Destin non accomplit
Chapitre 3 : Sadique ! ! !
Chapitre précédent :
Elle se retourna et vit avec stupeur que des regards pervers ne la quittaient plus.
Il était 8h14 quand Draco Malefoy ouvrit les yeux. Il se sortait d'un cauchemar devenu habituel : Il se voyait dans le manoir avec 10 ans de plus, marié à Pansy Parkinson, trois bébés entre les bras et son père à côté qui lui radotait sans arrêt «c'est pour ton bien, c'est pour ton bien, c'est pour ton bien… ». Sauf que plus son rêve avançait, et plus il avait une tête de chien qui obéit à toute sorte d'ordre qu'on pourrait lui donner. Ca lui donnait la nausée.
Il se leva donc de mauvaise humeur, comme la plupart du temps et alla rejoindre sa mère pour déjeuner. Son père était déjà parti et c'était bien mieux comme ça pour lui. Il se doucha et commença à se préparer quand il pensa soudainement à la sang-de-bourbe qu'il avait laissé dans la chambre des domestiques.
- Tiens, tiens, dit-il pour lui-même, je vais voir ce qu'elle est devenue.
Il ouvra la porte et constata que tout le monde dormait. Tout le monde sauf Hermione. On avait du mal à la distinguer car elle était toute recroquevillée dans le fond de la petite pièce, mais elle n'allait visiblement pas bien. Ses habits étaient à moitié déchirés et Draco, qui s'était approché, avait pu constater des larmes sur ses joues gonflées.
- Viens, Granger.
Hermione ne se fit pas prier et suivit Draco.
Quand il l'avait vu dans cet état, il eut un pincement au cœur, et décida de ne plus jamais la faire dormir là.
- Tu vas prendre un bain pendant que je vais te chercher de quoi t'habiller convenablement.
Elle hocha la tête, mais elle était incapable de parler, traumatisée par la nuit qu'elle venait de passer.
Quand Draco partit, elle se fit couler un bain chaud et s'y plongea dedans, oubliant toute pensée.
Flash back :
Tout le monde la regardait. Elle avait peur, mais décida de ne pas se laisser impressionner, de ne pas montrer ou faire croire qu'elle était une fille facile. Elle alla dans un coin, toute seule, et essaya de s'endormir, mais à peine une demi-heure passée qu'un des domestiques s'approcha d'elle. Elle essaya d'abord de l'éviter, mais vu sa taille, elle jugea bon d'abandonner. Il était sale et elle n'essaya même pas de deviner depuis combien de temps il ne s'était pas lavé.
Quatre ou cinq domestiques vinrent la voir, comme ça dans la nuit et les autres devaient sûrement penser qu'ils profiteraient d'elle une prochaine nuit.
Fin du flash back.
Quand Draco revint, il trouva une Hermione endormie dans un bain bien moussant. Il déposa les vêtements à côté d'elle et la réveilla.
- Granger ?
Elle ouvrit lentement les yeux, croyant encore rêver. Elle était un peu dans un état second, et avait oublié qui était à côté d'elle. Elle pouvait juste sentir la chaleur qui se dégageait du bain, et voir la beauté de l'homme qui était à ses côtés, comme un ange venu lui annoncer son départ du monde des hommes ou plutôt des monstres, vu la nuit qu'elle avait passé. Il était blond, avec des yeux magnifiques et un corps comme elle n'en avait jamais vu, et encore, il avait ses vêtements dessus, qu'est-ce que ce serait sans !
«Mais une seconde, commença-t-elle à penser, un beau blond avec des yeux et un regard pareil, mais c'est Malefoy ! ! ! »
Elle sortit de son fantasme brusquement en voyant réellement à qui elle avait affaire.
- Malefoy !
- Perspicace, à ce que je vois, mais un peu longue à la détente ! !
- T'as raison, moque-toi de moi, n'empêche que tu aurais passé ne serait-ce que la moitié de la nuit que j'ai passé tu ne dirais pas ça ! ! !
- Ouais, d'ailleurs, j'ai décidé que tu ne dormirais plus là.
- C'est vrai ? ? ?
- Oui, je t'ai fait une espèce de petite niche dans ma chambre, tu dormiras dedans ! ! !
Elle le foudroya du regard, mais c'était beaucoup mieux que de repasser une nuit comme celle-là, alors elle allait s'en contenter.
- Maintenant, je vais sortir, tu permets ?
- Ouais, je m'en vais, mais à une condition.
- Laquelle ?
- Que tu m'obéisses au doigt et à l'œil pendant le reste de ton séjour chez moi !
- Non mais ca va pas ? Tu trouve que c'est honnête ce que tu es en train de me demander ? Je ne suis ni ton chien, ni ton esclave et encore moins ton passe-temps pour la nuit !
- Tout de suite les grands mots, mais qui te dit que je vais te demander de coucher avec moi. Sache que je suis autant dégoûter que toi à cette idée, donc, il n'y a aucune chance pour que ça arrive.
- Aucune ? ? ?
- Sauf changement d'avis, aucune.
Et il partit. Hermione le regarda perplexe, puis s'habilla en 4ème vitesse de peur qu'il revienne. Quand elle sortit, elle se dirigea vers la seule pièce de cet étage qui lui était connue sans compter la chambre des domestiques, la chambre de Draco.
Elle n'y trouva personne et en fut bien rassurée.
Un grand lit occupait un quart de la pièce et elle aperçut un miroir qui devait faire deux fois sa taille. Elle se regarda dedans et vit une fille malheureuse et désespérée, au point de se retrouver seule dans la chambre de son pire ennemi.
Elle se perdit dans ses pensées quand une main se posa sur son épaule, ce qui la fit se retourner en sursaut.
- Malefoy !
- Je t'ai fait peur, Granger ? Désolé, mais il se trouve que tu te trouves un peu dans ma chambre.
- Excuse-moi, je ne t'ai pas entendu arriver.
Draco ne répondit pas et regarda dans le miroir.
- Est-ce que tu me trouves beau ?
Cette question avait brisé le silence et choqua légèrement Hermione.
- Pardon ?
- Est-ce que tu me trouves beau ?
- Heu…
Bien sûr qu'elle le trouvait beau, mais rien de plus ridicule que de le lui dire comme ça, en face.
- Alors ?
- Heu…pas spécialement…enfin, je veux dire…un peu mais…fin voilà, quoi, tu comprends.
- Non, pas très bien, d'ailleurs, si tu pouvais être un peu plus clair.
- Et toi, est-ce que tu me trouve belle, répliqua avec assurance Hermione qui commença à prendre goût à la discussion.
- Voyons ! Les sang-de-bourbe ne peuvent pas être beaux. Seul la race noble à ce don.
- Ben voyons !
- C'est vrai que toi, tu es un peu différente, mais physiquement, c'est pareil que tout les autres ! Dit Draco avec un sourire ironique pendu sur ses lèvres.
- Espèce de sale égoïste !
Pour la deuxième fois depuis que Hermione était là, Draco se prit une gifle en plein sur sa joue gauche.
Il la regarda avec des yeux qui lançaient des éclairs.
- Excuse-moi…vraiment…vraiment désolé. C'est un réflexe.
- Oh vraiment ? Doloris ! ! !
- Nooon ! ! !
Il avait pris sa baguette et avait jeté se sort tellement vite qu'Hermione n'eut pas le temps de réagir.
Elle était maintenant par terre, mais elle ne criait pas. Elle ne voulait pas montrer sa faiblesse à Draco.
Quand le sort fut terminé, elle se releva, tremblante et le regarda d'un air d'incompréhension.
- Vraiment désolé, Granger. C'est un réflexe !
Et il partit, content de lui, sous le regard choqué d'Hermione.
