Bisous à tous
Chapitre 8 : de retour"Je te dis, Ginny, qu'il n'y a rien entre moi et Hermione !" La voix de Ron était mi énervée mi amusée tandis qu'il regardait le visage moqueur de sa sœur.
"Elle est juste inquiète à propos d'Harry comme nous tous, et puisque elle ne peut pas être ici, quelqu'un doit lui dire ce qu'il se passe !"
"Oui, mais tu lui écris tous les jours ! Aller, laisse moi juste voir l'une de ses lettres ! C'est à propos d'Harry, qu'est-ce que tu as à cacher ?" plaisanta Ginny.
"Ne sois pas stupide, Ginny, on ne lit pas le courrier des autres !"
"Pourquoi pas ? Elle te dit exactement ce qu'elle me dit, non ? Qu'elle est heureuse d'être avec ses parents, mais qu'elle préfèrerait être ici…Qu'elle est inquiète à propos d'Harry et qu'elle a lu beaucoup de livres sur la perte d'un être cher. C'est ce qu'elle te dit, non ? On va faire un marché. Tu peux lire mes lettres d'Hermione si je peux lire les tiennes."
Les oreilles de Ron commencèrent à virer au rouge, et Ginny su qu'elle avait raison. Elle n'avait pas grandi avec six frères aînés durant toute sa vie sans apprendre comment avoir raison d'eux.
"Laisse tomber, Ginny. Tu ne liras mes lettres en aucun cas", dit il sur la défensive.
"Ok, donc." Dit Ginny joyeusement. "Je pense que je vais lui écrire et lui demander ce qu'il se passe. Tu sais, c'est ma meilleur amie…on se dit tout entre filles !" elle sourit moqueusement.
"C'est une idée géniale", dit une voix enrouée provenant du lit du milieu de la pièce.
"Harry !" s'exclama Ginny, se précipitant à ses côtés. C'était la première fois qu'elle le voyait éveillé depuis son arrivée au Quartier Général cinq jours auparavant.
"Harry !" répéta Ron, allant de l'autre côté du lit. "Comment vas-tu, vieux ? C'est pas trop tôt que tu te sois réveillé."
Harry sourit à ses deux amis, le premier vrai sourire qu'il avait depuis le début de l'été. "Je…j'ai un peu soif en fait."
Ginny se précipita pour aller chercher un verre d'eau, et Ron leva les yeux au ciel. "Oh, je vois comment ça va se passer, maintenant. Tu vas te reposer et nous on va bosser. OK. Que puis je faire pour vous, mon seigneur ?"
Harry sourit de nouveau. "Voyons", dit-il, prétendant y réfléchir. "Je pourrais lire un peu. Aurais tu écris des lettres dernièrement ?"
Ron écarquilla les yeux. Ils s'étaient fait un sang d'encre pour Harry tout l'été, et la première chose qu'il faisait était de l'interroger sur les lettres d'Hermione ?
"Je plaisante", ajouta Harry, amusé de la tête de Ron. Ça lui faisait du bien d'être avec ses amis, de parler de quelque chose de marrant plutôt que de sombres nouvelles, se souvenant de ses précédentes conversations depuis son réveil. La potion de sommeil sans rêves que lui avait donné Remus l'avait plongé dans un monde parfait. Pour la première fois, il avait pu dormir paisiblement pendant presque dix heures…pas de voix, pas de cauchemars, juste un sommeil merveilleusement calme. Se réveiller au milieu d'une querelle amicale entre Ron et Ginny le faisait se sentir beaucoup mieux.
Ginny revint dans la pièce avec un grand verre d'eau, suivie de près par Mrs Weasley qui avait un gentil sourire sur son visage maternel.
"Harry, mon chéri", dit-elle, s'arrêtant pour l'enlacer gentiment. "As-tu bien dormi ?"
"Oui, merci Mrs Weasley". Harry but une gorgée de l'eau que lui avait donné Ginny et trouva que, plutôt que de le rendre malade comme chez les Dursley, ça lui rafraîchissait la gorge. Il était cependant encore faible, et ses mains tremblèrent de telle façon que l'eau se répandit un peu sur lui. Mrs Weasley lui prit le verre des mains.
"Allons y doucement, d'accord ?" Elle se tourna vers la table de chevet pour prendre le petit déjeuner encore fumant qu'elle lui avait fait le matin même. C'était toujours chaud et frais grâce au charme qu'elle avait jeté.
"Qu'est-ce que tu dirais d'un petit déjeuner, hein ?"
"Petit déjeuner", grogna Ron. "Maman, il est 5 heures du soir !"
"Je sais, chéri", lui répondit Mrs Weasley. "Mais Harry vient juste de se réveiller. Je pensais qu'un petit déjeuner lui ferait du bien. Ça te va, Harry ? Sinon, je serais ravie de te faire autre chose."
Harry parut soudainement incertain. "Euh merci, Mrs Weasley", répondit-il avec hésitation. "Mais je ne pense pas pouvoir manger tout ça". Il n'avait toujours pas faim, bien que les potions que lui avait donné Mrs Pomfresh lui avaient redonné de la force.
"Non sens", dit Mrs Weasley d'un ton presque cassant, se souvenant de son vœu de le faire recouvrer la santé, peu importe comment.
"Harry, tu vas manger quelque chose. Tu n'as pas à manger beaucoup au début, mais j'insiste sur le fait que tu manges. Ces potions t'aident à redevenir plus fort, mais chaque corps a besoin de bons menus pour rester saints et forts." Elle ressemblait presque à une mère d'un enfant de trois ans qui refuserait de manger autre chose que du chocolat. "Maintenant,", dit-elle, "tu nommes juste ce qu'il te plait, et ce sera fait tout de suite."
Harry se souvint de ce qu'avait dit le professeur Lupin ce matin à propos de la détermination de Molly à le nourrir, et su que ce serait une bataille qu'il ne gagnerait pas. "Ça a l'air très bon, Mrs Weasley. Merci." Il se pencha pour atteindre le plat, mais fut surprit lorsque Ginny l'enleva des mains de sa mère et l'éloigna d'Harry. "Ne sois pas stupide, Harry. Tu as besoin d'aide", ressemblant remarquablement à sa mère.
"Je peux tenir une fourchette, quand même ?" s'indigna Harry.
"Ginny, Harry ne te laissera pas le nourrir comme un handicapé", dit Ron, riant presque des effusions maternelles de Ginny. "Pourquoi ne pas l'aider à s'asseoir un peu plus droit et mettre le plat sur ses genoux ? Alors il pourra le faire lui-même."
"C'est d'accord", dit Mrs Weasley d'un ton entendu. Elle ajouta plus d'oreillers derrière le dos d'Harry et prit le plat à Ginny, l'installant sur les jambes fines du garçon.
Harry pu voir que Ginny était embarrassée, et il ne voulait aucun malentendu.
"Merci, de toute façon Ginny. Si jamais j'ai besoin de quelqu'un pour me nourrir, tu seras la première personne à qui je le demanderais, ok ?" Il rougit soudainement. Pourquoi diable avait-il dit ça ? Il regarda Ginny de côté et vit qu'elle rougissait également.
"Je ferais mieux, euh…" bafouilla t-elle, les joues brûlantes. "D'aller envoyer un hibou à Hermione. Tu sais, pour qu'elle sache que tu vas mieux." Ginny quitta la pièce rapidement, le regard ébahi de Ron la suivant.
"Mais qu'est-ce que tout ça signifie, par Merlin ?" dit Ron d'un air interrogateur, avant d'échanger un regard avec Harry qui disait clairement, "les filles".
Mrs Weasley commençait à se faire une idée de ce qu'il se passait, mais elle se tint en place. Ginny et Harry auraient à trouver ça tous seuls.
"Bien, Harry", dit elle férocement, se rasseyant dans la vielle chaise. "Mange". Presque une demie heure après, Molly rentra quasiment dans Remus Lupin en sortant de la chambre d'Harry avec un plat et un verre. Sachant que Ron et Ginny seraient avec Harry lorsqu'il se réveillerait, et que voir des amis lui ferait du bien, Remus était finalement monté dans la chambre du troisième étage pour prendre un repos plus que nécessaire.
"Remus !" dit Molly, s'arrêtant rapidement, faisant presque tomber ses plats.
"As-tu bien dormi ? Tu as meilleur mine." Et c'était le cas. Les poches sous ses yeux avaient diminué d'ampleur et ils semblaient un peu plus brillants et moins tristes qu'ils ne l'étaient avant.
"Oui, Molly, merci. Je vois que tu as finalement réussi à faire manger Harry", dit il en montrant le plateau.
"Oui", dit Molly avec soulagement. "Il n'a pas pu tout manger mais il a réussi à avaler la moitié de ses œufs, une saucisse et des toasts."
"C'est merveilleux", dit Remus en souriant, sachant à quel point c'était important pour Molly qu'Harry mange normalement.
Il baissa la voix, "et comment va-t-il ? Il n'a pas eu…de problèmes…depuis son réveil ?"
"Non", répondit Molly. "Il avait l'air content de voir Ron et Ginny, et lui et Ron ont recommencé à parler de Quidditch, donc je présume que c'est bon signe."
"Ça l'est en effet."
"J'ai dit aux enfants de ne parler que de choses futiles pour le moment. Harry n'a pas besoin qu'on lui parle de ce qu'il a enduré avant qu'il ne soit suffisamment fort."
"C'est probablement une bonne idée. Il leur parlera quand il sera prêt à le faire."
Molly acquiesça. "Tu vas le voir, là ?"
"Oui", répondit Remus. "La pleine lune a lieu demain, donc je veux passer le plus de temps possible avec Harry avant que je ne parte pour deux jours."
Molly hocha la tête de nouveau, ressentant de la pitié pour Remus comme toujours lorsque arrivait la pleine lune. Elle avait entendu dire que les transformations étaient extrêmement douloureuses, et savait que l'homme détestait ce qu'il devenait une fois par mois.
"As-tu pris la potion Tue-loup cette semaine ?"
"Oui, Severus a été suffisamment aimable pour m'en fabriquer. Je n'ai jamais été très doué en potions. Demain soir je monterai dans ma chambre et dormirai en tant que loup, mais je ne permettrai ni à Harry ni à personne d'autre de me voir, on ne sait jamais." Il frissonna.
Ils sursautèrent légèrement tous les deux lorsqu'ils entendirent un lourd "crack" provenant de la chambre d'Harry tandis que les jumeaux venaient de transplaner, étant passé par le feu de leur magasin sur le Chemin de Traverse, qu'ils venaient probablement de fermer pour la nuit. Molly sourit. Elle s'était habituée au choix de profession de ses fils, maintenant, et était fière d'eux. De plus, elle savait que leur présence bruyante ne pouvait que rendre Harry un peu plus joyeux. Rien n'était ennuyeux lorsque Fred et George étaient dans les parages.
"As-tu parlé à Arthur aujourd'hui ?" demanda Remus
"Pas aujourd'hui, non. Il est en train de régler une situation impliquant une lampe électrique Moldue enchantée de façon à briller tellement que chaque personne qui s'en approche attrape un coup de soleil."
Remus grimaça. Les farces antimoldus étaient de retour dernièrement et devenaient de plus en plus vicieuses, d'après ce que Arthur avait rapporté comme nouvelles de son travail au service de détournement de l'artisanat Moldu.
"Je suis sûr que tout rentrera dans l'ordre, il y parvient toujours."
Leur conversation s'arrêta brusquement au son d'un cri enroué venant de la chambre d'Harry. Remus contourna Molly et se précipita dedans, s'attendant à trouver Harry dans les affres d'une autre attaque mentale de Voldemort. A la place, il fut surprit de voir Fred, George et Ron secoués d'un rire silencieux tandis qu'Harry se frottait le nez avec une main et de l'autre tenait une tasse à thé qui se débattait, ses genoux couverts de thé. Il avait crié, mais seulement de surprise et de la brève douleur de la morsure de la tasse. Maintenant qu'il s'était remis du choc, il souriait jusqu'aux oreilles.
"C'était génial, les gars !" complimenta t-il en s'adressant aux jumeaux. "Je ne savais pas que vous en faisiez. Elles sont encore mieux que celles de Zonko !"
"Fred, George !" Tout le monde se retourna au son de la voix furieuse de Mrs Weasley, provenant du pas de la porte. "Mais à quoi pensiez vous, bon dieu ? Harry a besoin de calme, il doit se reposer. Il n'est pas en état de servir de cobaye pour votre boutique de farces !"
"Désolé, maman", dit Fred, luttant visiblement pour garder un visage impassible. "Nous pensions juste que ça lui ferait du bien de s'amuser un peu."
"Dans ce cas racontez lui des blagues ! Honnêtement, où est votre sens des responsabilités ? Vous venez ici lorsqu' Harry est toujours malade dans son lit, et vous faites ce genre de choses devant lui ! Il doit se reposer ! Et maintenant, tout le monde, DEHORS !"
Elle cria le dernier mot et, sachant qu'elle continuerait de leur tempêter dessus s'ils ne partaient pas, Fred et George transplanèrent avec un autre "crack" sonore.
"Toi aussi, Ron ! Je ne peux pas croire que tu les as laissé faire ça ! Vas t-en maintenant et trouve quelque chose à faire avant le dîner, et laisser Harry en paix !"
"Mais maman…"
"Pas de mais, Ronald Weasley. Je veux que tu sortes de cette chambre tout de suite !" Avec un regard dégoûté à l'adresse de sa mère, Ron partit pour trouver Ginny. C'était à son tour de la taquiner maintenant.
"Maintenant, Harry chéri, est-ce que ça va ? T'es tu brûlé ?"
"Non, Mrs Weasley", répondit Harry, toujours souriant. "Je pense qu'ils se sont assurés à ce que le thé soit tiède avant qu'ils ne me le donnent."
"Très bien, mon chéri. Pourquoi ne te reposerais tu pas un moment ? Je t'apporterai ton dîner dans quelques heures. Remus, est-ce que tu resteras jusque là ?"
Remus acquiesça, et prit sa place habituelle dans le vieux fauteuil de nouveau. Molly prit les plateaux une nouvelle fois et partit pour faire un peu de ménage et préparer le dîner.
"As-tu besoin de dormir, Harry ?" demanda Remus après l'avoir aidé à changer de pyjama et lui avoir mit un drap sec.
"Non, je ne suis pas fatigué pour l'instant. Est-ce que l'une de ces potions que vous m'avez donné ce matin était pour le sommeil sans rêves ?"
Remus hocha la tête d'un air affirmatif. "Désolé Harry, mais j'ai pensé que tu pouvais dormir vraiment, pour une fois."
"Merci", dit doucement Harry. Il se sentait toujours plus heureux qu'il ne l'avait été depuis des semaines, mais voir son ancien professeur faisait revenir une partie de la douleur qu'il avait oublié tandis qu'il s'amusait avec les Weasley. Remus commença "Harry"…juste au moment où Harry dit "professeur"…
Harry lui fit signe de commencer en premier.
"Harry, pourquoi n'abandonnerions nous pas le "professeur" ? Je ne t'ai rien enseigné depuis deux ans. Tu peux me tutoyer et m'appeler Remus…ou même "Moony", si tu préfères."
Harry lui sourit légèrement. Ça lui ferait drôle d'appeler son professeur par son prénom, mais il savait qu'il s'y habituerait.
"OK…Moony", dit-il, essayant le surnom. Il trouva le son plutôt agréable.
Remus lui tapota le bras. "Voilà, ce n'était pas si compliqué, si ?" dit-il doucement. "Et maintenant, il y a quelque chose que j'aimerais que tu saches, et ce sur quoi tu me donnes ton accord."
Harry était perplexe. Pourquoi Remus voulait-il son accord ?
"Okay", dit-il.
"Sirius, comme tous les membres de l'Ordre, avait un testament et a été très clair sur certains points."
A la mention de Sirius, le léger sourire d'Harry se fana complètement pour être remplacé par le regard triste que Remus lui connaissait déjà trop bien.
"Je sais que c'est dur, mon garçon, mais tu dois savoir certaines choses." Harry lui fit signe de continuer, ayant conscience que rien de ce qu'il pourrait dire ne l'empêcherait de parler de Sirius.
"La chose la plus importante qu'il a mis dans son testament te concerne."
"Moi ?" demanda Harry.
"Oui…concernant ta tutelle."
Harry fut surprit. Il savait que Sirius était son parrain, bien sûr, mais il avait toujours pensé être sous la tutelle des Dursley. Il du avoir un air confus, parce que Remus continua.
"Oui, les Dursley se sont toujours occupé de toi, si l'on peut dire"; il s'arrêta, essayant de réprimer la colère qu'il ressentait perpétuellement à la pensée des Dursley. "Mais dans le monde magique, les testaments sont des liens et ne peuvent être refusés. Dans la volonté de tes parents, ils ont spécifiés que Sirius devrait être ton tuteur si quelque chose leur arrivait. Sirius a signé le testament, et le lien s'est crée. Sirius était ton tuteur légal, même si tu dois vivre avec les Dursley toutes ces années. Même s'il n'avait pas été à Azkaban" – Remus et Harry grimacèrent, "même s'il avait été là, tu aurais quand même du aller chez eux pour ta protection, probablement."
Harry acquiesça, il savait tout de la protection du sang désormais, et puisque Sirius et lui n'étaient pas liés par le sang, cela n'aurait eu aucun effet si Harry était resté avec lui. Cependant, il ne pouvait s'empêcher de se demander comment tout aurait été différent si Sirius avait été dans les parages tandis qu'il grandissait.
"Dans son testament, Sirius a spécifié que si quelque chose lui arrivait, je deviendrais ton tuteur, et j'ai accepté."
Harry le fixa. Ce n'était certainement pas ce à quoi il s'était attendu lorsque Remus lui avait dit qu'il voulait lui parler ; surtout parce ce qu'il ne savait pas que Sirius était légalement responsable de lui. Lorsqu'il y pensa, pourtant, c'était logique. Remus était le plus proche ami de Sirius, et le dernier des maraudeurs restant, parce que personne ne considérait Peter Pettigrow comment en étant un.
"Harry, je suis maintenant ton tuteur légal jusqu'à ce que tu atteignes l'âge de 17ans. J'ai signé le testament de Sirius, et c'est un contrat magique et liant. Cependant, je voulais savoir ce que tu en penses. Si tu préférais plutôt les Weasley…" Sa voix s'arrêta.
"Non, Moony", coupa Harry. "Tu étais le meilleur ami de mon parrain. Si Sirius voulait que tu sois mon tuteur, alors c'est ce que je veux aussi. Seulement…"
"Seulement quoi, Harry ?"
"Seulement, est-ce que je dois retourner chez les Dursley ? Voldemort a réussi à m'avoir là bas, tu le sais, donc je ne sais pas qu'elle protection ils m'offrent encore…peut être qu'après que Voldemort ai prit mon sang dans le cimetière, cela ne marchait plus ou quelque chose comme ça…"
Remus soupira. Il ne voulait certainement pas qu'Harry retourne à Privet Drive, mais il savait qu'il ne pouvait pas lui promettre une telle chose.
"Laissons ça de côté pour le moment, ok ? Je n'ai pas encore la réponse à cette question."
Harry acquiesça. C'était la réponse à laquelle il s'attendait, même si ce n'était pas ce qu'il voulait entendre.
"Il y a aussi le sujet des possessions personnelles de Sirius, et de son argent", continua Remus, voulant quitter le sujet des Dursley.
"Son argent ?" demanda Harry, déconcerté. Il savait que la famille de Sirius était riche, mais il n'y avait jamais pensé auparavant, que ce soit avant ou après la mort de Sirius.
"Il t'a tout laissé, Harry", dit Remus en esquissant un sourire."Enfin presque tout. Il m'a laissé une petite somme d'or, et pareil pour les Weasley. Mais tu étais son bénéficiaire principal."
"Mais je n'ai pas besoin de l'argent de Sirius !" protesta Harry. "Mes parents m'ont déjà laissé plus qu'il ne me faut." Parler de la fortune de Sirius lui donnait l'impression de profiter de sa mort, et c'était un sentiment désagréable qu'il détestait.
"Harry, je sais ce que tu ressens. Je ressentais la même chose lorsque j'ai découvert pour la première fois ce qu'il m'avait laissé", dit Remus doucement. "Cependant, si tu n'acceptes pas ton héritage, cela ira directement à ses autres parents. Dans ce cas, ça signifie que la fortune Black sera divisée entre les Malfoy et les Lestrange."
"Non !" s'exclama Harry. "Sirius n'aurait jamais voulu ça !"
"Exactement, et c'est pour ça qu'il t'a tout laissé. Tu es un homme riche maintenant, Harry. Et je sais que ça rendrait Sirius heureux. Il voulait être sûr que tu ne manquerais jamais de rien."
"Harry acquiesça, sachant qu'il n'avait que peu le choix. Il ne laisserait jamais Narcissa Malfoy ou Bellatrix Lestrange poser leur main sur quelque chose ayant appartenu à son parrain.
"Ton argent a été transféré à Gringotts jusqu'à ce que tu sois en âge de t'en occuper. Tout ce dont tu as besoin pour y accéder est de me le dire. Je suis l'exécuteur testamentaire."
"Je ne pense pas que j'en aurai besoin pour le moment. J'ai toujours une grande partie de l'argent de mes parents."
"Très bien, Harry. Saches juste que tu en as si tu as besoin, et que tu ne dois pas te sentir coupable de l'utiliser. C'est ce que voulait Sirius."
Harry réfléchit pour trouver un autre sujet de discussion. Il ne pouvait pas supporter de parler de Sirius.
"Alors, quand est-ce que je pourrais sortir du lit ?" demanda t-il.
"Madame Pomfresh va venir demain matin pour t'examiner. Elle nous le dira, mais c'est possible qu'il n'y en ai plus pour longtemps maintenant que tu retrouves tes forces."
Harry hocha la tête, mais la conversation du testament de Sirius avait rendu la boule de sa poitrine devenir encore plus grosse, et il sentit le désespoir monter en lui une nouvelle fois.
Presque comme si elle avait attendu qu'Harry ressente ça, sa cicatrice le brûla soudainement comme du feu et il pressa ses mains dessus, les couleurs de son visage s'évanouissant.
Remus sursauta et se redressa rapidement, attrapant le menton d'Harry pour forcer les yeux troublés du garçon à fixer les siens.
"Harry, regardes moi…Harry, ça va ?"
Les yeux d'Harry roulèrent dans leur orbite, et son corps entier commença à trembler. Lupin se pencha sur lui et l'attrapa par ses deux épaules.
"Harry, bats toi ! Tu dois te battre ! Ecoutes moi ! C'est Moony, je suis avec toi. Ça va aller, mais tu dois te battre !"
Harry pouvait entendre vaguement la voix de Remus, mais ses mots étaient couverts par l'horrible sifflement qui remplissait maintenant son esprit.
"Le loup-garou sera le prochain, Potter. Tu es prêt ? Et après, ce sera la Sang de Bourbe, et les traîtres à leur sang. Aucun ne survivra…ils mourront tous de ma main…j'en suis impatient. Oh oui, le plaisir de les vaincre est quelque chose que j'anticipe depuis longtemps…presque autant que le plaisir de te détruire. Abandonne, Potter, et j'épargnerai peut être leur vie…"
Tout le corps d'Harry se tendit brusquement , et Remus regarda, horrifié, Harry commencer à gémir.
"Non…Vous pouvez m'avoir…mais…laissez les…tranquille."
"Harry, non !" cria Remus, complètement désespéré. "Bats toi ! Expulse le de ton esprit. C'est un piège, Harry ! Ne lui donne pas ce qu'il veut ! Bats toi !" il secoua légèrement les épaules d'Harry tandis que celui-ci rejetait sa tête d'avant en arrière, sa cicatrice brûlant comme si ça allait creuser un trou dans sa tête.
"Ça ne relève que de toi, Potter. Ton chien n'avait pas à mourir, tu sais. Si tu m'avais juste donné ce que je voulais, il ne serait jamais venu pour toi. C'est ta tendance à jouer les héros qui l'a tué…ne sois pas aussi idiot de nouveau. Tu ne me vaincras jamais."
"Harry !" cria encore Remus, terrifié de ce qu'il se passait sur son filleul. "Combats le Harry. Tu es plus fort que ça ! Tu dois le battre !"
L'attaque se dissipa aussi soudainement qu'elle était arrivée, et Harry retomba sur ses oreillers, complètement vidé, ses yeux clos. Remus prit un tissu humide d'une bassine d'eau et épongea le front en sueur d'Harry avec. Celui-ci s'était évanoui.
Remus n'entendit jamais le léger gémissement venant de la porte qui avait été laissée entrouverte. Ginny Weasley se tenait de l'autre côté avec un jeu de bataille explosive dans ses mains, le visage pâle et inondé de larmes. Elle était venue juste à temps pour voir l'attaque entière.
O
