Disclaimer: Tous les éléments de l'histoire appartiennent à JK Rowling sauf ceux inventés pour les besoins de ladite histoire.
Merci à ceux qui ont reviewé. Si vous aves un quelconque interrogation ou remarque , n'hésitez pas à laisser un message.
Comme vous le remarquerez plus tard , ce chapitre ne contient pas vraiment d'évènements notoires ; ce n'est qu'une introduction au départ à Poudlard (même s'il est un peu plus long que les précédents )
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Lorsque Harry descendit dans la salle à manger , il trouva James et Sirius déjà attablés ,une minuscule elfe de maison vêtue d'un chiffon crasseux qu'elle portait comme un tablier remplissant leurs assiettes de saucisses grillées et d'œufs au lard. Harry prit place à la droite de Sirius et regarda avidement la table dressée , habité par une faim colossale depuis qu'il avait émergé du sommeil .
- Thé ? café ? jus de citrouille ? lui proposa poliment Sirius.
- Café , s'il te plaît , répondit Harry .
Il pensa qu'être aimable était pour Sirius une façon dégagée de s'excuser , et prit la tasse de café noir qu'on avait fait glisser jusqu'à lui .
- Alors … commença Harry voulant entamer la conversation , vous jouez au Quidditch ?
- Oh oui , répondit James avec enthousiasme .Il était évident que le Quidditch était son sujet de conversation préféré .Je suis poursuiveur de Gryffondor et Sirius… espère se faire accepter cette année , pas vrai Sirius ?
Le grognement de celui-ci signifiait clairement qu'il n'aimait pas vraiment en parler.
- J'y serais déjà si l'année dernière , ce crétin de Jenkins n'avait pas trafiqué… bref une sale histoire, celle-là.
- Qui est Jenkins ?demanda Harry intrigué.
- Le-plus-grand-salaud…
- Le capitaine de l'équipe ,coupa James en jetant un regard moqueur à Sirius .Sirius est persuadé que Jenkins a tout fait pour qu 'il n'entre pas dans l'équipe, ajouta-t-il avec un sourire goguenard .
- Non mais… ne me dis pas que tu ne l'as pas vu jeter ce sort au buts pour qu'ils se mettent à danser la samba !s'insurgea-t-il avec véhémence .
- C'est ça , ouais… et Rogue a déclaré à son chaudron un amour éternel !
Harry éclata de rire en recrachant la moitié de son café.
- Tu sais qui est Rogue ?demanda James intéressé.
- Bien sûr, répondit Harry .Mais il eut tout de suite l'impression d'en avoir trop dit.
- Remarque ,intervint Sirius , je vois mal James pas ce gamin immature ,le James du futur convier Servilus à un dîner de famille.
Advienne que pourra …
- Il …il est professeur à Poudlard ,marmonna Harry.
Sirius , d'abord étonné, fit mine de vomir dans son assiette.
- Potions j'imagine ? continua James de plus en plus intéréssé .
- Euh oui… pourquoi ? balbutia Harry pris de court.
- James veut le demander en mariage ,lança Sirius.
Il reçut un coup de poing du futur marié.
- Au fait , tu étais dans l'équipe toi ? demanda James après avoir martelé sans répit la tête de Sirius.
- Oui ,je suis attrapeur, déclara Harry en reposant sa cuillère .
- C'est vrai ?dit Sirius en surgissant de sous la table. Et tu es bon ?
- Assez, répondit modestement Harry.
Il se levèrent de table pendant que l'elfe la débarrassait.
- AÎE !s'écria Harry en portant la main à sa cicatrice.
- Il y a quelque chose qui ne vas pas ? s'inquiéta James.
- Non ,non…rien ,répondit-il précipitamment . Hey , vous avez vu le temps qu'il fait ?ça vous dirait , une petite partie de Quidditch ?
- O.K ,acquiesça James tout en continuant de le regarder attentivement.
Et ils sortirent sous un soleil éclatant pour voir derrière la barrière Mme Potter en train de gare sa voiture.
- Du nouveau, m'man ? lança James par delà le portail.
- Elle est directrice du département de l'information magique, souffla Sirius à Harry en emboîtant le pas à son ami.
- Rien de très palpitant , répondit Vicky Potter à son fils. Mais je voulais te prévenir Harry…je ne sais pas comment ,mais il y a eu des fuites…La communauté des sorciers sera bientôt au courant de tout , j'en ai bien peur…
- Mais … comment est-ce possible ? s'étonna Harry.
- Je crois que je ferais mieux de chasser ces hordes de moineaux qui ont pris les combles pour volière . Ce genre d'oiseaux passe-partout est souvent utilisé pour espionner , il suffit d'un simple sort de détection et …
Elle fit un signe de la main comme pour mimer un sort et regarda Harry d'un air désolé.
- Je sais que tu as hâte de retourner chez toi , mais je doute qu'il y ait au ministère un retourneur de temps assez puissant pour te le permettre. Pour l'instant , je pense que la meilleure chose à faire est de t'inscrire à Poudlard .Je verrais ensuite avec Dumbledore…
- En parlant de Dumbledore… est-ce que je pourrais le voir ?
Il avait une foule de choses à confier à Dumbledore , l'homme qui savait toujours tout.
Elle ouvrit le portail d'un coup sec et jeta un coup d'œil au ciel d'un bleu très clair.
- Je ne sais pas vraiment si tu pourrais le rencontrer. Dumbledore est très souvent absent ces temps derniers , mais tu pourras sûrement le voir à la rentrée.
Elle lui sourit gentiment et il lui rendit son sourire .Sirius était parti chercher la clé de la remise à balais ,mais James n'avait pas perdu un mot de la conversation, et lorsque sa mère disparut dans un « pop ! » il s'approcha de lui.
- Je ne dois pas être un très bon père pour que tu aies l'air si heureux de rester ici ,dit il en se passant la main dans les cheveux.
Harry, qui ne savait pas si son père plaisantait ou était au contraire sérieux, choisit de pouffer de rire. En effet , lorsque Vicky Potter lui avait annoncé qu'il serait inscrit à Poudlard, il avait plutôt bien pris la chose.
- Non, ce n'est pas ça…C'est juste que, disons, un travail pas très plaisant m'attend là-bas , dit-il en pensant à la prophétie et à tout ce qu'elle impliquait.
James eut un sourire crispé pendant que Harry l'observait attentivement. Il paraissait mal à l'aise et ses pensées semblaient s'être perdues loin , là où il ne pouvait les suivre.
- Elle est comment ?
- Qui ça ?
- Ma future femme.
Ils marchaient à présent côte à côte sous un soleil radieux , et l'herbe humide crissait sous leurs pas. James paraissait tendu , mal à l'aise , comme s'il avait attendu longtemps , tournant et retournant cette question dans sa tête , avant d'enfin se décider à la poser . Pour lui la réponse de Harry allait décider du tournant de sa vie. Il était vrai , pensa Harry, qu'avoir son futur enfant sous les yeux constituait une épreuve que beaucoup ne pouvaient se vanter d'avoir vécue. De surcroît , rien dans la physionomie de Harry ne laissait voir les traits de sa mère ,à part ses yeux qu'il prenait soin de détourner chaque fois qu'il risquait de croiser le regard de quelqu'un.
- Et qui veux-tu , toi, que ce soit ?
James ne répondit pas.
Et les jours , se succédèrent, presque identiques , occupés par d'interminables parties de Quidditch , de bataille explosive, ou de jeux d'échecs version sorciers. Ou encore passaient-ils leur temps à discuter des cours de Poudlard , des professeurs, et de diverses anecdotes .Harry apprit ainsi que Maëva King , le professeur de potions, nourrissait une passion secrète pour Floppy l'elfe de maison , et que Picott le concierge , baptisé « tête-d'âne » pour d'obscures raisons, était le cousin de Mme Pomfresh , l'infirmière.
- Au fait Remus va demain acheter ses affaires au chemin de traverse, dit James. Il me l'a dit dans sa dernière lettre.
Une semaine avant la rentrée , ils étaient assis tous les trois sur le lit de Sirius et feuilletaient négligemment de vieux manuels scolaires.
- On n'a qu'à y aller demain aussi , qu'est-ce que tu en penses ?suggéra Sirius.
- Bonne idée , approuva Harry .Comme ça on rencontrera Lupin…
Ils le regardèrent étrangement , comme à chaque fois qu'il se révélait connaître quelqu'un qu'il n'avait , théoriquement, jamais rencontré.
Harry bailla à s'en décrocher la mâchoire .
- Bon je vais me coucher ,dit-il. A demain !
- Attends, l'interpella Sirius alors qu'il posait la main sur la poignée de la porte.
Harry se retourna.
- Si tu connais Remus, tu connais aussi son …hum…petit problème ?
- En effet, je le connais , répondit Harry en baillant à nouveau. Mais tu sais, je ne suis pas assez stupide pour aller le crier sur les toits…Bonne nuit.
- Bonne nuit ,Harry , répondirent-ils d'une même voix.
Et il referma la porte. Un problème d'une autre nature lui occupait l'esprit. Sa cicatrice était parcourue de picotements continus et désagréables depuis maintenant vingt-quatre heures, chose qu'il n'avait plus ressentie depuis un an maintenant.
Il monta quatre à quatre les escaliers, parcourut un couloir et pénétra dans sa chambre plongée dans l'obscurité. Alors, sans allumer de lumière, il se dirigea vers la fenêtre et posa le front sur la vitre , moins pour admirer le paysage que pour sentir la surface froide sur son visage.
Sa cicatrice était devenue brûlante.