Titre : Tsuki no Megami (anciennement « Les amours de Tezuka » que je n'aimais pas vraiment)
Disclaimer : Le personnage de Tezuka est propriété de Takeshi Konomi. La chanson « Hélène » celle de Roch Voisine (pour ce que j'en sais…)
Couples : HelenaxTezuka, et un peu de EijixOishi (mais vraiment rien qu'un peu… enfin, ça dépendra)
Spoilers : pas dans ce chapitre.
Note : Au départ OS, j'ai décidé d'en faire une petite série. J'espère que vous aimerez !
Chapitre 1 : Helena
Seul sur le sable, les
yeux dans l'eau
Mon rêve était
trop beau
Tezuka contemplait son
reflet sur la surface du lac. Le soleil se couchait derrière
lui, allongeant son ombre sur l'eau. Qu'aurait-il donné
pour qu'Elle soit là ? Il sentait sa main dans la
sienne, sa tête posée sur son épaule. Il avait
imaginé pouvoir vivre ainsi. Mais ce n'était qu'un
rêve.
- C'était trop beau
pour être vrai… pensa-t-il.
L'été
qui s'achève, tu partiras
A cent mille lieux de
moi
Deux jours… C'était le temps qu'il restait à Helena au Japon. Deux jours, et il ne la reverrait jamais. Elle repartirait en Europe, là où elle vivait. Là où elle retrouverait sa famille, ses amis, sa vie. Là où il ne sera pas.
Comment oublier ton
sourire,
Et tellement de
souvenirs
- Bonjour ! Je
m'appelle Helena. Enchantée de te connaître !
La première fois
qu'ils s'étaient rencontrés, il avait remarqué
ses longs cheveux blonds et ses yeux verts. Il n'avait pas prêté
attention au léger accent étranger qu'elle avait
lorsqu'elle parlait japonais. C'était lors d'un tournoi
amical. Elle s'intéressait au tennis, et avait voulu voir un
match, que Tezuka avait remporté facilement. A la fin, elle
était venue spontanément le voir, pour le féliciter.
Ils s'étaient
revus, plusieurs fois. Elle était venue passer ses vacances
d'été chez quelqu'un de sa famille. Il n'avait
appris que plus tard que dans son pays, elle était une joueuse
de tennis expérimentée, et qu'elle avait déjà
remporté plusieurs tournois.
En fait, elle n'en avait
jamais parlé, jusqu'à ce qu'il lui propose de taper
dans la balle ensemble. Ce qui avait commencé par un jeu
s'était terminé en un réel défi,
révélant que leur niveau était quasiment
identique. Ils avaient dû arrêter de jouer, car la nuit
approchait. Ils s'étaient serrés la main, comme de
vrais joueurs. Sans savoir pourquoi, il l'avait attirée à
lui, et l'avait embrassée. Comment résister à
ce sourire ?
Nos jeux dans les vagues
près du quai
Je n'ai vu le temps
passer
Les jours qui avaient
suivis avaient été magiques. Ils s'étaient
promenés, main dans la main, se dévorant des yeux à
chaque seconde. Lui, le capitaine froid et dévoué à
son équipe, ne pouvait s'empêcher de la vouloir près
de lui dès qu'ils se séparaient. Une minute semblait
durer des heures quand elle était loin de lui, et une heure
paraissait une seconde lorsqu'ils étaient ensemble.
- Le temps a passé
trop vite…
L'amour sur la plage
désertée,
Nos corps brûlaient
enlacés
Un frisson parcourut le
corps du capitaine de Seigaku. Le soleil s'était couché,
et la nuit était fraîche. Il ferma sa veste, et se leva.
Oui, la nuit était fraîche, et le regret amer. Ses yeux
se fermèrent malgré lui, pour essayer de retrouver un
peu de la chaleur du corps de sa bien-aimée. Sa voix douce
résonnait encore dans ses oreilles :
- J'ai froid, Kuni-chan.
Serre-moi plus fort.
Ils étaient chez
lui. Ses parents étaient absents pour la nuit, et, sans
arrière-pensée sur le moment, il avait proposé à
Helena de rester avec lui, pour qu'ils profitent l'un de l'autre
avant le départ imminent de la jeune fille. L'air
conditionné qui rendait le climat supportable à
l'intérieur ne convenait pas à Helena, habituée
à autre chose. Elle avait constamment froid à
l'intérieur.
Alors qu'ils regardaient
la télévision, elle s'était rapprochée
de lui, et lui avait murmuré ces mots. Il avait tourné
la tête, et ses lèvres se posèrent sur les
siennes. D'abord tendre et doux, le baiser était devenu plus
profond et passionné. Les mains de Tezuka glissèrent
sur le corps de la jeune fille, qui répondit à ses
caresses par un désir aussi intense.
Le matin les trouva, côte
à côte, la tête d'Helena posée sur le
torse du capitaine de Seigaku, souriant.
Comment t'aimer, si tu
t'en vas
Dans ton pays loin
là-bas ?
- Je suis française.
J'habite en France, je ne suis ici que pour les vacances.
Ses mots avaient atteint
Tezuka en plein cœur. La France… Ca semblait si loin. Trop loin
pour lui laisser espérer la revoir un jour. Il l'aimait. Il
en était sûr. Mais comment l'aimer si elle partait si
loin de lui ?
Helen things you do make
me crazy about you
Pourquoi tu pars, reste
ici, j'ai tant besoin d'une amie
Elle s'était étirée en souriant, et lui avait caressé la joue. Ce simple geste l'avait rendu fou. Pourquoi était-il tellement accroché à elle ? Ils ne s'étaient rencontrés que depuis peu, mais il semblait qu'ils se connaissaient pas cœur. En fermant les yeux, Tezuka était capable de reproduire le visage d'Helena dans ses moindres recoins, d'entendre parfaitement le son de sa voix. Il connaissait chacune de ses expressions, et tous ses petits gestes si anodins, mais qui avaient le pouvoir de le mettre à genoux.
Il lui avait parlé de lui, de sa blessure qui le gênait depuis des années, de ses rêves, de ses ambitions. Il ne s'était jamais confié auparavant. Mais Helena n'était pas comme les autres. Amie, amante, elle était elle, tout simplement.
Pourquoi tu pars si loin
de moi,
Là où le
vent te porte loin de mon cœur qui bat ?
Il le voulait tellement… Mais comment aurait-elle pu quitter sa vie, à seulement 15 ans ? Il n'avait pas pu le lui demander. Il n'avait pas le droit de l'arracher à sa famille, à ses amis… Elle appartenait à un autre monde, loin du sien.
- Kuni-chan !
Le capitaine de Seigaku se retourna, le cœur battant. C'était elle. Elle souriait. Ses yeux brillaient sous le clair de lune, et ses lèvres étaient douces lorsqu'elle les posa sur les siennes.
Helen things you do make
me crazy about you,
Pourquoi tu pars, reste
ici, reste encore juste une nuit.
Une nuit, ou toute la vie.
Il la serra contre lui, désirant plus que tout que le temps
s'arrête, et qu'elle reste avec lui pour toujours.
Juste une nuit. Demain tout
serait fini. Il fallait en profiter jusqu'à la dernière
minute qu'il leur restait. Tezuka passa sa main sur la hanche
d'Helena, qui se serra un peu plus. Ensemble, ils marchèrent
jusqu'à la maison du capitaine, où ils allaient
passer leur dernière nuit…
Ils s'étaient
offerts l'un à l'autre, parce qu'ils en avaient envie,
parce qu'ils savaient qu'ils le devaient. Ni l'un ni l'autre
ne le regrettait. Jamais ils ne le regretteraient.
- Je reviendrai, je te le
promets, murmura Helena avant de s'endormir, blottie contre le
corps chaud de son amant.
Et il savait qu'elle le
ferait.
Seul sur le sable, les
yeux dans l'eau
Mon rêve était
trop beau.
L'été
s'achève, tu t'en vas
A cent mille lieux de
moi.
Comment t'aimer si tu
t'en vas
Dans ton pays loin
là-bas ?
Dans ton pays loin de
moi ?
Il savait qu'elle reviendrait, pour lui.
