Chapitre 1

Une silhouette se profila juste devant la pleine lune. Harry, sous sa cape d'invisibilité, fronça les sourcils. Il était rare de voir du monde debout à cette heure-ci, en effet, il était à peu près une heure du matin !

L'ombre glissa au sol et disparut dans un mouvement furtif. Le jeune homme bondit et se précipita vers l'escalier où elle se tenait quelques instants plus tôt. Rien. Surpris, il alluma sa baguette et éclaira les alentours. Toujours rien. Fronçant de nouveau les sourcils, Harry se mit à réfléchir rapidement.

Soudain, son visage s'illumina. La Carte du Maraudeur ! Bien sûr !

Son expression s'assombrit soudain. Il venait de se rappeler qu'il n'était pas à Poudlard, mais au 12, Square Grimmaud.

Soupirant, il se retourna et tomba nez à nez avec son professeur de Métamorphose capée et ruisselant d'eau de la tête aux pieds. Il grimaça et ouvrit la bouche dans la nette intention de se défendre. Mais Minerva Mcgonagall leva la main, et il se tut.

« Allez vous coucher, Harry, je vous le conseille. Et surtout, évitez de traîner dans les couloirs la nuit, vous pourriez faire de mauvaises rencontres.

Quoi ?

Harry était bouche bée. Au lieu de le sermonner et de le reprendre comme tout le monde ici le faisait à chaque fois qu'il faisait un pas de travers, elle lui donnait des conseils et le laissait en plan en plein milieu du couloir sans même prendre le soin de le raccompagné jusqu'à sa chambre. Réagissant avec un temps de retard, il se précipita à sa suite.

Attendez !

Le professeur soupira et se retourna, un air fatigué sur le visage.

Quoi, encore ?

Vous venez d'où, là ?

Potter ! Ce ne sont pas vos oignions, et je vous interdis de me parler sur ce ton.

Excusez-moi, soupira l'adolescent, mais à force de rester en compagnie des Dursley, j'ai fini par prendre de mauvaises habitudes.

Je comprends, fit-elle, et Harry jura de l'avoir vu sourire pendant un instant.

Pourquoi souriez-vous? Demanda t il en fronçant les sourcils, j'ai dis quelque chose de drôle ?

Hum, non, c'est votre façon d'être qui me fait rire.

Ah bon.

Harry, reprit doucement la femme, je te conseille vraiment d'aller te coucher, tu es pâle à faire peur.

Oui, madame.

Appelles moi Minerva pour pendant les vacances, soupira le professeur presque avec indifférence.

Elle jeta un coup d'œil à sa montre et jura dans une langue étrangère.

Excuse-moi, je suis en retard, je dois y aller.

Et sans attendre sa réponse, elle se transforma en chat et détala silencieusement dans le couloir sombre.

Harry resta un instant éberluer, puis il se décida enfin à bouger, et fit demi-tour en direction de sa chambre en haussant les épaules.

Dans la pénombre, des yeux bleu clair le suivirent un long instant, puis se détournèrent. Clair comme de l'eau de roche.

Les membres de l'Ordre ressortaient un par un par la porte, en discutant à voix basse mais inquiète. Albus et Minerva furent les derniers à sortir, et il referma soigneusement la porte derrière eux. Silencieusement, ils grimpèrent les escaliers et s'enfermèrent à double-tour dans le bureau du directeur.

Minerva se tourna vers Albus et en soupirant, elle s'effondra dans ses bras. Il la serra tendrement contre lui, lui murmurant des paroles réconfortantes au creux de l'oreille.

Albus, je n'en peux plus, murmura le professeur en se lovant dans ses bras. Elle me fatigue comme pas possible, je t'en prie, il faut faire quelque chose.

Albus soupira et tourna la tête vers son bureau.

Crystale, repose ça s'il te plaît.

Oui, chef.

La jeune fille aux longs cheveux noir jais posa l'objet sur le bureau et s'avança tranquillement vers le couple.

Alors ? Qu'est-ce que vous avez choisi pour moi ?

Albus, qu'est-ce qu'on fait ?

Du calme, Min. Je ne suis pas contre le fait qu'elle aille à Poudlard cette année, mais il va falloir arranger certains détails.

Albus… Tu me connais mieux que personne, tu sais parfaitement ce que je pense.

Minerva. Nous n'avons pas le choix. Elle doit étudier.

Bon, vous avez fini ? Ce n'est pas que je suis contre la télépathie, mais j'aimerai bien avoir votre autorisation, moi !

Tu iras à Poudlard cette année, dit fermement Albus en regardant son adjointe droit dans les yeux. N'est-ce pas, Min ?

Oui… Murmura Minerva.

OUUUUUUUIIIIIIAAAAASSSSSSSSS !

Le hurlement de joie de la jeune fille fit sursauter les deux adultes.

Crystale ! S'exclamèrent-ils en cœur.

Désolée, s'excusa la jeune fille, penaude, avant de se précipiter dans leurs bras, ravie. Vous êtes vraiment des parents super !

Mais attention, Crystale, il va y avoir certaines choses à changer, en ce qui concerne ton apparence physique et ta manière de pensée.

Oh…

Premièrement, nous allons changer la couleur de tes cheveux et de tes yeux. Deuxièmement, je veux que tu oublie tout ce qui te fait ressembler à ta mère ou à moi, tes blagues, tes goûts. Et surtout, je veux que tu retiennes que je vais faire ça pour notre sécurité à tous les trois, mais aussi pour celle d'Harry.

Oui, papa.

Le ton de la jeune fille était sérieux, mais dans ses yeux, on pouvait voir ce petit éclat que l'on retrouvait également chez son père. Une étincelle d'espoir.

Le lendemain matin, la salle à manger de la maison des Black était pleine à craquer. Une trentaine de personnes discutaient tout en mangeant, l'esprit joyeux mais encore un peu embrumé par les effluves du sommeil. Harry, Ron, Hermione, Fred, Georges, Bill, Charlie, Ginny, Luna, et Nymphadora Tonks bavardaient tranquillement tout en dévorant les délicieux oeufs au bacons de Molly Weasley. Les rires des plus jeunes retentissaient souvent devant les différentes têtes qu'adoptait Tonks, détendant l'atmosphère déjà bien détendue.

Soudain, la porte s'ouvrit à la volée, et le professeur Mcgonagall entra, aussitôt suivie par le professeur Dumbledore et une jeune fille blonde.

Votre attention, s'il vous plaît, commença calmement le directeur, bien que ce fut inutile, en effet, tout le monde s'était tut à leur entrée. Je vous présente un nouveau membre de l'Ordre, elle s'appelle Crystale Paterson, et ses parents moldus sont morts, tués par des mangemorts. Elle va entrer en première année à Poudlard à la rentrée, mais j'aimerai que vous l'initié au monde de la magie au plus vite. Jeunes gens, je compte sur vous.

Les étudiants hochèrent la tête et sourirent amicalement à la jeune fille. Celle-ci baissa légèrement la tête, ses cheveux recouvrant une partie de son visage et cachant sa bouche. Harry observa attentivement la jeune fille : elle avait un corps mince et souple, de longs cheveux blonds attachés en une queue de cheval et de beaux yeux chocolat et rieur. Le jeune homme la trouvait assez jolie et plutôt à son goût, mais un peu jeune quand même.

Tonks fit signe à la jeune fille d'approcher, et lui fit une petite place à côté d'elle.

Salut ! Moi c'est Tonks, je suis ravie de te connaître.

Dites… Fit Crystale d'une voix grave et chaude, en fronçant les sourcils, c'est normal la forme de votre nez ?

Tonks fronça son groin de cochon et le transforma en un ravissant nez fin. Crystale était bouche bée, faisant rire les adolescents. Tonks lui sourit.

Je suis une métamorphomage, j'ai le pouvoir de me transformer en ce que je veux.

Oh ! Et… Vous avez fait des études pour y arriver ?

Non. C'est de naissance.

Ah, dommage, ça m'aurait bien plu. Et Tonks, c'est ton vrai prénom ?

Euh, non, en fait, c'est mon nom de famille.

Son vrai prénom, intervint soudain Remus Lupin, c'est Nymphadora, mais elle déteste qu'on l'appelle comme ça.

Remus, fit sèchement la jeune femme, tu es prié de garder tes remarques pour toi.

Oui, Nymphadora.

La jeune femme grogna et Crystale se mit à rire. Elle avait des dents blanches et droites.

Remus Lupin, se présenta tranquillement le dénommé.

Remus Lupin… Sourit la jeune fille. Vous n'auriez pas des affinités avec les loups vous, par hasard ?

Tous la regardèrent, bouche bée.

Euh… Pourquoi me demandes-tu ça ? Murmura le Loup-Garou, mal à l'aise soudain.

Ben… Dans la mythologie grecque, le fondateur de Rome s'appelait Remus, et lui et son frère jumeau furent élevés par une louve jusqu'à l'âge de trois ans. De plus, Lupin, en latin, signifie Loup. Vous avez un nom et un prénom qui vont très bien ensemble !

L'ex-professeur eu un faible sourire et hocha doucement la tête.

Ah, oui, j'avais oublié ce point. Oui, je connais la légende de Romulus et Remus version moldu, mais j'avoue que je préfère largement la version sorcier.

Moldu ? Qu'est-ce que c'est ?

Une personne dépourvue de pouvoirs magiques, résuma calmement Hermione en se beurrant une tartine. Je m'appelle Hermione Granger, voici Harry Potter, Luna Lovegood et la famille Weasley.

Ah oui, il me semblait bien qu'il y avait une grande famille ici, sourit Crystale.

Voici Arthur, le père, Molly, la mère, Charlie l'aîné, Bill, les jumeaux spécialistes des farces et attrapes, je nomme Fred et Georges, Ronald ou Ron, et enfin la petite dernière et la seule fille, Virginia, alias Ginny.

Ma pauvre, grimaça la nouvelle, la seule fille parmi tous ces garçons… Ca doit être joyeux !

Ca ! Je te le fais pas dire, soupira la plus jeune Weasley.

Les trois filles se mirent à rire, tandis que les garçons levaient les yeux au ciel d'un air désespéré. Le reste du repas se fit dans la bonne humeur, et la jeune fille ne tarda pas à connaître tout le monde par cœur.

Dans les rires et les cris, Harry et Ron montèrent les bagages de la nouvelle dans la chambre des filles, tandis que celles ci en profitaient pour ressortir tous leurs livres de première année pour la jeune fille.

Puis, Molly les appela et leur ordonna d'aller nettoyer le petit salon du cinquième étage. La maison était immense, et Crystale finit par jurer qu'elle allait se perdre avant même le repas de midi.

Pfou ! C'est épuisant, soupira soudain Crystale en laissant tomber le couteau qu'elle tenait à la main. Dites, vous ne pourriez pas éliminer toutes ces moisissures avec de la magie.

Bien sûr que si, répondit tranquillement Ginny, mais maman dit que, comme ça, ça nous fait faire du sport, et que ça nous occupe. D'ailleurs, elle nous a supprimé nos baguettes, et elle les a cachées.

Vous voulez que je vous les récupère ? Proposa Crystale.

Les filles comme les garçons levèrent brusquement la tête et la regardèrent avec espoir.

Tu sais où elles sont ? S'exclamèrent en cœur les jumeaux.

Je crois. Vous voulez que j'aille voir ?

Les larges sourires des jeunes gens convainquirent la jeune fille qui sortit discrètement. Immédiatement, tous se précipitèrent vers la petite table basse du salon et fixèrent leurs regards sur Fred et Georges.

Premier test, commença calmement un des deux, Crystale va devoir retrouver nos baguettes, et nous les rapportées en évitant les bourreaux tels que Maman ou Papa.

Vous croyez qu'elle sait où elles sont ? S'inquiéta Hermione.

Impossible, elles sont trop bien cachées.

Rappelez-moi pourquoi on fait ça ? Soupira soudain Harry.

Harry, soupira Ron, je t'en prie, on ne va pas recommencer avec ça. Tu sais très bien que cette fille est une inconnue et qu'il faut que nous découvrions comment est-ce qu'elle est afin de mieux la connaître. Allumez le mouchard, ajouta t il en se tournant vers les deux autres.

Fred et Georges hochèrent la tête en cœur et sortirent une boule de cristal de derrière eux. Ils la posèrent sur la table et murmurèrent un charme. Il y eut un grésillement et tous purent voir ce que voyait Crystale.

Après être sortit, Crystale se mit à ricaner. Elle avait parfaitement comprit que les jeunes gens la mettaient à l'épreuve, et cela la faisait rire.

Un large sourire sur les lèvres, elle attendit quelques petites secondes que les adolescents soient connectés à elle, puis elle commença à progresser dans le couloir. Sans hésiter, elle tourna à droite et dévala les escaliers. Entrant dans la cuisine, elle aperçut Molly Weasley en train d'étaler la pâte d'une tarte. Quand la jeune fille entra, elle leva la tête et sourit.

Tiens, tiens, mais regardez qui voilà. Minerva ?

Le professeur Mcgonagall, qui était en train de touiller dans une énorme casserole, tourna la tête et sourit.

Bonjour Crystale, qu'est-ce qui t'amène ici ?

Oh ! Pas grand-chose, je venais juste récupérer un truc, je peux avoir un petit bout de pâte ?

Devant l'air suppliant de la jeune fille, les deux femmes se mirent à rire, et Molly lui lança un morceau qu'elle attrapa au vol.

Merci bien ! Fit Crystale, un lare sourire aux lèvres. Dites, vous vous souvenez des baguettes que je vous ai confiées ce matin ?

Evidemment. Tu les veux ?

Avec plaisir.

Etales-moi ça, s'il te plaît, je vais te les chercher.

La jeune fille attrapa le rouleau que lui tendait la mère de famille, et se mit à étaler la pâte avec vigueur.

Ne trou pas la table, s'il te plaît, ajouta Molly en sortant.

Crystale sourit mais ne répondit rien.

Alors, commença le professeur Mcgonagall en coupant des carottes en rondelles, comment s'est passée cette matinée ?

Pas mal. Mais décoller des moisissures n'est pas mon passe temps favori, plaisanta Crystale.

Evidemment, sourit Minerva, moi non plus. Que penses-tu des jeunes ?

Ils sont sympas, mais assez méfiants. Et ils sont tous super grands !

C'est normal, vous avez quand même cinq ans d'écart.

Ouais, c'est vrai, admit Crystale.

J'ai trouvé ! Lança soudain la voix joyeuse de Molly Weasley. Tiens.

Merci ! A plus.

Les deux femmes sourirent et échangèrent un regard amusé pendant que la jeune fille sortait.

Elle grimpa les escaliers à toute vitesse et s'engagea tranquillement dans le couloir du cinquième étage. Ouvrant la porte du salon à la volée, les baguettes dans la main, elle fit sursauter les adolescents en train de gratter la moisissure du placard.

Alors, tu… Euh… Tu les as trouvées ? Bredouilla un des jumeaux.

Evidemment, fit la jeune fille en haussant les épaules et leur tendant les baguettes. Ah, et au fait, j'ai trouvé ça dans ma poche. Je suppose que ça vous appartiens ?

Et elle leur tendit une pierre ovale des couleurs de l'arc-en-ciel. Ils étaient stupéfaits.