la petite rubrique : amis du jour, bonsoir ! hyahhoouu! je suis trop happy! la fin approche! on chauffe, on brûle même ! bien, je vais laisser la place à un assez long chapitre avec tout pleins de péripéties ! gros merciiis à tous!
je vous update la suite aujourd'hui, même si c'était prévu pour plus tard, mais puisque je fête mes 20 ans en ce moment même je vous en fait profiter !
je vous adore !
bidibou
rar :
les anonymes ici, les non anonymes en boites e-mail :
melody evans : pourquoi je m'arrête là? bien pour que tes zolis yeux ne fatiguent pas trop, quellle question ! j'éspére que cette suite va te rendre tout aussi impatiente que pour le précédent chapitre !bisous !
sass: merci à toi ! bonne lecture !
merci aussi à greg, floon, Lunachoue, Samara , Swandylia & sukzu !
Chapitre 39 : Le profond chaos aux entrailles fécondes.
Et, alors que Harry et moi, les yeux rivés au ciel, sommes parcourus d'une même sensation, qui déferle en nous, la hâte.. La hâte d'en finir au plus vite…Alors que nos doigts se compriment les uns aux autres et que nous prenons un grand souffle avant d'avancer d'un commun accord d'un pas assuré , alors que nous sommes décidés à revoir le soleil printanier, un cri, derrière nous s'élève.
Un cri de panique.
Le cri d'un des nôtres.
Extrêmement vite, je tourne la tête. Mon cou craque au niveau d'une vertèbre trop sensible et devant mes yeux plissés pour y voir clair à travers ce noir tourbillon de la mort, je le vois.. Qui crie… Qui s'élève. Sans que nul n'y puisse rien. Il hurle…. Sa voix et perçante, et il monte… Comme je l'avais fait.. Il bat ses bras et ses jambes dans une vaine tentative pour rejoindre le sol…
.- DRACO ! Hurlais-je.
Quelques mètres en contrebas, Ginny est affalée sur le sol, la tête près d'un gros roc. Ronald accoure vers elle en braillant. Hagrid se met à sauter essayant d'atteindre Draco.. Mais un éclair rouge fend l'espace bouleversé par ces conditions météorologiques lugubres.. Hagrid est repoussé et s'effondre, brutalement, contre le mur de pierre d'une maison..
Les yeux de Draco se ferment, et sa robe se tache d'une affreuse substance jaunâtre tandis que, impitoyablement, le tourbillon tourne, tourne, tourne, se tord, en tout sens, l'emportant en son centre spiralé, au noyau de ce gouffre hélicoïdal.
.- DRACO ! Continuais-je de crier en lançant des sorts d'attraction non formulés.
On me projette à terre.
Rogue.
Qui m'écrase de son poids.
.- PLUS TARD. PENSEZ DEJA A RESTER EN VIE ! Hurle t'il pour se faire entendre.
Je glapis. Le tourbillon passe au-dessus de nos têtes. Je m'écrase un peu plus dans la boue, comme une vermine, je m'aplatis et me tais. Le tourbillon passe dessus-nous, puis aussi vite qu'il nous a privé de Draco, s'éloigne, s'exile.
Rogue me libère de son étreinte. Je me relève et d'une manche aussi sale que ma figure je tache cependant de me débarrasser de toute cette terre qui me macule.
Harry court jusqu'à Hagrid que Graup secoue comme le Saule cogneur.
Le demi-géant ne réagit pas alors que Harry l'invective d'ordres.
.- Lâche-le, Graup ! Lâche !
.- D'acco' .. » Obéit, au terme de quelques minutes, le robuste Géant.
C'est avec une délicatesse surprenante qu'il le dépose à terre.
La peau de Hagrid a pris un teint violacé. Il respire faiblement et ses yeux, ouverts, roulent avec furie.
.- Qu'est ce que c'est ? s'exclame Hermione d'une voix bourrelée d'affolement.
Rogue se penche et marmonne des incantations. Rien. Rien ne se produit.
.- Hagger… Se met à Sangloter Graup.
Ginny m'a rejoint. Ses longs cheveux roux sont hérissés et des brindilles, petits gravas et poussières les ornent. Son front saigne.
Elle me saisit le coude et d'un même regard nous nous assurons de notre solidarité
De longues minutes s'écoulent.
Les fines lèvres de l'ancien Mangemort cesse de se mouvoir et il relève de yeux troublés.
.- Je ne sais pas, Miss Granger. Une magie ancienne et puissante. Une idée ? L'entends-je demander.
Hermione Granger se mord le poing et impuissante dodeline sa tête ébouriffée.
.- Non.. Rien, professeur… Souffle t'elle.
Rogue soupire.
.- Il nous faut avancer. Conseille t'il.
.- On ne peut le laisser là ! s'écrie Luna Lovegood et pour toute réponse Severus Rogue pointe la baguette vers le ciel et en fait jaillir un étrange bouquet d'étincelles massées en une silhouette humaine qui se dirigent vers le Nord. Vers Poudlard.
.- J'ai envoyé un Messager à Minerva MacGonagall. Elle saura qu'en faire. Allons-y.
oIo POV DRACO oIo
Happé. Voilà comme je me sens. Comme agrippé à une infinité de liens invisibles et exsangues. Happé et broyé. Alors que mes pieds quittent terre et que j'agite mes membres sans ne pouvoir rien faire d'autre que bramer.
De ma hauteur, je vois tout. Le Garde-chasse qui cherche à me saisir la cheville. Ginny qui a été éjecté violemment trois mètres plus loin et j'entends le choc de sa tête contre ce roc qui la réceptionne. Je n'entends pas mes hurlements, mais j'entends tous ceux de ceux qui s'agitent sous moi. Potter qui a élevé sa main et murmure en fermant les yeux. Severus qui scande des paroles dans une langue étrange, Nirvelli dont la voix perçante me vrille les tympans, et puis Granger, Londubat et Lovegood.
Mais rien.
Rien n'y fait.
Ils n'arrivent à rien.
Et j'assiste à m propre chute, impuissant.
Ma gorge me brûle. Je vomis notre infâme repas de la veille. Ma peau est glacée et une masse noire et hurlante fond sur moi, alors, imbécile, lâche, je ferme les yeux.
Et je sombre, je glisse je coule. Vertigineusement. Des galaxies m'explosent atrocement à la tête.
Ma tête touche en premier un sol dallé que je n'ai aperçu venir à moi bien trop tard pour éviter un choc douloureux. Je gémis. Mon corps suit le mouvement et je reste là, les articulations écorchées, aplati, sur le sol. Un liquide chaud s'écoule de mon nez. Je saigne, je crois. Et sur mon menton, mes régurgitations ont séchés.
.- Tsss… Tsss… Fait sa voix sarcastique et je redoute le moment où il me faudra ouvrir les yeux.
Je le redoute mais ne le recule pas.
Son pied, peu accommodant, me retourne et je me retrouve avachi sur le dos. J'ouvre mes yeux brillants de larme, de souffrance et de haine.
.- Bonjour, Lucius. Lui-dis-je d'une voix crayeuse.
Ma mâchoire salie par les vomissures durcies se tire et la cuticule repoussante venue doublée mon épiderme se craquelle dans un bruit qui ne me tord plus l'estomac.
Celui qui fut mon père recule quelque peu de façon à ce que je puisse voir chacun de ses traits pales. Du sol, la masse laiteuse de ses cheveux a un aspect que je ne connais pas et surtout que je n'aime pas.
Avec un frisson, je songe à toutes ces petites fourmis qu'il a écrasé étant enfant. Je songe à tous ces hommes, femmes ou enfants, qu'il a humilié, lui, le mangemort, l'assassin, le maudit non repentant.. Je pense à tous ces êtres respectables qu'il a contraint à s'incliner devant lui et je pense qu'il n'y existe pire spectacle que cette cascade satinée de cheveux blonds qui a précédé tant de fois la vision de la faux mortelle qu'il avait convoqué.
.- Qu'as-tu pensé de ce mode de transport que je t'ai réservé, Fils ? Cela secoue légèrement, n'est il pas ? Rit-il, puis stoppant net cet excès de gaieté luciférien, d'une voix monocorde et rageuse, il rugit : DEBOUT, TRAITRE !
.oIo Retour aux autres oIo
Le village est loin derrière nous ; une brume opaque le recouvre. Il ne neige plus. Il fait bien trop froid pour cela. Il gèle. Et il fait nuit aussi. Pourtant le cadran de la montre de Harry indique de son aiguille frêle le début de l'après-midi. Un nuage s'écarte et La lune nous apparaît…
.- Oh Mon Dieu ! Fait dans un souffle givré le meilleur ami de Harry.
La lune est ronde de luminescence.
Entière.
Pleine.
Au loin, des loups hurlent à la mort.
Au loin, dans le ciel noir déserté d'étoiles se profilent par à coups des lueurs étranges, comme des explosions. Comme des milliers de témoins d'autres batailles.. Comme autant d'assaut que Voldemort mène cet après-midi.
Comme autant de luttes qui s'engagent.
Au loin, la silhouette massive et anguleuse de la Forteresse se découpe maintenant. Sur notre droite. Derrière une rangée de bouleau dont les feuillages morts s'agitent aux grés d'une légère brise fétide, mélange d'odeur de charogne et de gras.
Et soudain, mes pieds quittent le sable verglacé et craquant pour une matière plus molle.
Je baisse les yeux.
Elles sont là.
Néfastes.
Dorées par cet éclat lunaire irréel.
.- Les Narcisses… Murmure Harry à ma droite.
Ginny à ma gauche se penche et en cueille une. La fleur se tortille sous ses doigts et hurlent. Un cri bestial et laid. Ginny lâche la fleur pour plaquer ses mains sur ses oreilles.
.- Et maintenant ? demande la Serdaigle.
.- On fait face, on garde sa baguette bien en main, on ouvre les yeux et on reste groupés. Répond Harry en montrant l'exemple.
Mais, il semblerait que l'on ne puisse rester groupés. Le sol tremble. Le sol chavire.
Le sol se fend.
Sous mes pieds. Sous ceux de Ginny. Et ceux de Rogue.
Je m'enfonce, brutalement, dans la crevasse jusqu'aux genoux avant de réagir.
.- Non ! Criais-je. Cordus.
Une corde jaillit de ma baguette et magiquement, d'elle-même, vient s'enrouler solidement autour d'un tronc d'arbre.
Alors, la lune s'éteint. Telle une ampoule grillée. Elle s'éteint. Et il n'y a plus rien au-dessus de nous qu'un ciel d'un noir d'encre. Je n'y vois rien. Rien que du noir…
.- Nirvelli ! Hurle Harry. Lumos !
.- Les sorts de lumières ne fonctionnent pas ! S'affole Neville Londubat.
.- Merlin où sont ils ! Ginny ! Professeur !
.- Ici ! Ici ! Crie continûment Ginny pour les guider…
Les fils tressés, solides, me permettent de gagner doucement un ou deux centimètres d'élévation, mais j'ai les doigts en sang.. .la crevasse s'élargit et je chute jusqu'aux hanches. Désespérément, je tire sur la corde à l'encontre de cette force qui m'entraîne vers des abîmes où je ne veux pas aller... Je monte encore, légèrement, le souffle court, la poitrine haletante. .Jusqu'à ce que je hurle de douleur. Une chose... Pointue… s'est plantée là, dans mes chevilles et tire. Me mord. Sauvagement, elle me retient et m'entraîne…
Je ne suis pas la seule à hurler, Il y a Ginny.. Elle pleure aussi je crois. Et je crois bien que ces grincements de dents et ses bruits de gorge forts de résistance sont ceux de Rogue.. La terre volette, au-dessus de nous et la lune est toujours absente. Je me débats, dans le noir, tortillant le pan de ma corde à mes poignets et bandant mon peu de muscles... Mais la tresse prise de folie me saucissonne. S'enroulant autour de mon torse et de ma poitrine en liant mes bras.
Les voix des autres diminuent jusqu'à devenir des faibles échos disparates. Je n'entends plus Ginny. Je n'entends qu'un bruit constant de cette terre avide de nous recouvrir et cette fleur qui ne cesse de rugir un peu plus à droite de moi.
.- Ah !
Un cri. Un seul. La voix rauque de Rogue. Et les glouglous de la terre qui dévore l'emplacement creusé par son corps.
Seul ma tête dépasse à présent. Je suis immobilisée. Je suis comprimée. La terre coule dans mon tee-shirt encore humide. Je ne veux pas mourir étouffée… Je ne veux pas mourir.
Je veux vivre, je veux vivre…
Je bouge les pieds et tressaille.. Je viens de perdre une chaussure.. Mes chaussettes sont trempées et je sens un courant d'air froid se propager sur mes orteils.. Se pourrait il que dessous moi, il y ait le vide.. ?
Est ce pour cela que mes mollets me font si mal ?
Est-ce donc la raison de cette douleur tenace dans mon mollet droit ? La bestiole serait pendue à mes jambes ? Tout son poids serait porté par cette mâchoire acérée plantée coriacement dans ma peau ?
Mon menton s'enfonce. Je ferme les yeux. Cela n'y change rien, n'est ce pas ? Et j'essaie de refaire voler la terre comme lorsque je me suis sortie de sous les décombres du Golem..
Je n'y arrive pas.
Ma tête s'enfouit. Je me suis fait engloutir entièrement.
Puis tout mon corps flotte, une seconde, comme suspendu dans une bulle d'air, comme en équilibre dans le cosmos intergalactique.
Ensuite, brusquement, comme si je glissais dans un toboggan, je dérape dans ce profond chaos aux entrailles fécondes. Je dérape les pieds joints, les bras collés le long de mon corps, les cheveux dressés en arrière de ma tête sous l'effet de la vitesse hallucinante avec laquelle je ripe, les yeux et la bouche fermés pour ne pas avaler de terre .
Je glisse et atterrit sur les fesses. Rudement.
J'entrouvre les paupières et rampe jusqu'au sol me tortillant encore comme un simple asticot, un animal inférieur, une chose si peu conséquente. .
Le plancher miroite. Comme fait d'une eau fraîche et pure solidifiée en état liquide.
Le menton à terre, je ne cesse de me contorsionner. Une pluie de terre quitte mes cheveux et mon cou et crépite sur le sol. On me retire ma baguette, l'arrachant presque à mon étreinte sauvage. Je tourne la tête.
A droite. Des pieds.
A gauche, Ginny, les yeux grands ouverts, hurlants de peur et de répugnance.. Ginny qui regarde par-dessus mon épaule et, à genoux, cherche à se débarrasser d'un charme qui la maintient à terre..
Et puis il y a Rogue. Ses cheveux noirs balayant le sol, son front blême où perle, incendiaires, une multitude de gouttes de sueur qui se mêlent à la poussière ocre et trace des sillons dessous ses yeux plissés avec force. Une veine pulse contre son cou rougi, il combat. Il ne veut pas rester.. Ployé…
Comme un serviteur. Un domestique…
Comme devant un.. Maître ?
Je retourne la tête vers la droite et lève les yeux.
Les pieds bougent. Ce sont des bottes en peau de Dragon dont la partie supérieure est dissimulée par une robe de brocard grenat. La couleur de la régence. La couleur de sa démence. Il me sourit. Ses yeux rouges, réduits à l'état de fentes, brillent d'exaltation.
Sa baguette impérieuse se dresse : Rogue, Ginny et moi, au centre, sommes amenés devant ses yeux, nous élevant à sa hauteur, suspendu par un crochet invisible qui nous a attrapé le cou. La bestiole quitte mon mollet. Elle est hideuse. Noire, rouge, jaune, poilue, avec des yeux plus gros que sa tête aplatie et une mâchoire dissimulée derrière un éventail de moustaches.
Un grimvork, un être du monde souterrain, hématophage et inutile.. Enfin, cela dépend pour qui. Il se love entre les jambes du Lord Des Ténèbres.
Je relève les yeux pour le regarder, lui…
Il éclate d'un rire froid qui se répercute dans la pièce.
Tel un général qui inspecte ses sous-fifres, il passe devant nous. Pour le plaisir
Pour son plaisir.
Il nous détaille. Il s'amuse de voir notre infortune. De cette terre qui nous bouche les oreilles et nous chatouille les narines, de nos dents serrées, nos poings crispés et nos regards effrayés mais insolents.
Il s'amuse.
Il lève une main si fine que les os et les veines apparaissent en transparence. Il fait glisser son index le long de ma joue, et, dégouttée, je recule ma tête rageusement.
Voyant cela, il siffle. Persifleur.
Puis claque dans ses mains. S'applaudissant presque. Nagini, le serpent, ondulant sous ses anneaux verts sifflote avec enthousiasme.
Le Lord cajole de sa main sa tête reptilienne.
Rogue ouvre la bouche. D'un Doloris, Le Seigneur qui se veut Invincible le fait taire.
Rogue hurle.
Il est réduit au silence par le seul mouvement insignifiant d'un doigt.
Car le Lord Noir veut parler lui. Il veut que nous l'écoutions.
.- Ah ! Quelle joie ! Quelle agréable chance de vous avoir réunis tous trois dans mon nouveau chez moi…
Il s'arrête devant Ginny et lui saisit le menton, la pinçant avec brutalité, cherchant à darder son regard fielleux dans ses prunelles chocolat.
.- Ne me touchez pas ! Crache t'elle.
.- Ma plus ancienne correspondante.. Poursuit t'il sans prendre gare.
Il la lâche avec bestialité et elle se retient de ne pas crier.
Il passe devant moi, la tête haute et s'arrête devant mon voisin qui respire avec avidité pour éviter ce trop plein de douleur inadmissible en lui.
.- Mon ancien Fidèle…
Rogue le foudroie de ses iris charbonneux et ouvre la bouche.
.- Humm ? Que dis tu ? Le nargue Voldemort..
Puis il hausse les épaules, il n'en a que faire.
Il n'a pas fini son inventaire. Il en reste le cœur.
Moi, paniquée, terrorisée. Moi qu'il a déjà connu, effleuré. Moi qu'il va .. Tuer..
.- Et mon ancien-
.- Mouchard ? Supposais-je.
De sa paume gelée il me donne de faibles tapes sur les joues.
.- Brave petite.. Je n'aurais pas dit cela ainsi…
Il fait une moue qui tangue entre le dérisoire et la délectation.
.- Tu as manqué à Nagini et moi, sais-tu ? Mais je ne peux te blâmer d'avoir peu œuvré pour moi.. A vrai dire, mis à part cette ridicule crise d'adolescence qui s'est muée en une révolution ingrate vis-à-vis de moi, ta seule famille, ce qui m'a , je dois l'avouer, horriblement blessé, tu as été délictueusement remarquable… et fiable.
Le dernier mot s'adresse à son ancien Mangemort.
Rogue cherche à lui retourner un sourire ironiquement contrit.
Le reptile siffle dangereusement et s'enroule le long du corps du nécrophage repenti.
Volemort nous tourne le dos. Sa robe majestueuse traînant au sol derrière lui, telle une queue bâtarde, un oriflamme débordant du mal absolu. Puis, il s'arrête, ayant ouvert une porte donnant sur ce qui semble être un couloir sombre.
Il pivote d'un quart de tour pour nous jauger une dernière fois.
.- Je vous souhaite le bonsoir, mes anciens amis, dit-il de sa voix aiguë, j'ose espérer que vous passerez un séjour culturiste.. Je vous serez fort reconnaissant de .. Vous blesser ? Non ! Point assez pour l'infamie portée à son paroxysme.. N'est-ce pas, Severus ? Ou bien, que diriez-vous de vous vider de votre substance vitale ?
La langue bifide de Nagini caresse le cou de Ginny, livide.
.- Oui, mais cette chère traîtresse en a réchappé… Ronchonne t'il faussement, avant de s'écrier joyeux, allons donc.. Je ne veux pas de jaloux, cela ferait encore des histoires. Nagini viens ici, mon beau.. Ordonne t'il à son ombre qui le rejoint rapidement. Je vais vous faire cette même promesse qu'à ma charmante enfant… Que diriez-vous de … Mourir !
Un jet puissant nous percute tous trois.
oIo POV Harry oIo
Des ronces me griffent le visage mais je n'ose pas les couper de peur de blesser Ron qui trébuche à chaque pas et que je situe approximativement, vu les coups de coude qu'il me donne, à environ 50 cm sur ma droite. Je ne vois pas ses traits malgré notre proximité, nous pataugeons depuis ce qui me semble des lustres, dans une nuit trop noire, une nuit de poix.
Régulièrement, je tire sur ma cape pour l'extirper de quelques massifs . je l'ai pris sur une impulsion et je ne regrette pas son épaisseur depuis que nous avons traversé un hiver en plein printemps. Sur mon cœur, le papillon de Nirvelli se frotte.
.-Lumos ! Lumos ! Lumos !
Derrière, Neville ne renonce pas. Tour à tour d'une voix suppliante, hystérique, ferme, confiante, désespérée, il lance le même sort d'éclairement, agitant machinalement sa baguette.
J'ai l'impression que nous avançons depuis des heures.
.- J'ai l'impression que nous avançons depuis des heures ! Bougonne Ron. Et je lui lance un regard, réconforté de savoir que mes sentiments sont partagés.
Il ne le capte pas, tout attentif qu'il est à ne pas se prendre une branche dans la figure.
Hermione soupire.
.- Oh ! Tais-toi un peu ! Il n'y en a qu'un qui parle et si c'est pour nous remonter le moral à ta sauce optimiste, il vaut mieux que tu ne dises rien !
Neville rit.
.- ouhla ! Y a du grabuge dans le couple.
.- La FERME ! Grognent Hermione et Ron.
J'esquisse un sourire qui perd aussitôt de son intensité lorsque je pense que j'aurais aimé me disputer avec Nirvelli moi aussi…
Mais elle a disparu…Nous sommes allés trop loin… Nous nous sommes enfoncés dans le noir.. Et maintenant quoi ? Me laisser abattre ? Non ! Elle doit être là bas, comme Malefoy et Sa Mère, elle doit y être !
Je soupire et déglutit difficilement.
Ron cherche mon épaule et me donne un coup de coude dans le menton.
.- Ron ! Fais gaffe… Geignais-je
.- Désolé vieux… Je voulais te dire, que ça va aller.. On va les retrouver.. J'ai ce nœud dans l'estomac pour Ginny, ça prouve qu'elle est en vie ! Je lu en voudrais trop de mourir sans qu'elle ne m'ai rendu ma BD Pour Tordu qu'elle m'a volé à mon septième anniversaire !
Il part d'un grand éclat de rire qui sonne faux avant d'étouffer un sanglot.
Hermione tente de se frayer un chemin jusqu'à lui, se rattrape à ma cheville lorsqu'elle bute contre une pierre, puis je crois rampe. Un de ses vêtements se déchire et elle serre son compagnon dans ses bras. Ses cheveux volent avec fureur sur mon visage et je pense qu'ils m'empêcheraient de voir clair s'il y avait eu une source de lumière.
Je n'entends que des « chut chut, mon cœur, elle va bien… Elle a de la ressource…chut, chut.. »
On reprend la marche. Luna chatonne doucement derrière. Sa voix éthérée me détend. Je m'étonne de ce que rien ne se trouve sur nos chemins, et un pressentiment terrible me noue la gorge.
.- Par merlin ! Où est ce fichu Manoir ! Chuchote furieusement Neville.
Des cailloux roulent.
.- Ce n'est pas évident de trouver un veracrasse dans une grange sombre, surtout quand il n'y est pas .. Fredonne Luna.
.- Qu'est ce que tu veux dire ?
.- Rien de plus que ce que tu as compris, Hermione…
Je dérape et me rétablit. Mes pieds semblent s'enfoncer dans de la vase.. Et ils sont trempés. Je stoppe net.
.- Merde ! Fais gaffe aussi Harry ! S'exclame Hermione.
Elle me rentre dedans et Ron m'empêche de tomber en saisissant un pan de ma chemise.
.- N'avancez plus. Murmurais-je.
.- Oh bien ! Fait Luna.
Je tâtonne au hasard du bout de ma basket. Rien. Rien que du fluide.
.- Morgane ! Manquait plus que ça ! Soupirais-je.
.- Quoi ?
.-Une rivière.. Ou un fleuve…En tout cas, c'est profond.
.- Je ne me rappelle pas en avoir vu une aux environs de la forteresse sur toutes ces cartes.
.- Oh oui… Ce n'est pas évident de trouver un veracrasse dans –
.- Oh pitié !
.- Si seulement on avait les barques de Hagrid !
Une masse s'effondre.
.- Hagger.. Hagger.. Sanglote Graup.
.- Ah bravo, Neville ! Comme s'il n'y avait pas assez d'eau à traverser voilà qu'il pleut maintenant !
.- Hagggggerrr ! Hurle Graup et il laisse couler sur nos têtes des larmes de crocodile.
Un hurlement lointain de loup lui répond.
Luna jappe et nous sursautons tous.
Prenant sur moi de tuer le ridicule par une question ridicule, je demande :
.- Mais qu'est ce que tu fais ?
Je crois qu'elle hausse les épaules et me sourit.
.- Je conjure le mauvais sort, Harry, bien sur. Bon, on la traverse cette étendue d'eau ou pas ? Avant que l'un d'entre nous ne disparaisse à nouveau.
Luna me remonte sacrément le moral. Ainsi qu'à Ron qui de sa haute voix profonde récapitule.
.- Malefoy d'abord ! Puis Rogue, Gin, et Nirvelli ! Autant dire, un qui a du causer du tort en s'opposant, et trois autres que Vol.. Voldemort a su un jour ou l'autre embobiner…Luna a raison.. Qui ? Maintenant ?
Hermione me pousse brutalement.
.- Personne, Ronald Weasley ! Et TOI, GRAUP, CESSE DE PLEURER !
Neville conclue d'une voix théâtrale alors que Graup se mouche.
.- Bien moi, je dis, que si, à cause de cette fichue nuit qu'il nous a fait tombé dessus, Voldemort avait perdu notre trace, il va vite la retrouver ! Crétins : cessez de brailler et traversons. Moi je propose qu'on scarifie des branches, et qu'on les laisse nous porter.
.- Ou simplement qu'on nage, non ?
Je lève ma baguette.
.- Il y a mieux. Et on ne sera pas trempé, pas fatigué. Et puisqu'on ne sait pas si l'autre rive est loin..
Je fais le premier pas sur l'étendue d'eau que je viens de glacer.
.- C'est solide pour l'instant mais dans la durée, je ne sais pas. Dis-je. Alors ? Vous venez ?
D'un mouvement de demi-cercle régulier, je glace petit à petit le fluide aqueux, formant un semblant de pont vers une destination inconnue.
Graup ferme la marche, cassant la glace à chaque pas et des ondes de choc se répercutent dans mes mollets.
.- Ce qui m'étonne, surtout, reprend Ron, décidé à ne pas se taire, c'est que l'Ordre ne soit pas encore arrivé jusqu'à nous…
.- Il y a d'autres batailles, ils sont sans doute retenus ailleurs.
.- Ou ils ont pris un autre chemin.
.- Ou alors ils sont déjà arrivés et –
.- chut ! S'écrie impérieuse Hermione.
.- quoi ?
Elle lève sa baguette.
.- Lumos !
Une lumière vive nous oblige à cligner des yeux.
Neville regarde simultanément l'éclat chatoyant émanant de la baguette d'Hermione puis sa baguette inerte levée pour rien.
.- Vous ressentez ? Demandais-je. La magie ?
.- Oui ! Souffle Hermione. C'est pour ça, j'ai réessayé.
.- lumos ? Essaie Neville.
Il sourit comme un fou sous la luminescence de son charme.
Nous sommes tous dans un état pitoyable. Le visage éraflé et sanglant. Des brindilles piquantes dans les cheveux. Les yeux cernés de poussière, les habits débraillés et massacrés.
Je pivote sur moi-même. Je cherche la Forteresse. Et la trouve.
En amont. Finalement, nous nous en sommes rapprochés malgré tout. Ses remparts s'élèvent, gigantesques.
Hermione pointe un doigt en l'air.
.- Regardez ! S'exclame t'elle.
De son index, elle nous montre la lune, de nouveau là, de nouveau ronde et claire. Et d'étranges ombres rodant devant en hululant.
D'étranges ombres cylindriques qui se rapprochent de nous à une vitesse affolante. Leurs ailes membraneuses fouettent l'air et projettent des gerbes de minuscules plumes.
Neville et Hermione poussent un cri étouffé alors que les créatures nous foncent dessus.
Elles sont prés d'une dizaine et ne planent pas, volant, en zig-zag, rendant leur mouvement incontrôlé et leur trajectoire dure à suivre.
Elles glapissent en des cris perçants et, battant toujours de leurs membres antérieurs fendent la masse verdâtre d'un regroupement de chênes dont les silhouettes noueuses se découpent sous la clarté blafarde lunaire.
.- A terre ! Hurle Hermione et nous plongeons dans l'herbe, roulant sur le dos pour viser les créatures terrifiantes, envoyées, sans aucun doute, à nous.
J'en stupéfixie une, et elle s'écroule dans un buisson qui l'engloutit et émet un rot sonore.
Une autre tombe, sous l'effet d'un sort combiné de Ron, Luna et Neville alors que Hermione, farouchement s'attaque à une troisième.
Une de ces bêtes roule jusqu'à moi et j'observe sa laideur. Elle est recouverte de plumes blanchâtres sur son jabot et grenat sur son dos. Son panache s'étale en éventail comme celui d'un paon faisant sa cours et à l'extrémité opposée, son gros bec rose et charnu se recourbe, lui donnant une forme particulièrement peu engageante.. Mais le plus étonnant, c'est, entre deux yeux, munis de paupières verticales, la présence de deux cornes. Ciselée, travaillée, en spirale et desquelles sortent une odeur infâme assez semblable à celle du lait caillé.
Les yeux gris de l'animal paralysé, fixés sur mes prunelles semblent me lancer de vertes reproches.
Un glapissement hystérique me sort de ma contemplation. Et je me redresse brusquement sur les coudes. Une bête, rusant, a surpris Hermione par derrière et la serrant de ses larges pattes griffues, s'envole avec elle vers la cime d'un arbre.
La baguette de Hermione gît à la place qu'elle occupait voilà quelques secondes.
.- HERMIONE ! Rugit Ron sortant de sous un taillis où il pouvait viser à loisir sans être repéré.
.- ATTENTION ! .Criais-je et je lève ma baguette.
Mais une aile cingle mon épaule et, percuté rudement, je tombe à terre. Ma nuque heurte un tronc d'arbre.
Je sombre.
.- humghhummu Harry… huummgghhmuuummm
.- Hummmhhummhmhmhmhh
Des bourdonnements dans les oreilles. Je porte une main à mon visage. Je ne le sens plus. Pourtant je le tâte. Je sens, la peau chaude, le sang séché, les crevasses des éraflures, la poussière crayeuse, ma bouche asséchée..
Les voix se font distinctes quand je papillonne des yeux. Je vois flou d'abord. Blonds. Les gens dessus moi, sont blonds. Et deux. Je baisse les paupières.
On me donne des gifles puis un jet d'eau froide me force à refaire surface.
Neville et Luna sont penchés sur moi.
.- Ron, Hermione ? Demandais-je.
.- Envolés. Fait dans un souffle Neville en fermant ses yeux.
Luna tombe dans mes bras et m'étreint fortement.
.- Nous y sommes presque Harry. Décide de comment nous franchirons ces murailles et nous te suivrons ! Clame t'elle en nichant sa tête sur mon torse crasseux.
Je la repousse violemment alors que je n'ai qu'une envie qu'elle continue à me serrer comme cela.
Nerveusement, je recule.
.- Ne me suivez plus ! Hurlais-je. Ils partent tous ! Je n'ai pas pu en aider un ! Ne me suis pas Luna, je t'en prie ! Va t'en quand tu le peux encore ! et toi aussi Nev' !
Neville m'envoie un poing à la figure.
.- Crétin ! Eructe t'il.
Puis il fond en larme et je le suis. Je pleure. J'ai mal au cœur. Je n'en peux plus ! Où sont ils tous ? Pourquoi m'aider ? Pourquoi croire en moi alors que je n'ai pas été là pour eux ? Pourquoi me suivre dans cette guerre insensée, avancer en première ligne ? Pourquoi me suivre moi ? Moi qui suis fou d'avoir cru, jusqu'à ce matin encore qu'il y avait de l'espoir ?
Luna passe une main douce sur mon front et se penche pour me le baiser.
.- Car tu n'es pas fou. Et il n'y a que des fous dont il ne faut pas suivre les ordres. Parce que tu es mon ami. Et que je t'aime bien. Et parce que tu nous aimes bien aussi, Harry. Et parce que si tu n'as plus d'espoir, moi j'en ai pour tous. C'est ça d'avoir un brin de folie, c'est croire en tout, toujours.
Elle se lève et me tend une main.
Je la regarde longtemps, Luna, aux cheveux d'un blond sale. A ses oreilles, les petits radis fluorescents étincellent. Luna et ses remarques détonantes et criantes de vérité. Luna au cœur énorme.
Je regarde sa main fine. Toute sale. Mais si blanche par-dessous. Je regarde sa ligne de vie. Elle ne s'arrête pas brusquement…
Luna me sourit.
Elle ne dit rien. Elle sourit.
Mon cœur bondit tant dans ma cage thoracique que je crains qu'il ne s'en échappe.
Alors je prends la main tendue et je me mets debout.
Attirant Luna par les épaules, je l'enveloppe de mes bras et la berce.
.- Moi.. Moi, je suivrais tes ordres, Luna. Je les suivrais tous. Dis-je d'une voix basse à son oreille.
Elle se détache lentement et me saisit la main avant de prendre celle de Neville.
.- Alors, allons-y. Sourit elle.
Un regard de Neville m'apprend qu'il s'excuse et je lui renvoie le même regard penaud. Nous nous sourions.
Graup sourit niaisement lui aussi et se relève d'un rocher sur lequel il était assis. Il claque des mains joyeusement, et des hiboux s'enfuient terrorisés.
.- Qu'est ce que c'était que ces monstres ? demande soudain Neville.
Luna éclate de son petit rire cristallin, se détache de nos mains et virevolte sur elle-même.
.- Des ronflaks Cornus ! S'écrie t'elle.
Elle fait trois entrechats, une petite arabesque puis soudain.. Disparaît.
Sans un cri.
Elle disparaît. Elle aussi.
à suivre...
je pense publier le prochain chapitre d'ici une semaine et demi..je ne peux pas faire avant.. désolée..
