Merci pour vos reviews ! Et voici la suite des aventures de RodneyGirl avec un peu de manifestation de solidarité féminine (enfin si on veut …). Enjoy !

Oh, et pour ceux qui me l'ont demandé, non, il ne devrait pas y avoir de suite à Kawai, mais si qq'un a envie de sa lancer dans les aventures de Fluffy, qu'il ne se gêne pas !

oOo

8.2 – « NON ! Non, je n'ai pas besoin de session quotidienne ! Ce dont j'ai besoin c'est d'être dans mon laboratoire et de trouver le moyen de réparer cette foutue Chaise. Chaque minute qui passe est vitale. Vous ne comprenez donc pas ? Avec cette équipe d'abrutis aux commandes, Dieu seul sait comment je finirais si je remonte sur cette Chaise. Donc, vous allez gentiment dire à Carson qu'avec ou sans son accord, je sors de cette … cette pathétique copie d'infirmerie ! »

Ouch ! Laura pouvait entendre les cris alors même qu'elle n'était pas encore entrée dans ladite « pathétique copie ». Elle secoua la tête. La plupart du temps, Rodney était pire qu'un gamin capricieux, et là, il était visiblement en pleine crise.

Elle sourit et entra dans l'infirmerie. Pas la peine de demander où se trouvait le monstre, il suffisait de se repérer aux cris.

Laura était revenue avec le Daedalus depuis à peine 24 heures quand le Colonel Sheppard lui avait, pratiquement au sens propre d'ailleurs, sauté dessus avant même qu'elle n'ait le temps de déballer ses affaires. Il lui avait expliqué ce qui c'était passé sur l'avant poste Ancien et les petits désagréments qui avaient suivis, et comme aucun membre masculin ne pouvait s'occuper de Rodinette – véridique ! Il avait bien appelé McKay comme ça, si jamais ce dernier apprenait ça, il l'étranglerait sûrement ! – il avait pensé à elle, et du coup, hop, elle se retrouvait garde du corps en titre de Rodinette heu, Rodney McKay.

« Penser à QUOI ! Mais vous êtes complètement folle ! »

Ah, les cris se rapprochaient, elle était sur la bonne voie.

Et en effet, au détour d'un corridor, Laura tomba sur la pièce où Atlantis gardait précieusement son amazone du moment.

Wow ! Ah bah oui, ça faisait un choc. Huhuhuhu, ouais, mignonne, enfin si on aimait le genre potelé avec un petit côté garçon manqué, avec les cheveux coupés courts et … beurk, des poils sur les jambes, hum, et certainement sous les bras. Yep, garçon manqué. Voir nageuse Est-Allemande.

Laura resta un moment, les bras croisés sur sa poitrine à observer le spectacle devant elle.

Rodney essayait de convaincre Heightmeyer de le, de la laisser sortir. A vrai dire, les gestes désordonnés, les cris et les insultes ne devaient pas franchement jouer en sa faveur, et puis sa voix … mamamia, elle avait un ton aigu, genre hystérique. Kate regardait sa patiente d'un air désolé qui en disait long sur ce qu'elle pensait de sa santé mentale.

Pauvre Rodney, il n'était pas prêt de sortir ! Alalalala, il était temps qu'elle intervienne.

« Salut Rodney ! »

Rodney se tourna vers elle.

Ahhhh, ça expliquait peut-être la furie de ces messieurs.

Autant le corps de Rodney, n'avait pas, disons, grand-chose pour attirer les foules – chair trop flasque, peau trop laiteuse, le tout pas très harmonieux, bof, bof – mais son visage, woa : deux grands yeux bleus limpides bordés de cils interminables (15), un superbe petit nez de poupée (17), une moue boudeuse, des pommettes roses, et même la petite coupe garçon désordonnée et super courte, lui allait comme un cœur. Yep, Laura comprenait mieux le comportement de son supérieur : le Colonel Sheppard, en pinçait pour Rodney version Elle. Bon, Carson lui avait expliqué que les phéromones y étaient pour quelque chose, mais quand même.

Rodinette était à croquer.

Et malheureusement, elle … il … heu, elle, ne le savait pas. Laura ma fille, il va falloir ouvrir l'œil, ou sinon, un grand méchant loup va te la bouffer toute crue, la Rodinette !

« Cadman ! Qu'est-ce que vous faites là ? »

« Huhu Rodney, moi aussi je suis trèèèès heureuse de vous revoir. »

Rodney leva les yeux au ciel en signe d'exaspération puis il désigna Heightmeyer du doigt.

« Peut-être que vous pourriez m'aider avec le docteur Freud ici présent et lui dire que je suis NORMAL ! Que je n'ai pas besoin qu'on me materne, tout ça est du dernier ridicule ! »

Laura entra dans la petite pièce et salua la psychiatre.

« Bonjour docteur Heightmeyer. »

« Lieutenant Cadman. » Heightmeyer se tourna vers Rodney. « Docteur McKay, je ne vous laisserais sortir d'ici qu'à la condition que vous acceptiez d'être supervisé et … »

« Supervisé ! Supervisé ? Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ! J'ai près de 38 ans docteur, et je n'ai pas besoin d'être supervisé, que ce soit dans la peau d'un homme ou dans celui d'une … d'une … femme ! Bon, ça suffit, je crois que j'en ai assez attendu. Je sors d'ici, maintenant ! »

Rodney se leva du lit, sans prêter la moindre attention au fait que sa chemise d'hôpital était ouverte dans le dos, le mouvement brusque eu bien entendu comme effet de découvrir … la lune ! Une petite lune blanche et toute ronde. Laura ne put réprimer un petit gloussement. Bien évidemment, Rodney se retourna immédiatement, tentant de fermer les pans de la blouse de ses mains. Laura leva les yeux au ciel.

« Oh, bon sang Rodney ! Je vous ai déjà vu tout nu, l'auriez vous déjà oublié ? »

Elle haussa les sourcils d'un air entendu.

Rodney était rouge pivoine. Très mignon, oups, très mignonne : ce petit coup de fard lui allait comme un gant, accentuant son côté enfantin et innocent. Laura sourit puis fronça un sourcil avant d'ajouter.

« Mais bien sûr, ce n'était pas tout à fait la même vue. »

Cette fois, on aurait dit que Rodney allait exploser.

Au grand étonnement de Laura et de Heightmeyer, il n'en fut rien. Tenant toujours les pans de sa blouse d'hôpital pour sauvegarder le peu qui lui restait de dignité, Rodney récupéra ses affaires et disparu derrière un des paravents qui se trouvaient dans la pièce.

Le tout dans un silence très peu McKayen.

Laura et Heightmeyer se regardèrent et échangèrent un sourire.

Yep, Laura avait du boulot en perspective !

oOo

48 heures plus tard

INCROYABLE, INVRAISEMBLABLE, INIMAGINABLE !

Rodney était furieux. Non, furieux ne couvrait pas le tiers de la moitié des sentiments qu'il éprouvait actuellement.

Non seulement, toute cette soi disant élite scientifique, la crème de la crème, était incapable d'avoir ne serait-ce qu'un début de réponse sur ce qui c'était passé avec cette Chaise, mais en plus, ils le traitaient tous en paria. Une sorte de bête curieuse, un monstre alors qu'il était juste … une femme.

Il soupira.

Heightmeyer serait ravie qu'il reconnaisse enfin ce qui lui était arrivé. Ca lui faisait une belle jambe ! Et en parlant de jambes, devinez quelle était la dernière lubie de Cadman : qu'il se les épile !

Sheppard n'aurait pas pu se venger de manière plus cruelle de ce qui s'était passé sur Dorandan qu'en lui faisant ça : désigner le Lieutenant Laura Cadman comme sa baby-sitter.

Avoir quelqu'un sur le dos pratiquement 24 heures sur 24 était déjà pénible, qu'il s'agisse d'une femme ne facilitait pas les choses, mais Rodney comprenait que tant que sa chimie interne ne cesserait pas de faire des siennes, il n'avait pas trop le choix, seulement, pourquoi avoir choisi Cadman ? Entre toutes les recrues féminines du Daedalus il avait fallu que Sheppard la choisisse elle !

C'était un véritable enfer ! Ce qu'il avait vécu lorsqu'elle avait été dans sa tête n'était rien à côté de ce qu'elle lui faisait endurer en ce moment et …

« Hey, Rodney, regardez ce que je vous ai trouvé ! »

Quand on parle du loup !

« Quoi ! J'ai du travail Cadman, donc si vous pouviez prendre bien gentiment votre poste de vigile dans un coin et faire vos trucs militaires : observer, surveiller ou quoique ce soit d'autre … Oh, et bien entendu je n'ai pas besoin de vous rappeler que c'est un poste muet ! »

Quelque chose de blanc atterri sur son clavier juste sous son nez et Rodney n'eut pas d'autre choix que de relever la tête et d'examiner ce que Cadman avait encore imaginé pour le torturer. Il déplia le morceau de tissu, cligna des yeux plusieurs fois, la bouche grande ouverte, visiblement éberlué par ce qu'il tenait dans les mains.

Rodney finit par se reprendre et leva les yeux vers Cadman qui n'avait pas quitté sa place près de la porte et lui souriait. Il ferma les yeux, compta intérieurement jusqu'à cent, en Ancien, prit une large inspiration, se leva sans un mot, et se dirigea vers le Lieutenant. Arrivé devant elle, il lui rendit son cadeau du jour, en le tenant du bout des doigts.

« Pas question. »

Il avait parlé la mâchoire serrée, d'une voix contenant avec peine son irritation.

« Bon sang Rodney, cessez de faire des caprices ! Je sais que votre … »

« Des caprices ! Je fais des caprices ! Mais peut-être que si vous me fichiez juste la paix et que vous vous contentiez de … »

Laura interrompit sa véhémente tirade.

« Sautillez sur place. »

Rodney écarquilla les yeux, sa colère remplacée par de la stupéfaction.

« Que je quoi ? »

Laura qui le regardait l'air sérieux, ses bras croisés sur la poitrine, répéta.

« Sautillez sur … »

Rodney fit un geste d'impatience de la main.

« Oui, oui, j'ai bien entendu, cet infortuné changement de sexe ne m'a pas rendu sourd, Lieutenant. Ce que j'aimerais que vous m'expliquiez, c'est pourquoi est-ce que je devrais me livrer à un exercice de ce type ? Et quel rapport cela a-t-il avec ce … ce … avec ça ! »

Il désignait du doigt, l'offensant petit morceau de tissu que le Lieutenant tenait dans les mains.

Le sourire sur le visage de Cadman prit un air malicieux.

« Sautillez et vous verrez bien. »

Rodney se passa la main sur le visage puis poussa un soupir d'exaspération. Ridicule, c'était RI-DI-CU-LE ! Seulement, il connaissait Cadman, elle ne lui laisserait aucun répit tant qu'il ne se serait pas exécuté. Et puis, il fallait bien l'avouer, il voulait savoir où elle voulait en venir. Donc, … Okay, sautillez sur place.

Il s'exécuta.

Et compris immédiatement.

oOo

« Alors ? »

Laura était appuyée nonchalamment contre le mur de la salle de bain où était enfermé Rodney depuis maintenant, elle jeta un rapide coup d'œil à sa montre, 7 bonnes minutes.

A travers la porte, une réponse étouffée lui parvint.

« Alors quoi ! »

« Est-ce que c'est la bonne taille ? »

Pas de réponse.

Laura s'approcha de la porte et tendit l'oreille. Elle pouvait entendre des grognements. Et ce qui ressemblait fort à des jurons.

« Rodney ? »

Silence.

« Rodney, je vais entrer ! »

Elle passa sa main sur le panneau de contrôle et la porte coulissa découvrant un Rodney empêtré dans le soutien-gorge qu'elle lui avait offert (16).

Laura leva les yeux au ciel et poussa un bruyant soupir qui lui valu un regard noir.

« Rodney, Rodney, Rodney, je vais définitivement finir par croire que vous n'êtes jamais sorti avec une femme ! »

Le regard noir se fit plus intense.

« Cadman, si vous étiez vous-même sortie avec un homme, vous sauriez que ce qui nous intéresse, c'est d'ôtez leur soutien-gorge aux femmes pas de savoir comment elles ont fait pour l'enfiler ! »

Laura ne se laissa pas démonter par cette petite remarque perfide et s'approcha de Rodney.

« Allez, tournez vous, que je vous montre comment on fait. »

Il hésita un moment puis obtempéra, et se tint face au miroir qui se trouvait sur le mur, Laura juste derrière lui. Elle lui expliqua comment faire, joignant le geste à la parole.

« Bien, vous passez le soutien-gorge autour de votre poitrine, agrafes devant vous, vous agrafez et après vous faites tourner le soutien-gorge comme ça, et il ne vous reste plus qu'à placer vos seins dans les bonnets. Voilà, allez y ! »

Laura attendit un moment mais Rodney ne bougeait pas, les yeux fixés sur ses seins.

« Heu, Rodney, ils ne vont pas sauter tout seul dedans vous savez, il faut les aider un peu. »

« Oui, oui, je sais mais …. »

Laura soupira.

« Mais quoi ! »

« Il faut … il faut que j'y touche. »

Laura resta un moment sans voix avant de reprendre sur un ton moqueur.

« Allez McKay, ne me dites pas que vous n'avez pas un peu joué avec ? Ce n'est pas tous les jours que vous pouvez mettre la main sur d'aussi beaux spécimens, non ? »

Laura s'attendait à une remarque de la part de McKay, mais pas du type de celle qui suivie.

« C'est différent, là, ce sont … ce sont les miens ! »

Son ton était presque plaintif.

Huuuum, peut-être qu'Heightmeyer avait raison en fin de compte : Rodney avait besoin d'un petit séjour sur le divan d'un psy. Laura se rappelait fort bien de la manière dont Rodney avait réagi lorsqu'il s'était réveillé tout nu dans ses quartiers et comment il avait immédiatement tenté de se planquer derrière les draps. Elle avait pris ça pour de la timidité, mais visiblement, le bon docteur McKay avait tout simplement l'air de ne pas être à l'aise dans son propre corps, alors bien sûr maintenant que celui-ci … Elle soupira.

« Okayyyyyy, je vais vous aider, mais c'est seulement pour cette fois ! Je ne vais pas venir vous les tenir tous les jours. »

« Ahaha, vous êtes si drôle Lieutenant. »

« Taisez vous et prenez des notes. »

Elle se replaça derrière lui et lui saisit les mains, puis les posa à plat sur les deux seins qui attendaient sagement d'intégrer leur petit nid douillet.

« Vous les prenez en mains, je suis sûre que vous savez comment faire, hein ? » un grognement suivi cette déclaration, mais Rodney obtempéra, « bien, et maintenant vous passez la bretelle du soutien-gorge, voilààààà, et là vous glissez délicatement Tweekee dans … »

« Tweekee ! »

Laura roula des yeux.

« Comme si les hommes ne donnaient pas de petits noms à leur levier de commande, hein ? »

Après une dernière bataille pour passer la seconde bretelle, le soutien-gorge fut – enfin ! – passé, les seins arrangés, et la poitrine relevée. Une poitrine superbement pigeonnante que Rodney ne cessait d'examiner dans le miroir.

Laura se passa la main sur le front, pfiouuuu, c'était pire que donner un cours d'éducation sexuelle à une de ses petites sœurs, et d'ailleurs, en parlant de ça …

« Rodney, est-ce qu'on vous a déjà parlé des cigognes et des abeilles ? »

TBC (Je pense que pour le chapitre 8.3, je mettrais Teyla ou Elisabeth en scène, je ne suis pas encore décidée …)

(15) Je l'ai déjà dit mais franchement, vous avez vu les cils de David Hewlett ! Ils sont un peu clairs mais incroyablement longs et tout et tout, c'est pas juste, un mec, ça a pas besoin de beaux cils, hein !

(16) Celles d'entre vous qui ont, disons, une poitrine généreuse, le savent bien : faire du sport (genre sauter, courir …) sans soutif' c'est super douloureux ! Pauvre Rodinette, pas drôle d'être une belle plante ….

(17) Ouais, j'ai aussi une passion pour son nez, il est super mignon le nez de David Hewlett, pas comme le gros truc que j'ai eu milieu du visage (soupirrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr …)