Merci pour vos reviews ! Bah oui, je m'essaye à faire parler un peu Ronon, je lui trouve un peu plus de potentiel que Ford (il était mignon mais pour le caractériser avec ce que nous avait offert les scénaristes, c'était plutôt coton !).
Hey, contente d'aider certaines à passer leur période d'examens (blanc ou pas) !
oOo
8.1 – Carson se précipita vers les deux hommes, enfin, vers Ronon et sa charge, et posa sa main sur le front de Rodney.
Brûlant.
Nouveau juron. Carson contacta rapidement son staff par radio, puis se dirigea vers un petit cabinet et commença à en sortir ce dont il allait avoir besoin pour l'examen. Sans se retourner, il donna ses instructions au sétidien.
« Posez le sur la table d'examen. »
Ronon s'exécuta. Carson observa d'un coin de l'œil ce géant de plus de 2 mètres, installer délicatement Rodney sur la table d'examen comme s'il s'agissait de la chose la plus fragile qui soit, prenant soin de surélever sa tête avec un des oreillers qui se trouvait sur un des lits. Carson ne put s'empêcher de sourire.
Une fois prêt, il rejoignit Ronon. Rodney était toujours inconscient. Que se passait-il encore ? Carson s'en voulait un peu. Il aurait du insister pour garder Rodney à l'infirmerie, mais bien évidemment, ce dernier avait été juste ce qu'il faut irritant et désagréable pour le convaincre de le laisser sortir.
L'écossais commença son examen, jusqu'à ce qu'il trébuche, au sens propre du terme, sur Ronon. Celui-ci n'avait pas bougé d'un pouce depuis qu'il avait déposé Rodney sur la table d'examen. Carson fronça les sourcils.
« Heu, désolé Ronon, mais je ne peux pas l'examiner si vous restez là. »
Ronon le regarda, hocha la tête et recula.
D'à peine un mètre.
Okayyyyy, bon, il règlerait cette question plus tard, pour le moment, il avait plus urgent à faire. Paul entra dans la pièce, suivi de Sandra.
« Ah, bien, Paul, vous me faites une prise de sang et je veux une analyse complète. »
L'infirmier hocha la tête et prépara une seringue. Pendant que Carson vérifiait les signes vitaux de Rodney, Sandra commença un rapide examen, à la recherche d'un signe de trauma pouvant expliquer cette perte de conscience. Elle se tourna vers Ronon.
« Que s'est-il passé ? »
Ronon resta silencieux.
Carson leva les yeux vers Ronon.
« Ronon, vous pouvez nous dire où vous l'avez trouvé ? Et j'espère pour lui que ce n'était pas dans son laboratoire, parce que sinon, dès qu'il sera de nouveau conscient, il va le regretter ! »
« Non. Dans les escaliers. »
Carson et Sandra se regardèrent un moment. Sandra rompit la première le silence.
« Vous l'avez trouvé évanoui dans les escaliers ? »
« Non. Il y avait cet autre scientifique. Et elle, » il désigna Rodney du menton, « s'est évanouie après. »
Sandra cligna des yeux. Carson quant à lui leva les siens au ciel. Quelque chose lui disait qu'il n'était pas prêt de prendre ce petit break qu'il attendait depuis plusieurs heures. Il soupira.
« Okay, fiston, récapitulons … » (11)
oOo
Il y avait un bourdonnement autour de lui. Comme … Oh, non !
L'idée qu'une abeille ou une version pégasienne de cet hyménoptère, puisse se trouver aussi prêt de lui, envoya immédiatement Rodney au niveau defcon 1 (12) de son échelle de panique.
Autour de lui, les bourdonnements s'amplifièrent, quelque chose toucha son bras. Cette fois, il sursauta et essaya de bouger : au diable la fameuse recommandation « ne pas bouger si une nuée d'abeilles vous attaque, cela ne fait que les exciter davantage ! », parce que là, il fallait qu'il bouge !
« He … Ro- … en sure-… »
Rodney arrêta de se débattre. Les bourdonnements avaient cessé, remplacé par des sons gutturaux. Il aurait juré que ces abeilles extraterrestres essayaient de communiquer avec lui. Bon, ce n'était pas des phrases très compréhensibles mais …
Un rire éclata près de lui.
« Non, non, Rodney, je ne suis pas une abeille extraterrestre. »
Il connaissait cette voix et …
« Doc, vous êtes sûr qu'il va bien ? »
Ah, et celle-ci aussi. Carson et Sheppard, parfait, il devait être à …
« Elle. Elle va bien. »
QUOI ! Nondenon …
« Ahhhh, Ronon, arrêtez de dire ça, Okay ! »
« Ca a des seins, des hanches pleines, une taille fine et pas de pén-… »
« Okay, okay, je crois qu'on a compris ! »
« Vous savez Colonel, techniquement, Ronon a raison … »
Rodney allait tuer Carson. Lentement …
« Carson, vous connaissez le proverbe : ça a le goût de l'alcool, la couleur de l'alcool, mais ça n'est pas de l'alcool, hum ? »
Merci, merci, merci ! Rodney l'avait toujours dit : sortir de Mensa était nécessairement une marque d'intelligence, et le Colonel venait de le prouver … enfin !
« Colonel, c'était une publicité (13), pas un proverbe, et je peux vous assurer que physiquement, Rodney est une femme … »
Mort. Carson était un homme mort. Restait à trouver comment faire disparaître le corps, huhum, peut-être qu'il pourrait …
« Grumpf. Vue d'ici, c'est une femme. Jolie d'ailleurs. »
« Ronon ! »
Les deux exclamations qui suivirent cette affirmation fusèrent simultanément.
Rodney allait faire un carnage : il ne savait ni le où, le quand ou le comment mais il connaissait le qui. Oui, dès qu'il aurait repris pleinement connaissance, parce que pour le moment …
Les bribes de phrases lui parvinrent encore un moment, déformées, incomplètes, puis finirent par disparaître complètement.
oOo
Il cligna plusieurs fois des yeux avant de les ouvrir. Ce n'était pas qu'il y ait grand-chose à voir : une infirmerie sombre, silencieuse et vide.
« Bonjour Docteur Mckay ! »
Ah, non pas si vide que ça. Rodney leva les yeux vers l'infirmière. C'était la petite brunette avec la longue tresse. Elle devait bien lui arriver jusqu'au bas du dos. Franchement, quel intérêt pouvait-il y avoir à laisser ses cheveux pousser de la sorte ?
« Docteur ? »
Huhu, Okay, elle lui avait posé une question, non ?
« Gruuuuuum. »
Gné ? Sa réponse n'était pas tout à fait sortie comme il le croyait, il aurait juré avoir articulé une réponse, pas avoir poussé une sorte de grognement.
« Huhu, je vois, réveil difficile, hein ? Attendez, je vous apporte quelque chose à boire. »
Bruit de pas qui s'éloignent, puis bruit de pas qui s'approchent. Paille glissée entre ses lèvres. Eau fraîche avalée.
« Alors ? Ca va mieux, non ? Je vais appeler le docteur Téli, ne bougez pas. »
L'infirmière lui tapota gentiment l'épaule, releva un peu sa couverture puis s'éloigna à nouveau.
Rodney soupira. Depuis combien de temps était-il ici ? Et d'ailleurs qu'est-ce qu'il faisait ici ? Il ferma les yeux. Concentration, concentration : de quoi se souvenait-il en dernier … Kavanaugh ! Cette immonde petite fouine avait essayé de tirer profit de … Oh, oui, il avait eu un malaise, une sorte d'étourdissement, dans les escaliers, encore heureux que Ro-…
Ronon ! Cet homme des cavernes était celui qui l'avait tiré des griffes de Kavanaugh. Et c'était aussi lui qui le trouvait … jolie !
« Ahh, vous voilà enfin réveillé ? »
Rodney tourna la tête vers la nouvelle arrivante. Le docteur Téli. Ouais, il se souvenait parfaitement bien d'elle et surtout de la manière dont il avait évité ce qui aurait été une embarrassante discussion sur « l'art d'être une femme ». L'horreur !
Evidemment, comme tous les médecins, Teli se précipita sur lui pour lui prendre sa tension, vérifier que son cœur battait et autres stupidités du même acabit. Puis, elle s'installa près de lui, sur le tabouret qui se trouvait là.
Oho. Impression de déjà vu.
« Bien, je suppose que vous aimeriez savoir ce qui s'est passé, non ? »
Rodney ne daigna même pas lui répondre. Comment pouvait-on être aussi stupide ? Evidemment qu'il voulait savoir ce qui lui était arrivé ! Quelqu'un avait-il seulement pris la peine de vérifier que les membres de l'équipe médicale était bien titulaire des diplômes requis, parce que franchement, Rodney commençait à avoir de sérieux doute sur leur compétence.
« Pour faire rapide : Monsieur Dex vous a trouvé dans les escaliers de l'aile Est et vous a amené ici. Le docteur Beckett a découvert, disons, une petite complication à votre état. »
« Une petite complication ? »
Téli lui adressa un petit sourire rassurant.
« Rien de grave, je vous rassure. La transformation a eu quelques effets que nous n'avions pas prévus. Votre taux d'hormones à été brusquement affecté par … »
« Non, vraiment, je ne m'en serais pas rendu compte ! »
Là, c'était sûr, ces gens n'étaient pas médecins, des clowns oui, des médecins certainement pas, il faudrait qu'il en touche deux mots à Elisabeth.
Le docteur Téli ne se laissa pas démonter et continua son explication.
« … par le changement de sexe. En fait, vous avez raison, ce changement hormonal est normal, mais dans votre cas, il y a eu, comment dirais-je, surcharge. »
Rodney haussa un sourcil interrogateur.
« Surcharge ? »
« Oui. Votre taux d'hormones a atteint un niveau extrêmement élevé, ce qui explique à la fois, l'état de votre poitrine et votre étourdissement. »
Rodney cligna des yeux.
« Vous … vous voulez dire que je … que j'ai eu, quoi ? Des bouffées dechaleur ? »
Téli sourit.
« On peut dire ça oui. Votre corps a eu du mal à s'ajuster à la modification. Sans doute, cette Chaise, opère t-elle uniquement sur des organismes préparés à subir la transformation, notamment avec des injections d'hormones. Le votre a eu du mal à réguler le surplus d'hormones femelles. Mais ne vous inquiétez pas, nous allons régler ça. »
« Oh. Bien, enfin, je suppose. »
« Oui, mais je suis désolée de vous dire que votre superbe poitrine se trouve pour le coup réduite d'au moins un bonnet ! »
Rodney lança un regard noir à la jeune femme qui était assise à ses côtés.
« Génial, comme ça peut-être que mes collègues masculin recommenceront à me regarder droit dans les yeux lorsqu'ils s'adressent à moi au lieu de … », il fit un geste en direction de sa poitrine, « fixer ces trucs comme s'ils avaient été hypnotisés ! »
Le sourire du médecin s'élargit.
« Huhu, ça ce n'est pas aussi sûr. »
« Pardon ? »
Téli soupira.
« Nous avons aussi découvert un autre effet de la transformation, et celui-ci, nous n'avons pas encore trouvé le moyen de le régler. »
« Pourquoi est-ce que j'ai l'étrange impression que je ne vais pas aimer ce que je vais entendre ? »
oOo
Et effectivement, il n'avait pas aimé, mais alors là, pas du tout, du tout, du tout.
Des phéromones (14).
Après le surplus d'hormones, voilà qu'il était aussi devenu un espèce de … de … piège à mecs. Une sorte de balise vivante qui ne délivrait qu'un seul message « je suis disponible, viens par ici chéri ! ». CAU-CHE-MAR-DES-QUE ! Pourquoi est-ce que tout était toujours aussi compliqué ?
Téli lui avait expliqué que pour des raisons encore inexpliquées, son corps produisait des phéromones en quantité, il fallait bien le dire, industrielle ! Ce qui expliquait le brusque intérêt de ses congénères … et dire que pendant un moment, il avait cru que c'était l'effet de son 95-C …
Résultat des courses : il était confiné à l'infirmerie, entouré de … femmes !
Un cauchemar, vraiment. Pour une fois qu'il avait tout un harem à sa portée, il ne pouvait même pas en profiter, pire, il faisait partie intégrante du dit harem.
TBC (Bon, ça c'était juste un interlude pour expliquer que tous les mâles se prosternent aux pieds de Rodinette … Prochaine étape ? Les vicissitudes de la vie de femme …)
(11) Dans la série, en VO, Carson utilise souvent les termes lad et son, je traduis ça en fiston.
(12) Defcon (Defense conditions) : niveau d'alerte des armes de destruction massive aux USA, qui en compte 5, le niveau 1 étant le plus élevé.
(13) Vous êtes sans doute un peu trop jeune pour vous en souvenir, mais c'était le Canada Dry, une boisson ressemblant à de la bière mais en fait composée d'eau gazeuse, aromatisée au Ginger Ale (gingembre) et aux extraits de citrons … !
(14) Signature chimique interespèce ayant un rôle dans la séduction et la reproduction sexuelle (le terme de phéromone dérive du grec " pherein " qui signifie " transférer ", et de " hormon " qui veut dire " exciter "). Si vous voulez savoir, on a pour la première fois identifié ces signes chimiques chez … les vers à soie (dans les années 50) ! Les phéromones sont depuis utilisées (avec succès) pour la désinsectisation.
