me revoilà de retour ! hé hé ! l'inspiration aussi,puisque j'ai redigé le prochain chapitre o brouillon!il me faudra juste trouver le temps de le taper! je ne garantis pas que ce soit fait pour la semaine prochiane par contre...toute mes excuses...

bon quoi d'autres...GSPR que vous allez aimer la fin de ce chapitre pck je l'ai récrite huit fois ! en plsrs pdv et que j'ai du faire un tri ! voilàà !gros bisouuuss

je réponds très vite dsl !


rar :

greg : no soucy !et l'inspration, ça y est ! je l'ai! je ne veux aps attndre trop! je voudrais finir cette fic avat la parution en francais du tome 6! ce serait meiux !mdr ! gros bisous !

floon :saluuutt ! je te recontacte ds la semaine pr qu'on papote de notre fic et que je m'excuse encore et ecnore de n'avoir pas écrit le bout avec Draco ! je t'dore! merci pr ta courte rar qui est somme toute géniale !

lunachou : tes zoubies étaient succulents! mon bocal eétait fél mais g mis de la pete à recoller alors ça va maintenant!mdr ! gros bécots !

aulandra : la voilàààà ! bonne lecture gros bisoous !

samara :meerrrci pr tes idées, j'ai les mêmes mais j'hesitais entre celle à prendre !lol !mon choix est fait !GSPR que ça t'ira! gros bisouus !


♠♣♥♠♣♥♠♣♥♠♣♥

Chapitre 33: Réminiscences

oo§0 Pov Harry 0§oo

Je décachète l'enveloppe que vient de m'apporter un hibou de l'école à peine étais-je entré dans la grande salle.

Dedans, une feuille. Blanche. Et puis, une caresse qui effleure mes lèvres. Un frôlement soyeux et doux au goût de miel. Un baiser enchanté. De celle qui m'aime.

Le pli est couvert de l'écriture suave et arrondie de Nirvelli. Mon cœur bat follement en lisant les quelques lignes.

Je t'ai aimé, toujours je t'aime
Tu es, ma joie... mon poème
Mon illusion... mon bourreau
Ma destinée, mon rêve le plus beau. (1)

A toi , Harry, mon amour, de la part de celle à qui sans toi le monde est leurre, celle qui n'existe à présent que de toi seul, de sentir tes mains, tes yeux sur elle…

Je me mords la lèvre et porte la lettre à mon visage. Elle sent l'iris.

J'embrasse le papier crêpé comme elle l'a baisé avant moi, relève les yeux et sourit, amusé et enchanté alors qu'elle vocifère à l'autre bout de la salle, ce qu'elle n'a pas fait depuis notre entraînement et mes paroles glaciales de cette nuit là, semblant dépérir, mangeant à peine comme rongée de l'intérieur par un mal qu'elle me cache, malgré nos excuses réciproques et des mises au point conciliantes.

Mais là voilà de nouveau elle-même alors que sa voix vibrante de colère résonne dans la grande salle où tout les amoureux se bécotent sous l'œil vigilant de MacGo et les prunelles sulfureuses de Rogue..

Ma surprise semble lui plaire.

oo§0 Pov Nirvelli 0§oo

.- Qu'est ce que c'est ce qua ça ! Beuglais-je .

Je fais allusion à la pluie de paillettes me tombent dessus …

Je suis dans la grande salle, avalant difficilement un œuf au bacon et me voilà prise sous une avalanche de paillettes collantes, qui s'infiltrent partout- ce qui sous-entend aussi mon soutien gorge !- et menacent déjà de me démanger.

J'arrête de me batailler avec cette délicate preuve d'estime quand les confettis dorés et argentés se transforment en une cascade de pétales odorants et chamarrés.. Des pétales de lys…Ma fleur préférée.

.- Waouh ! M'exclamais-je.

Une remarquable chouette d'une blancheur neigeuse m'apporte dans son bec un pli et une fleur unique. Un lys noir.

Je me laisse à sourire et offre une caresse douce et un bout de croissant à la cannelle à Hedwige.

Je déplie la lettre hâtivement :

Te souviens –tu de ce premier Je t'aime que je t'ai offert ?

Je te l'ai dit pour les nuages
Je te l'ai dit pour l'arbre de la mer
Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles
Pour les cailloux du bruit
Pour les mains familières
Pour l'œil qui devient visage ou paysage
Et le soleil lui rend le ciel de sa couleur
Pour toute la nuit bue
Pour la grille des routes
Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert
Je te l'ai dit pour tes pensées pour tes paroles
Toutes caresse toute confiance se survivent
(2)

Te souviendras-tu de celui que je note, d'une main assurée, le cœur gonflé, là sur ce papier blanc, rien que pour tes yeux, pour ton cœur, pour toi ?

Je t'aime…

Harry.

.- Oh ! Harry ! Soupirais-je.

Je ne trouve rien d'autre à dire. Tant je suis touchée, mais si accablée en même temps… Toute cette quête du bonheur que nous poursuivons, pour la toucher du bout des doigts… Mais maintenant ?

Le cercle de ses bras m'entoure et je me love contre lui.

.- Bonne St Valentin, ma douce. Et merci, pour ton poème…

Je me tourne pour l'embrasser longuement. Ne me défaisant que très difficilement de son étreinte, j'accole nos fronts et le regarde. Une terrible envie de pleurer me prend devant la chaleur de son regard émeraude.

.- Ça va ? Nirvelli ?Tu as une petite mine.

Je hoche vigoureusement la tête et le couvre de petits baisers.

.- Ma vie, c'est toi, Harry…

il rosit.

.- C'est.. Merci.. Murmure t'il, ému.

Je lui souris en retour. Le temps n'est pas aux pleurs. Il me faut profiter de lui, jusqu'à la limite de mes forces jusqu'à ce que l'on me l'empêche..

.- Viens… On a une demi-heure avant le prochain cours, allons au lac.

oooo00 FLASH BACK NIRVELLI LA NUIT PRECEDENTE 00oooo

Ce rêve me revient, plus horrible que jamais.. Celui des lettres aux caractères énormes qui s'ouvrent sur la table de La Grande Salle.

Le plafond enchanté est d'un noir ancré et je croque sans grande envie dans un petit pain quand une lettre, seule, tombe du ciel. Elle virevolte et mes dents grincent, mes mains sont moites. Elle se pose sur mon assiette, là juste devant moi, et s'ouvre…Seule.

Mon cœur s'emballe. L'angoisse me submerge.

C'est toi…

Toi qui condamnes celui que tu aimes, toi qui a dévoilé la prophétie. L'arme c'est toi.. Toi.. Personne d'autre…. Toi….

o°o0o°o

Et puis, mon rêve évolue. J'ai un flash brutal.. Un souvenir.. Comme celui d'avant hier.. Là, dans cette cour, près de Harry.. Suite à l'assaut de Rogue…

Voldemort me parle. Le soleil darde doucement et le chaudron noir, empli d'une eau frémissante, reluit par endroit.

.- Pourquoi pas Rosy ? Ou Annabel ? Demandais-je. Pourquoi pas Keegan, Maître ? C'est joli, non ?

.- Vois ce chaudron. …Tu es une enfant de l'eau.. Ne discute pas, les faux papiers administratifs ont été établis au nom de Nirvelli Black, ma fille. Dit il.

Ses yeux me regardant amoureusement.

.- Oh. Fais-je, dépitée et je baisse la tête.

o°o0o°o

Je flotte. Je suis heureuse. Je suis avec mes sœurs.

Au Dôme des Ames.

Ici, l'air est chaud et légèrement humide. Ici, on se sent bien. Ici on a pas peur.. On danse, on chante, on discute, on lit, on pense.. On s'amuse. On vit.. Libres .

Et puis, soudain, je crie, je crie plus fort, on m'a attrapé, on me tire, par le bas, on me serre, on me fait mal. Je hurle… Ma condensation s'agite, révulsée, mes sœurs s'inquiètent, mes sœurs me voient partir…Bientôt, le dôme s'éloigne, mon chez-moi, mon antre, ma récompense éternelle…

Je tombe, je tombe et encore et encore, et je me noie…

Et puis, soudain, je remonte.. Je sors.. D'un liquide incolore, inodore et fade.. Je sors d'un chaudron… Je sors de l'eau…

Je nais.

o°o0o°o

Un nouveau flash. Mes tempes bourdonnent, J'ai chaud…J'ai froid.. Je suis perdue…

.- Nos esprits sont liés. Siffle Voldemort cette fois. Chaque pensée, chacune de tes visions, chaque arôme humée, chaque saveur goûtée, chaque texture effleurée.. Je reçois tout.. Comme une offrande… Se réjouit-il.

Ses yeux rougeoient alors qu'il les pose sur moi, qui volète translucide, lactescente, dans l'obscurité .

.- Pourquoi, Maître ? Demandais-je, ignorante, en m'abaissant comme un souffle, me pliant comme un roseau dans une révérence .

Il rit. Heureux. Cet homme ! Ce démon ! Ce mal réincarné ! Il rit !

Fier ! Fier de sa création ! De moi ! De son œuvre ! De sa fille !

D'une main gantée, il caresse son serpent.

Mon âme se courbe davantage. Elle se ploie. Elle n'est pas libre.

.- Ta vie doit être consacrée à Harry Potter. Je ne t'ai crée que pour lui… D'une manière ou d'une autre, tu entreras dans son quotidien, petite âme, innocente… Ma plus belle victoire, c'est toi…

Ses yeux écarlates se réduisent à deux fentes. Et il inspire. Fortement. Son visage assassin levé vers l'avenir, vers l'Ascension de l'astre solaire.

.- Je ne peux rien faire de plus pour le rapprocher de toi. Ce sera toi, qui abattra tes cartes…Mais, j'ai un rêve.. Oui.. Vois-tu.. Celui que tu saurais tout de lui , comme s'il se donnait entièrement à toi.. Comme à une amie de confiance.

.- Dites, Mon Maître ? Cette connexion psychique.. Est ce douloureux. ?

NaGini, le serpent siffle. L'Eminence Noire l'apaise.

J'ai peur.

.- Tu ne sentiras rien. Tu ne le sauras pas même. Tu oublieras jusqu'à cette conversation.

.- Alors pourquoi m'expliquez-vous tout ça ?

Il redresse les épaules. Et je me sens chétive, faible, captive… Rien…

Dan son regard de braise, la réponse… Il est fou… Aliéné.

A moi, son cœur, sa création, son plus grand espoir.. Il a placé tant de lui en moi . Mais, il n'a pas peur lui. Il la contrôle, son œuvre. Il me contrôle… Il sait déjà ce que nous allons accomplir tout deux. Moi, ignare, et lui, tout puissant.

Alors il me parle, pour qu'au moins, quelque part, quelqu'un, au moins un infime instant, ai su… Que c'était lui. Lui qui dominait. Tout. Le Dôme des Ames, la vie, la mort, l'enfer ..Lui qui avait crée une vie pour en ôter une autre.

Lui le maître du destin.

Le roi des Chaos.

.- Le lien ne peut être brisé ? Demandais-je encore.

Il glisse un index sur sa baguette. Le soleil apparaît. Mon corps m'attend, là, sur un sol de terre battu...

.- Oui. Ce serait concevable.. S'il arrivait que, par effraction de ton esprit, une faille s'ébrèche.

Un souffle. Un espoir.

.- Et alors ?

.- Alors je te perdrais. Murmure t'il.

Puis il rit. Il agite sa baguette, marmonne des mots incompréhensibles au-dessus du chaudron. Une volute bordeaux en sort et vient se déposer sur le corps de la jeune fille à ma gauche.

.- Cela ne peut arriver ! Ricane t'il. Alors sache une chose, fille de l'eau, avant que je ne te laisse à ton rôle : J'ai écrit ton passé, je grave ton présent, je tracerais ton avenir..

Je m'élève telle la torsade de fumée.. Je me rapproche du corps, mes yeux nuageux se ferment..

Je ne veux pas..

Je hurle..

Je hurle plus fort.…

Je n'entends que sa voix froide et victorieuse alors que j'entre dans ce corps..

Je n'entends que cette voix contre laquelle je hurle, me refusant de le servir …

Cette voix qui dit :

.- Allons, n'aie crainte.. La vie des mortels t'attend …Et ma reconnaissance éternelle… (6)

o°o0o°o

Je me réveille le corps trempé de sueur froide, le souffle court, tremblante, un mal de tête terrible.

Je réalise que ce n'est pas qu'un rêve C'est la vérité…ma vérité. Une vérité dissimulée en moi et que je ne peux ignorer, qu'il me faut apprivoiser et assimiler.

Mon cœur se comprime comme un papier qu'on froisse (3) .

Ma vie c'est Harry.…

.- Harry.. Harry.. Harry. Me mets-je à sangloter. Je l'aime .. Je l'aime…

.- Nirv ? Demande une voix endormie quelque part.

Merlin, j'ai fait gagné tant de batailles à ce Monstre… Je lui ai offert les points forts, les faiblesses, les espoirs, les rêves de Harry.. Comme ça, sans même le savoir…Parce que je voulais tout savoir de Harry pour le protéger.. Je n'ai fait que le contraire.

Je sanglote et me blottis contre mon oreiller.

.- Je l'aime ! Criais-je. On a pas le droit de me faire ça ! De nous faire ça ! Je l'aime !

Le dortoir s'agite. Les filles rouspètent.

.- On le sait Black ! On a compris ! Maintenant tais-toi, il est quatre heures du mat et on veut pioncer ! S'écrie Bulstrode.

Mon rideau s'écarte et Eileen apparaît. Elle est livide.

.- Tu veux que j'aille chercher quelqu'un ?

Drago… Drago pensais-je…

.- Si tu veux.. D'acc… Commence t'elle, puis elle se tait, mortifiée, tombe à genoux sur mon lit et s'exclame, les yeux révulsés, se frottant les tempes :Qu'est ce qui se passe ?Nirv ? Dis-moi ? Je t'en prie… Pourquoi tout à coup je lis en toi ?

Drago… Je ne suis même pas sa cousine…

.- Drago… Harry… Je les ai trahi…Harry…Harry… pleurais-je toujours, agrippant mon oreiller.

Je ne pense qu'à ça. La danse de leurs noms…. Ma trahison.. Harry… Harry..

Mon Dieu.. J'avais tellement peur de leur faire du mal.. Et voilà, depuis mon arrivée ici, c'est ce que je fais.. Le mal.. Ils se sont attaché à moi et ils vont me perdre ! J'éclate d'un rire hystérique.. Incontrôlable. Inextricable.

.- Ça suffit !

Ma tête heurte brutalement le mur derrière moi, et , interdite, je porte la main à ma joue. Là où Eileen vient de me gifler. Je la regarde. Les yeux ouverts sur cette vérité incessante malgré tout.

.- Je suis désolée. Je suis désolée.. Tu … tu. Bredouille t'elle. J'ai cru que … Tu… Tu devenais folle.

Eileen est effarée

.- Oui. Tu as bien fait . Dis-je, calmée.

Elle s'approche de moi et se fait une place sous mes couvertures.

.- Non ! S'exclame t'elle lorsqu'une nouvelle pensée m'assaille. C'est faux !

.- Si…

Je suis souillée… J'ai honte…J'ai mal…

Le Lord Noir s'est délecté de notre intimité. Il a du être ravi de nous voir faire l'amour ! il.. Il a du en rire avec ses fidèles… De ces orgasmes que j'ai ressenti… Du goût de la peau de Harry, de sa texture douce….De l'emballement de nos cœurs..

Il l'a eu sa victoire. Elle m'apparaît comme un viol.. Comme un inceste… J'ai envie de vomir… De vomir tout ce que j'ai en moi, tout ce que je ne suis pas et que j'ai cru être.. De le vomir lui… De l'extraire de moi.. Mais c'est déjà fait et cela ne me soulage que très peu…

Mon âme se libère doucement, je la sens, en moi. Elle respire avide.

Eileen, ne comprend pas tout, mais elle me prend dans ses bras, m'attire contre elle, et je coule.. Je coule…

Je ne sais pas quoi faire…

.- Tu trouveras. Murmure t elle, m'écartant une mèche trempée de sur ma joue ruisselante de larmes.

Et elle a raison. Je trouve. Cela m'apparaît aussitôt.

Mon âme est libre non ? Cette faille, ouverte ? Je ne lui suis plus rien…

Je suis libre…

Et je sais quoi faire.

A tout jamais, oui, c'est ça, jusqu'à ce qu'il vienne ne me rayer de ce monde d'un tour de baguette, je lutterais.

Je suis terrorisée. Mais mon âme aussi.. Elle me le dit. Elle me le crie. Elle en pleure même, désolée… Et cette fois, j'entends… J'entends tout.. Alors voilà, ma décision est prise.

Un black ne s'avoue jamais vaincu…

Ce principe auquel je crois dur comme fer, je vais le suivre..

Black ou non.

Je vais lutter

Je m'extirpe de mon lit, dit à Eileen, que ça va aller, qu'elle peut aller dormir maintenant, que je ne ferais pas de bêtises. De toute façon, elle sait.

.- Je vais t'aider, Nirv. Je te promets.

J'acquiesce.

.- Lumos. Murmurais-je, une fois qu'elle a rejoint son lit.

A tâtons, je retrouve mon uniforme . Là dans la poche. La lettre rédigée pour Harry.

Je la prends, glisse dans mes chaussons, passe une robe de chambre, attrape ma baguette sur la table de nuit et sort du dortoir, silencieuse.

Je marche longtemps dans les couloirs et puis trouve le chemin. De la volière. Je n'y ai pas encore mis les pieds. Je pousse la porte et une forte odeur m'agresse. Je m'en moque. Les chouettes hululent. L'une d'elle me reconnaît.. Hedwige. Elle se pose sur mon épaule et je la cajole. Elle apprécie ça.

.- Nous allons le faire toute les deux, ma belle. Lui dis-je.

Et j'appose ma baguette sur un coin du papier. Je ferme les yeux, laissant parler mon cœur, sans réfléchir.

.- Un baiser pour toi, Amour. Murmurais-je. Une caresse à ton cœur, la certitude de ma présence. Je te fais don de moi, Harry.

Hedwige ulule doucement alors que l'enveloppe devient luminescente . Je pose mes lèvres à la jointure du pli et prie pour que ces paroles aient un quelconque rôle magique.

Et puis, je m'assois, sur la corniche d'une des fenêtres, caressant machinalement la chouette de Harry, la lettre contre mon cœur.

Et j'attends. Et j'espère.

oooo00 00oooo

C'est Draco qui me trouve, endormie, le corps glacé.

.- Puce, réveille-toi. Murmure t'il.

Je range la lettre contre mon sein et tourne des yeux mi-clos vers lui. Il est vêtu sommairement. Un pantalon, un sweat. Dehors, il fait encore noir.

Eileen a du s'inquiéter.

Il se fait une place à mes cotés et sort de sa poche une couverture miniaturisée qu'il agrandit aussitôt, m'enveloppant dedans, comme un bébé qu'on sort du bain. Sauf que je ne gazouille pas.

Je me laisse aller contre lui, et il embrasse mes cheveux.

.- Qu'est ce qu'il y a, Marmotte. Pourquoi tu t 'isoles, en pleine nuit ? Tu veux attraper la mort ?

.-Tu es venu pour me faire une leçon de morale ? M'irritais-je.

Il recule . Puis m'enserre un peu plus. La sensation de chaleur, me revient.

.- Non.. Répond 'il d'une voix douce. Tu veux parler.. De.. De ce qui ne va pas ? Et de ce pourquoi tu ne manges plus rien depuis des jours ?

Je le voudrais tant… Mais je ne sais pas quoi dire.

.- Potter … hmm. Harry et toi vous êtes disputés ?Tente t'il, sourcils froncés.

.- Non.

Entendre quelqu'un prononcer son nom me chamboule et soudain je me mets à trembler, comme une feuille. Draco est pris au dépourvu, il me murmure des paroles rassurantes à l'oreille dont je ne comprends pas un traître mot, et puis soudain, il est debout et je m'agrippe à sa main, à lui, avec l'énergie du désespoir. .

.- Qu'est ce que tu fais ? Criais-je, effarée, perdue.

.- Je vais le chercher. Chuchote t'il. Je viens de te le dire. Il saura trouver les mots pour te-

.- Non ! Criais-je, resserrant mes doigts sur son poignet. Reste avec moi… Je.. J'ai quelques chose à te dire. J'ai pris une décision Importante.. S'il te plaît.. Drago…Reste..

Il hausse les épaules et revient s'asseoir, face à moi, me tenant les mains. Je baisse la tête. Tentant d'éclaircir mes idées.

Mais je n'y arrive pas.

.- Tu ne serai pas enceinte de Po-.. Harry, dis moi ? Demande t'il soudain.

Je ris un peu. C'est drôle cette idée

.- Non.. Mais j'aimerais bien.. Oui.. J'aimerais… Mais ce serait dur à gérer.

Drago rit aussi, un peu soulagé. Et puis, pour me faire sourire encore , il ajoute :

.- Ouais. Surtout que je n'accepterais pas d'être parrain…

.- Non. Surtout que je vais mourir.

Drago se tend, ses doigts se crispent sur mes mains et il se penche vers moi. Son visage est blême. Et il est furieux.

.- C'est pas drôle… Qu'est ce que tu racontes !

.- Ton Père avait raison. Notre tante Bella aussi..

.- Tais-toi ! C'est des conneries ! Siffle t'il menaçant.

.- Non ! Criais-je, tournant la tête brusquement vers l'extérieur, pour lui cacher mes yeux .

Des chouettes et hiboux s'envolent, apeurés.

Il respire de façon saccadée à mes cotés. Il m'a lâché les mains.

Je me retourne et croise son regard anxieux . Ses yeux brillent. IL ne veut pas me croire. Il ne le peut pas.

.- Je… je ne voudrais pas te mêler à ça.. Je ne sais déjà pas comment l'aborder avec Harry… Ecoute Drago. Je ne suis pas ce que tous croient.

.- Penses-tu ! Ricane t'il, dans une tentative d'humour noir. Au début de l'année tu me prenais pour un con fini, c'est ce que la majorité de Poudlard s'imagine. Ce n'est pas pour autant qu'ils ont raison !

.- Je suis sérieuse. J'ai fait un cauchemar, cette nuit… Mais c'était réel : j'apprends à me connaître. Et je sais ce que je veux. Sauver Harry. Empêcher ton Père de faire de toi un mangemort et puis.. Si possible.. Rester en vie.

.- Ah oui ? Et tu comptes faire ça seule ? arrête tu veux ! Ton cauchemar t'as perturbé plus que tu ne l'avoues !

.- Dray… je… S'il te plait.. Crois-moi.. C'est tout… Je ne compte pas faire ça seule. Tu te rappelles de ton coma ? je t'avais dit avoir besoin de toi…

Il hoche la tête. Ses poings sont fermés, ses yeux clos avec force, il se mord les lèvres. Il lutte. Contre les larmes. Contre mes paroles. Contre cette lueur sincère qui danse dans mes prunelles. Celle qui lui prouve que je ne mens pas.

.- OUI.. oui.. Murmure t'il, les yeux dans le vague.

.- Ça n'a jamais été aussi vrai… avouais-je en me levant, la couverture sur les épaules.

Cette fois, c'est lui qui me retient.

Il m'enlace, ce cousin, ce frère, celui qui me permet de garder les pieds sur terre, et je l'entends pleurer, comme un gamin, dans mon cou.

.- Je ne peux pas te laisser mourir, Répète t'il, sans cesse. Je ne peux pas.

oooo00 FIN DU FLASH BACK POV Drago ...le lendemain de la saint valentin ...00oooo

Je force Nirvelli à grignoter quelques petites choses.

Elle me lance un de ses regards qui veulent dire « tu crois vraiment que j'ai faim » et je lui rajoute une cuillère de porridge.

Potter n'est pas encore arrivée dans la salle. Par contre, cette dégénérée de Prof de divination, emmitouflée dans un châle pelucheux plante son regard réfracté par ses lunettes à quadruples foyers sur chacun de nous, tremblante de tous ces présages qu'elle va nous servir un jour ou l'autre…

Nirvelli et moi parlons beaucoup . Elle et moi nous allons nous battre. Contre quoi ?

Ça on ne sait pas encore…. Contre tout je suppose….

Elle me l'a dit de toute façon, en m'étreignant la main :

"Je m'attends à mourir. Mais je n'envisage pas de me retirer de la vie avant." (4)

Ça me suffit.. ça veut dire, que nous allons continuer à partager des tas de choses ensembles et puis…

Et je n'y crois pas de toute façon… A cette mort qu'on lui a prédit.

Je ne peux pas me résoudre à y croire…

Des tas de présages ne se sont pas réalisés ! Je suis sur que Trelawney, sur son estrade entre le Demi-Géant et mon Parrain en sait quelque chose.

Nirvelli se met à avaler quelques petits cuillérées de porridge et m'octroie un sourire.

La vie reprend le dessus.

Potter arrive accompagné de la belette et de sa copine. Ma cousine me lance un regard entendu.

Qu'elle ne s'inquiète de rien, surtout. Je saurais me taire.

Eileen se décale d'une chaise et adresse un bonjour affable à Potter.

Il embrasse Nirvelli tendrement et relève la tête voyant que je les observe fixement.

.- Malefoy. Salue t'il.

Je fais un effort sur moi-même, renifle dédaigneusement et reprends mon rôle d'odieux Serpentard.

.- Potter. Sifflais-je. Tu ne t'es pas coiffé encore ce matin ?

C'est pathétique je sais. Mais je n'ai trouvé que ça….Néanmoins, ça suffit à Nirvellli. Elle rit. Potter la regarde soupçonneux, sourcils froncés, un pli barrant son front.

C'est vrai que d'ordinaire, Nirv me dispute. Je me retrouve toujours dans l'incapacité de critiquer son petit ami.

.- Tu voudrais peut être innover un sort ébouriffant sur tes mèches ridiculement ternes, Malefoy ? Riposte Potter avec hargne, sortant déjà sa baguette..

Je passe une main nonchalante dans les dits-cheveux. Potter grogne et Nirvelli s'esclaffe en le priant de s'asseoir.

.- Non-merci, Potter… répondais-je. J'aime trop ne pas ressembler à rien au saut du lit.

.- Ah oui ? s'emporte t'il. Parce que ressembler à un connard, c'est ..

.- Harry . Le réprimande gentiment ma cousine. Allez, assieds toi.

Potter me lance un de ses regards propres à me réduire en cendre et s'installe aux cotés de Nirvelli.

Je décide donc de les ignorer et engage la conversation avec Eileen quand un pan de châle rose bonbon vient malencontreusement se projeter dans mon visage.

.- Merlin, ma chère enfant ! S'exclame cette usurpatrice, lorgnant Nirvelli. Quel malheur que je ne vous ai jamais rencontré dans un de mes cours. J'aurais pu vous avertir à temps…Quel malheur.. Ma pauvre petite…

Je reste bouche bée quand Sybille Trelawney saisit les mains de ma cousine, ahurie, et les porte sous ses hideuses et énormes binocles.

Potter tient pour sa part les poignets de sa petite amie, et tente de les ramener à lui.

.- Professeur, lâche t'il, furieux. je vous assure que je ne vais pas entraîner Nirvelli vers la mort, qu'elle ne va pas glisser sur une peau de banane qui serait malencontreusement tombé de ma poche ou que…

.- Chuuuuttttt Potter… Exhale t'elle, en même temps qu'une haleine parfumée à la menthe.

Nirvelli se débat comme une forcenée.

.- Je vais très bien, plaide t'elle. Je vous assure.

Eileen et moi l'appuyons de hochements expressifs du menton.

Mais Trelawney regarde toujours les paumes ouvertes de ma cousine. Elle en tâte les lignes de ses doigts et ses mèches frisottées s'agitent convulsivement en même temps que sa tête.

oooo00 POV Harry 00oooo

Nirvelli panique cette fois et tente de récupérer ses membres retenus. Mais le professeur a une solide poigne. Et puis, elle parle, Trelawney, de cette voix rauque et brumeuse dont j'ai déjà testé la véracité.:

.- Par la barbe de merlin.. Chuchote t'elle..

Je constate dans un frisson d'horreur que ses pupilles sont dilatées.

.- Je vois tant de chose en vous, enfant de l'eau..

Elle recommence…. Pas Nirvelli.. non.. Non !

Je ne veux pas qu'elle aussi soit entraînée dans cette ronde infernale !

.- Que.. que dites vous ? Bredouille Nirvelli.

Elle a perdu toute couleur et se remet à trembler comme une feuille. Je reste inerte, paralysé.. Je refuse. J'ai peur.. Pour elle .

.- Votre Père.. Narcoticus.. Il meurt…

.- Oui, les Aurors. Fulmine Malefoy, le teint vert. Lâchez là, Professeur.

Trelawney se courbe davantage.

.-Noooon ….. Grogne t'elle d'une voix rauque. Deux avant votre naissance...Maladie.. En Sibérie. Son corps repose sous la glace.

Nirvelli éclate en sanglots nerveux.

Malefoy s'acharne sur les doigts du professeur, essayant de les écarter.

Je suis debout, j'ai mal à la tête… Ma cicatrice me brûle… Que se passe t'il ?

Qu'est ce que c'est que cette histoire ?

Son Père n'aurait pas eu le temps de la mettre au monde ?

Elle ne serait donc pas une Black. Pourquoi Nirvelli est elle terrifiée ? Pourquoi se met elle debout, devant moi, comme pour m'empêcher d'en voir plus…

Un petit attroupement se forme autour de nous mais la professeur continue :

.- Une femme. Aliénée. Macha Popinovna Ouguianov.. Elle se fait mordre par un vampire… C'est votre maman, petite âme n'est ce pas ?

.- Non, non. Sanglote Nirvelli. Maman s'appelait Cherstnavska. Ne m'appelez pas comme ça.. Je vous en prie..

.- Oui, je vois tout ça.. Tellement de souffrances dans votre regard … Et ces cris que nul n'entend. … Et au milieu de tout ça, il y a ce beau jeune homme... avant Potter … Il court.. Il court et tombe. Dans la .. ?

Je pousse un cri apeuré et tourne mon regard vers la devineresse.

Est ce qu'elle parle de…

.- Dans la neige.. Oooooh . Quels beaux yeux caramel il avait avant.

.- Avant quoi ? Murmurais-je, blême, les yeux écarquillés.

Sasha…Sahsa, dans ce flot de neige écarlate.. Sasha et le fauve qui bondit sur sa gorge…

.- Avant sa mort, bien sur… Sasha ? C'est son nom, n'est ce pas ? Il.. .y a ce fauve.. Envoûté par le lord, comme cette petite âme…Et Sasha..Sasha qui n'existe que dans des souvenirs ou des rêves.. Sasha a la poitrine déchiquetée….

C'est vrai…sa poitrine se vidait de son sang, . Il y avait tout ces lambeaux de chair qui…

.- C'est vrai…Murmurais-je .

Et une robe noire se faufile, là , dans la foule, amassée…. Nirvelli se libère du professeur, et celle-ci, se sent toute chose, se demandant ce qu'elle fait là… Et la robe noire joue des coudes..

Et mon font me brûle.. Et Nirvelli pleure dans les bras de son cousin.

Et je ne comprends pas trop ce que Trelawney a dit sur Saha…

Ils n'existeraient que Pour Nirvelli et moi, c'est ça ? Ils n'existeraient que car Voldemort l'a voulu…

Et la douleur est insupportable maintenant.

Je serre les dents…

Rien n'y fait.

Je serre les poings…

Je cri…

Nirvelli s'arrache à Malefoy pour venir s'agripper à mon cou .

Elle hurle :

.- Non ! Ne le laisse pas te le dire !Ne le laisse pas entrer dans ta tête et te le dire ! je t'en prie…

La robe noire arrive et moi, je vois Voldemort.

Il dit avoir perdu son arme.. Mais qu'importe, la petite était bien utile tout de même. Il dit qu'il sait où se trouve le traître. Et il dit qu'il ne s'avoue pas vaincu…

Et je relève la tête. Je vois Nirvelli..

Et je comprends…

Et je ne fais rien… Rien d'autre que lui prendre la main. Et la lui serrer fort, fort …

C'est tout. C'est trop flou…

Et puis, il y a cette robe de laine noire qui stoppe de virevolter devant moi. Et la voix de Rogue.

.- Que ce passe t'i encore, ici ? dit il.

Et je lui dis.. Je lui dis. Terrifié.. Malade…

Même si je ne l'aime pas…

Il ne mérite pas ça

Je lui dis :

.- Voldemort.. Vous.. Je. Il sait .. Pour votre appartenance à l'Ordre… Rogue…

Il n'a jamais été aussi pâle. Et il tremble. Et Nirvelli aussi.

.- Non.. Non… Sanglote t'elle. je n'ai jamais voulu…

Et Rogue la regarde.. Comme on découvre quelque chose de rare , d'inestimable mais de non attendu.

.- Alors c'est vous….L'arme ? Demande t'il.

Oui, c'est elle…

.- Oui. Fait elle.

Et je me tourne vers elle. Je l'aime, vous savez…

Et elle aussi, elle m'aime.

Et je repense à cette drôle de phrase, la première de Ron à son réveil d'ailleurs :

« Je me demande bien à quoi ça ressemble la St Valentin, avec celle qu'on aime.. »

J'ai été incapable de répondre. J'ai baillé. J'ai sauté au bas du lit et je me suis dit que ça allait être un jour comme un autre, simplement d'avantage bercé d'amour de tendresse, de la présence de Nirvelli, avec en plus, un poème à savourer en même temps qu'un bol de chocolat fumant.

Maintenant, je sais, je ne sais que trop à quoi ça ressemble..

Mes yeux le disent à Nirvelli . Ils disent :

Ça ressemble à un rêve d'enfant. On croit que c'est dimanche. Et que c'est le printemps. .

Toi et moi, on s'en va regarder le soleil sous les branches et puis, parler de toi.

Toi et moi ..

puis tout change…

Et la vie, se venge..

Alors nous voila, là.

Déchus.

Assis sur le sol de pierre de la grande salle.

Rogue se tient blême face à nous, déconnecté de ce monde. Lui aussi, on vient de lui annoncer sa mort..

Nous voilà, donc, trois papillons de nuit sous la clarté mensongère du faux ciel de Poudlard .

Et les yeux de Nirvelli, de mon amour, de celle qui en effet ne vit que pour moi, me parlent, et ils disent :

.- Dis,mon cœur, crois tu qu'il y aura …Des étés pour toi ? Et pour moi… ? (5)


(1) Déclaration- Sâdia Hajib

(2) Paul Eluard

(3) Baudelaire.

(4) Margaret Meand

(5) on retrouve qqs paroles de la chanson de julien Clerc : « ça commence »

(6) cette phrase me fait frémir !pas vous ?


ça vous a plu? pas trop guimauve?