Note : Kavanaugh dans les 4400 ce soir, j'ai failli ne pas le reconnaître. Il jouait le mec qui faisait une overdose. Ceci est le dernier chapitre, et ma prochaine fic (4 idées de fic en ce moment) sera updatée dans plusieurs semaines je pense. Je vais faire une longue pause.
Chapitre 11
En amour, il est plus facile de renoncer à un sentiment que de perdre une habitude.
Marcel Proust – Extrait de La Prisonnière
Depuis que John était sorti du bureau de Weir, il n'avait pas revu Rodney. Il le vit s'avancer vers la porte des étoiles, attendant qu'un technicien compose l'adresse sur la console. Il ne disait rien, ce qui ne présageait rien de bon. Une heure plus tard, John se retrouva seul avec lui, Teyla et Ronon étaient restés au village pour les négociations. Ils marchaient le long des champs en silence.
- Ca va Rodney ?
- Hum ... oui, il fait beau, pas trop chaud, et aucun insecte pour me piquer. Oui ca va.
- Tu n'as rien dit depuis l'entretien avec Weir.
- Je n'ai rien à dire, tout a été clair.
- Toujours amis ?
- Oui, toujours amis.
Rodney sourit et John se détendit. Il s'approcha du scientifique et lui effleura la nuque, mais Rodney s'écarta rapidement.
- Tu peux me dire ce que tu fais ? Pourquoi tu me touches comme ça ?
- Quoi ? Ce n'est pas la première fois, je croyais que tu aimais bien.
- Oui, mais on est amis et je refuse de perdre ton amitié. Tu dois arrêter ces marques de ... Rodney cherchait ses mots. John leva les yeux au ciel.
- Ok. Je vois, tu m'en veux pour ce que j'ai dit tout à l'heure.
- Non, je te le répète, tout a été clair, nous sommes des amis, j'ai compris maintenant.
- Il n'y a rien de plus que de l'amitié entre nous. Nous n'avons jamais été plus loin ... nous n'avons jamais ...
- Donc si nous n'avons jamais dépassé les préliminaires, nous sommes juste des amis. Carson est mon ami, et je ne dors pas blotti contre lui tous les soirs. (1)
- Je n'aime pas les hommes, cria John.
- Moi non plus, j'aime juste un homme. Toi.
Rodney réalisa ce qu'il venait de dire, même s'il l'avait compris depuis quelques semaines, c'était autre chose de le dire à voix haute. Il aimait John.
- Ne dis pas ça.
- Pourquoi ? Contrairement à toi, j'assume mes sentiments. Tant que tu ne les accepteras pas, je veux que tu te comportes comme un véritable ami, je ne te veux plus près de moi la nuit, chacun dans sa chambre, plus de caresses, plus de rendez vous le soir sur le balcon.
- Ne me fais pas ça. Tu m'as dit l'autre jour que loin de moi, tu n'étais plus que l'ombre de toi même.
- Oui, et tu m'as dit en Antarctique, ouvre les yeux, et tu réaliseras que tu restes mon amour éternel, j'ai besoin de toi près de moi.
- Tu l'as entendu ?
- C'est grâce à ça que je me suis accroché à la vie. Je ...
Il fut interrompu par l'appel de Teyla, les négociations venaient de se terminer.
- Bien reçu Teyla, on vous retrouve à la porte.
Ils rejoignirent en silence la porte des étoiles, John légèrement en retrait, réalisant tout ce qu'il venait de perdre.
oOo
Deux semaines plus tard, ils travaillaient ensemble, déjeunaient ensemble, se parlaient mais jamais de leur vie personnelle, juste des expériences, du travail. Mêmes s'ils refusaient de l'admettre le malaise était toujours là. Rodney avait fait son deuil et John n'avait plus eu de gestes tendres. Ils étaient redevenus des amis.
Malgré tout, John cachait bien sa souffrance. Il ne souffrait pas, non il en était malade, il en crevait. Et plus les nuits passaient, plus les rêves devenaient ardents.
oOo
Rodney venait de s'endormir quand il sentit un corps contre lui. Il ronronna de plaisir, mais réalisa très vite que ce corps était en « Interdiction de Séjour ».
- Non !
Il dégagea la main qui venait de se poser sur son torse et donna un coup de coude dans les côtes de John. Celui-ci gémit mais ne lâcha pas prise, ses bras entourant le corps du scientifique.
- Dégages d'içi.
- Non.
- Lâches moi, un ami ne se comporte pas ainsi.
- J'ai besoin de toi près de moi. Tu es mon E2PZ, souviens toi.
- Lâches moi, sinon j'appelle la sécurité.
- Juste quelques minutes, après je retourne dans ma chambre.
- Je t'ai dit non.
Rodney réussit à se libérer, se retourna, et frappa John au visage. La réaction du militaire ne se fit pas attendre, il le plaqua sur le lit, et bloqua ses hanches avec ses jambes. Il grogna, ça ressemblait plus au grognement d'un animal qu'à celui d'un être humain.
- Arrêtes, tu me fais peur.
John poussa un autre grognement avant de parler.
- Tu as gagné. Tu entends ? Tu avais totalement raison, ce qu'il y avait entre nous c'était plus que de l'amitié, et tout ça me manque. J'ai besoin de ta chaleur, de tes caresses, de ta force, de ton amour. Apprends moi à ne plus renier mes sentiments, montre moi le chemin, je veux te suivre, comme j'ai suivi mon coeur pour te retrouver dans ce désert de neige, ce n'était pas mon instinct, c'était mon coeur. Tu es mon ombre, mon âme soeur, mon amour éternel. Je t'aime, ça y est, je l'ai dit.
- Oui, mais est-ce que tu oseras aller plus loin ? C'est ... Humf...
Rodney avait eu sa réponse, John était allé plus loin cette fois-çi, pour le faire taire John l'avait embrassé. Pas vraiment embrassé, mais plutôt dévoré. C'était bestial, Rodney était persuadé que même les Wraiths à l'autre bout de la galaxie entendaient les grognements de plaisir du Colonel. Et comme John ne voulait pas arrêter ce baiser , même quelques secondes, plutôt que de lui enlever le tee-shirt normalement en le faisant passer par la tête, il le déchira purement et simplement. Rodney ne put s'empêcher de rire, bientôt suivi par John.
Ils reprirent leurs souffles allongés l'un sur l'autre.
- Excuses moi, je ne voulais pas te couper dans tes effets. J'ai l'impression que ça va me coûter cher en vêtements.
- Mais que veux tu ? Plusieurs mois de sentiments refoulés et je me transforme en un junky en état de manque. Il me fallait ça pour me réveiller, mais ...
- Mais ?
- J'ai peur, je n'ai jamais ... comment dire ... tu vois ? Je n'ai jamais ...
- Moi non plus. Nous avons le temps, cela viendra naturellement.
- Demain, nous parlerons à Elisabeth, je veux qu'elle soit au courant.
- Je crois qu'avec les grognements que tu as poussé tout à l'heure toute la cité est au courant. John le regarda les yeux exorbités. Non, ne t'inquiètes pas, les chambres sont insonorisées, c'est Carson qui me l'a dit.
- Ah bon ?
- Oui. Ton ancienne chambre était à côté de la sienne non ? John acquiessa. As tu déjà entendu Elisabeth ?
- Noooooooon. Tu veux dire que ... et ...
- Oui.
- Les cachottiers.
- Bon, il faut que l'on dorme sinon demain le réveil risque d'être difficile.
- Encore cinq minutes, je ne suis pas encore sevré, j'ai besoin de tes lèvres sur les miennes.
Cette fois-çi le baiser se fit plus doux.
FIN.
(1) Eh oh, on arrête les fantasmes les filles. Ce n'est pas du McBeckett.
Presque deux heures du mat, je suis naze. Pour le lemon, je ne suis pas pour. Je préfère (je me répète) laisser place à l'imagination. J'espère que cette histoire (21 chapitres, record personnel battu) vous aura plu. Encore une fois, merci d'avoir été fidèles et merci pour vos reviews.
