la p'tite rubrique de Bidibou : météo du jour; soleil, 22° à l'ombre brise légére! le piedl! .. Sinon... et bien, le moins qu'on puisse dire de vous, c'est que vous n'avancez pas à la carotte ! lol ! tant pis, je me suis contentée de deux reveiews au lieu des six si despéremment attendues ! lol! mais vous savez, les carottes c'est bon, et puis ça donne de belles fesses, ce qui n'est pas négligeable pck bientot les plages vous attendent ! enfin j'aaréte làmon delire ... Et voilà un nouveau chapitre ! avec Lulu Malefoy en guest star! BONNE LECTURE !


RAR :

Aulandra17
Aulandra Le retour ! Lol! super ravie de r'avoir de tes nouvelles ! et de savoir que tu suis tjrs cette fic qui s'étire tréééés en longueur... et oui en voilà qui fait un come back et qui a droit à qqs instants assez intéressant ds ce chapitre ! à bientôt et bonne lecture !

greg83: c moi qui suis toute tristounette.. tu es svt déçu en ce moment... c pas normal ça !en fait, je crois que tu attend énormément de cette fic!je changerais bien els chapitres pr te satisfaire mais sur d'autres sites, elle é éditée avec cette verion ! pour en revenir à l'histoire :harry résiste, mais bonLestrange a l'expérience derrière elle, et puis elle a quand même réussi à tuer des dizaines de gens et de faire d'Aurors (les Londubat) des légumes... c pas négligeable, c une grosse adversaire, moi je la situe juste en dessous Voldy, tu vois.. alors si harry arrivait à la battre en une étape... j'aurais été trop soufflée je pense.. ça c mon pt de vue.. après...Malefoy père... C une autre histoire, lui il jongle avec les mots... et va tourmenter moralement Nirv+ biz ! bonne lecture !


♠♣♥♠♣♥♠♣♥♠♣♥

Chapitre24: le bouffeur d'espoir

J'émerge difficilement d'un sommeil non volontaire. Avisée, ma tante m'a fait boire un philtre de Somnolence, car dans l'état d'agitation qui a suivi cette fâcheuse après-midi au Chemin de Traverse, je ne parvenais pas à fermer l'œil. L'arrivée du Maître de Maison au Manoir n'a pas arrangé l'affaire.

Oui. Le Maître de Maison. Lucius Malefoy. Celui là même qui d'une voix sucrée, aux aurores ce matin, nous a annoncé, qu'il désirait « souhaiter un joyeux Noël à sa famille ».

A mon retour du poste des Aurors, où l'on a pris ma déposition, ainsi que celle d'Harry, et où l'on a soigné ma cheville foulée, j'étais aux antipodes de penser q'en sus de ma tante Bellatrix, je rencontrerais l'imposant personnage qu'est mon oncle Lucius.

Et, à mon réveil, mes pensées se confondent. Je suis encore tout engourdie par la potion de ma tante. Je revois les regards haineux de Rachel Bellatrix et son étrange insistance sur ma personne lorsqu'elle a parlé des atouts du Lord Noir. Je sens presque le regard perquisiteur de Lucius sur mon dos, lorsqu'il a surgi derrière moi tout à l'heure. Je revois l'effroi dévastant les visages de Narcissa et Drago, et je pressens que toute leur gaieté s'est envolée. J'ignore si mon oncle restera longtemps, après tout, il est en fuite. Mais, dans le mince laps de temps où il sera présent, il va détruire tout de ce cocon d'amour et de tendresse qui nous a enfermé tous trois pendant une semaine.

Pour cela, je le hais.

Deux gros yeux globuleux me scrutent. Je pousse un cri d'affolement. Mais, ce n'est que l'elfe Sahany qui s'empresse alors d'ouvrir les rideaux et de me noyer dans la lumière crue du dehors.

.- Sahany vous a monté un plateau repas. Le Maître veut parler à la jeune demoiselle. Il l'attend dans son bureau. Me dit-elle.

L'elfe pose sur mes genoux un plateau garni de petits gâteaux et d'une théière d'où provient une délicate odeur de citronnelle.

.- Quelle heure est-il, Sahany ? Demandais-je.

.- Il est 15h00, Mademoiselle. Sahany se demande si la jeune demoiselle se sent mieux qu'hier soir.

.- Sahany est trop curieuse. Répondais-je d'un ton sec.

L'elfe sursaute et ses yeux s'embuent.

.- Sahany s'excuse. Sahany ne voulait pas être curieuse

Je me mords la lèvre. Je suis aussi infâme que mon oncle. Mais c'est cet entretien qu'il me demande qui me cause tant de panique.

Radoucie, je réponds d'un ton conciliant à l'elfe toute tremblante, que je ne vais pas mieux mais que sa gentillesse me touche beaucoup, l'elfe reste interdite quelques secondes avant de s'enfuir dans un plop sonore. J'ai aperçu l'ébauche d'un sourire sur sa face et je ne crois pas avoir rêvé quand elle a murmuré un « bonne chance, mademoiselle ».

Je grignote un petit pain à la cannelle et m'empresse de prendre une douche bienfaisante. J'accueille les jets d'eau froide avec des soupirs de contentement.

Je sors, revigorée, et frappe chez Drago. Personne ne me répond. J'ouvre la porte et constate que son lit n'est pas défait. Remplie d'appréhension, je me rappelle ses paroles, une semaine plus tôt : « Ma mère ne mérite pas que tu la craignes. Seul Père devrait provoquer une telle panique chez toi. Mais il ne se trouve pas derrière cette porte » m'avait-il dit.

Cependant, cette fois, la porte s'ouvrira sur lui.

Il sera préparé à être blessant, et moi.. J'appréhende.

oo§0§oo

La maison est sinistrement silencieuse. Je traverse les longs couloirs du manoir et je fais bientôt face à la porte des appartements de mon Oncle.

.- C'est ouvert, fait-il quand je frappe.

Et j'entre.

Il me tourne le dos. Il contemple le parc par une fenêtre aux entourages dorés.

Je l'observe. Grand, imposant, les cheveux blonds tombant en rideau sur ses épaules carrées. Insolent, hautain, il domine. Sans même croiser mon regard ou justement à cause de cela. A cause de cette supériorité qu'il affiche envers moi.

Mais je sais oui, qu'il est riche, qu'il est un Sang-Pur, qu'il est un Malefoy. Il est de la même trempe que Père. Et voilà, je n'ai jamais pu me rebeller contre Père. Tout comme lui, c'est un Mangemort. C'est ça sa vie. Il ne se consacre qu'à cela. Etre un meurtrier.

Mon sang se glace. Simplement, parce qu'il n'est que l'un des vassaux de lord Voldemort.

Ainsi, quand il se tourne pour me jauger de son regard d'onyx et qu'il affiche un sourire condescendant à seul but de me dépiter, je baisse les paupières, faignant de ne pas me rendre compte de ce traitement si peu respectueux.

Je reste tête basse, je sens qu'il aime jouer au Maître, celui dont on ne conteste aucun ordre, celui qui use de sa froideur comme d'une arme d'intimidation.

Patiente, je me dis que le vent tourne. Mais dans l'heure, il m'effraye.

.- Ainsi voilà donc la fameuse cousineCousine qui ensorcelle chacun. Non contente d'envoûter mon fils, elle charme ma femme, s'acoquine avec un Sang-Mélé, s'allie avec des Bouseux et des Sangs de Bourbe, défend des Cracmols, cherche à blesser sa tante et demande protection à un vieillard sénile… Quelle étrange façon de vivre, ne croyez-vous pas ?

Il prononce son petit discours d'introduction sur un ton méprisant. Père lui se contentait d'être froid et distant. Lui se veut blessant. Et il y réussit.

Mais, je relève les yeux et pour la première fois croise son regard. Si je suis une immondice telle qu'il me décrit, pourquoi s'abaisse t'il à me parler ? Pourquoi perd-il son temps avec une alliée du Survivant ?

Pourquoi sa femme et son fils me trouvent digne de confiance et d'amour ? Et puis, qui est-il pour juger les hommes, lui ? Ce n'est qu'un homme vil, comme tant d'autres. Comme Bellatrix, a qui j'ai tenu tête. Alors, voilà, si j'ai réussi une fois, je le peux de nouveau.

.- Etrange, peut-être, mais quelle importance, si vous pensez toujours que ma mort est proche ?

Et cette fois, alors qu'il joue nonchalamment avec sa canne-baguette par laquelle il a pris des vies, il me répugne.

.- Frondeuse, sagace… Mais magnifiquement sotte ! Dit-il. Frondeuse, car vous me regardez, ma nièce, avec une lueur dans vos yeux bien trop railleuse à mon goût. Sagace, car, au moins, vous savez saisir les nuances d'un dialogue, c'est un bon point, je vous l'accorde de bonne grâce mais cela ne vous empêche aucunement d'être une parfaite idiote. Oui, vous êtes sotte. Cessez d'exorbiter vos yeux, je vous prie.

Je déglutis avec peine, et reprends une attitude digne.

.- Sotte, car vous ne savez pas ce qu'il en coûte de me répondre insolemment. Sotte car quand je dis que vous allez mourir, il faut me croire. Et trembler.

Il parle d'une voix égale, sifflante et basse. Il discourt calmement en s'asseyant dans un lourd fauteuil et rajuste dans un souci de coquetterie un pli sur sa robe.

.- Sotte aussi car vous croyez pouvoir faire dévier mon fils de la voie que je lui ai choisi… Sotte, enfin, car vous croyez discerner ce qui est important ou non dans la vie. Vous me haïssez parce que je vais réduire à néant votre travail futile de barricade de tendresse autour de ma lignée. Vous vous êtes forgée une idée du bien et du mal ! Foutaises !

Il m'adresse un sourire fat.

.- Ma chère, vous ne voyez rien de la vie.. Affirme t'il. Vous n'en avez rien vu ! Et vous n'aurez, je le crains, pas le temps d'en voir d'avantage.

.- Que dites-vous, je vis, je vois donc !

.- Tsss… Tsss. Illusions ! Siffle t'il, chassant une mouche imaginaire de sa main droite aux ongles soignés.

.- Et bien j'imagine et cela me suffit, mon Oncle, répondais-je en adoptant son intonation. J'imagine que s'abaisser à servir un monstre, briser des familles, torturer des consciences, abrutir des enfants et des adultes de souffrance et en tuer d'autres est mal ! Empêcher votre fils de vivre sa vie est honteux, quant à ravir le bonheur de votre épouse, c'est abject, et mesquin.. C'est mal, mal, mal ! Criais-je.

.- Soit. Mais qu'est ce que le bien alors ? Demande t'il en croisant ses jambes d'un air dégagé.

.- Et bien, c'est ce que vous n'êtes pas.

Il rit et je frissonne.

.- Flatteuse ! Vous me complimentez, ma Nièce, moi le mal personnifié ?

.- N'ayez pas cette prétention, vous êtes seulement dépourvu d'amour.

Il décroise ses jambes et se lève vivement. Très intéressé par le thème abordé. Je comprends alors qu'il voulait m'amener justement à en parler, de l'amour lorsqu'il reprend :

.- Ah l'amour.. L'amour, parlons-en. Vous croyez aimer parce que votre petit cœur bat ? Ma Pauvre ! Mais l'amour c'est la pire des souffrances ! L'amour, la haine : tout se confond ! Tous ces.. Sentiments … changent si vite, vous verrez. D'ailleurs croyez-vous que votre si tendre Potter, murmure t'il, vous aime vraiment, petit papillon ?

Je me fige. Comment connaît-il ce surnom ? Harry ne s'adresse à moi par ce qualificatif que lorsque nous sommes seuls.

Lucius Malefoy se redresse, satisfait de lui.

.- Bien sur ! M'écriais-je.

.- Oh.. Pauvre de vous alors, car, il ne vous aimera plus, je le crains, lorsqu'il découvrira ce que vous êtes.

Je le regarde, méfiante. Il me tient et le sait. Il n'attend que ma question pour me faire souffrir. Et cette question me brûle les lèvres.

.- Que suis-je ? Je ne comprends pas.

Il m'ouvre la porte. L'entretien, pour lui, est clos.

.- Que suis-je ? Répétais-je, sans amorcé le moindre mouvement vers la sortie.

Il tapote sa tempe de son index et de son majeur, avec un faux air de réflexion.

.- Et bien, vous êtes.. Délectablement .. Dangereuse. Susurre t'il à mon oreille.

Il transplanne, me laissant seule dans ce bureau obscur.

Ce bureau où il a préparé des plans de tuerie et où il m'a parlé en énigme. Bellatrix, puis Lui ? Auraient ils tous deux la prétention de croire qu'ils me connaissent mieux que moi ?

Les paroles du choixpeau me reviennent en mémoire, et de nouveau, une angoisse sournoise s'insinue en moi.

oo§0§oo

.- Nirvelli, ma chérie ? Mais que fais-tu ?

Ma tante me trouve dans le bureau de son époux, dans un fouillis monstre de parchemins, grimoires et registres administratifs ou personnels.

Relevant les yeux, je surprends son regard mécontent.

Tous ces papiers dans lesquels je cherche une réponse ou même une trace du rébus que Lucius Malefoy m'a posé, ne m'offrent rien, aucune allusion à ma personne. Rien hormis un goût acre de déception et le déplaisir évident de ma tante.

J'ai les mains sur sa vie, et sur celle de son fils.

Je n'ai aucun droit de me trouver encore dans cette pièce, pas plus que je n'ai eu le droit de la transformer en une jungle archaïque de feuillets et fournitures de bureau. Je n'avais pas le droit de fureter. Ma tante en est blessée.

Je lâche une épître de Severus Rogue datant de l'an passé, et les six feuilles qui la composent tombent lentement sur le sol, recouvrant des plumes de corbeau acérées. Je suis confuse, mais non repentante, cependant. Je bafouille. Ma tante me demande d'un ton casant si je cherche des réponses. J'acquiesce et lui explique qu'il m'a troublé et que je ne comprends pas, que je ne comprends plus rien.

.- Hélas, Nirvelli, tu ne trouveras rien ici.

Son ton adouci et affligé m'étonne. Elle est pâle, fatiguée, les yeux rougis, cernés. Elle a pleuré. Il l'a fait pleurer. C'est à lui qu'elle en veut. Pas à moi, car je suis comme elle, une victime.

Elle se tait. Son regard se porte sur un coupe-papier en argent, finement ciselé.

.- J'aurais aimé qu'il t'épargne, ma chérie. Il s'est suffisamment réjoui de sa conversation avec moi puis avec Drago. Il brise les espoirs de mon fils… Merlin ! Comment en sommes nous arrivés là… Enfants, Lucius et moi étions amis. Oui, vraiment. Et j'ai accueilli avec joie l'annonce de nos fiançailles.

Elle me raconte, les yeux fixés sur l'objet tranchant, qu'elle en avait été heureuse. Elle l'aimait. Elle le trouvait remarquable, charismatique, brillant. Et puis le Lord s'était fait connaître. Et Lucius s'était enrôlé. Elle en était venue à le haïr, à se mépriser et à maudire l'enfant qu'elle portait, cette boule de chair et de sang que lui ravirait cet homme vil qui méprisait l'amour dans lequel elle s'était consumée pour lui.

A la naissance de Drago, elle avait changé d'idée, pourtant. Trop de haine, trop de frayeurs, elle s'était essayée à l'attachement pour son fils avec la peur grandissante qu'il devienne comme son Père, froid, impersonnel et qu'il la dénigre, elle aussi. Aujourd'hui elle sait, qu'il ne deviendra pas comme lui. Et elle en est fière et effarée.

.- Il n'arrivera pas à m'enlever mon fils. Jamais ! Je m'interposerais, dusses-je en mourir, puisque c'est l'ultimatum qu'il m'a gracieusement proposé.

Elle s'est saisie du coupe-papier et le soupèse de ses doigts graciles.

.- Sais-tu ce que j'ai épousé, Nirvelli ?

La gorge nouée, je secoue la tête.

Avec hargne, elle plante le coupe-papier dans le bois massif du bureau. Le manche vivre, indigné, et le bois craque et se fissure.

Elle en détache son regard pour m'observer de sous ses cils blonds et humides de larmes.

.- Mieux vaut ne pas le dire. Répond-elle. Il suffit de sentir ici l'odeur du mal.

Elle me prend la main et entrelace ses doigts rougis par l'effort qu'elle leur a imposé aux miens tremblants.

.- Viens ma Chérie, allons chercher Drago, n'oublions pas que ce soir c'est Noël. Viens et ferme la porte, il n'y a malheureusement aucune réponse à ta détresse ici. Viens, ma fille, et profitons de notre dernière soirée.

Je la suis, et la porte se referme dans un grincement angoissant.

.- Notre dernière soirée ? Pourquoi ?

.- Drago et toi êtes en danger. Vous retournerez à Poudlard demain .

.- Non ! Je veux rester auprès de vous, ma tante ! Vous avez besoin de nous !

Elle me répond d'une voix tremblante qu'elle ne peut être heureuse que par le bonheur de ses enfants.

Et que je suis devenue sa fille.

oo§0§oo

Nous ne parlons plus de Lucius Malefoy ce soir là. Drago s'efforce de détendre ses muscles crispés par l'angoisse et je mêle mon rire à celui de ma tante, ma deuxième Mère.

Après un délicieux repas, nous nous asseyons près de l'âtre et jouons au jeu Sorcier En-Qui-suis-je-metamorphosé ?

Je découvre dans la malle des formules me permettant d'ensorceler diverses fournitures. Et je me déguise en Merlin l'Enchanteur ou en Ulrich le Foldinge, Drago gagne la partie grâce à sa transformation en Gwendoline la Fantasque.

Nous rions beaucoup lorsqu'il surgit de derrière le paravent apporté pour l'occasion avec une perruque de femme aux cheveux torsadés et des flammes incandescentes sortant de sous ses jupons bariolés. Cependant, la robe prend feu et Drago sautille sur place dans une danse archaïque hilarante pour marteler de ses pieds les larges jupes. Voyant mon fou rire, Narcissa décide de prendre en main la situation et noie consciencieusement avec un rire mutin son fils sous des jets d'eau froide. Il ne se brûle pas, heureusement, mais l'odeur de fumée persiste durant toute la soirée dans la pièce.

Minuit sonne et mon regard s'illumine.. Le moment des présents.. Nous nous dispersons vers nos chambres empressés de délivrer nos cadeaux. Je suis ravie, ceux qui devaient m'être livrés m'attendaient devant la cheminée de ma chambre dans leurs emballages de soie rouge et blanche. Je les fais léviter dans l'escalier.

Assis en cercle sur un tapis crème, Drago et ma tante m'offrent un sourire ému. De connivence, ils me tendent un paquet.

Je l'ouvre et y découvre une photo de nous trois : nous nous enlaçons en riant aux éclats. Nous revenions d'une après-midi de patinage sur le lac gelé du domaine. Narcissa me dit que c'est Sahany qui en a eu l'idée et nous a pris en photo. Une photo de famille. Ma nouvelle famille, eux trois. Je leur tombe dans les bras en sanglotant et ils sont enchantés.

Pêle-mêle, je reçois des confiseries, une chute d'étoffe céleste pour me confectionner une robe, des pendants d'oreilles, du cirage pour balai, un cadre réalisé par ma tante avec des flocons de neige enchantés qui gravitent entre deux bordures de verre délicatement ouvragées...J'y mets aussitôt la photographie et la pose précautionneusement sur mes genoux. C'est un cadeau merveilleux.

Ma tante ouvre les présents de Drago avec des mains tremblotantes et il l'embrasse avec tendresse quand il découvre les siens.

Il fait de même avec moi quand il découvre son Astroscope et demande à ce qu'on finisse la soirée sur une des terrasses, pour étrenner son instrument. Nous acceptons en riant de son enthousiasme enfantin mais je précise qu'il reste un cadeau pour ma tante.

Il est d'une étrange forme et elle me demande, les yeux pétillants ce que je lui ai apporté là. Drago est tout aussi étonné qu'elle.

Je ris et elle ôte l'emballage. Dans une cage argentée, un oiseau noir à la gorge et à la queue brillante la dévisage de ses yeux rieurs.

.- Un Mainate magique, s'exclame t'elle en applaudissant comme une enfant. Mais, c'est extrêmement rare !

.- Qu'est ce que c'est ? Demande Drago.

.- Qu'est ce que c'est ? Demande la volatile avec la voix de Dargo.

Mon cousin sursaute et observe, méfiant, l'oiseau alors que la tante me couvre de baisers.

.- C'est pour que vous nous ayez toujours avec nous ma tante. Murmurais-je.

Et le Corbeau magique me fait écho. C'est très étrange de s'entendre parler. Les Mainates Moldus n'ont pas la capacité de dialoguer de suite, ils leur faut de longs mois avant de réussir à capter les intonations de la voie de leurs maîtres et en outre, ils sont tout noirs. Cependant, celui-ci est beau et je suis aux anges de constater qu'il ne me craint pas. Ma tante ouvre la cage, et l'oiseau vient se poser sur ses épaules, lui mordillant affectueusement le lobe de l'oreille.

Il l'a adopté.

ooo00oo00ooo

Ma tante agite sa main, un doux sourire sur le visage. Melchior est perché sur son épaule et lui grignote les cheveux tout en récitant les nombreuses phrases qu'il a appris en notre compagnie. Elle se montre brave, riante, sous la varangue aux colonnes de marbre noir. Mais je sais qu'elle va se renfermer sur elle-même et pleurer, peut être, dés que nous serons hors de sa vue. Nous agitons, nous aussi, les mains, par la fenêtre du fiacre qui nous emmène à Prè-Au-Lard. Une boule me noue la george. Cela me fait tant de peine de quitter cette demeure et sa douce occupante.

Ma tante rétrécit, ma vue se brouille et bientôt je ne la vois plus. La grille en fer-forgé du domaine se referme derrière nous et Drago me tend un mouchoir.

Je relève un menton chiffonné vers lui, et découvre que sa pomme d'Adam fait des allers-retours effarants.

Il a mal. Mais ne pleure pas.

.- Comment fais-tu Dray ? Pour ne pas pleurer ? Demandais-je.

Il me répond qu'il pense à son Père et toute envie de larmes s'évapore, submergée par une déferlante de sentiments hostiles.

.- Il mérite plus que ta colère, Dray. C'est un individu vil et méprisable.

Drago se penche vers la fenêtre et je me mords la langue. Je n'ai pas à le lui dire, il le sait. Je m'excuse, je lui cause du tort à parler ainsi.

Il me prend la main, me la baise et me dit d'une voix à peine audible :

.- Tu es piquante, Nirv. Mais pas comme la guêpe, c'est le privilège de Père, non tu dardes comme l'abeille, parce qu'une abeille meurt de sa piqûre, mais la guêpe, elle ne s'en porte que mieux….

Je ne trouve rien à répondre, je presse très fort sa paume et nous ne parlons plus du voyage.

Nous en avons pour quatre heures environs. Narcissa avait demandé l'autorisation de recevoir un portoloin mais on lui a répondu que l'on n'en fournissait pas comme on vend des grenouilles.

Nous aurions bien pu partir par poudre de cheminette, seulement les cheminées de Prè-Au-lard ou même celle de Poudlard sont emmurées suite à un décret établi l'avant veille. Mesure de sécurité qui nous ennuie beaucoup.

oo§0§oo

Poudlard enneigé est un émerveillement pour les yeux. Nous arrivons au crépuscule, nos valises volant devant nous. De pâles cumulus saumon barbouillent le bleu céruléen du ciel. Nous avons décidé d'un commun accord de venir à pied malgré le froid ambiant. En chemin, j'amorce une bataille de neige sur Drago. Quand nous passons la porte d'entrée, nous sommes transis de froid, nos lèvres se craquellent, nos mains sont bleues et nos joues écarlates, mais nous sommes hilares.

Rogue nous attend dans le hall, averti de notre arrivée par hibou-express. Il étreint affectueusement son filleul, geste qu'il ne se permet que dans l'intimité et me tend une main que je refuse. Je n'oublie pas : c'est un mangemort. Alors il grimace puis hausse les épaules avant de nous inviter à prendre notre dîner avec les quelques élèves qui ont passé leurs vacances ici.

On nous débarrasse de nos malles couvertes d'un bon duvet blanc et de nos capes mouillées, et entrons dans la Grande Salle où un Dumbledorre chaleureux nous accueille dans un sourire sincère. Je lui souris largement moi aussi et il se dit navré de nous accueillir pour une si triste raison mais il espère que nous profiterons tout de même de la fin de nos vacances. Il m'adresse à ce moment un petit clin d'œil.

J'observe la table, elle est couverte de plats savoureux dont le fumet délectable me chatouille les narines. Minerva Mc Gonnagall, le professeur Binns, Le professeur Chourave et Rogue prennent place avec nous et Rose Zeller ainsi que son ami Jacki Sloper se jettent sur du potage au potiron.

La porte s'ouvre et Cho Chang entre. Toute boueuse, elle traîne dans son sillage de longues branches de gui. J'ignorais qu'elle serait ici. Elle me sourit en prenant place près de moi dans un raclement de chaise.

Je lui rends un sourire hypocrite tout en passant de la sauce veloutée aux champignons et aux baies à Drago, un peu perdu de manger avec Mc Gonnagall et Dumbledorre qu'il ne porte pas dans son cœur..

.- Que faites-vous ici, Malefoy et toi, Nivalli ? Demande Chang.

.- Nirvelli, grinçais-je en massacrant une tranche de biche de mon couteau cranté. On arrive plus tôt. Ca te pose problème ?

.- Oh pas du tout ! S'exclame t'elle. Je m'ennuie ici, tu vois ceux là – elle désigne ses compagnons de vacances- ils sont trop jeunes pour moi…. Mais enfin, je ne pouvais pas m'imposer à mes parents, ils se sont offerts un voyage pour leurs 25 ans de mariage alors….

Je la laisse parler. Et mastique furieusement ma viande pourtant très tendre.

Je songe que quelques mois auparavant je l'aurais sans pitié insultée, tout simplement car je ne l'aime pas et qu'elle me fait, oui, il faut se l'avouer, de l'ombre. Le repas se termine et Dray se lève :

.- Je vais étrenner ton cadeau.

.- Tu l'as pris ? M'étonnais-je.

.- Mère lui a lancé un sort de réduction.. Si tu veux me rejoindre, tu sais où.

J'opine, mais je ne pense pas le rejoindre. Contempler les étoiles ne me tente pas.

Je sors de table peu après, et Cho Chang décide de me suivre. Je n'ai pas le cœur à l'envoyer paître. Une part de moi cherche à savoir si elle a toujours la même opinion sur mon petit-ami, depuis Halloween. Elle fait d'étranges haltes tous les 50 mètres pour accrocher des branches de gui aux voûtes.

Agacée par son manége, je lui en demande la raison.

.- Harry arrive après-demain ! Dit-elle comme si cela répondait à ma question.

Mes poings se crispent. Elle pense encore à lui… Et lui.. Lui..

.- Ah bon ? Fais-je, désappointée car je n'en savais rien.

.- Oui ! Le gui c'est pour lui ! Sourit-elle. Tu vois, j'ai bien réfléchit, me confie t'elle, je l'aime encore.. Je sais. Je le sens.. Et quand je pense qu'il a encore risqué sa vie la semaine dernière. Il me l'a voué modestement dans une de ses lettres..

Il lui écrit ! Et à moi, non ! Pas de nouvelles ! Rien ! C'était le pur hasard si nous nous sommes croisés à Londres. Mes poings deviennent poisseux.

.- Et lui ? Demandais-je, d'une voix faible et craintive.

.- On verra ! Je vais reproduire notre premier baiser –elle me montre une branche au-dessus de nous-, sous du gui. M'explique t'elle. Le pauvre dans ses lettres, parait si malheureux. Il s'entraîne chaque jour pour renforcer sa magie, ça le fatigue. Et puis, il a besoin d'amour, je lui en donnerais moi !

Ses yeux brillent d'excitation.

Harry Malheureux ? Mais de l'amour je lui en donne ! Je lui donne tout ce que j'ai. Je serais prête à me donner moi-même pour le voir sourire.

Chang ouvre la bouche pour m'offrir des détails que je me refuse à entendre. Je cours. Je fuis. Je souffre et je ne veux pas.

Je ne veux pas qu'elle embrasse Harry quand il arrivera. Je ne veux pas qu'il aperçoive son visage avant le mien. Je ne veux pas qu'elle me le vole.

J'ouvre mes poings, ils sont rouges de sangs et meurtris par mes ongles.

Je respire, j'ai un point de coté infiniment moins douloureux que mes battements de cœur sourds et cet afflux de sang et de pensées qui me martèlent les tempes. Je suis dans les escaliers de la tour d'Astronomie.

Trois marches et je vois Drago lorgnant dans sa lunette. J'essuie mes mains sur ma robe et m'installe prés de lui. Il passe un bras derrière mes épaules pour m'inviter à regarder par l'appareil.

.- Je viens de faire le point sur la Lune. Regarde.

.- WAAHHOUUUHH ! M'émerveillais-je.

Ahurie, je me gave de ce beau spectacle, j'aperçois chaque détail de la surface lunaire nimbée d'une lueur argentée. J'en oublie Harry et ma jalousie. Drago commente.

.- Les vastes étendues sombres se sont les Maria, des vallées cratères remplies de laves lunaires après que l'astre ai été percuté par des météorites. Tu vois la plus grosse dans le quart supérieur gauche ?

.- OUI! OULALA ! M'extasiais-je.

.- C'est la « mare Imbrium », la mer des Pluies. Tu crois qu'on peut aller sur la Lune Nirv ? Demande t'il dans un souffle.

J'hausse les épaules, l'œil droit contre l'objectif.

.- BON SANG ! CE QUELLE EST GROSSE !

.- Tu veux voir des étoiles ?

.- OUI ! OH ! OUI ! Oui !Applaudis-je.

Drago Glousse.

.- Chuuutt.. Black, un peu de retenue !

.- Pardon, mais c'est que.. OOOOOHHH ! M'écriais-je.

Il a réglé son appareil sur un nuage laiteux spiralé.

.- Ça, c'est une nuée annelée, au centre, il y a une naine blanche. Les étoiles meurent de cette façon… Et elles naissent.. Attends voir.

Il m'arrache à ma contemplation et change de cap, tout en réglant de nombreux pistons chromés. Cela prend un temps fou.

.- PLUS VITE, PLUS VITE ! Râlais-je en trépignant.

Comme ça, conclut il et je colle mon œil avide de beauté sur l'objectif.

.- AAAAAAHHH !

.- C'est une nébuleuse ! Et tiens, je zoome sur la constellation d'Orion, elle est superbe.

.- C'est Beau !

Drago acquiesce.

.- "We three kings of orient are,

bearing gifts we traverse afar

Field and fountain,

moor and mountain,

following yonder star." Fredonne t'il d'une belle voix de ténor.

.-b"Ô star of wonder, star of night,

star with royal beauty bright.

Westward leading, still proceeding,

Guide us to thy perfect light". Entonnais-je en cœur et nous tournons nos visages glacées par le froid vers la voûte enchanteresse..

ooo00oo00ooo

Deux professeurs font un tour de ronde. A petits pas, ils scrutent l'obscurité en échangeant à voix basse quelques mots lourds de sens. Minerva Mc Gonagall s'appuie sur une canne : le froid ravive ses douleurs. Albus Dumbledorre soupire avant d'embrasser de ses yeux mélancoliques le domaine de l'école plongée dans un noir abyssal sous la voûte céleste qu'il trouve remarquable ce soir là.

Minerva soudain s'arrête et tend l'oreille. Pour la deuxième fois. Mais, là, elle est certaine. Elle a bien entendu : des gémissements, des râles d'impatience d'une jeune fille. Comment peut-on croire que cela passerait inaperçu ? Tout se sait à Poudlard ! Et tout fricotage, un peu trop poussé, est interdit dans le collège ! Que ce soit les vacances ou non !

Albus lui propose une pastille à la menthe alors qu'elle se racle la gorge nerveusement cachant , ce faisant, un « oui ! Pointe le plus haut ! Plus haut ! » on ne peut moins orthodoxe dont elle cherche à localiser l'origine.

.- Albus… Est ce que vous entendez ?

Deux chouettes hululent.

.- Bien sur, répond-il. Deux chouettes viennent d'hululer, Minerva.

.- Je voulais vous parler de .. Mmmm..- Minerva remonte ses lunettes d'un index noueux- de ses cris.. mmmm… D'extase…

.- Ses cris d'extase ? Répète Dumbledorre ébahi.

Alors il écoute et entend. Une voix chantante qui s'écrie de la tour d'astronomie :

.- Les galaxies m'explosent à la tête, Dray !

Il reconnaît la voix, celle de Miss Black. Elle et son cousin sont agglutinés près d'un instrument à rêves. Il sourit et désigne la plate-forme à sa collègue.

.- J'entends ! Et je vois deux jeunes gens qui se perdent dans la contemplation d'un univers trop sombre pour eux et dont ils ne voient que des merveilles.

Minerva rit. Ce qu'elle a pu être niaise.. Elles observent les deux silhouettes qui se chamaillent en gloussant pour régler un appareil très perfectionné.

.- C'est beau ! Murmure t'elle, rassurée et émue.

Albus Dumbledorre soupire de nouveau et s'appuie sur un créneau. Il entasse un peu de neige dans ses fines mains ridées et la regarde fondre. Au loin, une ballade résonne.

.- C'est éphémère. Dit-il, tristement.

Elle opine et ils rebroussent chemin.

Albus Dumbledorre chantonne le doux refrain, d'une voix attristée et résignée :

.- " Glorious now behold Him arise,

King and God and Sacrifice!

Al-le-lu-ia, al-le-lu-ia,

heaven to earth replies.

Ô Star of wonder, star of night,

star with royal beauty bright.

Westward leading, still proceeding,

Guide us to thy perfect light."

Sur la tour d'astronomie, deux adolescents rient aux éclats, laissant voler des notes charmantes et fragiles vers l'astre rond vers lequel ils tournent des yeux brillants et remplis d'espoir.

à suivre...


Je ne sais pas quoi faire! Mes chapitres sont de plus en plus longs !

Vous ne trouvez pas ça terrible, vous ? Non ? Ah ! J'aurais cru. Lol

Référence musicale Xmas Carols sublime :"we three kings".

inspiration pour la scène sous les étoiles : tiré du bouquin Rose à la rescousse, d'Isabel Wolff, à lire si vous êtes en quête de romances farfelues, désopilantes et magnifiquement romantiques. J'en ai extrait l'idée principale et tout métamorphosé à ma sauce, donc ne soyez pas inquiet si vous avez une très légère sensation de déjà-lu;