la 'tite rubrique de Bidibou: tout d'abord des escuses pour la petite interruption ds la publication des chapitres, voilà, je m'y remet avec frenesie, cette fois je suis definitivement en vacances (C dommage de penser que j'aurais préféré passer six semaines de stage à l'intèrieur alors que dehors le soleil brille), je m'excuse aussi de cette petite note assez euhh comment dire, amére et démoralisatrice, mais ça va un peu mieux, je commence à relativiser. Là je pars deux jours sur Paris, sous le soleil et je vais laisser l'imagination venir et en profiter pr rédiger un ou deux chapitres de Amy pour ceux qui s'impatientent de mon retard sur cette fic là aussi !dc encore une fois mille pardons et merci pr vos gentils messages, et voilà la suite! bonne lecture! bises ! bidibou
RAR :
greg83: salut! merci bcp pr ton message.. le moral remonte peu à peu, mais bon c'est terrible sentiment qu'on a de douter de soi alors qu'on était persuadé d'avoir réussi et puis aussi l'impression d'injustice qd on sait que ds ce mileiu (c'était mon concours de première année de pharmacie) et bien il y a toujours les coups de pistons bien valorisants ... Alors est ce que j'ai vraiemnt raté et ds ce cas là, c'est étrange que des personnes qui s'en sortaient moin bien que moi l'ai eu ou bien, est ce que je suis une victime du système.. C'est une réponse que je n'auarias jamais..malheureusement.enfin bref, voilà pr ça, pr la réponse à l'autre reveiuew non tu n'as pas été méchant lol, tu t'exprimes c bien ! alors Harry va t'il choisisr "cette petite pétasse?" (citation que tu reconnaitras ) ou pas?
adifoca: et oui mais c comme ça! merci bcp et voilàa la suite! bisess!
aresse : tu fais le tour de toutes mes fics? et beh dis donc! gros gros merci ! merci aussi pour ton petit message sur mon découragement ! c très gentil. pr le bac, Gnéralemnt les impressions à la sortie de l'épreuve ne trompe pas mais je croise fort les doigts pr toi kan même, hein! en fait, mon concours c'était première année de pharma et je le repassais puisque tu sais on a le droit de redoubler, cpdt je suis passé a coté deux fois de suite à 30 puis 14places de l'avoir, sachant les progrés fait cette année ça fait très mal,puisque je ne doutais pas,mais bon, tout se soigne, j'y vais progressivment! pour les autres fics, je dois dire, qu'il y a qqqs année j'avais commencé une fiction assez colossale sur les indiens d'Amèrique (j'adooore) mais le peu qui avait été écrit a été englouti avec un disk dur defectueux!c pas de chance, ça fé trois ans que j'essaie de récupérer ( c compliqué l'informatik mais apparemment c encore stocké qq part !) voilà voilà, pr les petites questions.. Quoi d'autre, oui c mimi leur relation cousin/cousine mais je dois avouer que ça m'encombre pas mal aussi de tps en tps ! tt.ben c bien ça que tu remarques les petits détails, je dois avouer que je n'ai aucune idée de qui Drago a herité des yeux, mais tu as raison comme Harry voit svt Lucius et croise son regard G du zappé qqs détails! merci!voilà la confrontation, crois tu que Chang saura se tenir ? Bisoussss !
luna :as tu reçu mon mail? Tu connais le morceau dt je te parle? je te remercie encore une fois de m'avoir si bien crompris, c étonnant, tu es trés mature, je suis ravie de te connaitre ! voilà là suite, finalement, puisqu'il faut que je me raccroche à qqch et bien je vais me raccrocher à mes fics, ça me fera passer le temps de façon très sympathique ! enormes bisousss ! bidibou
BONNE LECTURE !
♠♣♥♠♣♥♠♣♥♠♣♥
Chapitre 25 : Abyssus abyssum invocat, l'abîme appelle l'abyme.
Et toi ? Et toi ? Et toi
Je halète, terrifiée et crispée par cette accusation qui vient une nouvelle fois me poursuivre dans mon sommeil.
Mon petit déjeuner disparaît sous une dizaine de nouveaux plis, puis le décor change.
Je marche dans un couloir de Poudlard. Je suis silencieuse, mes pieds ou plutôt mes pattes effleurent délicatement le sol de pierre. Je poursuis une ombre. Cette silhouette vive et gracile de jeune fille. Je sens de la haine à son égard. Je relève les yeux et la vois de dos. Ses talons claquent alors que je glisse toujours, aérienne, furtive. Elle accélère le pas et soudain, s'arrête et se retourne, apeurée. Inquiète de ce silence feutré que seul ses pas brisent dans des martèlements sinistres. Elle scrute le couloir sombre, et elle entraperçoit une ombre. Féline. Moi.
Elle passe une main tremblante sur son visage dont je n'aperçois que les longs cheveux noirs, le reste étant dissimulé par l'ombre d'une ogive. Elle se murmure qu'elle divague, que ce n'est qu'un chat, que personne ne la poursuit. Mais, elle tremble cependant, et elle passe une porte dérobée menant à son dortoir avec un soupir de soulagement. Trop faible, cependant, pour couvrir le rugissement effroyable qui résonne dans le couloir. Elle claque la porte, pétrifiée, mais sauve, mais en sécurité dans cette salle commune.
Je rugis, furieuse, j'aurais aimé lui faire plus que peur.
.- Debout Nirv !
Drago m'appelle du bas de l'escalier. Je descends en pyjama me demandant le sens de cet étrange rêve. Dray ne semble pas le moins du monde fatigué par nos veillées récurrentes sous les étoiles. Aquene s'entremêle à ses mollets en ronronnant.
.- Salut ma petite marmotte ! S'écrie t'il en m'ébouriffant les cheveux.
Je baille et lui demande comment il se fait qu'il soit déjà levé. Il consulte se montre et rit.
.- Il est 15h00, Nirvelli ! Heureusement que je suis levé à cette heure ci ! Ça te dit de patiner sur le lac en compagnie d'un beau blond ?
Je pouffe et puis réagis ! Il m'a dit 15h00 ! Et Harry arrive aujourd'hui.
.- Mais Harry doit être arrivé ! M'affolais-je.
Drago se crispe.
.- Il n'y a vraiment que ce binoclard qui compte, pas vrai ?
Il me tourne déjà le dos, envahi par une nouvelle bouffée de haine contre mon petit ami.
.- Drago, non ! Ne dis pas ça !
.- Ne nie pas ! Me menace t'il.
.- Chang veut mettre le grappin dessus ! Paniquais-je.
Drago soupire. Conscient qu'il a été blessant et que de toute façon il ne peut interférer sur mes sentiments.
.- Je tiens à toi! Murmurais-je. Mais à Harry aussi. Accepte ça !
.- Ce que je n'accepterais pas c'est qu'il te fasse du mal. Si cela advient, il le paiera ! En attendant, j'ai entendu dire que lui et sa clique arriveraient pour 15h30, alors dépêche-toi !
.- Merci ! Merci ! M'exclamais-je en lui sautant au cou.
.- C'est bon, Nirv. Concorde t'il.
.- Mais, non ! Insistais-je. Tu es un amour.
Il me repousse gentiment et grimace.
.- C'est la pire chose qu'on ne m'a jamais dite. Raille t'il. Allez, file !
oo0oo
Je l'ai vu, de mes propres yeux.
Sa traîtrise.
Son infidélité.
Trop tard. J'étais arrivée trop tard. Et je les ai surpris.
Sous ce gui.
Dans le hall.
Comment a t'il pu ? Comment peut-il ?
Elle est arrivée vers lui, et d'un air faussement étonné, elle s'est exclamée : « oh, regarde Harry, du gui ! » . Et alors qu'il levait ses beaux yeux vers le lustre, elle s'est hissée sur la pointe des pieds, a posé ses mains sur sa nuque et a tiré sa tête vers elle. Et là, sous mes yeux, ils se sont embrassés. Longuement.
Un coup de poignard, n'aurait pas pu me faire plus mal. J'en suis restée sidérée, la main crispée sur la rambarde de pierre en haut de l'escalier… Aphone. Alors que la petite chinoise, toute écarlate, lui susurrait qu'ils se voyaient ce soir, comme prévu.
.- COMME PREVU ! Hurlais-je à Drago quelques minutes plus tard.
.- L'enfoiré ! Répond mon cousin, claquant le couvercle de sa malle d'où il a extrait ses patins à glace. Il va voir ce qui va lui en coûter. A tel point qu'il lui faudra aller s'acheter une superbe cape jaune pour cacher le vert de sa trouille !
Drago lâche ses patins et sort en courant du dortoir. Je le rattrape dans le couloir.
.- Non ! Haletais-je. N'y va pas. C'est mon affaire et avant toute chose j'ai besoin de réfléchir.
Je suis déterminée, et il le sent. Il me demande si je souhaite qu'il reste auprès de moi, et je lui dis de tester le lac pour notre future promenade. Il part non sans m'avoir fait promettre que je ne laisserais pas Harry me mener en bateau.
Je rentre, et m'assied, raide comme la justice, sur le rebord d'une fenêtre.
Aquene saute à mes cotés et s'installe sur mes genoux. Mais je l'ignore. Je ne la caresse pas. J'ai toujours cru qu'elle me comprenait, qu'on était complémentaire. Mais c'est un chat. Un stupide chat qui a la pouvoir de se métamorphoser en une stupide panthère. Enfin, qu'est ce qu'un animal comprend à l'amour ?
Blessée de mon indifférence, elle me griffe la main et s'en va en crachant.
Moi, je repousse loin de moi, comme un insecte bourdonnant mes propres pensées. Mais ce spectacle d'Harry et Cho, sous ce gui infect, leurs lèvres scellées, s'accroche furieusement à mes tempes. Je n'arrive pas à oublier, je ne peux pas me défaire de cette image. Il me faut être certaine.
Et pour ça, je dois attendre. Attendre qu'il commette une nouvelle incartade que je pourrais exploiter sur le vif. Oui attendre, même si c'est douloureux ce doute, cette tristesse cette fureur qui bouillonne en moi, qui me tord l'estomac, qui écartèle mon cœur et qui me donne envie de pleurer à gros sanglots.
Attendre et faire comme si de rien.
Attendre comme s'il ne s'était pas embrassés.
Dans le hall.
Sous ce gui.
Attendre comme si je n'avais pas vu.
Cette infidélité.
Cette traîtrise.
oo0pov Harry 0oo
J'ai croisé Malefoy tout à l'heure. Ici à Poudlard, sans aucun doute avec Nirvelli. Je les croyais dans le manoir familial.
Stupéfait de le rencontrer, je n'ai pas prêté attention à ses insultes, qui maintenant que j'y songe ressemblait plus à des menaces. Il avait l'air furieux, et moi je l'ai dépassé, dans un état second pour rejoindre mon dortoir.
Et alors, tout m'est revenu comme dans un songe. Un songe qui est réalité : je l'aime, je l'aime.
J'ai ouvert ma malle et machinalement, j'ai tenté de mettre de l'ordre dans mes vêtements jetés en boule à la va-vite ce matin.
Ginny entre, toute excitée. D'une voix suraiguë, couvrant les grognements de Ron qui ne trouve plus sa photo fétiche d'Hermione, elle s'écrie que Dean arrive dans 4 jours. Elle saute sur le lit et m'apprend ce que je sais déjà : qu'elle est là. Et je voudrais qu'elle le dise : il l'aime. Il l'aime.
C'est insensé, toutes mes pensées se confondent en ses trois mots.
Tout à mon bonheur de savoir qu'elle entrera dans la Grande Salle, qu'elle me sourira, étonnée de me trouver ici, et puis que la semaine entière nous serons ensemble, et que nous dévoilerons à l 'école entière que nous sommes un « nous », j'enfile un pull et me passe un coup de peigne sans me rendre compte que je le mets à l'envers et que mes cheveux ne se coiffent pas.
Hermione me le dit dans la salle, et je rectifie la donne. Je dois être à mon avantage pour elle.
Qu'est ce qui m'arrive ?
Je sors du dortoir, je tourne à droite, toujours la même trajectoire. Première armure, les tableaux qui papotent et me saluent. Déjà l'escalier, comme un automate, j'évite la marche percée et je la vois.
Elle entre dans la salle.
Elle est belle.
Une réponse. Une seule. Exclusive.
Je l'aime.
oo0 pov Nirvelli 0oo
Il entre dans la salle. Il est en retard et Dumbledorre d'un geste de la main, lui prie de s'asseoir. Le directeur m'adresse un nouveau clin d'œil et je me renfrogne. Il croit me faire plaisir, et il se trompe. Il ne les a pas vu, lui, Harry et Cho, sous ce gui.
Je demande à Drago, histoire de tester si ma voix n'est pas trop chevrotante, ni aiguë, s'il a bien patiné et il me dit que le centre du lac est un endroit à éviter. La glace y est trop mince.
J'ai un sourire crispé, mais je suis rassurée : mon comportement reste naturel face à Harry. Enfin, jusqu'à ce que…
Harry me dévore des yeux. Ou bien est ce Cho qui passe devant moi pour attraper la salière ?
Non, c'est moi qu'il regarde. Il sourit. Il me sourit.
Je repousse mon assiette. Ça m'écœure. Il m'écœure. Qu'a t'il à me sourire comme si j'étais tout pour lui ? Je ne lui suis rien. Il a Cho après tout.
Incapable de supporter plus longtemps ses agissements sournois, je me lève sous les exclamations de Gin qui entreprenait de me résumer ses vacances. Ron Weasley, le morfale, même, détache les yeux de son assiette. Drago ne bouge pas, il a compris à mon regard que je veux être seule.
Harry ne sourit plus. Chang me demande ce qui ne va pas et je réponds d'un ton grinçant que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Elle écarquille ses yeux bridés et sort son mouchoir. Elle ne connaissait pas mon humeur glaciale.
Harry pose ses couverts, suivant d'un air grave ce qui se passe devant ses yeux et je sens son regard sur moi alors que je sors, luttant pour ne pas courir, sous le regard perplexe de tous.
J'entends Drago leur dire que je couve un mauvais rhume et la porte se referme dans un concert de voix. Mais je n'ai pas entendu celle d'Harry.
Alors j'erre… Au hasard. Je me laisse porter par un escalier. Puis par un autre. Et je m'adosse dans une niche d'un mur quelque part dans les sous-sols.
oo0 pov Harry0oo
Un pli soucieux barrait son front quand je suis entré. Ses lèvres se pinçaient tant qu'elles en devenaient invisibles. Je lui ai souri encore et encore, car elle était là, devant moi. Adorable.
Et je n'ai pas prêté attention à sa petite mine. Je la voyais, c'était ce qui m'importait. Je n'ai pas plus fait gaffe à son malaise. J'y pense maintenant, mains dans les poches, préoccupé. Elle a évité mon regard. Elle ne m'a pas souri, ni même dit bonjour. Qu'avait 'elle donc ?
Un rhume ? Umppff. Non.
Je me dirige vers son dortoir. J'attendrais, le temps qu'il faudra pour la voir. Avec un peu de chance, Malefoy passera, et s'il est aimable, il lui dira que je fais le guets pour lui parler. Et alors, je l'enlacerais tendrement, glissant mes mains dans ses mèches soyeuses et je m'emplirais de l'odeur d'Iris qui la suit dans un sillage. Elle m'embrassera et je goutterais ses lèvres à la douceur de miel.
Et puis, je baisserais les yeux sur les paillettes dorées qui illuminent ses yeux verts. Ses paillettes qui me disent que je ne suis pas seul, qui jamais ne me jugent.
Ses paillettes qui donnent. Tout. Rien. Ce que je cherchais sans même le savoir.
Et je serais heureux.
Deux mains se placent sur mes lunettes. Je souris. C'est elle ! C'est sur !
J'ôte ses mains dans un rire insouciant, et lui enserre la taille pour la faire tournoyer, sans même poser les yeux sur son visage, je veux la voir rire. Et elle rit. C'est un beau rire, mais ce n'est pas le sien.
D'ailleurs ce n'est pas sa taille que je tiens, celle ci est moins fine, moins souple. Elle ne convient pas à mes mains comme leur convient la sienne et ce sont des cheveux noirs qui virevoltent.
Stupéfait, incrédule, je repose la jeune fille à terre. Elle sourit en replaçant deux mèches derrière ses oreilles. Par Merlin ! C'est Cho !
Cho qui m'a harponné dés mon arrivée. Je n'aurais jamais du répondre à sa lettre pendant les vacances. Ni lui écrire « je t'embrasse » en guise de salutations. Ni la laissé m'embrasser tout à l'heure. Moi, j'étais ailleurs, je ne m'attendais pas à ça. Et j'ai détesté cette initiative déplacée..
Je recule. Elle va se méprendre sur mes intentions.
.- Heu.. Cho.. Bredouillais-je, puis, je me souviens du rêve de cette nuit, je suis quasi-certain que c'était elle dans ce couloir.
Je veux lui demander, cette ombre, je l'ai vu, une fois déjà, en rêve. Il neigeait aussi, et un dénommé Sasha en était mort.
.- Il faut que je te parle de quelque..
.- Moi aussi, Harry !
Et elle m'entraîne dans une salle. Là, j'ouvre la bouche pour lui dire que c'est important, mais elle se jette sur moi. Littéralement. Et je reste figé, là, sous ses baisers, qui me font l'effet de brûlures à l'acide, car, dans l'entrebâillement de la porte, je la vois.. Celle que j'aime.
Nirvelli.
Et ses yeux ne donnent plus.
oo0pov Nirvelli 0oo
Je cours. Encore. Je fuis. De nouveau. Je voulais une preuve. Je l'ai eue. Je voulais le prendre sur le vif, c'est fait.
Je voulais le disputer. Je ne peux pas.
Parce qu'avant toute chose, je ne pensais pas souffrir autant et aussi, parce qu'au fond de moi, il y avait cet espoir. Celui que je me trompais, que c'était un hasard, qu'il s'était juste mal défendu et qu'il lui dirait qu'il en aimait une autre qu'elle. Qu'il m'aimait moi.
.- Nirvelli ! Nirvelli ! Attend ! Ce n'est pas ce que tu crois !
Harry me poursuit, Il m'a vue près de la porte alors que je regardais béatement une scène horrible : Cho Chang écrasait sa lourde poitrine contre lui et lui suçotait le cou en lui pétrissant les fesses.
Arrivée dans un escalier, je rate une marche, me rattrape brutalement sur mes poignets et mon tibia se cogne. Je me relève, chancelante, et Harry me rattrape. D'un geste vif, comme il aurait saisi le vif d'or, il m'attrape le poignet et me force à le regarder.
.- Nirvelli, je n'ai pas…
Je me débats, je le griffe. J'évite de le regarder. Trop lâche. J'ai peur de souffrir d'avantage encore si je le regarde, si je vois ses yeux que j'imagine suppliants.
.- Lâche-moi ! Dis-je d'un ton menaçant. Lâche moi… Répétais-je, alors qu 'il resserre sa prise et me prend le deuxième poignet.
Je lui donne des coups de pieds. Mais je ne vise pas, trop abasourdie pour avoir des réactions sensées ! Fichues vacances ! Maudite soit la clairvoyance de Lucius Malefoy et Maudit soit Harry, qui, implorant, me supplie de l'écouter.
.- Je n'ai jamais voulu embrasser Cho. Continue t'il.
Je reste inerte, le visage, levé vers lui, sans le voir vraiment.
Et bien voilà. Il nie sa faute. Avant même d'en avoir été accusé. Oh ! Il sait bien que j'ai des idées sur la situation, puisqu'il m'a surpris à les observer. Il n'en est pas moins coupable, car voilà, il vient d'avouer.
Il me lâche les poignets. Je suis étrangement calme et je me pince les lèvres. Il croit que son cas s'arrange. Grossière erreur.
.- Je ne voulais pas ! Insiste t'il.
.- Mais tu l'as fait ? Demandais-je de ma voix glaciale.
Il tique, ça fait des mois que je ne lui ai pas parlé sur ce ton mordant. Et puis, ma question sonne comme une sentence.
.- Non ! S'exclame t'il.
.- Si.
.- Elle … C'est elle qui m'a embrassé.
Ça m'est égal, il a répondu à son étreinte.
.- Tu l'as laissé faire. Remarquais-je.
Harry rougit. Pâlit. Il s'énerve. Il a peur. Il a tort. Il le sait. Il cherche à m'attendrir. Pas cette fois.
.- Je ne pouvais pas la repousser..
.- Je l'aurais fait moi. Comme on repousse une traînée.
.- Nirvelli, papillon, ce n'est pas une traînée, elle parait un peu cruche mais elle est très gentille. Et il y a ce cauchemar..
.- Cho est gentille, je n'en doute pas. Et cruche, loin de moi cette idée, elle place si bien ses mains sur toi ; c'est une experte. Sifflais-je. Dis-moi, Harry, ce matin, dans le hall, tu voulais l'embrasser ?
Il passe une main nerveuse dans ses cheveux. Mon ton placide l'agace. Il ignorait que j'avais vu cet autre baiser. Il souffle et sa mâchoire se crispe. Dans un geste d'humeur, il pointe un doigt menaçant.
.- Arrêtes-tu veux ! Tu te fais des idées !
.- Non du tout. Et oui, j'arrête. Tout .
Je tourne les talons et part à grandes foulées.
.- J'aurais aimé que ce soit toi dans cette salle, Nirvelli !
Je m'arrête, atterrée. Comment ose t'il ? Me dire ça ! Que je l'embrasse comme Elle l'a fait, comme une femelle en chaleur, à la limite de le culbuter sur une table déglinguée dans le froid et dans le noir ! Je sais contrôler mes hormones, moi, et s'il avait à s'en plaindre, il aurait pu me le dire, il sait que j'ai une attitude très flegmatique.. Mais non, alors il se console ailleurs.
Je retourne sur mes pas :
.- Salaud ! Dis-je et cette fois, je le regarde dans le blanc des yeux.
oo0pov Harry0oo
Je m'affale dans un fauteuil de la salle commune, anéanti.
Gin joue avec les chats, Ron et Mione discutent, les yeux dans les yeux. Ils sont beaux, ils s'aiment. Ils forment un couple.
Nirvelli et moi n'en avons jamais était un, toujours à nous cacher. Comme je regrette.
Comme je regrette aussi de m'être mal exprimé. C'était si simple de lui faire réentendre la vérité, celle que je l'aime. Qu'elle seule compte. Que je voulais que tout le monde sache !
.- Harrry, qu'est ce qui se passe ? S'inquiète Ginny.
Pris de cours, je n'ai pas le temps de trouver une excuse. Je ne sais même pas si je veux leur cacher cette vérité là : celle que je suis, comme Nirvelli me l'a dit, un immonde :
.- SALAUD ! Conclus-je. Elle m'a traité de salaud et je suis resté bloqué sur ce mot là. Et ses yeux.. Ses yeux.. Ils me jugeaient… Je suis resté bloqué parce qu'elle avait raison.. Enfin, pas sur tout, je veux la retrouver ! Mais, je… Par Merlin, je ne sais toujours pas parler correctement aux filles, et là, je n'arrivais pas à penser clairement, parce que c'est vrai, enfin.. Tout jouait contre moi quand elle m'a vu avec Cho !
.- Que faisait Cho exactement ? Se renseigne Gin.
Je soupire. Encore un point où Nirvelli a vu juste.
.- Elle était entreprenante. Trop. Si vous voyez ce que je veux dire.
Ron glousse et Hermione et sa sœur le remettent à sa place.
Je me lèvre, furieux de ma stupidité.
.- Demain, j'irais régler tout ça ! C'est trop bête ! Bon sang ! M'emportais-je en me rappelant ses paillettes dorées qui me critiquaient. .
.- Allez vieux ! S'écrie Ron en m'octroyant une bourrade. Tout va s'arranger.
Je pose mon front brûlant –ma cicatrice s'est mise de la partie – sur la fenêtre embuée et voit le lac.
.- Et puis pourquoi faut il toujours que je la voie, elle !
.- Qui ? Demande Hermione, perdue.
.- Cho. Elle patine.
.- Mais c'est interdit, la nuit ! S'exclame la préféte.
.- J'ai entendu dire qu'elle avait demandé une permission.
.- Et pour briser ma vie, elle en a eu une d'autorisation ? Plaisantais-je d'un ton amer.
Personne ne rit. Surtout pas moi. Ce n'est pas drôle, et puis, tout est de ma faute ! J'ai plus envie de frapper, d'hurler, de crier à l'injustice, de clamer mon innocence et de sentir son cœur palpiter contre le mien. Oui, surtout, pensais-je en m'allongeant sur mon lit, de sentir Nirvelli contre moi.
oo0pov Nirvelli 0oo
Je m'endors avec un mal de tête épouvantable. Mes joues ruisselantes de larmes. Mes doigts se crispent sur la couette et puis éreintée de revoir ses images d'Harry et Cho, fatiguée de me remémorer ses explications inexcusables, je ferme les yeux et cauchemarde.
Je bondis sur la neige. Dehors il fait noir, pour sur, mais j'ai des yeux de lynx.
Je la vois sur le lac. Cette même fille que j'ai poursuivi hier. Elle patine. «On dirait un ange ». C'est vrai qu'elle est jolie à faire des huit consciencieux en fredonnant. Mais mon cœur vibre, se révulse et la hait.
Alors je pousse un rugissement. Elle se fige et me cherche du regard. Elle cherche cette panthère qu'elle a voulu hier confondre à un matou inoffensif parce qu'elle avait peur, et parce qu'elle ne savait pas d'où provenait cet animal ni pourquoi il l'épiait. D'ailleurs, elle ne le sait pas plus aujourd'hui. Ce qu'elle sait, c'est que si elle ne rêvasse pas, si cette présence qu'elle sent est réellement là tapie dans le noir, il lui faudra fuir.
Alors elle se rapproche d'une zone lumineuse car elle a pris soin de borner le tour du lac de petites lanternes pour créer une atmosphère féerique et je l'identifie : ses yeux bridés expriment la panique.
Cho Chang se sent traquée et elle a raison.
D'un bond, j'arrive derrière elle. Elle se retourne et hurle une main devant la bouche avant de se lancer de toute la vitesse de ses patins vers la rive proche du château. Je me lance à sa poursuite, elle se retourne une fois ou deux pour me lancer un sort d'inconscience, mais je les évite, de quelques sauts. Ma course se fait plus lourde, j 'enfonce mes griffes dans la glace. Je perds d'abord du terrain, pénalisée par mon poids, puis, je reviens rapidement et me rapproche dangereusement d'elle.
Et bientôt, elle est à ma merci, au centre de l'étendue gelée. La même où il est déconseillé d'aller. Là où la glace risque de se fissurer. Et la glace se craquelle, justement, dans un bruit sinistre, sous la jeune fille.
Cho Chang disparaît, happée par l'eau dormante et hostile. Et puis, elle remonte en crachant du liquide, soufflant, aspirant des grandes bouffées d'air. Elle gesticule et cherche à se raccrocher au bord du trou qu'elle a creusée elle-même. Mais elle ne peut pas s'y hisser, car j'y suis moi. Je tourne autour d'elle. Prédatrice, je ferre ma proie en feulant. Elle est cloîtrée dans son étroite prison de glace et a le vertige de voir mes pattes l'encercler.
Elle s'essouffle, le froid la paralyse déjà, elle claque des dents furieusement et tente d'ôter de quelques gestes maladroits sa cape trop lourde qui va la faire couler. Et puis, elle appelle à l'aide :
.- Au secours.. Au secours.. Halète Cho.
Je rugis couvrant ses appels de plus en plus faible.
.- Que me veux-tu ? Sois mignonne, va-t'en. Murmure t'elle, en se débattant de plus en plus lentement.
Elle ne comprend pas, et d'ailleurs elle ne pense plus, trop occuper à chercher de l'air. Autrement, elle le sent, elle mourra. Là.
Mais, mes oreilles se dressent et mon museau se pointe. J'entends des bruits de course et des exclamations, et je sens l'odeur de trois hommes. Des gens arrivent. Je pousse un dernier cri, tandis qu'elle rouvre les yeux, elle a entendu, elle aussi. Elle est toute bleue et ses cheveux sont pleins de cristaux blancs, et ma vengeance ne peut pas être achevée.
Je me dissimule dans un buisson, quelques mètres plus loin.
.- Tu es sur que ce n'était pas qu'un rêve, Harry ? D'ordinaire, tes prémonitions ont un rapport avec Voldemort pas avec des attaques d'animaux sauvages.
.- Cho ! Cho ! Répond t'il à Dumbledorre.
.- Et puis il n'y a pas de panthère dans la région ! Tonne Hagrid en plaçant une flèche dans une arbalète gigantesque.
.- Ici ..
.- Je l'ai vu ; dans trois rêves. Elle tuait ! Ah ? Vous avez entendu ?
.- ICI ! Halète Cho.
Rageuse, je rugis et Hagrid se dirige vers le taillis. Il ne doute plus cette fois. Je me transforme et sort.
.- Oh… Le gentil Minou….
Il me prend dans ses grosses mains et je vois le directeur extraire Cho de la glace, Harry la secoue, horrifié. Sa cicatrice flamboie sur son visage pâli.
Le décor change.
« SASHA: REVIENS! … » Ma voix larmoyante s'élève dans un tourbillonnement d'une blancheur immaculée.. Mais, je me souviens, je ne l'ai appelé à moi que lorsqu'il a rejeté mon amour.
Il neige. Il vente et lui fuit. Il court sachant qu'il n'a aucune chance…
La neige crisse. Il a froid …Il a peur… Il détale dans un dernier espoir …
De temps en temps il se retourne, et cherche à distinguer quelque chose. …Mais il y a ces bourrasques, il ne voit rien…
La neige s'engouffre sous sa cape…Ses pieds s'enfoncent dans la neige….
Le vent souffle impassible, impitoyable… Sasha tombe, se relève…Ses mains sont glacées…
Terrifié, il se retourne… Il la sent… Cette présence …
Alentour, tout est calme, même les mugissements du vent glacial ne l'atteignent plus..
Les yeux de Sasha . Ses beaux yeux marron, que je comparais aux éclats de caramel, s'écarquillent… Une ombre.. Féline.. Celle du tippah de Nirvelli. L'ombre de l'animal de son ex-petite amie, à qui il songe en tremblant, regrettant.
Et puis un rugissement.
Sasha crie : « AQUENE NON ! » . Mais trop tard.
Ses yeux sont glauques maintenant, un voile blanchâtre les recouvre…La neige est son linceul.
Sasha est mort.
.- SASHA ! NOOON !
Je me réveille en sursaut. Je revois Sasha. Etendu. Raide. Mort.
Sasha ? C'est impossible, il était parti retrouver ses parents près de Bakou. Je le croyais heureux, et sans remords aucun, de m'avoir aimé puis abandonner. De m'avoir rendu folle de lui, et d'avoir pris peur lorsque je lui avais fait part de mes pouvoirs Tippah. Je le croyais en vie, simplement.
Je pleure et puis j'appelle Aquene, ce n'est sans doute qu'un mauvais cauchemar. Mais elle ne répond pas. Elle n'est pas ici .
Alors, c'est elle ? C'est moi ? Ces attaques ? Sasha qui m'avait fait si mal ? Cho qui me vole Harry ? Le lac ?
Je me précipite vers la fenêtre. Dans la cour intérieure, on amène un corps inanimé et enveloppé de lourdes couvertures. Dans un sanglot, je m'effondre à genoux. Je veux crier mais ma gorge ne produit aucun son, alors je me mords une main, pour évacuer cette terreur en moi et un goût de sang chaud emplit ma bouche.
Seigneur ! C'est moi ? Ou est-ce Aquene ?
Nous deux…
Je me sentais trahie par Sasha, elle l'a senti. Elle s'est vengée.
Je me sentais menacée par Cho. Aquene l'a compris, là encore, et a pris sur elle de me protéger. Mais à quel prix ?
Parce que voilà, même si je ne lui ai donné aucun ordre, elle l'a fait pour moi, comme moi je le pensais inconsciemment, parce que nous sommes unies, nous sommes inséparables, complices, nous sommes un tout.
Elle c'est une carnassière. Et moi ? Comment peut-on me définir ?
Meurtrière est le seul mot qui me vient à l'esprit. .
♠♣♥♠♣♥♠♣♥♠♣♥
Bon, comme vous le constatez je n'aime pas Cho Chang, et je ne la plains pas pour ce que je lui fais subir !
Et vous qu'en pensez vous. ?
Et du retour de Sasha, comprenez vous enfin pourquoi Harry rêvait de lui ?
