Chapitre 3 :
Malfoy ! Attends s'il te plait.
Malfoy se retourna. Hermione s'arrêta net devant lui, pencher les mains sur les genoux. Elle reprit son souffle et lui annonça solennellement :
Nous avons tout organisé depuis longtemps, Malfoy. Je te retrouve ici même à quinze heures précises.
A quel endroit du hall exactement ? Lui demanda –t-il les yeux pleins de malices.
Je te demande pardon ?
Bien, si ça a été décidé ainsi, je serai là à quinze heures précises, Granger… Et sans une seconde de retard, ajouta t-il avec un sourire.
Hermione fronça les sourcils en le voyant partir sous le soleil. Elle ne comprenait pas pourquoi, mais il semblait s'amuser d'elle. Enfin comme d'habitude, il se moque. Mais c'est étrange, il n'est plus violent. Elle tira sur ses jupes, et repassa une main dans ses cheveux, puis elle monta étudier dans sa chambre, comme le programme exigeait.
A 14h48 Hermione sortit de sa chambre pour se rendre dans le hall. Elle commença à descendre les marches, et il était là, appuyé au même endroit que Severus habituellement, mais il était si… Si mou ! Tant de non-chalance, comme trop fatigué pour rester droit.
Nous partons ? Demanda poliment Hermione.
Tes désirs sont des ordres, petite Granger.
Ils partirent pour Pré au Lard, Severus lui ayant bien fait remarqué de lui faire visiter les recoins et autres, de lui expliquer chaque historique. Alors qu'Hermione s'efforçait de lui faire part de tout les chiffres concernant la production Zonko, et quel type de produits ils utilisaient, à quel prix également, Malfoy ne semblait pas l'écouter, et regardait ailleurs… Mais pourquoi ? Elle essayait d'égayer sa visite, il pourrait lui en être reconnaissant au moins ! Ils passèrent devant Rosemerta, et Hermione recommença une nouvelle tirade sur les comptes, les fonctions et la politique de la boutique. Drago la coupa net :
Que dirais-tu d'une bierreaubeurre ?
Non, merci, désormais je ne bois que de l'eau, du lait ou du jus de citrouille. Severus assure que c'est mauvais pour les neurones vois-tu.
Puis Hermione réitéra son discours sur Rosemerta.
Tu es une véritable petite encyclopédie dis-moi. Fit remarquer Drago.
En d'autre circonstance, Hermione aurait apprécié le compliment, mais le ton de la réplique de Drago la laissa sans voix. A trois heures cinquante et une précise, Hermione lui rappela qu'il était l'heure de rentrer pour être à 16h15 exactement au château. Une fois arrivé, elle lui proposa d'aller à la bibliothèque, travailler un peu. Mais Drago déclina son offre, et lui dit qu'il savait se distraire seul. Hermione se mit donc à son essai sur la langue des sirènes, mais ses mains tremblaient. Non, décidément, elle n'était pas une personne intéressante. Et en face de lui, elle se sentait particulièrement gauche. Elle le voyait bien, oui il n'était plus un gamin à l'insulter sans cesse, mais elle voyait sa désapprobation. Certes il ne semblait pas ou plus la haïr, il ne la dénigrait pas vraiment, mais semblait la fuir comme la peste. Hermione se leva de son bureau et alla se planter devant son miroir. Qu'avait-elle ? Etait-elle si repoussante physiquement ? Paraissait-elle stupide, idiote ? Elle secoua la tête, en signe de négation et retourna à ses études. Il fallait qu'elle revoie sa documentation sur les mines de Gobelins et l'invasion vampires du coin Est de la région. Demain, elle devait lui faire visiter tout ça…
Drago était assis au bar de Mme Rosemerta, mangeant copieusement et buvant de la bierreaubeurre. « Quelle petite conne ! Pesta t-il. Une Miss-Je-Sais-Tout, une petite hypocrites, imbue d'elle-même, qui débitait ses chapitres avec un air omniscient ! »
Elle lui avait fait la leçon comme à un enfant de maternelle. Elle le regardait avec le même dédain que Rogue, comme si il était tombé d'une autre planète, oser faire un traité à son âge.
Il n'aurait pas dû venir, il aurait dû rester chez lui, quitte à s'enfermer. Il sevrait quitter ces Iceberg de Rogue et sa petite fiancée. Quand il pense qu'il avait bégayé comme un enfant devant elle. Mais il allait rester, pour finir son deuxième essai. Même si son cœur lui commandait de s'en aller loin, très loin de cette femme là.
Hermione ne s'était pas attendu à recevoir une telle remontrance de la part de Severus.
Ce n'est pas la robe que je vous ai demandé de porter ce soir, Hermione ! Brailla Rogue.
Je… Je suis désolé.
Hermione tentait de rester bien droite et de ne pas pleurer. Severus n'aimait pas que l'on pleure.
C'est ce Malfoy ! il m'exaspère Severus.
En quoi vous a-t-il exaspéré ? S'est il montré odieux avec vous ?
Non, enfin, je pense lui être antipathique.
Antipathique ? Répéta Rogue. Je vous croyais au dessus de ces considérations féminines ! Avez-vous suivis le programme ? Lui avez-vous tout expliqué ?
Oui, Severus, à la minute près. J'ai tout expliqué.
Alors c'est bien. Tout va bien même. Allez donc vous changer, et je vous prie de cesser ces enfantillages, je vais croire que je me suis trompé sur vous, Hermione.
Oui… Souffla Hermione, Tout de suite Severus. Et elle monta les escaliers, lui obéissant sur le champ.
Une fois dans sa chambre, Hermione s'habilla le plus vite possible, ressentant cette montée d'agacement au fond d'elle-même. Depuis que Severus l'avait pris sous son aile, elle n'avait jamais plus ressentit ce sentiment, d'ailleurs elle avait appris qu'il ne servait à rien… Et puis elle ne voyait pas inscrit sur son programme : 17.38, excès de colère. C'était tout à fait absurde. Et puis de toute façon ce n'était pas autorisé. Severus avait engagé Miss Jork pour qu'elle suive parfaitement son emploi du temps. Hermione descendit rejoindre Rogue, quand elle se reprocha de ne pas avoir assez plu à Malfoy, donc à Severus.
MERCI A TOUS ENCORE, et désolé pour ce petit chapitre, je fais la suite demain. Donc dimanche, je mets le chapitre 4. Bisous à vous !
