Note : Plus que deux ou trois chapitres et c'est fini.


Chapitre 7

Une semaine plus tard.

John eut toutes les explications sur le sauvetage. Carter, Ronon, et Teal'c étaient partis à leur recherche, appelant sans cesse à la radio. Teal'c avait survolé la zone de recherche avec le vaisseau et avait aperçu le signe laissé par Sheppard, une croix faite avec des morceaux de tissus. Heureusement la tempête n'avait pas recommencée. Au moment où Teal'c les avait découvert dans le trou de glace, il intercepta un message du Prométhée qui revenait de mission et qui était en orbite terrestre. Ils furent téléportés dans le vaisseau puis quelques minutes plus tard, Rodney se retrouva à Leavenworth où une équipe médicale l'attendait.

Hôpital militaire de Leavenworth - Kansas

- Bonjour. Colonel John Sheppard. Je viens voir Rodney McKay.

- Oui, nous vous attendions. Asseyez vous, le médecin va arriver.

- Je n'en ai rien à faire du médecin, je veux voir mon ami. Devant l'air grave de l'infirmière, John s'excusa. Je suis désolé, je m'inquiète pour lui.

Le médecin arriva quelques minutes plus tard. Il lui demanda de le suivre dans son bureau.

- Asseyez vous Colonel. Je suis le Docteur Van Holoc, je me suis occupé de Monsieur McKay à son arrivée.

- Docteur McKay, releva John malgré lui.

- Oui c'est vrai, Docteur McKay.

- Comment va t'il ?

Le médecin prit une grande inspiration.

- Hé bien. Votre ami souffrait d'une grande hypothermie ...

- Souffrait ? coupa John complètement affolé.

- Non, ne vous méprenez pas. Votre ami est vivant. Où en étais je ? Oui, quand il est arrivé il souffrait d'une hypothermie de stade IV et était en détresse respiratoire, heureusement le froid à ralenti sa fréquence cardiaque. Nous lui avons fait une CEC.

- Une CEC ?

- Une circulation extra-corporelle. Nous faisons passer le sang dans une machine qui le réchauffe avant qu'il soit restitué, nous avons pu ainsi ramener sa température à 35 degrés. Concernant les lésions dûes aux gelures nous avons pratiqué ce matin une scintigraphie osseuse et nous avons pu déterminé qu'il n'y aura aucune complication et surtout aucune amputation.

John se passa la main dans les cheveux, leva les yeux au ciel et souffla. Rodney était maintenant tiré d'affaire.

- Mais ... continua le médecin. Nous n'avons pas pu définir le niveau de séquelles neurologiques dûes à l'hypothermie et au manque d'oxygène.

- Vous voulez dire ...

- Il est dans le coma, et tant qu'il n'en sort pas, nous ne pourrons pas évaluer les dommages que le cerveau a subi.

John ferma un instant les yeux pour digérer la dernière phrase que le médecin venait de dire. Imaginer Rodney diminué mentalement, c'était douloureux. Mais John savait au fond de lui que son ami allait bientôt se réveiller.

oOo

Chambre 224, John poussa la porte. Il était là, allongé, tranquille, trop tranquille, c'était tellement inhabituel. John n'osait pas respirer, il n'osait pas s'avancer vers ce lit. Il resta planté devant la porte pendant au moins cinq minutes à l'observer. Finalement, il prit une chaise et s'assit à côté du lit. Rodney respirait seul, il n'avait pas besoin de machines.

- Hey Rodney.

John laissa tomber sa tête dans sur sa poitrine et ricana.

- Tu vois, c'est tout ce que je peux dire. Hey Rodney. Je suis pathétique. Mais tu me connais, je n'aime pas faire la conversation tout seul, toi non plus, c'est pour ça que nos échanges verbaux étaient vraiment intéressants. C'est pour ça que tu dois te réveiller. Il paraît que les repas servis içi sont délicieux, ce serait mieux qu'une sonde gastrique, tu ne trouves pas ?

Délicatement, John pris la main de Rodney dans la sienne.

- Rodney, je sais que tu m'entends, écoute ma voix, dirige toi vers elle, je sais c'est dur mais tu dois le faire, j'ai besoin de savoir que tu m'entends, fais moi un signe, ouvre les yeux. Il caressa doucement sa joue. Ouvre les yeux Rodney, je suis là. S'il te plaît.

Soudain, John sentit sa main bouger. Les chiffres sur le moniteur cardiaque montaient, signe que Rodney reprenait conscience.

- Oui c'est ça, tu peux y arriver. Ouvre les yeux.

Rodney cligna des yeux et prononça un mot, ou plutôt un prénom.

- Sam, pleura t'il.

John se releva rapidement en entendant le prénom. En se relevant, il bouscula un plateau sur la table de chevet et le plateau tomba à terre, faisant un bruit terrible. Chez Rodney, ce fut la crise de panique, son coeur s'emballa et il se mit à hurler. Des infirmières entrèrent en courant dans la chambre. Le Docteur Van Holoc demanda à John de sortir. Quelques minutes plus tard il le rejoignit en salle d'attente.

- Je lui ai administré un calmant, il a besoin de repos. Revenez dans quelques heures.

- Je n'ai plus de raison de revenir, il est réveillé, répondit sèchement John.

Le médecin allait lui poser une question quand il fut interrompu par Carter.

- John ? Docteur ? Est ce que Rodney va bien ?

- Oui, Carter, il est réveillé, il vous a demandé.

Sam écarquilla grand les yeux.

- Il m'a demandé ? Mais pourquoi ?

- Vous le savez bien, il vous aime. Maintenant, excusez moi je dois partir.

John fila sans demandé son reste, il avait besoin d'air. Il était triste, en colère, mais en même temps soulagé. Il avait sa réponse, il devait retourner sur Atlantis, et oublier Rodney, peut être dans les bras de Teyla ou Elisabeth. Oui, il aimait les femmes, avec Rodney s'était simplement de l'amitié. Une très grande amitié. Sur le parking, il regarda une dernière fois la fenêtre de la chambre de Rodney et murmura :

- Je te souhaite d'être heureux avec Samantha.

oOo

Une semaine plus tard – 300 Pacific Street – Vancouver

Rodney était allongé sur son canapé, il regardait le plafond. Il était très fatigué, une semaine à l'hôpital et il n'avait toujours pas récupéré. Stress post-traumatique avait dit la psy de service.

Tout à coup, quelqu'un frappa à la porte.

- Oui, oui, j'arrive.

Il ouvrit la porte.

- John ?

- Bonjour Rodney, on m'a dit que vous étiez sorti de l'hôpital ce matin.

- Oui.

- Vous avez l'air d'aller mieux.

- Bof.

- Vous avez gardé la barbe ?

- Oui.

- Vous vous rappelez comment faire des phrases ?

- Qu'est ce que vous voulez ? Ca vous va ? répondit Rodney d'un ton glacial.

La conversation prenait une mauvaise tournure.

- Je peux rentrer ?

Rodney serra la machoire, prit une inspiration et fit signe à John de rentrer.

- Rodney, je ...

Il se retourna pour fixer Rodney mais celui ci n'était plus dans la pièce. John était à deux doigts de craquer. Il a vraiment un caractère de cochon, pensa t'il. Rodney revint quelques secondes plus tard, une bière à la main. Mais la bière n'était pas pour John, juste pour lui.

- Rodney, je suis venu vous dire adieu, je repars sur Atlantis dans deux jours.

Rodney avala difficilement la gorgée de bière qu'il avait dans la bouche et balança la bouteille sur le mur derrière John.

John resta figé sur place, ce n'était pas le Rodney qu'il connaissait, celui là était violent.

TBC.

J'ai modifié l'histoire malgré moi, je n'avais pas prévu la tournure du chapitre, surtout le dernier paragraphe. Ne me frappez pas. J'aime bien faire souffrir John.