-FUSILLONS-LE ! S'écria l'autre.
En entendant cela, Severus était convaincu que s'en était fini de lui... Au moins les jeunes auraient la vie sauve, c'est vraiment tout ce qui comptait finalement, Albus l'avait dit durant leur capture. Il attendait qu'on le transperce d'une ou plusieurs balles, les yeux fermés bien fort, ce qu'il appréhendait arriva... Toutes ces années à servir Dumbledore venaient de s'écrouler pour toujours, pour de bon, la mort l'attendait et il était prêt... Tout doucement il perdit conscience et lança un dernier regard vers Harry, qui gardait son aspect mortuaire malgré le dur moment... Pour lui c'en était terminé à présent, le doux silence apaisant de la mort l'envahit et il fut heureux de s'en aller, mais un peu triste pour Harry, même s'il savait que le jeune homme allait trouver une solution et s'enfuir très loin de cet endroit.
Les gardes repartirent en courant dès l'appel de leurs supérieurs et laissèrent Severus sur le sol, mort. Harry dû attendre longtemps avant d'être certain qu'ils étaient tous partis... Tout le long il se fit du sang de cochon pour Severus, il ne savait pas s'il était blessé, il avait bien entendu le coup de feu et Severus de gémir tel un animal blessé, mais il refusait qu'il soit mort, l'homme ne pouvait pas les laisser seuls ainsi dans ce monde hostile... Il s'approcha de Severus à toute vitesse et lui regarda les yeux en l'appelant « professeur » mais il ne répondait pas. Il le secoua un peu, l'appela par son prénom, rien ne faisait, l'homme semblait bel et bien décédé. Quand Harry s'avoua la tragédie, il pleura toutes ses larmes une fois de plus et alla rejoindre Hermione...
-Hermione! Hermione! Appela-t-il.
La jeune femme finit par se réveiller, mal à la mâchoire bien entendu et quand Harry eut tout expliqué elle aussi fut prise d'une peine inconsolable. Tout deux pleurèrent dans les bras de l'autre. Harry n'avait pas le choix, il devait au moins cacher le corps de Severus afin que personne ne le mutile. Aidé de sa bonne amie de toujours, ils traînèrent le corps inerte jusque dans une pièce dont ils durent défoncer la porte. Il cachèrent l'homme et le recouvrirent d'une couverture. Ils s'agenouillèrent près de lui pour lui dire adieu, ce professeur qu'ils n'auraient jamais dû tant aimé, Harry lui caressa le visage et lui plaça les cheveux pour qu'il soit beau, qu'il profite d'un doux repos jusqu'à ce que quelqu'un le trouve...
-J'ai mal...
Harry avait arrêté de pleurer, mais Hermione continuait, elle n'avait pas réalisé que c'était fini, que Severus n'était pas mort...
-Severus! Fit Harry en retirant la couverture... –Parlez-moi!
-J'ai mal... Fut tout ce qu'il dit.
Harry examina le corps de l'homme dans tout les sens et fini par découvrir là ou il avait été touché... Sous ses vêtements, sur sa poitrine du côté droit, se cachait une amulette endommagée par la balle... Le projectile n'était pas entré, Merlin! Le cœur d'Harry fit quelques tours sur lui-même tellement il était énervé, il ne savait pas non plus quoi faire pour calmer la douleur de Severus ce qui n'aidait guère son énervement. Ensemble, Harry et Hermione aidèrent Severus à s'assoire et lui donnèrent un peu d'eau du robinet de la salle ou il étaient entrés de force. Peu à peu l'homme reprit forme et ouvrit enfin les yeux, au plus grand soulagement d'Harry, qui croyait l'avoir perdu à jamais.
-Je suis heureux. Dit Harry.
-Nous ne sommes pas encore sorti du pétrin, ne te réjouis pas trop vite. Trouvons un endroit pour nous cacher, ici ce n'est pas sûr. Dit Severus avec misère.
Ils durent prendre le professeur sur leurs épaules pour l'aider à marcher, mais ce n'était rien comparé à la joie qu'ils éprouvaient après s'être rendu compte qu'il était vivant. Cette « équipe » de survie, ce « groupe » solidaire, ces amis, se rendirent à l'extérieur avec l'espoir de trouver un endroit pour se cacher rapidement. Derrière le bâtiment qui leur avait servit de prison un peu plus tôt se trouvaient des gardes qui mangeaient en toute tranquillité autour d'un feu de baril. Avec Severus sur leurs épaules, impossible de les contourner silencieusement, ils n'iraient pas assez vite non plus alors ils rebroussèrent chemin, tombant face à face avec un autre garde qui alerta les autres de suite.
-DES SORCIERS! DES SORCIERS! Criait-il désespérément en pointant les trois amis de son fusil.
Tous les autres arrivèrent autour du groupe en cavale et ce ne fut pas long, ils furent conduits dans un enclos à sorciers, le cauchemar recommençait.
-POURQUOI PENSEZ-VOUS QUE CES SORCIERS-LÀ N'ONT PAS ÉTÉ TUÉS? Demanda un des gardes moldu en pointant tout les autres sorciers dans les enclos. –PARCE QUE CERTAINS NOUS SERVIRONT DE MONNAIE D'ÉCHANGE ET QUE LES AUTRES SERONT VENDUS EN TANT QUE BONICHES POUR LES RICHES! Ajouta-t-il en les poussant dans un enclos.
Alors c'était à ça qu'ils étaient destinés? Devenir des sorciers à tout faire, des esclaves en d'autres mots, pour de riches moldus? Mais ou donc s'en allait ce monde !
-JE GARDE LA FILLETTE! ELLE, ELLE SERA SÛREMENT VENDU TRÈS BIENTÔT, ALORS JE LA METS AVEC LES AUTRES FEMELLES.
Ils furent séparés, déchirés par la douleur... Severus ne pourrait plus apporter son soutient, sa sécurité aussi petite était elle, à Hermione qui s'en allait en pleurant dans un autre enclos plus loin, si loin qu'il n'était pas visible de là ou Harry et Severus étaient. Ça lui enlevait un certain poids des épaules, mais il se trouvait injuste de ressentir du soulagement. On leur lança de la vieille nourriture qu'ils ne purent même pas manger car les autres sorciers avaient sauté dessus pour s'en emparer sauvagement, comme si leur vie en dépendait... C'était le cas. La cabane de bois dans laquelle ils allaient passer les prochaines nuits était beaucoup plus grande que la précédente car il y avait d'avantage de sorciers venu d'un peu partout dans le pays. Ils se trouvèrent un coin dans lequel il s'assirent collés l'un sur l'autre pour ne pas se perdre ou faire face aux sorciers devenus fous, ceux qui avaient perdu la raison. Encore une fois assit dans la boue sèche il baissèrent la tête sur leur sort injuste, ils n'étaient plus que deux, espérant qu'Hermione ne passait pas un mauvais quart d'heure à l'autre bout du camp.
-Severus... Ils vont nous vendre. J'ai si peur.
-Je sais. Murmura Severus en entourant Harry de ses bras pour lui faire sentir un peu de sécurité, même si lui-même n'en avait aucune.
-J'espère qu'ils ne nous sépareront pas, je ne veux pas être seul. Ajouta Harry en serrant lui aussi l'homme qui le faisait se sentir en sécurité dans ses bras.
La nuit arriva bien vite et ils ne dormirent pas beaucoup, les chiens de garde venaient grogner et japper près de leur enclos, les gardes venaient crier et rire eux aussi, tirant des coups de fusils dans les airs pour le simple plaisir d'effrayer les sorciers inoffensifs. Même la nuit il faisait très chaud, mais Harry ne voulait pas s'éloigner de Severus de peur d'être séparé de lui sans s'y attendre, il endurait la chaleur corporelle de l'homme par peur.
C'est le matin suivant qui fut décisif... Les gardes faisaient une ronde avec de riches moldus bien vêtus et reluquaient les plus en formes pour les acheter.
-CELUI-LÀ... LE JEUNE GARÇON. Fit un homme en pointant Harry du doigt.
-C'EST TROIS MILES EUROS, PAS UN EURO DE MOINS. Répondit le garde.
-VENDU, QU'ON LE METTE DANS MON CAMION. Dit l'acheteur.
Harry ne voulait pas, non, pas ça! Qu'allait-il advenir de lui sans Severus? Qu'allait-il advenir de Severus sans lui? Il ne pu s'empêcher de pleurer et de crier de toutes ses forces « Non! Severus! Ne les laisse pas m'emmener! », mais Severus ne pouvait rien faire face aux cris d'Harry qui le torturaient sauvagement.
-JE VEUX CET HOMME. Lança celui qui accompagnait l'acheteur d'Harry.
-LUI IL EST PLUS CHER, PARCE QU'IL EST PLUS FORT ET EN FORME. C'EST NEUF MILES.
-JE PRENDS. Approuva l'autre homme. –ET DONNEZ-MOI CET AUTRE LÀ. Dit-il en pointant un autre sorcier.
L'homme qui avait acheté Harry le conduisit dans sa ferme, une ferme immense avec des vaches, des chevaux et d'autres animaux. Il mit Harry dans une stalle à cheval et ferma la porte à clef en lui disant de ne pas faire de bruit pour ne pas faire peur aux bêtes.
Severus, lui, fut conduit dans une immense ferme aussi, mais fut enfermé dans la maison du moldu, dans une chambre confortable avec un lit auquel il fut menotté et attaché à une laisse en chaîne. On lui dit qu'il commencerait à travailler sur la ferme dès le lendemain et que s'il refusait, il allait être battu jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il n'avait pas d'autre choix. Bien évidement, il eut peur, mais au moins il n'était plus dehors dans la misère... Il se demandait ce qui était arrivé à Harry, il regrettait déjà sa vie, sa misérable existence à laquelle il n'avait pourtant pas été promus.
-AUJOURD'HUI JE VEUX QUE TU NETTOIES TOUTES LES STALLES DES CHEVAUX. APPLIQUES-TOI SINON TU N'AURAS PAS À MANGER! Dit l'homme en lançant un râteau et quelques trucs à Harry.
-TU VAS ME RÉPARER CETTE CLÔTURE DE SUITE! Dit L'autre homme à Severus en l'enchaînant à cette dernière. FAIS CE QUE JE T'ORDONNE ET TU NE SERAS PAS BATTU! Ajouta-t-il. –IL Y A DE L'EAU DANS LA FERME, TU AS LE DROIT À TROIS TASSES, PAS UNE DE PLUS, ALORS RATIONNES BIEN CAR TU EN AS POUR LA JOURNÉE.
Mais comment allait-il boire s'il ne pouvait pas se rendre dans la ferme à cause de sa chaîne trop courte? Il n'eut pas le choix et demanda...
-Monsieur, comment je...
-APPELES L'HOMME DE MAIN QUI EST DANS LA FERME, IL T'APPORTERA À BOIRE. MAINTENANT TRAVAILLES! Dit-il en s'en allant.
L'avant-midi fut des plus chauds, Severus commençait à mourir de soif, mais il tenait le coup, trois tasses d'eau, ce n'était pas suffisant sous un soleil si brûlant et de plus son 'maître' l'avait vêtu tout de noir prétextant vouloir tester sa résistance... À midi et quelques minutes, il réclama sa première tasse, criant « Oh hé! » pour se faire entendre, il dû crier plusieurs fois avant qu'une silhouette se fasse finalement voir à l'entrée de la grande ferme.
-Qu'y a-t-il?
-J'aimerais un peu d'eau s'il vous plaît.
-Bien, un instant.
Et la silhouette retourna à l'intérieur pour en ressortir avec une grande tasse d'eau bien froide. Plus la silhouette avançait vers Severus, plus il croyait la connaître... Ces cheveux... Ces lunettes... Cette stature...
-Harry?
-Severus?
Harry tomba sur ses genoux, remerciant le ciel de revoir Severus si rapidement, il lui tendit la tasse, le laissa boire et lui sauta au cou tel un naufragé.
-Oh Severus! Quelle joie! Je ne croyais jamais vous revoir.
-Ils te traitent bien?
-Jusqu'à maintenant oui.
Ça rassurait Severus, mais il dû repousser Harry pour ne pas qu'on les voit ainsi se serrer. Ils eurent le temps d'échanger quelques mots avant qu'Harry ne retourne à son travail, il savait qu'il allait le revoir deux autres fois pour lui donner à boire alors il ne s'en faisait pas trop, il était heureux même. En plus de ne plus être dans un de ces affreux camps, il habitait à deux pas de là ou se trouvait Severus, cette sécurité qu'il avait perdue était revenue.
-BON À RIEN! QUAND JE DIS BOIRE, ÇA NE VEUT PAS DIRE BAVARDER! Cria le 'maître' de Severus en s'approchant, fouet à la main. –À GENOUX!
Severus se mit à genoux sous le regard lointain d'Harry qui se sentait coupable de la punition de son ami. L'homme releva le chandail de Severus et le poussa en avant pour qu'il tombe à quatre pattes et commença à le fouetter sans pitié. Il lui dit que désormais il allait porter le nom de « Chien » tout en le fouettant sans arrêt, marquant sa peau d'épaisses lignes rouges. Les cheveux retombés sur sa figure, Severus souffrait en silence, presque les larmes aux yeux.
-DIS QUE TU FERAS TON TRAVAIL CONVENABLEMENT À L'AVENIR, CHIEN!
-Je ferai mon travail convenablement à l'avenir.
-À L'AVENIR MONSIEUR!
-Je ferai mon travail convenablement à l'avenir, monsieur.
Il reçut quelques autres coups de fouet et fut laissé là, blessé, obligé de terminer son travail sans être soigné, au chaud soleil, sous les yeux horrifiés d'Harry. Le bonheur du survivant fut remplacé par de la peur, peur pour Severus si jamais il lui parlait à nouveau. Harry termina son travail la larme à l'œil, espérant rencontrer Severus dans de meilleures circonstances qui lui permettraient de lui parler, il avait tant de choses à lui dire... Il voulait lui dire qu'il lui manquait, que sans lui il se sentait perdu, car Severus avait su jusqu'à ce moment garder son sang froid pour Harry afin que le jeune homme passe au travers et reste fort. Maintenant il était presque seul, sans Severus tout semblait tellement difficile... Sans ses grands bras protecteurs tel qu'il les avait connus, sans ses « je ne sais pas » qui laissaient voir qu'au fond, il savait mais ne voulait pas le dire pour éviter d'effrayer Harry... Ah Severus lui manquait. En un rien de temps il avait appris à apprécier l'homme qu'il détestait tant, en un petit laps de temps il avait appris à lui faire confiance aveuglément et voilà qu'en peu de temps cet homme lui manquait terriblement. Les deux fois suivantes il lui dona son eau sans rien dire, juste en lui lançant un regard de regret, d'excuses aussi, d'amitié profonde et de confiance absolue.
Harry eut la permission d'intégrer une chambre dans la maison de son maître parce que son travail fut parfaitement accompli. Lui aussi enchaîné à un lit pensait à Severus avant de s'endormir, il aurait tellement préféré le détester à l'époque de Poudlard plutôt que de l'aimer dans de telles circonstances, ce n'était pas juste.
Le lendemain, même rengaine, travail épuisant à nettoyer la section dans laquelle vivaient les vaches, apporter de l'eau à Severus qui devait terminer cette immense clôture qui faisait le tour de la ferme afin que le maître puisse à nouveau laisser ses bêtes paître à l'extérieur, au moins Severus eut droit à une ration d'eau de plus que la veille. Harry avait droit à toute l'eau qu'il désirait, mais avait décidé de s'en tenir à la même quantité que Severus pour l'accompagner dans sa souffrance, pour ne pas qu'il soit seul d'une certaine façon... Et il pensait à Hermione, qu'avait-on fait d'elle? Comment allait-elle? Où se trouvait-elle? Il aurait tant aimé avoir de ses nouvelles.
-Monsieur... Fit Harry quand son maître arriva près de lui. –J'ai terminé mon travail. Est-ce que j'ai le droit d'aider l'homme qui répare la clôture?
-JE VOIS QUE TA FONCTION S'EST FINALEMENT ENREGISTRÉE DANS TA CERVELLE. PARFAIT, COMME CETTE CLÔTURE M'APPARTIENT À MOITIÉ, JE VEUX QUE TU AILLES L'AIDER, J'EN AVERTIRAI MON VOISIN.
Harry fut enchaîné près de Severus et de cette façon il pu l'accompagner sous le chaud soleil pour l'aider à terminer le travail. Il n'osait pas lui parler, il ne voulait pas que Severus se fasse punir par sa faute, mais ce fut ce dernier qui parla en premier.
-Harry... Merci. Chuchota-t-il.
-Ce n'est rien, je ne peux pas supporter de vous voir ainsi et... Vous me manquez beaucoup aussi.
-Les temps sont plutôt difficiles je te l'accorde, mais je ne crois pas qu'il y ait un moyen de mettre fin à tout ceci, je suis désolé. Répondit Severus.
-Ce n'est pas de votre faute. Pourquoi ne sommes-nous pas capable de magie?
-Je n'en sais rien, j'ai perdu la mienne aussi Harry.
-Si seulement il existait un endroit pour nous enfuir. Souhaita Harry en soupirant.
-Si cet endroit existe, je te jure de faire tout en mon pouvoir pour t'y amener, même si je dois y laisser ma vie, au moins toi tu auras la liberté et c'est tout ce qui compte, tu es jeune Harry, tu mérites une belle vie.
-Je n'irai pas sans vous, jamais, j'y perdrai ma vie aussi s'il le faut, mais vous viendriez avec moi!
Comme Harry allait pleurer, un chien s'approcha de lui et demanda une caresse... Harry ne savait pas s'il avait le droit de lui toucher, mais il tenta quand même le coup... Le chien n'était pas le plus beau du monde, mais il avait l'air gentil et affectueux. Caresse par-dessus caresse, le chien le léchait avec bonheur et Severus resta perplexe...
-Harry, il y a un bout de papier à son collier.
Harry vit que Severus avait raison et s'empara du papier chiffonné qu'il lu...
« C'est moi, Sirius. J'ai écrit cela avant de me mettre sous ma forme canine pour ne pas me faire prendre. Je serai probablement coincé ainsi définitivement puisque en ce moment les moldus aspirent toute notre magie. Ils ne peuvent pas savoir qui j'étais avant, alors ça me donne une chance de survie. Si je réussi à te retrouver, Harry, sache qu'il y a quelque part, un endroit ou plusieurs sorciers ont réussi à se cacher, je ne vais pas l'écrire car j'ai peur qu'on sache. En tant que chien ma façon de te communiquer est très limitée, mais je tâcherai de te faire comprendre de mon mieux. Si après que tu aies terminé de lire ce message j'aboie trois fois, c'est que cet endroit existe toujours, tu n'as qu'à me dire que tu as terminé de lire et attends ma réponse. Sirius. »
-Sirius, j'ai... J'ai terminé de lire.
Harry avait peur que son parrain n'aboie pas, il le regardait avec tout l'espoir possible, faisant voler son regard de Severus à lui plusieurs fois... Le chien aboya trois fois et secoua la queue de bonheur, un immense sourire s'afficha sur le visage d'Harry et le jeune homme tendit la lettre à Severus qui à son tour exprima l'espoir sur son visage.
-Sirius, nous devrons agir la nuit. Est-ce que c'est loin?
Sirius ne savait pas comment lui répondre, il secoua la queue.
-C'est tout près?
Sirius pleura comme un chien qu'on aurait battu.
-Alors c'est loin?
Et le chien secoua la queue à nouveau.
-Alors c'est loin, mais nous y arriverons! Pouvons-nous partir cette nuit?
Sirius secoua la queue.
-Nous allons devoir nous libérer de nos menottes d'abord, attends-nous derrière la ferme cette nuit, j'essaierai de me libérer.
Sirius aboya et se sauva à vive allure, un des maîtres approchait, celui d'Harry.
-QU'EST-CE QUI SE PASSE ICI?
-Un chien nous importunait, nous l'avons chassé, monsieur. Répondit Harry.
-BIEN, FINNISSEZ CETTE PARTIE DE CLÔTURE ET ENSUITE VOUS RENTREZ!
Quel bonheur dans un sens, cette nuit... Ils allaient s'en aller loin pour enfin vivre la vie tranquille qu'ils souhaitaient. Harry espérait que Severus allait réussir à se libérer de ses menottes, mais comme il lui avait promis de l'amener avec lui, s'il ne le voyait pas cette nuit, il irait le chercher... Fini les coups de fouet sur Severus, il en pleura presque de bonheur.
À suivre.
