voilà, un nouveau chapitre, avec bcp d'Harry et un peu de Drago et dsl pas d'action( oui... Je sais c'est très long à venir, mais je vous certifie qu'il y en aura)
BONNE LECTURE et n'hésitez pas à faire un petit clik pour me donner vos avis.
chapitre 10 : Papillons et Etoile
M. Auroux et Harry m'attendent dans la salle de classe .
Je suis en retard, on m'attendait pour 20h15 et il est passé 20h30….
Je leur adresse une moue contrite sitôt que j'ai salué d'un signe de tête.
.- Excusez-moi pour mon retard, haletais-je.
J'ai fait le plus vite que j'ai pu, entre prévenir Rogue que je ne pouvais pas assister à sa réunion, ce qui ne l'a pas ravi…Aussi m'a t'il informé qu'il me faudrait assister à la prochaine sans faute, où me convoquerait ans son bureau pour que je sois tenue au courant de tout ce blabla directionnel qu'il sert présentement à mes camarades.
J'ai également du valser entre les commentaires cinglants que Drago m'a tenu pour ne pas laisser Harry me marcher sur les pieds, et sur le fait que je n'avais pas été maligne d'attraper un gros rhume en DCFM avec mon nuage…
Puis passer à l'infirmerie pour que Mme Pomfresh m'administre de la pimentine, et enfin traverser tout Poudlard, dans un sprint effréné, sans me perdre, pour arriver devant la bonne salle, en sueur, sans souffle et des bouffées de vapeur sortant de mes oreilles...
M. Auroux accepte :
- Le professeur Rogue vous a donc libéré ?demande t'il, étonné cependant.
- Oui, grâce à votre mot, Monsieur..
- Bien… Votre retard ne change, en tout cas, pas les donnes pour ce soir….Reprenez donc votre souffle pour nettoyer la salle … J'espère ne pas avoir à me déplacer pour vous stopper au milieu d'une de vos disputes d'une étonnante puérilité… Vous m'aviez semblé tout deux, pendant la première partie du cours, suffisamment dignes de confiance, c'est du moins ce que laissaient envisager vos techniques de combat ma foi, pas mauvaises pour ne pas dires excellentes…
Je baisse la tête puis la relève franchement...
- Je tenais à m'excuser pour ce que j'ai dit, tout à l'heure….
- Sous le coup de la colère, continue Harry.
Je pose une main sur son bras et il se tait immédiatement… Le professeur regarde notre petit manége avec un sourire candide.
- Harry ! ce n'est pas toi qui as insulté le professeur…Voilà, je …
- Ne prenez pas, cette peine Miss Black, M. Potter a raison, vous étiez tout deux énervés. Bien passons, c'est de l'histoire ancienne..
- Merci.
Harry me sourit, visiblement satisfait de remarquer qu'une Black peut être polie.
.- Dites, moi, jeunes gens, est ce que vous n'auriez pas simulés tout à l'heure…
Ah !
Je tressaille alors qu'Harry laisse échappé un cri étouffé.
.- Pardon ? hoquète t'il
- Et pourquoi pensez vous cela ? demandais je, reprenant mes airs si faussement ingénus…Professeur?
Le professeur nous adresse un clin d'œil, nous désigne d'un doigt le matériel de nettoyage et détourne la conversation. :
.- Bien, je vous laisse à votre tâche, vous pourrez partir lorsque tout sera en ordre. Pas droit à la magie ! Et Miss Black, la prochaine fois que vous voudrez échapper à une réunion obligatoire et sans doute terriblement ennuyeuse, trouvez un autre échappatoire que le sarcasme et une fausse colère.. Quoique, le tout soit très bien mené… Bonne soirée, jeunes gens…
Il sort, me laissant en la compagnie d'Harry.
oo§0§oo
Nous nous dévisageons..
Il ne regarde pas mes oreilles, l'effet le plus gênant de la pimentine est passé ! ouf !
Je ne sais vraiment pas par quoi commencer, je pense qu'il attend des excuses mai j'ai horreur d'en faire, heureusement que le professeur m'a évité la plus grosse partie de ce dur labeur. Les discours pleins de bafouillis de minauderies ridicules me font vomir.
Peut être car Père m'a appris à recevoir des excuses, pas à en formuler car cela reviendrait à nous abaisser !
.- Avant toute chose,commencais-je, j'aimerai mettre les choses au point sur ce qu'on s'est dit dans la forêt ….Que ce soit clair, je ne te ferai pas d'excuses, que tu le mérites ou non, je n'ai pas envie de nous entendre pleurnicher pathétiquement pour des choses aussi ridicules..
Harry n'est pas encore habitué à mes longs monologues d'introduction, écarquillant ses beaux yeux, il retient les points forts de ma diatribe.
.- Pour résumer : je mérite tes excuses ?
- Oui, concordais -je franchement.
- Bien, je les accepte quand même, j'espère que tu me pardonnes aussi… Je t'ai dérangé, je crois ce jour là.
Je grimace, et me passe la main dans les cheveux, d'un mouvement nerveux… Je viens de lui dire que je voulais zapper ces préliminaires et même, si je le lui accorde qu'il ne bafouille pas et s'y prend très bien, comme un hyppogriffe opiniâtre, il fonce dans le tas…
.- Ok, rit il.. J'arrête là …Sinon, je vais encore m'attirer ta colère ! Tu sais que tu es terrifiante quand tu te mets en pétard. ?
Il me fait rire… Je sens que nous pourrons nous entendre, une fois que la tension qui persiste sera brisée.
.- Oh ! ça ce n'est rien!C'est quand je suis froide et distante qu'il ne faut pas m'approcher.. A mon ancien collège, on me surnommait la Reine des Glaces..
- C'était comment ? Me demande t'il tout en attrapant une bassine à ménage magique et me lançant des serpillières..
- Diffèrent, soupirais-je. Ici, il ne se passe pas une semaine sans que je me perde dans Poudlard…Ce soir, d'ailleurs ça a été une exception.. Et puis aussi, c'est dur de s'intégrer avec les tensions inter maisons. Là bas, tu pouvais jouer la fière, être méprisante ou au contraire toute aimable, ça ne changeait rien, il n'y avait qu'un seul groupe… Il suffisait de jouer au chat et à la souris, et tu étais acceptée, avec en prime une jolie cote de popularité.
- Oui, tu m'avais laissé entendre, que c'était dur, ici… murmure t'il, est ce que ça c'est arrangé ?
A quatre pattes, je soulève ma serpillière trempée et l'essore dans une bassine. L'eau s'évapore sitôt tombée dans le récipient de cuivre…
- Je me suis trouvée une très bonne amie.. Pour le reste, ça dépendra de toi, je suppose.
Harry rougit.ça lui va bien, c'est la touche de couleur qui manque à son visage très plaisant.
Il esquive le sujet dans sa réponse :
- Rassure-moi, ce n'est pas Parkinson ?
Je manque de glisser sur le sol humide à l'entente de ce nom.
- Hein ? Non ! Tu es fou ? Tu veux ma mort ! Bougonnais-je. En fais, non, il s'agit d'Eileen. Eileen Burder, tu la connais ?
- Je vois qui c'est. Elle ne fait pas beaucoup parler d'elle.
- Elle est discrète mais adorable !
- Cela doit te changer de Malefoy ! lâche Harry
Je gémis.
Voilà qu'il met sur le tapis la relation entre sa peut être future amie et son ennemi de toujours…
L'amitié m'a dit Eileen pas plus tard que ce matin, et je ne sais pas pour quelle raison, se base sur une franchise absolue…
Alors allons-y.
Je me racle la gorge.
.- Mmm, Harry.. Pour être sincère, avec Drago ..
- DRAGO ! éructe t'il
Sa wassingue vient s'échouer sur le sol, nous éclaboussant …
Pouah ! Encore une robe à mettre à laver !
.- Oui, c'est son prénom, Harry. Répondis-je d'une voix que je veux douce.
- Je le sais ça ! Et tu l'appelle par son petit nom depuis qu'il te tabasse et cherche à t'humilier ? A moins que.. .
J'entendrais presque le rouage qui se met en place dans son cerveau …
- Qu'après cette nuit à l'infirmerie… Ces petits baisers dans le cou…NON ! Crie t'il en se levant.
- Quoi ?
Je ne comprends rien, si ce n'est que s'il continue à brailler le professeur va accourir…
- Ne me dis pas que TU SORS AVEC MALEFOY ?Beugle t'il, apparemment scandalisé..
- Tu es drôle, Harry !
Et j'éclate de rire, devant son air déconfit.
.- MAIS TU L'APPELLES DRAGO !
Mais c'est qu'il est sérieux.
J'agite une main apaisante.
.- Ah ! Chut, tu vas faire rappliquer le prof ! T'énerves pas et viens m'aider à éponger ce sol ! J'y arriverais pas toute seule ! Je ne sors pas avec Drago, Harry ! On est juste devenus amis !
Il laisse échapper un soupir au début de ma phrase puis m'observe, méfiant, tout en reprenant son travail.
- Et pourquoi, tu me dis ça ?
- Je ne sais pas trop… Peut-être que j'estime que tu as le droit de savoir dans quel bourbier tu te fourres..
- Pourquoi un bourbier ?
Allez je me lance :
- J'aimerais être ton amie, Harry … Mais je ne sais pas si tu as l'habitude de faire confiance aux amis de tes ennemis.Murmurais-je.
- Et Malefoy ?
- Je ne lui parle pas de toi, et je ne t'empêcherais pas de l'insulter si ça te démange …Alors, tu es prêt à m'accepter comme amie ? A me faire confiance ?
Le silence s'installe. Harry fixe pensivement sa bassine de cuivre. Il se tourne vers moi au bout d'un petit moment, et le vert de nos yeux se rencontre.
- Oui …Oui…Je crois …Je suis sur que je peux te faire confiance…quoique tu fasses…
C'est bien la première fois qu'on me dit ça ! J'en suis incroyablement ravie, d'autant plus que cet aveu vient d'Harry.
.- Pourquoi ? Questionnais-je .
- Parce que dans le Poudlard Express, je me suis senti bien…Parce que tu me voulais du bien…
- Et pourquoi étais-tu désolé ?
- Ah ! j'ai vu dans tes yeux, la même rage que je ressens, parfois. ..Et je sais que quand je ressens ça, je cherche m'isoler …Et toi, tu devais te contenir devant Malefoy…
- De la rage, toi ?
- Ouais.
- Contre qui ?
- Tous, mes amis, Rogue, Dumbledorre…
- Oh, qu'est ce qu'ils te font ? Demandais-je.
- Hermione et Ron, rien…Rogue, pas besoin de voir loin, on se hait depuis qu'on s'est rencontré.
- Et le directeur ?
- Il m'a trompé, il m'a caché des choses …Sur moi…Sur ma famille…Mon…Oh ! C'est pas grave, laisse tomber..
- Je crois que c'est grave… Mais, si tu veux en parler un jour, je serais là…
- Un jour peut être oui…
Nous nous remettons à la tache, en silence, mais la tension qu'il y avait au début de la retenue a disparue... Les marres d'eau se transforment petit à petit en flaques et c'est tant mieux, devoir toujours tordre des loques commence à me fatiguer et à me lasser, et mes doigts me font mal.
Je laisse échapper un petit cri quand, en frottant le parquet, une écharde vient se planter dans ma paume.
Il n'échappe pas à Harry…
.- Fais moi voir tes mains, ordonne t'il
Je les lui tends, docile. Elles sont toutes rougies à l'exception des mes jointures raides et blanches.
Il me les prend, me retire l'écharde d'un coup de sa baguette, me fait serrer les poings dans ses paumes et rit.
J'aime son rire … Il est clair, et tellement rare…
.- Je ne pensais pas que de si petites mains pouvaient taper si fort avant le cours de cet après midi.. C'est que tu as de la force…
- EH ! M'exclamais-je. Ca n'a pas été une partie de plaisir de te bourrer le torse de coups de poing, t'es plus costaud que je le le laisse croire ton aspect maladif !
Aïe, Aïe, Aïe… Où comment casser une bonne ambiance !
Faire appel à Nirvelli Black, expertes en anti-compliments originaux !
.- Maladif, hein ? questionne t'il, froissé
- Oui…Un peu…. Mais ça ne t 'empêche pas d'être très mignon !
Il ne réagit pas…
- Je le pense sérieusement, tu sais ! Ce soir, affronte ton regard dans la glace ! Tu sais ce que tu devrais y voir ? Un garçon très agréable, aux splendides yeux verts, un peu trop tristes… Mais très beaux quand même, et avec des cheveux indisciplinés qui lui donne un air railleur… C'est ce que je vois moi ! Il te manque juste quelques couleurs, et enlever toutes ces cernes…. Il faut que tu arrêtes de porter le deuil de Sirius Black, Harry !
.- Je ne peux pas ! Je ne veux pas l'oublier ! S'écrie t'il.
- Tu n'as pas à le faire ! Il faut juste arrêter de le pleurer. Il est mort.
- Tu ne pleures pas les morts toi ? Tu te mets à rire aussitôt qu'ils sont apparus dans la rubrique nécrologique ?
- Je pleure, et puis, je … Je … prie, pour leur repos..
- Ah oui, et y en a combien des morts dans ta vie ? Demande t'il avec véhémence
- Un... Une…Maman…
Maman…
Je laisse échapper une larme, avant d'essuyer précipitamment mes yeux. Harry me regarde… Sa colère s'est effacée. Il s'assoit et m'attire à lui…
.- Je suis désolé..
- C'est rien.. J'évite d'en parler… Et toi ?
- Moi … Je… il n'y a que ça dans ma vie…. Soupire t'il. Des morts, partout…Et puis pour mon parrain, pour Sirius..
- Oui ?
- Luna Lovegood pense qu'il n'est pas réellement mort, qu'il sortira de derrière ce voile..
- Qui ça ? Quel voile ?
- Une amie, qui était présente ce jour là… C'était au ministère.. Bellatrix Lestrange…
- Ma tante ? L'interrompis-je, frissonnant…
Ma famille… Une famille de meurtriers en puissance…
.- Oui … Elle, cette femme l'a fait basculer au travers d'un voile. Mais Luna et moi avions entendu des voix derrière ce voile quelques minutes avant…. Dumbledorre m'a bien dit que c'était fini.. Mais j'ai envie de croire…
- Alors Harry ! Crois-le ! Si tu es persuadé qu'il reviendra ! Mais, il serait mieux que tu te présentes à lui sans tes airs lugubres !
Harry renifle, me regarde comme si je ne savais pas de quoi je parlais… Ce qui est un peu vrai…
.- Je ne sais pas être heureux.
Ca ne m'étonne pas, il porte de trop lourdes charges sur ses épaules, et semble toujours se fourrer dans des situations horribles d'après les informations que j'ai amassées sur lui…
.- Ça ne se sait pas le bonheur, Harry ! Ca se vit !
- Est-ce que tu ? .. Est-ce que tu voudrais m'apprendre, Nirvelli ?
- Quoi donc ?
- A être heureux ?
Il me demande ça, hésitant et pourtant, je lis un tel espoir en lui… Comment puis-je lui apprendre le bonheur ! Je n'y connais rien !
Moi tout ce qu'on m'a appris tient en ces quelques mots, qui n'ont rien à voir avec le bonheur : « un Black ne se déclare jamais vaincu »…
Et pourtant, si je lui dis non, c'est ce que je ferais…
Je ne peux lui faire partager qu'une chose, mon envie de vivre… Et ça il en a besoin…
.- C'est d'accord ! A quand la prochaine leçon ?
- Mardi, annonce t'il. Je te dirais dans la semaine où je te retrouverais et on ira ensemble…vu comment tu as l'air de savoir te repérer dans le château…
J'ignore la moquerie .
Je suis bien trop contente de savoir qu'il veut qu'on se revoie…
.- Pour aller où ? Il commence à faire froid dehors.
- Pas en retenue en tout cas ! J'ai ma petite idée !
Harry se lève, me prend mon matériel des mains et le range à sa place initiale..
Je baisse les yeux au sol…Il est sec…
Je ne me suis pas rendue compte que nous avions fini de nettoyer.
Je regarde l'heure, il est 00H30. Je réprime un bâillement, et accepte la main qu'Harry me tend pour me lever.
Je lui souris, il me rend le sourire.
.- Et bien voilà, ma première retenue se termine.
- Je dois avouer, dit Harry, que ça a été la moins pénible de tous.
- Et tu en as eu beaucoup ?
- Oh oui ! Soupire t'il.
- Ça t'apprendra à violer les règlements de Poudlard., Mon petit père… Et à entraîner des jeunes filles innocentes à te suivre dans de folles équipées nocturnes.. Pouffais-je.
- Innocentes, je ne sais pas, répond-il avec un clin d'œil malicieux.
Je fixe le bout de mes chaussures avec un intérêt qu'ils ne méritent sans doute pas..
.- Deux autres amis m'attendent à la tour pour commenter ma retenue avec la tyrannique Black ! Souffle t'il, ironique, au bout d'un moment.
- Ils ne me portent pas dans leurs cœurs ces deux là…Dis leur bien que j'ai été odieuse ! Et qu'il devrait se méfier de moi, répondis-je sur le même ton railleur.
- Ouais…
- Vas-y, dis-je.
Je lui laisse le passage. Il me dépasse. S'arrête. Reste une seconde en suspens.
- Je crois que j'ai oublié quelque chose, dit-il.
Et il se retourne vers moi avec un air décidé qui me surprend.
Il tend la main vers moi et me caresse doucement la joue. Du bout des doigts, il écarte précautionneusement, une mèche rebelle sur mon front et la ramène derrière une oreille. Puis, il penche sa tête, la baisse et pose ses lèvres à la commissure des miennes.
J'ai l'impression d'être effleurée par des papillons multicolores.
.- Je crois que je devais faire ça, dit-il ensuite. Merci, Nirvelli.
Et il disparaît dans le couloir.
oo00oo
.- Radigan.
Le passage s'ouvre et j'entre dans le cachot qui nous tient lieu de salle commune…
Drago m'a attendu…
Sous ces airs altiers et assurés, il cache une profonde tristesse…
Il a vraiment besoin qu'on l'écoute.. Il ne me dit pas exactement ce qui le tracasse, mais je crois comprendre que cela tourne autour de son père…
Son Père dont il semble se méfier… Malgré la distance et les frontières surprotégés et réputées, du moins, jusqu'à l'évasion de Sirius Black, comme infranchissables, qui séparent Poudlard et Azkaban.…
Son Père que je n'ai pas hâte de rencontrer.
J'ai connu un Mangemort, Père, et cela m'a suffit. Amplement.
Ma famille se réduit à une poignée d'esclaves asservis à lord Voldemort. Cela m'effraie…
Je ne me sens pas mauvaise au plus profond de moi, sinon comment pourrais-je penser à un papillon, une créature si gracieuse, lorsqu'on me fait une simple bise ?
La vérité c'est que j'ai peur..
Peur. Que cela soit le destin qui nous attend, Drago et moi…
Lui, je suis presque sur qu'il ne pourra pas y échapper…
Mais est ce qu'il le veut seulement...
Je n'en sais rien, mais je ne sais pas non plus s'il serait capable de s'abaisser à être le sbire d'un homme à la face de serpent albinos…
Et puis, cela devait être la volonté de son Père avant qu'il ne se fasse capturer par les Aurors…
Sa mère peut être s'y opposera… Si elle en a le cran..
Il parle d'elle avec une déférence qui me touche… Je crois que c'est le seul être qui ne l'ai jamais considéré uniquement comme « le fils de Lucius Malefoy » … le seul être avant moi. Je ne connais pas son père, c'est plutôt simple.
Je crois aussi, en écoutant Drago me racontant des anecdotes de son enfance, qu'elle a reporté sur lui, tout ce que son cœur de femme ne pouvait pas supporter dans sa vie d'épouse d'un être vil et méprisable…du moins j'ose espérer...
Il me dit qu'elle n'aime pas son Père. Elle le tolère, c'est tout..
Tolérer c'est comme subir.
Je crois que ma tante aime Drago pour ce qu'il est, lui. Son fils. Le seul.
Et lui qui ne sait pas ce qu'est l'amour, la respecte..
Et moi, qu'il respecte aussi, je peux vous dire, que c'est un grand honneur que d'être estimé d'un tel homme.
Il reporte son affection si rare sur deux personnes, cela ne leur donne que plus de valeurs à ses yeux.
Je m'avance vers lui. Il s'est endormi dans son fauteuil préféré, face à l'âtre. C'est toujours dans ce sofa qu'il m'attend, chaque soir, alors que tous les autres élèves sont allés se coucher.
.- Drago, je suis rentrée.
Il se réveille doucement, et me souris. Je prends place à ses pieds, mon dos calé contre ses jambes, ma tête contre ses genoux, il passe une main douce dans mes cheveux…
Je suis bien.
.- Demain, me dit-il d'une voix ensommeillée, il y a sélection de quidditch.. Il serait temps d'intégrer une fille dans l'équipe. Tu m'as dit que tu y jouais avant…
- Oui, c'est vrai…Je me présenterais…
- Tu seras la seule fille à te présenter, prépare-toi à des railleries..
- Mouais…répondis-je distraite, les yeux noyés dans les braises incandescentes de la cheminée.
- Nirv ?
- Mmm ?
- Comment a été Potter ?
- Pire que jamais.
Je mens mais je devine le sourire de Drago.
.- Tu ne t'es pas laissée faire, hein ?
- Non .
- Tu sais, Nirv... Je ne l'aime pas.. Je le hais même. C'est pas ce qui me rend mauvais pour autant. Je sais que tu me mens, mais je m'en fiche. Tu me protèges en me mentant. …Tu comprends ?
- …
- Nirv ?
- Oui..?
- Je ne suis qu'humain.
En une phrase il résume tout. Tout ce qu'il est, tout ce qu'il a été et tout ce qu'il sera.
Il a raison.
Nous ne sommes que cela. Humains.
Simples marionnettes dans l'imposante pièce de théâtre qu'est la vie.
Avec nos défauts et nos intentions, quelles soient bonnes ou mauvaises…
Et nous gesticulons, essayant de nous libérer de tout ces fils de soie qui nous lient à la vie.
La vie qui n'est qu'une succession de complications en elle-même, et chacun en a sa part..
J'ai parlé de choix à Harry, mais moi-même je ne contrôle rien. Comme tous ici... Comme tout les humains.
Alors lui comment peut-il maîtriser sa vie ? Son cœur, tente de l'entraîner vers le bonheur, et ces fils, invisibles et incassables, le tire vers un gouffre sans fond qu'est son destin… Un gouffre qui l'effraie…
Et nous cherchons le bonheur, tout en se demandant si là haut, une étoile veille sur nous, et comprend nos desseins.
Alors on prie, pour ne pas être mal compris.
Harry et moi allons partir en quête du bonheur, tout les deux, tant pis si cela ne nous mène à rien, cela sera notre chance, peut être l'unique. ….
Drago, lui, me prend pour une étoile, son Etoile.
Je m'endors contre lui… Rêvant de papillons.
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Vous voulez que je vous dise: je devais finir ce chapitre après le départ d'Harry dans le couloir… j'aimais bien comment leur rencontre se terminait, je trouvais ça simple et touchant…
Et si j'avais laissé ça tel quel, je crois que ça aurait été une belle erreur, parce que –tant pis pour la modestie- mais là je suis fière de la fin de mon chapitre !
J'ai été inspirée par une chanson magnifique que je me passe en boucle, une chanson toute démodée, de Nina Simone/ si vous ne connaissez pas c'est normal, c'est ultra vieux/…dont les paroles m'ont été utiles pour finir ce chapitre …
Voilà tout ce que je voulais vous dire, en espérant que vous aimez la fin de ce chapitre autant que moi je l'aime !
Et si oui, ou si non, n'hésitez pas à me le dire !
Gros bisous !
greg83: mercibcp, voilà la relation harry, Nirvelli commence tout doucement à évoluer tu n'as rien contre la formation de leur couple? sinon, ds le prochain chapitre, il y aura du suspens en attendant l'action. C'est primordial pr la suite
luna potter: je n'ai pas eu de nouvelles... Snif snnif..
le prochain chapitre s'intitule Insomnie et c'est un POV Harry. voilà, à la prochaine.
