Auteure: Peu d'importance
Titre: Assassin
Chapitre: Chapitre 2
Inspiré de: Harry Potter (gnirf). Je vous informe en passant que les personnages appartiennent à J.K. Rowling (gneeeeee).
Genre: Slash Severus R./Sirius B.. ATTENTION, PRÉSENCE DE SANG (quoi demander de mieux: de l'homosexualité masculine et du sang!)
Rating: T mettons... je comprends trop pas le rating, c'est tellement personnel. Sérieusement je laisserais un kid de 12 ans le lire, mais p-e pas genre un pasteur du Texas. Gne.
Type: mini-fic (2 chapitres seulement)
Résumé: Severus Rogue a un secret, lourd à supporter, et il craint plus que tout pour la vie de son amant... Qu'arrive-t-il quand l'instinct prend le dessus?
Message: Cette courte de fic (qui devait au début n'avoir qu'un chapitre) a été écrite avant le 6è tome, et même avant le 5è, alors certains évènements qui se sont passés dans ces deux tomes ont peut-être été laissés pour compte. Mais bon, ELLE EST BONNE QU'EN MÊME MA FIC, alors lisez-la!
Assassin, chapitre 2
Il se réveilla en sursaut. C'était la première fois que cela lui arrivait. Il bougea la main aux tâtons et saisit la main de son amant, puis, voyant qu'elle n'était pas froide mais chaude, poussa un soupir de soulagement. Ça n'avait été qu'un rêve.
Mais... comment pouvait-il affirmer être bel et bien dans la réalité? Au tout début - il se rappelait son rêve - il avait cru être réellement dans un tribunal, puis à Poudlard. Ensuite, il n'avait jamais été aussi certain d'être éveillé, et pourtant, Sirius n'était pas mort, contrairement à ce qu'il avait cru. Il était vivant, à ses côtés. Sous ses doigts, il pouvait sentir le pouls régulier et incessant, et contre sa peau, une douce chaleur lui rappelait que, même sous l'influence de puissants sortilèges, il n'aurait pu faire de mal à Sirius.
Pourtant, il devait, à chaque seconde, lutter contre les pulsions qui l'animaient malgré lui. Dans leur étreinte, lorsqu'il posait doucement ses lèvres contre le cou de son amant, il devait résister pour ne pas commettre l'irréversible. Sirius connaissait les risques qu'il courrait en aimant quelqu'un comme lui - si il était réellement possible d'aimer ne ce fusse qu'une chose se rapprochant de lui.
Il avait déjà tué, certes, mais jamais, en réalité ou en rêve, n'en avait-il éprouvé un seul remord. Il en avait besoin pour survivre! Le sang lui était aussi vital que l'air, sinon plus. Le sang animal, amer et pâteux, pouvait suffire à le laisser en vie pendant quelques semaines, un mois au grand maximum, mais ensuite, le goût, le besoin du sang humain, doux et sucré, devenait si oppressant que toute tentative d'y échapper était vaine et même l'être le plus aimé pouvait se retrouver sous la douleur de la mort. Déjà, si on passait la main sur le cou de Sirius, à environ deux centimètres de l'artère principale, on pouvait sentir une cicatrice à peine guérie, triste souvenir d'un moment où la faim combinée à un désir puissant avait suffit à lui faire perdre la tête. Deux centimètres plus à l'avant et Sirius serait mort, vidé de son sang.
Oui, il était ce qu'on appelait un vampire, une "créature de la nuit", un... monstre? Sirius, décidément, avait un don étrange pour attirer les êtres les plus infréquentables: Remus, un loup-garou, et lui, un vampire.
Il ne se rappelait pas comment c'était arrivé. Il lui semblait que, depuis toujours, il était vampire. Pourtant, contrairement aux autres, il ne semblait pas immortel; en effet, il avait vieilli à la même vitesse que tout être humain normal. Il avait entendu parler d'autres vampires dans la même situation que lui: ils étaient nés d'une union vampire-mortel, et dans son cas, sûrement le mortel était un sorcier. Et bien heureusement! Si il n'aurait eut ses dons pour la magie, il n'aurait pu préparé quotidiennement la potion qui lui permettait de supporter la lumière du soleil et, ainsi, avoir une vie presque normale, où il n'était obligé de se cacher, où les gens ne le fuyaient pas, et où l'amour d'autrui était toujours quelque chose que l'on pouvait espérer et vivre.
Il se retourna sur le ventre et enfouit son visage dans l'oreiller. Si la vie n'était pas encore totalement contre lui, il espérait qu'elle ne le laisse pas errer dans l'Éternité. Jamais il ne survivrait. La mort est parfois préférable quand la vie qu'on mène n'en vaut plus la peine. En fait, Sirius était la seule chose au monde qui l'empêchait de cesser de prendre sa potion contre le soleil et de s'exposer aux rayons de celui-ci pour laisser son corps se désintégrer et ainsi ne plus avoir à affronter la vie. Quand Sirius mourrait, il se laisserait partir lui aussi, c'était la seule solution. La mort est, en tout temps, préférable à la folie; et si il venait à perdre Sirius, celui-ci emporterait avec lui sa raison.
Il se remis sur le dos et fixa le plafond, où bien vite, les ombres de la nuit furent remplacées par les lumières du jour. Il se leva, faisant attention de ne pas réveiller l'autre homme, pour aller prendre la potion vitale qui l'empêcherait de devenir cendres, puis se recoucha aux côtés de son amant. Il passa les doigts dans les cheveux de Sirius, et celui-ci, marmonnant son nom dans son sommeil, lui prit doucement la main.
Il se mit à somnoler jusqu'à ce qu'un cri le réveilla. Il se redressa en sursaut, Sirius en fit de même, et leurs regards se croisèrent.
C'est encore un rêve...
L'évidence lui sauta aux yeux. Le regard de Sirius n'avait rien de normal: sa pupille était si petite qu'il semblait ne pas en avoir du tout, et son iris n'était pas de son brun noir habituel, mais d'une couleur plus ou moins certaine chancelant entre le marron et le vert.
Au moins, ce n'est pas lui qui a crié... Même si ce n'est qu'un rêve, je ne l'aurais supporté...
Il passa par dessus son amant pour atteindre la commode et enfilé en vitesse la robe qui y traînait. Il laissa Sirius seul, celui-ci ne semblant à présent nullement affecté par le cri qui avait retentit quelques instants plus tôt, puis il sortit à l'extérieur. Au milieu de la rue, juste devant la petite clôture, deux enfants était assis par terre. L'un avait le genou entièrement ouvert, l'os à l'air libre, alors que l'autre fixait la blessure d'un regard avide.
Monsieur, aidez-moi... Tout est sa faute, monsieur...
C'était le petit garçon qui l'implorait ainsi et qui désignait son ami du menton. Mais le vampire ne l'aida pas. Il ne pouvait s'y résoudre.
Nous sommes dans un rêve.
Monsieur... s'il vous plaît...
La scène était trop familière, ce petit garçon, il le connaissait, et l'autre, qui le fixait à présent d'un regard suppliant...
Ne l'aide pas, monsieur... Laisse-moi le faire, juste un peu... Il le perd tout de toute façon, regarde son sang, il fait une grosse flaque...
Son estomac se tordit. Cet enfant, il le connaissait... c'était lui! Et l'autre, celui qui était blessé et qui ne semblait plus s'en rendre compte... Il avait mal pourtant... enfin, il avait eut mal, puisque cela s'était passé il y avait de cela tant d'années...
Monsieur, aidez-moi
Non! Laisse-moi... Tu le désires toi aussi, monsieur... Regarde, il meurt de toute façon...
Le petit garçon fit la moue, puis sembla attendre une réponse de la part de l'homme; puis, s'impatientant, il sauta sur l'autre et plaqua sa bouche contre le genou ouvert. Il criait l'enfant, il criait alors que l'autre en prenait, en prenait encore... Et lui, il ne pouvait détacher ses yeux de ce sang, ce sang qui débordait de chaque côté de la bouche gourmande pour s'écraser dans la marre qui recouvrait le pavé. Déjà, le pauvre petit ne se débattait plus... Le petit vampire leva sa figure vers son aîné, de minces filets écarlates glissant sur son menton.
Monsieur... Tu sais que tu en veux... regarde, il y en a encore plein!
Il prit le garçon à moitié mort dans ses bras et le souleva pour l'approcher de l'homme. La douce odeur du sang l'enveloppa, l'odeur la plus douce, surtout venant d'un enfant aussi jeune - une dizaine d'année à peine, si ce n'était moins. Il approcha doucement son visage de celui de l'enfant, et celui-ci entrouvrit difficilement les paupières, découvrant ses yeux vitreux et rouges.
De toute façon... ce n'est pas moi qui l'aurai tué...
Il appuya les lèvres contre le cou palpitant, puis il mordit. Le goût, pur délice, emplit sa bouche, et une profonde extase l'envahit à mesure qu'il prenait de longues gorgées, sous l'oeil attentif de son "lui" plus jeune. Il tomba à genoux, encerclant le petit de ses bras, jusqu'à ce que le pouls se mette à ralentir dangereusement. Si il buvait jusqu'à ce que le pouls s'arrête, le petit deviendrait vampire, ce qui était fort indésirable.
Il prit la petite tête aux cheveux dorés imprégnés de sang et la posa sur ses genoux. Le petit vampire s'approcha lentement de lui et se pencha à son oreille.
Ce n'est qu'un rêve, Severus...
Il se réveilla en sursaut, et il comprit aussitôt l'erreur qu'il avait faite. À genoux sur le matelas, il tenait Sirius dans ses bras, exactement comme il l'avait fait avec le petit garçon de son rêve: sa tête était posée sur ses genoux, et le restant de son corps était replié en boule, comme un enfant. Il cherchait son souffle, s'accrochant à la vie, mais déjà, ses extrémités étaient blanches. Il mourrait, et malgré ses efforts, il le savait.
Ce n'était qu'un rêve... Severus, ce n'était... qu'un... rêve...
