Résumé : Nirvelli et les Serpentards se mènent une guerre sans pitié. Harry est perplexe quant aux comportements de la jeune fille. Et celle ci veut se venger de Drago… Jusqu'à ce qu'un sort rate…du moins Nirvelli le crois. Ce qui nous amène au point de départ de ce nouveau chapitre.


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Chapitre 8: une nuit contre mon ennemi

Le seul locataire portraituré de l'infirmerie –un bel éphèbe grec au corps athlétique enduit d'huile d'olive et qui m'a raconté à demi-mots avoir observé la médicine antique d'Hippocrate – retient un éclat de rire quand mon cousin et moi passons le seuil de l'infirmerie. Vengeresse, je prie qu'il s'étrangle avec un de ses grains de raisin qu'il porte à sa bouche charnue.

Les lits, aujourd'hui, sont inoccupés, la pièce est calme. Mme Pomfresh cesse son ménage pour porter une main à sa poitrine.

Elle arbore un air désagréablement surpris à notre vue.. Mauvais signe…

.- «Par Merlin! S'écrie t'elle. Je n'ai jamais vu cela! Qu'est ce donc qui vous a mis dans un état pareil, mes enfants ?»

Alors qu'elle qualifié notre cas d'«état» , Draco Malefoy et moi même coulons vers l'autre un regard perplexe et je le devine dresser, tout comme moi, les caractéristiques de notre pathologie.

Pour mon plus grand malheur, je suis collée toute entière au torse de Malefoy. C'est une symbiose des plus étranges, une sorte de magnétisme, comme deux aimants attirés l'un vers l'autre, si je peux m'exprimer ainsi. En fait, je m'aperçois que nous pouvons, relativement parlant, glisser l'un contre l'autre. Ceci nous permet tout au moins de pouvoir choisir l'emplacement de nos mains. Mon cousin a donc choisi ma taille. Tant bien que mal mes bras se sont stabilisés le long de son corps.. Mais … Et c'est là le grand hic, nous ne pouvons nous détacher.

J'en arrive à me détester d'être si impulsive.

OO Flash back! OO

Mes doigts pianotent sur ma baguette. j'attends de dégainer et j sais que cet instant ne va pas se faire attendre.

La salle se vide peu à peu…

Il ne reste plus que les deux massifs amis de mon cousin et la bande féminine du dortoir.

C'est un peu niais de dire ça mais j'ai un agréable pincement en cœur quand Eileen Burder se place de mon coté.

Puis, sans même se courber dans la salut réglementaire qui accompagne tout duel, Malfoy pointe son arme et je fais de même.

Il sourit.

Et j e fais de même.

Il lâche un sort.

Et moi aussi. puis, un autre. Un autre encore.

Il m'agresse de sort de chatouillis, d'allégresse et autre tour minable. Moi, j'y vais franco: un petit sort d'éclatement du nez, qu'il esquive, un autre qui donne l'impression qu'un essaim de guêpes fond sur soi, et un autre encore où des chuintements de plus en plus audibles te bourrent le crâne. Il pare. Moi aussi..

Jusqu'à ce que ma langue fourche.

Jusqu'à ce qu'il bloque son sort -que je n'ai jamais entendu- en pleine formulation, et que les deux flux jaillit de notre baguette s'amassent en une boule d'énergie d'un vert chlorophyllien. Avant que cet amalgame de magie ne fasse demi-tour vers nous à une vitesse spectaculaire.

Suit un craquement.

Suit un trou noir.

Les cris d'angoisse des témoins.

Et des mains enserrant mon dos.

Puis la lumière.. et le choc. La stupeur. L'incompréhension.

Malefoy et moi, à même le sol. Enlacés comme deux amants!

Il y a de quoi vomir!

OO FIN DU FLASH BACK OO

La médicomage nous tourne autour, essaye elle aussi de nous 'décoller', n'y parvient, malheureusement pas, pousse des petites exclamations et finit par nous lancer un regard courroucé. A croire que la plus chagrinée dans cette histoire, c'est elle!

Le Professeur Rogue, un sourire aux lèvres, lui répond complaisamment:

.- «Une inclination, sans doute.» Ironise t'il. .

Il ricane doucement puis sort. Il nous laisse, seuls, après sa petite pointe d'humour que je n'apprécie vraiment pas!

PomPom ne sourit pas…C'est mauvais signe….

Faites qu'elle puisse me décoller de cet abominable cousin.

- Bien asseyez vous…risque t'elle.

Si elle croit être drôle celle là!

Malefoy peut évidemment poser son royal postérieur pour bénéficier d'un peu plus de confort, mais moi, je ne suis pas à même de la faire ! Pourtant, il se rapproche dangereusement d'un des lits de l'infirmerie, me traînant par la même occasion car je me refuse à le suivre!

- Eh! Je ne suis pas contorsionniste. CriaIs-je, ulcérée; Arrête ça Malefoy, tu vois bien que je ne peux pas m'asseoir ! A moins que tu ne veuilles que ce soit mon cadavre qui te pende au corps!

Malefoy ronchonne.

Pomfresh trépigne, elle n'avait pas pensé à cela….

Mauvais signe.

Elle secoue la tête, se frotte le menton et roulant des yeux:

- Ou tout du moins, restez debout calmement! Par la barbe argentée de Merlin! Que vais -je bien pouvoir faire de vous deux ? Je ne peux vraiment rien tenter. Je crois que nous allons devoir attendre que le professeur Dumbledore puisse se libérer …Peut être connaît - il un contre sort… En tout cas, vous séparer n'est pas de mon ressort… Soyez patients mes enfants, il vous faut attendre…

- QUOI? je veux m'asseoir! S'alarme mon cousin.

- QUOI? Mais je refuse!

Pour une fois, nous sommes d'accord, nous avons tous deux mal entendus! nous ne pouvons pas attendre c'est MORALEMENT:

- IMPOSSIBLE! Rugissais-je! Non et non! Cette fois, Malefoy, tu vas me faire le plaisir de suivre mes ordres! Alors s'il te plait: écarte-moi tes sales pattes de ma taille, arrache ou tire, débrouille-toi! Moi je vais m'échiner de mon coté!

Désespérément je pose ma paume valide sur l'épaule de mon siamois et pousse de toutes mes forces. Mes jointures blanchissent mais mon buste ne se décolle pas de celui de Malefoy!

Il essaie vainement de faire de même avec ma taille…

Rien n'y fait…c'est un fiasco total…

Et c'est dans cette position grotesque qu'Harry Potter, l'éternel malade nous surprend à son entrée dans l'infirmerie.

Les yeux aussi gros que des scrutoscopes, il nous dévisage, figé sur le seuil de la porte…

Malefoy pris d'une inspiration soudaine, totalement déplacée et stupide, entreprend, pour masquer notre grotesque mésaventure, de me déposer des baisers dans le cou..

Ma main droite dont il a déjà testé la force le remet à sa place.

Quel mufle! Et quel crétin !

S'il croit que cela paraît naturel qu'un couple qui se déteste, se bécote sous l'œil perplexe de l'infirmière!

Mais c'est peine perdue, une fois encore… Potter a tout compris, lorsqu'il remarque que reculant sous la gifle, Malefoy;; Malefoy m'entraîne avec lui..

Nous manquons d'ailleurs de chavirer contre un meuble.

J'observe d'un œil critique le changement de morphologie de Harry. Sa bouche s'allonge sur la coté droit, puis le gauche, une fossette apparaît dans un coin de sa joue, ses yeux se mettent à pétiller et au final, il fait ça:

- Ah ah ah ah aha!

Parfaitement!

Ça!

Il rit!

- Très drôle Potter, grogne Malefoy

Harry s'amuse énormément. Voilà maintenant qu'il se tient les côtes..

Mme Pomfresh s'avance vers lui, un air contrit sur le visage, et lui désigne une étagère.

- Ah ! Harry, votre solution de Flanche – pensée est sur l'étagère là bas. Prenez là donc, c'est la bouteille noire.. Oui oui, celle ci! (elle acquisse quand il tend une main vers un flacon de cordial. Harry Potter est encore secoué de hoquets. ) C'est la dernière fois, que je vous en procure! Sachez qu'il n'est pas bon de s'accoutumer à ce produit Harry… (elle agite un doigt ) Evidemment puisque vous avez eu l'accord de Monsieur le Directeur, je vous en ai remis à disposition, mais je ne le ferai plus, je ne veux pas vous voir dépendant… (soupir ) c'est bien trop dangereux…(soupir à nouveau ) Si vous n'avez pas d'autre problème, mon petit, vous pouvez partir, j'ai à faire avec ces deux là..

Il fait demi-tour après nous avoir lancé un regard oblique des plus railleurs quand Madame Pomfresh change d'avis:

- Ah ! Harry, attendez, puis-je vous demander un service finalement, puisque vous êtes là? Auriez vous l'obligeance d'aller chercher M. Dumbledore, nous allons avoir besoin de lui, je le crains..

Alors que le gryffondor se livre à un combat interne, reflété comme dans un miroir sur les traits sympathiques de son visage, je me demande ce qu'il peut bien fabriquer avec une potion aussi radicale que celle de flanche-pensée..

Elle vide votre esprit avec une rapidité fulgurante.. Elle est généralement administrée aux personnes ayant vécus des scènes horribles qui leur lamine l'esprit à tel point que cela risque de les rendre folles..

Mais une dépendance à la drogue peut avoir lieu…

Madame Pomfresh n'agit jamais à la légère.

Alors oui, je me demande, et je m'inquiète.. Quels souvenirs Harry Potter souhaite t'il effacer?

Je me secoue mentalement. Je n'ai pas de temps à perdre à pensées aux douleurs morales d'un camarade qu'i n'a rien à faire de moi.

Se retournant vers nous, Pomfrech rouspète, tandis que de ma main valide, je griffe impitoyablement les doigts de Malefoy en tentant de les écarter..

- Arrêtez donc de gesticuler, vous ne voyez donc pas que cela renforce le sortilège!

Harry le sourire aux lèvres, ne nous lâche pas du regard, néanmoins, poliment, il répond distraitement à la médicomage, si mère-poule.

- Très bien,Mme Pomfesh. Merci pour le flacon; je vais chercher le professeur.

Cette dernière va à la rencontre de nouveaux blessés… Potter d'humeur joyeuse en profite pour nous faire un brin de causette:

- Quoique, je ne sais pas si je vais pouvoir trouver le professeur Dumbledore, vous formez un joli petit couple.. Murmure t'il.

- On se passera de ton avis Potter, siffle Malefoy .

Harry se penche vers nous, comme pour échanger un secret.

- A quand le mariage? Continue Harry sur sa lancée.

- DEGAGE Potter! On n'invitera pas un balafré à une cérémonie de Sangs Purs!

- LA FERME Malefoy…Tu peux pas la mettre en veilleuse! Pestais-je!

- Et puis, je te l'avais dit Black, qui se ressemble s'assemble.

Alors, ça c'est bas! Moi qui ne supporte que très très difficilement ce cousin!

J'en ai marre! Marre! Je suis à bout.

Mes yeux commencent à me picoter… Oui, je le sens, je suis sur le point d'éclater en sanglots, mes nerfs vont lâcher si tous les deux, ils ne se taisent pas!

Que cet avorton, que je respecte encore – et seule Eileen s'en doute - se moque ouvertement de moi et de ma malchance!

Pourquoi est ce que je n'arrive pas à le détester lui aussi?

Pourquoi chacune de ses paroles reste gravées en mon esprit pour venir me torturer?

Seigneur, et pourquoi, ne suis - je pas collée à Parkinson?

Non, il faut que ce soit à Malefoy, lui qui me joue tout ces sales tours depuis plusieurs semaines!

Refoulant difficilement mes larmes, je baisse la tête, mais trop tard…

Harry a vu…

Son sourire s'efface.

C'est drôle, j'aurais pensé que son hilarité augmenterait…

Mais non…

Il me scrute…

Il comprend quelque chose apparemment…

Il se rapproche de moi, et me glisse à l'oreille:

- Je suis désolé.

Moi je ne trouve rien à dire quand il quitte l'infirmerie.

Il est désolé.

Mais de quoi?

Est il désolé de me savoir scotché à celui que je ne supporte plus?

Est il désolé de ce qu'il m'a dit ce jour là dans la forêt?

Est il désolé parce que je me contiens pour ne pas éclater en sanglot devant celui qui prendrait ma crise de nerf pour une victoire personnelle?

Ou encore est il désolé, car il vient à l'instant de comprendre que je suis humaine moi aussi, et que j'ai des sentiments?

Je ne sais pas…. Et lui il était désolé.

- Qu'est ce qu'il t'a dit?

- Quoi?

- Qu'est ce que t'a chuchoté Potter?

- Rien rien….

Premier mensonge…

Je ravale mes larmes. Ne pas montrer ma faiblesse à Malefoy…

Nous attendons.

Les minutes s'égrènent… le soleil rougeoie et s'affaisse tout doucement derrière la cime des arbres de la forêt interdite quand le professeur Dumbledore arrive.

Il n'est pas surpris de notre cas. Harry a du résumer la situation.

Ses yeux brillent d'intelligence, et …de plaisir derrière le verre de ses lunettes en demi-lune..

Nous attendons le verdict, cette fois.

- Je crois bien que vous ne soyez obligés de passer la nuit ici, mes chers enfants… Il n'existe aucun contre sort à votre situation fâcheuse…

- Oh non…Bredouillais-je

- Mais ne vous en voulez pas Miss Black

Le directeur a beau avoir une voix conciliante, il n'en reste pas moins, que je me suis mise dans ce pétrin, seule!

- Ce n'est pas votre sort qui est à la cause de ce rapprochement…. C'est une autre magie.

Ben voyons! La magie par la haine! Je n'ai jamais vu ça!

- Il vous faut être en parfait accord pour vous séparer!

Ah! Mais ça; c'est la solution!

- Mais nous sommes d'accord pour nous séparer! Pas vrai, Malefoy?

Je tourne la tête vers lui, pleine d'espoir.

Il ne dit rien. Bon sang, qu'est ce que c'est que cette histoire!

- Malefoy!

- Vous voyez, Miss Black. Monsieur Malefoy, semble s'être attachée à vous…

Je tique! Je me passerais bien de ces petites pointes d'humour! Et puis qu'est que c'est que ces sous-entendus!

Il adresse un clin d'œil à Malefoy qui se vexe de cette familiarité et renfile avec hauteur, comme un parfait caniche de concours.

Moi je soupire

- Oh noooooooon…

Et…Resoupire. Et encore et encore. Je ne me sens pas la force de faire autre chose.

Le Directeur pointe sa baguette sur nous et exécute gentiment un cercle irréprochable.

- Mobilicorpi

Un halo rouge nous entoure et Malefoy et moi-même nous retrouvons allongé dans un lit..

Pitié, tout sauf ça!

Dumbledore chuchote avec Pomfresh, à voix basse. Il lui demande de le tenir au courant d' hypothétiques améliorations puis tous deux se souhaitent une bonne nuit avec force de politesse et d'amabilité.

Madame Pomfresh l'escorte jusqu'à la porte, puis s'enferme dans ses propres quartiers après avoir éteint les lustres.

L'infirmerie est plongée dans le plus profond silence. Malefoy ne bronche pas non plus. J'évite de le regarder. Cela vaut mieux pour notre santé mentale à tout deux.

Il n'y a pas de quoi être fier de cette situation…Quoique Parkinson, s'en serait délectée!

J'ai vue sur la fenêtre. Je constate qu'au dehors, la lune est pleine.

Malefoy s'agite sous moi, à la recherche d'une place plus agréable.

Mortifiée, je me retrouve la tête sur son cœur. Il bat régulièrement, son bruit m'apaise… moi qui pensais qu'un être aussi vil que lui, ne possédait pas de cœur…

- Arrête de gigoter Malefoy; j'essaie de dormir, puisqu'on n'a rien d'autre à faire.

- Tu es lourde et mal placée! Ronchonne t'il.

Goujat en plus de ça!

Vexée de cette ô combien appréciable affabilité permanente qui le caractérise, je me décide à l'attaquer de front, partant au quart de tour, ayant bien en tête les derniers potins le concernant – ceux qui rabâchent sans cesse qu'il est un séducteur hors pair et que ses victimes féminines consentantes n'ont j'amais rien à lui reprocher tant il est parfait, autant dans sa phase d'approche que celle du flirt (qui ne dure jamais longtemps puisque les midinettes, ici, tombent comme des mouches) puis enfin les phases d'action… olala.. les phases d'actions.. les filles à chaque bout de couloir, ne cancanent que de ça. Toutes se vantent d'avoir eu affaire à lui et je suis intiment persuadée que pour les trois quart, c'est de l'épate!

- Bah voyons! J'ai entendu dire que tu ne rechignais pas à en soulever des plus potelées que moi… Crissais-je.

Je me souviens encore de cette poufsoufle qui papillonnant des yeux en le suivant du regard, ce matin même. Dans un soupir de mourante, elle a lâché un pitoyable 'oh..ciel..il était divin cette nuit.» évidemment, ses amies l'ont aussitôt encerclés et moi je me suis contenté de rire de sa charmante rêverie.

Ce genre de scène se réitère fréquemment, mais parfois, il s'avère que c'est vrai.. parfois, dis-je.

Je ne pense pas qu'il soit si chaud lapin que ça… Il n'y a que guère que quelques pimbêches qui veulent à tout pris lui conférer cette aura de magnificence sensuelle . Et lui s'en satisfait. C'est un crâneur. Que voulez-vous?

- Peut être mais, je ne me plains pas de la situation. Répond-il.

Un sourire sarcastique s'étale sur son visage. Ah, s'est comme ça!

Je le foudroie du regard.

- Moi si,Malefoy

- Tu ne peux t'en prendre qu'à toi. Répond t'il

- Quoi? Sans ta déclaration de guerre, on en serait pas là! tiquais, cherchant, en vain, à me relever.

- Et ton caractère de chieuse alors?

- Et le tien si macho!

- Furie!

- Sale fouine!

- Vermine!

- Faux blond!

Il rejette sa tête en arrière et ferme résolument les yeux.

«lâcheur!» Pensais-je, «juste au moment où ça devenait drôle!»

- Arhh! Tais-toi.. J'essaye de dormir. Bougonne t'il.

- Moi aussi, figure-toi. Mais tu n'es pas un oreiller confortable.

Deuxième mensonge… je suis plutôt à l'aise contre lui, il ne doit pas être en reste lui non plus.

Il doit avoir confirmation que ma silhouette au toucher est aussi plaisante qu'à la vue…J'espère seulement qu'il ne tirera pas profit de ces découvertes pour émettre des détails scabreux sur mon compte avec sa bande d'amis pervers et stupides.

- Chuttt

Le silence s'établit et Malefoy ne tarde pas à s'endormir..

Mais, je n'y arrive pas; je repense aux trois mots d'Harry.. J'aimerais comprendre où il voulait en venir. Ça me tracasse, pourquoi je n'arrive pas à le chasser de mes pensées.

Décidant que je ne trouverais pas le sommeil en me posant des questions aussi démoralisantes, je me mets à observer mon cousin.

Il est beau.

Oui, dans le sens le plus strict du terme.

Endormi, il n'a pas ces traits si froids qui le caractérisent. La lune éclaire son visage, et il paraît presque…angélique.

J'ai bien dit presque. Ce n'est qu'une illusion. De toute façon, je n'ai jamais vu d'ange, pas même de petits cupidons enchantés… Mais je suppose qu'un séraphin pourrait assez lui ressembler… ça tient autant à la teinte si particulière de ses cheveux qu'à sa forme de visage, masculine mais délicate.

Il ouvre un œil, puis l'autre. Je réalise seulement qu'il est réveillé et qu'il m'observe à son tour, lorsqu'il me demande d'un ton doux, étonnement doux:

- Quoi, Nirvelli?

Je détourne les yeux. J'ai senti que je m'empourprai.

- Rien, pourquoi crois tu qu'il y ait quelque chose?

- Tu me regardais étrangement. Remarque t'il, clairvoyant.

- Oh non pas du tout.

Je réponds bien trop précipitamment pour qu'il ne remarque pas ce nouveau mensonge.

Un sourire bancal étire ses lèvres.

- Comme si tu me trouvais à ton goût?

J'avance le cou et le brave d'un froncement de sourcil farouche.

- Tu aimerais bien que je te complimente, pas vrai?

- Y a pas de honte à ça…moi je te trouve belle.

Il murmure.

- Humpf. Marmonnais-je. Ça me fait une belle jambe!

Si seulement je pouvais me détourner de lui mais la seule façon pour qu'il ne remarque pas les rougeurs subites qui envahissent mes joues, c'est de poser ma tête sur son torse…

Bon sang, pourquoi je rougis?

D'accord, il est extrêmement plaisant de se faire complimenter!

Toute fille normalement constituée (qu'elle ai ou pas une capacité neuronale conséquente) aime se faire complimenter! les louanges et flatteries ont l'étrange capacité n'importe laquelle d 'entre nous, même la plus revêche.

Mais là il s'agit quand même d'un ennemi! Un ennemi qui est de ma famille…Un cousin, à qui je voulais plaire lors de mon arrivée.

Paradoxal, tout ça! Je suis dans un bourbier monstre!

Je cligne des yeux et fais la moue: finalement, il m'apprécie au moins pour mon physique.. Je n'ai déjà pas tout perdu.

Le corps de Malefoy est soudainement agité de soubresauts.

Je ne comprends pas jusqu'à ce sa tête parte vers l'arrière et ne pouvant se contenir: il éclate de rire.

Un ange passe. Il a des ailes enflammées. Couleur de ma colère.

Il se moque de moi, lui aussi! J'en ai assez!

Assez de passer pour une crétine hilarante!

Je le frappe méchamment, piquée au vif.. Je n'ai même plus le courage de lui dire en face ce que je pense de ses manières!

Puis, voyant qu'il y prend encore plus de plaisir, je serre les dents avec implacabilité et laisse pendre mes bras.

Lui, parvient au terme de longues minutes (ma mâchoire est douloureuse..) trouve la force de me regarder. Des larmes coulent sur ses joues…

- Quand tu auras fini de te payer ma tête, préviens-moi que je puisse dormir! fais-je, mordante.

- C'est que …Je repense… à tout…ce qui s'est passé.. depuis ton arrivée…

- Je ne vois pas ce qu'il y a de drôles à se rappeler.

- C'est que… Tu es trop adorable quand tu t'énerves… Je crois que….

Il reprend son souffle entre deux hoquets de joie.

- C'est pour ça que je te provoquais toujours…. Je ne t'ai pas vraiment fait la guerre… Juste quelques blagues…. Et tu veux que je te dise? tout ces conflits…ça nous a rapproché… J'ai demandé à Rogue de nous concocter un petit truc pour qu'on puisse parler tout les deux, en terrain d'égalité…. Et voilà l'apothéose! C'est génial, tu ne trouves pas?

J'en reste bouche bée:

Rogue? Parler? Pas de guerre? Juste une petite blague?

Tout s'entremêle dans mon esprit…Je cille. Une fois. deux fois… jusqu'à ce que je comprenne les faits et rugisse:

- C'ETAIT UN COUP MONTE !

Draco Malefoy opine avec vigueur.

- Mouais, mais je ne savais pas qu'on se retrouverait dans les bras l'un de l'autre…j'adore ce prof! Il est original, pas vrai?

Alors c'était ça!

Le petit entretien avec Rogue? Ses «conseils»!

Malefoy avait en fait une longueur d'avance sur moi!

Je m'étais fait avoir comme une débutante!

Je les déteste! Je les déteste!

J'hésite à aller me planter devant ce professeur pour lui expliquer ma façon de penser sur l'intimité à préserver de ses élèves qu'il a tant à cœur de porter à l'excellence scolaire, puis me rappelle que je suis dans l'incapacité technique de remuer.

Malefoy rit toujours, et moi non! J'ai bien trop mal aux côtes pour ça! Souvenir de sa dernière «petite blague»

- Tu exagères Malefoy! Je ne considère pas que me casser les côtes, et me bastonner jusqu'à l'inconscience soit juste une blague! Et tu as bien du t'en rendre compte quand je suis rentrée un matin dans la grande salle, des ecchymoses plein le visage.

Là, il s'arête de rire, net.

Il relève le menton, et se dresse tant bien que mal sur ses coudes. Je suis le mouvement involontairement. Ses yeux se posent en une interrogation muette avant qu'il ne la formule:

- Quoi? Qu'est ce que tu dis?

Je m'oblige à répéter, mais il reste ébahi.

Je me souviens… Ce jour là, Malefoy avait gardé le lit, suite a un très mauvais refroidissement. Il n'avait pas pu constater mon état. Moi, j'avais simplement pensé qu'il ne voulait pas se trouver sur mon chemin de peur d'avoir à subir mes représailles.

- Bennet et Zargue. 7ème année. Ils ne m'ont pas raté. Soupirai-je. Ce n'est sûrement pas pour leur plaisir qu'ils ont «blagués» eux!

- Quoi? JAMAIS! Je ne leur parle jamais à ces deux morveux… Ils sont immatures.. malhonnêtes.. des vrais commères, qui plus est.Ce doit être de famille, Pansy a le même naturel..

Il se tait et se mord la lèvre. Je crois bien que nos idées se rejoignent:

- Pansy, murmure t'il, pensif.

Et il se mord l'intérieur de la lèvre avec fureur.

Apparemment, il n'apprécie pas que l'on me touche sans son consentement.

Me voilà devenue sa propriété exclusive!

Il m'observe, cherchant sans doute des traces de bleus ou des enflures. Il se tourne et se repositionne sur son coude.

Ses yeux ne sont plus froids, il me regarde.… Amicalement.

Je réalise que ce n'est pas sur lui que je devais passer ma colère! Il ne m'a rien fait… Je repasse en détail chacun des sorts qu'il m'a destiné. Et il ne m'a pas menti, tous, sans exception étaient des sorts inoffensifs, et il n'a jamais réussi à m'humilier..

Mais moi par contre….

Je m'en veux.

Je sens fondre ma colère contre lui.

Et puis, il paraît si aimable et réceptif maintenant….

Je lui demande pourquoi. Il me répond, les sourcils froncés, que Pansy ne me supporte pas. Que je suis un obstacle pour elle. Rien qu'en fait, je ne savais déjà.

- Non, pas ça! Pourquoi, est ce que tu voulais me parler? Je ne comprends, pourquoi toute cette mise en scène ridicule alors qu'il aurait suffi de me le demander.

Il essaie de se passer la main sur le front, mais ne parvient pas à la décoller de ma taille. Il claque sa langue sur son palais, comme agacé de cette position, maintenant.

Maintenant que nous nous parlons avec une sérénité .. agréable. Oui, c'est ça. C'est agréable de discuter ainsi avec lui!

- Et bien, au début, tu étais agaçante, à toujours avoir le dernier mot, alors je ne plaisantais pas, j'étais sérieux à chacune de mes vacheries. Dit-il. Je n'ai pas l'habitude d'être rejeté. Puis je me suis dis, que puisque nous avons le même sang, nous avons du avoir une éducation plutôt semblable. Et donc que c'étaitt normal que tu ne te laisses pas marcher dessus! Et puis, j'ai cru comprendre que Potter avait essayé de te parler et que tu l'avais envoyé promener, avec ton caractère bien trempé.. Je n'ai pas osé subir la même chose. Toi, pendant ce temps, tu me déballais tes 4 vérités! J'étais plutôt furieux, je n'ai jamais eu droit à une situation de ce genre…

- C'est à dire? dis-je, secouant la tête sans comprendre grand chose.

- Et bien, me faire ridiculiser par quelqu'un.. que je…que je

- Que tu?

- Que j'estime. Souffle t'il.

Il m'estime!

IL M'ESTIME!

Je suis plutôt surprise. Que dis-je! Non! stupéfaite! Je ne m'attendais pas à ça de sa part. Je suis plutôt fière de moi de lui avoir extorqué cet aveu, et aussi … Je suis… Flattée.

Oui c'est ça …. Flattée …

- Et mon caractère? M'étonnais - je.

- C'est ce qui m'a attiré vers toi! Tu me ressembles… Bah, tu peux froncer du nez, tu le sais, ça ne sert à rien de le nier. Et je crois que toi, tu es en mesure de me comprendre.

- Ce que je ne comprends pas, c'est ce que tu fais à longueur de temps avec Crabbe et Goyle!

Malefoy de nouveau se met à rire. Ca me plait de le voir au naturel. Mais c'est pas sympa pour ses deux gorilles!

- C'est ça le pire… on fait rien. Je leur parle, et ils font semblant d'écouter… Je pourrais les traiter de gros cons, qu'ils ne réagiraient même pas!

Je vais de surprise en surprise! Il en cache des choses, sous ses airs glaciaux mon petit cousin!

- Pourquoi tu restes avec eux alors?

- Surveillance paternelle oblige.

- Ah! Je vois! Comme quoi, ça a parfois du bon d'être orpheline.

- Nirvelli?

- Mmm

Je le repousse sur le dos, et reprend ma place initiale, c'est bien plus agréable.

Je suis prête à lui pardonner.

Et puis, il a raison, je le comprends.

Quand on a du sang Black dans les veines, les apparences comptent beaucoup plus que ce qu'on cache au plus profond de soi…

- Il faudra que je te présente à ma mère, tu veux? C'est de ça dont je voulais te parler…

Ma famille? Il veut me faire rencontrer ma tante! Il me demande mon avis! Mais bien sur que je veux!

- Oui! Avec plaisir!

- Elle te plaira, et tu lui plairas, j'en suis sur!

Mais je ne l'écoute plus. Cette fois c'est moi qui ris. Il se froisse.

- Eh! J'espère que tu ne ris pas de ma mère!

- Ne monte pas sur tes grands chevaux Drago! Je ris car je pense que ce matin encore, je voulais te fracasser le crâne, et là tu m'invites à prendre le thé chez toi!

Il sourit. Cela lui va bien.

- C'est bien. Dit il

- Quoi donc?

- Qu'on s'entende!

Ses mains exercent une légère pression sur ma taille. Il veut m'entendre confirmer.

- Oui, c'est bien.

Les mots sont sortis seuls, c'est lorsque que je les entends à haute voix que je constate que je ne mens pas.

- Bonne nuit, Nirv!

- Bonne nuit ….Malef -Euh ….Drago. Moui

Nous nous endormons, tous deux sous la lumière blafarde de la lune.

Je n'aurais jamais pensé que j'apprendrai à connaître un membre de ma famille, sur un lit d'infirmerie, sous l'œil bienveillant de l'astre lunaire…

Et Drago, il me plait.

Incontestablement.

A suivre….


bien , comme vous voyez un retournement de situation. malgré cela, l'histoire n'avance pas beaucoup, je me rend compte avec un peu de honte que les dix premier chapitres de cette histoire ne mène vraiment pas à grand chose quand on découvre les péripéties qui survienennt dés Halloween, ce que vous découvrirez ds quelques chapitres... Dsl de vous faire attendre pr l'action et le style de l'histoire n'est vraiment pas fameux pour le moment, le tout s'intensifie ds qqs chapitres, là où j'ai trouvé mon rythme de "croisière " comme on dit.

luna potter! Merci d'être fidéle au poste!et non, je ne vais pas trop sur msn, je prèpare un concours et donc me plonge ds mes revisons... Je te promets qu'on pourra papoter d'ici 4 à 5 semaines, ok?