Auteure: Peu d'importance

Titre: Assassin

Chapitre: Chapitre 1

Inspiré de: Harry Potter (vraiment?). J'en profite pour souligné le fait que les personnages ne m'appartiennent pas, quoique j'en fait tout ce que je veux :P

Genre: Slash (ou peu importe comment ça s'appelle) Severus R./Sirius B. Pas de scènes trop explicites, c'est plus du gore (ah, j'vais en profiter pour vous prévenir qu'il y a présence de gore lol) qu'autre chose, mais bon, y'a présence d'homosexualité alors ne vous offusquez pas!

Rating: heu... hum, je suis pas très familiarisée avec ça... mettons... T!

Type: mini-fic (2 chapitres)

Résumé: Severus Rogue a un secret, lourd à supporter, et il craint plus que tout pour la vie de son amant... Qu'arrive-t-il quand l'instinct prend le dessus?

Message: Cette courte de fic (qui devait au début n'avoir qu'un chapitre) a été écrite avant le 6è tome, et même avant le 5è, alors certains évènements qui se sont passés dans ces deux tomes ont peut-être été laissés pour compte. Mais bon, ELLE EST BONNE QU'EN MÊME MA FIC, alors lisez-la!

Assassin, chapitre 1

Assassin! Assassin! Assassin!

Non!

Les voix se rapprochèrent, plus fortes, plus horribles encore.

Coupable! Coupable! Coupable!

Par pitié... non...

Il tomba à genoux. Partout, des visages désolés... partout des soupirs accablés... partout la même odeur de culpabilité. Tout en haut des grandes estrades, dépassant d'une tête au moins tout le monde, se détachant presque du reste de la foule, il vit Remus, ses yeux doux voilés par la déception.

Innocent! Je suis innocent!

Coupable! Coupable! Coupable!

Remus n'avait rien dit. Il avait contenté de se tenir là, l'observant, le scrutant, sans jamais sillé une seule fois, sans jamais abandonner cet air attristé et empreint d'une douleur comme il n'en avait jamais vues.

Innocent! Je suis innocent!

Coupable!

Je ne l'ai pas tué! Je suis innocent!

Au loin, tout au bout de la salle, une porte, ouverte sur l'extérieur. Il se releva et se mis à courir, sentant les regards le suivre, sentant toujours le regard pesant de Remus et de tous ceux qu'il avait aimés et qui l'avaient aimé en retour, sentant la douloureuse froideur lorsqu'il passa devant les détraqueurs étrangement immobiles, sentant le goût fétide du sang dans sa bouche quand il se rendit compte qu'il avait serré les dents sur sa langue jusqu'à l'en faire saigner.

Je ne suis pas un assassin! Je suis innocent!

Il referma la porte derrière lui et se rendit compte qu'une noirceur inquiétante l'entourait. Pas un souffle, pas un bruit, pas une lumière. Un noir total. Il eut beau chercher des yeux, aucune issue ne se présentait à lui. Une voix! Oui! il avait bien entendu une voix, faible, maladive, mourante presque.

Viens... viens...

Il s'en approcha, ne sachant pas s'il aller foncer dans le malade.

Viens... viens...

Je fais ce que je peux! Où êtes-vous? Qui êtes-vous?

Il ne devait plus être bien loin, la voix lui avait semblée si proche! Aucun son, aucun son sauf cette voix...

Viens... viens...

Il trébucha et se retrouva à plat ventre sur la pierre froide. Un cri aigu, comme venant d'outre tombe, emplit la salle sans fins, l'emplit lui alors qu'il se couvrait les oreilles. Mais le cri venait de partout, même du plus profond de lui-même, de son corps, son coeur, son âme! Il se releva en titubant et le cri arrêta d'un coup.

Viens... viens...

La voix! À quelques mètres, à quelques centimètres!

Tu m'as tellement déçu... tellement déçu...

La voix s'était faite plus implorante, plus faible encore, comme un râle.

... tellement déçu... tellement déçu...

Je n'ai rien fait!

Tu as tué Sirius Black... tu l'as tué...

Je n'ai rien fait! Je ne l'ai pas tué! Je ne suis pas un assassin!

... tu l'as tué... tu m'as tué...

La lumière vint, plus faible encore que la flamme d'une bougie, mais ne l'empêcha pas de voir, voir la voix, voir le corps. Voir, à quelques centimètres de son visage, le visage de Sirius, les yeux blancs, la peau de son visage en décomposition mais laissant encore voir qu'il était mort trop tôt, mort avant le temps, mort alors que la vie pouvait encore lui apporter quelque chose malgré qu'elle semblait contre lui. Il ouvrait la bouche, répétant inlassablement:

... tu m'as tué... tu m'as tué...

Il cru voir une araignée tomber de son oreille avant que tout se mette à tourbillonner autour de lui et qu'il s'évanouisse quelques secondes. Il ouvrit les yeux: il était à l'extérieur, dehors, avec les arbres, les étoiles, la lune en quartier si mince qu'elle en était presque invisible, l'herbe tendre et verte sous ses pieds... Poudlard dans toute sa splendeur régnant paisiblement sur les environs, illuminant le parc de ses seules fenêtres derrière lesquelles brillait une lumière apaisante. Il essaya de se lever, mais il fut pris de nausée alors que le souvenir de Sirius lui revenait à la mémoire, qu'il revoyait sa peau d'un blanc jaunâtre taché de vert et de bleu, cette peau, se visage, qui avait été si doux, si beau malgré la poussière, la misère et la douleur, si aimant pendant tout ce temps, toutes ces années...

Il réussit enfin à se lever et, titubant parfois comme un ivrogne, il parvint aux marches de Poudlard qu'il gravit avec peine. Il ouvrit tant bien que mal la porte qui le menait au hall et la referma derrière lui. Encore ce noir, inhabituel, effrayant... Il n'avait jamais eut peur du noir, partie intégrante de lui, de sa vie, mais maintenant, tout ce qu'il désirait, c'était de sortir du noir, voir la lumière au moins un fois, une seule et unique fois, avant de se laisser mourir.

Tu m'as déçu... tu nous as tous déçu énormément.

La voix vieille et fatiguée de Dumbledore, maintenant, résonnait autour de lui.

Je ne l'ai pas tué!

Tu es coupable... tu l'as tué...

Il se laissa tomber à genoux encore une fois et enfonça sa tête dans ses mains. Jamais il n'avait aussi eut le goût de dormir, dormir définitivement, pour l'éternité, rejoindre Sirius là-haut si il le pouvait encore, si Sirius voulait encore de lui!

Tu es coupable... tu l'as tué... quand il avait confiance en toi... tu l'as tué... tu l'as tué...

La voix s'estompa doucement et les lumières s'allumèrent pour révéler la même salle lugubre de procès, avec ses grandes estrades où Remus se tenait toujours, le regardant de ses yeux expressifs mais devenus durs et froids. À ces côtés, Dumbledore, les yeux sombres, impénétrables, et... Il eut un nouveau haut le corps. Le cadavre de Sirius, les yeux toujours aussi blancs, la peau toujours aussi jaunie, sale, décomposée, des cheveux manquant par endroit sur sa tête, mais ceux restant encore noirs et brillants, vêtu de la robe qu'il portait à sa mort qui lui pendouillait grossièrement sur le corps, complètement déchirée par endroit, laissant apercevoir des plaies où grouillaient des vers blancs et des bouts d'os qui transperçaient la chair, était assis à la gauche de Remus. Cela commença par un bourdonnement, mais bien vite, ce fut un véritable hurlement:

Assassin! Assassin! Assassin! Assassin!

Oui! Je l'ai tué! Comment pouvez-vous comprendre? Le seul fait de ne plus le voir me fait souffrir! Arrêtez! Arrêtez! Je suis un assassin. J'ai tué Sirius Black. Je suis un assassin...

Les voix se turent, puis recommencèrent:

Coupable! Coupable! Coupable!

Tout tanguait et tournait autour de lui.

Assassin! Assassin! Assassin!

La nausée le prit encore, et le goût de la bile envahissait sa bouche.

Coupable! Assassin! Meurt! Meurt! Meurt!

Il ouvrit les yeux, le noir l'enveloppait comme à chaque fois. Il sentit les draps qui couvraient son corps nu et soupira de soulagement alors qu'il s'apercevait que tout cela n'avait été qu'un rêve. Il sentait la présence de son amant juste à côté de lui. Tout cela n'avait été qu'un rêve... Il lui toucha le bras: froid. Son coeur s'accéléra alors qu'à son oreille, on murmurait:

Assassin... assassin... assassin...