la tite rubrique: oiiiiin! a y est. fini. voilà, je vais etre très tracassée tant que je ne saurais pas si cette fin vous a plu. pitiè, foites moi signe, même pour m'insulter :
je voulais vous remercier, d'avoir suivi cette fic si longtemps, et d'avoir écrit de si gentilles reviews, de m'avoir accordé de votre temps. j'ai trouvé ça formidable ! merci merci merci !
bien sur, ce n'est pas un au revoir, j'ai d'autres fics en cours et je vous dis donc à bientôt, pour de folles aventures !
Big apple: oui, oui ça va!lol. quoi que.. non.. je veux pas poster ce dernier chapitre.. j'ai peur des réactions, et je veux pas que ça se termine… je suis super contente que tu ais aimée cette fic!merci merci beaucoup de me le dire! est ce que tu vas t'attendre à ce qui va se passer ci dessous.;? hum hum… ché po! mais je voudrais bien savoir! à plus!
Shérazade: lol!merci merci de tous ces compliments de ton enthousiasme de ta review, d'avoir lu aimé et tout et tout! Bien sur que Harry est en vie! je suis trop désolée de t'avoir fait attendre plus qu'une semaine, mais je n'avais pas accès au net pendant deux longues semaines! très bonne lecture!
Lilas: je ne sais aps si les kleenex seront nécessaires, je n'espère pas…. J'ai fait, malgré tout.. un happy end. Oui, là je te sens perplexe, mais.. tu vas voir!mdr! je suis d'accord, avec ta vision du pire§ c'est terrible! heureusement tu me comprends, ça me soulage!bisouuuuusssss!
Melody evans; ne snif snif pas, steplééé.tu vas voir tout va s'arranger! désolée de la longue attente, mamzelle! je te souhaite une excellente lecture! merci de ton compliment. Il me va droit au cœur. Coeur qui te fais pleins de bisous doux!
Ma Lunachoue! Tu n'as pas à me demander pardon. D'ailleurs, je ne te reproche rien du tout, je ne me suis pas sentie du tout délaissée, ma belle, je t'assure. Alors, ne te tracasse pas, pour si peu , d'accord! je ne sais pas si j'en ai plus que toi à faire, lol, mais dans tous les cas, je conçois très bien que tu sois débordée, alors, je ne te tiens rigueur de rien! je n'ai pas reçu ton mail, tu sais, j'étais toute triste… je le suis encore, mais ça va s'arranger! les problèmes techniques c'est quand même une plaie! puis tu sais tu m'accordes énormément de temps à chaque review laissée, tu es fantastique! merci merci merci! je suios encore obligée de faire court (tu vois, c'est encore moi qui abrége , pardon pardon pardon..) je t'embrasse saveur noisette nappée de chocolat au lait qui craque et fond sous les dents!Ta choupinettounette qui t'adore!
merci ausi à Samara, Flo, Greg, Titus de Mystique, et Sukazu !
Epilogue : Retour à toi...
Encore du blanc… Encore et toujours du blanc… Crème... Satiné ... Opaque… Brillant…
M'environnant, il y a l'inconnu …. L'odeur m'est nouvelle. Ce silence entrecoupé de murmures ne l'est pas moins…
De temps à autres des lames glaciales fouillent mes entrailles.
Je ne suis pas au dôme.
Ici, il n'y a pas mes sœurs… Pourtant je ne suis pas seule... Cela s'explique à cette chaleur ...
La chaleur… Dense… En moi… Autour de moi… Dans ma main…
J'ouvre les yeux.
Pour sombrer dans le vert se son regard.
.- « Je t'attendais, ma douce.. » Murmure Harry.
L'instant d'après, il s'écrase contre moi en sanglotant.
oOo
Vivants.
Tous les deux.
oOo
Il toque à la porte avant d'entrer. Il avance d'un pas précautionneux et me salue d'un signe de tête. Distant. Cruellement lointain.
Il ne parle pas. Il ne m'approche pas. Il ne me touche pas.
Il me regarde à peine, se dissimulant derrière ses cils. Il vient pour voir quelqu'un sans qui il est perdu et dont pourtant il ne suit pas les directives directionnelles.
Moi, je souffre. Et je ne dis rien. J'ai bien compris… lui et moi.. C'est fini… Il me l'a bien fait comprendre…
J'ai mal de le voir sans le sentir, mais je sais que rompre tout lien avec lui serait infiniment plus douloureux.. Alors, j'assume.. Et cette fois, je me bats..
Je prends le temps de sourire. Les muscles de mon visage ne sont, heureusement, pas engourdis. L'immobilisation musculaire du reste de mon corps me pèse déjà au terme de trois jours d'alitement et, aussi.. il faut le dire.. Me terrifie.
L'infirmière stagiaire, Kitty, m'a bien répété que c'était normal qu'après six mois de coma magique mon corps ai perdu de son tonus, et que cela reviendrait à force d'efforts rééducatifs… Mais en me mouchant avec force dans le kleenex qu'elle ma tendu avec son bras dynamique, j'ai eu de gros doutes.
Et encore plus, lorsque ma première séance avec le kinésithérapeute m'a laissé épuisée et sans grande espérance d'élever autre chose que mon coude droit d'un centimètre.
Harry, comme de coutume s'assied sur la chaise près de la fenêtre. Il a sur le dos un de ses gros pulls de laine de Mme Weasley. Celui-ci est bleu marine. Des sillons salés tracent ses joues.
.-« Alors ? » articulais-je.
Ma voix est rauque. Mes cordes vocales aussi nécessitent des soins constants.
Ils secoue sa tête hirsute et hoquette.
Négatif.
Non. Non, la piste de Luna n'était pas valable. Non ce n'était pas le cadavre de son père que des marins ont repêchés au large de nos cotes nordiques. Non, elle n'est pas libre de lui souhaiter le bonheur dans l'autre monde. Elle est orpheline dans l'âme mais, officiellement, son père n'est ni gisant, ni vivant. Juste disparu.
Il sort sans un mot de plus. A petits pas effacés ; J'entends le personnel pépier sur son passage. Lui, ne les voit pas.
Il s'en va, après m'avoir vu sans me regarder.
oOo
Deux semaines plus tard..
Draco règle la radio sorcière qu'il m'a apportée en grommelant.
Il s'exclame avec fierté en captant une onde avant de tourner vivement le bouton rond. Il ne supporte pas la voix de soprano de Celestina Moldubec.
Ma tante arrange dans un vase de cristal des longs lys noirs en chantonnant. Sa voix douce me berce et je lutte pour ne pas m'endormir. Elle m'a adopté. Légalement. J'ai hâte de sortir d'ici pour découvrir notre nouvelle maison. Pour vivre avec ma nouvelle famille.. J'ai hâte mais mes jambes prennent leur temps à redevenir autonome.
Une boule blanche est lovée sur mes genoux et ronronne sous mes doigts merveilleusement mobiles, Marieka babille avec vigueur en fichant une pagaille monstre dans des magasines de quidditch qu'elle m'emprunte -une demi-heure après que les gars de l'équipe du Quidditch me les aient offerts- et Eileen m'aide à me relever, le dos calé, contre mes oreillers.
.- « Des vacances rallongées ! On a tous été étonnés de recevoir cette nouvelle au lieu de nos listes de fourniture..
.- Alors je ne rate aucun cours ?
.- Aucun ! M'assure ma meilleure amie. Poudlard ne r'ouvrira qu'à la prochaine année scolaire ! Chacun a besoin de ses proches…Il faut laisser le temps à la société de se… Remettre… »
Silence. Vite coupé par l'arrivée fracassante de l'infirmière Chef Andrea.
.- « Pas plus de deux visiteurs ! Combien de fois faut 'il vous le dire, Miss ! » Hurle t'elle.
Mais certainement pas aussi fort que Celestina Moldubec qui entonne avec un patriotisme chevronnée, de sa voix unique, sa nouvelle chanson : « A nos héros ! »
Laïs miaule quand je la dissimule sous mon drap avant que ce pit-bull ne la remarque et Draco s'écrie dans le tohu-bohu :
.- « Qu'est ce que vous dites, madame ? »
La femme hausse des épaules avant d'agiter ses mains, abandonnant.
Après tout, j'en suis. Des héros.
oOo
Un mois plus tard.
Ginny regarde Harry, d'un air contrarié.
Harry avec qui je n'arrive plus à avoir une conversation quelconque. Harry renfermé sur lui-même. Harry qui ne semble pas avoir parlé à quiconque de l'horreur de cette bataille.
Moi, je lui en ai parlé. Je lui ai tout dit.
Besoin d'exorciser. Les démons. Besoin de chasser ces exécrables souvenirs qui perturberont cependant toujours mes nuits.
Mais, il n'a rien répondu. Il n'a fait qu'hocher la tête, assis, sur sa chaise loin de moi. Et me confier à lui ne l'a pas aidé à s'ouvrir.
Harry a changé. Ce confinement qu'il semble s'imposer me fait mal. Mais rien de ce que je dit, aucune de mes tentatives de rapprochement ne l'ébranle, ne fait luire ses yeux.
Peut être est ce ma faute.
Peut être n'aurais-je pas du le sommer d'arrêter cette fois là…
Oo flash-back : le lendemain du réveil de Nirvelli Oo
On se couve du regard.
C'est étrange. Je l'ai vu mourir. Il m'a vu mourir. Et juste avant je l'ai vu ressusciter. Puis, il attendu, attendu, tour à tour confiant puis désespéré. Et puis finalement, je n'étais pas plus morte que lui.
J'ai seulement cru.
L'illusion était trop forte. Ou peut être, ais-je voulu, abandonner, simplement.. Partir. Loin de tout ça… Peut être l'envie était si forte que je me suis, en quelque sorte, déconnectée de la vie et j'ai senti venir le sommeil…
Et puis rien. Il n'a plus prononcé une parole depuis hier.
Moi, j'ai bien trop mal à la gorge pour produire plus que des sons inarticulés.
Il se penche vers moi et de son index, dégage mon front moite pour le baiser doucement.
Mes yeux questionnent. Il se racle la gorge.
.- « j'ai reçu la mort en plein cœur… » Me rappelle t'il.
Mes yeux me picotent et il m'embrasse les paupières.
Il se lève pour aller chercher sa cape, déposée soigneusement sur le bord droit du lit. Je ne comprends pas qu'il garde sur lui, en permanence la trace de ces jours fatidiques. Je ne tolère pas. Le tissu est propre mais encore imprégné de tous ces cris, ces râles, ce sang, cette odeur de mort…
Je ferme les yeux. Refusant de voir, de regarder. Pour lui, ça date.. Pour moi, c'était il y a deux jours. C'est trop vif… Trop tôt.
Mais, il s'en moque et me saisit la main. Il la pose sur une structure métallique, légèrement ajournée.
.- « Sur mon cœur, il y avait ton papillon, ma douce… ça a brûlé… J'ai eu des vertiges… et je suis tombé.. Mais pas définitivement, Nirvelli, je sentais toujours la papillon chauffer.. Et puis, je t'ai senti à coté de moi…Tu avais formulé un serment d'amour, n'est ce pas ?
.- je…Har-
.- et toi, tu veux savoir ? » Me coupe t'il.
Il me lâche les doigts. Il ne se rassit pas. Il ne subsiste rien d'un adolescent en lui. Il a encore grandi de dix centimètres et s'est étoffé. Ses traits se sont durcis. Il me fait face. Très grand. Très noble. Très homme. Il me fait peur. Il semble en colère.
Non ! Non je ne veux pas savoir ! Je ne veux pas savoir pourquoi durant près de six mois, je n'ai pas été là à ses cotés ! Je n'ai pas été dans ses bras à le cajoler, à le rassurer, à l'aimer et à lui faire oublier.. Non ! Je ne veux pas savoir.. Pourquoi j'ai dormi… Et lui, non…
Il voit bien que je ne veux pas l'entendre. Que je me sens coupable. Il avait besoin de moi ! Je n'étais pas là, moi, je me reposais, je ne luttais plus…Je l'ai trahi..
.- « Non.. S'i.. S'il te-
.- C'est ton âme. . Elle t'avait quitté.. Tu perdais trop de sang.. Le sang, c'est son siége, et là, comme.. Comme.. Comme par fait exprès, il y avait ton élément… L'eau…Tu baignais dedans, avec ton sang qui se déversait.. Alors, elle t'a quitté, ton âme.. Et sans Dumbledore… Tu n'aurais jamais retrouvé ton souffle vital…Et j'ai su pourquoi.. Tu m'as menti, Nirvelli.. Tu m'as menti.. Tu lui a dit d'abandonner, tu lui a dis de mourir…A ton âme.. Que tu en avais assez de vivre…Tu lui a dis que tu étais prête… Mais, à moi.. A moi, tu avais promis ! De vivre ! Même sans moi, Nirvelli ! Tu avais promis, pour que quelqu'un témoigne ! Témoigne et se souvienne ! Qu'on s'aimait ! Tu as menti ! Et pas seulement sur ça. »
oOo fin du flash-back Oo
Et il était sorti. Sans un mot de plus. Il était sorti. Et je ne l'en avais pas blâmé.
Alors voilà. Je reçois sa visite indifférente chaque jour, durant deux heures, de dix heures à onze, puis de seize à dix-sept. C'est comme un rite. Il entre dans cette chambre d'hôpital comme on passe le seuil sacré d'un mausolée. Chaque fois qu'il en sort, je meurs un peu plus.
Ginny nous observe tour à tour. C'est la première fois qu'une autre personne surprend Harry au cours de son office quotidien.
Elle semble désagréablement surprise. Il doit bien leur cacher à ses amis, que je ne lui suis plus rien d'autre qu'un autel du sacrifice. En tout cas, je n'ai jamais d'échos. A croire qu'entre nous deux, enfin lui et moi, tout va pour le mieux dans le plus merveilleux des mondes.
Moi, idiote, j'en arrive à faire comme lui. Je l'ignore.
Je m'extraie de mon petit siége et gagne la radio pour l'éteindre. Je m'appuie sur une petite canne de bambou. Bientôt, je n'en aurais plus l'usage.
Ginny interdite, considère notre manége, les yeux ronds, bouche ouverte.
.- « Hum… Draco m'a dit que vous allez être voisin, Harry et toi, Nirv ? Ça va être pratique pour vous voir ! Je trouve ça super ! Même pas besoin de transplaner ! » Tente t'elle.
Il s'avère que le petit cottage que ma tante Narcissa a acheté est à proximité de Grodric's Hollow où Harry et son parrain Sirius, résident, d'après ce que Draco m'a dit.
.- « Ouais. » Lui répond Harry, sans l'ombre infime d'un sourire.
Ginny tousse. Mal à l'aise.
.- « comment va Ron ? Demandais-je.
.- oh ! ça va mieux tu penses bien ! Il est déjà gaga de cet embryon dans le ventre de Hermione. »
Harry se lève brusquement et trifouille aux fleurs. Il est blême.
.- « Il nous a raconté que tous les gosses du monde n'auront pas la chance d'avoir un père corsaire ! Continue Gin. Il s'est même acheté un nouveau bandeau noir pour masquer son orbite… Et un perroquet ! Il en rit.. C'est.. Un progrès.. Fabuleux.. Maman en a pleuré quand il a sorti cette ânerie... Je suis sure que même Bill.. Bill.. Là haut.. Il doit.. Il doit.. »
Ginny s'effondre, en larmes, et Harry et moi nous précipitons pour la réconforter. Mais aucun des deux ne veut empêcher l'autre de la cajoler, et lui ne souhaite pas me toucher.
Je m'efface.
Elle repousse Harry.
.- « Idiot ! S'emporte t'elle. Mais qu'est ce que tu fiches ! Tu ne crois pas que si Nirvelli t'avais menti là-dessus, même par omission, elle t'en aurais dit un mot ! Ça fait combien de temps que tu joues à l'invisible vengeur ! Bordel, Harry ! Tu lui fais du mal, tu te fais du mal et tu es pathétique ! Et toi aussi tu mens, merde ! A revenir nous voir chaque fois en nous passant le bonjour de Nirv à qui tu n'adresses même pas la parole ! Tu me fais honte, Harry Potter ! Non, pire, tu me fais pitié.. Tu me fais pitié, Harry.. Alors mets un terme à ça…Finis-en ! »
Ginny est écarlate. Elle fait taire d'une gifle Harry qui s'apprêtait à rétorquer et trois pas plus tard elle m'enveloppe de se bras.
.- « Tu sors demain, hein ? Je viendrais te voir à ta nouvelle maison, Nirv. Là, je file. J'ai promis à Neville de venir le chercher à sa sortie de sa thérapie… C'est sa dernière séance… Extirpe les veracrases du nez de ce crétin, Nirv, crois-moi, tout ira mieux ensuite.. Salut.»
Elle foudroie Harry de ses pupilles chocolat avant de sortir de son pas énergique. La porte claque.
Je pivote vers lui.
Il serre les poings.
.- « Harry ? »
Il relève le menton. Il ne pipe mot.
.- « J'attends. L'informais-je.
.- …
.- Je t'en prie. Suppliais-je.
.- Pas maintenant.
.- Si ! Vas-y, dispute-moi, t'en crèves d'envie ! J'en ai assez de ce silence ! J'en ai assez que tu viennes ici pour juger, pour découvrir le fonctionnement d'un zoo humain où je suis l'attraction principale!
.- Ne dis pas de conneries ! Siffle t'il. Tu n'es pas un animal et je te respecte et je t'ai-
.- Tu m'aimes ? J'ai du mal à le croire ces derniers mois.. Tu m'attendais pourquoi, Harry ? Pour me faire culpabiliser ? De quoi ? Je me suis battue, aussi ! J'ai eu peur, aussi ! Comme Ginny, comme Ron, Hermione, Neville et toi, et j'ai souffert, aussi ! Il est où le problème ? T'aurais peut être préféré que je meurs ? Pour que ce soit plus facile d'oublier Voldemort ? Mais c'est dur quand je suis présente, force-
.- Tu n'aurais pas du te battre ! Pas dans ton état ! Tu le sais pertinemment ! »
J'ouvre et ferme la bouche.
.- « Quel état ?
.- Tu l'as perdu. Dit il.
.- quoi ? M'exclamais. Quoi ? »
De son index il pointe mon ventre. Je baisse la tête. Je palpe mon ventre. J'ai perdu du poids, oui et alors ? Je fronce les sourcils.
.- « Notre bébé. J'ai su que j'aurais pu être père quand ce médicomage m'a appris qu'il était désolé ! Il n'avais sauvé que la mère, tu comprends.. Il avait 35 jours ce bébé ! Je n'étais pas au courant. Si je n'étais pas un criminel, je le suis devenu…J'ai tué notre enfant en te laissant me suivre…
.- Un bébé ? Un bébé de toi ? Bafouillais-je. Je ne savais pas. On a toujours fait attention…Sauf.. Avant mon départ, chez Granny mais… »
Je ne termine pas ma phrase. Harry n'est plus là.
J'attendais son enfant ?
Cette aménorrhée ? Ce n'était pas dû à tout ce stress ? Ce n'était pas du au tort que je me faisais de ne rien découvrir de ce que m'apprenait ma petite Chèrie ?
Je ne me suis pas préoccupée de ça ! Je n'avais pas compté mon retard ! J'avais bien mieux à penser ! Je le croyais…
Je n'avais pas de nausées, pas de vertiges, rien..
Et Harry m'accuse ?
Comment peut-on tuer dans l'œuf ce qu'on ignore ?
Je me mets à pleurer.
oOo
Deux semaines plus tard, Mars. Rays of sunshine 's Cottage
A l'écart du monde en reconstruction, dans l'antre familial, je me repose.
Le jardin est couvert d'un tapis blanchâtre opalin et des stalactites décorent les poutrelles d'une roseraie de chêne brut.
Une délicieuse odeur de gaufres me chatouille les narines et je m'extirpe de sous mon plaid où je lisais un roman. Je saute au bas de mon lit et, à quatre pattes sur un tapis couleur brique, tente de retrouver mes chaussons, balancés à la hâte tout à l'heure.
.- « accio ! » Claironnais-je.
Une fois chaussée, je me précipite dans une mezzanine spacieuse qui donne sur les quatre chambres et la salle de bain de l'étage.
J'entre sans frapper dans la chambre de Draco. Il laisse échapper un petit coffret métallique à terre, surpris.
.- « tu m'as fait peur, crétine ! Grommelle t'il en réparant la latte du parquet qui a pris un sale coup.
.- Moi aussi, je t'adore frérot ! Tu viens ? Ma tante a fait des gaufres! »
Narcissa est au fourneau dans notre cuisine rustique à la large table paysanne. Dessus des flammes orange, un gaufrier en formes de trèfle est suspendu par un fil invisible alors qu'un torchon propre vient de déposer sur une terrine bourrelée de pâte jaunâtre.
Le petit rire de ma tante fuse quand elle nous voit débarquer, les joues rouges de notre course poursuite.
Je tends une main vers une gaufre et Narcissa me fait un clin d'œil, malicieux.
.- « Gourmande ! Me taquine t'elle. Et ta ligne, ma chérie ? Ttsss tss. Laïs, ça n'est pas pour toi… »
Avec sa douceur, elle empêche ma chatte de laper une coupelle de lait à la fleur d'oranger.
Laïs se charge alors de traquer Melchior tranquillement occupé à faire sa toilette.
Le feu crépite et la tête rousse de Ginny surgit.
.- Bonjour Madame Malefoy, Nirv, chéri ! Salue t'elle en évitant le gaufrier. Hum ! Ça sent bon, ici !
.- Bonjour Ginny ! salut ! Sourions-nous, ma tante et moi.
.- Je peux passer ? Je suis juste à coté, chez Harry. »
Draco acquiesce et elle disparaît munie d'une demi-douzaine de gaufres chaudes offerte par une Narcissa résolue à voir les jeunes manger de la bonne nourriture.
Quelques temps plus tard, alors que je croque à pleines dents dans ma deuxième gaufre nappée de sirop d'érable, le timbre rauque du heurtoir se fait entendre et Draco disparaît.
Il nous revient une minute plus tard, contrit.
.- « Nirv. Il y a Potter, pour toi. Je l'ai fait attendre dehors..
.- Draco ! Il fait moins cinq à l'extérieur! » S'exclame sa mère en me poussant gentiment dans le dos vers le hall.
Mon ventre se noue. Cela fait deux semaines que je n'ai plus de nouvelles. Depuis mon départ de Ste Mangouste. Depuis que j'ai appris mon crime involontaire.
.- « allez, ma chérie.. Courage.. » Murmure Narcissa et elle me fait franchir la porte.
Draco a finalement ouvert à Harry.
Il est là sur le tapis de l'entrée. Les cheveux couverts de neige. Les joues glacées et rouges. Ses vêtements gouttent sur le carrelage.
Il est occupé à faire sécher son écharpe quand il me voit arriver. Il papillonne des yeux.
Il ébauche un sourire.
.- « euh… Salut..
.- Bonjour, Harry. Tu voulais-me voir ? »
Il acquiesce et me désigne la porte d'entrée.
.- « Viendrez-tu.. Viendrez-tu avec moi, dehors ? Faire un tour ? J'ai . À te parler… »
Je lui dis oui et chausse mes bottes de cuir rouge. Je le dépasse pour accéder au portemanteau mural et glisse dans une lourde cape. Il décroche mon écharpe et me la passe autour du cou, soigneusement, avant de me baiser les cheveux. Je sursaute et me dégage. Il rougit.
.- « Désolé. »Marmonne t'il.
Puis, il sort. Je frissonne.
Je le rejoins dehors.
Il fait froid. Mais j'aime la fraîcheur de l'air. Nos pieds crissent sur la nappe duveteuse.
On s'éloigne vers un champ de colza, derrière la maison.
On marche, sans parler.
Puis on arrive à cette petite barrière vétuste sur laquelle j'aime à m'appuyer. Il m'imite et on regarde l'étendue blanche sous nos yeux.
La neige tourbillonne et pare les mèches désordonnées de Harry de multitudes de flocons givrés.
Je prends une grande inspiration mais il me devance.
.- « je te crois. » Fait il.
Il regarde toujours droit devant lui.
.- « Pardon ?
.-Tu ne savais pas et quand bien même, j'ai été ignoble…J'ai été abominable, abruti, con, égoïste… »
Je me tais alors qu'il énonce toute une série de synonymes. . Il se tourne vers moi.
.- « Pardonne-moi.. Ma douce.. S'il te plait. Je ne sais pas ce que je voulais… Mais, cette fois, si.. Je veux pouvoir t'offrir…
.- je ne veux rien d'autre que toi, Harry… Murmurais-je, enfin.
.- Tu ne peux pas me vouloir…S'étonne t'il. Je suis prêt à te reconquérir, je prendrais le temps qu'il faut.. Je ferais tout ce que tu voudras.. Je ne veux pas te perdre-.
.- On pourrait se marier. Je chuchote, un brin rêveuse.. Avoir un autre enfant... On pourrait apprendre à vivre pour de vrai, tous les deux ? On est majeurs. On a vécu une crise mais... Ça ne change rien Harry, je t'aime, tu sais.
.- tu veux m'épouser ? » Bégaie t-il.
Je me blottis contre lui et il m'enserre de ses bras.
.- « oui, je veux. » Affirmais-je.
oOo
Cinq ans plus tard….
La petite dernière dans les bras, Lily-Joy, je descends les escaliers.
La puce de dix mois fait des bisous baveux à mon tailleur de soie vert.
Harry s'active dans la cuisine, encore vêtu de sa robe de fonction.
Il me retire la petite des bras pour l'installer dans sa chaise haute et m'embrasse tendrement avant de servir leurs bols chocolatés et flocons d'avoine à James et son cousin Bill- le fils de Hermione et Ron- que nous gardons pour la semaine.
.-« Maman ! J'ai rêvé d'un lapin tout bleu qui mangeait des cacahouètes et faisait des bulles roses ! » S'écrie notre fils de trois ans.
Je lui demande le nom de son nouvel ami en le chatouillant gaiement. Il se tortille et éclate de rire.
Lily-Joy tape dans ses mains en gazouillant et Bill construit une pyramide de toasts à la marmelade, bien gras, sur la nappe propre.
Je sers une tasse de café à Harry qui me caresse le dos avant de nicher sa tête dans mon cou. Il baille.
.- « Ta nuit a été dur, Auror Potter ? Demandais-je.
.- Oui, mais c'est la dernière du mois.. Dés ce soir, je serais tout à toi, ma douce ! »
Je lui octroie un baiser avant de mordre dans la tartine qu'il me tend.
Un coup d'œil à ma montre et je m'aperçois que je vais être en retard…ça fait rire les bambins de me voir soudan paniquer, courir partout et me brûler la langue avec du café chaud.. Comme chaque matin … Alors que Harry, adroitement fait disparaître les taches de salive et de sucre octroyées à mes tenus par les enfants et m'assure que je suis superbe.
Une minute plus tard, mon époux siffle avec admiration, les garçons approuvent et Lily-Joy détruit à petit feu la tétine de son biberon.
.- « Je suis de retour pour treize heures, mon cœur. Eileen emmène les enfants visiter le musée de la Friandise des Jumeaux Weasleys ce matin, elle devrait arriver d'ici une demi-heure, tu vas pouvoir te reposer et..
.- Ok. Ma douce. Me coupe t'il, tout sourire. Ne t'inquiètes pas.
.- Mes petits chéris, soyez sage, surtout..
.-ouiii ! »
Harry rit. Je gage que ces trois là vont commencer une bataille navale dans la salle de bain dés mon départ..
.- « Ma poupée, maman compte sur toi pour veiller sur papa, James et Bill.
.- Ma maman, ma maman, ma maman.. » Babille t'elle
Un bisou sur chaque front, un petit signe de main et je transplane.
Direction le travail. Sainte Mangouste.
Dans ma robe de fonction blanche, je déambule dans les couloirs.
C'est mon premier jour, ici. Jusqu'au mois dernier, je travaillais dans une petite clinique privée au sud de l'île. Les horaires, plus élastiques, permettaient à Harry et moi, de regarder pousser les enfants.
Ginny a intégré également Saint Mangouste, elle travaille aux laboratoires magiques. Elle traverse le hall central quand elle m'aperçoit. Elle accoure et passe une main devant mes yeux en hurlant hystériquement. Une bague nouvelle scintille follement.
.- « Il m'a demandé ! Il m'a demandé, Nirv ! Hier soir ! C'était d'un romantisme….Waouh..
.- Il en a mis du temps ! Plaisantais-je.
.- ça valait le coup d'attendre ! Je dois filer, Nirv.. Je vais être en retard.. Embrasse ta petite maisonnée !
.- Et toi Draco ! oh, Gin ? Est-ce qu'il a prévenu Narcissa et Remus ?
.- oui ! Et Luna, Neville, Sirius, Tonks, la tribu Weasley.. Tout le monde…
.- A samedi, n'est ce pas ? »
Elle agite sa main. Le 31 Juillet, Harry fêtera son anniversaire en famille.
Je souris et grimpe à l'étage des Blessures par créatures vivantes. J'ai choisi ce service pour mettre à profit mes bonnes connaissances de la faune magique le jour ou un enfant de cinq ans se faisait sevrer d'un tipaah asiatique.
.- « Médicomage Potter ? » Me demande une infirmière stagiaire.
Elle semble un peu intimidée. Je cherche son prénom sur sa broche.
.- « Oui, Glynis ? Répondais-je en souriant.
Elle me désigne d'un doigt, deux gardiens d'Azkaban, attendant près du percolateur à café.
.- « Que veulent ils ?
.- Qu'un médicomage signe le formulaire de sortie de la patiente numéro 9256-B, une grande brûlée, l'ex-mangemorte Bellatrix Lestrange pour l'emmener à Azkaban… »
Une bouffée de chaleur me monte au visage.
.- « … Seulement, le médicomage Carson qui a pris sa retraite se chargeait personnellement d'elle, c'est un cas difficile. Elle ne peut plus parler, ni bouger, mais elle a des yeux…Brr.. Elle me terrifie, elle fait encore de la magie sans baguette dans son état, vous voyez…Vous allez bien, madame Potter? » S'inquiète la jeune femme.
Je la rassure en deux mots.
.- « Voulez-vous demander à ces messieurs de patienter pendant que j'examine ma tan-… patiente ?
.- Vous ne voulez pas que j'appelle une ancienne ? Insiste t'elle.
.- Quel chambre ?
.- 34, mais.. Vous êtes toute pâle….
.-Non. Allez-y, Glynis.. Ces messieurs s'impatientent. »
32..33. 34…
Je pousse la porte.
Je la vois.
Je vois sa peau.
Brunâtre. Epaisse. Morte.
Elle, toute basanée au milieu des draps.
Et je vois ses yeux.
Ils me fusillent du regard.
Elle m'a reconnu.
Je ferme derrière moi.
Dans ma poche, il y a ce papier qui m'accompagne toujours par sécurité.
.- « Bonjour, Bella. Pour une surprise, elle est bonne, n'est ce pas ? »
Elle lève un bras rachitique. D'un geste de la main droite, des cordes lui lient les poignets.
Je m'assieds au bord du lit. J'observe son environnement.
C'est misérable. Une lumière feutrée. Aucun livre, aucune fleur.
Elle est misérable.
.- « Tu es fort demandée aujourd'hui. Deux hommes.. Rien que pour toi…ils ont ton billet allé sans retour pour Azkaban. »
La douleur succède à la haine dans son regard.
.- « Oui, je sais. Continuais-je dans le ton de la conversation. Tu passes d'une cellule médicale pitoyable à une geôle pitoyable… Rien ne va vraiment changer.. Sinon, le froid, la faim, les pires sentiments, les pires peurs de ton sale petit être tout aussi pitoyable. »
Ses yeux brillent maintenant.
Elle pleure.
Je parle toujours d'une voix douce.
.- « Je crois que tu te mords les doigts d'avoir sous estimé, Neville… Tu n'as pas exclu ce lien de ta vie, mais lui, je te garantis qu'il a bel et bien oublié. Il est heureux. Il est marié à Luna Lovegood, est ce que c'est toi qui a tué son père ? On a retrouvé son cadavre pas très loin de chez toi… Neville a oublié ce regret de t'avoir condamnée à vire malheureuse jusqu'à ton trépas. Harry, lui t'aurait tué… Je pourrais l'appeler, d'ailleurs….Humm.. Non… Lui aussi, il est heureux. On a deux enfants, tu sais. Ils ne connaissent pas ton existence. Ça leur évite bien des cauchemars, je pense…Bon, Bella, es tu prête ? Pour ce dernier voyage ? »
Les larmes ruissellent maintenant.
Je retire un oreiller de derrière son dos.
.- Non… N'est ce pas ? Soupirais-je. Tu en as assez ? Je comprends… »
Je retire les liens magiques.
Elle ne se débat pas.
.- « As-tu une chose à confesser ? »
Sa pensée ne m'étonne pas.
« Laisse moi y aller… En finir… »
.- « Oui.. Bien sur, je pourrais… »
« Mais.. »
.- « Pas comme ça. Pas comme ça, Bellatrix…. Tu t'es repentie… Tu as suffisamment souffert… et je ne veux pas que tu ailles retrouver tes copains mangemorts… Je te laisse t'en aller, ma tante… Moi, je te pardonne.. Et je vais finir ce qu'a commencé Neville…. »
Dans son esprit, elle rit, elle est contente, elle sait que je vais la tuer, que cette fois, je serais une tueuse, une vrai, et que je vais prendre sa place à Azkaban.
D'une main ferme, j'écrase l'oreiller sur sa tête brûlée.
Elle s'agite, son corps résiste. Mais sa voix.. Sa voix..
« Bienvenue en enfer.. » dit 'elle.
Et bientôt, elle ne bouge plus. Elle gît. Toute noire. Dans son lit blanc.
On frappe à la porte. La stagiaire Glynis qui s'inquiète. Puis qui remarque. Moi courbée, l'arme cotonneuse à la main.
Bellatrix Lestrange Morte.
La jeune femme qui crie. Les gardiens qui accourent. La menace de leur baguette.
Je les prie d'enterrer le corps. De taire sa mort. Elle fait partie du passé.
Ils sont incrédules. Je leur tends ce pli que je fais sortir de ma poche. Sereinement.
Ils me laissent passer.
Ils s'inclinent même. Ils ne me conduiront pas en enfer.
Ma vie continue. Meilleure. Rien désormais, ne me rattache à ces moments là. Je suis graciée. La Lestrange est morte heureuse, et je me suis vengée. Doublement. Triplement car j'ai vengé Harry, et Neville, aussi. En début, je rentrerais à la maison, et je goûterais encore d'avantage au bonheur. Je jouerais avec les enfants, sous l'œil tendre de Harry…Ma vie. Ma vraie vie, se déclinera, sans l'ombre d'une prophétie, sans domination.. Seul mon cœur dictera..
La stagiaire Glynis lit le pli. Elle blêmit. Elle me donne le dossier de feu ma tante. C'est à moi de le remplir. La seule gradée présente au moment des faits. Je lui jette un regard interrogateur.
.- « Morte durant son sommeil. »Dicte t'elle.
Je la regarde méfiante, et elle me dit d'écrire, et puis, elle signe, elle confirme.
Elle sort un briquet.
.- « allons fumer une clope, Madame Potter. Ça nous fera du bien à toutes les deux. »
Sur la terrasse, on laisse vagabonder nos pensées dans les vapeurs toxiques. On voit les deux hommes sortir le corps enveloppé de son drap blanc, dehors.
.- « c'était ma tante.. Dis-je. Enfin plus ou moins…
.- Je suis contente que vous l'ayez fait. La première fois, elle m'a lancé un sort de furonculose amplifié…je suis restée alité une semaine.. j'y ai pensé des centaines de fois, à l'utilité de cet oreiller… Et vous…Une fois, vous a suffi. Cette femme était diabolique. »
Une bouffée.
Elle ressort de sa poche le petit briquet et de l'autre le pli qu'elle avait glissé dans sa poche.
Elle approche la petite flamme du parchemin en me souriant.
Peu à peu, les mots se consument. Aucun remord. Aucune culpabilité. Je suis libre. Je suis heureuse.
i center C'est par mon ordre, et pour le bien de la Communauté Magique, que le porteur du présent a fait ce qu'il a fait.
Le 24 décembre 1996
Cornelius Fudge, Ministre de la Magie . . /center /i
FIN
