Pendant les tous premiers moments de l'attaque sur son esprit, Harry essaya de se concentrer à travers la douleur aveuglante de son front , essaya de fermer les portes de la forteresse qu'il s'était mentalement construite, essaya de repousser Voldemort. Mais cette fois, la pression était différente de tout ce qu'Harry avait jamais subi , comme un bélier dirigé directement sur son crâne.
« Joyeux anniversaire, Potter… je t'ai manqué ? »
Cette fois, Voldemort dit cette seule phrase avant qu'Harry ne sente la pression multipliée par dix , et il sut que le Seigneur des Ténèbres était en train de fouiller profondément ses pensées, à la recherche de quelque chose. Il le repoussa de toutes ses forces, mais ses défenses tombèrent complètement lorsqu'il entendit une autre voix, froide et traînante, une voix qu'il haïssait presque autant que celle de Voldemort.
« Oui, oui, joyeux anniversaire. Ce ne serait pas poli de se dispenser des salutations, n'est ce pas Potter ? Ton parrain n'a jamais vraiment été très poli, j'espère vraiment que l'on t'a fourni une meilleure éducation. »
La douleur était insoutenable, et Harry ne pouvait entendre que vaguement les cris des personnes au n°12 Square Grimmauld tandis qu'il luttait pour les faire partir. La voix de Lucius Malfoy s'entendit de nouveau tandis que Voldemort passait à travers les portes de son esprit et fouillait dans ses souvenirs les plus intimes.
« Pas si facile de se battre lorsque nous sommes deux, n'est ce pas ? Et quand on pense que ton imbécile de professeur pensait véritablement que tu serais un adversaire digne de ce nom pour le Seigneur des Ténèbres. »
Autre part dans son esprit, une scène d'il y a très longtemps se déroula. Dudley et Harry, tous deux âgés de cinq ans, étaient en train de se battre pour la télécommande de la télé. L'oncle Vernon avait battu Harry après avoir donné la télécommande à Dudley, puis l'avait enfermé dans son placard… Le petit Harry était en train de pleurer et de douleur et d'injustice, suppliant qu'on le laisse sortir.
« Oh, pauvre bébé Potter… Enfermé dans le placard parce qu'il est un mauvais petit garçon. » continua Lucius Malfoy.
Ginny Weasley, pâle , semblant à deux doigts de la mort, étendue sur le sol de la Chambre des Secrets… Tom Jedusor utilisant la baguette d'Harry pour écrire dans l'air 'Je suis Voldemort' au dessus d'elle.
« Ca avait presque marché, Potter… mais tu as réussi à la sauver. Elle en sera pas aussi chanceuse la prochaine fois . » interrompit Voldemort d'une voix onctueuse.
« On l'aura, Potter. Les autres belettes aussi. Et la Sang de Bourbe. » ajouta Malfoy.
Une haute silhouette, encapuchonnée, la respiration haletante, s'approchait de lui. Il se sentit frigorifié, et entendit les cris de sa mère tandis que tout bonheur lui était enlevé.
« Peur des détraqueurs, Potter ? Je saurai m'en souvenir. Ils m'ont rejoints maintenant, tu sais…ils iront là où je leur dit d'aller. Aimerais tu avoir de la visite, Potter ?Peut être que ça peut s'arranger… »
Et enfin , le souvenir qu'Harry craignait le plus, celui pour lequel ils s'étaient tous battus si dur pour le tenir hors de la portée des Mangemorts…
Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche … Il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois … et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore … et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit …Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois …
Harry entendit le sifflement triomphant de Voldemort. Il avait obtenu ce qu'il était venu chercher. Le souvenir s'envola, tout devint sombre, et Harry ne sût rien de plus.
OoOoOoO
Albus Dumbledore traversa le groupe entourant Harry tandis que Charlie étendait doucement l'adolescent tremblant sur le sol. Tout le monde dans la pièce était terrifié de ce qui arrivait à Harry –à part Molly, Lupin, et Ginny, personne n'avait jamais vu ça avant, même s'ils en avaient entendus parler. Hermione et Ginny restèrent debout , se serrant la main fortement, les larmes coulant sur leur visage tandis qu'elles sanglotaient silencieusement. Les cinq frères Weasley et leur père se tenaient côte à côte, fixant Harry, leur tâches de rousseur ressortant sur leur visage pâle. McGonnagal était droite comme un 'i', sa main recouvrant sa bouche en signe d'horreur, ses yeux écarquillés. Tonks, Kingsley et Maugrey étaient de l'autre côté de la table, incapables de quitter Harry des yeux, bien quel l'œil magique de Fol-Œil fouillait lentement la pièce. Molly et Remus avaient mis le corps rigide d'Harry dans une position assise et Lupin criait, lui disant de se battre. Molly ne dit rien, mais elle gardait le garçon vers elle, inquiète de ses spasmes et de la sueur qui coulait le long de son cou. Dumbledore était l'unique personne de la pièce à rester calme. Il s'agenouilla aux côtés d'Harry , posa sa main sur son épaule et lui dit doucement : « Souviens toi, Harry, personne ne peut entrer si tu ne veux pas qu'il entre. Tu peux le battre. » Sa voix se tût abruptement lorsque le corps d'Harry se raidit, et Molly et Lupin furent presque poussées de côté par la force du geste.
« Non ! » cria Harry brusquement, mais après ça, son corps se ramollit dans les bras de Molly, et il commença à gémir dans une voix qui n'était presque plus la sienne. « Non, oncle Vernon, ne me frappe pas ! Je suis désolé… laisse moi sortir, s'il te plait, laisse moi sortir ! »
Les yeux de Molly se remplirent de larmes Elle savait qu'Harry était forcé de revivre certains de ses souvenirs d'enfance comme Voldemort sondait son esprit. A ce moment, elle haïssait plus Vernon Dursley que n'importe qui d'autre de sa vie.
La voix de Dumbledore se fit plus insistante, et presque inquiète lorsqu'il dit « Harry, tu dois le battre. Repousse le Harry ! Repousse le hors de ton esprit ! Il ne doit pas rester ! Harry ! »
Harry ne répondit pas. Ses yeux bougèrent tandis qu'il parla de nouveau.
« Ginny, oh Ginny, s'il te plaît, ne sois pas morte… »
Remus jeta un bref coup d'œil à Molly , dont le visage était devenu totalement blanc en entendant ces mots. Les Weasleys se tournèrent en même temps vers Ginny, à présent tenue par Hermione qui n'avait pas l'air en meilleur état qu'elle. Arthur les rejoignit rapidement et prit Ginny dans ses bras, tremblant, avant de l'embrasser sur le front.
« Harry ! Tu lui donnes exactement ce qu'il veut ! » cria Remus. « Combats le Harry ! Tu peux le faire ! »
« Tu dois le repousser hors de ton esprit Harry . » La voix de Dumbledore était de nouveau calme, mais avec une trace de panique. A part Remus, personne d'autre dans la pièce savait que Harry détenait les mots de la prophétie dans sa mémoire, et seul Dumbledore devina que c'était ça que Voldemort cherchait.
Remus était trop inquiet pour Harry pour s'en soucier, néanmoins.
« Mamaann… » gémit Harry . « Maman, non … »
Remus agrippa l'épaule d'Harry tellement fort que ça aurait été douloureux si Harry avait été capable de sentir la douleur par dessus celle de son front. « Harry, s'il te plaît… » murmura t'il d'une voix brisée, terrifié de ce qu'il lui arrivait. « Tu dois te battre. Tu le dois. »
« Harry James Potter ! » tonna Dumbledore, et tout le monde dans la pièce sursauta au changement de ton. Une aura de pouvoir entoura le vieil homme qui était déterminé à stopper cette attque coûte que coûte.
« Ecoute moi ! Tu vas te battre ! Tu peux le repousser ! Bat le Harry ! Bat toi ! »
Mais Harry , de nouveau, ne répondit pas. Son énergie sembla complètement vidée tandis qu'il murmura « Celui qui a le pouvoir… »
Il haleta un grand coup, comme s'il luttait pour trouver de l'air, et tomba, amorphe de nouveau, dans les bras de Molly.
« C'est fini » dit doucement Dumbledore, se penchant pour examiner Harry attentivement. Il souleva tendrement la frange de son front , retraçant la cicatrice en forme d'éclair du bout de ses longs doigts fins, sachant que c'était probable que Voldemort détenait à présent l'entier contenu de la prophétie. Pourquoi Harry n'avait il pas été capable de le repousser cette fois ? Il l'avait déjà fait une fois auparavant, et lorsque l'attaque s'était déroulée Harry avait était fort, avait été heureux. Il aurait dû être capable de repousser Voldemort rapidement, comme la dernière fois. Quelle était la différence ?
« Il a besoin d'être dans un lit », dit Molly doucement, ses bras tremblants sou l'effort de porter le poids du corps inerte. « Bill, Charlie, montez le en haut et restez avec lui. Il ne se réveillera pas avant un moment. Ron, Ginny, Hermione vous montez avec lui aussi. Je veux qu'il voie votre visage en se réveillant. Fred, George, allez à Poudlard et ramenez Mme Pomfresh, je crains qu'Harry aie de nouveau besoin d'elle. »
Bill et Charlie prirent Harry avec eux, et quittèrent la cuisine, suivis de Ron, Hermione et Ginny. Ron et Hermione se donnaient à présent la main, et Ginny avait les bras serrés sur sa poitrine tandis que ses larmes continuaient de couler le long de son visage . Mme Weasley savait que Ginny avait besoin de réconfort, mais elle savait aussi que Bill était très proche d'elle et qu'il serait capable de la calmer pendant que les adultes parlaient. Fred et George, arborant sur leur visage identique un air solennel que nul ne leur connaissait, jetèrent de la poudre de Cheminette dans le feu, dirent 'Poudlard' et entrèrent dans les flammes.
Remus Lupin se leva et fit un geste comme pour suivre le groupe hors de la cuisine, mais Dumbledore dit calmement « Remus, tu dois rester ici pour le moment. Harry risque de dormir pendant un petit moment, et je te promets que tu seras avec lui lorsqu'il se réveillera. Tout le monde, asseyez vous s'il vous plaît. »
Le professeur McGonnagal, Tonks, Kingsley Shacklebot ; Maugrey Fol-Œil et M0olly et Arthur trouvèrent tous une chaise près de la table, qui était encore jonchée du reste de la fête. Les cadeaux et le gâteau avaient l'air hors contexte à présent, et l'ambiance dans la pièce était extrêmement lourde tandis qu'ils regardaient Albus Dumbledore.
« Je ne sais pas » commença t-il , « comment Voldemort a traversé les barrières. Je peux seulement deviner que la connexion entre lui et Harry est devenue suffisamment forte pour qu'il n'ai même plus besoin d'être près du garçon, ou même de connaître son emplacement, pour pouvoir pénétrer son esprit. »
« Mais les leçons d'Occlumencie » interrompit le professeur McGonnagal, « Albus, vous aviez dit que le garçon se débrouillait bien. »
« Et c'était le cas. Juste l'autre jour, il a été capable de stopper une attaque de Voldemort en quelque secondes dès le début, et il e st capable de m'expulser de son esprit à presque chaque leçon maintenant. »
« Alors pourquoi… » demanda Remus, sa voix semblant de nouveau brisée et fatiguée.
« Je l'ignore Remus. » répondit Dumbledore. « Je ne sais pas ce qui était différend cette fois. C'est quelque chose qu'Harry seul sera en mesure de nous dire. »
« Va t'il s'en rappeler ? » demanda Tonks.
« Oui, Tonks » répondit Molly d'une voix tremblante. « Il se rappelle toujours de tout, bien que ce serait mieux s'il ne se souvenait de rien.
« Non » grogna Maugrey. « C'est mieux qu'il se souvienne, ou sinon il n'apprendra jamais à repousser les intrusions de son esprit. »
Molly se retourna vers Fol-Œil, semblant furieuse et sur le point de répliquer, mais Arthur posa une main apaisante sur son bras, et elle en dis rien. Elle haïssait le fait qu'Harry doive traverser tout ça, et son sang bouillonnait quand ils discutaient de lui comme s'il n'était rien de plus qu'un pion dans cette guerre, une arme.
Remus pensa soudainement à la prophétie . Il regarda Dumbledore. « Vous pensez que… »
Il se tût lorsque Dumbledore lui lança un regard d'avertissement mais son cœur se serra de peur lorsque le vieil homme acquiesça presque imperceptiblement. Ainsi Dumbledore pensait que Voldemort connaissait l'intégralité de la prophétie, et Remus savait que ça signifiait que le Seigneur des Ténèbres ne reculerait devant rien pour trouver Harry, pour le briser. Assurer la sécurité de son filleul allait devenir presque impossible.
« Kingsley, Tonks » commença Dumbledore. « Jusqu'à ce qu'Harry retourne à Poudlard, on va avoir besoin d'augmenter la garde autour de la maison, et autour d'Harry s'il la quittes. Pouvez vous rassembler quelques personnes appropriées pour nous aider ? »
Tonks et Kingsley acquiescèrent tous les deux, et se levèrent pour retourner au Quartier général des Aurors.
« Mais à l'école, Albus, que fera t-on lorsqu'il sera à l'école ? » demanda McGonnagal.
« J'ai amélioré les barrières autour de l'école de mon mieux, et ça prend un bon bout de temps pour les traverser . En même temps, nous surveillerons tous les alentours, pour la sécurité d'Harry. » répondit Dumbledore.
« Y'a t-il autre chose Albus ? » demanda poliment Remus. « Je dois vraiment monter le voir. »
« Non, pour le moment, il n'y a arien d'autre que nous puissions faire. Tout le monde, soyez vigilants, la situation d'Harry n'a jamais été aussi dangereuse. »
Bine que personne d'autre que Remus ne savait exactement ce que disait la prophétie, le danger qui planait sur Harry était évident. Ils acquiescèrent tous, et après la promesse de Molly qu'elle leur dirait comment allait Harry une fois réveillé, McGonnagal et Maugrey Fol-Œil quittèrent la cuisine pour rentrer chez eux.
Molly se tourna vers Dumbledore, prêt lui aussi à partir. « Albus » dit elle doucement, « qu'est ce que vous nous cachez ? »
Dumbledore soupira. « Molly, je crains de ne rien pouvoir dire de plus pour le moment. Lorsqu' Harry sera prêt à en parler, il le fera… et je pense qu'il le sera bientôt. Pour le moment, néanmoins, je le laisse à vos excellents soins, je dois retourner à Poudlard. »
Dumbledore se retourna pour quitter la pièce, et Remus le suivit, ayant l'intention de monter directement voir Harry.
Molly commença à tout ranger fébrilement, jusqu'à ce qu'Arthur pose une main sur son épaule avant de la serrer dans ses bras. Les parents Weasley étaient très ébranlés par ce qui arrivait au garçon qu'ils aimaient comme leur propre fils, et ils avaient mutuellement besoin du réconfort de l'autre en ce moment précis.
« Oh, Arthur » dit Molly doucement. «Qu'est ce qu'il va encore devoir traverser? »
Arthur ne pouvait pas répondre, il pouvait seulement prier pour qu'Harry survive à ce qui lui arrivait.
OoOoO
Ginny suivit silencieusement ses frères jusqu'à la chambre d'Harry, paralysée par le choc. Cette attaque avait été infiniment plus violente que celle à laquelle elle avait assisté la semaine précédente, et le suppliement qu'elle avait entendu dans sa voix lorsqu'il avait parlé du souvenir de la Chambre l'avait secoué au plus profond d'elle . Comment quelqu'un pouvait oser menacer Harry comme Voldemort l'avait fait ! Même à travers le choc, Ginny commença à ressentir une colère qu'elle n'avait encore jamais ressentie auparavant , une colère froide qui bouillait en elle destinée à Vernon Dursley , à Voldemort, et à chaque personne qui avait essayé de blesser son ami . Il n'était qu'un adolescent, comme son frère Ron… pourquoi devait il traverser tout ça ?
Bill et Charlie posèrent gentiment Harry sur son lit, et même dans son état d'abrutissement, celui ci se tourna immédiatement sur le côté et se roula en boule, essayant de se protéger même dans son sommeil. Charlie s'assit lourdement sur la chaise à côté du lit, fixant Harry, incrédule quant à ce qu'il avait vu le garçon subir. Bill, cependant, se tourna immédiatement vers Ginny et la tint fermement dans ses bras. L'affection de son frère était tout ce dont Ginny avait besoin pour se libérer. Elle éclata aussitôt en sanglots sur la poitrine de son frère.
« Chuuuut… ça va aller… Harry va bien maintenant, il est juste en train de dormir. »
Ron regardait la scène comme s'il se trouvait à des kilomètres de là. Il ne savait pas comment aider Ginny, ou Harry, ou n'importe qui d'autre. Il était reconnaissant de sentir la main tiède d'Hermione dans la sienne, et il regarda ses yeux effrayés, sachant qu'ils étaient le miroir de ses propres sentiments. Ils avaient traversé beaucoup de choses avec Harry, mais jamais ils ne l'avaient vu aussi brisé qu'il ne l'avait été en bas. Ca apportait une nouvelle dimension à l'existence d'Harry, et toute jalousie qu'il avait pu ressentir un jour vis à vis de sa célébrité des transformait en pitié pour son ami.
« On doit l'aider, Ron » murmura Hermione. « Je ne sais pas quoi faire, mais nous devons l'aider. » Ron acquiesça muettement, sachant que même les milliers de livres d'Hermione ne les aiderait probablement pas.
Les sanglots de Ginny diminuaient graduellement tandis que Bill continuait à l'enlacer, essayent désespérément de consoler sa petite sœur qu'il avait toujours tenté de protéger en grandissant. Mais c'était dur, néanmoins, car même son esprit vif avait du mal à fonctionner avec ce qui était arrivé cette nuit, et Bill sentit que les sentiments de Ginny envers Harry avaient dépassé l'amitié, avaient dépassé l'amourette pour se transformer en un amour profond et une féroce détermination à le protéger. Il le savait , même si elle ne s'en rendait pas encore compte. Ca devait être l'enfer pour elle, peut être même plus que n'importe qui d'autre.
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Deux semaines s'écoulèrent avant que Harry ne soit de nouveau capable de sortir de son lit. Cette fois , Mme Pomfresh avait dit que ce n'était pas son corps qui était épuisé, mais son esprit, son cœur. Il passait la plupart de son temps dans sa chambre, toujours avec quelqu'un, mais paradoxalement toujours seul , réfléchissant sur ce qui s'était passé ; sur ce qu'il avait à faire.
Voldemort, ayant obtenu ce qu'il voulait, n'avait pas attaque Harry une nouvelle fois. Celui supposait, et Dumbledore et Remus étaient d'accord, qu'il était occupé à comploter de façon à ce que la prophétie soit accomplie en sa faveur et non en celle d'Harry. Mais il n'avait pas peur, pourtant. Il voulait seulement que ça finisse, d'une manière ou d'une autre, pour qu'il puisse essayer de vivre normalement. Ce fut avec ces pensées à l'esprit qu'Harry sortit finalement de son lit et recommença à passer du temps avec Ron, Ginny, et Hermione. Hermione avait demandé à ses parents de la laisser rester pour les dernières semaines, et ils avaient accepté à contre cœur, sachant qu'elle aurait été éperdument malheureuse si elle avait été forcée de rester chez elle.
Deux nuits après que son confinement ne se soit fini et qu'Harry avait commencé à se promener dans la maison, revenant peu à peu à sa personnalité propre, Remus s'émerveilla de sa manière, même s'il avait toujours besoin de temps pour se remettre de ses confrontations, à être toujours capable de reprendre rapidement le cours de sa vie.
Dumbledore avait interrogé Harry presque sans merci lorsqu'il s'était réveillé, au lendemain de son anniversaire. Ils avaient découvert que Voldemort et Lucius Malfoy avaient mis en place une attque en tandem sur son esprit, bien que la manière dont ils s'y étaient pris demeurait un mystère. Lucius Malfoy était toujours à Askaban lorsque Dumbledore s'en était enquis auprès du Ministère, il n'y avait donc aucun moyen de dire comment il avait pu être avec Voldemort cette nuit là.
Dumbledore suspectait les détraqueurs de s'être effectivement révoltés, comme l'avait proclamé Voldemort pendant l'attaque. Cornelius Fudge , néanmoins, continuait à dire que les détraqueurs restaient à Askaban sous les ordres du Ministère. Il était toujours en train d'essayer de se remettre, politiquement parlant, du désastre qu'avait été le retour de Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom en Juin, et ne voulait pas admettre que quelque chose d'autre puisse aller de travers aussi. Dumbledore savait qu'il était probable que les détraqueurs servaient Voldemort en secret, et que c'était de cette façon que Lucius Malfoy et Voldemort avaient réussi à pénétrer ensemble l'esprit d'Harry. C'était d'ailleurs un usage totalement inconnu de la Légilimencie, et Albus avait passé le plus clair de son temps à faire des recherches sur les différents moyens pour y parvenir. Le fait que Voldemort et Lucius Malfoy aient tous deux pénétré l'esprit d'Harry en même temps n'était pas tout à fait inconcevable, c'était surtout le fait que, d'après ce dont se souvenait Harry , les deux aient été capables de travailler ensemble, de voir les mêmes souvenirs-en fait, ils avaient été capable de former une seule et même présence. Pour Harry, l'effet avait été désastreux. Deux sorciers puissants pénétrant dans l'esprit de quelqu'un en même temps aurait déjà été dur à battre pour le plus compétent des Occlumens, et Harry n'étudiait l'Occlumencie que depuis quelque semaines. Le pire était sans doute que Dumbledore n'avait toujours pas trouvé comment ils avaient fait ça, et par conséquent n'avait aucune idée de comment les contrer. Le directeur continuait à rendre visite à Harry tous les jours, et à travailler avec lui sur l'Occlumencie tous les matins. Comme Lupin, il avait été inquiet lorsque le garçon était resté si longtemps dans sa chambre, puis soulagé lorsque Harry avait repris ses habitudes avec ses amis. Dumbledore aimait se rappeler combien le jeune homme pouvait être résistant, mais dans ses moments le plus sombres , il s'inquiétait des effets à long terme que cela pouvait avoir sur Harry.
Ainsi la dernière partie de l'été s'écoula, et entre l'amour de ses amis, l'aide du directeur et des autres adultes, et le temps capable de guérir n'importe quelle blessure (pour ne pas mentionner une bonne potion de Sommeil tous les deux ou trois jours) , Harry redevenait en forme.
Et voilà ! J'espère que le chapitre vous aura plu et n'oubliez pas les reviews SVP !Nymphadora Tonks : désolée, j'aime le sadisme :p
