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Chapitre 7 : représailles .
Je me pince savamment les joues pour leur donner de la couleur et je cisaille dans le même but mes lèvres. Pas besoin de cosmétiques hors de prix pour se faire une beauté, n'est ce pas ?
Je descends l'escalier. Deux gars de Serpentard me lancent un lourd regard. Je les ignore.
Les portraits discutent avec entrain sur le chemin de la grande salle. Je me demande comment ils parviennent encore à trouver matière à discussion après tant de temps à se côtoyer…
Je pousse la porte. Chaque matin, la même rengaine : mes tympans vrillent sous la puissance du chahut qui règne ici. Entre les petites cuillères, verres et bols que des petits maladroits ensommeillés font tomber au sol, les raclements de chaise, les arrivées enthousiastes « SALUT MON POTE ! BIEN DORMI ? », les potins qui circulent « si je te dis qu'elle parle la nuit ! Je t'assure ! » , les premiers éclats de rire de la journée.. Les hiboux qui paillent..
A la table des Serpentard nul ne se soucie de mon arrivée. Je me campe devant mon cousin Malefoy et sa bande.
Ils sont égaux à eux même, Draco, l'image même de l'indolence, beurre avec grâce un toast doré à point en tenant salon. Pansy Parkinson minaude en lui glissant deux sucres dans son bol de thé et Crabbe et Goyle, indissociables, se sont cachés derrière une montagne de muffins. Ils ne sortent de là que pour rire aux bonnes blagues de leurs deux autres camarades de dortoir : Nott et Zabini. Des blagues hautement intellectuelles.. ça n'empêche aucunement Léonora de rire à gorge déployée en triturant ses cheveux, et Milicent Bulstrode d'essayer d'en débiter une à son tour.
Eileen Burder, elle me regarde dans les yeux, un instant, baisse le regard sur le pot de pâte à tartiner et sourit, dans le vide. Elle sait. Et s'en réjouit d'avance.
Je souris à mon tour. A Pansy. Je lui dois bien ça. Elle m'a réveillée ce matin, me sortant par là même occasion d'un mauvais rêve... C'était touchant. Je ne m'y attendais pas. Puis, ça va me permettre d'arriver à l'heure en classe.
.- « Pansy. Merci, pour ce matin. » Je dis.
Elle relève les yeux vers moi et en oublie de mâcher son bout de biscotte.
.- « le jet d'eau glacial.. Bbrr.. Ça revigore ! » M'exclamai-je.
Malefoy, son voisin de table, sourit. Il est vraiment étrange. Je me tourne vers lui, mielleuse.
.- « enfin, c'était sans doute ton idée ? C'est subtil. Je pense que Pansy n'aurait pas su trouver ça seule. »
Parkinson grimace. Malefoy sirote son thé. Il me regarde, amusé. Je me demande ce qu'ils ont programmé d'autre pour moi aujourd'hui. Ce sourire et cette réjouissance ne me disent rien qui vaille.
.- « J'y ai pensé seule ! » Crache la brune.
J'applaudis, très dynamique.
Pansy prend une teinte pivoine et se crispe sur sa chaise. On pourrait presque croire quelle a un besoin urgent d'aller aux toilettes. Je me retiens de rire. Eileen semble avoir la même idée. Elle se fait toute petite sur sa chaise et plaque une serviette sur sa bouche.
.- «Toute mes félicitations ! »
Draco Malefoy s'étrangle avec une gorgée de son thé. Ils ne pensaient sans doute pas, ces crétins, que je viendrais vers eux, tout sourire, pimpante, chaleureuse, pour me railler de leur mesquinerie sous leur nez.
.- « Tu n'as rien d'autre à ajouter, Black ? » Demande t'il, finalement.
Dans sa voix pointe toujours un certain détachement amusé.. Il m'inquiète.
Je hausse les épaules.
.- « oh, bien si tu insistes.. 'cracbadabum' »
Tout en parlant, je vise de ma baguette, soigneusement dissimulée dans les longs plis de ma robe, les pieds de chaise de mes souffres douleurs du jour.
Le bois se fend d'un coup. Dans un cri, Parkinson s'écroule comme une vulgaire poupée de chiffon moldue sur mon cousin. Elle l'entraîne dans sa chute.. Et l'écrase de son poids. Je plains mon cousin un instant. Très bref, l'instant, je tiens à préciser.
J'entends des rires à la table voisine. La table des Gryffondors. Je souris méprisante.
Pansy claque des dents et se relève en soufflant.
.- « Vraiment vous êtes écœurants ! Il y a des chambres pour ça ! » Grimaçai-je.
Parkinson s'est relevée. Furieuse. Draco Malefoy aussi. Calme, il passe une main dans ses cheveux, et défie l'assistance de rire encore à ses dépends –car je pense qu'il se moque qu'on rie de Pansy, celle-ci n'a aucune tenue- . Je lui adresse un dernier regard avant de me chercher une place pour déjeuner… J'ai une faim d'ogre.
Mais, ligués dans un esprit de solidarité, ou alors par peur de subir le courroux de ce cher cousin, je ne parviens pas à trouver de place. Pas résolue pour autant à me laisser mourir de faim, je m'insère entre deux poufsouffles.
.- « Cette place est prise, tu sais. » Se risque l'un alors que l'autre opine.
Je me sers un jus de fruit.
.- « Oui par moi. Ça ne pose aucun problème, je crois… Vous savez, l'entente entre les maisons. »
Les deux poufsouffles secouent la tête et abandonnent la partie.
Je regarde distraitement du coté de ma maison. Effervescence. Seul cet adjectif s'impose. Je suis persuadé qu'ils formatent.
Je finis rapidement mon verre de jus d'orange, saisit mon petit pain et me relève. Quitter la salle. Je dois quitter la salle. Avant que..
Avant que Parkinson ne m'engage à perdre mon sang froid…
Avant que Parkinson ne s'avance vers moi, lèvres pincées, et me menace de sa baguette :
.- « STUPEF-..
.- Expelliarmus. » Soupirai-je, exaspérée.
Rejetée en arrière par la puissance de ce sort basique, elle s'arc boute et voltige à quelques mètres de moi. Sa baguette échoue à mes pieds. Je ne la ramasse pas.
Mes camarades, stupéfaits, se plongent dans un silence consternant. Alors que les professeurs –Merlin Merci Monsieur le Directeur n'est pas là- commencent à discourir, avec véhémence. Mme Pomfresh, relevant ses jupes, trottine vers Pansy Parkinson, sonnée.
Je ferme les yeux.
La grosse bourde.. Nom d'un Dragon.. Je risque de me faire r'envoyer. La retenue, c'est certain. Je l'ai gagnée. Mme Pomfresh relève Pansy Parkinson. Celle-ci papillonne des yeux et se masse la tempe.
Je ferme les yeux. Respire. Sent. Et cligne des paupières. Le Professeur Rogue se tient devant moi. Il ne m'a jamais semblé aussi irrité. Et Merlin sait pourtant que cette expression prédomine sur toutes les autres chez lui. D'un geste sec de la tête, il m'ordonne de le suivre.
oooOOOooo
Dans les couloirs sombres de Poudlard, je suis la robe noire de mon directeur de maison et nous arrivons relativement rapidement à son bureau. La pièce est accueillante, mis à part les murs tapissés d'étagères pliées sous le poids de fioles contenant qui des poudres diverses, qui des scarabées concassés ou encore des viscères de chauve-souris. Rien que du nécessaire en somme.
Severus Rogue prend place derrière son bureau et, s'y appuyant du plat de ses mains, se penche vers moi tel une figure de proue particulièrement malveillante. Il ne m'invite pas à m'asseoir.
.- « Miss Black, aurai-je le plaisir de savoir à quoi rime votre petit jeu ? » Demande t'il, aussi froid –du moins je suppose- qu'un détraqueur.
Je prends le temps de répondre.
.- « je me défends, Monsieur.
.- De Parkinson ? »
Ses sourcils se haussent.
Calmement et sans attendre son invitation, je m'assieds sur l'unique chaise à dossier droit qui fait face à son bureau et souris pensivement. Il ne me tient pas rigueur de mon culot.
.- « Professeur.. Aussi incroyable que ça paraisse, oui. »
Un coin de sa bouche fine se soulève. Je parie sur un demi-sourire. Il s'assied à son tour et croise les bras.
.- « Et Drago ? » Fait-il.
Je papillonne des yeux innocemment.
Parkinson reste Parkinson mais Malefoy devient Drago dans la bouche de l'homme. C'est intéressant. Je me méfie.
.- « Il est tombé de sa chaise, je crois. « Risquais-je.
Evidemment, ce n'est pas un mensonge. Simplement, une part de vérité. Je ne dissimule que ce qui est cause de cette chute. On ne peut m'en blâmer.
.- « Me prendriez-vous pour un imbécile, Miss Black ? » Tonne t'il.
Cette fois, je le regarde avec franchise.. Et fais le point sur son compte : hormis le petit incident vis-à-vis de Harry la semaine dernière, je n'ai rien à lui reprocher. C'est un excellent professeur, il sait nous apporter suffisamment de denrées croustillantes pour nous permettre d'aimer le programme de potions et il est très proche de nous autres, Serpentard. Il prend à cœur de nous encourager et de nous seconder en cas de problèmes divers. Deux fois déjà, en l'espace de trois jours, il est descendu jusqu'à notre salle commune pour parler aux préfets et faire un tour d'horizon assorti d'un discours assez sympathique sur le 'pourquoi et comment' gagner la coupe des Quatre Maisons cette année.
.- Non Monsieur. Je joue la carte du parfait serpentard.. Je ruse, monsieur. »
Le professeur Rogue est vivement intéressé. Il se penche à nouveau vers moi, et ses yeux noirs me scrutent en profondeur. On m'a dit qu'il était Legimens, il eut donc bien lire que je ne mens pas.
.- « Vous rusez ? » répète t'il.
J'acquiesce.
.- « je n'aime pas qu'on me provoque, Monsieur. »
Le coin de sa bouche se relève de nouveau. Il me croit. Et ça a l'air de lui plaire.
.- « Très bien, miss Black, rusez donc.. Mais faîtes le avec davantage de discrétion, si possible… En petit comité, hum ?
.- Vous n'avez pas peur pour Drago ? » Je m'étonne.
Il se lève.
.- « Aucunement, Miss. Je vous crois tous eux à même de régler vos différends familiaux sans que nous n'ayons besoin de réserver des lits à Ste Mangouste. »
L'entretien est terminé. Je me lève.
Finalement, je m'en sors bien. Pas de points retirés, ni de retenue, juste quelques conseils non négligeables.
J'ai la main sur le pommeau métallique de la porte quand Rogue me rappelle :
.- « Ah ! Miss ? Je vous serais grée de ne pas perturber le cours aujourd'hui. Sans quoi, il me faudra remédier à cette récente habitude. Et nous n'aimerions cela ni l'un, ni l'autre, n'est ce pas ?
.- Ne vous en faîtes pas, Professeur. Vous pouvez ennuyer Potter autant qu'il vous plaira, je m'en moque désormais. »
Rogue en est surpris. Mais mon air impassible et mon ton froid confirment mes paroles.
Rogue me congédie d'un signe de tête.
Je file m'asseoir dans la salle. A ma place habituelle. Je grignote mon pain au lait, pensive. Rogue s'affaire avec le matériel du cours et inscrit au tableau le programme du jour.
Toute à mes pensées je ne prends pas garde à mes perceptions environnementales..
.- « Je n'ai que deux mots à te dire, cousine. »
Un bout de mon pain au lait reste coincé dans ma gorge et je toussote. Malefoy se tient derrière moi. Son souffle meurt dans mon cou. Sa voix était d'une intolérable fraîcheur.
Je finis par déglutir et joue la désinvolture.
.- « Mmm… Oui ? Lesquels ?
.- La guerre. Marmonne t'il.
.- et bien d'accord. » Fais-je en me retournant d'un bloc.
Et je lui fourre mon petit pain dans la bouche. Moi je n'ai plus faim.
Rogue a observé notre manége et ne semble pas plus que ça désappointé de l'agitation qui va régner dans sa maison.
Draco mastique le pain et passe sa langue sur ses lèvres.
.- « succulent. » Raille t'il.
Il tourne le dos et rejoint sa place.
ooOOOooo
Le cours de potions c'est globalement bien passé. Malefoy a tenté un croche-pied que j'ai esquivé sans problème et retournant la situation à mon avantage, j'ai déversé trois gouttes d'Empestine dans son chaudron.
La réaction n'a pas tardé à suivre..
Des bulles se sont aussitôt formées à la surface du liquide verdâtre contenu dans le chaudron. Elles ont grossies, gonflées, remplies d'air, encore et encore.. Jusqu'à ce que le chaudron explose à la barbe de mon cousin, dépassé par les événements.
Lui qui se vante de son allure princière a eu l'air aussi crasseux qu'un elfe de maison.
Et vous savez quoi ? Il ne m'a pas causé d'autres ennuis de la journée..
ooOOOooo
Eileen me désapprouve. Je l'entends toujours me murmurer d'arrêter, que tout va très mal se terminer, que je devrais craindre une sanction de la part de Rogue ou pire : un renvoi ..
Ce à quoi je réponds que Rogue approuve. Je lui dévoile même ma pensée profonde à ce sujet :
.- « Je crois qu'il aime nous voir dépenser notre énergie ! »
Elle ne rit pas, Eileen, mais moi si.
Je m'amuse comme une démente.
Du moins les premiers jours.
Je m'amuse quand Parkinson se retrouve avec des dents de devant de six mètres de long ou quand Crabbe et Goyle – placée en brave toutou sur la trajectoire de mon cousin-, suite à un sort de gavage, sont emportés d'urgence à l'infirmerie où, de justesse, on les empèche d'exploser.
Je m'amuse quand je déverse malencontreusement un pichet de jus de citrouille sur la tête blonde de Malefoy, quand il se fait pourchasser par ses draps, un matin. Eileen ne peut pas contester cette fois que c'était drôle ! Elle m'a accompagnée quand nous nous sommes glissés en catimini dans le dortoir des garçons pour lancer un sort à la literie du cousin..
Rogue étouffe toute l'affaire. La plupart du temps d'ailleurs, nos petites « querelles » ont lieues dans notre salle commune – comme cette fois où le sofa a failli m'avaler vivante- …
Cela semble l'amuser aussi, Rogue.
Mais passés quelques jours, le ton monte..
O flash back O
Un soir, revenant de la bibliothèque avec Eileen, je tombe sur Draco et Londubat dans un couloir.
Soulevé de deux mains par son col, le gryffondor, se fait malmener par les paroles fielleuses de mon cousin.
Mon cousin déploie pour ce faire, une force impressionnante – et inutile (aurait il mangé du lion ce jour là ? Pardon, du dragon, pour lui, le lion n'est pas comestible)- et ses talents d'orateur – Ciel que sa langue est aiguisé !
Je suppose que le crime de Neville Londubat consiste à s'être trouvé sur son chemin.. Et je me trompe…
.- « Je ne lui ai donné qu'un conseil sur l'utilisation de la Florabon ! Elle était derrière moi en cours et .. -»
Je me trompe parce que je suis au cœur de cette conversation.
En botanique ce matin, Neville Londubat et moi avons coopéré pendant quelques secondes pour répondre à un QCM sur les fleurs décoratives sorcières. Il avait une justification qui me manquait à une Item et moi, un protocole qu'il ne connaissait pas… Le pauvre Londubat s'est déjà fait disputé par le Trio Infernal dés qu'ils en ont eu l'occasion et voilà que Malefoy s'y met..
Eileen se recroqueville sur elle-même.
.- « lâche-le, Malefoy. »
S'il doit en vouloir à quelqu'un c'est à moi. On lave le linge sale en famille, chez les sorciers, sacresang !
Malefoy ne le lâche pas. Le visage de Londubat prend une teinte jaunâtre.
.- « Tu prends la défense de tous les Gryffondors, maintenant. Tu n'as fait ta BA de la journée ? Ou tu t'ennuies ? En plus des Balafrés, il te faut aussi les Cracmols ? » Crache mon cousin.
Je m'empresse de lui apprendre que je n'ai de pitié pour personne et certainement pas Potter.. Quoiqu'en fait. Je pourrais bien faire une exception pour lui-même :
.- « Tu me donnes presque envie de vomir ! Tu es lâche, est ce que tu le sais !
.- Nirvelli, tu- Commences Eileen.
.- Dis-moi, Burder, Demande Drago la prenant à partie, tu crois que ma cousine insinue que je ne m'attaque qu'à plus faible que moi.. ? »
Eileen pâlit et enserre ses livres. Je pose une main calme sur son coude et l'enjoint à ne pas répondre. Londubat a maintenant une peau d'un joli vert.
Malefoy le délaisse brutalement et le pauvre abandonné tombe sur le postérieur.
.- « J'essaie de réveiller les capacité magiques de cet idiot ! Il s'est battu contre des mangemorts en juin dernier ! C'est assez épatant quand on voit son niveau scolaire ! » Ricane Malefoy, amer et cynique. « Et jusqu'à maintenant, je n'ai toujours pas eu l'occasion d'admirer sa bravoure !
.- C'est parce que tu ne mérites pas que je pointe ma baguette sur toi, Malefoy. S'essouffle Londubat.
.- Un peu échafaudé ta théorie. Je te sers de couverture, c'est ça. Tu me prends pour quoi, Malefoy ! Rugis-je. Avoue plutôt que tu m'espionnes ! Et viens plutôt régler ça seul à seul avec moi ! »
Drago Malefoy dédie un regard noir à Londubat, toujours avachi sur le sol puis, crâne, me sourit.
.- « Très bien. Tout de suite»
Il fait trois pas et me saisit le coude avant de me glisser à l'oreille qu'on va trouver un endroit sur où il n'y aura aucun témoin.
Parce que là, nous en avons. Le couloir est bouché par une ribambelle d'étudiants acnéiques, les yeux brillants de curiosité, qui se bousculent sauvagement pour mieux voir.. Avant de se faire éjecter par le grand échalas Weasley suivi de prés par Potter et Granger.
Je me dégage brusquement.
Granger se laisse tomber à genoux près de Neville.
.- « je te suis, Malefoy. » Grinçais-je.
Eileen lève une main pour nous retenir.
.- « Mais… » Panique t'elle. « Et vos témoins ! Nirvelli !»
La ribambelle de camarades s'empresse de se disperser l'entente de ce cri. Ne pas interférer dans les querelles des autres semble être une règle de base ici. Bande de trouillards !
Malefoy s'immobilise puis soupire.
.- « Ce n'est que partie remise. A demain, Black… »
Il s'éloigne après un dernier regard méprisant pour les quatre Gryffondors solidaires.
Je tire Eileeen par la main et l'entraîne à ma suite.
Harry me suit du regard en claquant des dents.
.- « Qu'est ce qu'elle t'a fait, Neville ! L'entends-je l'agresser.
.- Rien. Souffle Neville.
.- Merlin ! Neville ! Merde ! Qu'est ce que t'as fait Black ! » Hurle t'il. « Reste là, Black ! J'ai dit Reste là ! »
Je serre les dents et pivote. Il me menace de sa baguette.
Eileen écarquille les yeux et tente un piètre :
.- « Tu devrais baisser ça… »
Harry Potter tend le bras encore plus férocement. Jusqu'à ce que Neville Londubat lui arrache de force des mains :
.- « Quand je dis 'rien' Harry, c'est 'rien', Ok ? Black m'a défendu contre Malefoy ! Alors arrête un peu de passer tes humeurs sur elle ! Et je vais, bien, Ok.. je suis juste- »
Mais Potter et moi ne l'écoutons plus.
Libérée de sa menace, j'ai repris mon chemin. Ma nuque me brûle.
.- « J'ai comme qui dirait l'impression qu'il ne te hait plus, le pote Potter… » Murmure Eileen.
OO fin du FB OOMais rien ne s'arrête, malgré tout.. Le ton monte encore. toujours plus..… Les sorts deviennent dangereux et les coups bas pleuvent...
ooOoo
C'est au détour d'un couloir, qu'ils me surprennent. Dans un coin d'ombre, où les murs sentent la moisissure. Ils me surprennent, les deux, brutaux, trapus, et c'est à la fois fulgurant et étonnement long. Je perçois tout, par saccades : mon coude retenu par des doigts serrés, une aspérité du mur de pierre butant contre ma hanche. Le premier coup dans le plexus. Mon cri aveugle. Le deuxième. Ma courbure spontanée. Le troisième. Ma chute au goût métallique. Une mèche de mes cheveux qui leur reste entre les mains. Mon cuir chevelu en sang. La violence de leurs poings contre mon visage. Ce réconfort inexistant de la position fœtale, et mes larmes chaudes, l'obstination de leurs pieds dans mon dos, contres mes reins. La douleur de leurs insultes.
Mes cris. En fait, non : mon cri : « stop, stop, stop. »
Ils ne s'abaissent qu'à me meurtrir physiquement sans user d'aucun sort.
Leur odeur : celle de la haine, de la rage et de l'exaltation. La sueur et le musc, et un arrière goût d'âcreté.
Puis, leur départ, le claquement de leurs semelles sur les dalles du sol…
En loque, en sang, je rampe plus que je ne marche vers l'infirmerie.
Le lendemain, je sorts le fond de teint, et je peins d'une teinte chair ma douloureuse mésaventure.
ooOoo
C'était l'attaque de trop, désormais je passe à la vitesse supérieure : Malefoy va souffrir.
J'ai souffert moi, quand Pomfresh a bandé mes côtes, rétabli mon poignet brisé, et soigné mes bleus et coupures.
Mais, rien ne s'est passée comme prévu.
Et c'est pour cela, que je me trouve devant la porte de l'infirmerie accompagnée de Rogue et de…Malefoy.
Nous nous sommes lancés mutuellement une flopée de sorts plutôt douloureux dés notre retour de la salle commune après le repas du soir. Mais un effet secondaire est vite apparu. Il apparaît que je me suis trompée dans une formule. Je n'en suis pas sure… Tout s'est déroule trop vite à mon goût .
Les Serpentards dans l'impossibilité de secourir leur leader, ont fait appel à Rogue. Et lui nous a mené à l'infirmerie.
L'effet secondaire est particulièrement gênant : je suis, comment dire,… aimantée à Malefoy.
C'est pour le moins, horrible comme situation, surtout lorsque je me suis jurée de ne plus l'approcher.
Je prie pour que Mme Pomfresh ait une solution..
A suivre…
RAR:
greg83: oui, je vais vite, car cette fic en est au 23ème chapitre sur le site Twwo et j'aimerais rattraper le retard pdt les vacances. ce n'est pas grave pr la review, va , tu te rattraperas sur ce chapitre! lol! de l'action je te promets qu'il y en aura, mais faudra étre patient si tu en veux de la pure et dure et te contenter de qqs coups de baguettes et de quidditch dans les au moins 6 prochains chapitres car j'approfondis toutes les relations!
Luna Potter: oui pauvre Ryry! et oui, a rpopos de Msn,tu as raison d'étre méfiante, mais valounette c'est moi, je m'appelle Valèrie et je réalise que j'ai pas mis mon profit sur ce site !alors qu'est ce que tu penses de ce nouveau chapitre? il y aura énormémement de Drago ds le prochain chapitre+
