Bien, alors n'étant pas JK Rowling, je vais éviter de décrire l'année jour pour jour et passer directement à la fin. Pour une fois, Harry Potter & Co auront fait une année NORMALE, avec une fin de scolarité NORMALE. C'est rare, mais ça arrive. Je précise cependant que je ne prends pas compte du tome 6 de HP.

-Alors ? Comment c'était, ces exam' ?

Le gémissement de frustration de Ron et de Harry, ainsi que le large sourire de Hermione, convainquirent Crystale que ça avait été comme d'habitude. Cette dernière se mit à rire, et s'emparant des mains d'Harry et d'Hermione, elle les traîna jusqu'au portrait de la grosse Dame.

-Venez, nous allons retrouver quelques amis de ma propre connaissance. Ils ont organisé une petite fête de fin d'année entre élèves !

Quelques minutes plus tard, ils étaient partis dans une danse endiablée, derrière un portrait insonorisé et sous la musique enragée du DJ qui était en fait… Luna Lovegood !

Soudain, alors tout le monde s'y attendait le moins, un slow doux et savoureux fit son entrée à la suite des Bizzar'sisters. Il y eut un instant de flottement, puis quelques couples commencèrent doucement à se former sur la piste. Le sourire aux lèvres, Harry aperçut Hermione et Drago enlacés, Ginny et Ron, rigolant comme des madeleines, et un peu plus loin, Colin et Crystale qui discutaient tranquillement sur des tabourets.

Sans s'en rendre compte, Harry se leva d'un bond et s'avança vers la jeune fille. Celle-ci l'aperçut et sourit en se levant à son tour. Le jeune homme passa avec douceur ses mains dans le dos de sa cavalière, tandis que l'Elfe nouait ses bras autour de son cou.

-Je commençais à me demander quand est-ce que tu viendrais me sauver, murmura Crystale tout contre son oreille, Colin est quelqu'un de bien, mais il ne vaut pas certaines personnes de ma connaissance.

-Ton prince charmant est à ton service, lui souffla Harry d'une voix fondante.

Crystale sourit et se serra tout contre lui. L'atmosphère était plus que détendue, voir même langoureuse.

-CRYSTALE, GRAND DIEU, MAIS REPONDS !

La jeune fille sursauta et recula d'un bond, heurtant Drago et Hermione en train de s'embrasser.

-Excusez-moi… Je suis désolée…

Bousculant les danseurs offusqués, la jeune fille bondit dans le couloir. Le portrait se referma derrière elle, puis se rouvrit aussitôt, laissant passer l'AD au grand complet.

-Maman !

Dans son égarement, Crystale avait crié, complètement bouleversée.

-Crystale ! Crystale, qu'est-ce qu'il se passe ?

Elle se retourna et le fixa, perdue et étonnée.

-Harry ? Qu'est-ce que tu fais là ?

-Non mais tu réalise comment tu viens de réagir ?

-Pardon ?

-Crystale, il y a Severus qui est dans ton couloir.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé, papa ? Qu'est-ce qu'elle a maman ? Pourquoi je n'arrive pas à la contacter ?

-Ne t'inquiète pas, je m'occupe d'elle. Elle vient de découvrir quelque chose, je ne sais pas quoi encore, et elle s'est évanouie juste en arrivant.

-Par Merlin, s'il te plaît papa, fais bien attention à elle.

-Fais attention à Severus. Je crois que c'est à propos de lui ce qu'elle a découvert.

-Putain, alerte générale, il y a Rogue !

Paniquée, l'AD se tourna comme un seul homme vers le portrait… Qui refusait de s'ouvrir.

Crystale eut un instant court d'hésitation, puis balança sa main vers la silhouette qui courait vers eux, baguette en avant. Une boule d'énergie blanche sortit de sa main et frappa l'homme à la tête. Le silence retomba aussi soudainement qu'il s'était levé.

-Ecoute-moi bien, Harry. Tu vas courir jusqu'au bureau du professeur Dumbledore et monter l'avertir que j'arrive, fit-elle calmement en plantant son regard dans le sien. Le mot de passe est Fumerolle. Quant à vous autres, ajouta-elle calmement en se tournant vers l'AD, rentrez à l'intérieur du portrait et n'en sortez sous aucun prétexte.

-Mais… Euh, c'est à dire qu'il refuse de s'ouvrir…

Crystale vint se planter devant le portrait et le fixa calmement dans les yeux. Ce dernier représentait un marquis, hautain et grave.

-Portrait, tu vas t'ouvrir. Obéit, et ne les laisse ressortir sous aucun prétexte.

Le portrait poussa un hoquet de stupeur et s'ouvrit immédiatement.

Crystale se retourna d'un bond et s'approcha à grands pas du professeur inconscient. D'un sortilège de lévitation bien placé, elle le fit flotter à un mètre du sol.

Quelques instants plus tard, elle était face à Harry Potter, Albus Dumbledore, Minerva Macgonagall et un Severus Snape furieux.

-Comment avez-vous osez, petite peste ? Vous avez assommé un professeur, cela va vous coûter bien plus cher qu'une punition ou des points en moins.

-Je ne pense pas Severus, pour la bonne et simple raison que c'est moi qui ai demandé à Crystale de vous mettre à terre.

Bouche bée, Severus Snape fixa Albus Dumbledore. Le phénix laissa échapper un cri mélodieux.

-Mon cher Severus, j'ai une grande nouvelle à vous annoncer. Ma meilleure espionne vient juste de m'informer de votre situation, si tel est le mot. Je vous accuse de jouer un rôle de plus. Vous êtes un agent-double, Severus.

Il y eut un silence durant lequel le regard de Severus passa d'Albus Dumbledore à Crystale, de Crystale à Minerva Macgonagall, puis finit sur Harry Potter.

-Vous plaisantez Albus, fit-il enfin calmement, reportant son regard sur le vieil homme. Jamais je n'aurai fais une chose pareille.

C'est alors que Minerva s'avança.

-Cessez de dire des sottises, Severus. Les preuves contre vous sont accablantes, et indestructibles.

-Vraiment ? Et bien dans ce cas là je ne demande qu'à voir…

Albus se leva et se dirigea calmement vers une de ses armoires. Il en revint chargé de la pensine.

-Vous connaissez ceci, j'imagine, Severus. Il me semble que vous en avez déjà fait usage, hum ? Minerva, si vous voulez bien…

Elle s'approcha de l'objet, tira sa baguette et captura une de ses pensées contre sa tempe, qu'elle versa dans la pensine.

-Bien. Severus, vous avez à présent ma permission pour vous plonger dans ce souvenir particulièrement… accablant.

Le Maître des Potions s'approcha lentement du bureau et posa ses mains sur la pensine. Ils aperçurent tous une forme blanche sortir de son corps et plonger dans la bassine de pierre. Severus Rogue s'écroula par-terre.

Immédiatement, Harry se tourna vers le professeur Dumbledore, inquiet.

-Crystale n'a rien fais, monsieur, je vous en prie ne la punissez pas.

L'homme sourit d'un air vaguement amusé, puis se tourna vers Minerva Macgonagall.

-Va prévenir Dalmane ; Crystale, tu me gardes Severus ; Harry, suis-moi.

Les deux femmes hochèrent la tête et le professeur Dumbledore passa la porte de son bureau dans un tourbillonnement de cape. Légèrement éberlué, Harry se lança sur ses pas.

Les élèves et professeurs de l'école tout entière, sauf Crystale et les professeur Macgonagall et Snape, étaient réunis dans la grande salle. Le professeur Dumbledore était debout, à sa place, le front barré d'un ride soucieux. Il avait un mauvais pressentiment, et ce qui l'inquiétait le plus, c'était que ses pressentiments se réalisaient la plupart du temps. Il avait confiance en sa femme et sa fille, mais il avait aussi eu confiance en Severus, Maître des Potions de profession primaire, et agent double de profession secondaire. La trahison ne pardonne pas, et le vieil homme savait qu'Il était au courant, à présent. Tous ses sens étaient aux aguets, de l'ouïe à la télépathie, son sixième sens.

Dans le bureau du directeur, Crystale observait avec amusement le postérieur de Severus Snape qui la narguait depuis déjà un bon bout de temps. Oui, elle l'admettait, ce n'était pas tous les jours qu'on voyait son professeur des potions les fesses en l'air, et une envie folle la démangeait de jouer du pied contre son professeur (faussement) préféré. Elle pouffa et sursauta quand sa mère sortit du miroir devenu Porte. Son froncement de sourcils lui composa un visage inquiet.

-Un problème ? S'informa t elle calmement.

-Tu te souviens de cet elfe hors-la-loi qui avait été banni ? Jerraïkar ?

-Jerraïkar… Celui qui a trompé ta sœur Carmélia, la seule personne qui ait réussi à blesser un des membres du Conseil ? LE Jerraïkar de la légende ?

-Oui.

-Il s'est échappé de prison ?

-Oui.

-Et alors ?

-Jerraïkar et Voldemort ne font qu'une personne, le Conseil vient juste de le découvrir.

-Oh, merde. Et il est où là ?

-Ici. Dans Poudlard. Je crois qu'il projette d'attaquer.

Ce fut à ce moment là que les murs se mirent à trembler. Les deux femmes n'échangèrent pas un seul regard, la première cloua l'enveloppe corporelle de Severus Snape au sol d'un mouvement du poignet, tandis que la seconde ouvrait la porte du bureau à la volée et filait dans les escaliers.

-Lannëm, tu m'entends ?

-Que se passe t il ?

-Voldemort et Jerraïkar ne font qu'un, et il…

-Laeticia ? Laeticia, que se passe t il ?

Seul un ricanement mauvais se fit entendre, et l'homme pâlit en l'entendant.

-Ca faisait longtemps, murmura t il.

Et les portes de la grande salle s'ouvrirent à la volée. Le hurlement de terreur des élèves fit revenir Albus à lui. D'un geste de la main et d'un gros effort mental, il monta un bouclier d'énergie provisoire. Après avoir ordonné aux professeurs de ne pas bouger, il fit reculer les élèves jusqu'au fond de la salle et s'avança silencieusement jusqu'au devant du bouclier. Dans le silence complet, Jedusor ricana.

-Alors, vieille branche, étonné ? Siffla le Lord.

-Pas le moindre du monde.

-Menteur. Tu dois te demander comment je suis entré, n'est-ce pas ?

-Encore moins.

-Je t'écoute, murmura Voldemort. Par quel moyen suis-je entré, à ton avis ?

-Grâce à une magie dont l'Ecole n'est pas protégée. La magie elfique.

Les yeux du Lord devinrent pourpre et simples traits sur son visage et un sifflement perçant fit grimacer l'assemblée.

-Tu as donc réponse à tout, vieillard. Qui t'a révélé cette magie ?

Albus eut un sourire et un regard pétillant.

-Mais personne, si ce n'est ma mémoire.

Soudain, le vieil homme fronça les sourcils… Et disparut. Voldemort gronda de colère.

-Cesse tes sottises vieillard et montre-toi si tu as du cran !

-Vraiment, Jerraïkar, je ne te comprends pas. J'ai pourtant fait des efforts…

La voix venait de la table des Serpentards, et provenait d'un homme roux aux yeux bleu pétillant. Il était le type d'homme que toutes les femmes rêvaient d'avoir dans leur lit, musclé, les épaules dégagées, une coupe à la Léonardo Dicaprio ( Lanfeust de Troy, pour ceux qui connaissent). Son air pensif le rendait d'ailleurs encore plus avantageux. Voldemort siffla et bondit en avant se heurtant conte un mur invisible. L'homme-apparu-comme-par-magie leva la main et baissa le bouclier.

-Que fait-tu là, Magicien ? Et qu'as-tu fais d'Albus Dumbledore ? Rugit Jedusor en s'arrêtant juste à deux mètres de lui.

-Comment, mais tu n'as pas encore compris ? Albus Dumbledore, c'est moi.

Le Magicien descendit nonchalamment de la table sur laquelle il était assis et ajouta calmement :

-J'ai été envoyé par le Conseil en compagnie de ma femme et de ma fille afin de te remettre en prison une bonne fois pour toute. D'ailleurs, en parlant d'elles, tu as de la chance que Carmélia ne sois pas là. Elle a failli réduire la salle du Conseil en bouillie en apprenant qu'elle n'irait pas au front. Une vraie furie !

L'elfe accusa le coup sans rien dire. Ses sbires s'étaient silencieusement avancés vers les élèves et professeurs du fond en affichant un air réjoui. Deux éclairs blancs jaillirent soudain et vinrent s'immobiliser devant le groupe, épées brandies. La première personne était, évidemment, Crystale, mais cependant brune aux yeux bleus. La deuxième était jeune, vingt-cinq ans, tout au plus. Ses longs cheveux noirs jais noués en queue haute retombaient élégamment sur ses hanches, son regard gris-vert furibond fusillait les Mangemorts du regard. Voldemort les examina un instant puis grimaça un sourire.

-Crystale, ma chère, mais tu as grandi ! Laeticia, toujours aussi belle. Tu n'es toujours pas d'accord pour devenir mon amante ? Tu vois, je suis capable de combler les désirs de n'importe quelle femme, et je n'attends que toi pour te satisfaire pleinement.

La jeune femme eut un sourire moqueur.

-C'est ça, donne-moi rendez-vous et je t'envois Carmélia !

Jedusor siffla méchamment et fit un geste de la main. Ses sbires bondirent, et furent tous décapités par les deux femmes.

Albus fit un pas en avant et tendit ces mains, paumes levées vers le plafond enchanté. Un flot chantant de couleur pourpre sortit de ses mains et s'éleva dans les airs. Les deux femmes, qui avaient fait disparaître leurs épées comme par magie (!), firent de même. Un flot bleu océan sortit de mains de Laeticia, et un flot jaune or illumina celles de Crystale. Les trois couleurs se mêlèrent et entourèrent le Lord fuyant. Seulement, au lieu de faire du noir, comme l'aurait voulu la logique des choses (jaune + bleu + rouge noir, tout le monde sait ça…), le mélange éblouit les personnes présentes avec un blanc lumineux impossible à regarder dans les yeux. Voldemort gronda puis hurla quand la Lumière le toucha.

Soudain, une fumée noire s'échappa du corps de Voldemort et disparut dans le plafond enchanté. La Lumière cessa et Voldemort s'écroula au sol. Le silence eut lieu un bref instant, puis un cri jaillit de la foule.

-Crystale !

Les trois extraordinaires magiciens avaient disparus. Un chant mélodieux se fit soudain entendre, et Fumseck apparut. A sa patte, un papier, qu'il donna au jeune Harry Potter.

Harry,

N'essayes pas de nous retrouver, tu n'y arriveras pas. Deviens un grand sorcier, le plus grand, et quand tu auras détruit définitivement Voldemort, nous reviendrons, et je t'expliquerais tout, du début à la fin. Pour l'instant, la seule chose que je puisse te dire, c'est que tu compte beaucoup pour moi. Non pas comme quelqu'un avec qui j'aimerais sortir, non, tout cela, c'est gamin. Tu es comme un frère jumeau pour moi, harry. Le frère que je n'ai jamais eu… Prends bien soin de toi, et apprends à pardonner et à aimer au-delà des limites. Je t'embrasse, pense à moi quand tu le peux…

Crystale, semi-elfe de l'Ancien Domaine Des Elfes, fille de Laeticia et de Lannëm.

PS : Papa me dit qu'il faut que tu fasses à jamais confiance à tes amis, mais que tu apprennes à jauger les gens avec justesse. Pour ça, il te conseil Hermione. Je ne peux que l'approuver.