la 'tite rubrique de Bidibou : pas trop le tps desolé mais je voulais vous dire quant même que j'ai finis d'écrire le chapitre 30 et que je lutte pour ne pas vous publier un chapitre tout les jours et vous le faire découvrir très -trop -rapidement.. .. je vous souhaite une BONNE LECTURE !
RAR
luna Potter: tu es tout à fait dans ton droit de ne pas aimer ce chapitre et je te remercie de me le dire, ma tite Lola (c affectif) Je ne me moque pas du tout des "petites" tailles, c'est Nirvelli, la narratrice qui se moque.. nuance. Je suis "petite" (enfin, tout est relatif) moi aussi: 1m52 er je m'en porte pas plus mal ! vas donc voir ma bio (elle est enfin affichée) et retiens y un point : "tout ce qui est petit est mignon!" c'est un de mes proverbes préférés va savoir pkoi.. lol.autrement, je suis desolée que ce chapitre T déçue, je n'aime aps vous décevoir et j'éspére me rattraper avec ce nouveau chapitre, qu'il te plaira plus ! ah ça oui ! lol! je serais mortifiée sinon.. snif snif.. Pour ce qui concerne dray: tu n'imagines quand même pas que je vais le laisser longtemps avec une fille qui s'appelle Citronnella? lol. Non, pitié.. Arrétons le massacre (ça fé très "sauvons les baleines " lol).. J'ai rien ctre le prènom mais associé à Drago mmm, ça fé pas terrible. pour ce qui est de ton septissisme, je vais te dire : je suis raviiiiieeee ! mouarf ! c necessaire, si tu es sceptique pck tu C qu'elle est une âme, ça veut dire qu'ele aura encore plus de mal à intégrer elle même la donnée qd elle doutera puis saura.. mais t'inquiéte, g tt programmé: Voldemort a vraiment peaufiné son arme à fond... ça va être alléchant tout ça à écrire (je n'en suis aps encore là.. j'en suis au chapitre d'avant la découverte).. Tu verras tout en temps voulu ! g hate ! je t'assure ! ENORMES BISOUS! G T ravie d'avoir papotée avec toi sur msn, on recommence qd tu veux, si tu veux tjrs! merci de ta franchise de ta revieuw + valouuu! ps: eh Lola! j'ai senti comme une pointe de complexe ds ton message, t'as 16 ans tt juste, Pitchoune ,et dc.. Grand rique de pousser encore un peu.. Et puis autrement, être "petit" c géant, on est simplement plus proche (de qqs centimétres) des fleurs.. et ça c pas négligeable ! BIsooooouuuuuuuussssssssss sincéres et afectueux!
eillis : c court! mais tant pis!tant mieux! lol! ça ne me dérange pas du tout, c trés gentil à toi de faire desormais parti de fidéles de cette f ic grâce é tes petits cliks très sympas! tu aimes tjrs! mouéééé! kyyya hystérie, oui ça m'arrive de tps à autre!lol , je te lasisse avec la suite ! bonne lecture! gros bisous.!bidibou
Greg83:j'étais mdr en lisant ta review... Pck là, dsl.. mé t'as pas deviné! du tout du tout! (ça peut ps tjrs faire comme pr la mère de Nirv!Hein...) enfin si il y a un traitre mé passif... Et tu sais déja qui grâce au prologue... zzzzz... comme ça on n'aime pas RON? Lol! je te sens très très frustrè ctre lui! lol! mémoi je l'ame bien... Ne le torture pas stp stp... lOL;; un pt exact quand même: voldemort prend en effet de nouvelles mesures chap 23 et va tenter de le tuer oui.. chap26... ...allechant tt ça... niark niark.. quoi tu me trouves sadique de ne pas t'en dire plus? Crois tu vraiement qu'il va soupconner Nirv? Il n'a pas dit une fois "je crois que je peux avoir confiance en toi.. quoique tu fasses? mmm.?... A méditer ! en tout cas merci de chercher à imagnier la suite, ca monte que tu tinvestit bien ! gros bisouuuussss ! bidibou
ambre15: hey! salutttt! ct va depuis le tps? ça te plait tjrs ! superbe !Harry va avoir des emmerdes?non tu crois? Lol...Serieusement... mm ! Je crois bien! niark niark ! pas de chance C ds le prochain chapitre !mé tu pourras t'imagner un scénarioen lisant ce qui se passe à la fin de celui-ci.. mais je gage que tu ne découvriras pas tout... arffff ! je me suis complétment "défoncée" sur les trois prochains chapitres!gros bisouuuuusssssss ! voilà la suite !bidibou
Résumé: les vacances enfin. Nirvelli rencontre sa tante, et Drago découvre une nouvelle facette de la personnalité de sa mère.
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Chapitre 21: La Rose blanche
La vie est ainsi faite que l'on se retrouve forcément à un moment ou à un autre face contre terre. Toujours est il, qu'il m'aurait été bien plus agréable de m'affaler sur une moquette épaisse de tiédeur plutôt que sur des carreaux de marbre. Même si le marbre en question a été foulé aux pieds par des générations de Malefoy.
Il est évident que l'effet de surprise crée par la traction d'un portoloin –un scoudibou Moldu, à ce que j'ai compris - , et la maigre galanterie de mon cousin, ne m'avaient pas aidé à une entrée digne dans le manoir familial.
Merlin merci ! Seul un majordome austère et Drago, hilare, ont assisté à cette étrange symbiose entre le sol et moi.
Le temps de pester contre ma mésaventure, deux elfes vêtus de torchons de cuisine étaient parus et nous avaient délestés de nos malles et déjà le majordome se saisissait de nos capes.
Après un dernier juron, qui fait comiquement bouger les oreilles du valet, je tente désespérément de remettre un peu d'ordre de ma tenue. Je tiens à être parfaite pour rencontrer Narcissa Malefoy, et la nervosité qui me noue l'estomac empêche mon naturel désinvolte et frondeur de reprendre le dessus.
Je baisse la tête sur ma robe de laine bleu lavande et demande pour l'énième fois à mon cousin si je suis présentable. Il me répond, tout en m'enjoignant à le suivre dans la montée d'un escalier immensément imposant et impersonnel, que puisqu'il m'a décrit à sa Mère comme un monstre diabolique à l'aspect répugnant, je ne devrais avoir aucune surprise à la voir reculer, dégoûtée, à ma seule vue.
Il rit et la bâtisse répercute son écho. J'esquisse un maigre sourire, plus parce que je suis heureuse de la voir gai que pour sa boutade.
J'ai si peur que ma tante soit comme son demi-frère, comme Père .
Je le suis dans un labyrinthe de couloirs étincelants de propreté, mais ternes, et vides… comme sans âme. Mes talons de bois claquent furieusement sur le dallage, alors que le cuir des semelles de Drago couine.
Enfin, au terme de plusieurs minutes éreintantes pour mon cœur angoissé, il s'arrête devant une porte blanche. Il passe une main pâle dans ses beaux cheveux aux reflets de lune et remet une mèche en place. Il se tourne vers moi, dubitatif :
.- Comment suis-je, Nirv ? Demande t'il, prenant un air profondément soucieux.
Il est beau et je le lui dis, le faisant joliment rougir. Puis il réplique, tout sourire, qu'il ne m'avait posé cette question que pour me détendre, pour m'irriter. Mais je n'ais pas saisi la perche qu'il me tendait ; Cela aurait été pourtant si simple de lui rétorquer qu'il pouvait se moquer de mon stress.
Je tape du pied sur le sol, en lui faisant remarquer que je ne suis pas d'humeur badine et il pose un baiser sur mon front et me murmure à l'oreille de ne pas avoir d'appréhension vis à vis de sa Mère. Seul son Père mérite qu'on le craigne, et lui, me dit-il, ne m'attend pas derrière cette porte.
.- Prête ?
J'opine rapidement. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer.
Drago toque deux fois et une invitation à entrer ne tarde pas à nous parvenir.
oo§0§oo
Aux premiers abords, Narcissa m'apparaît comme cette demeure : magistrale mais gelée.
Et puis, quand Drago entre dans son champ de vision, son regard myosotis s'orne d'allégresse, et sa bouche, auparavant pincée, se fend d'un sourire charmant.
Drago s'avance vers elle. Elle pose une main hésitante sur sa tête blonde et s'attarde quelques instants sur la cicatrice à la base de sa nuque, souvenir funeste d'Halloween, alors qu'il lui adresse un bonjour affable. Elle lui répond dans une étreinte bouleversante de tendresse qu'il lui a manqué plus que jamais ces quatre derniers mois. Quand ils se séparent, les joues pâles de Mme Malefoy sont devenues rosées et Drago, quoique visiblement surpris par ce débordement affectif, semble ému.
Drago me montre alors de la main, et je fais deux pas timides.
.- Mère, voici Nirvelli.
Elle m'observe.
Et puis s'avance-t-elle aussi. Je me rends alors compte qu'elle est toute frêle, et qu'elle ne me dépasse que de quelques centimètres. Elle n'a rien d'une mégère acariâtre.
Elle me tend les mains et je m'en empare. Elles sont chaudes et moites. Comme les miennes.
Elle aussi appréhendait ma venue.
.- Je suis heureuse d'enfin découvrir cette fabuleuse nièce dont Drago m'entretenait. Dit-elle de sa voix mordorée et elle m'embrasse affectueusement sur la joue. Et je la trouve ravissante, mon fils, ne m'a pas menti.
.- Vous êtes adorable ! M'exclamais-je.
Drago tombe rudement à l'extrémité d'un divan crème. Et, ma tante rit gaiement en secouant son visage doré, alors que je pique un fard. Oups…
.- C'est surtout que je m'ennuie seule, ici, ma chérie, me révèle t'elle. Et, bien souvent, j'ai tenté de vous représenter.. Venez donc vous asseoir à mes cotés, nous allons prendre le thé.
Je tourne sur moi-même et découvre une pièce ravissante, très gaie, les murs crème sont décorés de toiles pastel aux tons roses et orangés, et ces teintes se retrouvent dans les voilures, les nappes des guéridons de chêne et les coussins du canapé.
Nous prenons, tous deux, place. Elle s'assied aux cotés de Drago et tapote le cuir du fauteuil à sa droite pour me prier de m'y installer confortablement.
Elle se saisit de nos mains, puis nous adresse un sourire complice :
.- Mes chéris, nous allons passer de merveilleuses vacances !
Quand ma tante parle ou rit, ou me sert en thé et crème et – deux sucres ? oui, merci, ma tante - , elle a l'air d'une enfant qui s'éveille à la vie. Elle s'égaye de notre présence et savoure les moments qui s'offrent à elle, dans un abandon total.
Pendant une heure, nous parlons de Poudlard. Puis, je lui avoue trouver cette pièce charmante et, rougissante, elle me dévoile que c'est elle-même qui en a fait la décoration, tout comme celles des appartements de Drago. Elle aimerait en faire d'avantage mais, et sa tasse tremble légèrement dans ses mains aux doigts fins, « ils n'ont guère plus les moyens, depuis… ».
Et j'en conclue que le sujet Lucius Malefoy est tabou.
A la fin du raffiné goûter, Narcissa en est déjà à me tutoyer et je constate que Drago tremblote comme une feuille, dissimulant ses mains derrière un coussin de taffetas rose parme.
Narcissa me trouve alors bien pâlotte et observe qu'elle ne nous a pas laissé de repos après notre voyage.
J'ai bien pensé lui dire, que les mesures de sécurité adoptés par Dumbledore nous ont permis d'éviter au trajet harassant du Poudlard Express, mais devant l'étrange comportement de mon cousin, je la remercie de sa sollicitude et nous nous levons.
.- Et bien, nous avons passé une heure délicieuse, n'est ce pas ? Je vais vous laisser vous installez et nous nous retrouvons pour le souper. Babille t'elle. Dans la serre d'Hiver, mon chéri, ne crois tu pas que ce serait un cadre charmant ? Consulte t'elle, son fils.
.- Oui, ce serait parfait, Mère.
Elle rayonne et le bras que Drago passe derrière ma taille palpite.
Nous prenons congé, et Drago s'appuie sur moi.
oo§0§oo
Sitôt sorti, il s'accole au mur, les bras ballants et respire avec difficulté. Des larmes muettes ruissellent sur ses joues blafardes. Je reste interdite quelques secondes et puis il murmure :
.- Elle m'a foutu le bourdon, Nirv ! Elle a toujours été douce avec moi, oh ! oui ! Pas comme Père ! Mais jamais, jamais, je ne lui avais vu cette expression de bonté et de tendresse avec laquelle, elle nous souriait. Jamais, elle ne m'avait pris dans ses bras. Jamais, je n'aurais imaginé aimé cela !
Il me regarde les yeux rougis, les lèvres tremblantes, et je m'exclame que c'est merveilleux, qu'il devrait se réjouir.
Il s'essuie les joues, se relève et d'une voix figée d'une colère durement maîtrisée, dit :
.- Oh ! Non c'est abominable ! Je viens de comprendre que ma vision de la femme atone que j'avais d'elle est erronée ! Ce n'était dû qu'à la présence de mon Père ! Il la détruisait à petit feu, et je ne l'ai vu qu'aujourd'hui!
.- Mais, elle se libère, depuis qu'il est parti !
Drago m'agrippe le coude violemment. Il me fait mal.
.- Mais, tu ne comprends rien, Nirv ! S'emporte t'il. Il rode, tout près et il reviendra ! Il reviendra car un Malefoy ne laisse rien échapper de ce qui est en sa possession. Et ma Mère lui appartient. Il reviendra et ça la tuera ! Qu'elle se soumette, ce sera de tristesse, ou qu'elle le brave ... Car le défier, c'est mourir ! C'est mourir, Nirv !
Il a une expression de haine dans son regard métallique, maintenant. Mais, je sais qu'elle n'est destinée qu'à son Père. A ce Père, qui va ravir à ma tante ses découvertes sur la vie, sur ses couleurs et ses parfums, sur son enfant… Sur l'affection de son fils qu'elle est résolue à gagner dans son intégralité et qu'il est sur le point de lui accorder.
Et puis, il voit que je le contemple avec inquiétude et la haine laisse place à la peur. La peur de lui-même. Il est écartelé entre la fierté de ressembler à l'homme qui gère sa vie, et la répulsion de devenir un homme dépourvu de toute considération humaine, de tout sentiment. Et alors, il me lâche. Furieux contre sa bestialité.
Et une nouvelle peur s'infiltre en lui : si sa Mère n'est qu'un objet, lui aussi en est un. Le Père a droit d'appartenance sur sa progéniture, et lui Drago, est le seul fils de cet homme qui ne l'aime pas pour lui-même.
Je ne sais pas combien de temps nous mimes à arriver dans ses appartements, mais Drago avait repris une expression plus avenante. Nous entrons dans une pièce ensoleillée qui fait office de salon et s'ouvre sur salle de jeu, deux chambres, un bureau, et j'en passe. Il y a des portes partout.
Drago en entrouvre une.
.- C'est ta chambre, Nirv. Si elle ne te convient pas, dis-le, ok ? La mienne est celle d'a coté. Mère ne nous a pas séparé, elle a du penser que tu te sentirais recluse dans l'aile des invités. On se retrouve dans deux heures.
Elle a raison. Je trouve ce manoir bien trop grand.
.- Merci, Dray ; Mais je préfère rester avec toi, je n'ai pas envie de me reposer.
Drago m'observe incrédule.
.- Ne dis pas n'importe quoi, tu as l'air exténué de quelqu'un qui n' a pas dormi de la nuit.. Je suis certain que c'est à cause de Potter, en plus !
.- Non je t'assure, mentis-je.
Et puis pourquoi ramène t'il toujours tout à Harry ?
.- Nirv ! Je vais mieux, se force t'il à dire.
.- C'est toi qui dis n'importe quoi, conclus-je. Allez viens.
Je lui tends la main. Il me prend la manche et me suit dans ma chambre.
Elle est magnifique. La décoration se décline sur des tons vert amande et jaune pastel. Ma tante y a fait déposer des gerbes de fleurs rouges qui embaument l'air et cassent par leur teinte écarlate la trop parfaite neutralité de la pièce.
Nous nous allongeons sur le lit, et j'attire la tête de Dray contre mon cou, tout en jouant avec ses mèches.
.- Tu devrais appeler ta jolie nabote, elle saurait apaiser ton chagrin. Dis-je sans animosité.
.- Avec Citronella, c'est juste… Physique. Avec toi, c'est mieux.
Dray s'endort, alors que les yeux levés vers le plafond, je fais la promesse de faire en sorte que ces vacances en famille soient extraordinaires pour Drago et Narcissa Malefoy.
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Les quatre jours qui suivent ne sont que rires et réjouissances.
Nous allons à l'opéra et voir des ballets russes dont je raffole.
Nous discutons de fleurs et plantes dans la serre d'Hiver de ma tante, regardant le soleil disparaître dans une lumière douce et chaude.
Nous faisons de longues promenades, à cheval, à travers la propriété enneigée et nous regardons les albums photos de la famille au coin d'un bon feu. Narcissa me commente chaque image, alors que Drago fait mine de bouder mais rit toujours avec nous des bêtises qu'il a faites. On ne voit jamais son Père en photo, seulement lui et quelques rares fois, sa Mère qui le veille quelques mètres plus loin.
Drago s'isole des heures durant avec sa Mère.
Un jour que je folâtre dans le parc, je surprends une de leur conversation. Ils sont assis sur un banc de pierre dans la serre et se tiennent les mains. Une des persiennes est ouverte et j'entends chaque parole.
Narcissa pose un regard doux sur son fils et d'une voix étranglée, elle lui dit :
.- Respecte ton Père, Drago. Mais, je t'en supplie, ne l'imite en rien.
Pour toute réponse, Dray se lève, lui tourne le dos et va enfuir sa main dans un rosier grimpant pour en extraire une fleur blanche en bouton.
Il joue quelques secondes avec –du moins, je le crois sur le moment- puis, l'offre à sa mère, les yeux brillants, sans un mot, après y avoir déposé un léger baiser.
Narcissa a un cri de surprise en la saisissant : il l'a dépouillé de ses épines.
Alors, dans un soupir, elle se penche vers la fleur et en hume le parfum. Je vois deux perles glisser de ses yeux clos, et Dray vient l'envelopper de ses bras.
Je fais demi-tour. Je souris. Ils se sont enfin trouvés.
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Je me couche chaque soir, épuisée. N'ayant pas le temps de penser à grand chose dans la journée, de par nos nombreuses occupations et de ma contemplation béate de l'amour entre une mère et son fils.
Alors mes pensées affluent pendant mon sommeil. Et je fais d'horribles cauchemars. En fait, un seul cauchemar.. Il me hante pareil à une ritournelle infernale..
Tout se déroule dans la Grande Salle de Poudlard, au matin, à l'heure du courier.
Etrangement, toutes les chouettes arrivent vers moi en piaillant et en perdant leurs plumes, et toutes, elles lâchent des enveloppes volumineuses au-dessus de moi, et je n'en extrait, dans chacune, qu'un mince feuillet diaphane, où s'étalent des caractères en pattes de mouche, d'une couleur noire.
Ce sont d'abord des fragments de souvenirs. Quelques-uns uns sélectionnés sur ceux qui m'ont le plus marqué depuis mon arrivée à l'école de Poudlard. Sur chaque pli, un message différent.
Je déchiffre et lis, pêle-mêle :
Pourquoi ne m'as tu pas dit que tu étais mourante, Nirv ?
Vous ignorez vous-mêmes qui vous êtes … de nombreuses zones d'ombres…
je peux t'apprendre si tu veux .
Pourquoi rêves tu de Maman, Harry ?.
Au fur et à mesure, les lettres calligraphiées diminuent. Et je sens un vertige me gagner.
J'ai peur de ce que je vais lire dans l'épître qui suivra, et cependant, poussée par une curiosité malsaine que je n'explique pas, mes yeux se plissent avec concentration sur une nouvelle feuille translucide que je déplie fébrilement.
Je suis sur que je peux te faire confiance…quoique tu fasses…
Pas celle là.. On te l'a dit, Kiara, pourtant !
Je t'aime. C'est pour ça que rien ne sera plus pareil, Nirvelli….
Rogue ? un mangemort?
Tu me protèges en me mentant. …Tu comprends ?
C'est même grâce au Maître et moi que tu es toujours en vie…
Votre truc dit n'importe quoi ! On dirait qu'il me prend pour une amnésique .
Et puis, il y a cette phrase:
Voldemort est au courant pour le texte de la prophétie .
Cette phrase apocalyptique.
Et de nombreuses questions m'assaillent, il y a d'abord celle sur la vitesse prodigieuse avec laquelle le Lord Noir a appris la vérité.. Moins de deux heures après qu'Harry nous l'ai appris, lui, sur son trône, savait déjà tout et projetait déjà d'en avertir son concurrent.
Et puis, j'ouvre un autre papier alors que je demande comment le Seigneur des Ténébres a fait pour savoir. Je laisse échapper un cri de surprise quand je lis les minuscules caractères : qui ?
Je ne sais pas qui a pu le lui dire. Il est impossible que ce soit l'un de nous six… Et un frisson parcourt mon échine quand j 'ouvre une troisième missive : Et toi ? .
Une beuglante explose alors à mes oreilles, et le rire d'Harry se répercute sous la voûte de la Salle. Le rire d'Harry lors du bal d'Halloween.
Les lettres, maintenant, se déplient seules, les caractères grossissent, et j'y lit : Et toi ? Et toi ? . Et toi? .
Je me réveille en sursaut, brûlante, mon cœur panique et mes tripes se tordent douloureusement.
Moi, je n'en ai parlé à personne.
Et pourtant, une angoisse folle s'insinue en moi.
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Enfin, arrive le 23 décembre, et je réalise que je n'ai encore acheté aucun cadeau.
J'ai quelques idées pour ma tante, Dray et mes amies Eileen, Gin et Marieka. Mais pour Harry… Rien .. Je veux être originale et que cela le touche, et que cela l'aide, et que cela me ressemble et qu'il aime. Je veux beaucoup de choses et je doute de les réunir en un seul cadeau.
Devant notre petit déjeuner appétissant, cuisiné par les bons soins de l'elfe cuistot Burdy, je demande la permission de m'absenter pour la journée sur le Chemin de Traverse .
Drago se propose de m'accompagner et ma tante qui se refuse à se joindre à nous, nous fait promettre d'être vigilants.
Deux heures plus tard, j'arrive sur le célèbre chemin Londonien et me sépare de mon cousin.
En peu de temps, je fais l'acquisition de menus objets hétéroclites : des gants en cuir de dragon spécial Quiidditch pour Marieka, une boite à bijou musicale pour Eileen, et u le manuel houspilleur des altercations familiales /u , regorgeant de sorts hilarants pour se passer les nerfs non méchamment sur ses proches. Ce sera le cadeau parfait pour Ginny, et pour ses frères.. Pauvre d'eux.
Je découvre dans la vitrine de « la lune dans tes mirettes » le cadeau idéal pour Drago, un astroscope vieillot en cuivre patiné…Magnifique.. Trois minutes après, je sorts du magasin, satisfaite, le présent sera livré pour Noël, bien trop volumineux et pesant pour que je l'emporte avec moi.
Face à moi, la vitrine lumineuse de la « ménagerie magique » me nargue. C'est là que je compte dénicher le cadeau pour ma Tante. Le seul hic, c'est que dans une ménagerie, il y a des chats.. Je les effraie… Des oiseaux… N'en parlons pas… Et des vendeuses fielleuses qui m'ordonneront de sortir avant que leur boutique ne se transforment en un capharnaüm de plumes, poils, piaillements et rugissements bestiaux.
Je prend une grande inspiration avant de pousser la porte, suivant les indications d'une pancarte signée d'une patte de matou, et ce qui devait arriver advient. Les chats me fuient, les chouettes ouvrent des yeux hallucinés et s'agitent dans leurs cages dorées. Seuls les batraciens restent stoïques. Les vendeuses ne savent plus où donner de la tête, le magasin est rempli de clients, effrayés par le soudain tumulte, et une migraine atroce me monte à la tête.
Celle qui me semble être la patronne, m'ordonne d'une voix sèche de décamper et je riposte que j'ai une commande à passer. Ne pouvant plus tenir dans ce charivari, une jeune vendeuse au bel embonpoint me prend par le coude et m'entraîne dehors.
.- Vous faites toujours peur aux animaux de cette façon ? questionne t'elle, belliqueuse.
.- Je ne suis pas une traîne-misère. Enfin, on n'empêche pas les gens de faire leurs achats ! Répliquais-je en rajustant mon écharpe d'un mouvement hautain.
Elle soupire, et extirpe une plume et un parchemin de ses poches.
.- Qu'est ce que vous voulez ? demande t'elle, soudain moins agressive.
Son pourcentage sur la vente doit y être pour quelque chose. Mon hypothèse se confirme quand elle apprend ce que je désire d'elle. C'est quelque peu rare.. et par la même, coûteux.
Néanmoins, elle m'assure que le magasin peut me satisfaire et me tend un bon de commande. On me livrera mon dû à la date convenue.
Voilà que tout s'arrange !
.- Eh, Nirv !
Je me retourne sur Ginny qui sort de l'animalerie, enfouissant dans un grand cabas du miam-hibou.
.- Dis donc, quel raffut à l'intérieur de la boutique, je t'ai appelée et tu n'as rien entendue ! pfiou.. souffle t'elle.. je suis heureuse d'en sortir.
.- Ah, bonjour, Ginny-
.- Sais tu que Harry est dans le coin ?
.- Vraiment ? m'écriais-je, toute ouie .
.- Bien sur, on est venu ensemble avec Ron et Hermione et..
.- Est-ce que tu saurais où le trouver ?
.- Moui. Répond-elle.
.- Parfait, tu peux me rendre un service, Gin.. s'il te plait, s'il te plait… Suppliais-je.
Elle acquiesce. Cette fille est un ange de bonté, vous l'ais je déjà dit ?
.- Est-ce que tu peux l'informer que je suis ici et lui passer un rendez-vous de ma part ?
.- Bien sur ! Comme il doit te manquer ! Je peux correspondre avec Dean, et c'est déjà rageant de ne le voir que peu.. mais quand Harry est sous surveillance, quel calvaire que ce doit être pour vous…
.- Oui, oui…. Tu lui dis dans trois quarts d'heures à « bric et braque » ? ça ira ?
.- J'y cours ! Sourit-elle.
Elle s'éloigne déjà de moi, quand je me récrie :
.- Dis-lui de semer sa garde rapprochée, Gin. C'est lui qui me manque. Lui seul.
En attendant, je flâne et découvre le cadeau idéal pour Harry. Il me reste 25 minutes avant de le revoir ! J'ai hâte ! J'ai tant de choses à lui dire ! Et tant de tendresse à lui donner !
Et il me tarde d'être dans ses bras, qu'il me susurre des mots doux à l'oreille et que nous nous câlinons et que je plonge mon nez dans son cou et m'enivre de son odeur et …
N'y tenant plus, je décide de prendre de l'avance, me dirige vers la boutique située dans une ruelle perpendiculaire au grand axe.
Une clochette carillonne quand je pousse la lourde porte d'entrée.
Cette susdite porte m'échappe curieusement des mains, alors qu'on m'empoigne tout aussi étrangement par le haut du corps, qu'une main se plaque sur ma bouche, étouffant mes exclamations de surprise, de frustration puis de panique, et qu'enfin, un homme vêtu en Père Noël fouille mes poches et en retire ma baguette.
Toujours enserré par un agresseur dont il m'est impossible de distinguer quoi que ce soit hormis, une veste rouge doublée d'hermine blanche, je me débats et parviens, enfin, à produire un léger effet. Mon coup de talon au tibia est à l'origine d'un juron épouvantable et l'homme me libère.
.- La garce, glapit-il.
J'ai la tremblote. Il est bâti comme une armoire à glace. Et son visage est mangé d'une épaisse barbe blanche.
Le Père Noël à un jumeau !
Le père Noël qui m'a retiré la baguette, s'en sert pour me menacer :
.- Avancez Miss ! ordonne t'il d'une voix de baryton.
Je ne bouge pas d'un poil. Tétanisée.
Il me pousse dans le dos, fortement et je trébuche, me mêlant les pieds à une carpette désuète.
Je regrette de n'avoir pas écouté les conseils de Maman sur la magie sans baguette. A cette époque, je me satisfaisais d'être en tête de classe et de savoir maîtriser la baguette sans formuler les sorts oralement.
.- Que me voulez-vous ? chevrotais-je
.- Avance, magne-toi ! répond le Père Noël à la carrure massive.
Et son regard féroce me désigne un coin sombre de la pièce où sont cantonnés une demi-douzaine de gens sous l'œil vigilant… D'un troisième père Noël.
J'avance, chancelante vers la gérante, une jeune femme dans la quarantaine très chique alors que les Pères Noël s'entretiennent bruyamment tout en nous surveillant.
Elle tend une main vers moi, et s'excuse.
.- Mais de quoi ? criais-je.
.- Tais-toi ! tonne le Père Noël grossier qui a osé me toucher de ses sales mains de brigands.
Je reprend d'une voix plus basse.
.- Pourquoi ? Vous n'avez pas invité ces bandits de bas-étage chez vous !
.- J'avais loué les services d'un père Noël pour 60 noizes de l'heure. Je voulais attirer la clientèle. Sanglote t'elle. Et, il y en a trois qui sont arrivés. La grosse brute, c'est Dasher. Le chef apparemment, c'est Dancer et celui qui nous surveille, là.. et bien…
.- Rudolph ? proposais-je.
.- Non. Geint-elle. Prancer.
.- C'est une farce ! criais-je.
Le dénommé Dancer, s'avance vers moi.
.- Je crains que non, Miss. Ceci, est une prise d'otage. Et je vous demanderais le silence, car si vous continuez à beugler comme une Harpye, je ne serai pas à même de calmer mon acolyte Dasher en manque d'action, ni même de résister à l'envie de jeter un joli sort sur votre charmant minois.
La gérante renifle, Dasher me lance un regard avada kédavrisant et je doute que Dancer -puisque c'est son nom- n'ai pas mesuré ses paroles.
Je crains alors pour ma vie, m'adosse contre le lambris de la salle et m'enferme dans un silence profond.
Irritée contre moi-même, je me demande comment j'ai encore pu m'attirer dans un pareil pétrin.
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alors voilà... c'était le chapitre nostalgique.. et la fin suspens... Ds le prochain, onretrove les trois Pères Noels et Harry? va t'il être à la hauteur?
