Note de l'auteur : coucou à tous mes lecteurs chéris ! j'espère que vous passez tous de bonnes vacances. Moi je travaille dans un entreprise pendant tout le mois d'août mais je repart en vacances avec une amie en septembre !

Si certains d'entre vous ont lu "Harry Potter and the Half blood prince" donnez moi vos impressions s'il vous plait.

Voici la suite de "Une ombre sur mon autre".

Et laissez des reviews je vous en supplie ! merci et bisous !

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Intrigues : 2ème partie

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Mais les jours suivants, les deux tourtereaux redescendirent rapidement sur terre car la date menaçante du six février arrivait à grands pas.

Harry avait mis son groupe au courant des comptes rendus de Dumbledore. En effet, des plans secrets de contre attaque et des mesures de sécurité renforcées avaient été mis en place dans tous les lieux publics "à risques" : les banques Gringotts, la voie neuf trois quart, le Chemin de Traverse, le ministère, Ste Mangouste…

La veille du jour "J" , le ministère et ses agents étaient en alerte maximale bien que toutes ces mesures soient tenues secrètes pour ne pas provoquer la panique chez la communauté sorcière.

Depuis trois ans, les sorciers étaient au courant du retour de Voldemort, mais le ministère ne laissait échapper que les informations primordiales sur la lutte.

Hermione remarqua que Harry semblait très satisfait du dispositif de défense mis en place. Cela signifiait qu'on le prenait réellement au sérieux et que son aide était essentielle pour contrer Vous Savez Qui.

Le cinq février au soir "le groupe de l'affaire Gobesang" prenait son dîner dans la Grande Salle. Avec les professeurs et le ministère, ils étaient les seuls à être au courant de la menace pesant sur le lendemain. Les autres élèves mangeaient en discutant gaiement sans se soucier d'autre chose que de leur devoirs, ignorants de la dure réalité.

Les "neufs" (comme ils s'étaient eux même surnommés) dînaient dans un silence plein de sous entendus et d'angoisse.

Harry fixait son assiette de petits pois avec une telle intensité de réflexion que des volutes de fumées semblaient lui sortir des oreilles.

Neville, Seamus, Dean et Ron faisaient les mots croisés de la Gazette du Sorcier en chuchotant (en 10 lettres : bête à sabots ailés m'aimant pas les blondinets…lol).

Ginny et Luna lisaient d'un œil un article du Chicaneur sur les problèmes de personnel dans les banques Gringotts engendrés depuis le départ des Gobelins.

Quant à Hermione et Drago, ils se tenaient nerveusement la main sous la table, préférant partager leurs angoisses plutôt que de les souffrir chacun de leur côté.

Tous se jetaient de temps autre des regards inquiets et interrogateurs. Ils avaient longuement parlé du jour "J" et de ce que Voldemort pourrait tenter. Seamus les avaient même fait paniquer en leur parlant de la bombe atomique, une arme moldue horrible.

Plongés dans un doute destructeur, ils attendaient maintenant le "quelque chose" en espérant être le mieux préparés possible.

Cette nuit là, Hermione dormit mal. Elle se réveilla plusieurs fois dans la nuit et mettait des heures à se redormir tellement les pensées se bousculaient dans sa tête.

Vers cinq heur trente du matin, après un énième réveil, elles leva , prit sa douche et s'habilla.

Au moins s'activer la faisait penser à autre chose qu'aux questions angoissantes sans réponse qui assaillaient son cerveau.

Elle prit un manuel d'Arithmancie et se rendit dans la salle commune.

Drago était là, son regard gris orage perdu dans les flammes rougeoyantes de la cheminée. Au dehors, le ciel était noir, abandonné peu à peu par la Lune et pas encore illuminé par le soleil.

-" Ca fait longtemps que tu es levé ? " lui demanda t elle pour tenter d'attendrir l'air dur figé sur le visage du jeune homme.

Il ne l'avait pas entendue entrer et se retourna d'un geste vif. En la voyant, son expression s'adoucit aussi tôt. Sa présence rendait toute situation plus supportable . Il lui sourit adorablement.

- "Depuis une heure environ. Je ne pouvais plus dormir. Et toi ?"

-" Pareil, j'ai tournicoté dans mon lit toute la nuit."

-" Viens "lui dit il en l'invitant à prendre place près de lui sur le canapé "Autant rendre cette attente agréable."

Il avait raison, elle se sentait tout de suite mieux près de lui, plus sereine.

Elle le rejoint et ils sentirent leurs parfums se mêler. Drago commençait déjà à se demander comment il avait pu vivre sans elle pendant si longtemps.

Dans les bras l'un de l'autre, ils attendirent l'heure du petit déjeuner en sommeillant légèrement.

Enfin, à 7h30, ils se rendirent dans la Grande Salle pour retrouver les mêmes visages crispés des "9" de la veille. Le reste du groupe ne semblait pas avoir beaucoup dormi non plus.

Les cours de la matinée se passèrent sans encombres bien que Harry était sur des charbons ardents et sursautait au moindre bruit inhabituel;

En Potions, Rogue ne semblait pas à l'aise non plus : il oublia d'enlever des points aux Griffondors et ne remarqua même pas que la potion de Ron était noire solide au lieu de gris gazeux.

Le maître des Potions était dur et encore plus impassible quand il s'agissait de Voldemort.

En tant qu'ancien Mangemort, il avait vu trop d'horreurs.

Juste avant le déjeuner, les "9" qui se déplaçaient ensemble comme pour être plus nombreux en cas d'attaque, furent abordés par Colin, un camarade Gryffondor qui semblait affolé.

Hermione sentit son adrénaline monter d'un seul coup en voyant la frayeur sur la visage de Colin. C'était aussi apparemment le cas du reste du groupe car leurs visages prient tous des teintes fantomatiques.

-" Harry…c'est affreux…je suis vraiment désolé…" commença Colin.

-" Quoi! Que se passe t il ?"demanda le Survivant en empoignant son camarade d'un geste sec.

-" Je …j'ai… bousillé les photos de toi que je devait mettre dans le journal du Collège!" répondit Colin l'air piteux et les larmes aux yeux.

Harry sentit son estomac se décontracter et lâcha le petit blond . Il était furieux, lança un regard noir à Colin avant de partir à grands pas vers la Tour de Gryffondor en marmonnant qu'il n'avait pas faim.

L'insouciance de certains de ses camarades le révoltait.

Les huit autres entrèrent dans le grande salle en jetant un regard dédaigneux à un Colin qu'ils considéraient comme un cas désespéré.

Harry réapparut pour le cours de Métamorphose de l'après midi : le seul élément inhabituel était la distraction du professeur Mc Gonagall. Elle semblait perdu dans ses pensées et , fait rarissime, elle oublia de leur donner des devoirs.

Au dîner les élèves remarquèrent l'absence de Dumbledore qui avait été justifiée par un soi disant dîner réunissant les doyens du Wizengamot. En réalité, mais cela seuls les neufs les savaient, le directeur était à Londres pour une entrevue décisive avec Griouk , le porte parole des Gobelins. Ces derniers hésitaient toujours entre les deux camps et avaient formulé des listes entières de revendications.

Harry expliqua à ses amis que Dumbledore espérait parvenir à un accord avec les Gobelins pour que ceux ci restent neutre jusqu'à la victoire de l'un ou l'autre camp.

Alors qu'ils entamaient le dessert, (un crumble aux myrtilles) le professeur Chourave vint chercher Harry car le directeur était rentré de son entrevue et l'attendait dans son bureau. Il se leva et d'un signe de tête fit comprendre aux autres qu'il les tiendraient qu courant.

Le soir les deux préfet en chef travaillaient dans leur salle commune, un peu plus décontractés au fur et à mesure qu'approchait le fin de la journée.

Hermione était assise à son bureau et faisait une fiche de révisions sur les guerres de géants en histoire de la Magie.

Drago était aussi sensé travailler mais ne cessait de jeter à la brune des regards séducteurs si bien que son parchemin était couvert de larges tâches d'encre.

Elle souriait timidement tentant de rester concentrée sur son travail et de ne pas le regarder.

Ne pouvant plus supporter ce jeu de regards, il se leva et se planta derrière la chaise ou elle était assise . Il se pencha, entoura sa taille de ses bras, dégagea ses longs cheveux bruns et commença à l'embrasser dans le cou.

Hermione arrêta d'écrire sachant qu'elle ne pourrait rester impassible très longtemps. Elle sentit un frisson de plaisir parcourir son corps sous la douceurs des lèvres de Drago . Alors qu'elle se retournait pour embrasser l'objet de ses désirs, quelqu'un frappa à la porte de la salle commune.

-" Ouvrez! C'est nous" dit la voix de Harry perçant à travers la porte.

Déçus les deux amoureux se séparèrent maudissant quelque peu l'amitié à ce moment là, et Drago alla ouvrir la porte.

Harry et Ron entrèrent rapidement. Ce dernier, bien que brouillé avec Hermione, ne manquait jamais une occasion d'aller surveiller ce que faisaient les deux préfets en chef.

-" Dumbledore n'a pas convaincu Griouk. Ils hésitent encore" lança Harry d'un ton soucieux en se laissant tomber dans un fauteuil. Ron l'imita.

Drago et hermine se lancèrent un regard de déception et elle dit :

-" Au moins ils n'ont pas définitivement rejoint Voldemort"

-" Maigre consolation" constata Drago en soupirant;

Il eut un lourd silence puis Harry enchaîna :

-"Par contre, il semblerait qu'il y ait de l'eau dans le gaz au ministère. On reproche a Ombrage son manque de vigilance dans l'affaire Gobesang. Vous vous souvenez, c'est elle qui l'avait recommandé pour le poste de gardien à Poudlard. Elle pourrait même bien ne pas rester ministre de la Magie intérimaire bien longtemps."

-" C'est bien fait !" le coupa Hermione sur un ton de vengeance inhabituel chez elle "Je ne veux pas d'une extrémiste pour ministre ! Si elle restait en poste elle pourrait continuer à faire passer des lois rétrogrades comme celle contre les loups garous par exemple!"

Quand on parlait de Dolores Ombrage, le sang d'Hermione s'échauffait.

Elle n'avait pas pardonné la ministre pour sa méchanceté envers les élèves en cinquième année. Mais ce qui la mettait hors d'elle c'était le soin que prenait Ombrage pour décrédibiliser et oppresser tous les êtres moitiés-humains.

De nombreux amis du Trio avaient été persécutés par elle : Remus Lupin leur professeur

loup garou, Hagrid le demi géant et même Dobby et Winky, l'année passée car ils ne portaient pas l'uniforme réglementaire des elfes de maison de Poudlard.

Les trois garçons regardèrent Hermione en se demandant si elle allait se lancer dans une de ses fameuses tirades, dont elle avait le secret, en faveur de la libération des elfes de maison.

Mais la brune n'alla pas plus loin, considérant qu'il y avait plus urgent pour le moment,et s'assit à côté de Harry.

Ce dernier se lança dans le récit détaillé de son entrevue avec Dumbledore.

Drago, qui ne désespérait pas un jour de pouvoir entretenir une discussion civilisée avec Ron, s'éclipsa dans sa chambre pur chercher des sucreries de chez Honeydukes. En effet, le rouquin, dont les yeux pétillèrent à la vue des friandises, attrapa avidement une sucette goût "tarte au citron".

Hermione était aux anges : dans sa salle commune entrain de discuter avec les trois garçons qu'elle aimait le plus au monde.

L'initiative de Drago lui réchauffa le cœur. En tant que jeune homme de bonne famille, il savait toujours ce qui ferait plaisir à ses invités.

Elle était touchée qu'il fasse un effort pour réchauffer la guerre froide installée entre lui et un Ron hermétique à tout rapprochement.

Finalement, une demie heure plus tard, Ron lança des regards peu discrets à Harry pour lui faire comprendre qu'il voulait partir. Le jeune Weasley ne voulait pas forcer une conversation ne venant pas naturellement. Etant sensé ne pas parler avec les deux préfets, la situation devenait délicate et de lourds silences s'installaient.

Puis, Harry annonça d'un ton faussement fatigué :

- " Je n'en peux plus moi" dit il en baillant aux corneilles "Je vais vous laisser…"

il se leva et se retourna vers Ron :

-" Tu viens ?"

Le rouquin, tiraillée entre son envie de fuir et celle de rester auprès d'Hermione qu'il voyait si peu, lança un regard hésitant à Harry. Puis il se leva et dit d'une voix traînante et supérieure inhabituelle :

-" Oui, je te suis;je ne suis pas fatigué mais j'ai promis à Lavande que je la laisserais m'aider en Divination.. . ça avait l'air de lui tenir tellement à cœur…"

Ron laissa sa phrase en suspens et lança un regard presque hautain aux deux préfets en chef, tout fier de prouver qu'il avait d'autres amis et qu'il pouvait très bien s'amuser sans eux.

Décidant de pousser la provocation jusqu"au bout, il attrapa le reste des Chocogrenouilles et sortit après Harry.

Une fois la porte de la salle commune refermée et le bruit des pas de Ron et Harry évanouis dans le couloir, Hermione se laissa tomber dans le un fauteuil et lâcha d'un ton irrité :

-"Il devient désagréable ! tu as vu la façon dont il nous as snobé ?"

Elle repoussa vivement ses cheveux en arrière et ajouta :

-" Eh bien si il a d'autres amis tant mieux. Comme si j'avais besoin de le voir s'empiffrer de sucreries à longueur de la journée!"

Drago s'approcha d'elle et plongeât ses yeux bleus perçants au fond de ceux noisette d'Hermione . Elle se sentit fondre sous l'intensité de son regard et son cœur se mit à battre plus vite comme à chaque fois qu'il se rapprochait d'elle.

Il lui dit posément :

-"Je sais bien que son habitude te préoccupe… bien sûr que non, tu t'en fous pas … tu voudrais que cela ne t'affecte pas , mais c'est faux. Prends ton mal en patience cela lui passera."

Elle sourit : Drago avait vraiment tout compris. Evidemment qu'elle était déçue de l'attitude de Ron surtout après les efforts et gestes amicaux de Drago.

Ravie du niveau de compréhension qu'elle avait atteint avec son petit ami, elle s'approcha de lui et passa ses mains autour de sa taille.

L'expression du jeune homme changeant en un instant passant du sérieux au ravissement. Un petit sourire coquin se dessina sur son visage tandis qu'il laissait les doigts fins d'Hermione se balader dans le bas de son dos.

La soirée fut tendre, pleine de baisers, de mots tendres comme pour contrebalancer le stress de la journée.

Vers 23 heures, comme si la voix de la Raison les avait rappelés à l'ordre, les deux amoureux se séparèrent pour aller se coucher.

Drago raccompagna doucement et respectueusement sa mie à la porte de sa chambre.

Il fut lui même surpris de son attitude : en temps normal, il aurait déjà usé d'une de ses fameuses ruses pour attirer la jeune fille dans ses draps.

Mais, Hermione n'était pas n'importe quelle fille. Elle était LA fille, celle qui comptait réellement.

Il voulait n'être qu'à elle et voulait qu'elle ne soit qu'à lui.

Bien sûr il la désirait et scrutait avec envie toutes les courbes délicieuses de son corps.

Drago prenait son temps, savourant chaque rire, chaque conversation chaque baiser partagé avec Hermione.

Il réalisa que son comportement s'était adapté à la nouvelle personne qu'il était devenu, quelqu'un qui avait mûri suffisamment pour ressentir de véritables sentiments.

Les deux amoureux n'étaient pas perturbés par les nouvelles émotions qui s'insufflaient en eux. Ils se laissaient porter et vivaient l'instant présent.

Tandis que mourrait le 6 février et que les deux préfets plongeaient dans le sommeil du juste, un vol de corbeaux caressait les tours du château.

Le jour tant attendu n'avait pas apporter son lot de malheurs, le monde sorcier était de nouveau plongé dans la peur.

Au fur et à mesure que le mois de février passait, les temps de loisirs se faisaient de plus en plus rares pour les 7éme année. Tous se plongeaient encore plus profondément dans leurs révisions, ce qui avait l'avantage de détourner quelque peu leurs esprits de la menace "Voldemort".

La salle commune des préfets en chef était vite devenue un endroit d'étude pour les "9" qui avaient qui s'y réunissaient presque chaque soir.

En bons hôtes et amis, Drago et Hermione étaient ravis de ces moments conviviaux et rieurs quotidiens. Parfois cependant, ils auraient aimé être seuls pour pratiquer "des activités de couple"…

Hermione était néanmoins satisfaite de la situation, personne d'autre n'était au courant pour le moment de sa relation avec Drago.

Ils prenaient d'ailleurs grand soin de se comporter en amis en public.

Comme prévu, la situation se détendit un peu avec Ron. Elle réussit même à travailler avec lui en Botanique.

Cependant Ron évitait toujours Drago comme la peste. La relation entretenue entre les deux garçons restait au niveau "crise de Cuba".

Un après midi de fin février, Harry et Hermione profitèrent d'un après midi de libre pour aller rendre visite à Hagrid. En effet, le professeur Chourave s'était rendue malade après avoir goûté à une crème canari des magasins des jumeaux Weasley. Elle était allergique à l'un des composants et s'était retrouvée avec des plumes jaunes permanentes sur la tête.

Ils parcoururent non sans mal à cause de la neige la distance qui les séparait de la cabane du garde chasse. Un vent glacial et sec venant du Nord leur brûlait la peau.

En arrivant Hermione avait les lèvres bleuies et le visage rougi par le froid.

Elle jeta un coup d'œil à Harry qui s'apprêtait à cogner à la porte. Elle eut un petit rire : il avait les cheveux dressés sur la tête, rigidifiés par le froid comme des stalagmites.

Hagrid eut juste le temps de leur ouvrir qu'ils se précipitèrent près du feu, songeant sérieusement à ne pas quitter la cabane avant le Printemps.

Le demi-géant, fidèle à lui même, les acceuillit avec chaleur et l'après midi fut des plus agréables.

Harry et Hermione laissèrent tremper dans leur thé pendant au moins une demie heure les gâteaux durs comme du béton que Hagrid se plaisait à fabriquer.

La conversation tomba inévitablement sur l'affaire Gobesang :

-"J'ai tout de suite senti qu'il n'était pas net" dit Hagrid fièrement "ce gars passe son temps à traîner dans les couloirs sans réprimander les élèves. L'autre jour, alors que Peeves remplissait de porridge un pot de fleur dans la serre n° 4, il n'a rien fait !Pas un rappel à l'ordre ! Rien! Rusard lui en aurait fait tout un fromage et aurait sans doute poursuivi Peeves dans tout le château !"

"Oui" dit Harry d'un air suspicieux "c'est vrai qu'il ne fait pas bien son boulot. J'ai entendu des Serpentards l'insulter a voix haute, il n'a même pas bougé!"

Hermione , qui se réchauffait les mains près de la cheminée, se tourna vers les deux

compères :

- "Si vous voulez mon avis, Gobesang s'en fiche de son poste de gardien. C'est clair qu'il est à Poudlard pour autre chose. Il fait juste bonne figure pour ne pas être renvoyé."

Ils hochèrent la tête en silence.

Hagirs décida qu'il était temps d'illuminer un peu la conversation et se leva en souriant.

Il ouvrit un large placard en bois et en sortit un bocal en verre qui contenait des gros gâteaux suspects de couleur verte et rouge.

Harry et Hermione échangèrent un regard inquiet.

-"Dobby et Winki sont venus me rendre visite hier "annonça le géant "Ils m'ont conseillé de me diversifier en pâtisseries, d'essayer d'autres ingrédients, d'autres saveurs, bref je me suis dit qu'ils avaient sans doute raison vu qu'il en connaissent un rayon question cuisine. "

Il posa le bocal sur la table et l'ouvrit.

-"Voici un prototype " dit il le visage radieux " Ce sont des cookies menthe-fraise !"

L'estomac des deux élèves qui tentait déjà avec difficulté de digérer les gâteaux plâtre aurait bien dit stop. Mais en bons amis, Harry et Hermione acceptèrent de goûter aux prototypes.

Le goût était chimique, presque irréel. Il n'y avait que Hagrid pour inventer ces drôles assortiments de saveurs.

Le demi-géant enchaîna, un sourire aux lèvres :

-" Au fait Hermione, c'était bien ta petite promenade sous les étoiles, et… sous les dragons ?"

Elle rougit jusqu'aux oreilles et failli se casser une dent sur son biscuit. Elle jeta un regard noir à Harry.

-"Je te jure que j'ai rien dit ! " répondit celui ci sur la défensive.

-" C'est moi qui vous ai vu ce soir là" répondit calmement Hagrid "je n'allais pas rater une occasion aussi exceptionnelle!"

Les yeux du garde chasse pétillaient comme à chaque fois qu'il parlait de sa passion pour les créatures magiques.

Puis son visage s'attendrit

-" Tu as bien choisi.. elle a bien mûri notre petite fouine …"

Ils rigolèrent ensemble et Hagrid lança un regard paternel à Hermione.

La jeune fille ne savait plus où se mettre. Elle n'appréciait pas le regard niais d'Hagrid, celui que les parents attendris jettent sur leur fille quand ils s'aperçoivent qu'elle devient une jeune femme. Pourquoi les adultes observent ils toujours les adolescents comme des bêtes curieuses et pourquoi veulent ils à tout prix sonder ce qui leur passe par la tête ?

Hermione eut un sourire gêné et baissa les yeux.

Harry, ayant très bien compris l'embarras de son amie, brisa le silence :

"Attends Hermione," dit il d'une voix malicieuse "Hagrid te charrie mais il ne t'as pas raconté ce qu'il a fait à Noel dernier …"

Hermione leva les yeux, très intéressée :

"C'est vrai, on ne vous a pas vu de toutes les vacances !"

ce fut au tour d'Hagrid de détourner son regard :

-"Je….. j'avais des affaires professionnelles à régler " dit il précipitamment en rougissant, ce qui était rare chez lui.

-" Mais bien sûr " ajouta Harry d'un ton sarcastique "Et moi je suis fiancé avec Pansy Parkinson !"

Hagris rougit de plus en plus mais soudain éclata d'un rire joyeux mais grave comme un grognement d'ours :

"Très bien "dit il " Je me rends .Je vais vous raconter : j'ai passé les vacances en France chez Olympe. Il se trouve que nous nous sommes rapprochés, surtout depuis notre voyage chez les géants."

Il avait raconté cela d'un ton ferme mais dans lequel on pouvait déceler tout de même l'excitation propre à tout début de relation.

Hermione sourit et serra avec tendresse la main du géant :

-" Je suis tellement contente pour vous. "

Harry avait son regard habituel, doux, tendre amical envers Hagrid, un regard qui ne laissait rien transparaître de sa frustration intérieure.

Mais Hermione n'avait besoin de personne pour savoir ce que ressentait son ami aux cheveux d'ébène.

Après tout ce qu'il avait vécu, était il condamné a être privé d'amour toute sa vie ?

Le destin lui avait cruellement enlevé tous les êtres les plus proches de lui.

Hermione sentit un sentiment de révolte monter en elle : de tous, Harry était ben celui qui méritait la tendresse des autres.

Le cœur serré à la pensée de cette injustice, elle lui sourit. Il lui rendit son sourire comme si il avait compris son cheminement de pensée.

Enfin, vers dix huit heures, les deux camarades quittèrent la cabane, les poches pleines de gâteaux prototypes qu' Hagrid leur avait donné pour qu'ils les distribuent.

Ils pensèrent sur le coup que ce serait vraiment un cadeau empoisonné que de faire partager leur expérience culinaire avec quiconque.

Sur le chemin du retour :

« Alors comme ça madame Maxime a retourné sa veste ! » dit Hermione « elle a accepté de reconnaître enfin qu'elle a du sang de géant dans les veines »

« oui » dit Harry « mais je comprends qu'elle ait tenu à garder cela secret…quand on vit la discrimination dont son victimes les géants…l'anonymat c'est le bonheur ! »

Et il sourit, lui qui ne connaissait pas l'anonymat.

Hermione lui sourit et dit alors qu'ils s'apprêtaient à gravir les marches du château :

- « en tous cas j suis contente pour lui. Il va enfin sortir un peu de sa solitude »

Harry ne savait que dire : la solitude, il connaissait.

Hermoine lui prit alors le bras avec douceur juste avant qu'ils n'entrent dans la grande Salle.

Leurs yeux émeraudes et noisette se croisèrent.

Elle lui lança un regard tendre mêlé d'admiration et de compassion.

Leurs pensées se rencontrèrent et ils se comprirent.

Les yeux un peu brillants sous l'intensité du moment, elle se blottit dans ses bras et lui murmura :

« je suis toujours a tes côtés, moi »

« je sais » répondit il en la serrant contre lui.

Elle eu un moment d'amertume en se séparant de lui et se demanda pourquoi le destin s'acharnait il à être aussi dur envers Harry.

Ne voulant pas l'accabler, elle sourit faiblement et ils allèrent dîner.