C'EST LUI LE DESIR DE MON CŒUR

Chapitre 18

« Je ne peux pas vivre sans toi… »

Candy entra dans la chambre de Terry, l'atmosphère y était différente comparée à celle de quelques temps plutôt.

- Taches de son…entre, dit Terry

Elle entra et alla s'asseoir à son chevet comme tout à l'heure.

- Les docteurs et ma mère m'ont expliqué ce qui s'est passé. Alors je voudrais te demander, car j'ai entendu ta voix m'appeler du fond ce gouffre noir dans lequel j'étais, j'ai suivi le son de ta voix et j'ai ouvert les yeux, tout ce que tu as dit, c'était sincère ou c'était pour me faire revenir ? Ce matin tu as dis que tu restais avec Brown…

- Qu'est-ce que tu crois, Terry ?

- Je sais ce que je crois, je veux savoir ce que tu as à dire…

- Terry, savoir que tu allais mourir m'a donné l'impression que j'allais aussi mourir… Tu es mon autre moitié, je ne peux pas vivre sans toi… Je… je t'aime. Si tu veux encore de moi, de nous…

Terry entendit enfin les mots qu'il voulait de Candy depuis toutes ces années. Candy mit sa tête sur la poitrine de Terry. Il caressa ses cheveux tendrement.

- Je t'aime Candy, depuis la seconde où j'ai posé mes yeux sur toi…

- Je ne veux plus vivre sans toi, après avoir eu un avant-goût en pensée seulement de ce que ça serait, je ne veux plus jamais éprouver ça.

- Candice Neige André, Dr Taches de son veux-tu être ma femme ?

- Tu ne perds pas de temps, je vois.

- Après avoir été à l'article de la mort … j'ai failli mourir sans entendre ta déclaration d'amour, je n'ai pas te temps à perdre…

- Non, vicieux, dit Candy en riant, tu veux faire l'amour avec moi le plutôt possible…

- Je t'ai donné ma parole d'honneur…

- Et un gentleman tient toujours sa parole….

- J'attends toujours ta réponse…

- Terry, je suis toujours fiancée à Anthony, mais entre nous seulement, oui, Terry je veux être ta femme.

- Après ce qui vient de se passer, je crois que Susanna et Anthony comprennent que nous sommes faits l'un pour l'autre…

- Oui mais, il faudra leur parler quand même…dit Candy, je vais parler à Anthony et je dis à Susanna que tu veux la voir.

- Ok.

Candy sortit de la chambre et dit à Susanna que Terry voulait lui parler. Susanna savait que c'était la fin, elle avait perdu Terry pour toujours. Candy se dirigea vers Anthony qui savait aussi que c'était la fin. Ils allèrent ensemble à l'écart.

- Comment vas-tu ? demanda Anthony

- Je suis un peu fatiguée et soulagée…

- Je suppose que Grandchester avait raison, j'étais ton prix de consolation…

- Anthony, tu étais là avant lui, pourquoi tu parles comme ça ?

- Je ne sais pas, après avoir vu ma fiancée déclarer son amour éternel à un autre homme, qui l'aime aussi tellement que, rien que le fait d'entendre sa voix l'a ramené à la vie…

- Anthony, je suis désolée dit-elle les larmes aux yeux, tu sais que je t'aime, on devait se marier…

- Tu aimes Grandchester plus…

- Je suis amoureuse de lui, dit Candy

- Alors c'est la fin, n'est-ce pas ? Tu veux être avec lui…

- Je n'ai jamais voulu te faire de mal, Anthony. Ce n'était pas mon intention…

- Il a fallu qu'il soit à l'article de la mort pour que tu t'en rendes compte, sinon, tu m'aurais épousé …

- Je m'excuse pour la remarque au restaurant…

- Ce n'était pas mon intention de te cacher la vérité, je voulais te donner la nouvelle sur un ventre plein et passer mes dernières heures avec toi car j'avais le pressentiment que c'était la fin…Je t'aime Candy.

Elle serra Anthony dans ses bras. Elle était désolée de le blesser, mais elle devait suivre son cœur. Et son cœur était avec Terry.

Susanna était dans la chambre avec Terry.

- Je suis contente que tu ailles bien, dit-elle

- Merci. Il faut qu'on parle…

- Je sais, tu veux être avec Candy… Après avoir vu comment son amour t'a ramené à la vie littéralement, je ne peux que me plier, dit-elle les larmes aux yeux

- J'ai essayé Susanna, j'ai essayé de t'aimer…

- Mais c'est elle que tu aimes. Je le savais depuis le début. J'ai cru que j'aurai pu te la faire oublier et te faire tomber amoureux de moi avec le temps….

- Je suis désolé, Susanna. Je n'oublierai jamais ce que tu as fait pour moi. Tu m'as sauvé la vie

- Mais Candy t'a ramené à la vie… Je suppose que c'est elle qui gagne. J'ai aimé chaque moment passé avec toi Terry. Je t'aime et je t'aimerai toujours.

Susanna sortit de la chambre et quitta l'hôpital. Elle rencontra Anthony à la sortie.

- On t'a larguée aussi ? Plaisanta Anthony

- Bienvenu au club ! Dit-elle d'une voix incertaine

- Tu veux venir avec moi broyer du noir ?

- Pourquoi pas ? C'est certainement mieux que de pleurer seule toute la nuit…compagnons dans la misère…

- Parfait, je connais un palais ou on peu faire tout ce qu'on veut…

Anthony l'amena au manoir des André et ils burent verre après verre et partageaient leur chagrin ensemble.

Annie et Patty arrivèrent avec leurs époux pour trouver Anthony et Susanna en train de boire, dans leur misère.

- Anthony, dit Archie, qu'est-ce qui se passe ?

- C'est fini avec Candy, elle reste avec son acteur…, dit Anthony

- Et que fait Susanna ici ? Demanda Annie

- C'est sa compagne dans la misère, dit Patty

- C'est fini avec Candy ? Dit Alistaire, et Rosemary ?

- Je crois que je peux vous dire la vérité, dit Anthony…

- Tu vas le laisser élever ta fille ? Demanda Archie

- C'est sa fille…, dit Anthony

- QUOI ! Dirent les autres dans la salle

- Oui, c'est la fille de Grandchester…dit Anthony

- Mais on croyait que…,dit Archie

- Oui et je ne vous ai pas démenti, c'est tout, dit Anthony

- Oh mon Dieu, dit Annie, tu parles d'une surprise ! Même moi je n'ai rien vu !

- Susanna, tu le savais toi ? demanda Patty

- Non, je suis aussi surprise que vous ! Mon Dieu, encore un autre lien indestructible entre eux ! Dit Susanna, il était avec elle pendant qu'il était avec moi ? Et toi Anthony ?

- Non, on avait fait une pause depuis le college, on s'est remis ensemble il y a un an seulement….dit Anthony

- Leur amour était plus fort qu'eux… dit Annie

Terry fit un brin de toilette pendant que Candy l'attendait dans le couloir. Il était maintenant propre et frais. Candy entra dans la chambre et s'assit sur le lit cette fois-ci au lieu de sur la chaise. Elle posa sa tête sur sa poitrine.

- Ça va, Taches de son ? Ce n'était pas trop dur ?

- Et bien après ce qu'il a vu, c'était un peu plus facile

- Pour moi aussi…

- Cette fois-ci, il s'est passé quelque chose pour nous mettre ensemble…

- Que veux-tu dire ?

- Et bien, à St. Paul il y a eu l'incident de la grange, qui nous a empêchés d'être ensemble…

- Je me suis sacrifié et je suis parti en te souhaitant d'être heureuse avec Anthony

- Ensuite il y eut l'accident de Susanna, je me suis sacrifiée en te souhaitant d'être heureux avec elle

- On, est trop bon pour notre propre bonheur on dirait !

- Pour moi. C'est une preuve que qu'on est fait l'un pour l'autre, on a eu la même pensée…

- Il était temps que l'on pense aussi à nous ! Dit Terry en souriant

- Plus que temps !

- Tu sais ce que je veux faire ?

- Ce que tu as eu envie et que tu as fait la seconde où tu m'as vu pour la première fois ?

- Tu lis dans mes pensées…

- Alors que fais-tu là, à parler… ?

Il sourit et il posa ses lèvres sur les siennes en un baiser passionné. Il la serra dans ses bras avec force, comme s'il voulait s'assurer qu'elle ne disparaîtrait pas comme dans ses rêves. Candy savourait le baiser de l'homme qu'elle aimait et qui lui manquait tellement depuis toutes ces années.

- Hum hum…

C'était Eleonor qui se tenait à la porte. Les deux amoureux s'arrêtèrent.

- Maman ? Fit Terry

- Excusez-moi, dit Eléonor, mais Candy, il y a quelqu'un ici pour te voir.

Candy se demandait qui pouvait venir la voir. Elle vit sa petite fille avec un ours en peluche dans la main.

- Rosemary ? Oh mon dieu j'ai oublié la gardienne ! Viens ma chérie, dit Candy.

- Maman ? Terry ? Fit la petite

La petite courut dans les bras de sa mère joyeusement. Candy la prit et la mit entre elle et Terry. Candy regarda Terry qui comprit ce qu'elle voulait qu'il fasse.

- Maman, dit Terry, nous avons quelque chose à te dire…

Eleonor les regardait curieusement. Qu'est-ce qui se passe ?

- Maman, tu l'apprendras certainement ailleurs, mais je veux être celui qui te l'annonce …

- Vous allez vous marier ? dit Eléonor

- Oui, maman mais…

- Tout de suite ?

- Maman, tu vas me laisser parler oui ou non ?

- Je m'excuse, vas-y chéri

- Voilà, maman, Rosemary est ma fille….

Candy se sentit toute drôle. Terry savait quoi dire même avant qu'ils en discutent. Anthony allait certainement dire maintenant qu'il n'était pas le père de Rosemary, que c'était Terry. Elle le remercia intérieurement.

- Oh, fit Eleonor en le regardant tous les trois

Elle était encore sous le choc. Terry, Candy et Rosemary? Elle était grand-mère ?

- Je suis grand-mère ? Terry ! Comment as-tu pu me cacher ça ?

- Je l'ai su il y a quelques semaines seulement, à la conférence de médecins…

- C'est de ma faute, dit Candy, je suis désolée…

- Je suis la fille de Terry ? Demanda Rosemary incertaine

- Oui, je suis ton Papa…dit Terry

Rosemary le regardait. Elle avait maintenant un papa comme son amie ? Elle serra Terry dans ses bras avec amour.

Candy était ravie que personne ne lui demandait des précisions sur comment ils s'étaient rencontrés pour faire Rosemary. Elle n'aimait pas mentir, elle suivait seulement ce qu'Eliza avait mis sur ses papiers et sous le nom du père elle avait mis… Terrence Grandchester…. Eliza voulait être sure que personne ne la lie à l'enfant qu'elle avait abandonnée.

Eleonor s'approcha et embrassa Rosemary en la serrant dans ses bas.

- Je vais m'occuper d'elle ce soir, dit Eléonor, profitez de vos retrouvailles. Tu viens Rosemary, tu viens avec ta Grand-mère ? On va aller manger du chocolat et des gâteaux et des bonbons…

- Maman, ne la gâte pas trop, dit Terry…

- Si je ne le fais pas, qui va le faire ? Dit Eleonor

- 'voir maman, 'voir… papa, dit Rosemary

- Bye, dit Candy

- Bye, dit Terry

Ils restèrent silencieux pendant un moment.

- Je ne t'ai pas dit la meilleure ? dit Candy, sous le nom du père, Eliza a mis… Terrence Grandchester…

- Quoi ? Cette fille a un enfant illégitime et elle s'arrange pour t'en rendre responsable, littéralement et moi avec, pardessus le marché !

- Elle n'a aucun remords en plus. Mais elle ne dit jamais rien de mal devant Rosemary. C'est comme si elle est figée à chaque fois qu'elle est en sa présence

- Elle pense certainement à l'enfant qu'elle a abandonné sans savoir que c'est elle…peut être qu'inconsciemment elle sait que c'est sa fille…

- Mais comme elle a mis mon nom et le tien sur les papiers…

- …C'était certainement pour brouiller ses traces

- Et nous jouer un mauvais tour. Elle aurait pu inventer un nom… Mais elle a choisi les nôtres… Elle est vraiment mesquine…Mais tu n'as pas en t'en faire, tout est en règle. On va se marier et Rosemary portera mon nom…

- Tu es sur que ça ne t'ennuie pas ? Je ne veux pas que tu te sentes mal à l'aise pour une raison quelconque…

- Je suis seulement mal à l'aise d'avoir eu un bébé avec une femme qui n'a jamais été mienne…

- Moi de même, dit Candy en riant

- Tu restes avec moi ?

- Tu as de la place sur ton lit ?

- Tu crois que les médecins te laisseront ?

- Je crois que, pour eux, je suis ta bouée de sauvetage…

- J'ai besoin de toi pour vivre, dit-il en riant

Elle passa la nuit sur le lit avec lui. Ils étaient serrés l'un contre l'autre. Les médecins la laissèrent passer la nuit dans les bras de Terry. Après tout, sans elle, il serait mort. Ils le laissaient profiter de la presence de celle qu'ils avaient surnommée « son ange aux taches de son ».

Le lendemain, Candy se rendit à la clinique pour se changer. Elle s'apprêta là-bas. Elle n'était pas rentrée chez elle. Elle avait des patients et Anthony n'était pas là. Vers midi il arriva avec un mal de tête dû à la boisson consommée la veille avec Susanna. Annie était venue voir Candy avec Patty. Rien qu'en voyant leur expression, Candy savait de quoi il s'agissait.

- Candy ? dit Annie

- Annie, Patty, dit Candy, quel bon vent vous amène ?

- Salut Candy, dit Diana en entrant, qu'est-ce qui se passe ?

- Tu n'es pas au courant, Diana…Ne joues pas la comédie Candy, tu sais pourquoi nous sommes ici ! Dit Annie

- Euh, parce que vous êtes mes meilleures amies et vous vouliez me souhaiter bonne chance… ?

- Candy ! Cria Annie qui s'impatientait

- Ok, je m'excuse de ne pas vous l'avoir dit, il faut dire que vous ne me l'aviez jamais demandé… Vous aviez assumé que c'était Anthony le père et on ne vous a pas démentis c'est tout….

- C'est tout ? dit Annie c'est tout ce que tu trouves à dire ?

- Anthony était prêt à t'épouser et élever la fille de Terry, dit Patty, il t'aimait vraiment beaucoup…

- Je sais, dit Candy, mais j'aime Terry et je veux être avec lui maintenant et notre fille…

- Je suis contente pour toi dit Annie, finalement ! Ce n'est pas trop tôt dit !

- Merci Annie, Patty vous êtes de véritables amies !

- Non, c'est toi la véritable amie. Tu savais qu'ils étaient tous amoureux de toi et tu n'as rien fait pour les encourager par amitié et amour pour nous

- J'avais assez avec Anthony et Terry, vous ne trouviez pas… ? C'était dur de faire mal à Anthony

- Attendez un peu, dit Diana, je crois que j'ai manque un épisode… Terry est le père de Rosemary ?

- C'est vrai Diana, tu ne savais pas je m'excuse dit Candy

- Comment as-tu pu nous cacher ça ? dit Diana

- Comme je le disais à Annie et Patty, personne ne m'a rien demandé, à part Anthony qui a assumé que c'était Terry le père. Vous avez tous assumé que c'était Anthony le père.

- Tu sais qu'il était avec Susanna au manoir entrain de noyer leur chagrin dans l'alcool ? dit Patty

- Compagnons dans la misère…dit Candy, je dois y aller, je vais à l'hôpital voir Terry. Diana, tu peux prendre mes patients s'il te plait ?

- Bien sûr, dit Diana, va rester avec Terry.

Candy s'en alla à l'hôpital. Annie et Patty restèrent avec Diana.

- Diana, voilà ta porte d'entrée, dit Annie

- Quoi ? dit Diana

- Pour Anthony, dit Annie, il est libre maintenant

- Mais…

- Comment je sais que tu l'aimes ? Comme je savais que Candy aimait Terry, mais elle était trop têtue pour l'admettre. Anthony aura besoin d'une épaule pour pleurer…

- Mais tu as dit qu'il était avec Susanna…

- C'est des compagnons dans la misère, dit Annie, et puis elle est repartie à New York ce matin

- Oh… Mais Anthony n'est pas ici…

- Il a certainement la gueule de bois après tout l'alcool qu'il a ingurgité hier soir… Il va venir et ne rate pas l'occasion de te rendre indispensable ! Bon on doit y aller Patty. Aurevoir Diana

- Bye Diana, dit Patty, et bonne chance

- Bye, dit Diana et merci Annie.

Annie et Patty s'en allèrent. Diana resta pensive, la porte d'entrée ? Avait-elle vraiment une chance avec Anthony ? Elle l'espérait de tout cœur ! Candy était avec Terry et leur fille, Anthony est reste seul et vulnérable. L'univers lui donnait une occasion, elle ne pouvait pas la manquer !

- Diana ? dit Anthony doucement, Candy est à l'hôpital avec…

- Oui. Je m'occupe de ses patients. Anthony, je suis désolée pour vous deux et pour Rosemary…

- Merci

- Si tu veux parler ou te confier, je suis là…

- Merci Diana…

Diana vit effectivement une lueur d'espoir. Dans ses rêves les plus fous elle n'aurait jamais imaginé qu'une occasion pareille se présenterait aussi vite.

A l'hôpital, Candy était avec Terry et Rosemary qui était venu visiter son « papa » avec sa « grand-mère ». La grand-mère la ramena à l'hôtel avec elle, laissant le jeune couple seul.

- Tu connais la meilleure ? Dit Candy

- Quoi ? demanda Terry

- Anthony et Susanna se saoulaient ensemble…

- Compagnons dans la misère, dit Terry, et bien ça aurait pu être pire, ils sauraient pu finir ensemble…

- Non, Diana est amoureuse d'Anthony…

- Quoi ? Et elle te la dit ?

- Non, je l'ai deviné et j'ai vu comment elle le regarde et sa douleur quand elle m'a vu avec Rosemary pour la première fois croyant que c'était la fille d'Anthony…

- Oh, et elle ne te déteste même pas ? Je leur souhaite le même bonheur que nous.

- Ok chou, dit Candy, on peut parler de notre futur… Tu habites New York, Rosemary et moi viendront pour vivre avec toi.

- J'ai quelques semaines de congé à cause de mon accident. Je peux rester ici avec vous, arranger tes affaires et ensuite, nous irons à New York ensemble. Ça ne t'ennuie pas de laisser ta clinique ?

- Pas du tout, dit Candy, je veux rester à la maison m'occuper de Rosemary pour un temps, on verra après…

- Comme je vais rester ici…

- La logique serait que tu viennes habiter avec moi…

- Pour que je sois torturé tous les soirs…

- Et bien il y une façon d'y remédier

- La seule façon serait de …

Il s'arrêta et la regarda.

- Tu serais d'accord ?

- Bien sur, chou, on peux le faire demain pendant la visite de Rosemary. On peut garder ça entre nous. Albert et le reste du monde s'attendent à ce que nous fassions un mariage grandiose. La nouvelle de la rupture de nos fiançailles respectives va faire la une des journaux…Mais c'est si tu es d'accord, bien sur, je te force pas, plaisanta-t-elle

- Tu plaisantes n'est-ce pas taches de son ? Tu sais combien j'ai rêvé d'être avec toi ? La vie s'acharnait à nous séparer…

- Je me suis sentie mal le jour de l'accident dès le moment où tu es parti. Ensuite c'est comme si tout me faisait penser à toi…

- Que veux-tu dire ?

- D'abord Anthony me dit « Penny pour tes pensées… » comme toi, ensuite j'ai eu une patiente appelée Henrietta, un autre qui venait de jouer la pièce « Beaucoup de bruit pour rien » à l'école et il voulait devenir acteur, une autre patiente nommée Teresa et qu'on appelait…

- Terry, termina-t-il

- Et c'était comme ça pour le reste de la journée. Je suis allée au restaurant avec Anthony qui voulait célébrer… Même lui a remarqué que je n'étais pas dans mon assiette. Il ne m'avait rien dit sur ton accident, il voulait que je mange d'abord. Mais je suis allée aux toilettes et j'ai entendue deux femmes en train de parler…. J'ai cru que j'allais m'évanouir… de retour à la table, Anthony a vu que je savais, rien qu'en voyant mon visage. Arrivée à l'hôpital, Susanna a essayé de m'empêcher de te voir, et ta mère m'a laissé entrer, elle disait que j'étais le miracle dont tu avais besoin…

- Ça devait peser lourd sur tes épaules… Mais tu as réussi. Si ma mère n'était pas là…

- Je crois que je l'aurais frappé pour entrer dans la chambre, dit-elle en riant.

- Ça c'est ma demoiselle Tarzan que je connais !

- Arrête ! Je vais voir le prêtre pour faire les arrangements, dit-elle en riant.