Read and review please !

- « Hum, alléchante la nouvelle » fit l'un d'eux d'une voix vicieuse qui lui fit froid dans le dos.

- « Allez viens-là ma jolie, tu vas faire connaissance avec nos techniques expérimentales » dit l'autre en l'attrapant.

Elle serra les dents pour ne pas gémir, des hématomes commençaient à se former, elle avait un œil au beurre noir et sûrement une côte cassée. Cela dit elle ne se laissa pas faire pour autant :

- « Non ! Ne me touchez pas ! » fit-elle en se dégageant de leur emprise.

- « Non ? Mais ce n'est pas à toi de décider Mutie » rit le premier homme.

- « Laissez-moi partir ! » fit Jean en s'éloignant d'eux.

- « Oh tu partiras, mais pas sur tes jolies jambes, crois-moi » rit le deuxième homme avant de s'arrêter « Maintenant fini de rire, tu as rendez-vous avec l'avenir des techniques de tortures et d'éradication des Amis de l'Humanité »

Il l'attrapa plus brutalement :

- « Non ! Espèces de salops ! vous êtes dingues, vous… »

Elle se prit un coup de poing dans le ventre et dû se courber en deux pour reprendre son souffle.

- « Tu as une belle gueule, mais apprend à la fermer racaille, ou ce sera à nous de nous en charger » fit le premier type en la forçant à se relever.

- « Et ce serait dommage, un si joli visage… » fit l'autre en passant ses doigts sur celui-ci.

Endolorie, mais toujours aussi enragée, Jean lui cracha au visage :

- « Enlevez vos sales pattes ! »

Elle se prit une nouvelle gifle qu'elle ne pu éviter, un des gardes la maintenant en place.

- « Tu as raison Bob, elle doit apprendre à la fermer cette garce !» fit le premier type en s'essuyant le visage « Allez on y va, ils vont s'impatienter »


Ils la conduisirent difficilement dans une pièce blanche presque aveuglante. Un adolescent était suspendu par les bras, des traces ensanglantées de fouet sur le corps, il respirait par saccades. Jean était terrifiée par cette vision et celle des instruments se trouvant dans la pièce, mais elle avait du mal à rester vigilante.

- « Où on vous la met ? » s'enquit celui se prénommant Bob.

- « Qu'est-ce que vous lui avait fait ? » fit la femme à laquelle ils s'adressèrent.

/Une femme, elle ne pouvait pas être de leur côté ce n'était pas possible/ pensa Jean.

- « Elle n'a pas été très coopérative sur le chemin, nous avons dû lui apprendre certaines règles »

Jean s'apprêtait à lui demander de l'aide mais à l'instant même où la femme répondit, elle su que cela ne servirait à rien :

- « Ça va fausser mes observations, déjà que le patron ne l'a pas ratée tout à l'heure… » soupira-t-elle sans une once de sympathie pour Jean « Vous n'avez qu'à l'attacher comme l'autre mutant, on va voir comment elle réagit »

Jean ne tarda pas à le savoir…


Un peu plus d'une semaine s'était écoulée et toujours aucune nouvelle de Jean. Le Professeur avait passées des nuits entières à la rechercher à l'aide de Cérébro, les élèves, des journées à interroger les étudiants de Bayville et des passants, sans résultat. De son côté, Hank avait exploité au maximum la carcasse de la voiture de Jean qui avait été ramenée à l'Institut, analysée la fléchette hypodermique, recherché quels vols étaient partis de l'aérodrome ce jour-là, mais n'avait rien trouvé qui leur soit utile. Logan avait joint son contact du S.H.I.E.L.D., Nick Fury, mais il ne pu pas lui venir en aide non plus. Au bout de quelques jours, Charles avait insisté pour que les jeunes mutants retournent à l'école, afin de ne pas les voir tourner en rond toute la journée et surtout de ne pas réduire à néant tous leurs efforts d'intégration.

Ororo monta à l'étage pour apporter un plateau repas à Scott qui n'était pas descendu manger comme il avait tendance à prendre l'habitude depuis la disparition de Jean. La sorcière du temps s'arrêta devant sa porte et frappa mais n'obtint aucune réponse ; étonnée, elle l'ouvrit pour découvrir une chambre vide. Tornade ne se posa pas de question et referma la porte pour repartir dans le couloir où elle tapa à une autre chambre.

- « Scott, tu es là ? »

- « Ouais… » répondit une voix sans grande conviction.

Tornade, appuya sur la poignée et poussa la porte, tenant le plateau d'une seule main.

- « Quand j'ai vu que tu n'étais pas dans ta chambre, je me suis doutée que tu serais ici » fit-elle gentiment.

Cyclope était assis sur le lit de Jean, dans la pénombre, tournant le dos à la porte, la tête baissée. Ororo poussa un soupir imperceptible, posa le plateau sur le bureau et vint s'asseoir à ses côtés.

- « Je t'ai monté ton plat, je me suis dis que tu aurais peut-être faim »

Le jeune mutant secoua la tête en signe de négation.

- « Scott, t'affamer ne nous aidera pas à la retrouver » lui fit-elle remarquer sans dureté dans la voix.

- « Je le sais bien, mais je n'arrive pas à avaler quoique ce soit » répondit-il « Ça fait 9 jours aujourd'hui »

- « Rien n'est encore perdu Scott, tant que…tant que nous n'avons pas la preuve du contraire nous devons garder l'espoir de la retrouver vivante » fit Tornade ayant juste évité de dire des mots que Cyclope n'était pas en mesure d'entendre.

L'adolescent acquiesça silencieusement, sans relever la tête, son regard semblant fixer le plancher. La sorcière du temps allait rajouter quelque chose, mais fut interrompue par l'arrivée soudaine de Kurt qui venait de se téléporter dans la pièce dans un nuage de souffre.

- « Ah, tu étais là Scott, je te cherchais » fit-il.

- « Des nouvelles ? » s'enquit Scott avec un regain d'espoir en relevant la tête vers Diablo.

- « Non, je venais juste voir si tu avais besoin de compagnie…»

Scott repartit dans sa contemplation du plancher en hochant la tête.

- « Non, c'est gentil d'y avoir pensé, mais je préfèrerais rester un peu seul » répondit-il.

- « Tu es sûr ? » s'enquit Kurt.

- « Oui, sûr »

- « Bien, alors je vais te laisser moi aussi Scott » fit Tornade « Mais penses à ce que je t'ai dis, et essayes de manger un peu »

- « En plus ce n'est pas Kitty qui a cuisiné ce soir » ajouta Kurt en faisant allusion aux talents désastreux de la jeune mutante en tant que cuisinière «, c'est Amara, et c'était drôlement bon »

- « J'y songerais » fit Scott.

Respectant son désir de rester seul, Tornade quitta la pièce et Kurt se téléporta vers un autre lieu.


Greg, et deux autres types, un maigrichon et un lourdaud jouaient aux cartes dans une des pièces de leur quartier général.

- « Et merde, j'ai encore perdu ! » fit ce dernier en jetant son jeu sur la table.

Les jambes potelées, le ventre rond et légèrement proéminent, les doigts lourds et difformes, les dents jaunes, la mâchoire pendante, la peau grasse au teint cramoisi, Tyron, n'avait pas un physique avenant surtout en ajoutant ses petits yeux porcins.

- « Qu'est-ce que tu veux Ty, tu n'es pas doué à ce jeu, mais tu te fais toujours avoir » commenta Greg.

- « J'ai encore une heure à tuer, fait chier ! » râla-t-il.

- « Toujours pas enclin à rentrer chez toi ? » fit Greg.

- « Pourquoi faire ? Marta est partie alors… »

- « Tu ne comptais pas aller voir la rouquine ? après tout, hier soir tu as gagné le droit d'être le premier à t'amuser avec elle…Si j'avais eu ta chance, je m'y serais déjà précipité, c'est une bombe et elle n'est pas encore trop abîmée…tu ne devrais pas trop attendre, les autres vont perdre patience » fit remarquer le maigrichon, en rabattant derrière son oreille une mèche blonde qui lui barrait la vue, tout en jouant une carte.

- « Oh, oui, oui tu as raison » répondit Tyron avec un sourire vicieux. « A tout à l'heure les gars »

- « C'est ça » firent ses collègues sans détourner la tête de leur jeu alors qu'il partait en direction des cellules.

Entendant son pas lourd, Stimy, un des deux autres mutants enfermés, ferma les yeux de peur que l'on vienne à nouveau le chercher pour le torturer, il ne tiendrait plus longtemps, il le savait. Mais Tyron ne s'arrêta pas devant sa porte, à la place il l'entendit parcourir quelques mètres supplémentaires et ouvrir la porte suivante, celle où était retenue la fille ; il l'avait vu un jour, alors que ces ordures la ramenaient dans sa cellule, à moitié inconsciente, suite à une série d'électrochocs à en juger par les sursauts nerveux qui la traversaient. Elle avait l'air d'avoir son âge et Stimy l'avait reconnue comme étant une des mutantes faisant partie des X-Men, ceux qui avaient fait la une de tous les journaux en se battant contre un rebot géant. Pendant des jours, comme il l'avait fait, elle avait appelé à l'aide et tenté de forcer la porte, mais les corrections et la fatigue avaient eu raison d'elle et comme lui elle avait cessé de s'acharner six jours après son arrivée, cinq après le début de son cauchemar éveillé. Il fut sorti de ses pensées par des suppliques qui, malgré l'épaisseur des murs, parvinrent jusqu'à lui distinctement.

- « Non, non ! je vous en prie ! »

- « Aller viens-là toi ! »

- « Je vous en supplie, non ! »

- « On va s'amuser tous les deux, petite salope »

La voix rocailleuse de Tyron, elle, n'avait aucun mal à traverser les murs. Il entendit de nouvelles suppliques, puis des coups suivis de cris.

- « Tais-toi et tiens-toi tranquille chienne ! » gronda la voix de Tyron. « Mords-moi encore et je te casse les doigts ! »

- « Non, je vous en prie… ! Ne faites pas ça… ! non… ! arrêtez… ! non… ! NNOOONNN ! »

Stimy ferma les yeux lorsqu'il entendit les hurlements qui suivirent, des hurlements de douleur et de terreur terrifiants. Il savait ce qui se passait dans la cellule, il s'en doutait, la jeune mutante était belle et les hommes qui les retenaient devaient bien finir par en profiter, les grossièretés de Tyron qui percèrent entre les cris confirmèrent ses craintes.

Une quinzaine de minutes plus tard, peu de temps après un ignoble cri de jubilation de la part de Tyron, tout redevint calme ; la porte claqua de nouveau et, une fois que les pas se furent éloignés, ne persistèrent que l'écho des sanglots pouvant lui parvenir aux oreilles. Des éclats de rires lointains se firent entendre et l'adolescente se tue, ensuite il l'entendit vomir puis de l'eau couler jusqu'à ce qu'elle n'éclate de nouveau en sanglots. Lui ne pouvait rien faire, pas plus que lorsque deux autres gardes se succédèrent ce soir là et que les cris recommencèrent.

C'étaient eux les monstres…


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Wen