La petite rubrique… olallalalallalala Que d'émotions en perpectives ! un chapitre que j'adore !. Je vous garantis du suspense. De l'amertume. je vous garantis des surprises, des rebondissements, des leçons d'héroïsme, je vous garantis de la malchance, et je vous assure que ce chapitre a été terriblement dur à écrire…Heureusement, des dialogues comme ceux entre Draco et.son 'père', étaient écrits depuis des mois, je ne savais juste pas s'ils auraient l'occasion de se greffer dans l'histoire, et voilà, c'est fait ! et je me suis drôlement amusé avec Ron et Hermione ! et puis, à un moment de saturation dans mes révisions g r'ouvert le tome5 de Hp pour tomber sur un passage où Luna parle des ronflacs cornus.. Là, elle y dit que ces bêtes ne volent pas.. Qu'importe vous allez voir.. ça va très bien s'intégrer et les petites explications que Luna va vous offrir m'ont fait sourire.. enfin bref c'est que du bonheur pour moi, ce chapitre, une grosse délivrance et j'espère que ça va vous plaire ! … il y a différents pdv dans ce chapitre. Je les ai tous distingués, soit par des indications « pdv draco, pdv harry, pdv nirvelli » soit par des changements de caractères.. J'ai indiqué lesquels en bas de page… Je pense que c'est mieux de commencer à lire pour les découvrir au fur et à mesure, mais je ne sais pas si vous risquez ou non de vous embrouiller.. alors faites comme bon vous semble ! je vous souhaite une excellente lecture .. Au pays des Echos…
Je n'ai malheureusement pas eu le temps de répondre à vos adorables Rar, je vous promets d'y répondre d'ici à la publication du chapitre suivant ! merci à toutes et à tous !
Chapitre 40 : Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or. (1)
La voûte nocturne, étincelante. Des massifs rocailleux en contrebas.. Un écho.. Comme une mélopée… Qui monte… Qui se répand.. Dans l'air… Qui l'envahit. Qui les envahit tous deux… Des larmes se tarissent… Des cris se font silencieux.. Leurs mains se raccrochent… A cette matière infecte… A cette boue… Ils se regardent.. Ils opinent… Ensemble, ils comptent bien en faire de l'or.
Ooo PDV Draco ooO
.- DEBOUT TRAITRE !
Son ordre fuse, cinglant. Il se répercute sur ses murs de pierres brutes, à l'infini. Alors, perclus d'une douleur infiniment plus cinglante que la souffrance physique, je me relève. Humilié, mais non soumis. Je ne tolère pas d'être à ses pieds.
Je mérite mieux que cela.
Il y a longtemps, j'ai été son fils.
Je suis né, il y a près de 17 ans de sa boue opaline qui a fécondé le ventre de ma mère. Mais je ne suis pas une de ces effigies de terre, qu'après avoir façonné dan un atelier sordide, on solidifie dans un four, inhibant tout essor.
Oh, certes ! Il a tout imprégné de moi, il m'a montré le monde, son monde, un monde corrompu, il m'a appris l'orgueil et la fierté mal placé, et a aiguisé mes réflexes. Il m'a appris à lui ressembler…
En fait, il m'a pétri. M'apportant la boue de sa vie d'assassin en calfeutrant les brèches dont il était l'auteur..
Mais voilà … J'espère bien extraire la quintessence de son œuvre.
Je compte bien me sacrifier s'il le faut.
Je ne suis pas figé, je ne suis pas inhumain, je suis trop fier pour être encore modelé comme du vulgaire argile.
Alors, je cache mon malaise derrière un masque de désinvolture, et, mains dans les poches, j'attends son bon vouloir, en élevant un sourcil cynique.
Ne t'attends pas, Lucius, que je trépasse face à ce fiel verbal sortant de ta bouche dépravée. Ne t'attends pas à ce que je tremble. Je vais résister.
Voilà pour quoi je fais un pas en avant. Un pas dans l'avenir que je me trace.
Voilà pourquoi mes yeux se plissent et que je devine leur éclat particulier, aiguisé et tranchant comme la plus polie des lames d'argent.
.- Pourquoi donc vous êtes-vous donné tout ce mal pour me faire venir à vous ? Aviez-vous quelques craintes que je vous évite ? C'est ridicule. J'aurais passé une de ses portes et je ne vous aurais pas ignoré. Je ne peux pas plus nier cette haine en moi !
Oh, oui ! Tressaille, Lucius !
Tressaille encore ! Tressaille et soit fier, malgré tout, du chef d'œuvre qui échappe à l'artiste que tu ne fus pas.
Car, vois… Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or.
o0o
Elle ne se fait pas mal. Elle a la présence d'esprit d'amortir sa chute en créant une nappe d'air . Elle atterrit, pieds joints, et observe ce drôle de puits qui dérobe à sa vue les étoiles et l'astre lunaire.
De l'eau clapote. De l'eau suinte. Cela sent le renfermé… Sa robe est maculée et lourde.
Elle a perdu une boucle d'oreille. Elle ne voit pas clignoter le radis orange dans l'obscurité. Le faux légume semblerait s'être enfoncé dans cette nappe qui humidifie ses chaussettes à travers ses bottines. Dans la boue.
Luna sourit.
« La boue c'est la vie.. C'est le plus beau trésor des hommes, mais ils sont trop terre à terre pour s'en apercevoir » lui avait dit Maman le matin même de sa disparition, de sa mort, alors qu'elle se rendait à son travail de consultante au Ministère de La Magie, dans les quartiers des langues de plomb.. Le matin de ce soi-disant attentat dont nul n'avait entendu parler hormis son Papa et elle. Attentat concernant une seule victime.
Luna tourne la tête. Accrochée à un des murs ronds, il y a une torche. Présence incongrue au fond d'une cavité de ce style. Et puis, elle ne se trompe pas en voyant là bas ce qui ressemble à une marche…
Elle s'accroupit et se badigeonne le visage de boue. Une sorte de peinture de guerre. Son rire fuse.
.- de l'or ! De l'or ! Crie t'elle et elle fait jaillir de sa baguette un bouquet d'étincelles couleur soleil.
o0o
Ooo PDV Harry ooO
.- LUNA ! Nous écrions-nous tous deux.
Aucune réponse, bien sur. Je ne m'en étonne pas.
Je tombe à terre, genoux pliés. Je regarde sans les voir les petits galets sous moi. J'entends Neville se relever, fébrile, on dirait. Et il pousse un cri étranglé.
Pourquoi mes jambes ne me portent plus ? Il y a quelques secondes, elles étaient prêtes à suivre Luna au bout du monde.
Graup, je crois, a mis une main en visière et considère les remparts du château. Avec ses poings, il serait à même de faire des percées, je pense..
De ma poche sort la baguette de Hermione que j'ai pris soin de ramasser, me disant qu'elle en aura besoin plus tard… La baguette soudain, animée d'une vie propre, file dans les airs. Hermione est vivante ! Je relève les yeux.
Neville me donne des coups de coude. Rien de bien méchant puis ensuite il m'agrippe l'épaule et la serre tellement que je manque d'en rester engourdi.
Neville a les joues rougies, et les yeux brillants. Il semble joyeux. Le contrecoup, sûrement. On ne peut pas, décemment, être heureux d'une nouvelle disparition de l'un d'entre nous…
Il pointe un doigt des étincelles éclatantes qui crépitent. Je repousse Neville durement. Mes jambes se remettent en branle. Neville est complètement inerte sur le sol.
Je cours jusqu'à l'endroit éclairé, là, où, comme une ballerine, elle dansait, aérienne.
Derrière ce petit monticule.. En contre bas….
J'éclate de rire. Neville me rejoint et se penche à son tour.
.- C'est un passage ! Applaudit Luna . Descendez-donc !
o0o
Des brindilles.. Des petits cailloux.. Des fientes pestilentielles.. Encore des brindilles… Amassées.. Eux au milieu, qui font la moue… Au milieu de ce Nid immense dans lequel on les a déposés.… Hermione ne perd pas de temps, d'un 'Accio' claironnant, elle appelle sa baguette, abandonnée plus bas… Elle se penche par-dessus la forme hémisphérique et considère les environs.. Quand elle se rassoit, son tient vire au vert.
.- Ah ! Quand même ! On est à une sacré hauteur.
Lui, Ron, regarde la dizaine d'oiseau qui les observent volant au-dessus d'eux.
.- Il faut les occuper… Il faut les faire descendre.
Il connaît le regard de sa petite amie quand son visage s'éclaire. Elle a une idée. Elle s'est levée et fébrilement, mesure la distance entre le nid qu'ils occupent et le voisin… Il sourit. Il pense bien avoir compris… Les oiseaux, ces stupides oiseaux, ont amassé leurs œufs dans cette coque de fortune que Hermione projette déjà de rejoindre.
.- Il va y avoir de l'omelette ! S'exclame t'il, joyeusement et il part dans un formidable éclat de rire.
Oo pdv nirvelli oo
La vapeur condensée me brûle. Les murs s'effacent sous mes yeux, défilant les uns après les autres, murs de pierre noir, de marbre, blanchis à la chaux, une tapisserie brodée d'or, des pierres à nouveau, m'avalant les uns après les autres. Je passe à travers eux, comme si je n'étais rien de plus qu'un spectre…. Mais, finalement, mon dos cogne contre une surface irrégulière. Un escalier ? Et je tombe face conte terre. Apparemment, il ne nous offre pas une mort prompt…
Je suis seule. Ginny et Rogue ne sont plus là. La première n'a pas dépassé les parois blanchies à la chaux et le second en a vu que je ne verrais jamais.
Je me relève, vivement, quand j'entends les grincements d'une porte … Je traîne ma jambe blessée derrière moi.. Elle semble étrangement engourdie. Mes muscles sont tendus pourtant et le sang coagule. C'est dans un tressaillement que je réalise que la salive du Grimvok est venimeuse… Combien de temps avant que les toxines ne me paralysent entièrement ?
Je tourne la tête. Je considère la pièce.
Une belle pièce. Moi qui m'attendais à un cachot.
Les murs sont de marbre rose et tendus de tapisseries festives aux couleurs enchanteresses. Par de nombreuses fenêtres voilées d'organdi pastel filtrent des rayons lunaires. Les plages lumineuses jouent avec les motifs de lune représentés sur un sol brillant de magnificence.
Au mur, sont suspendues quelques objets. Une épée, dont la coquille d'argent est rehaussée de sept pierres de Lapis-lazuli. Un écu, disproportionné, ruisselant d'or. Une longue tige de bois, apparemment en chêne, noueuse : un bâton, il semblerait. Et enfin, trônant, au milieu de la pièce, sur un guéridon taillé dans une pierre noire, trône une coupe à l'aspect rudimentaire.
Perplexe, je me demande si ces quatre objets ont une fonction autre que décorative.
Et puis j'entends des pas. Au-dessus de ma tête.
Je pivote brusquement, manquant de tomber par le déséquilibre que cause ma jambe qui ne bouge plus.
Et la voit majestueuse. Hiératique, la prêtresse du mystère.
Drapée de ses atours symboliques : son long manteau pourpre dentelé de fils d'or, recouvrant une robe diaphane de lin blanc. Dessus sa tête voilée, il y a ces trois couronnes. Elle domine le monde physique, mental et spirituel et elle entend me dominer moi…
Dessous ses mains blanches reposent son Livre du Savoir, son plus précieux allié, la clé de la connaissance secrète et ultime.
Elle me regarde gravement en souriant. Elle est belle. Elle me terrorise. Elle dépose son livre sur son siége délaissé.
Elle descend une marche avec majesté…
Ma Peur.
Celle qui est maître de mon destin.
o0o
Harry va mieux. Harry avance en tête. Luna le suit. Puis moi derrière qui ferme la marche. Nous sommes dans un boyau étroit. Il y plane une odeur horrible.. Cela s'apparente assez à du souffre.. Je suppose.. On m'a toujours dit que le souffre était horrible à respirer, un zest d'œuf pourri et de lait caillé… Bref, nous avançons. Nous sommes descendus dans ce puits étrange, laissant à Graup le soin de pénétrer en la Forteresse par là où Ce Monstre Noir s'attendait à ce que Harry arrive. Mais grâce à la chute inopinée de Luna, Harry gagne un temps précieux et de l'énergie. Ce passage va nous conduire à l'intérieur. Chacun de nous le sait, et s'en réjouit. Autant qu'on puisse se réjouir d'avancer vers la mort contre laquelle on s'acharne.
.- Attention, il y a des sortes de stalagmites. Prévient Harry.
Je prends garde, alors, comme chacun d'eux et laisse errer ma baguette vers le sol irrégulier pour mieux l'éclairer. Nous avons déjà gravis une multitude de marches escarpées, puis, nous sommes redescendus par une échelle, pour ensuite faire un tour dans une barque qui a failli chavirer prés de trois fois.. C'est un véritable parcours ce trajet secret..
Je tapote l'épaule de Luna.
.- Dis, Luna. Il me semble que tu nous avais dit que les Ronflaks Cornus n'étaient pas capables de voler…
Luna hausse les épaules. Elle n a plus qu'un radis qui brille à ses oreilles. Et son joli visage est tout peinturluré.
.- Bien, tu sais, Neville, la théorie selon laquelle les mutations des espèces prend des siècles, est fausse. Apparemment, deux ans peuvent suffire.. J'ai lu que tout se passait au niveau d'un gène. Les Moldus l'ont prouvé eux même. Ils l'ont nommé le gène Homérique. C'est charmant, non ?
Je trouve ça un peu étrange cette appellation.. Homérique ? Homere n'était-il pas ce poète Moldu Grec ? Je sais que je suis peu calé en langues anciennes, mais si on fait une association de deux racines communes, on pourrait appeler ce gène le gène homéotique, non ?
Je n'ai pas le temps de cogiter plus. Luna et Harry se sont arrêtés. Face à une dalle.
.- On est arrivé, je pense. Souffle Harry.
Je suppose qu'il doit être une vrai boule de nerfs. Je devine la tension en lui rien que dans le son rauque de sa voix. Et puis, il y a une aura magique qui émane de lui.
Je sais que j'ai déjà eu l'occasion de lui dire, de leur dire, déjà six fois depuis que, moi, Neville, claustrophobe, suis descendu dans ce passage, mais :
.- Vous savez vous êtes des amis géniaux, et.. et..
Luna et Harry me tapotent l'épaule tous deux avant de m'étreindre fortement.
Ils se cognent la tête. .
.- Toi aussi ! Disent-ils et on se repousse tous, après s'être éclairci la voix.
Harry lève une main. Il murmure. La dalle se ternit, la dalle semble se liquéfier, mais elle ne glougloute pas. Nous n'entendons que les litanies qu'il débite. A travers la cascade d'eau silencieuse nous apercevons une pièce. Elle semble assez commune. Et surtout, elle est vide.
.- La voie est libre. Chuchote Luna.
Harry baisse sa main et nous pointons avec lui notre baguette vers le massif rocheux.
Il commence déjà par insonoriser les lieux puis, nous regarde. Ses yeux brillent. Nous hochons la tête. En bon petit soldat. En bons amis. En loyaux défenseurs de notre propre courage. Nous sommes prêts. Nous ouvrons la fosse au lion.
La dalle pivote sur elle-même, elle roule. Et nous entrons dans la pièce.
Une même exclamation s'échappe de nos lèvres..
Directement sur notre droite, vestigiale, se dresse une arcade. Elle est dans une fosse. On y accède par une volée de trois marches.. Elle est en ruine. Identique à celle du Ministère si ce n'est que le voile qui ondule au milieu est d'une blancheur immaculée.. et que… J'entends les voix…
.- Incroyable ! S'exclame Harry en avançant suivi de près par Luna .
.- Harry, toi non plus, tu n'entends plus rien, n'est ce pas ? Demande t'elle.
Il acquiesce et je m'étonne. J'entends moi ! J'entends ces murmures, ces drôles de râles, sans rien distinguer, mais j'entends !
Et j'entends aussi un rire derrière moi. Un rire que je connais. Un rire que je hais. Celui de ce suppôt de Satan ! De cette Lestrange et je fais volte-face. Tellement brusquement que Luna se prend mon coude dans le dos. Moi je l'ai vue, cette horrible femme, à travers une sorte de meurtrière. Alors, je crie :
.- VOUS ALLEZ PAYER, MONSTRE !
Je n'entends pas le cri de Luna, je n'entends pas celui de Harry. Je n'entends pas mon amie, trébucher et dégringoler, en bas des marches de pierre, et tomber.. Tomber derrière le voilage…
Je cours après ma vengeance.
o0o
Oo Pdv draco oO
.- Pourquoi donc à ton avis ? Rétorque t'il.
Je hausse les épaules. La nonchalance du geste me décrispe. Ma tension semble s'évacuer en ce simple mouvement d'épaule. Un sourire narquois vient se dessiner sur mes lèvres.
.- Quelle importance ? Vous tenez vraiment à ce que j'invente une raison ? Vous tenez vraiment à ces jeux stupides ? Deviner qui ment, feinter et douter ? Venez en au fait. Je n'en soufrerais pas moins et vous n'en serez que plus satisfait !
Il tourne autour de moi. Ses yeux onyx me jaugent, comme ceux d'un meneur d'abattoir. Mais je me tiens droit. Mon regard ne fléchit pas. Mon sourire s'affirme. Mes épaules tombent, décontractées.
Vois-tu, ce qui me reste comme fièvre et capacité ? Vois-tu, toi qui tourne, comme un rapace affamé, sans répit, baguette au poing, que tu ne me feras pas fléchir ? Comprends-tu enfin que je m'asservirais pas ! Que je suis plus ta lignée et que cette simple force me rend bien plus imposant que toi ?
.- Oh ! bien.. Si tu souhaites ruser. Rusons ! Tu ne comptes plus que sur l'intelligence que je t'ai donnée, n'est pas ? Pauvre de toi !
Je me tais. Je n'ai rien à dire. Il ne comprend pas. C'est trop tard pour lui. Il ne sera plus jamais mon Père. Et si j'en viens à pointer ma baguette sur lui je défie quiconque de dire que je suis un patricide.
.- Je tenais à recevoir dignement celui qui est devenu source d'humiliation pour moi. La décadence de mon Sang Pur. Un traître à sa famille. Un traître à son âme ! Une abomination. Un ennemi. A détruire ! Sais-tu seulement à quel point il est douloureux que son unique enfant ne suive pas la voie que son père diligent lui montre ? Le chemin qui l'aurait fait s'élever ?
.- Croyez-vous donc que vous ne m'avez pas déçu, Lucius ?
.- Ce n'est point aux enfants d'être fier de ses géniteurs ! Tonne t'il.
Je fais une moue. Soit. Mais je n'ai plus de Père. Et cet homme, face à moi, il me déçoit. Il me répugne. Il me fait honte.. Et pitié.
.- Sans doute est-ce dans l'ordre des choses de torturer sa femme ? Dis-je.
Il est surpris. Surpris de mon aplomb. Surpris que moi, celui qui, lors de la dernière bataille, ai été plongé dan un coma car une sale bestiole l'avait vidé de son sang sans qu'il ne sache se défendre, puisse le défier.
Bien, oui, j'ai d'autres ressources. Comme celle-ci…
Je plonge en avant. Je pousse un cri terrible. Je percute son ventre de plein fouet. C'est bas peut être. Mais mérite t'il mieux qu'une lutte Moldu ?
Il tombe à la renverse en poussant une exclamation surprise. Sa tête heurte une paroi saillante. Ses cheveux se maculent de rouge. Ses doigts lâchent la baguette. Je m'en empare, prestement. Je la pointe sur lui. Assommé qui cherche à se relever…
.- Tss Tss.. Sifflais-je. Je serais toi, je ne bougerais pas. Ligatus !
Les cordes s'enroulent. Résistant par la magie sans baguette, il cherche à s'en défaire mais je l'en empêche.
.- Impérium ! Hurlais-je.
Je pleure, je crois, alors que je prononce distinctement ce sort impardonnable. Il doit payer ! Il doit savoir les torts qu'il a causé à ma Mère !
J'entre dans son esprit. C'est noir. C'est laid !
Je tremble. Je pleure.
.- Je vais retirer les liens. Tu vas être bien sage, un brave toutou. Tu vas remettre ta capuche, et agir comme si de rien.. Allez ! Bien… Maintenant.. Maintenant. Répétais-je, affirmant mon emprise. Conduis-moi à Mère et si tu me trahis, tu meurs, est ce clair, Lucius ?
o0o
.- Un simple Mobilicorpus, qu'elle disait.. Panique Ron.
Suspendu dans le vide, à une hauteur sidérante, il tangue. Les oiseaux monstrueux cherchent à faire lâcher prise à Hermione. Et lui, en attendant, il ferme les yeux. Il est à mi-distance entre le nid qu'il a quitté et le nid où elle a décidé de l'envoyer. Elle a peur de voler. Il le sait bien.. Mais tout de même, là..
.- aaah ! Hurle t'il quand il commence à chuter.
Une force invisible le catapulte brusquement sur quelque chose de rond. Un œuf craque.
.- Oh Oh. Fait il.
Les oiseaux cessent d'ennuyer Hermione. Ils relèvent leur long cou poilu, clignent des paupières. Le doute les effleure.
Lui, quelques mètres sur leur droite, sourit crânement.
.- oh ? C'était ton petit Bartolomew, ma cocotte ? Demande t'il à une de ces bécasses dont la corne est pointée vers lui.
Il se relève et marche sur un autre œuf. Le jaune macule le bas de sa robe, les bouts de coquille calcaire croustillent sous ses pas lourds. Il s'amuse bien.
.- Merlin et Morgane ! Pépie t'il . Je viens d'écraser Janice !
Il entend Hermione éclater de rire et lève les yeux pour la voir s'activer à sa propre affaire.
Les oiseaux se mettent à caqueter. Et ils se rapprochent.. Et ils sont furieux. Et leurs cornes fument.. Et leurs becs claquent. Et leurs griffes sont sorties..
Ron, saisit trois œufs à pleins bras et les lance dans trois directions opposées.
.- Adieu, Marinou, Barnabé et Jacky !
Les oiseaux fendent l'air et s'éparpillent, en piaillant, pour sauver leurs progénitures en détresse. Enfin quatre d'entre eux seulement. Les autres, les six autres, à tir d'ailes, se rapprochent de lui. Son estomac fait des triples bonds.
.- Vite, Mione.. Vite.. Supplie t'il alors que, du pied, il expédie Lizza-Jane vers un sycomore dont la cime est située une dizaine de mètres plus bas.
Une aile le projette brusquement sur deux œufs miraculeusement indemnes. Enfin, ils ne le sont plus désormais. Les créatures s'en inquiètent. Et Comprennent. Cet homme roux est une plaie. Il faut le balancer dans le vide. Ils en oublient l'autre humaine, qui a détaché son nid, lui a fait pousser des ailes en acier et s'attelle à y créer une sorte de gouvernail.
Saisissant la chose rousse par les épaules, un des oiseaux le soulève. Ron, sort sa baguette et le fait imploser.
.- Beurk… Vomit-il.
Il se secoue mais le sang, la bile et les lambeaux de peau et les rémiges l'ont entièrement recouverts.
Et alors, qu'un bec, tel une perceuse mortelle, s'en allait percuter sa tempe et le tuer, une main invisible l'agrippe et il tombe à la renverse sur un nid enchanté.
Les oiseaux ne les poursuivent pas. Les monstres sauvent ce qui reste de leur descendance.
La jeune fille se tourne vers son petit ami, désapprobatrice.
.- Tu aurais pu faire attention, tout de même, mon cœur, tu es tout sale !
Un ample mouvement de la baguette et il est débarrassé des restes de cette créature sanguinaire. Il serre sa petite amie aux milles idées folles dans ses bras et pose son menton sur sa tête ébouriffée.
.- Hyahhhooouuuu ! Hurle Hermione, en levant un poing en l'air . Hue cocotte ! Droit à la forteresse !
Ron soupire fortement. C'était moins une.
oo pdv Nirvelli oo
Elle descend trois marches, despotique et me toise, son sourire dansant encore comme un appel à ma future fin.
.- Bonjour, mon enfant, me salue La Papesse. Je suis ton destin.
Je monte les marches à mon tour. Je ne resterais pas plus bas qu'elle. Ce n'est qu'une des créatures déguisées de Voldemort, une fée damnée, peut être, une naïade ? Ce n'est pas la vraie Papesse qui n'est qu'une figure symbolique du tarot, qui n'est pas un être humain à part entière...
.- Je sais.
Elle rit. Aucun amusement ne perce dans les notes gracieuses qui fusent.
.- Oh ? Tu sais ? Répète t'elle.
Elle se penche en avant.
.- Dis-moi tout… Suggère t'elle.
Et cette suggestion est un ordre.
.- Je vais mourir. Dis-je.
Elle fait une moue appréciative et dodeline de la tête ; ses cheveux semblent onduler d'eux même sous le brillant de cette domination à trois étages.
.- oh, certes oui ! Sourit La Papesse. Tu ne peux lutter contre cela…
La peur me noue la gorge. La peur me terrasse. Je trébuche sur une marche, fatiguée de traîner cette jambe, grimaçant de sentir ma cuisse abandonner toute résistance face au poison mortel.
.- Mais je peux lutter un peu.. Contre vous.. Gagner du temps.. Marmonnais-je..
.- Le destin n'attend pas, enfant.. Quelle idée saugrenue ?
.- Je peux lutter contre les mots.. Et c'est tout ce que vous êtes.
.- Ne suis-je plus ton destin ?
J'arrive enfin à sa hauteur. De près, je vois les rides sur son visage, les cernes sous ses yeux.. Je vois qu'elle n'est que vieillesse.
.- Vous êtes le destin qu'il m'a offert.. Eludais-je. Vous n'êtes pas celui que j'ai consulté… Donc vous êtes mon ancienne peur.. Pas ma nouvelle…
Elle se lève d'un bond. Elle me repousse d'un geste sec.
Je tombe sur les fesses. Ma jambe droite semble peser le poids du monde ou tout du moins le poids de ma survie, ce qui est déjà suffisant. Elle descend les marches.
.- Tu as consulté, enfant ? S'étonne t'elle.
Je relève les yeux en baissant ma tête vers elle.
.- Oui. Avouais-je.
Elle me tend une main et la peur de ne pas pouvoir me relever seule me la fait accepter.
Ses mains sont glaciales.
.- Qu'as tu su ?
Je la suis, redescendant tout aussi difficilement ces marches que j'ai eu tant de mal à monter. Elle lâche ma main.
.- Que mon voyage ne s'achèvera pas si j'y mets toute ma volonté. Si je ne m'arrime pas à quelques bornes de facilité. Si je cours pour aller de l'avant..
Elle renifle avec mépris. Une marche se dérobe sous mes pieds et je tombe en avant, rudement. . Je ne crie pas. Je ne crie plus... Combien de fois ai-je chuté ces quelques jours. Combien de fois me suis-je relevée ? Toujours.
.- Courir ? Persifle t'elle. Tu ne marches même plus.
Certes, mais je rampe.
VOIS.. Vois comme je résiste et avance, ventre contre terre, menton dressée, ma jambe morte derrière, délaissée, bleuie, immonde.. Vois je te rejoins.. Je voyage encore, je voyage de marches en marches, de certitudes en certitudes.. Je veux vivre. Car j'aime.
Je revois défiler devant mes yeux plissés par la fièvre, le visage de Ma petite Chérie et les joues crasseuses de Granny. Je revois ses longs doigts aux ongles acérés me tirer les cartes. Me mettre en confiance. Je me revois imprégner de mes ondes les lames qu'elle avait purifié dessus un encens à la violette. Je me rappelle chacune des lames disposées sur ce petit tapis blanc brodé de symboles cabalistiques. Et je me remémore mon soulagement.
.- Un bon souvenir ? Demande t'elle, curieuse et entreprenant de revivifier la peur en moi.
Je cherche à sourire mais n'ébauche qu'une grimace.
.- Oui.. Commençais-je.
Je me hisse difficilement, m'agrippant aux jointures du marbre rose sur ma jambe gauche qui tremble, les yeux piquant de la sueur qui suinte de mon front, je reste debout.
Mes doigts jouent sur la garde métallique de cette épée attachée au mur.
Je me souviens du conseil de Granny The Ogress… « Sept ». Le chiffre magique par excellence.
Abscons ce conseil, n'est ce pas ? Je n'avais pas compris. Mais là je réalise. Sept fenêtres. Sept marches. Sept lapis-lazuli.. Sept représentations sur le sol. Sept, le chiffre magique par excellence.
Sept morts.
Je ferme les yeux en poussant un cri de douleur. Je feinte. Ma spécialité. Elle rit. Elle se délecte. Moi, j'accumule de l'énergie… Et j'appelle cette petite fiole en la possession de Rogue.. J'avais oublié ce qu'elle contenait..
Je fais mine de tomber au sol et dans mon effondrement, j'entraîne l'épée.
Elle chut bruyamment à mes pieds et, prise d'un fou rire, mon destin maléfique ne voit pas la petite timbale au liquide doré se déposer dans ma paume.
Alors, que je fais mine de sangloter, les doigts massant ma jambe mourante, elle se lasse et commence à avancer. Je prie pour que la solution agisse vite.
Déjà ma jambe me brûle. La timbale est presque vide, je la revisse soigneusement et la range dans ma poche.
La Papesse avance vers moi.
Ses talons claquent.
Ma main droite se referme Ma jambe me picote. Je serre les dents. Faites que cela aille. Faites que je ne tremble pas. Je resserre ma prise sous la coquille étincelante.
Elle est à bonne portée. Trois enjambées, juste.
La bouche ouverte, prenant appui sur mes bras je me relève. Elle marque un arrêt. Considère la couleur tabac de ma jambe. S'étonne.
.- Et bientôt une réalité. Lui confiais-je.
Et me mettant à courir, l'épée en avant j'attaque.
oOo
Le voilage blanc en lambeau lui effleure le visage. La lumière transcendant de la pièce la fait cligner des yeux. Pourtant une brume épaisse ne lui laisse deviner que de rares contours anguleux.. Des sortes de corniches. Alors, qu'elle est tombée en roulant sur elle-même, elle arrive sur ses pieds.
.- Youhou ? Il y a quelqu'un ? Demande t'elle.
Personne ne daigne répondre. Luna ne s'en étonne pas. Après tout, il ne semblait plus y avoir quelqu'un là dedans.. Elle avance sur un sol qui ne semble pas avoir de texture propre. Derrière elle, le voilage ondule. Frissonnante, elle pense à Sirius qui n'est jamais ressorti de derrière l'arcade croulant e du Ministère… Réprimant une vague de terreur qui manque de la submerger, elle pivote et se jette vers la toile. Vers l'extérieur. Vers la main tendue de Harry…Mais une force la repousse. Toujours.. Toujours…
Luna s'écroule en sanglotant. Là voilà totalement paniquée cette fois. Elle se laisse glisser au sol, enserre ses jambes de ses bras et baisse la tête pour pleurer tout son soûl. De grosses larmes roulent de ses yeux. Est-elle condamnée elle-aussi ? Comme Sirius ?
.- Sirius ? Sirius Black ? Etes-vous là ? Demande t'elle brusquement.
Elle fait l'effort suprême de se relever et de sécher ses larmes et trottine dans la pièce au hasard, écartant les bras comme une nageuse, pour dissiper les vapeurs inodores qui gênent sa vue.
La brume se disperse pour laisser apparaître une quarantaine d'individus. L'habit et l'allure de certains la laisse au bord du fou rire. On peut bien la traiter de folle allez !
Une jeune femme, vêtue d'une robe de velours à crinoline s'avance jusqu'à elle.
.- Nous avons senti la présence d'une nouvelle.. Parle t'elle d'une voix mélodieuse. Nous te souhaitons la bienvenue et t'offrons notre amitié.
Luna lui offre un sourire.
.- Tu as succombé toi aussi, petite ? S'enquière un sorcier avec des favoris auburn.
.- Non.. Non, moi.. Je suis tombée. Mon ami Neville a eu un geste malencontreux, et j'ai trébuché voyez-vous. Dites, avez-vous vu Sirius dans le coin ?
Ses nouveaux amis se concertent du regard et une petite femme rondouillette fend les rangs.
.- Nous ne connaissons pas de Sirius, Chérie.. Il doit être de l'autre coté… Quelle chance pour toi ! Tu n'auras pas le temps de te morfondre ici.. Et, malheureusement, nous n'aurons pas l'occasion de faire plus ample connaissance… Mais quelle chance tout de même !
.- Pourquoi ? Demande Luna interdite. C'est quoi cet autre coté ?
La femme la traîne par la main à travers la brume.
.- C'est là où sont ceux qui sont entrés par l'autre arcade… Là où doit être ton ami…
.- Ce n'est pas mon ami. C'est le parrain de Harry Potter.
.- Qui est Harry Potter ? Est ce un Sorcier puissant ?
Luna dodeline de la tête.
.- Alors vous pensez que je vais repartir ?
.- Bien sur, puisque tu connais quelqu'un de l'autre coté.. La magie discernera ça, la brume va se dissiper et tu pourras le reconnaître… La brume ne se dissipe que lorsque deux connaissances étant passés chacune dans une arcade se touchent.. Du moins, nous l'avons vu.. Deux fois.. Deux seules petites fois en près de 400 ans ! Bien sur tu ne peux sauver qu'une personne et les deux qui sont parties nous ont toujours affirmé que quelqu'un viendra chercher d'autres d'entre nous.. Mais les ans s'écoulent et nul ne reviennent… Voilà, nous arrivons face à l'autre coté. Je te laisse là, cela me fend le cœur, de ne jamais voir personne de l'autre coté…J'attends depuis si longtemps… Et aucun des miens ne viendra.. Ils sont tous morts depuis…
Après un signe de la main, la sorcière rebrousse chemin.. Luna considère, perplexe, un voile marron qui flotte devant ses yeux écarquillés. Elle tend la main et le voile se fait transparent.
.- Sirius ? Appelle t'elle.
Mais c'est une voix féminine qui répond.
.- Mon Astre ? Mon astre, est ce toi ?
Une belle femme aux longs cheveux d'un blond cendré lui fait face derrière le voile incolore.
Luna s'exclame.
.- Maman !
o0o
O Pdv harry O
.- LUNA ! Criais-je.
Ma main part vers sa robe. Mais trop tard.. Elle tombe..
Elle tombe au bas des marches. Je me précipite, dans un dernier effort. Mais trop tard. J'aurais du savoir.. J'aurais du me méfier… Cette Arcade est une de mes malédictions. Le voile la happe.
Je n'aperçois que les reflets de ses cheveux si étrangement blond quand la toile blanche s'enroule autour d'elle.
Je recule.
J'entends la voix de Dumbledore. Sa voix, cette fois là.. Je m'imagine qu'il me dirait « Il n'y a rien à faire.. Viens Harry.. Viens.. »
Alors, je recule.
Je ne l'abandonne pas. Je m'abandonne moi-même.
Je rebrousse chemin.
Neville est parti. Neville est parti avec sa rage.
Je la lui laisse cette vengeance. Moi j'aurais Voldemort, c'est déjà bien assez. Lui il aura cette femme démoniaque.
Je marche. Je sors. Un couloir. Des torches qui chuintent.
Une salle de bal.
Et lui .
Au Milieu.
Ses yeux rouges.
Sa robe noire.
Il me salue en riant.
.- Je t'attendais, Harry.. Siffle Lord Voldemort. Prêt à ouvrir le bal ?
J'entends des rires. Il y a ces serviteurs tout autour. Derrière les pylônes.
Un craquement sinistre. Des bruits de course. La voix de crécelle de Tonks…
L'Ordre.
Il retire sa cape. Je garde la mienne. Elle me garde en vie de sa chaleur.
Je serre les dents. Ma cicatrice me brûle. Mais ce n'est qu'une fâcheuse habitude n'est ce pas.
Je hoche la tête.
J'ouvrirais le bal et j'en ferais la clôture. Lui pas.
.- DOLORIS ! Hurlais-je.
o0o
Elle court vite, la garce. Mais je vois les pans de sa robe. A chaque détour de couloir.. J'entends son rire de Hyène. Je vise. J'attaque. Les sorts ricochent. Elle croit que je n'arrive à rien. Elle ne sait pas, elle, la meurtrière, celle qui a fait de moi, un orphelin, que ce n'est qu'un échauffement, et qu'au plus fort de la compétition, c'est moi qui dominerai, c'est moi qui vaincrai, c'est moi qui vengerai, et elle.. Elle, Bellatrix Black.. Elle sera morte. Dans cette salle de réception, tiens, où elle me fait débouler, où elle se drape dans la sécurité des siens… Oui, elle sera morte.. J'en fais le serment.
oOo PVD DRACO oOo
Il marche. Vraiment pour le geste. Il marche.
Clac. Clac.
Un pas.
Clac. Clac.
Un pas.
Clac. clac.
Un pas.
Un autre.
Encore un autre.
Jusque Ma Mère.
L'esprit vide, il marche, moi je le suis et je commande. J'ai des sueurs froides. Diriger son esprit c'est comme m'asservir à une solution de facilité. Pourtant c'est si douloureux. De se savoir criminel, maintenant.
Nous passons une porte épaisse. Il allume une torche. Il la saisit. Il éclaire le chemin.
L'escalier en hélice tourne à l'identique des pensées qui se bousculent en moi.
Que ferais-je de lui, ensuite ?
Je me secoue.
Je n'y suis pas. J'attends juste de revoir ma Mère.
Ils ont vraiment craint qu'elle s'échappe. Il y a des charmes de sécurité partout. J'ordonne à Lucius de les contourner. Il s'exécute, il ne lutte pas suffisamment fort.. Il y a des gardes aussi. Lucius leur parle sèchement. Il les congédie, d'un mot, d'une phrase, d'un regard. Il joue très bien le dominé qui commande.
Ils ont vraiment eu l'envie de la voir se faner, comme une fleur sans soleil. Elle est dans le noir. J'ordonne à Lucius d'allumer plus de torches. A défaut de soleil, Mère aura un passage éclairé. Elle n'aura pas à fatiguer ses yeux mimosa pour deviner que cette marche est érodée et que cette autre glisse, maculée d'une substance parme inconnue.
Il ouvre une énième porte.
Je la vois.
Accroupie. Dans l'ombre de ses craintes.
Elle relève brusquement la tête, éblouie par cette lumière. Elle porte les mains à son visage. A t 'elle peur qu'on la frappe. Est-ce la raison de cet hématome ?
J'ordonne à Lucius de rester calme. Elle sursaute au son de ma voix. A la sécheresse de l'ordre.
.- Mère ! M'exclamais-je, ensuite.
Et elle pousse ce petit cri que j'aime tant.
Je cours vers elle. Je la soulève de mes bras. Je respire son parfum fleuri. Elle se blottit contre sa délivrance.
.- Viens ! L'enjoignais-je, et me tournant vers Lucius, le visage dur, j'ajoute : TOI AUSSI ! SANS SE REBELLER !
Mère se laisse prendre par la main. Elle ravale ses larmes.
Elle me demande d'attendre un instant. Elle a vu sa baguette, agglutiné au mur par un sort.
Je la lui récupère et lui offre avec une bise. Puis, je l'entraîne.. Elle coure à ma suite. Elle sourit. Elle a cette robe bleue qui lui sied tant.
Alors que nous courons ainsi, main dans la main, les cheveux dans le vent, et que son rire, cristallin, fuse, je me fais l'effet d'être devenu un enfant. Qui cherche à atteindre le soleil.. Mais la lumière qui nous aveugle à la sortie des cachots est bien trop aveuglante, trop colorée.
Puis il y a ces cris.
Celui d'une femme, nécrophage :
.- Finite incantatem.
Il y a ces baguettes qui volent. Dont celle de Père..
Et puis Père, qui sourit.. Qui sourit. Monstrueux, abject, alors que le rire de Mère se tarit comme une rivière désertée par les pluies, et que j'écarquille les yeux.
Je vois. Je vois tout.
Cette baguette pointée vers moi. De sa main infanticide.
Et j'entends. J'entends son souhait.
Il me concerne. Oh ! Que oui !
.- AVADA KEDAVRA !
Puisque Lucius, celui qui fut mon père, souhaite ma mort.
Et que son vœu est sur le point de s'exaucer. Je le crains.
à suivre...
1: baudelaire/.
aloors :
en pdv indiqués: Draco, Nirvelli et Harry
en centré gras itallique: Neville
en itallique à gauche : Ron & Hermione
en centré gras non itallique: Luna
ça vous plait?
siuplait dites moi que ouiiiii !
