Note de l'auteur : Je voulais vous remercier pour toutes les reviews adorables que vous laissez sur cette fic. Je suis contente que vous aimiez les changements dans la comportement de Draco : ce n'est pas tant sa personnalité qui a changé, c'est plus sa façon d'être, il a évolué, ce qui arrive quand on grandit et que l'on se retrouve face a des situations inédites.
Je vous remercie tous : Laskamalfoy, Ewilan, ElavielTini, Arwenanjane, Daisy, Aniae, Rose Potter, Les 2 folles, Jorajho, Tit fée, Jay, Lilou the Phoenix, Hadilena, Lou Biloute, Buzame, Dark dreamer, Poupoux et Sam Malefoy.
S'il vous plait continuez à laisser des commentaires, c'est très important pour moi.
Si vous voulez aussi laisser dans vos prochaines reviews, un petit mot pour me dire qui vous êtes, ou ce que vous étudiez ou ce que vous aimez dans la vie, ça me ferait très plaisir. J'aime bien connaître un peu de profil des personnes avec qui je partage une passion et des lectures.
Sur ce, voici la suite de l'histoire.
Et comme le dernier épisode de Star Wars sort dans deux jours au cinéma, je vous dit : Que la force soit avec vous mes amis !
Au fait, autre question : si parmi vous, il y a des fans de Star Wars, pouvez vous me donner votre nom de Padawan ou de Maîre Jedi (si vous êtes déjà Maître, moi je ne suis que Padawan) et votre taux de midichloriens ? c'est pour un jeu avec une amie. (lol !)
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Rappel : Hagrid vient d'annoncer aux élèves dans la Grande salle que des Mangemorts ont assassiné le ministre de la Magie, Cornelius Fudge.
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Chapitre 5 : Panique et menacesChoqués, élèves et professeurs restèrent quelques instants dans un silence total.
"Ils", c'étaient évidemment les Mangemorts.
Puis, la panique s'empara des élèves: certains criaient, d'autres couraient et quelques uns pleuraient. Une vague d'angoisse déferla sur la Grande salle. Même les fantômes semblaient inquiets : le moine gras s'était réfugié sous une table.
Ce fut Dumbledore qui retrouva le premier ses esprits.
De sa forte voix, il couvrit le chahut :
" SILENCE ! A l'annonce de cette tragique nouvelle et par mesure de précaution avant d'en savoir plus, tous les élèves resteront dans leurs dortoirs jusqu'à nouvel ordre".
Un calme relatif revint dans la salle, la majesté et la puissance du vieux sorcier apaisant les esprits.
Peu à peu, on entendit les préfets appeler et regrouper les élèves de leur maisons et la Grande Salle se vida.
"Mlle Granger" appela le directeur au dessus d'une mer de têtes adolescentes.
Se frayant difficilement un chemin, elle le rejoignit.
"En tant que préfète en chef, prévenez votre homologue masculin et , à deux, vérifiez que tous les élèves aient bien rejoint leurs dortoirs, puis regagnez votre salle commune sans tarder."
Il lui accorda un regard paternel qui calma son anxiété.
Elle fit "oui" d'un mouvement de tête et se rendit au 2ème étage.
Elle fonça en plein dans Malfoy ne s'attendant pas à le trouver l'oreille accolée à la porte de la salle commune. Gênée, de cette position (elle avait sa figure presque enfouie dans son cou) elle se dégagea.
Visiblement il tentait d'entendre ce que disaient les élèves dans les couloirs.
"Tu es au courant pour Fudge ?" lui demanda t elle d'une petite voix.
Il paraissait ébranlé, même un peu terrifié et lui répondit d'un faible "oui" d'une voix rauque.
Elle lui fit part des ordres de Dumbledore.
" Bon !" dit il comme pour lui prouver qu'il pouvait prendre la situation en main "Vérifie les dortoirs et couloirs de Gryffondor et Poufsouffle, je m'occupe de Serdaigle et Serpentard .Rendez vous dans la salle commune dans trois quarts d'heure OK ?"
" OK".
Leur patrouille se passa sans incident, à part Peeves qui faisait de l'humour noir en criant "les Mangemorts attaquent! Sauve qui peut! Non pas le Doloris!".
Ils se retrouvèrent dans la salle commune.
Drago s'effondra dans un fauteuil et prit sa tête entre ses mains. Il tremblait.
"Malfoy, ca va ? " demanda t elle faiblement, ne sachant que faire dans une telle situation.
" Je le savais " dit il .
Hermione le regarda, interloquée : "Tu savais quoi ?".
" Qu'il y aurait une attaque, ça faisait trop longtemps que tout était calme. Je n'en peux plus de cette situation : attendre, toujours attendre, sois prudent, protège toi, voilà ce que l'on me répète à longueur de journée…. ce n'est plus le temps de l'attente mais celui de l'action, de la bataille…".
Sa voix exprimait une colère bouillonnante mêlée à 'une tristesse longtemps refoulée.
Ne sachant que faire, que dire, elle s'assit en face de lui. Le garçon qu'elle avait devant elle était complètement différent de celui qu'elle avait toujours connu. Elle se sentait désarçonnée face à ces sentiments qu'il avait si librement partagé.
De son côté, il réalisa qu'il avait parlé tout haut et se redressa dans son siège.
Il ne voulait pas céder à la pression, encore moins devant une ancienne ennemie.
Elle brisa le silence :
"Tu sais, je ne pensais pas te dire cela un jour, mais j'admire ton courage."
Il lui répondit d'une voix serrée par l'émotion et ironique : "De toute façon, je n'ai pas le choix, plus d'amis, plus de famille, des Mangemorts aux trousses…."
Puis il fit une pause, s'apercevant qu'il se confiait, chose qu'il n'avait jamais fait auparavant. Il se sentait faible, mis à nu.
"Oh et puis je ne sais pas pourquoi je te parle de tout ça… toi tu ne connais pas les cavales, les combats, la fuite en permanence, être abandonné de tous même de sa propre mère".
Il s'arrêta et sonda son regard couleur "Terre de Sienne" dans les quelles les flammes du feu se reflétaient.
Elle ne pouvait pas comprendre mais il décela chez elle une tentative dans ce sens.
Puis, sentant qu'il allait craquer, il détourna son regard brillant et rentra dans sa chambre.
Déstabilisée par la torture intérieure du jeune homme, elle repensa à ce qu'il lui avait dit "abandonné par sa propre mère".
Elle en déduit que Narcissa Malfoy devait avoir rejoint les Forces du Mal. Peut être avait il peur qu'elle soit impliquée dans l'assassinat de Fudge…
La journée s'écoula sans que les mesures de sécurité ne soient levées. A Poudlard, les couloirs étaient vides. Il flottait dans l'air comme une odeur de souffre.
Hermione profita de ce moment de libre pour se détendre et prendre un bain moussant.
Tout en se lavant, elle fredonnait la chanson de Norah Jones : "Sunrise".
A travers la porte, Drago, allongé sur son lit, entendait la voix d'Hermione mêlée au clapotis de l'eau. Sa voix était douce et cristalline.
Cet assemblage de sons le détendit.
Vers 19 heures, le professeur Mc Gonagall, le chignon moins net que d'habitude sous la pression, vint leur annoncer que les assassins avaient été identifiés. Elle leur tendit un article de la Gazette du sorcier et dit nerveusement :
"Quand vous aurez fini de lire ce papier Mlle Granger, j'aimerais que vous préveniez les élèves que le dîner pourra avoir lieu dans la Grande Salle. M. Malfoy vous n'êtes pas obligé d'y assister ".
Puis, elle les laissa seuls. Ils se mirent sous la lumière des bougies.
Hermione prit l'article et lut à haute voix :
"Les assassins du ministre de la Magie Cornelius Fudge ont été identifiés ainsi que les circonstances du drame:
De retour à son domicile, vers 23h30 hier, M.Fudge, escorté par 4 à 6 gobelins pour sa sécurité ,a été attaqué dans une rue près de chez lui par trois partisans de Vous Savez Qui.
Ceux ci ont torturé le victime au sortilège Doloris avant de la faire succomber au plus terrible des Sortilèges Impardonnables.
Les gobelins présents ne sont pas intervenus pour protéger le ministre ,ce qui nous permet d'affirmer que les Gobelins ont rejoint les Forces du Mal.
Les trois Mangemorts ont été identifiés peu avant de prendre la fuite par une jeune sorcière en vacances chez des parents moldus dans la région.
Il s'agit de : M. Crabbe, M. Macnair et Mme Malfoy".
Drago poussa un cri étouffé et tomba sur les genoux sous le choc de la nouvelle. Il était pâle comme un fantôme et semblait totalement perdu.
Hermione s'approcha de lui et lui pris doucement le bras pour l'aider à se remettre debout.
"Va te reposer" dit elle en lui serrant la main "Je me charge de prévenir les élèves à propos du dîner".
Elle l'aida à s'asseoir, lui lança un regard de compassion et quitta la salle commune.
Hermione alla prévenir les élèves et rejoignit les autres pour dîner. La Grande Salle était moins pleine que d'habitude car beaucoup d'élèves n'avaient pas faim après le stress subi pendant la journée.
Hermione tendit l'article de la Gazette du sorcier à ses amis, puis le morceau de papier circula de mains en mains dans toute la Salle. Les élèves chuchotaient comme si ils étaient menacé par quelque chose d'invisible.
Alors qu'ils en étaient au dessert, Harry les rejoignit et leur raconta son entretien avec Dumbledore et les professeurs sans leur annoncer des choses qu'ils ne savaient pas déjà.
"Quelle affaire" déclara faiblement Ron «Il paraît que c'est Dolores Ombrage qui est nommée ministre de la magie intérimaire". Personne n'osa faire de commentaire sur la nomination de leur ancienne professeur de Défense Contre les Forces du Mal.
Harry ne parla pas de tout le dîner et restait dans une concentration si profonde que rien ne semblait pouvoir l'atteindre. Ginny lui prit la main avec douceur et le sortit de sa transe.
"Ca y est le combat reprend " lui dit il en la regardant dans les yeux.
"Oui je sais ..et nous sommes tous là pour t'épauler. "dit elle d'une voix déterminée.
Le Survivant sentait de nouveau sur ses épaules le poids écrasant des responsabilités que lui conférait la prophétie.
Il était le seul à pouvoir détruire Voldemort. Attendre la confrontation alors que des innocents, de plus qu'il avait connu, se faisaient tuer, était insupportable. Plusieurs fois, il avait songé à défier en duel le Mage noir, mais tout son entourage avait refusé. Après Poudlard sera le meilleur moment.
Pendant le reste du repas, ils parlèrent de C. Fudge et invoquèrent les souvenirs plus ou moins agréables qu'ils avaient vécu avec lui. Ils avaient réussi pendant quelques temps à mettre de côté la "menace Voldemort ", mais les événements les ramenaient à la réalité de la façon la plus terrible qui soit.
C'est dans une ambiance lourde qu'ils se séparèrent pour aller se coucher.
Voldemort avait vaincu le représentant de l'autorité au sein de la communauté magique, c'était un geste symbolique et il y avait de quoi s'inquiéter.
Quand Hermione rentra, Drago n'avait pas changé de place. Il réfléchissait, Pattenrond ronronnant sur ses genoux.
Le petit félin s'entendait bien avec le jeune homme et leurs jeux étaient un bon moyen de se changer les idées.
En le voyant, elle compris en un instant la pensée du garçon : il était terriblement dur de ne pouvoir rien faire quand votre propre famille commet de tels actes de barbarie.
Il devait se sentir responsable des actes de sa mère et, avant, de ceux de son père. Comme tous les enfants, il était devenu ce que ses parents avaient fait de lui, il avait accepté le schéma de pensée de son père. Mais que faire quand on découvre que ses parents ont tort ? Tout était chamboulé dans son esprit car les parents ne sont pas sensés avoir tort. Drago devait désormais se construire tout seul.
Elle allait aller se coucher quand quelqu'un lui prit la main. Drago avait du mal à la regarder mais il lui dit :
"Merci de m'avoir soutenu …et désolé de t'avoir laissé faire nos devoirs de préfets en chef toute seule."
Poussée par un irrésistible élan de compassion envers le jeune homme, elle lui caressa la joue. Cette marque de tendresse l'apaisa tel le rayon de soleil après l'orage. Il la regarda, elle était belle dans sa simplicité.
Elle lui fit un sourire et sans comprendre pourquoi le Serpentard sentit un frisson lui parcourir le corps. Puis elle disparut derrière la porte de sa chambre.
Drago se sentait perdu : il avait toujours eu l'habitude de jouer avec les sentiments des autres, et surtout avec ceux des filles qu'il fréquentait, mais là c'était une autre affaire.
Cette fois c'était son propre corps et ses propre sentiments qui le submergeaient. Il fit un pas en arrière effrayé par cette nouvelle sensation, celle de ne plus avoir le dessus.
Ce soir là, il mit longtemps avant de trouver le sommeil : sa façon de voir les choses et les autres changeait radicalement et le perturbait mais il se prit à apprécier cette mutation car il sentait qu"elle allait dans le bon sens.
Cela ne serait pas facile mais c'était la bonne voie. Il en était sûr.
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laissez des commentaires s'il vous plait ! merci de tout cœur.
