La 'tite rubrique de Bidibou : salut tous ! et bien je vois que l'avis est partagé pour les sondages ! alors, et bien la question du pardon sera l'un des pts principaux des deux prochains chapitres…. Et vi, du coup je fais un melting pot de ceux qui trouvent qu'Harry a trouvé les mots exacts et de ceux qui pensent qu'autant de chocs n'aident pas Nirvelli a être conciliante. ! dc au programme pas mal de romantisme ! dsl pr ceux à qui ça donne des boutons ! petite précision: CHAPITRE EN EXCLUSIVITE SUR FF ! alors, qui a de la chance? lol !
et puis je refais le point sur Sasha pck il y a quelques temps bcp d'entre vous me demandaient qqs éclaircissements alors je m'y mets en essayant d'être claire : jeune russe qui étais ds la même école de sorcellerie que Nirvelli ds une année supérieure, il a été un de ses petits amis, il était châtain aux yeux noisettes (mouaaa je défaille rien qu'en imaginant que j'ai façonné ce petit gars selon mes idées persos d'une vrai petite beauté !) bon bref, eeeet.. eeeuuuh, Nirvelli lui a un jour avoué qu'elle avait certains dons de par sa magie tippah. Suite à ça, il a rompu, par peur sans doute et sa scolarité terminée il est parti rejoindre ses parents à Bakou… Mais là, il C fé tuer par Aquene. Là , vous flanchez tous plus ou moins, pck vous savez que nirv n'existe que depuis juillet, hors voilà que la présence de Sasha est rendue concrète par les rêves d'Harry. Or Harry a rêvé de façon similaire à l'attaque de Mr Weasley... Dc intervention de Voldemort…Voldemort qui sait mener son petit monde là où il le veut ! ne pas l'oublier ! c'est un stratège ! Les infos ultimes sont pr bientôt ! il y a qq détails ds ce chapitre qui vous donnent une idée de la logique biscornue du plan que voldemort amis o point de façon à le rendre plus crédible ! now belt up, girls and guys ! ça va secouer ! gros kisssouillesss !
RAR :
Ambre 15 : hello ! ok c noté pr le a ! je penche très fort pour ça aussi, personnellement, mais Nirvelli n'a pas mon caractère et en plus elle est malade, que va t'elle décider ? Si tu a lu ce que j'ai mis ci-dessus tu sais déjà que tu n'auras pas vraiment la réponse là !en fait, ce sera ds le prochain chapitre, c dingue, je sais qu'il sont longs, mais j'arrive jamais à tout caser dedans et surtout je voulais laisser une fin digne de ce nom ! niarf niarf ! bissssouuuuuusss !
Greg83 : c'est pas grave les reviews s'affichent à la suite ! lol ! oui comme tu dis les femmes et les soldes ! lol ! mais les plus à plaindre ce sont nos comptes bancaires ! oui les symptômes sont terribles et mis à part les représentations d'animaux magiques, le tout est réel. Vraiment réel, je me suis bcp documentée pr adhérer le plus possible à la réalité même si elle est dure à admettre, pck je pense qu'on en parle pas assez !dc voilà pr ça. On en a encore un echantillon ici , puisque c'est aussi un long processus… Ensuite pr Harry, rff arfff ! non plutoo ! ouuuaiiisss ! c couci couca ce qui va se passer !en tout cas y a de l'attente du fait de sa guérison à l'infirmerie ! encore une fois tu tombes ds le mile !
Flo-fol-œil : je rép à cette reviueux et j'en é pas encore laissée une à ta nouvelles hsitoire ! qu'est ce que je fiche ! mais si c'est merveilleuxxxx ! j'ai changé qqs petits rtruc (légers) ds ce chap quand même dep ke je te lé fé lire ! je ne c même plus koi, m'enfin… C ptétre important… mouarf ! chéplu ! lol !gros bécots !
SamaraXX : tu c , j'ai bien repensé à ton idée de la dernière fois, et j'ai commencé à rédigé un peti qqch o brouillon. G le milieu et la fin, mais pas le début…. Je c oui, c logique ! mdr ! mais j'ai peur de tomber ds le vulgaire.. enfin je verrais je crois que je vais relire ce que j'ai écrit pas mal de fois et faire de nombreuuuusses modifications ! qqs commentaires sur ta reveiew quand mêm : pr qu'elle pardonne à Harry, ça tombe bien ! même si ça va pas se passer totalement o mieux pr lui ds ce chapitre ! je suis très contrariante pour ces amourettes ! lol ! Je me suis bcp documentée pr que ce soit réaliste, je trouve ça très important et comme on en parle peu, je me suis dit, allez vas-y , ça ne peut aps faire de mal de parler des effets des sevrages…dc voilà… je continue ! gros bisous ! bonne lecture et merci !
Luna Potter : bijour ! alors réponse aux questions d'abord, sinon je vais oublier, un œil de bœuf c'est une petite lucarne. Alors toi tu es du même avis que Greg83 et que moi, et donc ben c géniaaaal mais qq part ça va capoter bien sur ! tu me connais, faut tjrs qu'il y ai des chemins de traverse tordus pr arriver là où je veux qu'ils aillent en évitant l'autoroute des petits amours trankillou pépères ! viou.. attend, je reprend mon souffle là… quelle phrase…. Si t'y comprend rien c normal ! des fois je parle pr rien dire !ensuite.. hmmm… Euh, ah oui… Je reprends ta reveiw ds le bon sens, pck j'étais parti vers la fin là… bon alors, le coté noir ! oui, j'aime aussi !c malheureux à dire mais bon…je rejetterais aussi aquene, fin tu remarques qu'après la visite d'Harry elle décide de la réintégrée à sa vie sous un autre nom, tt de mme.. voilà voilou. Je te fais de gros bisous ! et merciii encore !
Chapitre 18 . Rhapsodie pour un cœur tourmenté
Les regards pèsent sur moi, lorsque je rentre dans la grande salle, ce soir là. Dumbledorre me sourit, Hagrid laisse échapper une joyeuse exclamation et je crois même voir une lueur d'intérêt naître dans les yeux de Rogue.
Je réalise que plus personne ne parle quand Drago, venant à ma rencontre, souffle à mon oreille que j'ai du leur faire peur. Et puis, il m'enlace et je l'étreins moi aussi, très fort.
Je suis prête à revivre.
Eileen me fait signe de la rejoindre, mais Harry vient vers moi. Il sourit et pourtant, je crois qu'il a peur. Il peur pour son pardon. Il ignore qu'il lui est accordé… Il l'ignore et c'est tant mieux.. Il s'en fera une raison.
Je tends une main vers son épaule anciennement blessée, mais je ne le touche pas et d'une voix piteuse, je demande :
.- Est ce que ça fait toujours mal ?
Il glisse ses yeux jusqu'au fond de moi et je me sens m'enliser dans des méandres verts, écumeux et enchanteurs. Surtout, ne pas fléchir.. Ne pas se noyer dans cet océan de tendresse .
.- Non. Chuchote t'il.
.- Harry ? Tu ne les trouves pas tous impolis de nous dévisager comme ça ? Murmurais-je.
Il ne me lâche pas du regard et je le devine sourire tristement.
.- C'est qu'ils s'attendent à un baiser pour sceller nos joyeuses retrouvailles.
.- Ah..
.- Oui…
Il a un rire amer en disant ce simple mot. Il le veut lui aussi, mais il remarque ma réticence.
.- On peut leur offrir un câlin, tu ne crois pas ? Ma nuque me picote horriblement.. Grimace t'il.
.- Mmmm.
Et, je me retrouve dans ses bras, le nez dans ses cheveux alors qu'il erre dans mon cou, me chatouillant la peau de son souffle chaud, et bientôt, il ponctue son chemin de baisers soyeux.
J'aime toujours autant ça, ses caresses délicates, son odeur (un peu atténuée par mes sens mais bien présente ) et je m'y perds, la gravant dans ma mémoire olfactive…Oui je l'aime toujours autant… Si ce n'est plus…Mais je ne peux pas me permettre un faux pas. Je ne peux nous laisser vagabonder vers l'inconnu, vers un danger que je pressens. Ne pas fléchir.. Ne pas fléchir.. Le repousser, doucement, sûrement..
Pourtant, je ressers mon emprise et il soupire.
.- Ce que tu me manques. Souffle t'il.
Infiniment lentement, on se sépare. Quelques centimètres, pas trop, juste pour que nos visages se tiennent par les yeux.
.- Tu sais que tu auras toujours ta place.. Dans mon cœur, Harry …
Il ne répond pas, mes propos l'émeuvent et il n'a pas prêté attention au temps du verbe employé. vas –y.. fais-le, tu le dois...Si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour lui, soit raisonnable pour deux.. Il est trop tard pour fléchir.
.- Je te remercie de m'avoir aidé, Harry … mais … Je crois qu'il faut vraiment que tu m'oublies.
Il passe une langue sur ses lèvres, sonné..
Interdit.
Il titube. Il blêmit.
.- Non. ..Murmure t'il.
oh, résiste, mon cœur, Résiste, ne fléchis pas
.- Harry, ce n'est pas facile pour moi non plus…
.- Non… Ne me quitte pas .
Ses yeux s'écarquillent et ses lèvres tremblent. Son corps entier chavire.
.- Harry, je t'en prie.. Excuse moi…
C'est fait, cette fois.. On se sépare, on se déchire et nos corps crient.. Je vous le jure, je les entends.. Ils crient.. Pourquoi cette impression d'avoir commis la plus grosse erreur de ma vie.
J'ai envie de l'embrasser une dernière fois.. Je sais que je ne devrais pas profiter de sa torpeur mais pourtant je l'effleure du bout des lèvres avant de rejoindre ma table, sans me retourner.
Et lui, je crois, reste planté là. Il se fait grignoter par la foule des élèves soucieux de ne pas arriver en retard en cours. Il reste là, seul, au milieu de tous.
o0o
.- C'est de cette façon, dis-moi, que tu fais regretter à Potter d'avoir forniqué avec Chang ?
Drago m'arrache à mes pensées par son ton incisif et mécontent.
Je lui demande pourquoi il ne s'occupe pas de Citronella, et de ses boucles peroxydées plutôt que de mes relations affectives. Il me répond en beurrant une tartine, d'un air imperturbable qu'il n'est plus avec elle. Il la trouvait désespérante. Et, serein, il étale, en fin gastronome, de la mousse de caramel sur son toast.
.- Alors ? Reprend t'il. A ton tour maintenant, Nirv.. Tu comptes encore donner à Potter une chance de te faire souffrir ?
Je ne réponds pas et éclate d'un rire sans joie. D'ailleurs, je pleure en même temps. Cela ne trompe pas Eileen qui repousse son assiette. Drago tourne des regards apeurés vers Pomfresh, s'inquiétant pour ma santé…
.- Arrête, tu veux, Nirv ! Murmure t'il. Tu me fais peur à rire comme ça.
Mon rire se fêle. Je recule brutalement.
.- Tu ne vois pas qu'elle essaie de rire pour s'empêcher de pleurer, Drago ! S'exclame Eilleen .
Et bien oui, toujours, Eileen sait. Elle lit au fond de moi, elle lit au fond de mon cœur.
Drago attrape mes mains et les presse.
.- Qu'est ce qui se passe Nirv ?
Je me dégage, fais quelques pas et me retourne.. Me retourne encore.. Et rebrousse chemin. Je me penche à son oreille et me confesse :
.- Il se passe que c'était un baiser de rupture, Dray…
Et puis, je m'en vais...
J'ai ma nouvelle solitude à apprivoiser..
Et des cris à faire taire.
ooo00ooo
.- Professeur Dumbledorre ! Appelais-je.
Le directeur se retourne vivement, et s'enquière aussitôt de ce en quoi il peut m'être utile.
Lui précisant que cela risque long, il me conduit dans son bureau et devant une tasse de thé fumant et des chocogrenouilles, je lui remémore la promesse qu'il a fait de nous protéger, Harry et moi, et enfin, en vient au point qui me tracasse.
.- Il faut que vous m'aidiez, Professeur. Il faut protéger Harry de.. Et bien.. De moi. Je suis dangereuse.
.- Comment va votre chatte, Aquene ?
Aquene-Laïs va on ne peut mieux.. Le soir, mettant mes souvenirs de coté, je joue avec elle, la faisant attraper des chaussettes.. Ce sont des jeux qu'Aquene dédaignait mais dont Laïs raffole. Et puis, je la cajole, pleurant dans ses poils immaculés. Pleurant Harry.. Me demandant si j'ai vraiment pris la bonne décision à notre sujet.. Il y a toujours ses cris en moi, dus à son absence et pourtant, je réfléchis beaucoup et ma conscience me dit que c'est avec raison que je cherche à le protéger.. Que croire ? Je ne sais pas.. Alors, je sanglote chaque nuit. Le matin, à mon réveil, ma taie d'oreiller est humide de larmes, et il arrive, parfois-même, qu'elle porte des traces de morsure. Et puis, quand vient le moment où je ne peux plus feindre de dormir, et les faibles rayons blafards du soleil, et les remarques haineuses de Pansy sous les tentatives de réconciliations d'Eileen, je sèche mes larmes et me mure derrière un sourire faux... Je ne vis plus.. Je triche.
Dumbledorre le sait.
Il sait que je feins, que je joue à celle pour qui tout va bien, celle qui respire avec avidité la joie de vivre.. Mais rien ne va vraiment, mon cœur me fait mal et mes poumons me brûlent.
Je dois lui avouer, je dois me confesser.. Je m'appuie sur mes coudes et me penche vers sa sagesse et sa bonté.
.- Elle va bien, elle s'appelle Laïs maintenant. Mais, la chatte n'est pas tout…
Sous son œil anxieux, je lui expose mes doutes, mes craintes et conclut alors qu'il tiraille sa barbe, un air un rien absent :
.- J'ai comme l'impression que Voldemort m'utilisera encore pour atteindre Harry. Je suis une proie facile.. Et il faut éviter ça, Professeur.. Harry.. il a toujours confiance en moi.. Vous n'ignorez pas que nous ne sommes plus ensembles ?
Il hoche la tête. Il sait .
.- Peut être, n'est ce qu'une idée… Mais je crois qu'il va s'accrocher…et si jamais nous redevenons amis…
.- Je comprends vos inquiétudes.. Je demanderais au Professeur Rogue de vous initier à l'occlumencie.
D'un bond, je me lève.
.- Mais ! C'est insensé il raconterait tout à son maître ! M'écriais-je.
Un conflit intérieur se mène chez Albus Dumbledorre, puis, il repose sa tasse et place des mains lourdes de sagesses sur mes épaules. D'une voix basse, chevrotante, il me demande si je lui fais confiance et je lui réponds que oui, oui, c'est le cas, sinon je ne serais pas ici !
Alors, il me demande de l'écouter et de le croire quand il me dit avoir confiance en Rogue, et la seule chose que je peux faire, suite à ses paroles là, c'est de m'avouer vaincue et de promettre de travailler à ma défense psychique avec ce mangemort.
Il s'apprête à me donner congé quand je lui demande une faveur, du moins, en quelque sorte..
.- Professeur… Chuchotais-je, tête basse.. Est ce que vous pourriez.. Enfin.. Les parents de Sasha, j'aimerais savoir s'ils veulent porter plainte… Si je dois aller en prison, j'irais.. Je n'ai pas choisi sa mort mais…Enfin, je suis tout de même responsable.
Dumbledorre se lève et me raccompagne à la portes sans mot dire, et puis il joint ses mains et soupire.
.- Il n'y aura pas de prison, Miss Black..
Je relève les yeux et m'attends à le voir plus gai qu'il ne l'a été durant notre entretien, mais mes bras s'affaissent et mon espoir aussi.. Le baiser des Détraqueurs m'attend peut être ?
.- Je n'ai pas réussi à joindre les parents de votre défunt ami.. Me confie t'il.
.- Ils ont déménagé ? M'inquiétais-je.
.- Non.. Non, ils ont disparus… Le ministère ne détecte pas leur présence en Russie ou même ailleurs.. Ils semblent n'avoir jamais existé, pourtant Harry et vous-même êtes des preuves vivantes de l'existence d'au moins l'un des membres de la famille.
Surprise, je demande comment cela peut être possible.
.- J'espère que leur dossier s'est perdu…Autrement.. Répond il.
.- Autrement ? Répétais-je.
.- Il sera tant de se poser des questions, Miss Black.
Et il conclut notre entretien sur cette phrase que je sens lourde de conséquences.
ooo000ooo
Le lendemain, à la sortie de mon cour d'arithmancie, je me retrouve nez à nez avec Cho Chang.
Elle a les traits tirés et semble en perpétuelle alarme.
Ne pouvant pas éviter la confrontation, j'ouvre la bouche et me prépare à dire… Quelque chose.. Je ne sais pas quoi exactement.. Mais ma gorge se bloque, j'ai tellement peu l'habitude des excuses, alors qu'elle me considère, je panique.
.- Cho, Je..
.- Nirvelli, il faut que…
Notre tentative échouant, nous nous retrouvons de nouveau à nous regarder sans mot dire en chiens de faïence.
C'est Tobias, que je n'avais pas remarqué, qui nous sort de notre torpeur.
.- Salut, Nirvelli ! Tu vas bien ? Je me suis fait du souci pour toi.. Ce loup qui t'a …
Cho laisse échapper un sanglot. Alors, que je recule, abasourdie.
.- Mais qu'est ce que vous avez toutes les deux ? S'écrie Tobias, nous dévisageant tour à tour.
Je passe une main sur mes yeux et tente de me ressaisir.
.- C'était une panthère, Tobias… Expliquais-je. En fait. C'était la mienne.
Tobias ouvre de gros yeux alors que Cho plisse les siens, comme pour éradiquer de sa mémoire l'horreur de la scène que les propos de son ami ont fait ressurgir.
.- Et.. Euh.. C'est Cho qu'elle a attaquée…
J'attrape Cho par le coude, excusant Tobias de la lui emprunter et l'entraîne vivement vers un coin du hall.
.- Cho.. Commençais-je. Je n'ai pas été honnête avec toi.. Tu, enfin.. Tu croyais qu'Harry était libre, et moi.. Je ne pouvais rien te dire.. Je tiens à m'excuser..
Des larmes jaillissent déjà des yeux de mon interlocutrice et elle s'empresse de sortir un mouchoir.
.- Oui, c'est ça.. Continuais-je d'un ton plus ferme. M'excuser, pour Aquene et te dire qu'elle est inoffensive maintenant…
.- Et toi ?
Moi ? Moi. Je n'ai plus rien, mon cœur souffre et je repousse Harry alors que c'est le seul qui pourrait me le soigner. Je me fiche de Cho, je sais qu'il ne l'aime pas… Il ne lui aurait jamais dit les mots qu'il m'a dit dans cette chambre d'infirmerie. Et puis quelle importance maintenant ?
.- Je ne chercherais plus à te tuer, c'est certain…
.- Pourquoi cette bête, ce sang…
Je passe une main sur mes yeux.
.- La jalousie.. C'est comme une morsure.. Alors, je suppose qu'il fallait.. Que je morde.
Des gouttes brillantes voilent déjà ses yeux.
.- J'ai quitté Harry.. Tu pourras le voir sans te cacher, en toute amitié ou autre.. Continuais-je.
Dans un sanglot, Cho émet un petit rire..
.- On ne s'est jamais vu en secret ! Que racontes-tu ?
Je ne voulais pas revenir sur la source de mes doutes et pourtant je m'entends articuler :
.- A Halloween…
Cette fois, elle rit carrément. D'un rire sans joie en fait. Désorientée, je sens quelques regards dans notre direction, et je vois Tobias tendre l'oreille.
D'une voix dure, je lui demande d'arrêter, qu'il n'y a rien de risible dans le fait de se moquer de moi. Elle me répond, que si je veux savoir avec qui Harry avait des rendez-vous secrets , je n'avais qu'à le lui demander et de chercher l'exactitude de mes propos avant de chercher à assassiner des braves filles. Sur ces paroles, elle claque des talons, et s'en va en courant, dans un sillon de larmes.
o00o
Sous l'œil vigilant d'Eileen et les sarcastiques réflexions de Rogue sur le dos des Gryffondors, je verse consciencieusement de la sève de Dionée Opaline dans mon chaudron.
.- 126 gouttes, plus que 21, Nirvelli… Compte Eileen tout en touillant la mixture turquoise.
Devant nous, Drago écoute avec complaisance Rogue, alors que Pansy, essaye vainement de faire du charme à son Dragochou qui se détache de plus en plus d'elle.
.- Allons donc, encore une imbécillité en votre honneur, monsieur Potter.. Il semblerait que vous ne sachiez toujours pas lire correctement les données affichées aux tableaux.. Sans doute, Sont-ce vos mèches de cheveux qui vous brouillent la vue ? Vocifère Rogue à un Harry empourpré et se retenant à grand peine de ne pas parler lui même de l'état graisseux des cheveux de son professeur.
Et, alors que je pensais être définitivement guérie, après toutes ces longues heures de souffrance, ces minutes égrenées si lentement, de façon insoutenable, que je passais dans un état second, priant pour que le temps s'écoule à nouveau ordinairement; mes claquements de dents surviennent. A une vitesse surprenante, je sens mes membres se convulser, mes jambes flageoler et je me remets à transpirer abondamment.
Je crois que je fais suffisamment de bruit dans ma chute, entraînant le chaudron et sa potion avec moi, pour que toute la classe détache son regard d'Harry et se tourne vers moi. Je n'en suis consciente que quelques secondes, après lesquelles des hallucinations me reprennent.
Cette fois, je me crois sur le point de me noyer dans cette texture couleur de mer dans laquelle je patauge… J'agite les bras, cherchant à remonter à la surface, en hurlant que je me noie, j'appelle à l'aide mais des dizaines de strangulots viennent s'accrocher à mes jambes cherchant à m'attirer vers les abîmes… Mais je m'y refuse, je lutte, la peur oppressant mes côtes.. Mon pouls double de vitesse, je mets à haleter, agitant toujours mes membres, les secouant pour faire déguerpir ces bestioles marines.. Une terreur effroyable me submerge et je réalise que mon cerveau est sur le point d'exploser, des points dorés dansent sous mes yeux et je ressens à nouveau tout ce vide en moi.. Je sanglote … Mes larmes se mêlent à l'eau car je commence à sombrer… Je ferme les yeux et essaie de parler, de supplier les strangulots de me lâcher.. Mais je ne fais que des bulles..
Je n'ai presque plus d'air, quand, incroyablement, la plupart me lâchent. Seuls deux continuent à me maintenir.. Mais ce sont les plus tenaces, alors je cherche à griffer, à mordre, et je me tords dans l'eau bouillonnante.. Jusqu'à ce que ma tête émerge à la surface et après avoir aspirer l'air à grandes bouffées, je hurle à pleins poumons…
.- NON ! NON ! NON ! Hurlais-je. Merlin, ne me laissez pas mourir !
Je me trouve dans une grotte très sombre et une chauve-souris fond sur moi…
Et l'animal, me crotte dessus. Ses déjections puantes et verdâtres m'arrivent dans le gosier, je crache, je tire la langue cherchant à me débarrasser de ce goût infect, mais les strangulots cherchent déjà à me remettre à l'eau…
.- Je veux vivre.. Suppliais-je…
Comme une litanie, je répète cette phrase, me débattant toujours, puis de plus en plus affaiblie, je me mets à flotter sur les vagues et peu à peu j'entends des voix.. De plus en plus distinctement..
L'une me répète que c'est fini. Cette voix m'appelle papillon. Une seconde, à ma droite, geint : « Merlin, j'aurais du dire non à Dumbleorre, regardez comme elle souffre… » et une troisième le rassure. Une voix grave qui dit que c'est un effet normal.
Bientôt, je sens une caresse sur mon visage et j'ouvre les yeux. Harry penché sur moi, écarte les cheveux de mon visage. Il m'étreint bien fort de son autre bras. J'ai la tête posée sur ses genoux. J'y suis bien, trop bien.. Je ne peux pas me le permettre.
Drago se penche à son tour et m'essuie le visage.
Je me laisse glisser d'Harry. Est ce qu'il ne comprend pas que je ne changerais pas d'avis ? Est ce qu'il ne comprend pas que je ne veux plus qu'il m'approche ?
.- Ça va.. Parviens-je à murmurer.. Laisse-moi, Harry.
Non, il ne comprend pas, il reste là, à mes cotés, cherchant à me prendre une de mes mains .
Une ombre me recouvre. C'est Rogue. Il me tend une tige de Galagana, une plante rougeâtre.
.- Professeur, murmurais-je.. Pourquoi? une nouvellecrise ?
Il me répond de sucer la sève et je m'exécute, je remarque que sa plante a le même goût que l'excrément de chauve-souris de mon délire.
.- C'est un calmant.
Derrière lui, j'aperçois un attroupement. Ils sont tous là, à me regarder, comme des vautours tournent autour de leurs proies.
.- Qu'est ce qu'elle a ? chuchote Neville Londubat, alors que Ronald Weasley se mord une lèvre et qu'Hermione se tord les mains.
Eux deux savent, mais Harry a du leur demander de se taire. Pansy riposte que j'ai simplement voulu me rendre intéressante. Drago d'une gifle sèche et retentissante, sans prononcer un mot mais le regard plus dur que jamais, la fait taire et elle quitte la salle en pleurant, une main sur sa joue meurtrie.
Eileen se tient le crâne, j'ai comme l'impression qu'elle a cherché à entrer dans mon délire et qu'elle y est parvenue.
Il jasent tous, émettant des hypothèses sur mon étrange maladie, jusqu'à ce que Rogue aboie :
.- LE COURS EST FINI ! DEHORS ! ET EN SILENCE !
Peu à peu, ils s'en vont, jetant des regards en arrière, pour s'assurer que je suis toujours là, affalée sur le sol, trempée par le contenu de mon chaudron avec des lueurs de folies dans le regard et des membres chancelants.
.- Potter ou Malefoy, je m'en moque. Apportez Nirvelli à l'infirmerie.
Je me cramponne à Drago.
.- Drago.. Drago… Murmurais-je…
.- Bien, Drago vous accompagnera. Circulez Potter, il n'y a plus rien à voir ! Lance d'une voix faussement veloutée le maître des potions. Je passerais vous apporter une potion calmante, Miss. Ajoute t'il à mon intention, cette fois avec une familiarité touchante.
.- Est ce qu'il y aura d'autres crises ? demande Drago.
Rogue secoue la tête. Il répond que normalement ceci devait être la dernière et que c'est bien chanceux que cela ait eu lieu durant son cours, autrement cela aurait pu m'être fatal.
Dans un haut-le-cœur, Harry, qui jusque là n'avait ni réagit à mes gestes de renvoi ni aux ordres de Rogue, se retourne et vomit.
Rogue ne prend pas même la peine de lui retirer des points.
.- Evanesco. Dit-il, puis : Dépêche-toi, Drago, elle a besoin de repos.
Harry cherche à me lever.. Je le repousse..
.- S'il te plait, ne complique pas les choses… Va t'en.. Laisse moi.
Drago me lève, précautionneusement, et, laissant Harry agenouillé sur le sol de la classe, m'emmène à l'infirmerie où Pomfresh, aussitôt, me faire boire une potion de somnolence.
oo000oo
Le lendemain, me voit rétablie. La journée est chargée et nous commençons par un ASPIC blanc manuel en enchantement.. J'appréhende quelque peu le cours, n'ayant pas jeté de sorts depuis que je ne possède plus la magie Tipaah.
A mon arrivée, Peeves, profite de l'absence du professeur pour griffonner des insanités sur le tableau noir et Drago se vante devant Crabble, Goyle, Zabini et Nott de sa facilité en la matière, de sa dextérité à pratiquer les sortilège de poussherbe et de ses connaissances avancées sur le transplanage. Histoire d'en faire profiter Harry et ses amis, il parle assez fortement et je parviens à me dérider et m'esclaffer devant ce tableau familier.
Dray me repère bien vite et m'adresse un clin d'œil complice avent d'expliquer à Eileen le mouvement de baguette pour le sort de cisaillement.
Ce faisant, je lui chuchote à l'oreille qu'il est incorrigible. Il s'en flatte et me répond qu'il ne sert à rien de changer les clés de la réussite et me montre d'un signe de tête les Gryffondors qui lèvent les yeux au plafond, exaspéré par l'arrogance de mon cousin.
Tout ce manège, fort sympathique, n'a pas échappé à Pansy Parkinson. Cette dernière n'ose pas s'approcher de son Dragochounet qui ne semble d'ailleurs plus l'être.
Elle me lance un regard hostile, alors que je la dépasse avec hauteur, n'ayant pas digéré sa remarque lors de mon malaise la veille.
Elle semble aussi s'en souvenir car elle lance un regard complice vers Milicent Bulstrode et Leonora O'Connelly. De connivence, la première s'affaisse soudain tandis que la seconde agite ses bras comme une démente et que Pansy d'une voix aiguë couine :
.- NON ! NON ! JE NE VEUX PAS MOURIR ! LACHEZ MOI SALES STRANGULOTS ! JE NE VEUX PAS MOURIR ! BOUHOUHOU !
Je me fige, le cœur battant. De nouveau, je sens tous les regards converger dans ma direction. Drago s'avance déjà. Il a perdu sa bonne humeur, et pointe le menton, un nerf frémit rageusement sur sa joue alors que sa robe virevolte furieusement dans un tourbillon olive.
.- Ça suffit, Pansy, cette fois, ton attitude n'est pas digne d'une préfete ! Tonne t'il.
Mais Pansy ne l'écoute pas. Et j'acquière une certitude. Elle me hait.
.- Drago ne sera pas toujours là pour te sauver la face, Black… Et quoi qu'il dise, ou qu'il fasse, qu'il me gifle ou qu'il me juge, tes scènes de théâtre ne m'émeuvent pas…
Leonora de sa voix aristocratique prend la parole :
.- Oui, enfin.. Moi j'appelle ça une crise de folie…Nasille t'elle.
.- Et on ne veut plus d'une folle dans notre dortoir ! Crache Milicent Bulstrode.
.- Oui, ça se croit fort, ça joue la Mademoiselle De ! Et puis passons l'épisode où la disgrâce de ta Mère s'est dévoilée dans toute sa splendeur ! Peuh.. Et ça tremble dans le noir ! Tu n'es qu'une froussarde, Black…Continue Parkinson, déversant son fiel. Une froussarde, c'est très peu de choses ! Et personne ne se souviendra de toi bientôt…Ton tour est proche, je le sais de source sûre. Et j'attends avec impatience ce jour.. Je m'en délecte déjà… Vois-tu ?
Dago est interdit. Des taches rouges maculent son cou et il s'apprête à agresser physiquement Pansy lorsque je me ressaisis. Je relève les yeux, penche la tête nonchalamment vers elle et étire mes lèvres en un sourire désarmant. Je m'aperçois alors que cela faisait un bail que je n'avais pas pris une attitude sarcastique. Et elle n'en est que plus surprise.
.- Tu l'attends depuis longtemps ma mort, Parkinson… A Halloween déjà, tu y croyais, protégée par ton talisman…
Des murmures d'indignation s'élèvent de toute part. Les regards se braquent sur Pansy. J'avais pris soin de taire son acte, mais il y a des limites à tout. Je n'aime pas qu'on insulte ma Mère, elle a toujours été, dans sa vie, une femme d'honneur et je compte bien lui faire mémoire en ce sens.
Drago à mes cotés a la bouche ouverte sur l'horreur que je viens de proférer et que Pansy n'ose pas même nier.
.- Et j'y ai échappé… Parce que vois-tu, on ne me destine pas à mourir pour l'instant… Et puis, tu dois être au courant pour cette histoire de panthère.. Que dis-je ? Ricanais-je… De loup… Tu aurais du te méfier parce que si elle a attaquée Cho Chang et Harry j'aurais pu la dresser à te tuer toi…Cela aurait été un plaisir pour elle.
.- Je ne te crois pas ! Persifle t'elle.
Mais, les spectateurs doutent eux.. D'autant plus qu'Harry s'avance vers moi, dardant les trois filles d'un regard haineux. D'une voix que l'antipathie rend gutturale, il les avertit de se méfier et d'un geste vif ôte sa veste et déboutonne sa chemise.
Bulstrode, Parkinson, et O'Connelly écarquillent les yeux… Je remarque que la rougeur de leur joue à la vue du torse de mon.. De Harry.. Laisse place à une teinte verdâtre. Suivant leurs regards, je pousse un cri d'effroi, recule et vient buter contre Drago.
N'attendant que ce signal pour partager le spectacle, tous dévisagent Harry.
Drago qui ne perd pas une occasion de déprécier Harry s'écrie d'une voix dégoûtée, en poussant les hauts cris et le toisant, tout en m'étreignant, dans un geste de solidarité discret, le bras :
.-yyeuuurk ! Tu ferais mieux de te rhabiller, Potter… C'est que tu es laid… Je croyais que ta mocheté se limitait à la tête.. Mais je dois avouer que, pour une fois, je t'ai surestimé !
Ce qui est laid, à la vérité, c'est la plaie, marron et cannelée qui s'étend, comme une croûte de moisissure, de son épaule à sa poitrine
La critique insultante de Drago a l'office de me faire reprendre les esprits.
D'un bond, je suis sur Harry, et furieuse contre lui, sifflant, je le prie d'arrêter tout de suite.
Il n'a pas à prendre ma défense sans cesse. Il n'a pas à constamment être là où je suis. Il ne peut pas se permettre d'aller à l'encontre de mes volontés.. Si difficilement exécutées.
Je lui demande, d'une voix mordante de bien vouloir se rhabiller, autrement je le ferais de force mais il m'écarte et redécouvre sa blessure à la vue de tous.
.- Elle n'est rien, tu dis Parkinson ? Et bien pour un rien, elle cause beaucoup de dommage.. Parce que, oui, c'est elle qui m'a fait ça. Pas beau à voir, n'est ce pas ? A cause d'une bagatelle de jalousie… Vraiment très peu de choses.
Ecumante de rage, je tente de le faire taire.
.- Soyez sur d'une chose, il ne faut pas attaquer Nirvelli, elle rend au centuple ! Continue Harry.
Parkinson déglutit et s'écarte vivement de moi.
« Alors, c'est vrai.. La rumeur avec Aquene… » S'écrie Eillen dans ma tête.
.- Oui c'est vrai.. grommelais-je.
Des cris d'épouvantes fusent… Brown et Patil au premier rang semblent sur le point de s'évanouir..
.- Voyez, elle l'avoue elle-même. Insiste Harry… Et puis, autre chose ! C'est une plaie putride… Faites attention qu'elle ne cherche pas à vous laminer le visage..
Il se penche sur les babines retroussées de Parkinson.
.- Quoique.. Ça pourrait t'être bénéfique, Parkinson…
Je vais me trouver mal. Coupant court au conciliabule, je lui lance un suffit sonore tout en reboutonnant à la hâte sa chemise.. Mon rappel à l'ordre a l'avantage de tous les effrayer et Parkinon et sa clique, me regardant de biais se mettent à une distance respectable de ma féroce personne.
Harry éclate de rire.. Mais je ne plaisante pas du tout moi.. Cette plaie.. C'est moi qui l'ai faites..
.- Elle a eu sa dose, la Parkinson ! La tête qu'elle faisait ! C'était drôle non ?
Weasley rit aussi et opine gaiement du chef.
Ça n'est pas mon avis, et je le fais savoir dans une de mes explosions de colère coutumière, provoquant des murmures courroucés des filles du dortoir et d'approbation des quelques membres de l'équipe de Quidditch, apparemment du coté de celle qui a déjà su les mener à une victoire.
Harry se demande alors ce qu'il a encore bien pu faire de mal.
.- Tu exposes les blessures que je t'ai faites comme un trophée de guerre ! Suffoquais-je. Voilà ce qu'il y a ! Et je t'ai dit de me ficher la paix et tu rappliques toujours ! Et tu me mens et comme une idiote, j'y crois !
Il m'arrache le veston des mains, remonté contre mon ingratitude.
.- Mais pas du tout ! S'indigne t'il.
.- OH ! Si ! Tu me dis que ça ne fait pas mal pour me faire plaisir ou je ne sais quoi, et puis tu apprends aux autres que ça va rester à vie… Bon sang !
Ayant fini de boutonner sa veste et remis un semblant d'ordre dans les plis de l'uniforme, il se penche à mon oreille et murmure que c'était de bluff. Je manque de m'étrangler.
.- C'est un cataplasme séché que je leur ai fait voir.. Made Pompom ! J'ai rouvert ma plaie en m'entraînant au sortilège des catapultes, il y a quelques jours.. Il n'y a vraiment pas de quoi t'énerver, Papillon.
Harry se mord la lèvre à l'emploi de ce surnom révolu de notre relation révolue, elle aussi.
Puis essayant de rattraper le coup, il part dans un monologue concernant mon entêtement à me sentir coupable de tout ce qui lui arrive.
Je m'enferme dans un silence boudeur et rejoint Drago qui me rappelle qu'une vengeance attend toujours Pansy. Je lui réponds que la haine qu'elle ressent à mon égard se retournera bien, un jour, contre elle.. Elle l'aura sa punition.. Moi, je ne veux pas perdre mon temps à m'occuper d'elle.
Le professeur Flitwick arrive sur ses entrefaites et Peeves s'empresse de filer.
Après de nombreux sortilèges de lévitation, de chatouillis, d'anticatimini et autres, il nous libère, éreintés, et tous se ruent vers la sortie pour colporter les nouveaux ragots.
.- Elle l'a blessé...
.- Merlin ! Mais c'est horrible ! Elle est dangereuse !
.- Je crois bien !
.- Harry lui a pourtant sauvé la vie !Ah.. Pauvre Harry….
.- Quoi ? Mais non ! Qu'est ce que tu baragouines !
.- Bien sur que si !
.- C'est Aquene, sa panthère qui a voulu le bouffer ! Et Black qui l'a sauvé !
.- Harry a une panthère ? A Poudlard !Mais il a déjà une chouette, non ? Oooh ! Et puis, on s'en fout : ça ne change rien ! Les pauvres ! Et ils ne sont même plus ensemble !
Ainsi vont les rumeurs sur Le Survivant et La Reine des Glaces, parcourant en tout sens les couloirs de Poudlard regorgeant d'élèves amateurs d'histoires héroïques.… Ou mélodramatiques.
Harry me rattrape dans un escalier de marbre noir. Il s'enquière de savoir si on peut au moins continuer à se parler sans que je ne boude. Je consens d'un mince hochement de tête et d'un sourire crispé..
Aux anges, il me vole un baiser.
.- Jamais sans ma permission, le préviens-je.
Il ravale son sourire.
.- Désolé… Répond t'il, puis après un temps, d'une voix chevrotante: Reconsidère ta décision, s'il te plait…Nirvelli… Donne moi une chance.
.- Non.. Murmurais-je..
Il ne renonce pas. Il me supplie.
.- Je promets, Nirvelli, je ne te donnerais plus l'occasion d'être jalouse, je te le jure. Tu es celle qui m'importe le plus…
D'une voix basse, je l'informe que ma décision n'a rien à voir avec ma jalousie à l'égard de celles qui l'approchent. Il ne me croit pas.
.- J'en ai assez !Tu t'es bien permis de m'approcher dans la grande salle l'autre jour, et puis tout à l'heure pour me r'habiller ! Si je comprends bien quand Madame veut, Madame peut.. Grogne t'il. Et moi, mon avis ne compte pas ? Et mes sentiments, hein ? Je t'aime ! Et toi, tu as beau essayer de me repousser à chaque fois, tu.. TU MENS ! TES GESTES MENTENT, TES YEUX MENTENT, JE LE VOIS ! Crie t'il.
Ne pas fléchir.. Ne pas fléchir .. Ne pas se laisser submerger dans cette écume qui me reproche tant de choses.
.- Tais-toi, Harry ! S'il te plait ! Sifflais-je.
.- NON ! S'indigne t'il. J'ai des choses à te dire et je compte bien le faire !
Ma bouche s'assèche .
.- Harry ...
.- Tu as dit que j'avais ma place dans ton cœur.. Mais, dis-moi ? DIS ! Ton cœur ? Il est de bois ?
S'il savait pourtant ! S'il savait que mon cœur s'emballe à son discours. S'il savait que dans un souffle, timide, il dit « je t'aime moi aussi ». Pour la toute première fois. Il le lui dit, à lui..
Oui mon cœur aime. Il aime jusqu'à la déchirure. Il aime Harry aux yeux éclatant d'une fureur incommensurable et pourtant brillant de cette lueur.. Cette lueur qui m'hypnotise.
Harry.. Celui-là même qui voudrait me prendre les mains, la bouche, me prendre dans ses bras, me prendre entière.. Et me garder… Toujours.
Celui-là dont les larmes sont prêtes à jaillir maintenant, exsudant une tristesse insoutenable.
Qu'il est beau à pleurer... A pleurer pour moi qui n'est rien à lui offrir, en dehors de tout ce que j'ai, de tout ce que je suis. Et qui lui refuse le tout en éloignant de lui cet amour qui dépasse tout ce que j'ai jamais imaginé. Je me refuse parce que j'ignore où cela nous mènera. Où cela le mènera, lui. Je le veux en vie. Et pour cela, je suis de trop.
.- TAIS - TOI ! TU NE COMPRENDS PAS QUE JE FAIS ÇA POUR TE GARDER SAUF. JE FAIS ÇA PARCE QUE .. PARCE QUE
Oh ! S'il savait que , soudain, pris d'une audace folle, enivré du pouvoir qu'ont ces trois mots, mon cœur crie maintenant : « JE T'AIME ! JE T'AIME HARRY ! » . Il ne se tait plus.
Mais brise toi mon cœur puisque je dois me taire.. (1)
Et le sang afflue à mes tempes, bourdonnant, palpitant, alors que je fuis Harry. Parcourant les couloirs de l'école, qui ne m'écartent que physiquement de cette affection dans laquelle j'aimerais m'immerger.. Et, mon cœur… Inlassable.. Toujours.. En échos erratiques et désordonnés… Bat.
Dans l'escalier de marbre noir, un cri résonne :
.- JE T'AIME !
Ce cri, c'est le mien… Mon cœur ne s'est pas brisé.. Et je n'ai pas pu me taire..
A suivre….
(1) Mais brise toi mon cœur puisque je dois me taire.. : phrase tirée de Hamlet, Shakespeare.. C boooOooo ! non ?
vos impressions,oui , non? bises !
