Note de l'auteur : comme promis voici un deuxième chapitre aujourd'hui ! j'en profite aussi pour faire un peu de pub pour mon prochain one shot "Ne me quitte pas". Allez le voir please ! il sera bientôt publié !

Je précise aussi que "Une ombre sur mon autre a été écrite AVANT la sortie de "the half blood prince".

Gros bisous à tous !

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Intrigues : 4ème partie

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Une fois le déjeuner terminé, le petit groupe pris le chemin de la Salle Commune des préfets pour finir leurs devoirs.

A 15H45, Drago se leva, prit Hermione à part, et lui murmura tout bas :

« bon j'y vais ma puce, je ne n veux pas être en retard. Déjà qu'il n'avait as l'air en forme au déjeuner… »

« oui, vas y, à tout à l'heure… » dit elle avec une furieuse envie de lui donner un baiser.

« allez embrasse la, idiot ! » lança soudain Harry.

Les deux amoureux se rendirent tout à coup que ils étaient observés.

Mais c'était sans danger car il n'y avait que Harry et Ginny dans la pièce.

Drago se pencha et effleura les lèvres de la brune qui se mit à rougir violemment.

Il lui fit un clin d'œil, salua Harry et Ginny et sortit de la salle Commune.

Une fois dans les couloirs, il se remémora l'invitation à prendre le thé du professeur Rogue il y a deux jours. L'homme l'avait retenu après un de ses cours pour fixer un rendez vous car il voulait lui faire part de choses importantes.

Drago avait toujours apprécié le maître des Potions et vice versa. Malgré ses bonnes notes en potions il s'était souvent demandé d'où venait la prévoyance de Rogue à son égard.

Il se demandait d'où venait la relation presque amicale qu'entretenait son père et et son professeur. Relation assez illogique compte tenu que les deux hommes appartenaient à des camps opposés et ennemis.

Est ce qu'elle cette amitié était fausse ? du chiqué ?

Drago arriva devant la porte du bureau situé dans les sombres cachots.

Il cogna à la porte.

« entrez Drago » dit une voix grave rapidement reconnaissable.

Tiens ! ce n'est plus « monsieur Malfoy » ?

Rogue était assis à son bureau entrain de corriger des parchemins, ce qui d'habitude ne le mettait pas de bonne humeur. Il considérait que la plus part des devoirs étaient des torchons (sauf ceux de Drago et d'Hermione, n'ayant que peu de sympathie pour la jeune fille, il ne pouvait tout de même pas nier qu'elle faisait du très bon travail).

« asseyez vous » dit Rogue en montrant à Drago une chaise en face de son bureau.

Drago s'assit et Rogue porta directement son attention sur lui. Il poussa sa pile de parchemins d'un côté de son bureau et fixa le jeune homme avec des yeux fatigués.

« thé ? » demanda t il alors d'un ton plus enjoué. Il prit sa baquette et fit apparaître une bouilloire fumante, deux tasses et une assiette de scones aux raisins.

La conversation commença alors et Rogue attaqua dans le vif du sujet, n'étant pas homme à perdre son temps.

« je vous ai demandé de venir car je voulais vous faire part de mes activités au sein de l'Ordre du Phoenix » dit il.

« vous avez repris votre rôle d'espion auprès du mage Noir, professeur ? » demanda Drago tout de suite intéressé.

« oui , je vois que vous nouveaux amis et plus qu'amis vous ont mis au courant »

Drago écarquilla les yeux, stupéfait : Rogue savait sa relation avec Hermione.

Rogue esquissa un sourire :

« ne soyez pas surpris, je sais observer. » il fit une pause puis continua : « je voulais aussi vous dire qu'il est positif que vous soyez sorti de votre solitude de début d'année même si ce commentaire peut vous paraître surprenant venant de moi, l'homme qui conçoit toutes les relations humaines comme un combat. Mais avec mon passé noir, ce n'est pas surprenant, déformation professionnelle … »

« je peux vous oser une question ? » demanda Drago qui trouvait son professeur beaucoup plus sociable en dehors du contexte d'un cours.

« allez y »

« je me lance : pourquoi le mage noir vous fait il confiance ? ne se doute il pas que vous êtes en réalité au service de l'Ordre ?

Drago avait dit tut cela d'une traite sans reprendre son souffle et attendait maintenant avec appréhension la réaction de son interlocuteur. Peut être que ses questions était trop personnelles ? Rogue n'avait pas l'habitude e se confier a quiconque (sauf peut être Dumbledore).

Drago réalisa rapidement qu'il était allé trop loin et se crispa en attendant les foudres de son professeur.

Mais elle n'arrivèrent pas. Rogue soupira et passa une main dans ses cheveux. Il leva les eux vers Drago, vers ce jeune homme qui avait si bien cerné la situation.

« cela me désole de vous dire ça mais vous parlez comme quelqu'un qui connaît bien les pratiques des Mangemorts… »

Il y eut un silence puis il reprit avec une expression presque paternelle sur le visage.

« j'aurais préféré que vous restiez un jeune homme insouciant, uniquement préoccupé des futilités de l'adolescence, mais le destin en a décidé autrement. Pour répondre à vos questions : non le Mage noir ne me fait plus confiance, mais il tente de se servir de moi comme espion ans l'autre sens : pour espionner les activités de l'Ordre en fait. Je ne lui suis plus vraiment utile mais il espère encore me soutirer des informations un jour ou l'autre. »

Rogue se leva et soupira a nouveau. Il semblait éreinté, plus las que jamais de cette vie infernale qu'il menait depuis le retour de Voldemort il y a trois ans.

Drago pouvait lire dans ses yeux que Rogue subissait les colères du Mage et les haines des mangemorts qui devaient le considérer en traître.

« quand j'avais votre âge je ne me suis pas rendu compte de l'erreur d'accepter la Marque. Je pensais entrer dans une famille, avoir des amis. Au lieu de ça je suis tombé dans les abysses de la haine humaine »

Un voile noir de terreur passa devant les yeux du maître des Potions. Drago connaissait bien ce regard, celui qui révèle que l'on est hanté par les tortures subies, et pour Rogue par ses mauvais choix de jeunesse.

Le blond sentit sa gorge se serrer alors que les souvenirs de l'été dernier lui revenait à toute vitesse à l'esprit : il se voyait recroquevillé sur le sol, le corps secoué de spasmes de douleur : n'attendant qu'une seule chose : que la douleur cesse ou que la mort le prenne.

Maintenant il se sentait lié au professeur Rogue, lié par la connaissance physique du sortilège « doloris ».

Rogue eut un mouvement de retrait en s'apercevant qu'il parlait des ses malheurs à Drago. Il tenta difficilement de remettre son masque d'impassibilité habituelle.

Mais presque apaisé par le silence de son élève, il reprit :

« je vous ai convoqué surtout pour vous inciter à la prudence. En effet, j'ai parlé avec votre mère qui après m'avoir copieusement insulté, m'a parlé de vous. Elle vous laisse le manoir et la fortune de son mari., par contre le Mage Noir lui a fait jurer de vous éliminer à la première occasion. »

« oui je sais » répondit Drago gravement « je continue à recevoir ses lettres. Elle est de plus en plus virulente, surtout depuis qu'elle a appris que je me suis fait de nouveau amis……..et pas ceux qu'elle espérait. Mais tant que je suis à Poudlard je n crains rien, c'est pour après que je m'inquiète. »

Rogue eut un sourire triste et dit :

« je sais que vous êtes un grand garçon Drago. Je voulais juste vous inciter à la prudence. Nous n'aimerions pas que les événements de l'été dernier se reproduisent. »

« hé bien votre sollicitude à mon égard me touche beaucoup. »

Ces deux hommes que l'on avait si longtemps appelé « les deux glaçons de Poudlard » semblaient se détendre en partageant leurs peurs.

« mettez vos amis au courant de ce que je vous ai dit. C'est préférable surtout si les mangemorts tentent de s'en prendre à eux pour vous faire du mal » ajouta Rogue.

Drago acquiesça d'un signe de tête. Il savait bien que son lien avec Hermione mettait celle ci plus en danger que jamais.

L'entretien était terminé. Rogue se rassit en commença de nouveau à corriger ses copies

Drago sortit en silence du bureau, le cœur étonnamment léger. Parler avec un adulte de sa situation précaire était rassurant, surtout maintenant que ses parents n'étaient plus là pour le guider.

Le soir après le dîner il raconta à Hermione son entretien de l'après midi.

« c'est étonnant qu'il se soucie autant de ce qui t'arrive… » dit elle l'air rêveur. « il te donne même des conseils alors que ce n'est pas dans sa nature n'intervenir dans la vie des autres….sauf pour en faire un enfer…. »

Elle eut un rire moqueur.

Drago était debout, le dos appuyé contre le montant de la cheminée et fixait le tapis les sourcils froncés.

Hermione reprit :

« tu comprends, on avait toujours pensé que tu étais son chouchou par ce que tu étais bon en Potions, par ce qu'il connaissait ton père ou par ce que tu appartenais à la maison des Serpentards….je ne savais pas que tu étais si proche de Rogue. »

« je ne l'étais pas jusqu'à cet après midi » répondit Drago en relevant la tête « il n'est jamais venu chez nous. En fait c'est plutôt cette année qu'il se soucie de mon sort, par ce que je suis livré à moi même. »

« je suis là moi…je ne te quitterais pas… »

« je sais bien sûr » il la prit dans ses bras « mais ça me touche sa gentillesse…ç faisait longtemps qu'un adulte ne m'avait pas parlé de cette manière. J'ai l'impression que je peux lui faire confiance. Tu comprends ? »

« bien sûr » répondit elle calmement « c'est un peu comme Harry et Lupin. Il est comme ton tuteur ou ton guide, enfin quelque chose comme ça… »

Drago lui sourit et la fit s'asseoir a côté de lui sur le canapé. Puis il continua :

« ça m'a serré le cœur en le voyant si las de la situation… »

« oui » enchaîna t elle « lui qui est d'habitude si froid, si vindicatif avec les élèves…ce changement en a surpris pus d'un . »

Il y eut une pause pendant la quelle on n'entendait plus que le feu crépiter et le vent de mars souffler au dehors.

Puis Hermione continua les yeux dans le vide :

« il faut avouer que Rogue est quand même un personnage difficile à cerner. Si hermétique. Si distant. Avant ces dernières semaines, je pensais que rien au monde ne serais capable de l'atteindre. »

« hum…c'est vrai » dit Drago « il a du courage de se battre. Il le fait aussi pour nous. Ainsi il rachète ses fautes de jeunesse mais il garde ses activités au sein de l'Ordre secrètes comme si il voulait que personne ne soit au courant de ses sacrifices. »

Hermione sourit alors qu'une pensée amusante lui vint à l'esprit.

« Rogue est une sorte de anti-Lockhart, son opposé. L'un aime l'attention, les flashs la popularité alors qu'il n'a jamais réalisé d'exploit et l'autre préfère l'ombre, l'anonymat alors que ses sacrifices sont réels. »

« quelle analyse psychologique, ma puce ! tu devrais écrire une thèse du style : Analyse et classification des types de comportement des professeurs de défense contre les forces du mal »

Elle se leva arborant un air faussement fâché.

« alors d'après toi je ne suis qu'un cerveau qui ne sait s'amuser ? » lui demanda t elle en le taquinant.

Celui ci compris où elle voulait en venir et décida de rentrer dans son jeu. Il se mit genoux devant elle et d'un ton de preux chevalier, déclama :

« pardonnez ma Mie la malignité de mon langage mais décrire vos vertus est tâche ardue tant elles sont en grand nombre »

Hermione se retint d'exploser de rire et le laissa à son lyrisme soudain. Il continua :

« Sachez que mon affection pour vous est et restera éternelle telles le sont les étoiles enchanteresses sur la voûte céleste ».

Il y eut un silence et ils explosèrent de rire en même temps.

Drago se remit debout et se rapprocha d'Hermione tel un prédateur à l'affût. Il se pencha et se mit à lui mordiller le lobe de l'oreille.

« et si nous concrétisions mon affection à ton égard… » lui sussura t il.

Elle le repoussa légèrement pour le regarder dans les yeux. Il était irrésistible avec ses cheveux argent, ses yeux comme le ciel avant la tempête. Hermione passe ses mains autour de sa taille, puis les remonta lentement jusqu'à son cou. En entreprenant de tâter avec force la plastique parfaite du jeune homme.

Puis soudain elle entendit deux petites voix dans sa tête :

« vas y ! croque le ! embrasse le sauvagement tu en as tellement envie ! » lui dit la Luxure.

« non ! le travail avant le plaisir. Vous étiez sensés rattraper le retard de Drago pour l'A.D ce soir ! » lui dit la Raison.

« N'écoute pas cette vieille peau ! » reprit la Luxure « elle ne sait que parler travail et responsabilités. Regarde le avec son corps parfait. Tu n'aimerais pas qu'il t'empoigne et te jettes sur le canapé ? »

« non mais ça va pas ! » coupa la Raison « la préparation contre Voldemort c'est pas plus important ! »

Cette dernière réplique acheva de convaincre Hermione qui repoussa gentiment Drago et alla s'asseoir à son bureau .

« ha ! quand même ! » râla la Raison.

« allez, mon Dragon » dit elle gentiment « il faut être sérieux. On avait dit que ce soir je te ferais réviser le Patronus et il faut aussi que tu apprennes à combattre l'Impérius. La dernière fois tu te souviens ? je t'ai ordonné de manger toutes les madeleines sur la table et tu n'as pas résister plus d'une minute ! »

« oui mais c'était délibéré. J'avais faim » grogna Drago dans sa légendaire mauvaise foi.

Hermione rigola : il la faisait toujours rire, même en faisant la tête de mule.

Finalement il se soumit au programme. Ravie elle se leva et se mit derrière une armoire située dans un recoin de la salle commune. L'armoire était vide mais contenait un Epouvantard, créature idéale pour s'entraîner à conjurer le sort du Patronus, celui qui repousse les Détrakeurs.

Ils s'entraînèrent pendant une heure, Drago maîtrisant de mieux en mieux le sort. Son Patronus avait la forme d'un serpent à lunettes, animal rapide, plein de malice (il n'avait pas été Serpentard pour rien !).

« super ! » lança Hermione alors que Drago repoussait le détrakeur impeccablement pour la sixième fois. « tu es très doué. Le souvenir que tu as choisi doit être particulièrement heureux. »

Le blond souriait et lui lança à travers la pièce :

« c'est par ce que le souvenir heureux que j'ai choisi c'est celui de notre premier baiser. »

Elle franchit l'espace les séparant.

« j'en ai encore des frissons rien que d'en parler…. » lui dit elle.

Ils échangèrent un regard complice, puis Hermione fidèle a elle même, lança :

« Bon, on passe à l'Impérius ? »

« Moui « répondit Drago un peu déçu que la soirée continue sur sa lancée studieuse.

Dumbledore avait autorisé le Trio à pratiquer l'Impérius sur les élèves membres de l'A.D pour leur apprendre à combattre les effets du sort redoutable permettant de contrôler complètement les faits et gestes d'un individu.

« tu es prêt ? » lança Hermione « un . …deux ….trois ……Império ! »

Drago sentit son esprit se vider totalement de toute pensée. Il n'avait plus aucune envie. Il était comme un pantin attendant les ordres.

Soudain, il entendit la voix mielleuse d'Hermione qui lui disait sur un ton déterminé : enlève moi mon chemisier…

Aïe ! Drago était coincé : il fallait qu'il combatte les ordres d'Hermione mais cela se révélait tâche ardue quand ceux ci était le reflet des ses propres désirs.

Il se sentait tiraillé de toutes parts. Hermione était vraiment coquine sur ce coup !

Elle exagérait. Il n'allait pas se laisser faire !

Il recula d'un pas en arrière et s'accrocha à un accoudoir de fauteuil pour s'empêcher de lui sauter dessus. La lutte était terrible.

Puis en une seconde, tout redevint clair, ses pensées lui revenaient à toute allure . Hermione avait levé le sort.

Ravie, elle se dirigea vers lui.

« génial ! tu l'as combattu ! c'est vraiment un grand pas en avant ! »

« oui » répondit il un peu grognon « mais tu a été vache avec l'ordre… »

« je sais mais je voulais vraiment que tu trouves la force de la combattre. Il faudra quand même que tu t'entraînes avec Harry car il est plus fort à contrer que moi. »

Elle l'embrassa sur le front et ils se collèrent l'un contre l'autre dans le canapé.

« c'est fini pour ce soir. » lui dit elle en lui caressant le cou.

Drago, ravi, se dit que finalement la soirée allait bien se terminer….

Mais il avait tort.

Au moment où il basculait sur Hermione sur le canapé, un hibou tapa du bec contre un des carreaux de la fenêtre.

Hermione tenta de se relever mais Drago lui attrapa doucement les mains et les mit contre son torse. Il pressa son corps contre le sien et lui murmura entre deux baisers : « plus tard… »

Hermione, noyée dans l'odeur de Drago qu'elle aimait tant (sapin des bois !) repoussa sa tête en arrière, et pendant qu'il lui embrassait le cou, elle chuchota :

« là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté »

« j'adore Baudelaire » lui dit il.

« tu connais les poètes moldus ? » demanda t elle étonnée

« oui » répondit Drago « mais il devait bien avoir un peu de magie en lui pour écrire de si jolies choses… »

« tu me surprends chaque jour un peu plus »

Ils restèrent quelques secondes à se regarder l'un l'autre, les yeux rieurs et amoureux ; quand un autre« tac tac ! » les sortit de leur rêverie.

Drago poussa un soupir d'énervement et se poussa sur le côté pour laisser Hermione se lever.

« oui oui ! j'arrive ! pas la peine de casser le carreau ! » grogna Hermione au hibou qui s'excitait derrière la fenêtre.

Il était brun, presque noir et portait une lettre scellée avec de la cire couleur rouge sang.

Drago se leva brusquement, les sourcils froncés et les yeux pleins d'une peur réveillée soudainement.

Tous deux connaissaient ce sceau si redouté où figuraient les initiales N.M en lettres gothiques.

Ils échangèrent un regard inquiet. Narcissa s'acharnait à ne pas les laisser tranquille, à entretenir leurs peurs.

Drago prit la lettre et la décacheta d'un geste vif, presque colérique ;

Alors comme ça on traîne avec les Sang de Bourbe !

Tu es vraiment la honte de la famille Drago !

Mais ne t'inquiètes pas , nous allons remédier rapidement à la situation : tes petits copains vont tellement souffrir qu'ils voudront que l'on les tue. Et après on trouveras bien du temps pour s'occuper de ton cas. Les traîtres finissent toujours par payer. Tu ne te souviendras plus de tes joies ni de tes peines, seulement des tortures que tes amis auront enduré par ta faute.

Et ce sera long ... juste histoire de faire durer le plaisir….

A bientôt.

N.M

Drago tenait la lettre du bout des doigts comme si elle était venimeuse.

Il avait beau faire, les paroles de sa mère l'atteignaient dans ses peurs les plus intimes.

Il croisa le regard d'Hermione anxieux aussi face à ces menaces mais déterminé et dégageant une force qui le surprit.

Le silence de la salle résonnait à leurs oreilles. C'était intenable.

Drago ne pouvait s'empêcher de penser à Hermione : en se rapprochant d'elle il la mettait en danger. Il revoyait dans son esprit les images de ce cauchemar qu'il avait si souvent fait ces derniers mois : Hermione accroupie dans un cachot le visage déformé par la douleur et sa mère debout, sa baquette lançant une éblouissante lumière verte.

Il frissonna à cette image. Une larme coula lentement le long de sa joue.

Hermione s'approcha de lui et tenta de le rassurer en l'enveloppant dans ses bras. Elle lui dit :

« même si Narcissa est au courant pour nous deux, je reste à ton côté quoiqu'il arrive »

Drago la regarda une lueur d'espoir a nouveau dans ses yeux bleus azur.

Il la serra fort contre son cœur et sentit une chaleur si peu familière l'envahir : celle de la douceur de se savoir aimé.

« tu es merveilleuse…j'ai tant besoin de toi » murmura t il.

« je sais » elle rigola nerveusement et il la suivit. « j'ai aussi besoin de toi ».

Et ils s'embrassèrent longuement comme pour renforcer ce lien qui les unissait déjà.

Ils décidèrent quelques minutes plus tard de se rendre chez le directeur pour lui faire part de la lettre. Après tout Narcissa faisait allusion à Hermione même si elle ne la nommait pas directement.

Ils partirent enlacés dans les couloirs de l'école.

Il était 22h15 donc ils hésitèrent un instant devant la porte du bureau se demandant s'il n'était pas trop tard pour déranger le directeur.

A ce moment, une voix chaleureuse résonna de derrière la porte : « entrez mes chers préfets ! »

Décidément Dumbledore savait toujours tout ce qui se passait dans son école.

Ils entrèrent.

« que me vaut le plaisir de votre visite ? » demanda t il en reposant sur le bureau son roman policier moldu favori : La mort n'oublie personne de Didier Daenincks.

Drago et Hermione avaient pris le soi de se séparer avant d'entrer dans le bureau mais Dumbledore leur fit un clin d'œil signifiant : « c'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace ! »

Le vieux sorcier avait un don particulier pour percer les sentiments humains.

« nous sommes désolés de vous déranger si tard, Monsieur le directeur, mais nous avons reçu une lettre particulièrement menaçante de Mme Malfoy » dit Hermione.

Et elle posa la lettre sur le bureau.

Dumbledore la lut en diagonale.

Pendant ce temps, Drago fit un sourire radieux Hermione car il adorait qu'elle se réfère à leur couple en disant « nous ». Leur relation prenait alors toute son intensité.

Le directeur releva les yeux. Il semblait soucieux et ratatiné sous le coup des mauvaises nouvelles.

Il se leva et au moment où il allait se lever et rassurer les préfets et leur conseiller d'aller se coucher, la porte du bureau s'ouvrit violemment dans un « bang » sonore.

Ginny et Harry essoufflés et les joues rouges comme des groseilles arrivèrent dans le bureau en courant.

Harry avait du mal à reprendre son souffle et se tenait les côtes en soufflant comme un bœuf.

« Gobesang….. le lac…..l'eau……il parlait……..ouh….un point de côté…. »

Et il s'assit dans un fauteuil laissant la parole à Ginny qui avait repris son souffle.

« on marchait au bord du lac (elle rougit en réalisant qu'elle venait de révéler qu'ils n'avaient pas respecté le couvre feu) quand on a vu Gobesang, accroupi près de la surface de l'eau. Ses cheveux et ses habits étaient mouillés et il semblait attendre quelque chose. On s'est cachés derrière un arbre pour l'observer. Rien pendant dix minutes, puis la surface de l'eau s'est troublée et une sirène est apparue. Elle a parlé dans sa langue avec lui pendant quelques minutes . On avait l'impression que Gobesang lui expliquait quelque chose et il lui a donné un sac de Gallions. Elle l'a prit avec réticence car il insistait. Puis elle a replongé dans la lac et Gobesang est retourné au château. On a pensé que c'était très louche alors on est venus vous en parler tout de suite. »

sa tirade finie, Ginny s'assit sur les genoux de Harry qui lui sourit gentiment.

Puis les deux compères s'aperçurent de la présence des préfets.

« qu'est ce que vous faites là ? « demanda Harry étonné.

« on a reçu une lettre de mon adorable mère » répondit Drago sarcastiquement.

« ha oui ! la délicieuse Mme Malfoy, tu lui transmettras mes inimitiés . » dit Harry en rigolant.

Les quatre élèves ricanèrent devant tant d'ironie dans une situation aussi sérieuse.

Puis ils reportèrent leur attention sur Dumbledore et attendirent sa réaction.

Celui ci se redressa dans son fauteuil et scruta les quatre compères longuement comme si il pesait la portés de ce qu'il allait dire.

« prenons les problèmes un par un : M Malfoy, ces lettres de votre mère sont devenues habituelles. Je ne pense pas qu'il faille s'inquiéter davantage néanmoins évitez de quitter l'école après la nuit tombée, et miss Granger aussi on est jamais trop prudent. Je sais que vous vous inquiétez pour Miss Granger mais votre mère a sans doute appris votre amitié par les parents de miss Parkinson."

Drago se sentit un peu rassuré pas ses paroles. C'est vrai il ne fallait pas dramatiser.

« oui je sais qu'en me rapprochant d'Hermione je la mets invariablement en danger, plus qu'elle ne l'était déjà » dit il sur un ton un peu amer.

« arrête ! » l'interrompit Hermione « c'est ma décision ».

Elle se blottit contre lui et lui dit fermement :

« je préfère tout affronter et être avec toi pendant peu de temps plutôt que de vivre seule et dans la peur toute ma vie ».

« mon étoile » murmura t il pour qu'elle seule l'entende. Il la serra contre lui.

Les trois autres dans le bureau regardèrent la scène, attendris.

Dumbledore brisa le silence et se tourna vers Harry et Ginny :

« quand aux faits que vous me rapportez, cela m'inquiète plus et je sais maintenant que mes soupçons sont confirmés . »

les jeunes le fixèrent avec intensité. Le directeur avait toujours eu le sens du spectacle et des coups de théatre.

« vous parlez de vos soupçons sur le fait qu'il soit mangemort ? »

« pas exactement mais en un sens oui…. »

il fit une pause. Tous l'écoutaient. Il reprit :

« vous savez que Voldemort tente de recruter des partisans. C'est d'ailleurs ce que les membres de l'Ordre tentent d'empêcher. Mais il veut aussi amener à la révolte certains groupes de créatures magiques doués d'intelligence… »

« il veut s'allier avec les merpeople ! » s'écria soudainement Hermione « c'et pour ça que Gobesang leur donnait de l'argent, pour les acheter ! »

Dumbledore sourit. Hermione était si fine et si réactive qu'il ne pouvait s'empêcher d'être fière d'elle.

« oui, c'est malheureusement ce qu'il tente de faire je crois. Quand au sac de gallions il ne veut pas les acheter dans le sens commun du terme car l'argent sorcier ne vaut rien chez les merpeople, mais ils sont attirés par tout ce qui brille, donc oui dans un sens il veut les amadouer ».

« forcément, il suit sa logique : les détrakeurs , les Gobelins et maintenant, les sirènes… » remarqua Drago.

« mais les détrakeurs lui donnent du fil a retordre et sont plus un poids qu'une aide en réalité » dit Harry.

Harry serra les poings et commença à faire les cent pas :

« ha ! ça m'énerve de ne pas savoir exactement ce qu'ils mijotent !

Dumbledore soupira devant l'impulsivité de la jeunesse mais aussi devant cette sombre situation. Il dit :

« ne vous inquiétez pas trop tous les quatre. Vous n'êtes pas les seuls à surveiller Gobesang : les professeurs sont aussi sur leurs gardes et dans chaque lieu sorcier public j'ai des indicateurs qui me rapportent tous ses actions. «

Ils se sentirent soudain plus légers.

« je crois qu'il est temps d'aller vous recoucher » ajouta t il « enfin plutôt de vous coucher tout court »

Il sourit et leur fit un clin d'œil.

« il faut que vous soyez en forme pour la sortie à Pré au Lard »

Les quatre amis saluèrent Dumbledore et sortirent de son bureau.

« hé bien avec tous ces indices on ne tardera pas à percer le secret Gobesang… » dit Hermione alors qu'ils marchaient dans les couloirs.

« oui mais ça sent mauvais cette histoire » répondit Harry « j'ai un mauvais pressentiment »

Les muscles de son visage étaient crispés et il fronçait les sourcil en regardant le sol. Ginny lui prit la main et la serra en signe d'apaisement. Il se détendit lui sourit et serra à son tour sa main.

Drago fit un clin d'œil à Hermione devant cette scène si évidente d'amourette.

Puis ils se mirent à ricaner silencieusement.

Harry se retourna et leur demanda :

« pourquoi vous pouffez comme des gamines de treize ans ? »

mais il ne lâchait toujours pas la main de Ginny.

« non rien » lui répondit Hermione les yeux rieurs.

« désolé je suis un peu sur les nerfs en ce moment » dit Harry « ça va vous deux ? »

« rien de nouveau sous le soleil écossais » répondit Drago en souriant.

« alors bonne nuit et à demain pour aller à pré au Lard » dit Harry

« OK » répondirent en cœur les deux préfets.

« bye « dit Ginny.

Et le Survivant s'en alla vers son dortoir, une belle rousse à côté de lui qu'il tenait par la taille.

Hermione et Drago les regardèrent s'éloigner.

« ils sont adorables ces deux là » dit la brune.

« oui…je me demande s'ils sortent déjà ensemble » dit le blond.

« mystère et boule de gomme ! »

« quoi ? »

« c'est une expression moldue »

« ils sont fous ces moldus »

Sur le chemin du retour à la salle commune Hermione semblait soucieuse. Il l'interrogea de regard et elle dit :

« ça m'ennuie pour Ron. Tu comprends : s'il savait que l'on sort ensemble et en plus que sa petite sœur flirte avec Harry. Ça serait le bouquet. Il ne pourrais pas encaisser ça car on est comme un quarto maintenant, plus un trio…. »

« peut être qu'il devrait se trouver aussi une copine. » suggéra Drago.

« oui ce serait la solution. Elle pourrait peut être le rendre moins grognon »

« faut pas demander la lune non plus… » dit le blond en riant.

En arrivant devant la porte de sa chambre, Drago souleva Hermione dans ses bras et la porta jusqu'à son lit. Il la déposa délicatement et l'embrassa doucement.

« bonne nuit ma belle… »

« fais de beaux rêves…. »

et il sortit de la chambre en lui souriant.

Plus les jours passaient et plus le couple était amené à penser que ce sentiment, étrange, léger, d'extase qui s'insufflait en eux n'avait d'autre nom que l'amour.

Drago se disait que si elle n'était plus là, il n'aurait pas la force de continuer, après tout elle avait redonné un sens à sa vie. Et c'est ça la passion, ça vous rend dépendant de l'autre.

Hermione savait qu'il était son premier amour et espérait très fort qu'il serait le dernier.

Le lendemain, les préfets, Harry et Ginny se re trouvèrent dans le Hall pour partir à Pré au Lard pour la journée.

Neville et Luna les rejoignirent sur le chemin du village. Harry expliqua en essayant de garder son sang froid, sa dernière dispute avec Ron qui ne supportait pas qu'il soit aussi proche de Drago.

« il veut que je choisisse entre lui et vous ! » dit il au couple de préfets.

Tout le monde était étonné de la puérilité de Ron et que les choses en soient arrivées là.

Ginny le corrigea : « il veut que l'ON choisisse. Il m'a aussi sermonné sur mon amitié avec vous. »

Tous étaient peinés. La situation semblait plus bloquée que jamais.

« il est stupide » ajouta Harry « on verra quand il aura grandi. Profitons de la journée et ne pensons pas à lui »

Et ainsi la discussion était close.

Mais au fond Harry était blessé : il avait toujours pouvoir cru régler toute sorte de différends avec Ron.

Ils se promenèrent tous les six dans les rues de Pré au lard. Drago acheta à Hermione une écharpe en laine de couleur vieux rose. Elle maudit alors le fait de ne pouvoir l'embrasser en public et lui glissa à l'oreille :

« je te remercierais plus tard »

« je m'en souviendrais » répondit il « j'ai une très bonne mémoire pour ces choses là »

- « vous vous souvenez du premier meeting de l'A.D ? » demanda alors Ginny.

« oui on s'étais tous réunis a « la tête de Sanglier » » dit Luna en désignant le pub du doigt.

Ça vous dit de rouvrir les ports du passé en buvant une biéraubeurre ? » demanda Harry.

Tous accueillirent cette proposition avec enthousiasme.

Le pub en question n'avait pas changé d'un poil depuis leur cinquième année : les mêmes chaises poussiéreuses, les mêmes clients bizarres…

On avait toujours autant l'impression de se trouver dans un magasin d'antiquité ou dans une boutique de malfaiteurs.

Ils s'assirent tous les six autour s'un table dans un coin, l'ambiance de l'endroit n'entamant pas le plaisir qu'ils prenaient à être tous réunis.

Ils se remémorèrent le premier meeting de l'A.D avec nostalgie. Hermione rappela l'embarras d'Harry quand il avait vu tous ces personnes débarquer dans le pub.

Cela lui avait réchauffé le cœur car on le prenait vraiment au sérieux mais il avait été intimidé à l'idée de devoir leur faire un discours.

Drago les écoutait parler de ce souvenir avec attention. Depuis qu'il était passé de leur côté, pas un seule fois il n'avait regretté son choix.

Comme Dumbledore l'avait dit en fin de 4ème année, il avait choisi ce qui lui semblait juste pas ce qui lui semblait facile.

Les yeux de Drago se fixèrent soudain sur un homme à la jambe de bois qui venait d'entrer dans le pub : Gobesang.

Il donna une petite tape dans le dos à Harry. Celui ci leva les yeux et murmura aux autres dans un souffle à peine audible :

« Gobesang vient d'entrer. Faites comme si de rien n'était. Il ne doit pas croire qu'on le surveille. Drago, dis nous ce qu'il se passe tu es le mieux placé »

« il va au bar et commande quelque chose …un Firewhiskey et il attend en buvant… »

Quelques minutes s'écoulèrent pendant lesquelles rien de suspect ne se passa. La discussion était même entrain de reprendre et Neville racontait comment il avait surpris Justin et Parvati dans une position compromettante dans la serre numéro 4.

Hermione pensa : « A croire que ce genre de chose n'arrive qu'à lui »

Soudain, Drago qui observait la bar du coin de l'œil, leur fit signe de se taire.

Gobesang discutait avec une figure noire encapuchonnée qui semblait sortie de nulle part.

« qui c'est ? » demanda Luna.

« on ne voit pas son visage » répondit le blond « il est habillé tout en noir. Il sort quelque chose de sa poche et le donne à Gobesang….c'est…je ne vis pas bien…..c'est une boîte de Dragées surprise de Bertie Crochue ! »

L'instant d'après passa comme un éclair : l'homme en noir sorti rapidement du pub et transplana une fois au dehors.

Gobesang resta au bar quelques secondes de plus jetant des regards anxieux derrière ses épaules. Puis, il finit son verre en une gorgée et sortit lui aussi du pub, la main dans sa poche contenant la boîte de bonbons.

« qu'est ce que ça veut dire ? » dit Ginny résumant le sentiment général.

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Fin du chapitre : Intrigues

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désolée pour le petit cliffie à la fin !

petit clin d'œil à Astérix mais je pense que vous l'aviez vu.

Je voulais aussi préciser que j'appelle Voldemort "le mage noir" car je trouvais ça marrant et inquiétant et que j'en avais marre de l'appeler tout le temps par son nom.

Je suis désolée pour ceux qui ne voulaient pas que Ron Harry et Hermione se disputent : dans ce chapitre, le trio est même entrain de se séparer. J'espère que j'ai assez expliqué les raisons de cette séparation. Promis, vous en saurez plus dans le chapitre suivant (qui sera moins long qu'Intrigues car on arrive au dénouement de tout l'histoire bientôt).

Gros gros gros bisous a tous et laissez des commentaires !