Chapitre 2 :
Le mois de juillet donnait ses derniers jours lorsque Miss Malfoy se décida enfin à aborder son fils unique. Il était désormais un jeune homme de bientôt 17ans. Et il avait de l'allure, pensa Narcissa Malfoy. Elle ouvrit la porte de son bureau. Drago lisait son journal assis sur le canapé en sirotant un verre de whisky pur feu. Les rayons du soleil couchant jouaient joliment avec son visage impassible. On aurait dit un ange, oui, un ange avec son profil si régulier, si délicat, un bel homme. Miss Malfoy sentit une bouffée de fierté l'envahir. Drago était sa réussite !
Elle traversa la pièce pour fermer les rideaux, le soleil le gênait peut être ? Elle aperçue une jeune femme se diriger vers le manoir avec entrain. Ne serait-ce pas cette Miss Parkinson ?
Elle alla se planter devant lui, lui enleva son journal et le plia.
Il me semble que tu ais une invité, Drago. Elle est grande, brune et…
Hum ? Je n'arrive pas à me souvenir…
Y avait-il tant de jeune femme dans sa vie pour qu'il ne se souvienne d'aucune ? Miss Malfoy fronça les sourcils et prit le verre vide qu'elle posa sur le bureau.
Elle a une poitrine comme la proue d'un navire et il me semble qu'elle soit de ta maison, cher enfant.
Parkinson ! Drago blêmit. Elle est devant la maison ? Je crois que je vais sortir par derrière, dites-lui…
Non Drago ! Pauvre petite fille, tu as dû lui faire croire beaucoup de choses pour qu'elle vienne ici sans invitation.
Mais… Commença Drago.
Fais face comme un homme, pas Merlin, au lieu de te défiler comme un lâche !
Puis Miss Malfoy tourna les talons, laissant une enveloppe sur son bureau. Malfoy regarda l'enveloppe, mais se dit qu'il devait préparer son plan d'action pour Pansy. Durant toutes ces années, elle avait en vain essayé de l'approcher, mais il la remettait toujours à sa place. Puis courant l'année dernière, elle avait insisté sur ses avances, de plus en plus pressante. Un soir, elle avait attiré dans sa chambre. Il avait tenté de prendre fuite, mais Pansy avait relevé sa jupe, découvrant une jartière de dentelle blanche. Il pouvait résister à tout sauf à ça. Il l'avait quitté le soir même, et elle n'en parut pas vexée. Mais la voilà, dans ses froufrous, se présentant à sa porte. Et si elle voulait faire pression sur lui ? Le mariage ? Malfoy secoua la tête avec une moue d'horreur.
Ah ça Jamais ! Conclut-il.
Il regarda une dernière fois la bouteille de whisky, mais déjà la porte s'ouvrait.
Miss Malfoy revint bien plus tard, lorsque la tempête s'était dissipée, et trouva son fils, finissant la bouteille, par un dernier verre. Elle alluma les bougies par un coup de baguette, il cligna les yeux, mais ne bougea pas. Elle n'allait pas le laisser s'apitoyer sur son sort.
Tu l'as bien mérité, tu sais ! Déclara t-elle d'une voix sévère. Tu encourages ces jeunes filles, et une fois arrivé à tes fins, tu romps ! C'est normal qu'elles se mettent dans ces états… je ne comprends pas, cette Miss Parkinson était pourtant de bonne famille non ? Si tu arrêtais un peu de courir les jupons, et pensais à ton avenir.
Le plus drôle dans tout ça, c'est que j'aimerais bien trouver une compagne… Oh oui, Pansy n'était pas si horrible que ça, mais j'y arrive pas. Hum peut être que… Bref, je suis d'une humeur morose je crois mère.
Tu as surtout bi trop de whisky. Viens manger.
Hum… Drago fit un geste las de la main.
Au faite, as-tu lu ma lettre ?
Non. Pas encore.
Et bien lis là, et demain nous verrons. Bonne nuit mon fils.
Bien, à demain mère.
Drago regardait devant lui d'un air absent. Il se leva, prit l'enveloppe de sa mère, et lut à la lumière d'une bougie.
Bien, alors ainsi vous voulez m'envoyer là-bas maman… Dit pensif Drago. Et bien j'y serai avant demain, j'ai besoin de bouger.
Drago prit deux parchemins. Il rédigea le premier pour annoncer sa venue dans la matinée à Dumbledore. Le second pour sa mère, dire qu'il était déjà parti. Un peu de distance entre Parkinson et lui ne lui ferait aucun mal, c'est certain.
Hermione se réveilla très tôt se matin là, Miss Jork ayant claironné que M. Malfoy allait arriver dans une petite heure. Elle se leva, fit sa toilette et s'habilla de « la robe vert pomme ».
L'emploi du temps lui indiquait d'attendre Severus sagement assise à son bureau. Un coup à la porte et Severus entra, sans autorisation de la part de Hermione.
Montrez vous charmante je vous en prie Hermione, lança sur un ton amer Rogue. Je veux dire, pas d'explosion en tout genre, pas d'insultes dans votre langage !
Oui, Severus. Et si il me menace ? Demanda t-elle doucement.
Vous n'êtes plus une enfant, alors réglé ça en adulte je vous prie ! a moins que je me sois trompé sur vous ? Je me suis trompé Hermione ?
Non, non Severus. Je ferai tout pour me montrer digne.
Bien. Alors rejoignez moi dans… treize minutes, le hall.
Oui.
Rogue partit aussi vite qu'il était venue. Hermione se regarda une nouvelle fois dans son miroir. Aucune mèche folle ne quittait sa tresse, elle était impeccable. Comme toujours maintenant. Regrettait-elle son caractère de feu ? Non. Elle se vit secouer la tête devant son miroir.
Non, désormais je suis encore plus savante, et je sais me tenir. Oui, c'est mieux.
L'horloge tournait, le temps qu'elle arrive en bas sans courir, il fallait partir maintenant.
Drago arriva par le portail de Poudlard, seul, bien entendu. Il arriva aux portes du grand château, et aperçu Rogue et Dumbledore. Le directeur le fit un sourire, tandis que son directeur de maison se tenait tel une statue de cire. « Un pisse-froid » se dit Drago.
Bonjour Drago, dit aimablement Dumbledore.
Professeur Dumbledore salua Malfoy.
Tu n'as pas l'air d'un maître des potions cher élève… Dit avec sarcasmes Rogue.
J'espère que vous n'êtes pas déçu professeur Rogue, murmura Drago avec un large sourire.
Bien sûr que non, vous êtes le bienvenu Drago.
Allez vous installer Drago, nous allions déjeuner, dit Dumbledore.
Merci, mais pourrais-je voir ma chambre s'il vous plait ?
Oui, bien sûr. C'est la première de gauche des préfets Drago, ajouta Dumbledore.
Oh… Et bien, Merci.
Drago monta les marches quatre à quatre pour se rendre dans ses appartements.
Et bien, c'est étonnant que ce jeune Malfoy ait écrit un essai à son âge.
Oui, mais il faut dire qu'il n'est pas du tout juste.
Vous croyez ? Souligna Dumbledore.
Rogue arqua un sourcil.
Peut être commettons-nous une erreur de laisser Miss Granger avec ce jeune coq, Severus.
Non. Hermione est bien éduqué Professeur. Elle nous aidera à contenir la fougue de Drago. De plus, il lui est totalement antipathique… Assura Rogue.
Hum… Vous faite bien confiance à Hermione. Peut être qu'elle vous étonnera.
Rogue se retourna vers Dumbledore, et lui lança un regard choqué, auquel ce dernier répondit par un grand sourire.
Drago s'enfonça dans sa chambre, et enleva sa veste poussiéreuse. Il la jeta négligemment sur son lit. Il remonta les manches de sa chemise. La chaleur était insupportable depuis deux mois. Il remarqua que une de ses fenêtres n'était pas bien loin de l'autre chambre.
Il se dirigea vers la salle de bain indiqué par un elfe de maison, il tourna la poignet, la porte était close. Il frappa.
Oui ? Répondit une voix féminine.
Oh, excusez-moi, dit Drago. Je reviendrai plus tard.
Je serai sortie dans trois minutes et demi, annonça la femme.
Drago se dirigea était déjà en route vers sa chambre, se demandant qui était l'autre hôte de Poudlard, quand il réalisa ce qu'il venait d'entendre. Une « femme » qui savait exactement le temps qu'allait prendre sa toilette ? C'n'est pas banal, pensa Drago. Il se retourna, s'appuya contre le mur et attendit, regardant simultanément l'horloge et la porte. Au bout de la troisième minute, il prit une pièce pour jouer à pile ou face. A trois minutes et trente secondes exactement, la jeune femme sortit de la salle d'eau. Une des plus belles femmes qu'il avait connu à Poudlard. Grande, mince – trop mince même -, de grand yeux bruns triste et curieux à la fois, avec une grande masse de cheveux bruns. Il laissa tomber la pièce qu'il tenait dans la main.
Puis-je t'aider Malfoy ? Demanda son apparition.
Je…euh, je…bredouilla Drago d'un air stupide.
Le nuage se dissipa, ces grands yeux bruns et cette finesse… Oui il la reconnaissait maintenant.
Heu, non ça ira Granger. Je viens de voir Rogue et Dumbledore…
Severus est mon fiancé Malfoy, alors je te prie d'avoir un peu plus de respect pour lui. Bien excuse moi je suis en retard, je peux t'aider à retrouver ta monnaie ?
Non, non… Malfoy était abasourdie.
Bien alors à tout de suite dans la salle à manger, n'oublie pas, sois à l'heure !
Bien…
Puis elle le frôla pour passer. Il sentit une odeur de muguet dans son parage. Quelle douceur…il se retourna pour la voire partir dans un courant d'air. Drago se laissa aller contre le mur, et glissa au sol. Il l'imaginait sortit tout droit d'un tableau. Il l'imaginait danser, il l'imaginait dans ses bras… Il se releva et se dirigea vers la porte de chambre d'Hermione. Il posa sa main sur le battant. Elle choisi ce moment pour sortir et faillit se recevoir la main en pleine figure. Elle le regarda fixement.
Je… Ah, la pièce…bégaya Drago. Il lui adressa un pauvre sourire.
C'est l'heure de déjeuner, et elle passa devant lui pour s'engager dans un couloir de Poudlard.
Hermione s'arrêta dans le couloir, la main sur le cœur. Il était fou, elle en était certaine. Elle s'attendait à ce qu'il l'insulte, qu'il la nargue, mais non. Il semblait perdu. C'est insensé ! Puis Hermione reprit marche et descendit l'escalier du hall.
Vous êtes en retard Hermione, dit sévèrement Rogue.
Je… J'ai rencontré Drago Malfoy.
Bien, vous avez étudiez les thèmes de la conversation d'aujourd'hui ?
Oui… répondit Hermione la voix éteinte.
Hermione détestait Drago, c'était certain, mais Severus lui avait bien dit de n'en laisser rien paraître. Heureusement qu'elle savait se contrôler maintenant, grâce à lui. Hermione sourit doucement. Mais jamais Severus ne se baladerai avec les manches relevées, la chemise à moitié déboutonnée, comme mal fagoté ! Maintenant Drago portait une sorte de jean avec de grosses chaussures et un t-shirt bien trop long. C'était horrible !
Suis-je en retard ? S'enquit-il. Je suis désolé il fallait que je ramasse toutes mes pièces, il faut dire que je ne roule pas sur l'or, sourit-il à Hermione.
Veux-tu que nous parlions de certaines conclusions que ton aïeul tire attifement de son livre ?
Drago était stupéfait. Qu'est-ce qu'elle lui baragouinait ? Et puis il avait remarqué qu'il n'était que trois pour déjeuner, où était donc ce vieux fou de Dumbledore ?
Il regarda son assiette. Y avait rien à manger là dedans ! Un poulet flagellant, quatre-cinq petit pois et une carotte. Il fixa l'assiette de Rogue et d'Hermione. Non ce n'était pas une vilaine blague, le contenu de leur assiette était la même. En moins grande quantité pour Hermione. Il devra aller chercher à manger dans la cuisine des elfes tout à l'heure.
Malfoy ? Dit Rogue.
Malfoy regarda Rogue. Il se tenait encore plus droit qu'à l'ordinaire, les épaules rejetées en arrière, et cet air de maître. Brrrrouhou ! Qu'attendait son maître des potions pour la mettre dans son lit ? L'avait-il déjà embrassé ?
Ah, oui les conclusions… Et bien déjà Hermione c'est moi qui aie écrit ce livre. Et il n'y a qu'une conclusion : Les potions sont-elles préparables par tous ? Si c'est réellement un art, alors seul une élite pourrait confectionner les potions. Pourquoi les enseignent-on à tous alors ? Quand allez vous vous mariez tous les deux ?
L'audace de Malfoy et sa grossièreté laissèrent Hermione sans voix ! Rogue, lui fit comme si il n'avait pas entendu la dernière question.
L'essence des potions est l'instinct…
Oui, pour sûr, alors comment ça se fait que Granger ici présente sois capable d'en préparer ? Peut être ferions mieux d'attendre pour aborder le sujet de mon livre professeur…
Oui. Certainement. Hermione te tiendra compagnie pour le reste de ton séjour.
Hermione était estomaqué. Voilà qu'il venait de l'insulté de… De… Elle ne savait pas bien elle-même. Ça y est, ça commençait. Il allait continuer tout le séjour. D'un coup Drago se leva de table, mis ses deux mains sur la table, ses cheveux d'or devant ses grands yeux bleus.
Bon fin d'appétit, enfin si je puis dire ça !
Et il tourna les talons d'un geste rageur. Dans quel merdier c'était –il mis ? Il regardait ce pseudo couple, si froid l'un envers l'autre. L'embrassait-il sauvagement dans les couloirs à l'abri du directeur ? Se glissait-elle dans sa chambre le soir ?
Drago était heurté de savoir Rogue et Granger ensemble. Comment était-ce possible ? Ce couple était horrible, enfin de compte ils étaient très bien ensemble… Deux pisse-froid.
Il se dirigeait vers le parc de Poudlard quand il entendit les pas d'Hermione le rejoindre en courant.
