Destin non accompli

Chap 5 : Une lionne libre

Minuit moins cinq, dans cinq minutes, la liberté lui appartiendrait. Elle pleurait de joie et tremblait de peur en même temps. Elle avait tout prévu, elle allait prendre la baguette de Draco, désenchanté la porte d'entré et sortir comme elle était entrée.

Minuit moins trois, une question tournait en boucle dans sa tête : Draco. Allait-il venir ou se dégonfler ? Elle avait remarqué qu'il n'était pas pareil que d'habitude, elle avait aussi remarqué les marques rouges sur son dos et les traces de sang sur son bras quand il était torse nu. Elle avait de la peine pour lui a présent et espérer de tout son cœur qu'il la rejoigne.

Minuit. Elle bondit de son lit et pris en silence la baguette qui se trouvait sur sa table de nuit. Soudain les yeux de Draco s'ouvrit tel des yeux de chat dans la nuit. Elle voulut lui dire de venir, lui supplier, mais elle n'avait plus le temps, il fallait qu'elle parte avant que toute la maison soit réveiller. Il la regarda partir, allongé dans son lit, sans bouger.

Elle arriva dans le sombre couloir qui menait jusqu'aux escalier. Elle avait peur mais il était hors de question qu'elle fasse demi-tour, elle devait continuer. « Luminos » avait-elle chuchoté. Elle commença à descendre lentement les escaliers, quand son pied atterrit sur une surface molle. Prise de panique, elle tomba et les lumières commencèrent à s'allumer dans les chambres.

Elle ne chercha pas à comprendre, ni à voir, elle n'avait qu'une chose en tête : courir. Elle dévala le reste des escaliers, passa par le salon et se cru sauvée quand elle aboutit au long couloir qui mène à la porte d'entrée, mais le majordome apparut de nul part et se plaça entre la porte et Hermione. « Stupéfix » cria-t-elle de toutes ses forces et le majordome tomba à la renverse.

Elle était enfin dehors. Elle voyait les étoiles, la pleine lune, les réverbères qui éclairaient faiblement. Elle se sentait bien, la nuit était fraîche alors elle commença à courir sans s'arrêter, sans se soucier de là où elle allait atterrir, elle courait, tout simplement. Quand elle fut à bout de souffle et assez loin de la maison des Malefoy, elle regarda en arrière et regretta que Draco ne soit pas venu avec elle.

Elle s'assit dans l'herbe et regarda autour d'elle. Où elle était ? Elle n'en savait rien. Elle ne voyait que des maisons aux toits rouges qui se ressemblaient toutes. Elle pensa à Harry, encore, encore, encore ; elle voulait qu'il soit là, près d'elle, à la rassurer, à lui dire que tout aller bien, que ce n'était qu'un cauchemar et qu'ils allaient bientôt rentrer à la maison, tous les deux.

Deux lumières pointèrent au bout de la rue et en moins de temps qu'il aurait fallu pour le voir, le magicobus s'arrêta devant elle.

Bus pour sorciers perdus.

Je ne suis pas une sorcière, je suis une sang-de-bourbe.

Raison de plus pour monter et vous cacher avant que un des serviteurs de Vous-savez-qui vous trouve. Où allez-vous ?

Je ne sais pas, n'importe où, nul part, partout…de toute façon ça n'a plus d'importance, rien n'a plus d'importance.

Oula ! Ca n'a pas l'air d'aller très fort, vous. Asseyez-vous là, je vais vous chercher un chocolat chaut, après on discutera de l'endroit où vous déposer. Attention, ça secoue.

Hermione s'assit et ferma les yeux. Elle réfléchit encore, encore…c'est vrai, elle n'avait plus de famille, plus d'amis, plus rien. Elle était seule.

Voilà, un chocolat chaud pour Mademoiselle !

Merci beaucoup.

Alors, je t'écoute. Où veux-tu atterrir, tu ne va pas rester indéfiniment dans ce bus.

Non, mais je ne sais pas où aller. Mes parents sont morts et mon fiancé est partit.

Dans ton cas, je pense que le mieux serait d'aller au Chaudron Baveur, pour passer la nuit, après, tu aviseras.

Dans le bus, il y avait deux vieux bonhommes au fond qui dormait, une dame qui lisait et juste devant elle, un petit garçon qui la regardait bizarrement.

Son regard lui rappela Harry.

Elle voulut regarder par la fenêtre mais ne put rien voir car le bus allait trop vite. C'est alors que le petit garçon s'approcha d'elle.

T'es perdu, madame ?

Eh bien, on va dire que je n'ai nul part où aller. Et toi, pourquoi es-tu là ?

Mon Papa et ma Maman ont été accusé de je-sais-plus-trop-quoi, et ils m'ont dit qu'en attendant leur retour, je devais rester ici.

Et ca fait longtemps que tu es dans ce bus ?

Je sais pas mais je commence vraiment à m'ennuyer et le monsieur qui conduit, il a dit que si demain mes parents ils n'étaient pas rentrés, il m'emmènerait dans un orphelinat. Dit c'est quoi, un orphelinat ?

Hermione dévisagea le petit, qui ne devait pas avoir plus de six ans, et ca lui fit de la peine.

Tes parents sont-ils sorciers ?

Ca pour sûr, les meilleurs de tout le monde des sorciers ! D'ailleurs ils disaient toujours que c'est pas parce que mes grands-parents sont moldus qu'ils sont mauvais.

Ce sont des sorciers à parents moldus ?

Hermione n'attendait pas de réponse, elle avait compris. Elle avait compris que cet enfant allait rester orphelin à vie et que ses parents allaient mourir simplement parce que ses grands-parents étaient moldus.

Non, t'as raison, dit Hermione comme si elle n'avait pas posé de question, moi aussi mes parents sont moldus et ca ne m'empêche pas d'être une bonne sorcière.

Dit moi, ça te dit de venir avec moi en attendant tes parents plutôt que d'aller dans un orphelinat ?

Mais c'est quoi un orphelinat ?

C'est un endroit où on met les enfants qui ont perdu leurs parents.

Mais mes parents y sont pas perdus ! Ils vont revenir.

Hermione avait les larmes aux yeux. Elle alla voir le conducteur.

Dites-moi, le petit garçon qui est là-bas, depuis quand est-il là ?

Lui ? Pffff ! Ses parents l'ont déposé là il y a maintenant trois semaines, demain, s'ils ne sont pas revenus, il va à l'orphelinat.

Est-il possible que je le prenne sous ma charge ?

Ca risque d'être compliqué…mais rien n'est impossible. Pourquoi ? Vous le connaissez ?

Depuis un quart d'heure, oui ! mais tout me laisse penser que ses parents sont morts...

Je vois…En tout cas, tout ca ne dépend pas de moi, il faudra que vous voyiez avec l'orphelinat. Vous voulez que je vous y dépose, avec le gosse ?

Oui, je veux bien.

Le bus fit un demi-tour qui envoya Hermione de l'autre côté du bus. C'est alors qu'elle trouva sur la banquette du fond «la gazette du sorcier». En première page, on pouvait voir : « la chasse aux sang-de-bourbe continue, les mangemorts en arrêtent plus de 50 par jour, et ce chiffre ne fait qu'accroître. » et une photo montrant des personnes torturées, violées, et tuées, sans pitié, des enfants regardants leur parents mourir et attendant le même sort.

Non ! Hermione n'en pouvait plus. Elle luterait, pour elle, pour le gosse, pour tout le monde. Dès que Harry reviendrais… ils tueront Voldemort et combattraient les mangemorts jusqu'à ce qu'ils crèvent tous ! Mais en attendant… ils devaient se protéger, trouver un endroit, une cachette où personne ne les trouverait.

Orphelinat ! Annonça le chauffeur.

Ok, bon, je me suis enfin décidée à le publier ce chapitre. C'est pas trop tôt ! J'espère que la suite vous plaira, normalement, il y aura un peu plus de…Draco Malfoy ! Voilà, sinon, j'aimerais bien un tit commentaire en bas à gauche ! Mici !

Grooooooooos bizou à tout le monde.