petite prècision non négligeable : chapitre du point de vue de Drago.

BONNE LECTURE !


Chapitre 2 : Vert et Argent.

Alors, voilà, j'ai rencontré la fameuse cousine. Père m'en a parlé tout la semaine passée. J'ignorais que j'avais de la famille en Russie et qu'une midinette de la branche des Black quitterait son pays glacial pour les climats pluvieux de l'Angleterre. Elle vient ici pour rencontrer sa famille, la mienne, donc. Je crois qu'elle ne va pas être déçue…

Je suis très intrigué, je l'avoue. Père m'en a parlé avec une lueur d'excitation refoulée dans ses prunelles grises.

Dans les prunelles vertes de cette cousine qui me fait face, je déchiffre l'éclat du défi. Je la trouve assez jolie. Elle a un style vestimentaire commun, mais elle est svelte et a de beaux traits et une peau sans imperfections. Ses cheveux châtains pendent joliment jusqu'à son dos, jusqu'à ce qu'elle les noue en une tresse lâche pour amuser son chat. Celui-ci, renversé sur le flanc, entreprend d'attraper la grosse natte entre ses pattes de devant en miaulant.

Elle sourit, attendrie.

Je renifle. Elle lève les yeux et prend cet air suffisant.

Celui là même qu'elle avait quand j'ai réglé quelques comptes avec Potter. Je n'en reviens pas : elle débarque tout juste, naïve et influençable, et la première personne avec qui elle fait causette est ce cher Balafré. J'en suis écoeuré. Il va la rejeter. Comme il l'avait fait avec moi. Il va falloir que je la mette au parfum. Le musc de la défaite, voilà ce à quoi il va lui falloir s'accoutumer. Parce qu'en réagissant ainsi –il a même été jusqu'à lui faire la bise ! La bise- , elle porte préjudice à sa famille et par conséquent, à moi.

Cette histoire me titille.

.- « Pourquoi as-tu parlé à Potter ? » Je demande, assez gentiment je trouve. « Il est connu aussi par chez toi ? »

Elle serre les dents et rejette sa tresse dans son dos.

.- « Tu es délicat. Ça fait peur. Mon nouveau chez moi est ici, maintenant. »

Soit. C'est vrai. Une nouvelle maison gigantesque, froide, pleine de fantômes et d'étrangers colporteurs de rumeurs..

.- « Et ma première question ?

.- Mêle toi de tes affaires. » Cingle t'elle. « J'entends mener ma vie comme bon me semble, ce qui inclus parler à qui je veux quand je le veux. Ne t'attends pas à ce que je suive tes directives au doigt et à l'œil… »

Je me penche en avant, jetant aux orties cet air bonasse et je plisse les yeux.

.- « Au risque de me répéter… Et je t'assure que je ne plaisante pas, Black. Dans notre maison, mes paroles ont tendance à être considérées comme acte d'évangile… Autant te dire, que si tu me contraries, personne ne prendra ta défense… »

Elle s'humecte les lèvres, repousse son chat qui a entrepris de lui grimper dessus, et se penche à son tour.

.- « Je suis assez froussarde pour certaines choses, mais en ce qui concerne mes intérêts je sais les protéger. Répond elle.

.- « Bien, on verra… » Conclus-je, haussant les épaules.. « Je t'aurais prévenu. Tu sera seule à blâmer si ta vie devient un… »

Un événement assez traumatisant m'empêche de finir ma phrase. Surgissant telle une harpie, du couloir, une fille brune se jette sur moi.

Pansy Parkinson, les bras noués autour de ma nuque entreprend de me dire bonjour. Sa politesse est excessive. Et ses baisers.. Poisseux.

.- « Un enfer.. » Murmurais-je.

J'essaie de me libérer de Pansy. On dirait une sangsue. Elle m'écrase sans pitié et ne veut pas me lâcher.

.- « Dray… Dragochou ! » Hurle t'elle dans mes oreilles. « Tu m'as tellement manqué… Deux mois sans te voir ! J'ai cru mourir ! Oh ! drakinou… »

Je soupire avec force et essaie de lui attraper les poignets mais elle se met à gigoter en gloussant.

.- « Tu me chatouilles, Drago.. »

Du coin de l'œil, entre deux assauts de Pansy, j'aperçois le regard amusé et le sourire moqueur de Nirvelli Black.

Mon calme légendaire s'effrite.

.- « Pansy, lâche-moi ! Lâche-moi, je te dis de me lâcher ! »

Pansy se recule, terrorisée.

.- « Qu'est ce qui te prends ? »

Je lui montre la cousine du menton. Le regard de mon 'amie' se fait dur.

.- « On a du public. » Fais-je. « Allons ailleurs. »

Pansy applaudit et saute sur ses pieds.

.- « Pour parler, Pansy ! » La refrénais-je. « Crabbe, Goyle et Zabini doivent être dans le coin. »

Je quitte le compartiment, une Pansy calmée sur les talons.

ooOoo

Revoilà Poudlard ! Après deux mois , j'ai l'impression de revenir chez moi, malgré la présence de tous ceux que je déteste : Dumbledorre, Saint Potty, Miss-Sang-De- Bourbe-Ste-Nitouche, la belette….Même ces deux abrutis de Crabbe et Goyle que je suis bien obligé de faire passer pour mes « amis ».Surveillance Paternelle oblige !

Si je ne me comporte pas comme un vrai Malefoy, avec l'attitude qu'il faut et les amis qu'il faut, mon père risque d'en être fâché.

Il vaut mieux éviter. Même à Azkaban, il reste dangereux. Il est dans l'ombre. Mais il veille. Tant est si bien qu'il en savait plus que Mère sur l'arrivée de mademoiselle Black.

Dans la grande salle, tous ont l'air heureux d'être rentrés sauf les premières années transis de froid et de peur dans l'allée centrale !

Je sens un sourire mauvais me monter aux lèvres en les regardant. Encore une année où l'on va bien s'amuser !

Je constate que tous les Serpentard me regardent avec respect et certains avec crainte. Finalement, l'arrestation de mon père n'a pas eu de conséquences négatives, je suis toujours le meneur des Serpentards.

Je vois Black qui s'avance vers notre table. Pas de chance pour elle, la seule place libre est à coté de moi. Je le vois sourire d'un air dégoûté pendant que Potter à l'autre bout de la salle semble avoir reçu un coup de poings au ventre tant il semble surpris de la voir se diriger sans hésitation vers moi.

Nirvelli Black se laisse tomber sans une once de gracieuseté à mes cotés. Je délaisse Blaise Zabini et son récit des conquêtes féminines des vacances pour me tourner vers elle.

.- « Tu viens de causer de la peine au Balafré. » Lui dis-je.

Elle me retourne un regard furieux.

.- « La ferme, Malfoy ! »

Je tressaute faussement scandalisé.

.- « Quel langage, chère cousine ! Ne saurais tu pas parler correctement ta mère ne t'as pas appris ? »

Père m'a informé que s'était une de ses petites faiblesses. Il n'a pas tort. Elle se trouble.

Je souris, satisfait.

.- « Répondre quand on pose une question est la moindre des politesses !

.- Je n'ai rien à te répondre. Tu es un imbécile. »

Je me renfrogne. Rien ne me vient à l'esprit pour contre-attaquer cette insulte pour le moins banale.

Mac Gonagall s'avance avec le Choipeau. La répartition commence et s'étire en longueur. Les nouveaux ne sont vraiment pas vaillants. J'en vois quelque uns s'installer à notre table : Bloaze Archibald, Mercurus Flint et Xinis Lindora.

Je réprime un bâillement et salue d'un sourire Severus. Il hoche du menton discrètement. Il semble, comme d'ordinaire au banquet de début d'année, fulminer. La cause ? Le nouveau Professeur de DCFM . M'est avis qu'il n'y a pas grand-chose à en tirer. Il semble insignifiant et il est ordinaire. Il discute joyeusement avec le Professeur Chourave. Je me demande s'il va rester plus d'un an…

Puis, Albus Dumbledore ainsi que je l'appelle dans les bons jours, ce qui n'est pas le cas en ce moment, je reprends donc, le siphonné du bocal commence son discours :

.- « Bonjour chers élèves, et bienvenue à Poudlard ! Je vous présente le professeur Auroux qui assurera cette année les cours de défense contre les forces du mal. (applaudissements) Je voudrais aussi vous rappeler le règlement de l'école…. Et blablabla….c'est toujours la même histoire, la forêt interdite est interdite, (non sans rire !) ….Blabla….Restons unis….blabla… »

Enfin, le repas arrive. J'ai faim et je me sers généreusement.

Non pas qu'on manque de quoi que ce soit au Manoir, mais j'ai sauté un repas, alors…

La cousine, à ma droite picore. Elle observe la salle, affichant un air blasé. Elle ne semble pas plus émerveillée que ça par la magnificence de nos assiettes et couverts dorés ou le plafond étincelant de la Grande Salle.

Elle repousse des dents de sa fourchette un morceau de carotte dans son ragoût, et évite de me répondre quand je tente de réengager la conversation. Elle cherche le regard de Potter qui lui fait tout pour l'éviter. 'Le musc de la défaite' pensais-je.

Elle semble prendre ça assez mal, ou alors, c'est le décalage horaire ?

On passe au dessert. Crabbe et Goyle savoure des choux à la crème. Je grimace. Pansy me tend une part de gâteau au chocolat et la nappe de crème. Elle connaît mes goûts malgré tout.

.- « Pour me faire pardonner. » me dit-elle.

Sa grande copine O'connelly approuve du regard.

Cette année encore, Pansy va me pourchasser, je le crains.

J'accepte tout de même. La Black ne renonce pas, elle fixe la table des Gryffondors. Entêtée, apparemment.

Entre deux bouchées, j'essaie de lui expliquer civilement la situation :

.- « Tu te fatigues pour rien, Black. Un serpent et un Lion ensemble ! On a jamais vu ça. Et ça n'arrivera pas de sitôt … Je te rappelle aussi qu'il a envoyé ton oncle –mon Père- à Azkaban. Alors faire ami-ami avec un traître à notre famille, ce n'est pas une bonne idée ! »

Je sens que je l'énerve quand elle détourne le regard vers moi !

Pourtant, elle ne dit rien.

.- « Malfoy, occupe toi plutôt des nouveaux ! T'es bien préfet, non ?

.- Mais, mon cœur, » Minaudais-je, « tu es nouvelle ! »

Elle soupire et se lève. Je l'imite et levant le bras, je m'adresse aux premières années, les enjoignant à se rassembler, autour de moi, sagement, sans un bruit, et à suivre sans broncher.

Ils s'agglutinent tous. La dénommée Lindora minuscule, passe devant pour mieux me voir. Je mets une mains sur son épaule et elle panique. Je lui tapote la tête et regarde Black :

.- « les couloirs sont froids et humides la nuit, surtout à cette époque de l'année. Vous feriez mieux de me suivre, ok ? »

Black comprend très bien que la menace la concerne particulièrement.

Je lâche la gamine. Elle est gentille. Et nous partons.

Arrivé devant l'entrée du dortoir, je fais mon petit speech aux nouveaux. Même si elle n'en a pas l'air, Black écoute soigneusement . Je leur donne enfin le mot de passe « Radigan » et tous s'engouffrent à l'intérieur.

Quelques Serpentards sont déjà là dont Crabbe et Goyle qui n'on rien trouvé de mieux à faire qu'un concours de craquement de doigts… Evidemment quand on n'a pas mon intelligence !

Black se tourne vers moi :

.- « Quel confort ! Quels gens charmants ! Quelle atmosphère agréable ! Suis-je au paradis ? »

Encore une fois elle affiche ce sourire moqueur .

C'est plutôt agréable je trouve; évidemment , je n'ai pas de véritables éléments de comparaison : au manoir tout est somptueux et froid .Ici au moins, il y a du passage et un semblant de convivialité…

.- « Ton dortoir est à Gauche. Demande à Pansy de te montrer ta place et garde tes remarques pour toi à l'avenir. »

Je la vois rouler des yeux effrayés.

.- « Oh oui ! chef !Bien sur , Chef ! »

En résumé ? Elle m'agace.