Chapitre 1. Partie 2
Trois jours plus tard
Un jeune homme qui passait par là trouva le corps sans vie de celui qu'il avait toujours secrètement aimé. Et voilà maintenant qu'il se trouvait accroché à un tuyau d'eau, dans une crevasse très profonde. Il se pencha, saisit le corps de l'homme qui s'était habilement tué. Des larmes froides et glaciales coulèrent sur ses joues blanches et il souleva sans difficulté le corps inerte d'Harry Potter. Il transplana dans une demeure froide, sans vie, morte, pour étendre son ami sur un grand lit vert et argent et, dans un dernier soupir, eut un sourire en sachant qu'il pourrait faire revenir son ami d'entre les morts.
Deux jours plus tard, il ouvrit les yeux. Il sentit soudainement la douleur parcourir son corps, une douleur aiguë qui provenait de chacun de ses membres. Sa peau était déchirée par endroit et, à son poignet, il fut surprit de voir que rien n'était brisé. Il devait avoir rêvé... Il sentit alors une main sur son front, une main froide, gelée, qui voulait sans doute prendre sa température.
Il sentit alors un frisson parcourir sa colonne vertébrale et c'est en bougeant un peau qu'il remarqua qu'il ne portait plus les mêmes vêtements. On l'avait donc changé. Il tenta de regarder l'inconnu qui le touchait, mais sans ses lunettes, c'était peine perdue.
>Qui êtes-vous? Demanda Harry d'une voix rauque.
Mais aucune réponse ne vint à ses oreilles. Harry commençait à croire que personne ne se trouvait avec lui, que c'était sa mort qui faisait cet effet-là, mais il n'était pas mort, il le savait, parce qu'il ressentait la douleur dans son corps et dans la mort, on ne ressentait rien. Du moins, c'est ce qu'il croyait.
>Harry Potter...
-Qui êtes-vous?
-Tu ne reconnais pas ma voix?
Effectivement, Harry reconnaissait vaguement la voix qui provenait de celui à ses côtés, parce que c'était un homme, visiblement. Mais ce ne pouvait pas être lui, parce qu'Harry l'avait vu recevoir l'Avada Kedavra. Il l'avait vu tomber sur le sol, mort, alors qu'ils étaient rendus à leur deuxième mois de combat contre le Lord noir. Il l'avait vu et il était tombé lui aussi. Harry s'était effondré sur le sol et, en pleurant toutes les larmes de son corps, s'était approché du corps de son ami et tentait de s'approcher davantage avant qu'Albus ne le fasse disparaître.
Harry en avait beaucoup voulu à Albus d'avoir fait disparaître le corps de son défunt ami, et il lui en voulait encore énormément, parce que sa peine était encore présente, et elle le serait sans doute pour toujours. Le soir, quand il était entré dans le Q.G. de l'Ordre, il avait demandé des explications, il voulait savoir où se trouvait son corps, mais le directeur n'avait rien dit, et, même sous la menace, il restait impassible devant Harry. Le Survivant s'était alors enfuit et, sans donner de nouvelles durant deux semaines, il s'était réfugié dans la demeure froide et sans vie du manoir Malefoy, le seul lieu où il pourrait trouver un peu de réconfort.
Il avait dormit dans la chambre de Malefoy durant les deux semaines, et il en avait profité pour fouiller un peu, dérangeant sans doute son intimité, mais, il était mort, alors restaurer ses mémoires ne tuerait personne non? Harry avait alors entreprit de regarder dans chacun des tirroirs de la chambre et avait trouvé des centaines de photos de lui et de Draco. Mais aucune représentant sa famille, aucune représentant des vacances dans un quelconque endroit. Seules des photos séparées, déchirées en deux, de lui et du prince des Serpentard.
Il avait par contre trouvé le journal du serpent. Un petit carnet, d'à peine cent pages, dans lequel, à l'encre ensorcellée, se trouvait tous ses secrets. Harry n'avait jamais vraiment pu lire ce qu'il y avait à l'intérieur. Il l'avait toujours gardé dans l'une de ses poches au cas où, un jour, il trouverait le moyen de lire ce qui était écrit à l'intérieur.
>Alors Harry Potter? Reconnais-tu ma voix maintenant?
-Je... c'est impossible.
-Et pourtant, c'est bien moi. Potter, je suis de retour près de toi...
-Mais... Je suis... mort?
-Non, par chance, je t'ai ramené à la vie quelques jours avant que je
ne puisse plus le faire du tout. Ton âme restait accrochée à ton corps,
le sais-tu? Moi je trouve ça plutôt mignon... Tout compte fait, c'est
simplement charmant.
-Malefoy... qu'est-ce que tu fais là?
-Et bien, je te soigne, ça ne se voit pas?
-Je ne voulais plus... vivre...
-Mais je t'ai ramené à la vie non pas parce que je voulais t'emmerder
Potter, mais parce que plusieurs personnes tiennent encore beaucoup à
toi, et je ne voulais pas perdre l'arme avec laquelle on aurait la
chance de tuer le Lord noir.
-Une arme!
Harry se redressa et, soudainement parcourut d'une rage anormale, il marcha et se mit à courir vers l'extérieur du manoir Malefoy. Il sentit toutefois une main se saisir de son bras et le retenir de sortir. Avec une rage furieuse, il tenta de se débattre, de se libérer de la poigne ferme et décidée de Draco, mais il ne pouvait rien y faire, il le savait. Draco ferma alors la porte d'entrée et fit s'asseoir Harry dans l'un des divans du grand salon.
>Potter potter... tu ne peux pas t'échapper d'ici, et tu le sais bien...
-Malefoy... tu ne peux pas me garder prisonnier...
-Et bien, là, oui... et avec la permission, non, que dis-je,
l'obligation de Dumbledore. Et oui, dit-il en voyant le visage crispé
de rage d'Harry, Albus Dumbledore m'oblige, moi, un Malefoy, à garder
un sang-mêlé dans ma demeure.
-Tu n'es plus le même Malefoy...
-Je n'ai pourtant pas changé.
-Tu n'es plus celui que j'ai connu avant ta "mort", regarde-toi, tu te
laisses faire, tu laisses les autres te donner des ordres... tu n'es
pas Draco Malefoy. Maintenant, laisse-moi partir!
Harry fit un mouvement pour se lever, mais Draco lança un sortilège pour le maintenir en place.
>Incarcerem!
Harry se retrouva solidement ligoté au divan. Il se débattait encore plus maintenant et ses poignets, à force de gratter contre la corde, étaient maintenant à vifs. Malefoy n'eut d'autre moyen que de faire cesser tout ça d'un stupefix. Harry cessa alors de bouger et Draco vint se pencher en face de lui, pour se tenir à la hauteur de sa tête. Harry avait de la rage dans les yeux, et Draco avait presque peur des messages cruels qu'il lui envoyait.
>Potter, tu ne sortiras pas de cette demeure, quoi que tu fasses. Regarde-toi, tu es rendu vraiment trop vulnérable, et l'Ordre n'aime pas que tu te fasses du mal, ou que tu tentes simplement de te tuer. Personne ne veut que tu te tues, et cela simplement parce que tu as perdu tes deux amis!
Harry se sentit gravement heurté de ce que venait de dire son ancien ami. Il lança un regard noir, meurtrier à Draco avant de fermer les yeux. Il ne pouvait que faire cela, bouger les paupières et les yeux, va savoir pourquoi. Une larme coula sur sa joue rouge alors que Draco affichait un air triste sur son visage.
>Oops... Je m'excuse Harry... je ne voulais pas... désolé... regarde, je te propose ceci. Je te déstupéfix et tu ne te débats pas. Je n'aime pas te voir te faire du mal... D'accord?
Il sentit dans le corps d'Harry la réponse oui quand le brun posa sur lui un regard suppliant. Il lança alors un enervatum et Harry pu finalement bouger.
>Harry, je ne veux pas te faire de mal, personne ne le veut en fait.
Alors cesse de te maltraiter comme tu le fais, parce que tu ne fais pas
que te faire du mal à toi, tu en fais à tout les autres également.
-...
-Tu ne dis rien? Alors répond au moins à cette question; As-tu faim? Tu
as beaucoup maigrit depuis la dernière fois que je t'ai vu, et j'ai
peur pour toi...
-...oui... murmura discrètement Harry en baissant la tête. Malefoy... pourquoi tu as changé de même?
-Savais-tu que j'ai un prénom moi?
-Je ne veux pas t'appeller par ton prénom... Malefoy. Contente toi de ça.
-Alors je vais devoir faire avec il me semble...
Draco semblait un peu vexé de savoir qu'Harry ne l'appellerait pas par son nom. Il replongea alors son regard dans celui d'Harry avant de dire;
>Tu ne devras pas tenter de t'enfuir, parce que sinon, je te jure que tu te retrouves attaché au divan et que tu seras stupéfixé d'accord?
Harry acquiessa docilement de la tête tandis que Draco levait le sortilège de ligotement. Il frotta alors ses poignet en une grimace de douleur. Draco saisit alors ses poignets et, d'une formule, les marques rouges disparurent de ses mains.
>Alors, tu veux manger quoi Harry? Ça fait longtemps que je n'ai pas fais quelque chose à manger... du moins, pour moi-même...
Le dernier commentaire, il l'avait dit pour lui-même. Harry ne pu donc pas l'entendre.
>N'importe quoi...
-D'accord.
Il secoua la baguette et fit préparer un repas de macaroni banal, avec une sauce italienne. Les deux hommes mangèrent rapidement leur repas et Harry se sentit repu par la suite, tellement qu'il était allé se coucher sur le divan et que Draco avait du lui courir après en pensant qu'il s'évadait.
>Ne t'en fais pas Malefoy, je ne vais pas m'en aller... surtout avec la menace que tu m'as faite tout à l'heure...
-Désolé de devoir utiliser les grands moyens, mais tu n'es pas facile toi...
-Quand je veux, je veux.
Il s'était alors endormit et Draco entreprit de le surveiller, jusqu'à son réveil, dix heures plus tard. Il ne montrait aucun signe de fatigue quand Harry ouvrit les yeux. Ses lunettes étaient croches et il les répara rapidement. Il les déposa alors sur son nez pour regarder Draco.
