite voix aussi !)


Enjoy !


Chapitre 12 :

Rappel : En définitif, il n'avait pas trouvé de journal, mais était tombé sur quelque chose de mieux encore : le dessin et cette étrange conversation. Cette fois-ci, il en était sûr : Hermione le désirait ! Ca allait vraiment être très, voire trop facile…

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Le soir même, Draco décida de la faire craquer. Etre plus direct et tout lui avouer ? Non. Il n'y avait qu'à repenser à l'épisode de la colline… tout lui dire n'avait servi à rien. Ne restait qu'un sentiment de honte de s'être épancher ainsi. La seule solution qu'il pouvait maintenant envisager, c'était qu'elle craque. Et puis, à vrai dire, c'était toujours très amusant d'essayer de faire tomber l'autre, d'user de ses charmes pour le faire succomber, non ? Et à ce petit jeu-là, Draco excellait…

Lorsqu'il sortit de la salle de bain, encore un peu mouillé et en simple jean, Hermione, confortablement installée dans le canapé, lisait une revue prêtée par Lavande, sur les derniers potins du monde sorcier. Il s'approcha sans bruit et s'assit sur le dos du canapé, juste derrière elle.

-"je ne pensais pas un jour te voir dévorer ça !"

Hermione sursauta :

-"Draco ? Tu m'as fait peur ! Je t'ai pas entendu arriv –"

Elle prit conscience de la tenue du préfet, et ne put se retenir de rougir. Il n'était pas seulement beau, il était aussi terriblement musclé, de ces muscles fins caractéristiques d'une activité sportive régulière, et elle pouvait sentir l'odeur du gel douche qu'il avait utilisé, ce qui lui fit tourner la tête.

-"Granger, ça va ?" fit-il.

-"…" (« ferme la bouche Hermione, ferme la bouche ! »)

-"Tu es fatiguée ? Dois-je t'accompagner dans ta chambre comme la dernière fois ?"

Sa remarque aurait pu être sarcastique mais il se levait déjà et lui tendait la main, un sourire ravageur aux lèvres.

-"A… ra… vé… mir…", parvint-elle à articuler

-"Pardon ?"

Hermione se racla la gorge, se leva brusquement et tout en s'éloignant, sans le regarder, elle répéta :

-"Euh… je vais… euh… aller dormir, seule, oui, c'est ça… bah, à plus, hein ?"

Et sans attendre sa réponse, elle se replia dans sa chambre. Draco se permit un petit sourire. Ca commençait plutôt bien…

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Le lendemain, Hermione évita Draco toute la journée, et toute la soirée. Finies les soirées dans leur salle commune, Hermione semblait se barricader dans sa chambre. Draco pesta et comprit que ça n'allait pas être aussi facile qu'il le pensait. Mais il n'abandonnerait pas pour autant, pas aussi vite… Il passa sa semaine à chercher son regard, chaque fois qu'elle posait ses yeux bruns sur lui. Il savait être discret, et subtil, aussi Hermione fronçait les sourcils, se demandant si ce qu'elle avait vu chez lui était un effet de son imagination, puis secouait la tête, déboussolée. Il adorait ça. Lorsqu'ils étaient côte à côte, dans la salle commune le plus souvent, il se débrouillait pour que leurs peaux se touchent, et la faisait frissonner malgré elle. Il la faisait rire et lançait la conversation lorsqu'elle n'était pas accompagnée de sa bande de truffions. Bref, il tentait un rapprochement que jamais Hermione n'aurait imaginé. Elle rougissait mais ne faisait pas le moindre geste vers lui. Par contre, il dut envoyer paître des dizaines de filles.

Puis il s'énerva. Aucune progression ! N'importe quelle fille normale aurait craqué, après quelques heures de ce genre de traitement… Cette gourde ne pouvait-elle pas ouvrir les yeux et se rendre compte que l'homme le plus sexy de Poudlard la désirait ? Devait-il en arriver au point où lui devrait faire le premier pas ? Très bien… il passa à la phase 2 et se fit moins discret. Cette fois Hermione s'irrita. Les rumeurs coururent et s'amplifièrent ; chacun y allait de sa petite idée mais Hermione, glaciale, répliquait que Draco pouvait toujours courir et qu'il s'essoufflerait avant elle.

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La fameuse idée qu'il avait eue là ! Au lieu de la faire fondre, cela produisait l'effet opposé : elle s'éloignait et lui retirait sa confiance ! Qu'il avait été stupide, aussi ! Croire qu'Hermione, celle qu'il respectait et qui l'attirait parce qu'elle était différente, fière et intelligente, allait tomber dans les pièges stupides qu'il utilisait pour draguer les filles ordinaires ? Il devait réagir ou il la perdrait définitivement… Il décida de mettre les choses au clair le samedi matin suivant, premier week-end de décembre. Hermione sortit de sa chambre déjà prête, et elle lança un regard furieux à Draco qui prenait tranquillement son petit-déjeuner, assis dans un fauteuil, torse nu, comme chaque week-end. Elle tourna la tête et fonça vers la porte, mais Draco la retint :

-"Hermione, attends, je dois te parler !"

-"Ecoute, là, j'ai vraiment pas le temps…"

-"Ca prendra cinq minutes."

-"Malfoy, toi et moi, on va être clair, ok ? Je ne sais pas à quoi tu as joué toute la semaine, mais il y a certaines règles : un ami, s'il l'est vraiment, ne cherche pas à tourner en ridicule son amie ; un ami, un vrai, ne joue pas avec une amie. Et il s'habille quand il déjeune !" hurla Hermione.

-"je ne joue pas avec toi !"

-"Alors, à quoi ça rime, tout ça !"

-"…."

Il soupira. Il allait en prendre pour son grade.

-"Qu'est-ce qu'il t'est passé par la tête pour que du jour au lendemain, tu te comportes en boys-band insupportable ?"

-"Tu te souviens lorsque la fille Weasley est venue te voir, à propos de Potter ?"

-"Comment es-tu au courant ?"

-"J'étais là…"

-"Tu quoi ? attends, c'est pas possible, on a vérifié, il n'y avait personne !"

-"Parce que tu crois que je t'aurais forcément répondu ?"

-"Tu étais vraiment là ?"

Hermione n'en croyait pas ses oreilles. Elle pâlit. Savait-il ? Non, par pitié ! Elle se reprit :

-"Je ne vois pas ce que la demande en mariage d'Harry a à voir avec ton comportement actuel d'obsédé sexuel."

-"J'étais aussi là quand vous avez parlé de moi."

(Et merde... il savait...)

-"Pardon ! Tu as écouté à ma porte !"

-"Et bien..."

« Et merde… elle a vraiment l'air furax ». Il allait tenter le tout pour le tout.

-"Tu n'as jamais entendu parler de vie privée, Malfoy, espèce de -"

Mais, la voix inquisitrice, Draco la coupa :

-"Tu as envie de moi, Hermione…"

« Comme j'ai envie de toi », aurait-il aimé compléter, mais ces mots étaient difficiles à sortir devant elle. Cela semblait plus simple lorsqu'elle était évanouie… Ses mots n'étaient pas une question, mais une affirmation et cela suffoqua la jeune fille.

-"Quoi ! tu délires, là, je –"

Draco se rapprochait d'elle, lentement, comme un prédateur encercle sa victime, seulement les carnassiers n'avaient pas de sourire ensorceleur, conquérant et sûr d'eux… si ? Elle recula, moitié terrorisée, moitié subjuguée. Elle ne devait pas faiblir. Draco était un ami, un simple ami, pas quelqu'un qu'elle désirait physiquement, non ! Elle buta contre le mur. Draco posa ses deux mains de chaque côté d'elle, bloquant toute échappatoire.

-"Je te répète Malfoy, je n'ai pas envie de toi !"

Pourquoi cette phrase sonnait-elle faux ! Elle avait plutôt l'impression d'essayer de se convaincre en le disant… Non ! Si elle se laissait faire, il la jetterait juste après, et elle ne voulait pas souffrir encore, pas après la douleur qu'elle avait subi entre combat et avortement. Son cerveau lui recommandait de fuir, lui montrait où cogner pour le faire tomber facilement et s'échapper, mais son corps lui envoyait des images de corps nus lascivement entremêlés, et elle était trop tentée de l'écouter.

-"Hermione…"

Hermione sentit sa tête lui tourner ; elle ne voulait plus réfléchir, ni penser. Elle avait, pour une fois, envie de suivre ses envies, sans raisonner, sans imaginer les conséquences. Ne plus se freiner, profiter enfin du moment présent, et se noyer, tout oublier... Une main, chaude et douce sur son visage. Comment résister ? Elle noya son regard dans ses yeux bleus. Il lui souriait, d'un sourire ravageur, plein d'envie, de désir. Instinctivement, elle rapprocha son visage. Leurs cœurs battaient à tout rompre. Leur souffle se fit court. La main d'Hermione trembla un peu quand Draco la saisit et entremêla leurs doigts. Il ne la quittait pas des yeux, la dévorant. Et…

… quelqu'un tambourina comme un fou à la porte de leur salle commune. Cela les paralysèrent. Hermione voulut s'écarter de Draco, mais ce dernier la retint, encore. Elle le regarda, agacée, s'attendant à une réflexion acerbe de sa part, mais à sa surprise, il déposa un léger baiser sur ses lèvres, doux, chaud, promesse de plaisir et d'abandon. Hermione soupira. C'était si tentant… Mais les coups à la porte redoublèrent. La voix de Draco se fit soudain dure, et paniquée :

-"Pas un mot… à personne !"

Hermione, paralysée par le regard intense du jeune homme, un regard empli de quelque chose de nouveau qu'elle ne put saisir, se contenta de hocher la tête. Il ouvrit la porte, révélant un Ron furieux, et avant que ce dernier ouvre la bouche, il sortit de leurs appartements.

-"Mione ? Ca va ? tu es malade ?"

-"Non, non, j'ai juste un peu… chaud."

-"Tu n'as pas de fièvre, hein ?"

La main fraîche de son ami se posa, légère comme un papillon, sur le front d'Hermione. Ron était inquiet. Non seulement son amie était rouge, mais elle paraissait essoufflée, ses pupilles étaient dilatées et elle frissonnait.

-"tu es sûre ?"

-"Certaine. Attends moi ici, je reviens."

Il la vit se rendre dans la salle de bain et se passer de l'eau sur le visage. Lorsqu'elle revint, elle avait repris le contrôle d'elle-même.

-"qu'est-ce qu'il se passe, Ron ?"

-"Sirius est revenu."

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Le hall de l'hôpital Ste Mangouste, son futur lieu de travail. Clair, aéré, gigantesque, et bondé. Des gens malades qui attendaient, des familles qui venaient, tout comme eux, rendre visite à un patient, du personnel médical qui courait dans tous les sens, et, pour rajouter au bruit ambiant, des annonces diverses par haut-parleur.

Le cœur d'Hermione battait follement. De joie, d'angoisse aussi : comment Sirius allait-il ? Ron n'avait pu lui fournir aucune indication, et McGonagall, qui les accompagnait, était murée dans un silence. Seul son sourire les rassurait sur l'état de santé de Sirius. Harry, Ginny et les autres étaient déjà sur place. Ron s'était dévoué pour aller la prévenir.

Le trajet jusqu'à l'hôpital fut vécu comme dans un rêve pour Hermione. Elle n'arrivait toujours pas à le croire : Sirius était vivant ! Le petit groupe s'arrêta devant une porte au 4e étage, dans la section des malades isolés. La jeune fille fut soulagée d'entendre des bruits joyeux filtrer, et, sur l'invitation de son professeur, elle poussa la porte et se figea sur le seuil. Sirius était bien là, entier, souriant d'un air un peu fatigué. Il était entouré de la famille Weasley au complet, de Neville, de Luna, de Dumbledore et de tous les membres de l'Ordre. Il avait maigri, prit des rides profondes, mais il vivait. Hermione sentit des larmes lui venir aux yeux. « Sirius ! » cria t-elle. Ce dernier se tourna vers elle et lui adressa un sourire chaleureux. N'y tenant plus, elle se précipita vers lui, s'enfouit dans ses bras, et sanglota, apaisée, et tellement heureuse.

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Il avait été là d'où nul homme ne revenait. Perdu dans les limbes du temps et des enfers, il avait erré, seul, abandonné, ni tout à fait vivant, ni tout à fait mort. Il avait croisé des êtres égarés comme lui, de tous sexes, de toutes espèces, et de toutes époques. Eux avaient perdu espoir, et voyageaient sans but, mais lui se raccrochait à une lumière : Harry. Il pensa à un moment devenir fou, à marcher sans lueur d'espoir. Et puis, alors qu'il commençait à désespérer, il crut voir Dumbledore lui tendre la main, angoissé, loin devant lui. Mais plus il courait, plus le vieil homme s'éloignait. Puis l'image disparut. Cela en aurait découragé plus d'un, mais pas lui. Il s'accrocha, et plus il s'obstinait à courir en voyant reparaître le directeur, plus l'image devenait nette, palpable. Enfin, après ce qu'il lui parut une éternité, il réussit à le rejoindre, saisit sa main, et se retrouva dans le bureau de Dumbledore, à Poudlard, faible, mais vivant. Il fut aussitôt transféré à Ste Mangouste. Là il fut soigné et déposé précautionneusement dans un lit isolé des autres malades. Sirius put se reposer tranquillement. Dumbledore avait fait pression sur le personnel médical pour différer les multiples examens, interrogations et expériences sur l'homme chétif qu'il était devenu. Son retour soulevait tant de questions !

A contrecœur, l'infirmière autorisa les visites le lendemain même, et le voilà, entouré de ses proches, de ses amis, de tous ceux qui lui avaient tant manqué dans le néant. Même Rogue, ce vieux chien galeux, était présent, un mince sourire aux lèvres, rasséréné malgré lui de voir Sirius vivant. Malgré sa fatigue, Sirius ne voulait pas les voir partir, et il tenait maintenant serré contre lui Hermione, la meilleure amie de son filleul, essayant vainement de la calmer. Pour la énième fois, il raconta ce qu'il avait vu, vécu et subi. Les larmes de la jeune fille ne tarissaient pas. Harry, assis à sa droite, ne lâchait plus la main de son parrain. Tout comme lui, les épreuves qu'avait traversées Harry l'avaient vieilli prématurément. Un adulte dans le corps d'un adolescent. Sirius se promit que plus jamais rien ne ferait souffrir le fils de son meilleur ami.

Il écouta d'une oreille le bavardage et les potins de chacun, baignant dans le bien-être de leur présence. Et c'est à ce moment là qu'il remarqua un changement. Revenu des ombres, le destin l'avait doté un pouvoir peu commun. En se concentrant, il réalisa que de chaque silhouette émanait un flux d'émotions, que lui seul pouvait percevoir et analyser. Le blanc de la paix et la joie des retrouvailles, le rouge de l'amour et l'amitié qu'on lui portait, et cette subtile nuance de pourpre que Harry et Ginny seuls partageaient. Sirius eut un grand sourire en décodant cette émotion. L'amour profond : il était ravi pour eux. Ron aussi semblait amoureux, mais sa moitié, sa couleur correspondante ne se trouvait pas dans l'assemblée. Hermione… Hermione était possédée par le rouge sang, le désir. Mais pour qui ? Peu importe, après tout, cela ne le concernait pas ! Il faudrait toutefois qu'il parle de ce nouveau don à Dumbledore. Puis, bercé par le bruit des conversations, il finit par s'endormir.

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De retour à Poudlard, Dumbledore convoqua Harry et ses amis dans son bureau.

Tant que Sirius est trop faible, les médecins et moi pensons qu'il est préférable de cacher cette nouvelle aux autres. Soyez discrets. Sirius n'est pas à l'abri d'une attaque imprévisible. D'autant que son statut dans le monde judiciaire n'a pas été éclairci.

-"Comment l'avez-vous fait revenir ?" s'enquit Harry. Il tenait Ginny à la main, n'arrivant pas encore à croire à son bonheur.

-"Ce fut particulièrement compliqué, Harry. Pour de nombreux sorciers, votre parrain serait resté inatteignable."

-"Mais pas pour vous."

-"Non, pas pour moi, grâce à une aide précieuse."

-"Quelle aide ?"

Mais on frappa à la porte. L'air malicieux, Dumbledore se dirigea vers le portrait gardant la sortie, et dit :

-"mon aide ? je crois bien qu'elle vient d'arriver."

Il ouvrit la porte, et celui qui entra figea le groupe de stupeur.

-"Malfoy !"

-"Potter et sa bande de clowns… quel plaisir…" dit Draco d'une voix traînante qui démentait ses paroles.

-"Professeur," dit Harry en se tournant vers lui, "je ne comprends plus."

Dumbledore avait saisi un livre à la couverture usée, racornie et déteinte.

-"Oh, Monsieur Malfoy a mis aimablement à ma disposition certains ouvrages particulièrement passionnants sur le monde des Ténèbres. En de mauvaises mains, un puissant sorcier pourrait répandre le chaos sur Terre. Malheureusement pour Voldemort, il semble bien que ces écrits se soient… égarés !"

Draco, les bras croisés, exultait devant les mines ahuries de cette bande d'abrutis. Enfin il rabattait le caquet à ce sacro-saint de Potter. Une journée à marquer d'une pierre blanche ! Weasley et sa rouquine de sœur paraissaient dubitatifs, et Granger… enfin, Hermione, celle pour qui, il devait se l'avouer maintenant, il avait fait ce geste… A sa grande surprise, elle s'approcha de lui, les yeux brillants, et avant qu'il n'ait pu la repousser, elle le serra dans ses bras, fort. Il resta un instant surpris, stupéfait, mais alors un sentiment de bien-être l'envahit, une chaleur apaisante, comme ce qu'il avait ressenti à chaque fois qu'il était auprès d'elle, si proche. Et, oubliant où il se trouvait, en présence de qui il était, Draco répondit à cet enlacement, serrant dans ses bras la fille qui l'obnubilait.

Hermione était troublée, éperdue de reconnaissance envers Draco. Elle avait compris que seuls les formules et les rites contenus dans les grimoires avaient permis à Dumbledore de retrouver Sirius, et de le ramener. Mais surtout, c'était le fait que Draco ait décidé d'aider, et cela sans contrainte qui la remplissait le plus de joie. Nouveau changement, nouvelle touche au portrait d'un Draco humain.

Les amis d'Hermione n'en croyaient pas leurs yeux. Harry dut retenir Ron pour que ce dernier n'aille pas cogner Malfoy pour avoir osé toucher son amie. Mais devant le plaisir évident que tous deux tiraient de cette étreinte, Ron commença à bafouiller de panique. Sur un signe de tête de Harry, Ginny le prit à part et tenta de le calmer. Dumbledore, amusé, finit par tirer Hermione et Draco de leurs rêves en toussotant. Ces derniers rougirent violemment, et se séparèrent aussi vite qu'ils s'étaient enlacés. Draco tourna la tête, croisa la bras et reprit son air dégoûté et vaguement agacé. Mais Dumbledore aperçut le regard de Draco à Hermione, et satisfait, il sourit.

-"Après mûres réflexions, Monsieur Malfoy a décidé de rejoindre l'Ordre du Phœnix."

-"Vous m'en aviez tellement rabattu les oreilles, Professeur…"

-"Ses compétences en matière de potions font de lui un second parfait pour le professeur Rogue, qui, à dire vrai, est assez débordé en ce moment."

Harry dévisagea son ennemi de 6 ans, et murmura :

-"Jamais je n'aurais imaginé un jour te compter dans nos rangs."

-"Crois moi, je n'ai pas le choix !" ricana Draco

Sirius sera transféré à Poudlard dès qu'il aura récupéré des forces, reprit Dumbledore. Il sera logé dans une partie de mes appartements. Vous pourrez le visiter, mais surveillez vos arrières : personne ne doit vous suivre. La journée a été rude en émotions, il est temps d'aller vous reposer.

Et sur ces mots, il les congédia.

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Draco referma doucement la porte de leurs appartements derrière lui. Il tournait le dos à Hermione, n'osant pas encore lui faire face. Que lui dire ? Lui avouer encore une fois ses sentiments ? Mais par où commencer ? Lui déclarer tout de go qu'il était tombé fou amoureux d'elle cette année, alors qu'il l'avait haï toutes ces années ? Que c'était la première fois de sa vie qu'il aimait vraiment ? Qu'il avait peur pour la première fois dans son existence, peur qu'elle lui dise « non » ? Il avait changé grâce à elle, et pour elle. Jamais il ne pourrait lui avouer tout ça ! Il paraîtrait faible à ses yeux, et la faiblesse était quelque chose qu'il n'admettait pas. Ou alors, foncer, tête baissée, quitte à se prendre une gifle… Non, très mauvaise solution ! il se retrouverait ensuite dans la même situation que la semaine passée, où Hermione l'ignorait. Il était dans une impasse !

Hermione était assise, préoccupée, sur un des canapés, et attendait patiemment que Draco vienne la rejoindre, pour pouvoir enfin parler de ce qu'il avait fait pour eux, ses ennemis de toujours. Il les avait aidés, acte d'altruisme dont elle ne l'aurait jamais pensé capable. Bien sûr, il avait beaucoup changé, mais à ce point ? Cela tenait du miracle, et elle chérissait cette transformation. Il était vraiment devenu un ami, quelqu'un qui la devinait. Une personne importante qu'elle ne voudrait jamais perdre, et à travers leur enlacement plus tôt, elle savait qu'elle lui avait fait comprendre. Mais pourquoi restait-il donc planter devant cette porte !

Draco prit son courage à deux mains (un Serpentard ne manquait jamais de courage, il avait au moins ça pour lui…) :

-"Hermione –"

-"Draco-"

Ils avaient parlé au même moment.

-"Oui ?"

-"Non, vas-y, toi !" répondit Draco

-"Tu as commencé à dire quelque chose –"

-"Non non, je t'en prie, continue ta phrase –"

-"Non, toi !"

-"Mais non, toi !"

-"Eh, tu saoules à la fin, vas-y !" s'énerva Hermione

-"Ok ok…"

Draco s'approcha d'Hermione, et s'assit sur la table basse, en face d'elle. Hermione lui trouva une mine soucieuse, ce qui ne la rassura pas. Qu'avait-il ? Il aurait dû être heureux : son aide avait porté ses fruits, Sirius était de retour, et sa récente intégration à l'Ordre permettrait de laver son nom des Mangemorts. Il avait un futur devant lui, maintenant ! enfin, du moins un futur plus long que s'il avait rejoint Voldemort… Il la regardait droit dans les yeux. Son regard… il exprimait quelque chose de chaud, de réconfortant, d'attirant mais de triste aussi.

-"Hermione, je vais te dire quelque chose, mais si la réponse est négative, ne dis rien, d'accord ? et laisse moi seul, ok ?"

-"je ne compr-"

-"D'accord ?" insista le jeune homme.

-"Oui," répondit la jeune fille.

Que se passait-il ? Qu'est-ce qui pouvait être si important ? Draco avait l'air si sérieux soudain ! Il l'intimidait… ça ne lui ressemblait pas du tout de se comporter ainsi !

Draco inspira profondément.

-"Hermione, accepterais-tu de m'accompagner au bal de Noël ?"

Hermione resta interdite, la bouche ouverte par la surprise. Draco, ne l'entendant pas répondre, eut l'impression de tomber dans un torrent d'eau glaciale. Il se leva, le cœur déchiré, pour sortir le plus rapidement de cette pièce, ne plus voir son visage incrédule. Mais Hermione avait agrippé son poignet et répondit :

-"Attends Draco, ne veux-tu pas entendre ma réponse ?"

-"Arrête, s'il te plait, laisse-moi !"

Et peiné, il s'efforçait de lui faire lâcher prise.

-"« oui », Draco…"

Draco se figea, stupéfait. La chaleur revenait dans son corps rendu glacé par la douleur. Avait-il bien entendu ? Hermione le regardait de ses grands yeux chocolat, rieurs, sans lâcher sa main.

-"Bien sûr ! Pourquoi refuserais-je à un ami de l'accompagner ?"

-"Mais…"

-"Il va seulement falloir que tu m'apprennes à valser correctement !"

Le cœur de Draco battait à tout rompre. « Et voilà », lui murmurait sa conscience, « tu vois, c'était pas plus difficile que ça ! ». Le jeune homme eut un immense sourire, et galamment, il fit un baise-main à Hermione. Puis, après une révérence, il prétexta un rendez-vous avec Blaise et sortit précipitamment, laissant une Hermione un peu perplexe. Le bal avait lieu dans deux semaines.

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-"Non ! regarde : 1, 2, 3 et 4… 1, 2, 3 et aïe ! tu le fais exprès !"

-"Mais non, je te jure !"

-"C'est quand même pas compliqué ! surtout pour quelqu'un qui est si douée d'habitude…"

-"Ne me cherche pas, ou tu risques de me trouver !"

-"Comment t'as fait, en 4e année, avec Krum !"

-"C'était un bien meilleur danseur que toi : il savait mener, lui !"

-"Bon, ça suffit, on arrête le massacre !"

Draco lâcha la main d'Hermione. Il avait mal aux pieds à force de se faire marcher dessus, et il était épuisé. Ca faisait deux heures qu'ils répétaient et toujours aucun progrès. Si Hermione était douée dans toutes les matières demandant de la réflexion, quand on arrivait à celles nécessitant un abandon et une confiance totale dans son cavalier, elle paniquait. Comme si ne plus rien contrôler allait la tuer ! Il soupira et s'assit sur l'accoudoir du fauteuil le plus près, un verre de limonade à la main : danser donnait soif. Hermione le regardait, furieuse, attendant qu'il ait fini de faire la tête et revienne lui montrer les pas pour la centième fois. Et ça faisait des jours que ça durait ! Le bal aurait lieu ce soir, et Hermione paniquait à l'idée de se faire ridiculiser devant tous sur la piste. Et comme elle était entêtée, elle harcelait Draco dès qu'il avait un moment de libre pour qu'elle s'entraîne. Draco avait été enchanté au début, mais là, il commençait vraiment à saturer. Déjà qu'il n'aimait pas trop danser…

Hermione jetait un regard furibond à Draco qui finissait tranquillement son verre, un sourire aux lèvres devant sa fureur. C'était plus fort que lui, il adorait la mettre en colère, la titiller et la provoquer. Elle n'en paraissait que plus charmante et attirante quand ses yeux pétillaient ainsi d'une rage contenue. Elle finit par hausser les épaules et reprendre les pas, seule, guidée par le cavalier fantôme. Non, jamais elle n'abandonnerait, elle s'exercerait jusqu'à maîtriser sur le bout des pieds cette danse ! Mais, par Merlin, pourquoi y arrivait-elle très bien seule, mais devenait-elle aussi gauche et maladroite dès que Draco lui saisissait si légèrement la taille et la main, et tentait de la faire valser ! Et le voilà qui ricanait ouvertement devant ses efforts pitoyables… Oh, elle n'allait pas se retenir plus longtemps !

-"Gare à toi, Malfoy !"

Et en deux temps trois mouvements, elle fut sur lui. Elle vit avec satisfaction l'air incrédule et stupéfait de Draco, qui se mua rapidement en rire hoquetant sous ses chatouilles expertes.

-"Arrête !" parvint-il à sortir entre deux rires.

-"Pas question, tu as osé provoquer Hermione : prépare-toi à souffrir !"

-"Stop !"

-"Eh eh, on fait moins le malin, maintenant !"

Et elle redoubla ses chatouilles. Mais l'équilibre de Draco sur son accoudoir était précaire, et les chatouilles d'Hermione particulièrement précises et efficaces. Aussi la dernière imprécation de la jeune fille se mua en un « Ah ! » de surprise, alors que Draco, déstabilisé, tombait dans le fauteuil, l'entraînant dans sa chute. Ils se retrouvèrent collés l'un contre l'autre, leurs souffles se mêlant. Cette proximité les troubla, et ils en oublièrent les chatouilles. Les bras de Draco entouraient la taille d'Hermione. Ils plongèrent leur regard dans les yeux de l'autre, indécis. Hermione ne fit pas un geste pour se séparer de lui, et Draco, encouragé, leva sa main et caressa tendrement, lentement sa joue. Le cœur d'Hermione battit plus fort, et, étourdie par un sentiment violent, mue par une envie soudaine, elle posa sa main sur la sienne, le fixant toujours des yeux. Tous deux retinrent leur souffle. Hermione passa une main dans les cheveux si fins du jeune homme, envahie par une passion qu'elle ne comprenait pas vraiment. Son cerveau l'avait abandonné, mais son cœur était submergé de désir.

Draco rapprocha son visage du sien. Hermione crut que son cœur allait exploser. Elle ferma les yeux, se laissant emportée, et sentit leurs lèvres s'effleurer un instant, puis prendre de l'assurance. Leurs langues se caressèrent, se goûtèrent encore et encore, comme si jamais ils ne pourraient se rassasier l'un de l'autre. Draco sentit une fois de plus un barrage céder en lui. Enfin ! Il la serra contre lui, très fort. Il avait peur de la perdre, que ce moment soit éphémère, comme son bonheur jusque là. Il aurait voulu l'embrasser des heures durant. Ses mains caressèrent sa nuque, s'attardèrent sur son dos, la faisant sursauter. Le feu l'embrasa soudain : les doigts d'Hermione partaient explorer son corps en retour, et il soupira de délice. Ses caresses sur son torse, si languissantes, l'électrisaient. Hermione mordit la lèvre de Draco. Elle ne se contrôlait plus et échappa un petit gémissement. Cela enhardit Draco dont les lèvres quittèrent les siennes, malgré son soupir frustré, et se posèrent à la base de son cou. Sa bouche parsema son cou de légers baisers, jusqu'à son oreille dont il mordilla le lobe. Hermione le serra plus fort en retour, et aventura ses mains dans le bas de son dos.

-"De combien de temps dispose t-on ?" demanda t-il malicieusement.

Mais cela eut pour effet de figer Hermione.

-"Draco !" s'écria-t-elle. "Pré-au-Lard !"

-"Quoi ?"

-"On a rendez-vous dans le hall pour encadrer les élèves dans… il y a 15 minutes !" s'exclama t-elle en consultant sa montre.

-"Et merde !"

Hermione déjà se relevait et remettait de l'ordre dans ses vêtements. Draco, frustré, n'eut pas d'autre choix que de la suivre. Ils allaient passer la porte quand Hermione empêcha Draco de tourner la poignée.

-"Attends," lui dit-elle avec un grand sourire.

Et, se rapprochant de lui, elle l'embrassa passionnément. Draco se sentit fondre, et crut rêver. Il avait attendu ce moment depuis si longtemps !


Voilà, fin de ce chapitre... enfin enfin ça avance !

et si vous voulez le dernier chapitre de cette fanfic : review svp !

Bisous !