la p'tite rubrique de Bidibou : hello Tous ! vous allez bien ! je voudrais déja souhaiter bonne chance à tous ceux qui pasent des exams! je vous envoient de GROS MERDES ! pensez que les vacances n'ont jamais été aussi près ! lol! G jamais rien trouvé de plus motivant sauf la pile de classeurs de révisions qui diminue chaque soir ! voilà un petit chapitre pr vous détendre si vosu faites une petite pause bien méritée ! gros bisous! BONNE LECTURE !
RAR
Luna Potter: hellooo toi! hi hi higénial! Je suis bien contente de t'avoir fait rire! ce qui ne risque pas d'arriver ds cette suite assez palpitante avec un medley de personnages. Et une fin… heu.. oui, je dois l'avouer… sadique…comme tu dis, j'avis besoin de décompresser et ce chapitre là, le reflète ds un tout autre genre. Au programme des souvenirs (hum hum… de sa maman, tu vas encore trouver ça louche !), des découvertes, de l'action par un duel et une grooooosssse surprise! Harry se rattrape un peu ici, même s'il …rohh…chut! ferme bien tes chacras, Lola, c'est parti! lol! gros bisouuusss!
Amber: kikouu! oui, c'est vrai Harry est mou, je voulais le réserver pour la suite, où il est un peu plus dynamique! que je te rassure un peu quand même! lol! comme tu le vois je n'en pas fait un caïd ds la fic, c'est pas pour autant qu'il ne sait plus rien faire, mais en fait, je veux lui laisser le plus gros du travail ds les derniers chapitres de l'histoire! il y aura à faire! lol! merci bcp de ta gentille review! les persg en otages dévoilent une nouvelle facette iiiiiiciii! bises et à bientôt peut être!
Greg 83: bah, tu t'exprimes, je vois pas en quoi c'est méchant! (ce qui veut dire, l'auteur est invincible elle est imperméable à tte crtitique! lol!) alors… Que je réponde à tt ce que tu m'as dis! Harry est mou, mé ça je sais (C voulu! oui l'auteur a des idées farfelues, mais on a droit de faire douter de lui, nan?), l'effet de surprise additionné aux hormones folles de revoir sa cher et tendre mais tu vas savoir pkoi il n'a pas été si courageux que ça et tu vas voir que ..heu .. non, je n'en dis pas plus…. Et puis à la fin, on a un duel! raaah! voilà de l'action! (Enfin!) . Nirv est un vrai ptit bijou ds l'ancien chap là je suis entièrement d'acc! lol. Dommage pour Cho, t'as l'air de l'apprécier, pck elle va souffrir un peu plus loin, mais elle l'aura cherché! lol! enfin ça c pas pr tt de suite encore! pr les papa Noel, c sur, y en a un un peu tro cruche, l'autre a que de la force musculaire et l'autre est intelligent, c vrai que pris séparément ça va, t'as bien raison aussi! bisoous! merci de ta review! à très vite!
Eiliss: bouhooouuu! maintenant que je sais écrire correctement ton pseudo, tu ne laisses plus de reviews? snif. Lol!biz
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Chapitre 23: La Bella notte..
.- Un passe-droit ministériel ? Je ne vois pas où est le problème ! s'exclame Harry. Que Fudge signe !
Je le supplie de baisser d'un ton. Les Aurors m'ont demandé de ne pas ébruiter l'affaire et m'ont recommandé « de ne pas jouer celle qui en sait plus qu'eux sur ce qui va suivre ». Et je saisis pourquoi… Cette affaire va beaucoup plus loin qu'une simple prise d'otage. C'est une rébellion contre le Ministère. Toutes ses cellules sont forcement commandées par quelqu'un, et, cette personne a décrété que chacune des délibérations devrait s'effectuer ici même. A Londres. Au 115 ruelle d'Huc le Mutin.
Autrement dit, je suis véritablement arrivée au mauvais moment, au mauvais endroit. Et j'y ai conduit Harry. Harry qui ne réalise pas la portée de la requête de nos trois agresseurs.
Un passe-droit du ministre autoriserait son détenteur au moindre acte . Qu'il s'agisse d'un homicide, d'une tuerie ou encore de la propagation d'une bactérie mortelle sur l'ensemble de la population, l'acte serait considéré comme validé par l'état…Il serait en quelque sorte légalisé.
Entre les mains d'un fou, ce papier causerait notre ruine. A Tous.
J'explique tout cela brièvement à Harry. Cela ne le choque pas ; Il se contente de me saisir les doigts et de jouer avec comme s'ils consistaient en un puzzle qu'il devait s'efforcer de reconstituer.
Adossée contre des tapis roulés, je passe un regard morne sur la salle. J'ai eu du mal à la regagner. Le cœur rongé par les révélations des Aurors et la peur grandissante de ce qui allait suivre. Mes seules consolations étaient qu'il y avait Harry à l'intérieur et que Schakelbolt avait consenti à laisser entrer Dunder quand il se présenterait à eux.
Prancer marmonne dans son coin, Dascher fait les cent pas et Dancer me surveille, jouant négligemment avec sa baguette, il s'attend à ce que je me retourne contre eux.. Après tout, j'ai dialogué avec les Aurors, je suis un risque potentiel.
.- Comment se passaient tes Noëls quand tu étais petit, Harry ?
.- Oh…heu… Il n'y en avait pas vraiment. J'ai découvert le véritable sens de Noël à Poudlard, en première année.
.- Pas même des chocolats ? m'indignais-je.
.- Non.. Mes Moldus… Ils sont… Bah.. je te l'ai déjà dit…
.- Anti- toi.. Soupirais-je.
.- Oui, mais je m'y suis fait. Et toi, raconte….demande t'il en m'embrassant la main.
Loraline pousse un gémissement ému en voyant l'affection que nous nous portons. Elle n'a personne dans sa vie. Mis à part son frère qui s'est endormi sur sa caisse.
Rachel Tout Court a mal à la gorge. Elle ne chantait donc plus quand je suis rentrée. Mais, elle n'a pas mal aux yeux, et les petits baisers d'Harry sur ma paume ne l'émeuvent pas. Au contraire, sans que je me l'explique, elle nous envoie un regard chargé de haine. Est ce parce que, nous sommes deux dans l'épreuve ? Ou est ce parce que Harry aurait pu mettre un terme à la susdite épreuve trois heures plus tôt ?
Je ne sais pas. Mais, voulant me débarrasser de cette paire de prunelles grises, je ferme les yeux et m'accole contre Harry.
.- Et bien.. Nous le passions dans notre Résidence à Saint Petersbourg. C'était avant que Maman ne travaille à Rutsenka, quand Père vivait. Le réveillon était sobre. Père agissait comme si c'était un jour commun. Seulement, Maman tenait toujours à ce qu'un détail ne me fasse pas oublier que c'était au contraire une date chargée d'émotions. C'était soit un présent devant ma coiffeuse ou des breloques dorées sur la table…Ensuite, nous allions à la messe de minuit. Maman chantait chaque cantique à mes cotés et me prenait toujours la main. Père se contentait de regarder. Nous rentrions frigorifié et Père se retirait. Maman renvoyait la Nurse et s'occupait elle même de me tresser les cheveux devant un bon feu. J'adorais cela. Et puis, une fois que nous étions toute deux dans notre chemise de nuit blanche, elle me faisait entrer dans son lit tiédi par des bouillottes et m'offrait mes cadeaux.
Harry m'écoute attentif, son menton calé sur le sommet de mon crâne. Ainsi que Loraline qui vient s'asseoir à nos cotés..
.- Et puis, quand tous les papiers étincelants s'amoncelaient autour de moi, elle rentrait elle même dans le lit, je me lovais comme un chaton contre elle et elle me chantait une berceuse. Mais surtout, il est une chose qu'elle faisait toujours avant que nous ne nous endormions.
.- Quoi donc ?
Je ris. C'était si bien, ce temps là. Le temps de l'insouciance. Le temps des rêves.
.- Nous ouvrions une boite de cookies de Praline Jmerégale. Maman les faisait venir d'Angleterre. C'était notre délice. On se chamaillait gentiment pour avoir le plus gros et le plus doré et quand nous l'avions, on le laissait fondre dans nos bouches. Je m'endormais, et au matin j'avais encore le goût de chocolat et de noisettes grillées dans la bouche. Et je savais que quoique Père puisse me dire de méchant ce jour là, lui n'avait pas mangé de cookie. Il ..Il ne connaissait pas le goût du bonheur.
.- C'est très beau, ma petite.. sanglote Loraline.
Harry s'apprête à me dire quelque chose. Il est troublé par mon récit. Sans doute s'inquiète t'il de ma voix qui s'est brisée sur la dernière phrase . Sans doute, me berce t'il, plus tendrement encore -si c'est possible-, car je lui ai enfin de parler de Maman.
Je fais mon deuil. Le professeur Dumbledorre ne tardera pas à m'apprendre qu'elle s'en est allée. Définitivement, cette fois.
je fais mon deuil. A l'avance. Ou en retard, c'est selon.
L'important, c'est que je me suis sentie heureuse de parler d'elle.
Heureuse car libre.
Heureuse car, pas une fois, l'image de Maman dans sa chemise de nuit de satin , les yeux débordants d'amour pour « sa colombe » ne s'est effacée devant la figure de celle qu'elle était devenue et que je haïssais.
Heureuse car, je sais désormais que Rogue avait raison : je me complaisait dans le malheur. Heureuse enfin, car le malheur ne me rattrapera plus. Maintenant j'ai Drago et Narcissa, j'ai le souvenir d'une mère aimante en moi, il ne me fait plus suffoquer. Ce souvenir, je le bénis, aujourd'hui, il m'aidera, je le sais, à aller de l'avant. Et surtout, j'ai Harry. Que demander de plus ?
Harry se penche à mon oreille, mais son chuchotement est étouffé par les gémissements de Marius : il se vide de ses entrailles. Sous les regards dégoûtés de nos trois kidnappeurs. Et le mien rempli de pitié.
Et ce faisant, il réalise, lui aussi, dans un spasme violent, les yeux vitreux et le visage luisant de sueur, alors qu'il se courbe vers le sol souillé, que le goût du Whisky Pur feu n'est pas celui qui lui convient.
oo§0§oo
.- Vous allez mieux Marius ? demandais-je, quelques minutes après.
Il s'essuie avec le mouchoir que je lui ai gentiment prêté.
.- Et bien…Ca ira mieux, j'suppose quand ces bandits seront envoyés à Azkaban…répond il. Qu'est ce qu'ils vous ont dis les Aurors dehors ?
Il tourne difficilement la tête vers Dancer, Dasher et Prancer. Les deux derniers sont occupés à calmer la fureur de Rachel Tout Court qui voulait arroser un Isoëtes à fleurs boursouflées venimeuses. Mais on lui refuse cette distraction.
Ainsi même quand elle ne chante pas, sa voix criarde emplit mes oreilles fatiguées. Dancer, toujours me suit du regard.
J'acquiesce. J'aimerais le lui dire. Il a l'air d'un brave type malgré tout. Mais, dans son état, il est préférable que je garde le silence.
.- Oh ! j'suppose qu'on vous a dit de vous taire, Mamzelle.. C'est plus prudent, non ? Vous savez : je n'aurais jamais pensé pouvoir avoir hâte de rentrer chez moi, Mamzelle…Mais vous savez, j'viens de me rendre compte.. je l'aime ma femme… OH oui ! Elle peut m'blâmer que j'suis qu'un Cracmol, qu'un bon à rien… Elle.
.- Vous êtes un Cracmol ? m'horrifiais-je.
Il me regarde, chagriné.
.- Vous voyez, mamzelle, j'croyais que ça vous choquerez pas ma condition de…
.- Mais ce n'est pas le cas, m'écriais-je, trop fort au goût de Dancer qui me darde d'un regard pénétrant.
Je viens de réaliser une chose.
.- La baguette en bambou… ?
.- C'est la mienne, mamzelle… Je ..J'arrive pas à m'en débarrasser. C'est idiot pour sur, hein ? Elle est inutile, elle est nouée…Mamzelle ? vous allez bien ?
Je m'effondre à ses cotés.
Je revois Harry la baguette levée vers nos ravisseurs, je le revois leur ordonner de lui obéir… Et puis, je me rappelle son regard indécis, quand on a pointé une baguette sur moi. J'ai cru qu'il cherchait le sort qu'il allait pouvoir utilisé.. Mais non… Il évaluait le risque. Celui de bluffer, ou de s'engager dans un duel où il aurait perdu avec une arme inutile. Ou encore, le risque de me perdre.. Le risque de faire plus de bien que de mal aux autres retenus.
Et moi qui lui en ai voulu.. Il était sur le point de se sacrifier, il aurait pu mourir.. Il…
.- Harry savait pour vous ?
.- Ouais, je le lui avait dit… Quel bonhomme courageux ! Se retourner comme ça…
.- Il est fou…
.- J'crois pas, mamzelle… Nan, j'crois pas.
J'observe Harry, il s'est endormi près de Loraline. Sa cicatrice est nettement visible et il marmotte des paroles incompréhensibles dans son sommeil.
.- J'crois que sa vie est tellement triste qu'il a besoin d'aider les autres, pour qu'eux aussi ne soient plus tristes..
.- Je sais, mais c'était idiot, ce qu'il a fait.
.- Non, ça vient de son amour d'la vie.
.- Dites, si son amour meurt ici… Si ces hommes nous tuais ?
.- On va s'en sortir, j'pense. Dit-il, prudent. C'est une chique fille qui m'a dit ça tout à l'heure… Allez savoir pourquoi, même avec ce fichu mal de tête, j'ai envie d'la croire…
Un sourire se dessine sur le visage rubicond de Marius et je ne trouve rien à redire.
Dessaoulé, Marius est d'un optimisme effarant.
o00oo00o
Harry s'étire à mes cotés. Une voix forte nous a réveillé. Elle provient du dehors. C'est une voix amplifiée magiquement, une voix que je connais. La voix de Shackelbolt.
.- DUNDER EST ARRIVE ! Nous le laissons entrer, si vous libérez deux otages, comme convenu.
Les 3 Pères Noël s'animent : Prancer s'ébroue et s'exclame que ce n'est pas trop tôt, Dasher tape son gros poing dans un mur, provoquant une nouvelle chute de poussière sur chacun de nous et Dancer se lance le sort Sonorus.
Loraline mordille un nouveau mouchoir, Thomas, silencieux, ne bouge pas, de peur de subir un nouveau sort particulièrement douloureux, et Rachel secoue sa gourde avant de boire une nouvelle fois.
.- Dunder d'abord ! Les otages après! Répond il.
Après, un temps de conciliabule, sans doute, où je saisis de façon étouffée une exclamation de Shackelbolt qui réclame Tonks, apparemment disparue, nous entendons clairement la réponse affirmative du capitaine des Aurors.
Je cherche Harry du regard. Et j'y lis la même incompréhension qui me taraude. Comme moi, il décerne une faille béante à ce plan. Certes, il est bien mené pour ce qui consiste de l'originalité, des méthodes d'intimidation et de l'obtention de leur requête . Mais concernant leur évasion…. Cela tourne à l'absurde. Il sont enfermés dans cette boutique. Une ceinture de sécurité boucle le paramètre, et ils ne semblent actuellement pas trop se préoccuper d'un moyen de fuite quand ils auront le passe droit ministériel .
Ils n'ont demandé ni portoloin uniprogrammable, ni balais… Il n'y a aucune cheminée dans la boutique et par ailleurs, le réseau doit être contrôlé.
J'ai beau cherché d'autres idées, je n'en vois aucune. Même le transplanage ne leur permettrait pas de s'en sortir saufs… Leur destination serait, là aussi, connue. L'élite de la police sorcière s'active en ce sens depuis des heures.
Dans l'immédiat ce sont, eux aussi, des otages …
Dancer sort précipitamment de la pièce pour déverrouiller la porte du commerce. Peu après, je découvre Dunder .
Harry laisse échapper un cri de surprise.
Je n'imaginais pas voir arriver un Père Noël, trapu, pas véritablement grand, aux habits crasseux, traînant dans son sillage un chat minable attiré par l'odeur de Merlan mêlé au Whisky qui émane de l'homme barbu. Et c'est pourtant un énergumène de cette trempe qui fait son entrée dans la salle, d'un pas titubant, les yeux injectés de sang.
Le chat s'aventure vers moi avant de sentir mon essence féline. Crachotant, ses poils dressés, il bondit en arrière et lamine une chute de drap contre lequel Prancer était installé quelques minutes plus tôt, et fuit, toujours en miaulant furieusement.
Harry me dévisage. Incrédule. J'hausse les épaules. Je n'ai rien fait de mal. Pourquoi me regarde t'il alors comme la détentrice d'un mystère ?
.- J'ai déjà vu ça ! S'étonne t'il . Mais où ?
Pour leur part, les trois brigands sont tournés vers leur compère. Compère qui se laisse lourdement tombé sur une caisse rempli de bocaux de batraciens et de scorpionnidés séchés et concassés.
.- Bah ! pas génial coooomme… Hic… Fète …. Hic…! Il est où le cocktail?
Tous trois se regardent.
.- Dunder ? ose Prancer sans trop y croire.
.- Ah ! Hic.. Nooon ! Tonne Dunder. Moi ! C'est Gerald ! C'est laquelle la Gérante? Que je lui rappelle que c'est 60 noizes de l'heure ?
Loraline s'avance, répugnée.
.- Par Merlin ! L'agence m'envoie ça ?
.- C'est une ruse ! Un traquenard ! Vocifère Dasher. C'est un Auror déguisé !
Ça j'en doute fortement…Il y a bien trop de risque.
Mais Dasher, l'impétueux, pointe belliqueusement sa baguette sur le cœur de Gerald. Ce dernier, porte des yeux de hyène sur son agresseur et secoue un doigt replet.
.- Hi hi hi.. Ah vous êtes un drôle vous ! hic.. Mais au fait, pourquoi est ce que vous êtes aussi des Pères Noël ?
Avant que quiconque n'ait eu le temps de formuler une réponse cohérente, sa tête tombe vers l'avant, et un bruit de phoque retentit. Il s'est endormi.
Furieux, Dasher fait exploser des bouteilles de Firewhisky sous un concert de braillements de Loraline et Rachel Tout Court.
.- Vous n'avez pas rempli votre part du contrat.. Nous attendons les otages. Reprend diplomatiquement l'Auror.
.- Vous nous avez berné ! Clame Dancer.
.- Quoi ? s'étonne Shackelbolt. Non, messieurs, nous avons laissé entrer le seul Père Noël qui se soit présenté. Maintenant, libérer les otages. Continue t'il en se maîtrisant.
.- Jamais ! Beugle Dasher .
.- Alors vous n'aurez pas ce pli que le Ministre a consenti à nous faire parvenir.
Le silence suit ces paroles de chantage. Silence uniquement troublé par les sanglots de Loraline, les sifflements réguliers du nouveau-venu et un étrange gargouillement du ventre d'Harry.
.- Je vous ferais signaler que si j'ai faim, je ne suis pas à blâmer. Dit il, sourire au lèvres.
Comment fait-il pour ne pas être décontenancé par les événements, je ne sais pas, mais toujours est il que son aplomb me rassure et je suis fière de lui.
.- Que stipule le contrat ? demande Prancer à Dancer.
Ce dernier, sort une feuille de sous sa veste en feutrine rouge, me laissant entrevoir nos baguettes. Il déplie une lettre jaunie qu'il survole puis toussote et répond que si par un coup du sort, Dunder ne pouvait arriver, quelques otages seraient libérés, l'un serait chargé de revenir avec …
.- La chose.
Autrement dit… L'autorisation de Cornélius Fudge.
.- Alors, on libère qui ? Parce qu'il est clair que Dunder ne viendra pas !
.- Le cracmol. Il débarrassera le plancher ; Et qu'il emmène l'autre, là, le faux Dunder, c'est cadeau, il pue de trop…on garde Potter et sa Juliette !Il faut assurer nos arrières.
Je frémis et Harry pose une main rassurante sur mon épaule.
.- On libère d'abord la Chanteuse, Hein ? Elle sera libre quand elle nous remettra la.. hum… Chose… Allez on y va ! Préviens l'Auror Dasher.
.- Moi j'ai encore une question ! se récrie Prancer. On sort comment, après ? Dunder devait nous apporter notre billet de retour !
Il se fixent perplexe. Ils n'en savent rien. Leur plan s'effeuille. Prancer, dans un frisson de terreur, imagine déjà la geôle noire où il sera envoyé.
Dasher sert les poings et Dander réfléchit. Lui, avisera.. Il est rusé, il s'enfuira quitte à abandonner les autres.
.- DEBOUT !Ordonne alors Dasher.
Rachel se précipite vers la porte comme une furie. Elle va être libre, elle. Ses yeux rient quand elle adresse un salut à Harry et moi. Elle ne prend pas même la peine de faire un signe de tête à Thomas et Loraline.
Avide de sortir de cet enfer, elle s'accroche à une vis et sa gourde tombe sans bruit sur un coussin jaune. Elle n'y prend pas garde, et, les dents en avant, dans un sourire réjoui, elle passe la porte avec Dancer.
J'entends la clochette tintinnabuler alors que Marius m'étreint brièvement dans ses bras et me murmure « courage » à l'oreille. Il serre énergiquement la main d'Harry avant que Prancer ne mette fin à ces effusions. Dancer de son coté, asperge de sa baguette, Gerald, d'un jet d'au glacé. Jurant, il se réveille et s'appuie sur Marius qui glisse son bras sur son épaule gauche. Prancer les escortent.
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.- Je meure d'envie de savoir ce que cette affreuse bonne femme buvait ! s'écrie Loraline.
Elle trottine jusqu'à la gourde, en devisse le bouchon, respire le contenu avec une moue dubitative et écarquille les yeux sur la substance verte et répugnante qui se répand sur le parquet alors qu'elle agite le récipient.
.- Du polynectar ! s'exclame Harry.
.- Pourquoi prendre une potion de camouflage ? Se demande Dasher.
Je me le demande moi aussi.
Un bruit de lutte nous parvient aux oreilles alors que la porte s'ouvre et se ferme. Puis des cris, et enfin, un son de chute, suivi, d'un « allez y les gars » et des martèlements désordonnés ainsi que des vociférations..
La porte s'ouvre en grand fracas, sur Gerald qui s'écroule en butant sur une latte rebelle du sol.
Dasher dégaine sa baguette et lance un sort. Harry parvient à l'écarter en lui faisant un croche-pied. En grommelant, Gerald se relève et d'une voix claironnante de femme, stupéfixie Dasher.
Derrière, lui… Elle… Dancer dansant une gigue grandiose est accompagné par deux Aurors alors que Shackelbolt vise Gerald de sa baguette. Raddle dans son dos s'esclaffe en contemplant Gerald.
.- Calme, Kingsley. C'est moi Tonks. Dit Gerald en se retournant . Raddle, ôte moi, ce sort de gonflement, mon vieux. Il m'a été vachement utile.
.- Quoi ? Tonks? s'écrie Shackelbolt. On s'expliquera plus tard sur ta conduite scandaleuse et irréfléchie Tonks. Harry ! Prends ta baguette et suit Tonks , elle te ramènera...
Mais Harry ne l'écoute pas. On nous tend nos baguette, et il s'en saisit, avec un regard d'aveugle. Il frotte sa cicatrice et me murmure à mi-voix.
.- Voldemort est heureux. Il va obtenir quelque chose.
.- Comme le passe-droit ministériel ? Suggérais-je.
.- Oui… Un mangemort le lui apporte.
Et là, je comprends !
.- Harry ! Harry ! J'ai réalisé quelque chose! Dunder a pu sortir, Dunder.. Dunder a le pli… Dunder a assisté à tout.. Dunder, Harry… Dunder, c'est Rachel ! Le polynectar… Mais oui ! Tu comprends ? c'est elle qui a eu la responsabilité de chercher le pli aux Aurors….Elle va s'enfuir avec ! Paniquais-je.
.- Mais c'est du bluff, sans doute, ce pli du ministre ? dit Thomas qui a suivi notre échange.
Shackelbolt expire très calme.
.- Non. Trois des miens le gardent et prennent la déposition de la nommée Rachel. Ils gèrent tout. Enfin, bref, la situation est décantée. Il n' y a plus aucun danger..
.- Alors Pourquoi Voldemort se réjouit-il ? demande Harry, une main tremblante sur son front.
.- Parce que…Par Merlin.. Viens Harry. Criais-je, en lui saisissant le poignet.
.- Non ! attendez ! Crie Tonks et Shackelbolt.
Déjà, Harry et moi, les dépassons, franchissons la porte et sortons dehors. Trois Aurors se tordent de douleur devant le mur de protection qui est fissuré. Ceux qui devaient être chargés de la surveillance du Pli.
J'aperçois les longs cheveux décoiffés de Rachel l'usurpatrice. Elle est au bout du chemin de Traverse. Elle file à toute allure, et dépasse le magasin de prêt à porter. Elle se dirige vers l'Allée des embrumes.
Nous traversons à notre tour la barrière de Protection devenue inutile, nos pieds martelant le sol givré, le faisant craquer sous nos poids. Le vent souffle, froid et sec, et mes yeux pleurent.
.- Elle est là.. A droite… Tourne.
Je glisse sur une plaque de verglas et me rattrape à un distributeur à journaux. Ma cheville gauche me lance péniblement.
.- Dépêche, Nirvelli…
Harry me prend la main, et m'entraîne dans son sillage.
Rachel court toujours. Devant. Vers le noir.
Elle cachait bien son jeu.. Sauf une fois.. ce regard haineux… C'était ça.
Elle hait Harry. Elle me hait car je l'aime. On lui apprend la haine, elle baigne dedans jour après jour. C'est un Mangemort.
Rachel a pointé sa baguette dans son dos, et vise Harry. D'une voix forte, elle prononce le maléfice d'entrave.
Il l'évite, dérape à son tour et elle reprend sa course en riant.
Elle s'amuse.
Nous courons toujours, glissant sur les pavés gelés, la gorge douloureuse d'avaler, par grosse bouffée, l'air blanc et froid de ce mois de Décembre. Nous nous enfonçons dans les ruelles tortueuses, sombres et puantes que constituent l'Allée des Embrumes. Il m'est de plus en plus douloureux de respirer, et ma cheville me fait souffrir.
.- Rictus sempra ! Criais-je. Pointant à mon tour ma baguette sur la fugitive.
Mais elle se protège à temps. Et d'une voix imitant celle d'une petite fille, elle demande à Harry :
.- Alors, Bébé Potter, comment va la vie sans tonton Siri ?
Harry s'immobilise. Au milieu de la ruelle, dans une zone à découvert.
.- VOUS ! Rugit-il. JE VAIS VOUS TUER !
Elle rit et se retourne. Elle a un rire de démente. Elle me fait peur.
L'effet du polynectar se dissipe. Et la silhouette d'une femme mince aux cheveux sombres se découpe sous la lumière blafarde du seul réverbère de la venelle derrière lequel elle s'est cachée...
.- Vraiment… Bébé Potter ? Continue t'elle .Mais je t'attends voyons… Tue moi donc. Tue moi devant ma nièce !
La lampe clignote. Mon cœur manque un battement.
Sa nièce ?
Rachel. Dunder. .. Un mangemort… Ma tante…. Une Black.
Bellatrix Lestrange ..
.- Vous avez tué Sirius ! C'est vous l'assassin ! ENDOLORIS !
Son faisceau vient se briser en étincelles sur le réverbère derrière lequel elle se dissimule. Elle en reçoit une sur le bras et grogne.
Puis, elle applaudit.
.- On a changé sa colère en haine… Dis moi… Potty devient grand !
Il ne répond pas, il cherche à l'atteindre, et s'avance vers elle.
.- IMPERIUM ! Crie t'elle ;
Et mon esprit se vide. Je me sens légère, aérienne… Je vois une brume laiteuse et agréable et puis la voix de Bellatrix disperse les vapeurs : « Maîtrise-le, pendant que je prends la fuite » me dit-elle « maîtrise Potter ».
Sans savoir pourquoi, mon bras se tend vers Harry. Il est lourd. Et j'anone le sort du stupèfiction. Etrangement, alors que ma baguette se charge de ma magie, le visage d'Harry, horrifié, se révèle et une voix fluette clame en moi.. Non…Non… Non !
.- NON ! fais-je, et, de justesse, je parviens à dévier le rayon qui allait frapper Harry de plein fouet.
Harry lance une foison de sort sur Bellatrix…Il la canarde de sorts audacieux, incendiaires mortels… Elle est surprise…De cette résistance farouche d'Harry et de la mienne à l'Impèrium..
Mais, elle riposte avec une aisance remarquable et effroyable. Harry s'effondre sur le sol, en gémissant. Elle l'a touché.
Il se relève, les genoux flageolants, les lèvres tremblantes, le regard dur, sa main décidée.
A ses cotés, me remettant de cette étrange sensation qui m'envahit, j'halète. Je regarde cette femme, cette meurtrière, cette folle.
Elle semble invincible, sure d'elle . Elle s'enferme dans un bouclier jaune et transparent et regarde d'un oeil appréciateur, mais narquois et cruel, les sorts qu'Harry lui destine et qui sont aspirés par sa barrière de protection.
Elle le nargue.
.- Le Maître te tuera facilement Potter. Qu'il t'ai marqué comme ton égal ou non. . Ne frissonne pas Bébé… Tu savais pourtant que mon Maître a appris la Prophétie.
.- Je le sais ! Mais ça ne l'avance à rien ! Moi aussi je me prépare. Et moi aussi, j'ai des alliés. Et puis, j'ai ce pouvoir qu'il ignore n'est ce pas ? répond il, entrant dans son jeu.
.- Peut être, mais il a une arme lui… Une arme, ce n'est pas négligeable, non ? Adieu !
.- Accio Pli !
Le dernier regard de Bellatrix m'est destiné, avant qu'elle ne transplanne dans un plop sonore.
Pourquoi m'a t'elle regardé avec autant d'insistance lorsqu'elle a parlé de cette arme ?
Harry tient une missive dans ses poings crispés. Sa baguette crépite et émet des jets rouges et or, éclairant son visage ravagé par la vengeance inassouvie.
Je déplie ses doigts, patiemment, et en extraie la feuille.
Il ne réagit pas. Il serre les dents.
Il s'agit du pli. Il est parvenu à l'attirer entre l'infime moment où le barrage jaune s'est effondrée pour permettre à cette femme de transplanner .
Je lis :
C'est par mon ordre, et pour le bien de la Communauté Magique, que le porteur du présent a fait ce qu'il a fait.
Le 24 décembre 1996
center Cornelius Fudge, Ministre de la Magie . .
.- Elle a échouée Harry. Elle retourne là bas, les mains vides. Nous allons donner ce pli à Dumbledorre, il pourra lui être utile.
.- C'est moi qui ai échoué. Elle aurait du mourir, là… Sous mes yeux. Dans cette rue aussi abjecte qu'elle.
Des bruits de course. Derrière nous. Des appels.
.- On, est là ! fais-je et j'envoie un jet de lumière argentée vers le ciel.
Harry se tourne vers moi et murmure :
.- J'ai peur, Nirvelli.
Shackelbolt et Tonks, nous découvrent quelques secondes plus tard, les yeux rivés l'un à l'autre, nos paumes jointes. Au milieu de la ruelle, sous la lumière clignotante et blafarde de la lanterne. Sans un murmure, sans un sanglot.
Des larmes de feu coulent de nos yeux verts et craquellent la plaque de verglas sur laquelle nous nous tenons immobiles, affaiblis mais révoltés.
Et nos cœurs cognent, crient, hurlent. Ils font entendre leurs droits. Ils communiquent, ils se tâtent et s'avisent et enfin se rejoignent sur une même idée :Vengeance.
Celle qui fait souffrir doit souffrir en retour.
oo00oo00oo
Narcissa s'est endormie sur un sofa. Drago fait les cent pas devant une cheminée éteinte.
Lorsque, dans un crépitement vert, je surgis les pieds dans les cendres de cette même cheminée, il déglutit difficilement, puis me saisissant par dessous les aisselles, me soulève et me fait tournoyer en riant de bonheur. Quand il me pose enfin, il me sert dans ses bras à me faire suffoquer.
Narcissa s'est éveillée sous les éclats de rire de Drago. D'abord incrédule, elle me voie puis m'arrache à l'étreinte de son fils pour me bercer dans ses bras.
Un parfum de rose emplit mes narines et je me laisse aller contre son cœur.
.- Ma pauvre chérie .. Ma pauvre chérie.. Murmure t'elle.
Elle me libère mais garde sa main dans la mienne.
.- J'ai rencontré.. j'ai rencontré…
Sa paume me brûle.
.- Bella ? complète ma tante, d'un regard triste.
.- Oui, comment ?
.- Kreattur le lui a appris. Si tu avais vu sa joie.
Drago me désigne un tas informe, crasseux et malodorant recroquevillé sur la moquette.
.- Kreattur ? demandais-je.
J'ai déjà entendu ce nom.
.- C'est l'elfe de Maison des Black. Il aime raconter à Mère les torts qu'il cause à Potter.
Je m'arrache de l'emprise de Narcissa, horrifiée. Je me souviens maintenant. C'est elle, elle qui a ordonné à Kreattur de mentir à Harry.. C'est elle qui est à la base de la mort de Sirius. Elle que j'adore, elle que j'aime comme… Comme une seconde Mère.
.- Mais c'est vous… En juin dernier..
.- Non ! Nie t'elle. Je-..
Elle recule terrifiée.
Drago se fige lui aussi.
Ils fixent, tous deux, un point au dessus de mon épaule droite.
Je me retourne.
.- Il est bien loin, le temps où vous viviez sous Imperium, ma chère Narcissa. Dit Lucius Malefoy, d'une voix traînante. Peut être, que cela … Vous manque ?
la fin !
ouf, un gros morceau à taper, et pas mal de choses dans ce chapitre, non ?
et si on faisait monter la boite à reviews à 60!! dans ce cas là, j'update le prochain chapitre lundi plutot que jeudi ! bisoooouuusss
