Auteur : Off (bah moi, quoi !)
Disclaimer: Tout, les personnages, les tomes… sont à JK Rowling (excepté l'histoire qui suit, bien sûr…)
Résumé : Pas question de le répéter !
Bijour !
Voici à présent le second chapitre, qui est nettement moins laborieux que le premier, et qui a un peu plus d'humour…du moins je l'espère ;-)
Bonne lecture à tous !
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Chapitre 2 : La décision
« Oh, Sirius…si tu savais… »
(Off: tout le mal, que l'on me fait…oups ! Désolée ça m'a échappé ! Pourtant je suis pas très…enfin, on se comprend…)
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« …
…Sirius…
…Je vais trouver…
…L'honneur que tu mérites…
…Tu es haï de tous…
…Mais pour moi…
…Tu es un héros…
…Je te vengerai…
…Foutue Lestrange…
…Sirius…
"Harry?"
…C'est toi, Sirius? ...
"Harry?"
…Que veux-tu ? M'aider? ...
"Haaarryyy…"
…Oui je suis toujours là! …
"Harry!"
…Attends! J'arrive! ...
-HARRY!
Harry ressentit alors une vive douleur à la joue gauche, et se sentit basculer sur le côté, ressentant au même moment un choc douloureux sur la tempe droite. Hermione venait de le gifler avec une violence et une précision dont elle seule avait le secret, le genre de gifle que s'était écopé Malefoy durant leur 3è année.
Harry, sur le point de lui demander, avec une politesse faisant concurrence à celle de Ron, la raison de cette sainte gifle, s'arrêta un instant dans ses pensées. Où était-il? Quel jour était-il? Que faisait-il? Qui sont ces deux individus en costume? Qui était-il? Comment s'appelait-il?
…heu…
Puis, comme si la foudre s'était abattue sur lui, tout lui revint : il était à bord du Poudlard Express, sur le chemin les menant à l'école de sorcellerie, et nous étions le 1er Septembre et, vu le peu de lumière qui émanait au dehors, on pouvait en déduire que la nuit approchait. En observant tout autour de lui, il s'aperçoit qu'il était allongé sur le côté, la tête contre le rebord de la fenêtre du compartiment. En poursuivant ses observations, ce qui n'était d'ailleurs pas facile, vu que ses lunettes étaient tombées par terre, il pouvait voir les visages de Ron et de Hermione, qui le regardaient avec d'étranges sphères blanches, semblables à des balles de ping-pong tachées tantôt de bleu, tantôt de brun…en clair, ils le regardaient avec des yeux ronds.
Vu leurs visages étonnés, Harry en déduisit qu'il s'était endormi…
…un sommeil calme, paisible, tranquille…
…il avait même bien dormi…
…il avait l'impression de n'avoir pas dormi depuis des jours…
…ou des semaines…
…des mois…
…c'était peut-être le cas…
…hmmm…
…dormir…
-HARRY!
Harry ouvrit alors grand les yeux et se baissa en quatrième vitesse afin d'esquiver une autre sainte-baffe d'Hermione. Visiblement, non seulement il avait failli se rendormir, mais aussi Herm' commençait sérieusement à perdre patience.
-Ce n'est plus l'heure de roupiller, Harry! Nous allons bientôt arriver, tu n'as toujours pas mis ton uniforme, et, en plus, Malefoy te cherche!
-Malefoy me cherche? répéta Harry. Ben pourquoi?…heu…ajouta-t-il en voyant Herm' lever les yeux au ciel. Eh bé! Il est vachement rancunier, le Malefoy Junior…
-Il est plus que rancunier, Harry, fit remarquer Ron. Il veut te faire la peau : je l'ai entendu en parler à Parkinson dans le compartiment des préfets. Par ailleurs, il n'était pas très discret…
-Mais bien sûr, répliqua ironiquement Harry. On se demande où est-ce qu'il va chercher ses fantasmes…
Sous la réflexion du Survivant, Ron et Hermione éclatèrent de rire. Et voilà comment bien démarrer l'année, et c'est moi qui me dis ça, pensa-t-il, puis il ajouta :
-De toute façon, vu que Malefoy est comme son père, il lui sera difficile de me faire la peau...
-Ne t'en fais pas, dit alors une voix traînante, je ne commettrai pas la même erreur que mon père.
Surpris, Harry se redressa, ramassa ses lunettes, les remit sur son nez et tourna la tête.
Drago Malefoy venait d'apparaître dans l'encadrement de la porte, qu'il avait silencieusement ouverte. Comme à son habitude, il était entouré de Crabbe et Goyle, ses "gardes du corps". Cependant, il n'affichait plus ce sourire goguenard que nos trois amis connaissaient si bien : à l'évidence, il avait entendu la conversation.
-Eh bien, Potter, commença-t-il, voilà une drôle de manière de parler de moi derrière mon dos! Tu devrais me respecter un peu plus, moi qui viens de perdre mon papa adoré…, ajouta-t-il, feignant la plainte et le désespoir.
-C'est cela, oui, répliqua aussitôt Harry. Si tu ne veux pas faire la même erreur que ton "papa adoré", commence déjà par m'éviter ; ensuite vaut mieux que t'arrêtes de pleurnicher, ta bobine se déforme au point de ressembler à la tronche de ton daron!
-Nan mais dis donc, Potter! Tu l'as vue, ta « bobine »? Paraît que t'es le portrait craché de ton père. Je te plains…
Harry serra les poings. Bien qu'il savait que son père avait un caractère désagréable, il l'aimait quand même ; de plus, il s'était habitué à son physique, qu'il avait longtemps détesté : il était beaucoup moins complexé et beaucoup plus musclé que ces dernières années. La cause? Quand on est le cousin du nouveau champion d'Angleterre de boxe, catégorie "poids lourds" Junior, pour ne pas se (re)faire passer pour un punching-ball, mieux vaut avoir du réflexe…et beaucoup de muscles!
La voix doucereusement traînante de Malefoy fit sortir Harry de ses vagues pensées. Lorsqu'il croisa son regard d'acier, il eut un mauvais pressentiment, comme s'il savait à l'avance que les événements allaient bientôt se précipiter. Il avait vu juste, car :
-Mouais, je te plains! Avoir un père au physique douteux, qui, comme pour aggraver son cas déjà désespéré, a épousé une Sang-de-Bourbe…je préfère encore mon père en taule plutôt qu'une situation comme la tienne! Et le plus drôle dans tout ça, ajouta-t-il dans un petit rire, c'est que tu es orphelin…
C'en était trop. Le trio, Harry en tête, se jeta sur Malefoy, qui cessa aussitôt son rire sarcastique. Celui-ci se prit un joli crochet du droit de la part de Harry, additionné d'une très belle gauche-droite de Ron, la gauche dans l'œil droit du blond, et la droite dans son estomac.
D'abord hébétés par l'attaque-surprise d'une puissance exceptionnelle, Crabbe et Goyle tentèrent de défendre leur "patron", de la même manière que les deux jeunes Gryffondor ; mais c'était compté sans le courage d' Hermione : elle seule contre ces deux molosses, et elle sait ce qu'elle fait! Lestement, dans des mouvements rapides et souples, elle expédia ces deux abrutis, grâce à son arme secrète, que représentent ses légendaires torgnoles.
Harry et Ron, qui avaient entr'aperçu la double mise au tapis, s'arrêtèrent soudainement, fixant leur amie, les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte. Drago profita de l'instant d'inattention pour se dégager et se mettre à distance entre lui et le trio. Sous son air indifférent se cachait une belle peur, une peur compréhensible : il était amoché de partout, avec des bleus, des bosses, des hématomes aux bras (ils étaient peu visibles, vu qu'il portait son uniforme avec –ô rage!- son insigne de préfet), son nez saignait et son œil droit arborait une couleur de feu qui, au fil du temps, risquait de s'assombrir. Conscient de l'ampleur des dégâts qu'il venait de subir, il décida de battre en retraite.
Il tenta de reprendre son attitude satanique, quoique celle-ci demeure erronée, car sa crainte prédomine le peu de dignité qu'il lui restait, et ne put que leur cracher :
-Alors…C'est tout ce que vous savez faire? Bastonner les autres, c'est tout ce que vous savez faire pour imposer votre loi? Bande de…
-Oh, sois gentil, ferme-la, Malefoy, jeta Ron. Parce que si j'étais toi, je ferais plus attention à ce que tu dis…
-Mais je parle en tant que préfet, Weasley, fit le blond, qui avait soudain repris un peu de son audace, tout en pointant un doigt sur son insigne, un "P" enlacé par un serpent. Et donc, en tant que préfet, vous devrez subir tous les trois les conséquences de vos actes!
Il eut, à nouveau, un petit rire.
-Weasmoche (les oreilles de Ron prirent une couleur écarlate) et Sang-de-Bourbe (les poings et les dents d' Hermione se serrèrent), vos statuts de préfets sont en graaand danger… (une fois encore, et ça saoule beaucoup nos trois amis, il eut un autre petit rire)…quant à toi, petit pote Potter (une envie de meurtre embruma l'esprit de Harry), tu fais carrément de la récidive…
-Sans aucun doute, répliqua le concerné, il faut croire que tu n'as pas peur de mes coups, puisque tu continues à nous provoquer…
Malefoy prit alors une teinte rose.
-Eh bien, Potter, je voulais être indulgent avec toi…pas de chance, tu n'auras pas de cadeau! Attends un peu quand on sera à Poudlard!
Sur ce, il sortit du compartiment, mais la vitesse de cette éclipse trahit son impatience de ne plus voir ses tortionnaires. Cependant…
-Eh, Malefoy!
Surpris, le prétentieux blondinet fit volte-face. Il était à distance du compartiment, mais il reconnut le visage de Harry, qui passait l'embrasure de la porte.
-Dis donc, cradingue! Tu pourrais prendre tes deux poubelles avec toi! C'est pas la décharge publique, ici!
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Minuit sonna quelque part dans le château.
La nuit était claire et belle, et Harry pouvait voir par la fenêtre ouverte quelques hiboux voler gaiement au clair de lune. Cette dernière était pleine, et il faisait une chaleur exceptionnelle, presque insoutenable. Mais pas complètement, car Harry pouvait entendre les ronflements sonores de Ron et de Neville, ainsi que les respirations régulières de Seamus et de Dean : allez savoir comment, mais, malgré la vague de chaleur, tous les quatre dormaient à poings fermés.
Seul Harry ne dormait pas. Il n'avait pas sommeil, en plus d'avoir très chaud. Il avait vécu de sacrés événements au cours d'une seule journée : Lors de leur arrivée à Poudlard, tous les élèves avaient assisté en direct au naufrage-éclair d'une des barques, qui contenait une dizaine de première année, ce qui était un peu trop pour la pauvre barque. Heureusement, Hagrid, aidé par le calmar géant, était parvenu à tous les ramener sur la terre ferme ; Avant la cérémonie de la Répartition, tous, élèves comme profs, avaient passé un excellent moment de rigolade en écoutant la nouvelle chanson du Choixpeau Magique, un poème dédié à Fred et Georges Weasley, manquant de peu de sauter les qualités des Quatre Fondateurs de l'école, s'il n'avait pas été "réorienté" par le professeur McGonagall –qui, pourtant, avait tout le mal du monde à réprimer ses gloussements- ; La répartition des nouveaux élèves s'était donc passée dans la joie et la bonne humeur, et Harry avait pu faire la connaissance du petit frère de Colin et Dennis Crivey, Erwann Crivey, qui –il faut croire que c'est de famille!- figure parmi les dix élèves qui étaient tombés à l'eau peu de temps auparavant ; Le festin s'était bien passé, mis à part le fait que Ron mangeait comme un morfale, au point de piller toute la table, et ce, malgré les vives protestations d'Hermione et de Ginny, très vite suivies par les filles (qui, bien qu'elles faisaient attention à leur ligne, voulaient toutefois manger un peu) , puis par l'ensemble de la table de Gryffondor…bref, ce fut un véritable charivari qui ensuivit l'incroyable gourmandise de son meilleur ami ; Peu de temps après, le trio d'enfer avait croisé le nouveau Préfet-en-Chef, un Serpentard ("on se demande vraiment si c'est Dumbledore qui nomme les préfets ici!", s'était exclamé Ron à voix haute), puis, à la vue et au regard de cet être très antipathique, ils s'étaient promis qu'un jour ou l'autre, ils lui feraient une bonne blague dont il se souviendra encore longtemps ("un truc digne de Fred et Georges", disait Herm', "faudra leur demander conseil", ajoutait Harry, "ou mieux : les faire venir! Ils pourraient tester leurs nouvelles inventions eux-mêmes!", renchérissait Ron, "Cooool!", s'exclamaient en chœur les deux autres) ;…
Ainsi que les événements qui s'étaient déroulés dans le train : la visite-surprise de Malefoy et de ses deux acolytes, suivie de la mémorable bagarre. Le Survivant se souviendra encore longtemps de la prouesse d'Hermione, qui avait réussi à mettre KO les sieurs Crabbe et Goyle –un fait exceptionnel qui n'avait encore jamais pris réalité avant elle- rien qu'en les giflant!
"Il faudra fêter ça", pensa Harry. "Tout le monde serait tellement fier d'elle, d'autant qu'on n'aurait jamais cru ça d'elle… Même Sirius n'aurait jamais cru à un tel exploit…"
A la pensée de Sirius, Harry s'arrêta un instant dans ses songes.
"…"
Sirius…
"…Il faut absolument que j'en parle à Ron et à Hermione, demain matin…"
A ces mots, et avec une certaine inconscience, il parvint finalement à sombrer dans un profond sommeil.
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-Passe-moi le bacon, s'il te plaît, Harry.
-En même temps, peux-tu faire passer les toasts à Ginny, s'il te plaît? Elle voudrait enfin en avoir.
Les yeux encore embués de fatigue, Harry exécuta les commissions matinales, avant d'attaquer ses œufs sur le plat. Malgré tout ce qu'il s'était enfilé durant le festin de la veille, il mourait de faim, et, en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, les trois œufs avaient disparu de son assiette. Dans le même délai, Ron s'était ingurgité 3 tranches de bacon, 2 toasts à la marmelade, 1 petit pain au lait tartiné de miel, ainsi qu'une tasse ("empruntée" à Hagrid) de thé bien sucré.
Hermione, quant à elle, s'était contentée d'un thé. Elle n'avait pas envie de réprimander le grand dadais pour sa gourmandise. De plus, elle était occupée à lire "La Gazette du Sorcier".
-Oh, Ron, tu es absolument répugnant, s'exclama Parvati Patil.
-Tu risques de tomber malade à force de manger tout ça à cette vitesse, fit Lavande Brown, qui était d'humeur beaucoup plus cool que sa copine. Mais son calme va être rudement mis à l'épreuve, car… :
-Mmgnmhgroupfngnbrafmiammiombouffgloup…
Faut-il préciser que l'animal qui ruminait d'une façon si étrange, n'était autre que Ron qui profitait pleinement de la vie…en mangeant ?
-Beuââârrghh! C'est…C'est DEGOUTANT, s'indigna Parvati. Tu es IMMONDE!
-M'enfin Parvat'! Calme-toi, risqua Lavande. Il a le droit de manger, quand même…
-Nan mais tu a vu! Il est tout simplement dégueu! Un vrai porc! Pire qu'hier!
-Bon, j'admets qu'il se tient assez mal à table, mais…
-Quoi, tu le défends, maintenant!
-Mais…
-Oh, tais-toi! Tout le monde est contre moi, aujourd'hui! Je me casse!
Et ce fut une Parvati vexée, au bord des larmes, qui quitta en trombe la Grande Salle. Ron, interloqué par la colère de la jeune fille, alla demander à Lavande :
-Gnaikes(chompmiam!)qnilirend(gloup-haaa!)…?
-Pardon? Tu peux répéter, s'il te plaît?
Ron voulut lui répondre, mais voyant son regard foudroyant, il s'empressa d'avaler et dit :
-Qu'est-ce qui lui prend, à Parvati? Elle n'est pas comme ça, d'habitude…
-Tu sais, fit calmement Lavande, si tu pouvais manger plus silencieusement à table, ce serait déjà bien…Ensuite, en ce moment, elle est sur les nerfs, au bord de la dépression.
-Qu'est-ce qu'elle a, exactement, demandèrent en chœur Harry, Neville et Ginny.
Tous les trois avaient assisté à la scène, et l'avaient observée avec attention.
-En fait, hésita Lavande, elle est persuadée que tout le monde la déteste, car elle a passé un été horrible. Quand elle ne se querellait pas avec ses parents ou sa sœur jumelle, elle s'ennuyait à mourir dans sa chambre, toute seule.
-Toute seule, s'étonna Ginny. Je croyais qu'elle avait un chat.
-Tu veux parler de Kâli, sa chatte noire?...Elle est morte quelques jours après notre départ de Poudlard, au tout début des vacances. La canicule, ajouta-t-elle inutilement.
-En tout cas, continua-t-elle, c'est vrai qu'elle a beaucoup changé, je ne la reconnais plus…Pourtant, on est amies depuis qu'on est arrivées ici ! On se disait tout, sans tabous…Mais là, pouf, pas un mot, elle est devenue muette comme une carpe! Je suis comme vous, je suis très inquiète pour elle…Je ne sais plus quoi faire…
-Oh, il ne faut pas s'en faire pour elle.
Hermione, contrairement à ce que pensaient les autres, écoutait attentivement la conversation, et apparemment, elle en était très intéressée.
-Ne t'inquiète pas pour Parvat', dit-elle. Elle dit avoir passé "un été horrible", car la mort de Kâli lui a fait un choc : elle tenait beaucoup à sa chatte, et sa brutale disparition a provoqué un vide dans sa tête ; tour à tour, elle était triste, chagrinée, mêlés à la colère, et elle avait l'impression que personne ne la comprend, d'où le fait qu'elle se disputait si souvent avec ses parents et avec Padma.
Elle marqua une pause, sous l'œil ébahi de ses amis ("Mais comment elle sait tout ça? Elle a eu un diplôme en psychologie ou quoi!")
-Pour le moment, sa dépression semble avoir persisté, ce qui explique sans doute le fait qu'elle ne te parle plus de rien. Elle a besoin de soutien, d'aide, et c'est dans ton rôle d'amie d'aller lui porter secours. Elle te considère comme ta meilleure amie, et c'est à toi qu'elle a raconté tout cela et à personne d'autre, car elle te fait confiance. Elle ne te demande qu'une chose : que tu l'aides à sortir du trou noir dans lequel elle est tombée.
Une lueur de compréhension s'alluma dans les yeux de Lavande. Sans perdre une seconde, elle se leva et sortit à son tour de la Grande Salle.
-Et voilà, fit Hermione, satisfaite. Je m'en suis bien sortie, visiblement.
-Visiblement? On jurerait que tu as fait ça toute ta vie, s'exclama Ginny, impressionnée.
Harry, lui, était plus qu'impressionné. En fait, il se rendait compte qu'il avait, à peu près, le même comportement que sa camarade, à la différence que, lorsqu'il parvenait à ne pas penser à Sirius, il était comme tout le monde : joyeux, rieur, coléreux aussi (Quand il s'énerve pour peu, ses amis se disaient simplement qu'il est en forme!). En parlant de Sirius…Par sa prestation de psychanalyste –et ce n'est pas la première!-, Herm' était, Harry en était convaincu, la personne à qui parler.
Mais soudain, la cloche de l'école sonna, au grand malheur de tous les élèves, en particulier notre balafré préféré. Il jeta un coup d'œil à son emploi du temps, distribué au début du déjeuner.
Alooors…Ce matin, il avait…Double cours de Métamorphoses et Sortilèges.
"Youpee" fut la première réflexion de Harry.
Mais ce n'était rien comparé à ce qui l'attendait l'après-midi : Double cours de Potions, avec le vieux Rogue, l'une des personnes que Harry aurait voulu ne jamais revoir…Remarquez, il y avait pas mal de monde qu'il aurait voulu ne plus revoir, mais Rogue, les Malefoy (père comme fils) et Voldemort étaient les premiers sur sa liste, suivis, de près, d'Ombrage, de Queudver et de Fudge…Quoi qu'il en soit :
"Yahoo" fut la seconde réflexion de Harry.
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-Tu veux faire QUOI, s'écria Hermione, faisant sursauter plusieurs élèves dont Seamus Finnigan, qui fit exploser son bocal.
-Tu as parfaitement entendu, répondit sèchement Harry, courroucé par tant d'indiscrétion.
Ils durent cependant interrompre la conversation, car le professeur Flitwick commençait à s'inquiéter au sujet de la perturbation de la classe, provoquée par…Miss Parfaite.
En ce cours de Sortilèges, les élèves doivent remplir un bocal d'eau et, si possible, y faire apparaître un petit poisson bien vivant. Le sort à lancer était difficile, très difficile, et déjà le quart de la classe avait abandonné pour plutôt se consacrer –discrètement- à d'autres activités, notamment le bavardage.
Ron faisait partie de ces élèves, et préférait de tout cœur écouter les intentions de Harry au sujet de Sniffle. Harry, lui, avait tenté maintes fois le sortilège de l'Aquarium et avait réussi à faire apparaître un peu d'eau, mais, l'esprit trop embrumé par la fatigue et le stress, il abandonna tout aussi vite. Hermione, quant à elle, eut tôt fait de maîtriser l'enchantement, et jouait allègrement avec son poisson rouge, avant que Harry ne l'interrompît dans ses jeux, car il avait "quelque chose d'important à lui dire".
Harry lui avait tout raconté, tout révélé, de A à Z, le tout dans un seul et unique souffle. A la fin, son teint avait viré au violet à cause du manque d'oxygène, ce qui provoqua chez Ron une réaction rouge vif sur son visage, ainsi que des larmes aux yeux et des grosses difficultés à rester tranquille. Herm', par contre, avait pâli au point de ressembler à un fantôme ; et pour accentuer cet aspect quelque peu ectoplasmique, ses yeux rappelaient inévitablement ceux de Luna Lovegood –en pire, peut-être.
-Mais, Harry, dit-elle, reprenant tout doucement ses couleurs, ce que tu veux faire est noble, certes, mais as-tu une idée de ce que tu veux faire exactement?
-Heu, non, pas exactement, et c'est justement pour ça que je t'en parle : Qu'est-ce que tu ferais, à ma place?
-Hum…
Un silence s'installa entre eux. Seulement entre eux, car le cours devenait de plus en plus bruyant et le professeur Flitwick ne savait plus où se donner de la tête.
-…Ecoute, Harry, dit enfin Hermione, je vais y réfléchir…mais finalement, je pense que tu as bien fait de nous en parler, à Ron et à moi.
-Vrai?
-Oui, il vaut mieux que tu fasses fonctionner ton cerveau plutôt que le noyer dans tes larmes…
Pas de doute, c'était Hermione tout craché. Et c'était bien pour ça que Harry l'appréciait autant : parfois chiante, certes, mais très brillante…un peu patiente, aussi…
Enfin soulagé d'un lourd fardeau de tout un été, Harry réussit enfin à remplir son bocal à ras bord et parvint même à faire apparaître un superbe scalaire noir, blanc et jaune, provoquant à son amie une pointe de jalousie. Ron, quant à lui, eut pour résultat, au grand amusement de la classe, un bon gros poisson pané, trônant fièrement au fond du bocal désespérément sec.
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Ouf! Terminé! J'ai bien cru ne jamais le finir. C'est pas étonnant, suffit de voir la longueur du chapitre! Je vous avoue que je n'aurais jamais cru que ce chapitre pourrait être aussi long…Un imprévu, quoi! Mais je l'aime vraiment beaucoup!
Dédicaces :
--A ¤Aela¤, Ministre de la Magie sur le site et le forum d' ¤Alohomora¤
--A Nath's, membre de l'Ordre du Phénix, qui m'a promis de lire ma fic même si c'est COMPLETEMENT naze…on tient ses promesses, très chère !
Ouf ! J'espère n'avoir rien oublié ! Allez, et…oh ! C'est quoi, ce joli bord bouton avec « Go » écrit dessus ?
