Avant tout, je tiens à dire merci à tout le monde pour les reviews !

J'espère que vous allez aimer ce chap. !

Bisous à tous !

Chapitre 7 : Protection égarée

Molly était en train de chercher des œufs dans l'ancien réfrigérateur de la cave de la cuisine, se demandant de quoi Remus et Harry étaient en train de parler en haut. Elle savait qu'elle avait pris la bonne décision en les laissant parler, mais son inquiétude envers Harry augmentait, même s'il était éveillé et conscient à présent. Que lui était il arrivé ? Pourquoi avait il les mains plaquées contre ses oreilles ? Elle ne l'avait jamais vu se comporter ainsi auparavant. Molly était soulagée que Remus ait accepté de devenir le parrain d'Harry. Cela était sensé que Sirius aurait laissé son filleul dans les mains du dernier maraudeur, et Molly pensait secrètement que Remus était plus indiqué pour ce rôle que ne l'avais été Sirius, bien qu 'elle ne l'aurait jamais dit. Elle avait prévu de l'aider, cependant. Depuis qu'elle avait rencontré Harry sur la plate-forme 9 ¾ , avant sa première année, elle s'était occupée de lui comme son propre fils. Maintenant qu'il était de retour parmi eux, elle allait s'occuper personnellement à ce qu'il soit entièrement rétabli, peu importe ce qu'elle aurait à faire.

« Ah ! » s'exclama t'elle, trouvant un panier à œufs derrière le frigo . Elle en cassa quatre dans un bol en verre et fit un geste de sa main droite pour que le fouet les brouille tandis qu 'elle allumait le gaz et préparait toasts et saucisses. Elle se retourna lorsqu'elle entendit quelqu'un arriver dans la pièce.

« Bonjour, Ginny. Bine dormi ? »

Ginny portait une chemise de nuit rouge sang qui lui allait jusqu'aux genoux et jurait considérablement avec ses cheveux.

« Oui. Quelle heure est il ? Nous pouvons voir Harry maintenant ? »

Molly n'avait pas autorisé ses enfants à entrer dans la chambre d'Harry la nuit dernière, craignant que leur excitation ne le réveille.

« Je suis sur le point de lui monter son petit déjeuner. Tu peux venir avec moi, chérie, si tu te dépêche de monter et de t'habiller. Cela ne serait pas convenable qu'Harry et Remus te voient dans cette tenue, nous ne sommes plus au Terrier. »

La gentille réprimande de Molly fit rougir Ginny et , disant à sa mère de ne pas y aller seule, elle se précipita se changer.

La regardant partir, Molly finit de cuisiner distraitement, beurrant trois toasts pou Harry. Elle se demanda pourquoi sa fille était tellement anxieuse . Bine sûr, ils étaient tous inquiets à propos d'Harry, mais il semblait y avoir quelque chose de plus avec Ginny. Elle semblait encore plus nerveuse que Ron de voir Harry, et ce n'était pas peu dire, comme Ron avait passé quasiment la totalité d'une heure la nuit précédente (après avoir envoyé Coq chez les Granger) essayant de convaincre sa mère qu'Harry voudrait le voir.

Molly réalisa qu'elle n'avait pas vu le hibou gris de Dean Thomas depuis la veille de l'arrivée d'Harry. Elle se posa des questions à propos de ça , également, puis soupira. Ginny était en train de devenir une jeune femme bien plus rapidement que sa mère ne s'y était préparée. Elle entrait en cinquième année, l'année, se souvint Molly, où elle avait réalisé qu'elle et Arthur étaient destinés l'un à l'autre. La sorcière savait que Ginny avait eût le béguin pour Harry une fois, mais elle commença à se demander s'il n'y avait pas quelque chose de plus.

Lorsque Ginny revint, elle portait un jean délavé et un Tee-shirt moldu qu'elle avait volé à George. Le Tee-shirt était noir, et blanc sur le devant . Sur le dos, un grand « U2 » était inscrit, comme sur un jogging. Qu'est ce que cela pouvait signifier ?

« Dépêche toi Maman ! » Ginny prit le plateau du petit déjeuner des mains de sa mère et se précipita vers la porte. Lorsqu'ils arrivèrent dans la chambre de Sirius , Molly fut consternée de voir qu'Harry était de nouveau endormi.

« Remus ! »murmura t'elle, lui faisant signe. « Harry a besoin de manger ! Devons nous le réveiller ? »

« Non » dit il doucement. « Je lui ai donné une potion de Sommeil Sans Rêve avec les autres. »

« Pourquoi as tu fait ça ? Pourquoi cela n'aurait il pas pu attendre après qu'Harry ait mangé quelque chose ? Regarde le ! Il va mieux, mais il n'a toujours que la peau sur les os ! »

Molly ne pouvait s'empêcher d'être ennuyée. Remus savait qu'elle lui avait fait un petit déjeuner, alors pourquoi ?

« Molly, parlons de ça dehors, d'accord ? »

Molly remarque le souci dans ses yeux et stoppa sa tirade, mais elle était toujours ennuyée.

Jetant un sort sur le plat d'Harry pour qu'il soit toujours chaud lorsqu'il se réveillerait, elle se tourna vers Ginny .

« Aimerais tu t'asseoir un moment avec lui chérie ? Comme je suis sûre que tu peux le constater, il va beaucoup mieux, mais il aura besoin de voir un visage amical lorsqu'il se réveillera. »

Ginny acquiesça. « Maman … est ce qu'Harry a pleuré ? » Elle n'avais jamais vu Harry pleurer, mais le gonflement de ses yeux et les marques sur son visage étaient des signes indéniables d'une bonne crise de larmes. Ce fut Remus qui répondit.

« Oui, Ginny, bien que ce serait probablement mieux si tu faisais comme si tu ne savais rien. Harry est très triste à propos de Sirius en ce moment. Je pense que pleurer un bon coup lui aura fait du bien, mais il serait embarrassé que tu le saches. »

Ginny acquiesça de nouveau. Elle comprenait, ayant elle même pleuré ces derniers jours de temps à autres. Pendant que Molly et le professeur Lupin quittaient la pièce , elle s'assit sur le vieux fauteuil et prit la main d'Harry dans la sienne, comme elle avait vu sa mère le faire tellement de fois dans les jours qui s'étaient écoulés. Même si Ginny n'avait pas eu le courage d'entrer dans la chambre quand il était inconscient, elle avait jeté un coup d'œil plusieurs fois, surtout pour se rassurer et voir qu'il était toujours vivant. Même si Harry reposait sur son lit, terne, ses yeux fermés et son visage encore dangereusement maigre, il était facile de voir qu'il dormait naturellement à présent, plutôt qu'inconscient comme il l'avait été. Pour une quelconque raison, son visage avait un peu de couleurs, et il y avait quelque chose dans son expression paisible qui calma le cœur de Ginny.

« Harry, c'est moi, Ginny. » commença t'elle. Elle se sentit un peu stupide de lui parler, comme elle savait que les gens sous influence des Potions de Sommeil n'entendaient pas la voix des gens autour d'eux. Cependant , elle avait vu sa mère faire la même chose lorsqu'il était inconscient, et elle se dit que quelque part, au plus profond de lui, Harry entendrait sa voix, en dépit de ses mots.

« J 'ai plein de choses à te dire, bien sûr. L'été ne fait que commencer mais jusqu'à présent il n'y a pas eu un jour où l'on ne se soit ennuyé. Principalement, bien sûr, parce que tout le monde s'est fait un sang d'encre pour toi. A quoi tu pensais, ne pas manger jusqu'à ce que tu en meure presque ? Tu ne sais pas ce que ça nous a fait ? Au professeur Lupin ? A Ron ? Pour ne pas mentionner ma mère. Elle a été dans un bel état, je ne te dis pas. »

Ginny n'avait pas entendu ce qu'Harry avait dit à Lupin à propos de sa sous alimentation, et elle pensait qu'Harry était simplement devenu tellement dépressif qu'il ne faisait plus attention à lui, et ça la mettait en colère, même si elle ignorait pourquoi.

« Espèce d'andouille , Harry Potter ! » éclata t'elle. « Si tout allait si mal, pourquoi ne pas nous l'avoir dit ? Est ce que tu sais que l'on viendrait si tu as besoin de nous ? Ou bien est ce que tu penses que l'on étaient juste réunis à s'amuser sans toi ? »

Ginny se força à se calmer, se demandant ce qu'il lui avait pris de parler à Harry de cette manière. Même s'il ne pouvait pas l'entendre, ce n'était pas une excuse. Sa voix s'adoucit.

« Je suis désolée, Harry. Je peux seulement imaginer ce que tu as traversé depuis que Sirius est mort … Je peux me rappeler ce que je ressentais quand Papa a été attaqué l'an dernier, et nous pensions tous qu'il n'allait pas s'en sortir. »

La prise de Ginny sur la main d'Harry se raffermit tandis qu'elle se rappelait et elle sentit une vague de pitié l'envahir pour son ami. Son père avait survécu, mais Harry avait perdu son parrain, ce qu'il avait de plus proche pour père. Peut être qu'elle ne pouvait pas vraiment comprendre ce qu'il ressentait après tout … Avec un frisson à le pensée de perdre l'un de ses parents, elle espéra ne jamais avoir à comprendre.

Elle sortit de ce sujet plutôt déprimant, et commença à dire à Harry tout ce qu'il se passait dans la maison. Elle était surprise de voir a quel point les mots venaient facilement, bien qu'Harry ne répondait pas.

« Papa n'a pas été très présent, et ils nous manque à tous. Depuis que tu es arrivé, il a prit les devoirs de Maman pour l'Ordre en plus des siens, et il travaille toujours au Ministère, bien sûr, donc il part très tôt chaque matin et on ne le voit généralement pas avant d'aller dormir.

Je ne sais pas vraiment sur quo travaille l'Ordre en ce moment. Je sais que, d'après ce que Rogue a dit, Voldemort construit une forteresse quelque part, mais puisque il est lui même son propre Gardien du Secret, cette vielle chauve souris n'a pas été capable de nous dire où. Tu ne le croiras pas, mais c'est Maman qui l'a échappé ! » Ginny ria nerveusement.

« Bien sûr, elle nous a interdit d'en parler, même entre nous, mais tu sais d'expérience comment tout se sait.

Fred et George ont finalement inventé leur version de tasse Mord-Nez pour leur magasin. Elles sont encore mieux que celles de chez Zonko ! Non seulement elles essayent de mordre quiconque veut boire, mais ça fait aussi des petits bruits et des sautillements comme si elles essayaient de défier la personne en duel. Bine sûr, s'il y a du thé dedans, tout se renverse. C'est brillant ! Je pense que Maman a finalement accepté le fait que Fred et George vont rester à Weasley Sorciers Facétieux encore longtemps. Les affaires marchent à merveille, et elle n'essaye plus de leur interdire de faire de nouveaux produits, bien qu'elle crie lorsque l'un deux veut interférer dans ce qu'elle essaye de faire .

Tu sais quoi Harry ? Nous pensons tous que Ron et Hermione sortent ensemble ! Avec quelque chose que Ron a laissé échapper lorsque tu t'es réveillé, on a vu que Coq allait chez les Granger les yeux fermés et il avait une bague attachée à sa patte arrière. Hermione passe en ce moment ses vacances chez ses parents, cette fois. Ils ont insisté et ils lui manquaient beaucoup . Lorsque tu pourras te balader, tu demanderas à Ron à propos de ça, et tu as intérêt à me dire ce que tu as découvert ! »

Reprenant son souffle , Ginny regarda autour d'elle. Elle n'avait plus vraiment de ragots à lui raconter maintenant. Elle chercha quelque chose d'autre à dire, appréciant le fait d'être seule avec Harry et ayant conscience que lorsque Ron , Fred et George se réveilleraient, elle n'aurait plus vraiment d'opportunités comme celles ci pour le reste de l'été. Elle baissa la voix. Peut être que c'était une bonne chose qu'Harry n'entendait pas un mot de ses taquineries, car elle avait quelque chose qui voulait sortir de sa poitrine, mais elle n'était pas sûre d'être vraiment prête à ce qu'il le sache. Peut être que lui dire lorsqu'il était endormi lui mettrait l'idée au fond de son esprit sans qu'il ne sache même comment.

Dean et moi avons rompu il y a quelque jours. Il a envoyé un hibou la veille de ton arrivée et a dit que si tout ce dont je pouvais parler se résumait à toi, alors peut être que nous ferions mieux de rester amis.

Ce qui est drôle , Harry, c'est que je n'ai pas été trop bouleversée par ça. Je veux dire, j'aime beaucoup Dean, bien sûr, mais je commence à me demander si j'étais vraiment amoureuse de lui. Et je ne peux pas vraiment le blâmer … Je pense que j'ai été plutôt injuste envers lui, mais comme j'ai vraiment été inquiète pour toi, je n'ai pas vraiment pu penser à quelque chose d'autre. Je ne peux pas le blâmer d'être jaloux, je suppose, bien que je ne sache pas s'il y a quelque chose dont il doit être jaloux.

Tout ce que je sais c'est que lorsque j'ai su que tu allais peut être mourir, ça a creusé un trou droit dans mon cœur . Tu ne peux pas me quitter … Je veux dire, nous quitter. On t'aime, Harry. »

Avec ces mots , Ginny était finalement vidée. Quelque part dans sa tête, elle sût qu'elle n'avait eut cette conversation simplement pour laisser sortir cette phrase. Elle se pencha et posa sa joue sur le torse d'Harry, et resta ainsi, écoutant ses battements régulier du cœur, et ses profondes respirations. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle éprouvait une irrésistible envie d'être près de lui.

oOo

Dès que la porte fut fermée derrière eux, Molly se tourna vers Remus et demanda : « Qu'est-il arrivé à Harry ? Que se passait-il lorsque je suis entrée ? Te l'as t'il dit ?"

Remus passa une main sur ses yeux.

« Molly, je vais te dire tout ce que je sais, mais je veux voir si Dumbledore est encore là . Il y a certaines choses dont nous devons parler. »

Molly acquiesça nerveusement tout en se rendant avec lui dans le salon, et elle lui reposa sa question.

« Remus est ce qu'il va bien ? Qu'est ce qui l'a rendu si malade ? »

« Juste une minute, Molly. » Ils entrèrent dans le salon pour trouver Albus encore assis dans la chaise où Remus l'avait quitté. Il regardait le foyer, mais n'avait pas allumé de feu comme la pièce était déjà assez chaude. Il leva les yeux lorsqu'ils ouvrirent la porte.

« Ah, Molly, Remus. » leur dit il. « Avez vous un compte rendu à faire ? »

Ils le fixèrent, perplexes. Un compte rendu à faire ? C'était une drôle de façon de parler d'Harry, comme s'il n'était que l'un des sujets à traiter de l'Ordre.

« Harry m'a dit ce qu'il lui est arrivé cet été, Albus. » commença Remus. « Et il y a certaines choses qui se sont passées que vous devriez savoir. »

Albus acquiesça et leur fit signe à tous les deux de s'asseoir.

« Avant tout » commença Remus, « Harry n'essayait pas de se faire du mal comme je l'ai craint au début. Il essayait de manger, mais il a dit que chaque bouchée le rendait malade, et je pense qu'il est finalement devenu trop faible pour seulement essayer. »

« Et le bâillon ? Le bleu ? »

« Harry s'est lui même bâillonné, Molly. »

Molly se raidit. Elle s'était à moitié attendue à entendre que son oncle en était responsable.

« Pourquoi ? »

« Apparemment , il faisait des cauchemars, et il a réveillé ses relatifs une nuit en criant. C'est de là que vient le bleu. » répondit Remus.

Sa voix était aussi calme qu'auparavant, mais ses bras tellement agrippés aux armatures du fauteuil pour réprimer sa rage que ses articulations étaient blanches.

« Il a dit qu'après ça il a pensé que ce serait mieux pour lui d'étouffer n'importe quel son, et puisqu'il ne pouvait pas utiliser de magie, il s'est enroulé un Tee-shirt autour de la bouche. »

« C'est horrible… » murmura Molly.

Albus Dumbledore n'avait encore rien dit. Jusqu'à présent, rien de ce qu'avait dit Remus ne l'avait surpris. Il savait qu'Harry avait une tendance à faire des cauchemars, ce qui était le seul exutoire des peurs et regrets que le garçon emmagasinait en lui durant le jour. Il savait également que la plupart du temps Harry essayait de rester loin de sa famille, et après que son oncle l'ait battu, il aurait essayé n'importe quoi pour ne plus les éveiller de nouveau.

« Pourquoi Harry n'a t'il rein dit ? » demanda Molly désespéramment . « L'été dernier il passait ses jours à demander à ce que l'on vienne pour l'emmener loin de là-bas, et pour qu'on lui dise ce qu'il se passait vis à vis de Vous Savez Qui. »

« Je lui ai posé la même question et il m'a dit qu'il ne voulait pas que les gens viennent pour lui , que les gens sont plus en sécurité quand il n'est pas avec eux. »

Albus tourna la tête pour regarder le gardien d'Harry. Quelque chose dans sa voix suggérait que Harry avait plus de raisons que d'habitude de penser une telle chose.

« A t'il dit pourquoi, Remus ? » demanda t'il.

« Il a dit qu'il entendait des choses, une voix dans sa tête qui lui disait que s'il ne se rendait pas, plus de gens allaient mourir, et que sa tête le faisait souffrir à chaque fois qu'il l'entendait. »

Albus soupira. Depuis qu'Harry s'était réveillé, si terrifié, si brisé, il avait craint quelque chose comme ça.

« Voldemort. » dit il simplement.

« J'en ai peur. » répondit Remus. « Au début, je pensais que c'était sa culpabilité qui lui parlait à travers les cauchemars, mais il semblerait que cela signifie bien plus que ça. »

Molly tremblait, le visage livide.

« Je pensais que vous aviez dit qu'il serait en sécurité, Albus ! C'est pour cette raison qu'il a du rester là bas, parce que Vous Savez Qui ne pouvait pas le trouver, ne pouvait pas le blesse tant qu'il était là bas ! Nous n'aurions jamais dû l'envoyer chez ces gens ! »

Sa voix commençait à s'élever. Albus leva une main pour la faire taire.

« Durant la vie d'Harry jusqu'à présent, Privet Drive a été le seul endroit où Voldemort ne pouvait le trouver. Oh, il en connaît l'emplacement, et ce suffisamment, mais les barrières autour de la maison l'ont empêché de blesser Harry ou ses relatifs lorsqu'il est là-bas. On dirait que comme Voldemort n'a pas été capable de pénétrer ces barrières physiques, il a au moins trouvé le moyen de passer outre et de pénétrer l'esprit d'Harry. Voldemort est un légilimens extrêmement accompli, comme vous le savez. »

« Donc vous croyez … vous croyez que Vous Savez Qui a vraiment parlé à Harry pendant tout ce temps ? » demanda Molly au directeur.

« Oui, d'une façon de parler, c'est ce que je crois. » dit Albus tristement. De son côté, il regrettait de ne pas avoir mieux protégé le garçon, mais il avait cru qu'il serait en sécurité à Privet Drive, avec la magie du sang, les barrières puissantes entourant la maison et les membres de l'Ordre qui surveillaient constamment.

« Harry pense que la mort de Sirius est sa faute, comme vous le savez » dit Remus, « je ne peux même pas imaginer ce qu'il a traversé et comme si ça ne suffisait pas, il avait la voix de Voldemort dans sa tête lui disant que Sirius ne serait pas le dernier à mourir. » Il ne mentionna pas la prophétie, car cela relevait du choix d'Harry d'en parler ou non lorsqu'il serait prêt à Mrs Weasley.

« N'importe quelles défense mentales qu 'Harry possède, elles auront été considérablement affaiblies après son épreuve au Ministère, et la perte de Sirius. Cela aura été plus aisé pour Voldemort que d'habitude de pénétrer ses barrières. » dit Dumbledore.

« Et vous pensiez que l'envoyer chez ces gens l'aiderait à devenir plus fort, peut être ? Vous pensiez qu'être seul avec personne ne faisant attention à lui allait le garder sain, peut être ? Il aurait du être avec nous ! »

La voix de Molly s'élevait une nouvelle fois et Remus et Dumbledore pouvaient entendre tous deux la colère manifeste dans ses mots.

« Molly, s'il te plaît", dit Remus doucement. « Nous n'aurions pas pu savoir. »

« Non, Remus » l'interrompit Dumbledore. « Molly a raison, dans une certaine mesure. J'ai placé trop de foi dans les barrières entourant la maison de sa Tante. Je ne sais pas, cependant, si nous aurions été capable d'empêcher ceci, même ici. »

Sa voix était incroyablement triste, et il ressentait le lourd poids de la détresse d'Harry dans sa tête.

« C'est ça qui lui est arrivé lorsqu'il s'est réveillé ? C'est pour ça qu'il était devenu tellement terrifié, soudain ? » demanda Remus.

« J'ai craint cela à ce moment en effet » répondit Dumbledore « et ce que tu nous as dit confirme mes soupçons. Je pense que lorsqu' Harry était si profondément inconscient, son esprit était inatteignable, et Voldemort était incapable de le trouver. Lorsqu' Harry a commencé à revenir de manière suffisante pour entendre nos voix, Voldemort a été en mesure de pénétrer son esprit une nouvelle fois. »

« Qu'allons nous faire ? » murmura Molly. « On doit l'aider. »

« La première chose à faire est de le guérir. Madame Pomfresh a laissé des potions qui vont permettre à Harry de manger, et aider son corps à se remettre de la déshydratation et du manque de nourriture qu'il a subit. » répondit Remus. « Harry doit voir ses amis, a besoin d'être avec eux et avec nous. Il ne doit pas être laissé seul, même l'espace d'un instant, jusqu'à ce qu'il devienne suffisamment fort pur tenter de résister à Voldemort. »

Molly acquiesça.

« Et je viendrais ici chaque jour pour travailler avec Harry afin de renforcer ses défenses. » rajouta Dumbledore. « J'ai peur d'avoir commis une erreur l'an dernier en assignant à Severus Rogue le soin de lui enseigner l'Occlumencie. Le désaccord entre eux deux a empêché Harry de bloquer correctement son esprit à Voldemort. »

« Il semblerait que vous ayez fait beaucoup d'erreurs concernant le bien être d'Harry » coupa Molly, fixant le Directeur.

« Molly ! » s'exclama Remus.

« Je ne le nierai pas » répondit doucement Dumbledore. « Mais Molly, je tient à Harry plus que tu ne le penses, et les erreurs que j'ai faites ont toujours été dues au fait que je tienne tellement à lui. Et maintenant, je dois retourner à Poudlard. J'ai quelque préparations à effectuer pour l'entraînement d'Harry. Je reviendrai demain matin. »

Tous les trois se levèrent et Dumbledore sortit majestueusement de la pièce. Molly et Remus se regardèrent, et tous les deux furent frappés par l'immense tristesse qui résidait dans les yeux de chacun. La route serait longue pour Harry, et parmi eux deux, seul Remus savait que cette histoire ne se terminerait probablement pas bien.

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