Titre : Les promesses pourpres

Auteur : Leliël

Base :Kyou Kara Maouh

Grade : PG 13, yaoï.

Disclamer : L'univers et les personnages de KKM ne m'appartiennent pas, je n'ai aucun droit sur eux, si ce n'est de pouvoir baver dessus. rapporte la bâche pour le clavier

Note: Ceci est comme son nom l'indique, n receuil de petits bouts de fics... mes drabbles KKM.

Je ne comptais pas les publier à l'origine, mais il parait qu'on doit tous se battre farouchementcontre le fandom Anglais, loool.

Voici les premiers, les autres suivront dès que je les aurai corrigé.

Et ...WSAC, parce que nous le valons bien. XD


Les promesses pourpres

L'herbe n'en portait plus de trace.

Elle s'étendait, uniformément verte et fraîche sous ses pieds.

Quelques brins semblaient avoir été foulés, mais rien de plus.

Pourtant… pourtant, ç'avait été réel, il le savait.

Il le voyait encore, le sentait encore, l'entendait encore.

Dans sa tête, ce n'était pas un crépuscule pourpre qui peignait le ciel, mais la couleur bleue délavée par le soleil d'un après midi d'été.

Comme dans une danse mille fois répétée, il revoyait les personnages de son non-rêve s'agiter dans le parc.

Greta riait, et son rire d'enfant était aussi vif et brillant qu'un feu de paille.

Il illuminait le jardin fleuri.

Yuuri était là, lui aussi.

Comme un gosse, il jouait avec elle sur la pelouse, faisait tour à tour le loup et le mouton pour plaire à la petite fille.

Lui aussi avait encore un rire d'enfant.

Et bien qu'il ne l'avouerait jamais, ce son résonnait encore plus fort et plus magique à ses oreilles que la voix de Shinou.

Après des chatouilles enthousiastes du cruel Maouh, la petite fille s'était échappée de l'étreinte de Yuuri pour aller se cacher derrière un bosquet.

Yuuri, à moitié épuisé, à moitié souriant, s'était alors écroulé près de lui, juste entre l'ombrageux chêne vert ou il était adossé et le mur d'enceinte en pierre brute du Château du Serment du Sang.

Les ombres des feuilles faisaient apparaître de petits dessins mouvant sur les paupières closes de son Roi.

Il se sentait bien, en famille.

Pour la première fois depuis longtemps.

Puis Greta était revenue vers eux, un timide bouquet de roses échevelées à la mains.

Des roses pourpres, dont les tiges avait été cassées par un petite main d'enfant, là, juste à l'instant.

Les mains pleines de terre, le sourire radieux, elle les avait offertes à Yuuri, tout en se serrant contre lui

« - C'est pour toi… » avait-elle dit.

« - Comme ça, la prochaine fois que tu reviendras ici, tu penseras aussi à en offrir un à Papa Wolfram. »

Et Yuuri avait rougit, puis éclaté de rire, en prenant Greta dans ses bras.

Wolfram s'était dit qu'il n'avait jamais vu de plus beau bouquet.

Seulement, en prenant le bouquet d'un geste, Yuuri avait poussé un petit cri.

Greta s'était vivement éloignée, alertée, et il avait pu voir quelques gouttes de sang tomber du pouce entaillé de Yuuri.

En mettant son doigt à ses lèvres, le Maouh avait fait une petite grimace d'excuse, et avait rapidement dit que ce n'était rien, qu'il était juste un peu mauviette des fois.

Les quelques gouttes aussi pourpres que les roses étaient tombées sur l'herbe verte, ainsi que sur les pierres grises.

Yuuri n'y avait pas prêté attention.

Mais plus tard, alors qu'Anissina était venue prendre Greta pour ses leçons, Yuuri avait soufflé quelques paroles en regardant la petite brune s'éloigner.

En souriant, il lui avait dit « Greta grandit à une vitesse folle… Je savais qu'avec quelqu'un pour s'occuper d'elle, elle deviendrais comme ça.

Si mignone… et de plus en plus maligne. »

Il avait gloussé en la regardant lui faire signe d'une main.

Puis, « Enfin, il faudrait quand même qu'une autre femme s'en occupe, quand je serais sur terre. Je n'aimerais pas qu'elle manque d'un présence féminine… tu as entendu ce qu'elle a dit en me donnant le bouquet ?

Il ne manquerait plus qu'elle te prenne pour mon épouse, la petite croirait que tu es sa mère !

Hum, sa famille doit lui manquer … »

Après ça, Wolfram ne se souvenait plus très bien.

Peut-être qu'il avait vu un petit sourire paresseux traînant sur les lèvres de Yuuri, mais il n'en était pas vraiment sûr.

Ce dont il était sûr, c'est de ce qu'il allait faire maintenant.

Calmement, Wolfram roula la manche de son costume sur son avant bras et saisit sa lame de l'autre main.

Puis il entailla superficiellement la peau de son poignet.

Pendant quelques secondes, l'estafilade pris une couleur rosée, puis il vit un peu de sang suinter de plaie.

Un mélange de blanc et de pourpre sur sa peau, encore.

Aussitôt, il appliqua fermement son poignet sur les pierres de l'enceinte du château.

Il regarda le sang dégoutter sur le mur, juste pendant quelques instants.

Ensuite il retira son poignet, et ré-enroula lentement sa chemise sur son avant-bras, en faisant attention à serrer sa manche sur la petite blessure, pour stopper l'afflux de liquide pourpre.

Wolfram s'écarta un peu des pierres grises, maintenant tachées d'un filet de sang.

Voilà, c'était fait.

Il venait de renouveler une toute autre sorte de serment du sang, une promesse qu'il s'était faite il y a deux ans maintenant.

Une promesse de promis.

Quelque part libéré, il fixa encore pendant un moment son propre sang couler doucement sur la paroi grise.

Et il espéra, espéra très fort, les yeux secs et les dents serrées.

Il espéra qu'un jour, s'il mélangeait assez de son sang à celui de Yuuri, celui-ci finirait par le considérer comme étant aussi de « sa famille ».


Merci d'avoir lu.