Titre : Pot pourri

Auteur : Leliel

Base : Gundam Wing

Grade : PG

Disclamer : L'univers et les personnages de Gundam Wing appartiennent a Bandai, Sunrise et Setsu agency, je n'ai aucun droit sur eux, si ce n'est de pouvoir baver dessus.

Remerciements : A Meanne pour le titre, ainsi que Mithy pour la bêta. ;)

Bien que cette ficlet soit ...étrange, j'espère qu'elle ne rebutera personne, lol.


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Les fleurs commençaient à courber la tête.

Leur parfum pourtant était plus fort que jamais.

Des entrailles blanches et nacrées des gardénias et des pivoines s'exhalait une senteur particulière, qui lui tournait la tête.

Il continuait tout de même à les regarder.

A les humer.

Les respirer.

Les aspirer.

Les dévorer des yeux, et les sentir de toutes les pores de sa peau.

Elles sentaient vraiment fort, ces fleurs.

Une odeur à la fois sucrée et poivrée, pénétrante. Avec une petite note métallique sur la fin.

Cette odeur semblait s'accrocher a ses narines, se coller à sa peau.

Une petite goutte de nectar mièvre avait coulé le long de la corolle d'un gardénia éclatant, souillant la blancheur parfaite des pétales.

Quand il le cueillit du bout des doigts, et le porta à son nez, le liquide ambré déploya toute l'écœurante saveur de son parfum.

Cette douceur avait un arrière-goût d'amertume, comme des pommes longtemps fermentées.

Mais en dessous de cette odeur se sentait toujours le panache du bouquet.

Dans leur vase, les fleurs attendaient toujours.

Elles reposaient, mi-flottantes dans l'eau qui les baignait.

L'éclat de lumière qui traversait les fenêtres de la pièce venait doucement frapper contre le vase bleu. puis il se reflétait, se perdait dans l'espace clos entre l'eau teintée de fines algues, le verre bleu et les tiges d'un vert brillant.

Les fleurs se donnaient toutes entières au spectacle, formaient un bijoux éphémère de couleurs et d'odeurs.

Comme si elles cherchaient à montrer tous leur trésors en un maelström de senteurs, une dernière symphonie de fragrances avant de mourir, au sommet de leur art.

Oui, c'était cela…

L'écœurante douceur de leur arôme, la force de cette exhalation cuivrée…

Ces fleurs sentaient l'odeur de la mort.

Cette sensation familière, cette odeur… c'était donc pour cela qu'il les avait reconnues.

Puisqu'il sentait leur parfum depuis tant d'années qu'il en était imprégné.

La porte de la pièce s'ouvrit avec un bruit discret.

A travers elle, un jeune homme blond regarda un instant son compagnons immobile et de dos, qui cachait ce qui semblait être un vase de fleur se flétrissant doucement.

« - Duo ? Qu'est-ce que tu fait ici ? »,fit-il.

L'autre retourna sa tête, et dit en souriant doucement :

« Quat-chan… Je change l'eau des fleur, bien sûr. »

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Merci d'avoir lu.