Le trio échevelé : et oui, Nirv est de retour, on ne connaître la vrai nature de son apprentissage que durant la bataille finale ! ah, tu n'ailes pas le couple Harry-Draco.. bien je n'ai rien contre d'ordinaire, mais c'est vrai que je préfère de loin le couple Harry Ginny (j'ai horreur des Harry hermione) mais puisque Harry était pris et que Draco avait besoin de tendresse et que Ginny était libre .. je les ai fait coller ensemble…Puis , surtout ça mle permet d'embarquer tout ce petit monde dans une folle aventure, il fallait absolument que Draco en soit tout comme les amis de Harry . Nirvelli seule n'auraient pas eu asse de poids pour permettre à Draco de se joindre au groupe pour ce qui va suivre (fin du chapitre..) sinon, je comprends ton point de vu, Ginny dans la sage de JKR est au antipode de ce que Draco aime.. donc… tant pis, je ne respecte pas cet état de chose… j'espère que ça ne t'empêchera pas d'apprécier quand meme la suite ! Millions de bisous au soleil tiède du matin !
Melody : Hello !je suis contente !hi hi hi ! je suis ravie que ce chapitre t'ai plu parce que voilà un nouveau qui nous entraîne cette fois dans une direction qu'on ne pourra dévier ! humm.. pour l'amitié Draco, Harry.. non… Je pars du principe dans cette fic que leur haine restera inchangé voir, au mieux, qu'ils se respecteront .. on verra ! milles bisous !
Sukazu's Potter : oh my god ! autant pour moi ! merci de m'exposer ces minis horreurs à la figure, je dois t'avouer que j'ai zappé certains passages pour la correction ! j'ai honte ! je suis navrée et GSPR qu'il n'y en a pas ici… Ce qui n'est pas gagné vu mon état fiévreux lorsque j'ai écrit et corrigé ce chapitre ! en tout cas, merci ! et qu'il y ai un anonyme de moins parmi tous ces clics et d'aimer ce que tu lis ! bonne lecture !
l'inspiration me revient, alors voici la dernière ligne droite ! bonne lecture !
Chapitre 7 : Narcisse de Juin.
.- « Eau bouillonne,
cloches carillonnent,
Danse de vie.
Danse de mort.
Souris-moi et rit,
et pleure et vit,
et rend la vie magique..
Rend la vie magique,
Incante des fleurs des oiseaux,
et danse
et joue
et aime..
Pour que l'eau bouillonne
Et que les cloches carillonnent
Pour rendre la vie belle,
Pour espérer.
Pour être magique à ton tour. »
Ginny chantonne, adossée à un tronc d'arbre moussu. Elle a une fort joile voix chaude et rauque. Draco est allongé sur l'herbe verte, une de ses mains posée sur l'avant bras de Ginny, et l'autre effleurant un petit banc de marguerites. Sa tête blonde repose sur les cuisses de la jolie rouquine et il la laisse jouer avec ses cheveux en lui quémandant des baisers de temps à autres.
Harry est monté sur une branche d'arbre, soit disant que cet endroit est confortable et offre un beau panorama .
Puisqu'il ne veut pas descendre je monte le rejoindre et il me fait une petite place sur l'écorce.
.- « Etre avec moi , tu disais mon cœur ? lui demandais-je, ronchon. Explique moi pourquoi, j'en suis réduite à avoir des épines dans les mains pour te rejoindre sur ce perchoir ? Hum ? Tu ne te tortures ordinairement pas à subir la présence de Draco ? Dis-moi tout. »
Harry fait mine de ne pas saisir où je veux en venir et relit ses notes du cours de potion avancé.
.- « Ginny est assez grande. Draco est fiable.. Et il n'a pas le cœur à blesser quiconque. Il est trop mal en point lui même. »
Harry ne bronche pas.
.- « Tu tiens vraiment à ce que je fasse la conversation seule, Harry ? »
Il fronce les sourcils. Dubitatif et se penche en arrière comme pour s'adosser à un mur. Sauf qu'il n'y a pas de mur et que je suis obligé de le maintenir pour ne pas qu'il tombe.
.- « Génial ! » Soupire t'il en reprenant équilibre.
Un cri d'indignation nous parvient sitôt après un brut de chute.
.- « Hey, le Primate ! La prochaine branche que tu me lances je te l'enfonce dans le nez ! Grogne Draco .
.- Harry ! Nom de Merlin ! Il y en a assez ! Dit à Ron que je n'ai pas besoin de chaperon ! Et va te promener avec Nirv ! Tonne Ginny .
.- Non . Répond catégoriquement mon petit ami en se penchant pour les découvrir un mètre et demi sous ses pieds se balançant dans le vide.
.- Moi j'aimerais bien me promener.. » Pépiais-je avec un sourire enjôleur.
Marieka arrive en courant jusqu'à nous.
.- « Ah ! Je vous cherchais ! Rogue rattrape ce cours qu'il n'a pu vous assurer hier… Et il commence dans deux minutes ! » Halète t'elle.
Harry geint.
.- « Génial. » Marmonne t'il.
Ginny embrasse Draco avant de le propulser vers le château.
Je saute à terre et Harry me rejoint, joyeux comme toujours à l'idée d'aller en cours avec notre Maître des Potions. Marieka lui assure un sourire contrit avant de partir vers les serres.
.- « Tu as cours, Gin ? Demandais-je.
.- Non. Alors je vais allez voir.. tu sais quoi… » Dit elle.
Je hoche la tête et entraîne Harry vers les cachots.
Quand Rogue lui retire cinq points pour son retard volontaire, Harry bougonne.
.- « Génial . Dit il. Vraiment génial ! »
o0o
Les couloirs serpentent tel des labyrinthes sans issus, les portes se dérobent et des passages secrets se cachent derrière des pans de mur apparemment anodins.. Les meurtrières ajoutent une touche macabre au plan.
Un plan Archaïque. Annoté en latin. Trouvé dans le Télescope de Draco.. ça.. Ainsi que le Lys Noir. Desséché, terni et mort dans sa cache minuscule : le socle cuivré du pied .
Un plan détaillé de sous sols… Mais nous ignorons de quel sous-sol il s'agit.
Harry se découvre de sa cape d'invisibilité. il revient de la réserve.
Draco impatient, cesse de faire les cent pas dans ce couloir où nous l'attendions.
.- « Alors ? » S'enquière t'il.
Harry lui tend trois bouquins et le visage de Draco s'allonge.
.- « Rien que d'autres livres. Répertoriant tout les sites historiques de l'Archipel Britannique. Je suis désolé. »
Draco s'adosse à un mur les yeux vides tournés vers ses pieds. Il serre contre son cœur les trois livres empruntés.
.- « Je peux rendre un autre service, ma douce ? » demande Harry.
il réprime un bâillement et me sourit.
Je l'étreint et l'embrasse.
.- « Non. Merci .. Va dormir.. Tu es fatigué..
.- sur ? Si je..
.- Non, le coupais-je d'un baiser.. Va… »
Harry tourne le dos et rebrousse chemin.
Draco relève la tête soudainement et lâche les livres.
.- « Potter ! s'exclame t'il.
Harry se retourne, . Il fronce ses sourcils comme à son habitude, quand il est indécis, ou inquiet, ou perplexe.
La voix de Draco est claire et sincère alors qu'il parle à Harry.
.- « Merci… » Dit il.
Harry reste éberlué quelques secondes avant de sourire.
.- Si ma mère était vivante , j'aurais aimé qu'on me permette de la serrer dans les bras.. » Répond il.
Harry disparaît derrière une armure.
Je baisse les yeux, pour cacher quelques larmes à Draco.
Un livre s'est échoué à mes pieds.
« Les Plus Etranges Repères de Nos Campagnes ! »
Je m'agenouille pour le ramasser et machinalement, le retourne. Un texte et un plan attirent alors mon regard.Un plan fort similaire à celui que nous avons en notre possession, si ce n'est que le notre est plus ancien et que dans celui-ci des zones ont disparues, comme détruites.
Je lis.
La Forteresse aux Echos Jaunes.
N'avez-vous déjà pas vu ces murs glaciaux d'humidité, sombres, et s'élevant tel des remparts, ouverts uniquement aux prés qui l'entourent par quelques pauvres meurtrières ? N'avez vous déjà pas découvert au détour d'un chemin de terre ocre dans le sud de Notre merveilleuse île, cet ancien repère de contrebandiers ? Etes vous entré en ces lieux ? Avez vous entendus ces voix ? Ces voix indistinctes qui appellent, encore et toujours, sans que nous ne connaissions leur demande ? Avez vous déjà pénétré en ce lieu que la Légende associe à un endroit de carnage, une zone de torture ? Un gouffre pour les damnés et les perdus ? Je ne vous souhaite pas de vous rendre en ce lieu. Pittoresque, il est, certes. Mais terrifiant aussi. Et trompeur.. Car nul n'imagine, en voyant une nappe de Narcisses que s'il continue son chemin, il rencontrera la mort. Nul n'ignore que ce lieu. S'ouvre sur un autre Monde.. Un monde où nul ne souhaite se rendre.. Car Nul ne saura traverser cette étrange arcade que je n'ai guère eu le cran d'approcher.. Nul ne saura en revenir... Et c'est la raison pour laquelle les voix toujours, hurlent et geignent et pleurent et que les narcisses chaque année gagnent en beauté comme se nourrissant des tourments éternels des Disparus.
Je relève les yeux . Tétanisée. C'est ici.. C'est certain !o0o Flash back o0o
vacances de Noël, Serre d'hiver de Ma Tante.
Sa baguette à la main, Narcissa rafraîchit quelques pieds de roses grimpantes en me parlant de variétés attrayantes qui exhalent des parfums de chocolat et de caramel.
Une fleur parme à pois vert envoie un jet de liquide violet sur elle et elle s'essuie avec un pan de son tablier avant de sermonner gentiment la fleur.
.- « C'est une Emotive.. Elle est jalouse, vois-tu, parce que je ne me suis pas encore occupée d'elle.. »
la fleur referme ses corolles. Elle boude.
Assise sur le banc de fer forgé, j'écoute. J'ai délaissé mon devoir de potion pour regarder ma tante distribuer son amour. Je souris.
Draco s'est absenté pour écrire une lettre à Soléne.
.- « ta fleur préférée est le Lys noir, ma chérie ? n'est ce pas ? me demande t'elle.
j'acquiesce et elle me sourit avant de lâcher sa baguette, de me saisir le poignet et de m'entraîner en courant dans la vegetation luxuriante de la serre. Les branchages verdoyants s'écartent sur nos chemins et les pétales m'enivrent de leur parfum.
Finalement, ma tante s'arrête et me demande de regarder. Alors, je regarde. Il y en a un. De Lys noir. En pleine lumière. Pur et sombre. Comme je les aime. Narcissa s'appuie sur mes épaules .
Je me penche vers la fleur et elle courbe sa tige vers moi, tournant ses sépales vers ma tête, je hume le parfum délicat et sourit béatement alors que ma Tante rit.
.- « Vous avez vraiment de tout, ici, ma Tante ! »
Narcissa rit et secoue ses épaules rondes.
.- « Presque tout.. oui… Dit elle de sa voix douce.
.- Que vous manque t'il ?
.- Des Narcisses… »
Je tourne un regard étonné vers elle.
.- « je préfère les croiser au hasard d'un chemin… Ou alors, si je veux m'emplir de leur beauté.. Je connais un endroit.. un endroit… Plus au sud…Magnifique. Elles en sont par milliers, s'étalant toutes jaunes dans un océan de verdure… Mais je n'y vais plus.. Le Ministère a classé cette zone comme dangereuse.. j'ignore pourquoi …Lucius m'avait rapporté cette information, un jour où il s'y était rendu pour.. pour affaires… »
Elle frisonne à ce mot puis, enchaîne, haussant les épaules :
.- « Ce serait lié à l'ancienne forteresse situé dans les environs.. un repaire de contrebandiers… Je ne l'ai jamais approché. je me contentais de voir les fleurs… C'était irréel et apaisant, même si l'atmosphère de la vallée est électrique pour une raison qui m'échappait toujours…
.- Ce devait être magnifique.
.- Ce doit l'être encore…J'aimerais t'y emmener, ma chérie, mais comme l'accès est interdit, il faudra nous contenter de se l'imaginer, rien qu'avec le nom de ce lieu… June's Narcissus…
.- June's Narcissus.. Répétais-je en fermant les yeux et m'imaginant un paysage naturel et d'une beauté saisissante..
.- June's Narcissus.. Murmure t'elle, les yeux clos, elle aussi, et un sourire rose sur son pâle et beau visage. Je pense qu'en cet endroit, rien ne pourrait m'atteindre…Et surtout pas la folie des hommes.. Non, pas même celle de Lucius.. »
o0o
Même une journée sensée être banale ne l'est pas, ici, à Poudlard. On a beau se faire fort de le savoir, il n'en reste pas moins qu'au moindre dérapage incontrôlé, à la plus infime découverte ou au contraire à l'absence de quoique ce soit , notre cœur s'emballe, en alerte, nos mains deviennent moites, nos nerfs lâchent.. Nous paniquons.
Ce soir, c'est le cas.
Impossible de manger.
Mon assiette décorée de deux petites têtes de chou-fleur, s'évapore pour me revenir propre et les plats face à moi passent d'un contenu salé à un sucré.
Harry et ses amis ne sont pas à table. Ginny, Luna Lovegood et Neville Londubat pointent aux aussi absents.
A la table des Professeurs, Dumbledore semble préoccupé et discoure à voix basse avec le professeur Rogue dont le teint vire au jaune et le professeur MacGonagal qui jette des regards anxieux sur toute la salle, comme s'attendant à ce qu'un malheur se produise sous ces yeux.
Marieka et Eileen discutent avec animation de part et d'autre de moi, et je me demande si Draco, qui est en retard, a une petite idée sur la localisation de sa petite amie.
Marieka décide de s'attaquer à la pyramide gargantuesque de profiteroles à la cerise qui s'est greffée entre mon regard et la table des Gryfondors, et le visage de Finnigan m'apparaît. Il semblerait, à l'état de ses cheveux hirsutes et roussis sur le dessus et les traces de suie sur ses pommettes, qu'il ai encore fait exploser un quelconque objet. Cependant par-dessus cela, il a une tête alarmée. Il discute avec Brown et Thomas, avec un débit effrayant. Se sentant fixé, il relève la tête et croise mon regard interrogateur. IL comprend aussitôt de quoi il retourne.
Je renverse ma chaise en voulant me lever. Marieka manque de s'étouffer et crache son profiterole. Elle lève un menton dégoulinant de sirop rose vers moi. Eileen, elle, a sursauté.
.- « Où vas-tu ? » Me demande t'on.
Mes lèvres, comme une parfaite imitation de celles de Seamus, s'entrouvrent pour laisser passer le mot.
.- « Infirmerie. » Dis-je.
Je me baisse déjà pour redresser la chaise et saisir ma besace.
Marieka pouffe en s'essuyant le visage.
.- « ça faisait longtemps ! »
Je sors en courant.
o0o
.- « Pas de visites ! L'infirmerie est fermée ! » Ronchonne cette adorable Mme Pomfresh lorsqu'elle entend le battant de la porte de chêne claquer contre le mur.
Elle s'affaire à ranger du matériel dans une grosse armoire vitrée et me tourne le dos.
Je cherche Harry du regard. Il n'est pas dans la pièce principale.
.- « mais c'est que… » Commençais-je.
L'infirmière, au son de ma voix se retourne et son air revêche laisse place à un sourire affable.
.- « Bonjour, Nirvelli. Vous venez voir Harry, je suppose ? »
J'acquiesce du menton et elle me considère gravement.
.- « Je peux ? »
Elle me désigne l'arrière chambre où j'ai passé temps d'heures à me morfondre. Je reste immobile.
.- « Alez-y, allez-y, mon petit… Peut être sera t'il réveillé… Hum ? »
Mon estomac se tord quand je lui retourne un semblant de sourire. Mme Pomfresh me tapote affectueusement l'épaule.
.- « Vous prendrez bien une tasse de thé en ma compagnie, ensuite, n'est ce pas ? Je ne vous ai pas vu depuis quelque temps. »
Je prends le temps de la remercier pour son invitation. Cela fait longtemps en effet, que nous n'avons pas pris le temps de discuter l'une avec l'autre, comme nous le faisions parfois pendant ma convalescence.
J'avance lentement et pose ma main sur la poignée. Elle est glacée. Je prends une grande inspiration et appuie.
La porte s'entrouvre et je me faufile à l'intérieur.
Je m'étonne presque de ne pas voir sur le petit guéridon un plateau chargé de cookies savoureux de Praline J'meRégale. La pièce est baignée de la douce lueur du dehors et mes yeux se greffent aussitôt sur un des lits. Là, où, sous un amas de couettes en patchwork, frissonnant et fantomatique, gît Harry, sa cicatrice brûlante exprimant encore furieusement une douleur macabre sur son front pâle et humide de sueur. Harry crispe sa mâchoire et serre les poings. Dans son sommeil.
Si j'ai dit un des lits, c'est qu'il y en a quatre autres. Occupés. Par Luna, Ginny, Neville et Ron. Eux quatre dorment profondément, une main violacée serrée convulsivement sur leur estomac étrangement gonflé, les pommettes brûlantes de fièvre.
Endormie dans le Rocking Chair, se trouve Hermione Granger. Sur ses joues, je remarque la trace de sillons salés. Une latte du sol grince et elle tressaille, se frotte les yeux, puis les ouvre lentement.
Je viens m'accroupir à ses cotés, me maintenant d'une main sur l'accoudoir. Hermione s'excuse de ne pas m'avoir prévenue, elle ne pensait pas s'endormir.
Elle se penche vers moi, les yeux embués et pose ses mains sur mon vant bras.
.- « Harry.. Chuchote t'elle. Harry n'a pas pu contrer la vision que lui a envoyée Voldemort.. Comme à haloween ! il a .. Il a hurlé, les yeux écarlates, se tenant encore le front. Et il est tombé à terre, mais… »
Elle se tait subitement, comme hésitant à me raconter l'horreur de ce souvenir. Alors je supplie.
.- « il se tordait en tout sens.. On aurait dit qu'il subissait un doloris et puis en même temps il semblait lutter, lutter, comme contre l'Impèrium.. J'ai bien lu des livres sur ce sujet. Il est possible de combiner des sorts pour des effets synergiques et amplifiés… Et Voldemort sait que Harry est capable de lutter contre le Doloris lorsque 'il en a la volonté.. Alors, Voldemort, je pense.. Ce n'est que mon idée.. Il a du.. Combiner. Trois sorts.. Harry s'est effondré.. »
Sa voix vacille puis s'éteint.
Moi-même je tangue un peu.
.- « Qu'a t'il vu ? » M'entends-je l'interroger.
Elle secoue sa tête.
.- « je ne sais pas. Depuis, il dort… »
Ron geint . Hermione se précipite à son chevet. Il tente de parler mais elle le fait taire et le couvre de baisers.
.- « Chut.. Chut.. Tu es trop faible.. » Répète t'elle.
Alors, le rouquin se contente de la regarder, encore et encore. Puis, il se rendort, cherchant à sourire à celle qu'il aime et qui le veille. Mais sa bouche s'étire en une piètre grimace. La douleur.
Je viens m'asseoir prés de Harry.
.- « Et Ron ? Luna.. »
.- « Poison. » Dit-elle.
Je frissonne et baisse les yeux.
Harry pleure. Une larme vient échoir sur l'oreiller blanc .
Je lui prends un poing, et à force de caresses, parvient à le desserrer.
.- « Comment ? M'étonnais-je.
.- Cet après-midi, Ron et Ginny ont reçu un colis. De la part de leur Mère. Des macarons. Ginny se trouvait avec Luna sans doute. Ron, Neville et moi discutions pour nous rendre en cours d'Enchantement. Ron m'a proposé un gâteau.. J'ai.. Refusé… Je n'avais pas faim.. J'avais toujours ce nœud au ventre… »
Je me rappelle son état proche de l'effondrement ce matin, à la sortie de notre examen blanc de Runes. Hermione m'avait confié avoir un gros doute sur l'item 28.
.- « .. Tu les connais.. Ce sont des goinfres.. Et dire, qu'ils venaient d'engloutir une tarte au chocolat à eux deux, une heure plus tôt ! Et puis rien…. Rien jusqu'au cours. On étudiait le sort de Fracturation.. Ils se sont mis à cracher du sang.. Harry hurlait… C'était.. J'ai cru… Comme s'ils étaient tous trois effleuré par la mort. Je regardais. Tétanisée. »
Elle cache sa tête effarouchée dans ses mains et s'exhorte à respirer calmement. Entre les doigts enfin détendus de Harry, je glisse ma paume. Je me penche pour baiser ses lèvres, laissant à Hermione le temps de dissimuler quelques larmes que je retiens moi-même trop difficilement.
Je ne trouve rien à dire à la meilleure amie de Harry. Rien que des banalités pitoyables. Mais vraies. Tout de même.
.- « Ils vont s'en sortir. » Affirmais-je.
Sa réponse me surprend.
.- « Oui… Et là, ils sauront… Fait-elle dans un souffle.
.- Ils sauront quoi ? »
Elle caresse du pouce les contours du visage du dormeur. Ses cheveux tombant en cascade entre leurs deux visages blêmes.
.- « La grand-mère de Neville est décédée. Il y avait la marque au-dessus de chez eux. Le père de Luna a disparu…
.- Tes parents ?
.- Blessés mais Le système de protection installé par Dumbledore en prévision a alerté les Aurors. Ils vont s'en sortir..
.- Il reste Mme Weasley… Tu as dis que le colis… Mais ce ne peut être… Enfin, je veux dire, Harry m'en parle comme une femme charman-
.- Elle est à STE Mangouste. Elle délire. Comme folle. »
Dumbledore le lui a dit. La priant d'en faire part à ceux que ça concernerait. Elle est restée deux heures à porter ce poids seule.
Elle pivote vers moi, qui ai le regard toujours tourné vers Harry et je l'entends se lever et marcher. Le matelas bouge. Elle a pris place de l'autre coté de Harry.
.- « Elle répéterait qu'on lui a montré le symbole. Pas la marque.. Non.. Autre chose… Paradoxal… Une fleur. »
De nouveau, je frissonne. Elle s'en étonne.
.- « Quel genre de fleurs ? » Soufflais-je.
Hermione soupire. Elle ne sait plus. Les révélations de Dumbledore.. Trop conséquentes, trop rapides. Trop riches. Trop terribles. Son alarme devant l'état de Ron et des autres. Elle hésite, elle ne sait plus.. Sauf une caractéristique.. La couleur. Jaune.
.- « Narcisse. » Dis-je.
La paume de Harry me brûle. Ses doigts meuvent. Il entrouvre les yeux. Cille des paupières, encore et encore. Ses pupilles sont dilatées. Il me regarde. Il regarde Hermione. Il baisse les paupières. Et parle. Sa voix est faible mais ferme. Sa voix m'arrache de nouveaux frissons. Je me sens glacée.
Ses premiers mots vont à ses amis dans le lit d'à coté.
.- « Ils ne craignent plus rien. » Le rassure Hermione.
Alors, il soupire et cherche à se redresser. Je voudrais le repousser mais j'en suis dissuadé par son air tenace, alors je me contente de lui caler le dos confortablement avec son oreiller.
.-« Voldemort me lance un défi. Nous apprend t'il. Il veut que je le trouve. Vite. Il veut qu'on en finisse. Il veut qu'on se mesure. Et que je crève. C'est ce qu'il m'a dit. Il veut en finir avec moi. Alors, j'ai dit oui. J'ai dit que je viendrais, et que c'est lui qui mourra.. Oui.. Lui.. Lui seulement ! Je lui ai dit que je le tuerais.. Que je le vaincrais ! »
Je pose un doigt sur sa bouche et le supplie de se taire. D'éteindre cet éclat de folie meurtrière dans son regard blessé. Je le supplie de renoncer. Il écarte ma main et mes avis d'un regard.
Hermione fixe Harry comme si elle découvrait en lui, un livre contenant la liste exhaustive des injustices de ce bas monde. Je fixe les doigts de Harry qui enserrent les miens. Je vois flou.
Harry fixe entre nous deux. Le vide. L'incertitude. Son avenir.
Il ne démordra pas.
Il ouvre son autre poing que j'ai délaissé et pose sa paume contre ma joue. Il délaisse le vide pour accrocher mon regard.
J'y vois sa force de vaincre. Puissante. Qui nous accroche à la vie. J'y vois son courage. Sa fierté. Son amour. J'y vois toutes les raisons pour lesquelles je l'aime.
Lui, il voit que je ne veux pas.
Je ne veux pas d'affrontements.
Je ne veux pas que Harry tombe dans ce piège.
Qu'encore une fois, il soit manipulé comme un vulgaire pantin de bois peint dont Voldemort tire les ficelles dans un théâtre fait d'ombres obscures.
Je ne veux pas que son destin se joue si vite.
Je ne veux pas de ce jeu de cache-cache mortel.
Je ne veux pas que Hemione demande quels sont ces indices dont Harry nous parle.
Je ne veux pas participer à cette chasse au trésor qui nous conduit droit vers la mort. Je ne veux pas de ce goût de bile aigre qui me brûle l'œsophage. Et je ne veux pas que Harry fasse glisser sa main de sur ma joue. Je veux qu'il continue à me toucher… Sans cela, que vais-je devenir ?
Je ne veux pas, et sa main vient se crisper sur le drap.
Je ne veux pas et Hermione, d'une voix piteuse, demande.
Harry répond.
Harry parle de fleurs. Du contentement de Voldemort. De son Ego démesuré. Des fleurs jaunes. Des Narcisses.
Et je pense à ma Tante. Elle y est allée finalement.. Mais de force.. Elle y est allée. Et on l'y séquestre. Elle y est, et je ne sais si , finalement, elle se sent libre là bas. La description du lieu tiré de ce guide touristique m'arrache d'autres frissons incontrôlés. Narcissa croyait que ces fleurs n'étaient que beauté. Elles ne sont que mensonges. Alors, voilà, elle est dans la Forteresse aux Echos et souffre, trompées, martyrisée.
Alors, je ne veux pas dire à Harry que je sais .
Que je connais cet endroit où le sol est jonché de Narcisses.
Que je pourrais les mener là bas. Jusqu'à Voldemort.
Et je ne veux pas plus qu'une autre personne le leur dise.
Seulement Draco est entré.
Draco est au pied du lit de Ginnny pour qui il s'inquiétait. Et Draco n'a jamais eu de regrets à écouter aux portes.
Seulement Draco est intelligent. Et puis, il a ce cœur torturé que Harry se refuse à voir.
Seulement Draco veut retrouver sa mère, et je lui ai parlé de mon souvenir, il a lu ce livre. Il sait lui aussi..
Alors Draco de sa voix traînante, quoiqu'un peu déformée par l'étonnement douloureux de réaliser que sa mère est sans doute en grand danger, parle. Il dit. Il dit pour les fleurs. Les échos. la Forteresse.
Il se tient droit. Beau. Fier. Plus courageux que jamais. Il n'a rien contre la douleur si cela ne blesse pas trop, et a décidé de connaître même si cela le tue, lui aussi.
Il ajoute :
.- « Je viens aussi Potter. »
Je hurle. Je refuse. Je ne veux pas. Je ne veux plus. Assez la barbarie !
Assez les pulsions héroïques !
Assez de cette vie qui décide pour nous !
Assez ! Assez de cette brûlure en moi ! De mon manque de souffle ! Des larmes ! De cette envie de vomir ! De savoir que si je n'avais pas été là, tout aurait été différent ! Assez de tant douter.. De douter de la victoire de Harry.. Et d'avoir peur.. Peur.. Peur.. Qu'il meure !
Je m'arrache du lit, bouscule le guéridon et tente de sortir en courant, les mains sur le visage, ne laissant qu'une vision étroite de la pièce que je traverse.. Mais c'est sans compter Draco. Ses bras. Sa poigne. Les inflexions douces de sa voix et mon propre manque de contrôle. Je m'accroche à lui et reste blotti contre son torse. Et puis je me libère.
.- « j'ai besoin de.. de respirer. » Lui dis-je.
Je me dirige à pas brisés vers l'œil de bœuf et écarte le rideau de crêpe. J'ouvre vivement et respire avidement. Cet air imbuvable sans lequel je ne peux survivre. Je respire. La vie. Elle continue malgré tout.
Je ne voulais pas être un rien. Une bulle de substance.. Une petite âme. Mais j'en étais devenue une.. Et j'y ai pris goût. Alors j'avais voulu rester avec mes sœurs, sous le dôme chaud et brillant.
Et ensuite quand je n'avais plus eu le choix, après ma renaissance brutale, j'ai voulu être libre… Et je le suis redevenu, à force de cris.
Mais cela ne durera pas.
Car moi aussi je vais aller là bas. Fouler de mes pieds mortels ces fleurs amoureuses d'elles-mêmes qui mirent leur beauté dans les sépales de leurs consœurs.
Car moi aussi je ferais parmi de ceux qui trouveront Voldemort.
Car moi aussi, il cherchera à me tuer. Il réussira sans doute…
Car moi aussi je suis liée à une Prophétie. Celle que Voldemort à écrite pour moi.
Une vie. Une Mort. La joie. Le retour. Son dernier ordre. Un néant vert fugitif.
Puis plus Rien. Plus de substance. Plus de peines. Plus de joies. Plus d'odeurs, de douleur, d'émotions.
Plus de Harry.
Rien.
Surtout pas de Harry.
Je ne veux pas .
J'irais quand même.
Nous rirons tous.
Je ne pleure plus. Je n'en ai plus envie. Je me sens sereine cette fois alors que mes poumons se gonflent et que mon diaphragme suit le mouvement.
J'ai tout remis au clair. En deux simples expirations. En deux simples inhalations.
Je n'ai pas le choix. Je veux aussi en finir ! Je veux savoir s'il y aura une vie après. Une vie avec des émotions, d'autres peines, d'autres douleurs, de la joie, des réconciliations, et Harry.. Harry toujours ! Harry à jamais !
Le soleil, harassé de nous avoir chauffé le corps sans avoir pu atteindre nos cœurs, se couche, dans un ciel laminé de lambeaux pourpre et marine.
Nous sommes le 1er juin.
Près de la Forteresse aux échos Jaunes, une nappe ocre recueille un ultime souffle, captant la douceur de la brise printanière et cueille, comme une offrande ultime, les derniers rayons solaires.
Puis, ces milliers d'ambassadeurs du jour plient leurs tiges chlorophylliennes, se recroquevillent vers la terre pour préparer leur éclosion future en un éclat nouveau.. Mais demain.. Demain, peut être. Ou dans quelques jours … Leur couleur passera… En un rouge.. En un rouge sang..
Je voudrais que ce soit celui de mon Père…
Je veux que ce soit celui de Lord Voldemort.
hi hi hi ! i'me happy !
la bataille finale approche, je dirais dans deux chapitres.. et entre deux , quelques aventures, mises au point.. etc !
bientôt
