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Trois autres semaines s'écoulèrent dans le doute et l'incertitude pour tous les X-Men. Noël et le nouvel an n'avaient pas vraiment été fêtés, personne n'ayant le cœur à ça.
Un samedi midi, un mutant qu'ils n'avaient pas revu depuis près d'un an vint leur faire une visite surprise…
- « Forge ! » fit Kurt en le découvrant sur le pas de la porte « Je suis heureux de te revoir ! »
- « Moi aussi Kurt ! Comment ça va ? »
Diablo perdit sa mine réjouie et répondit d'une voix beaucoup moins enjouée :
- « Pas très bien, Jean a été enlevée il y a un mois, nous ne savons même pas si elle est encore vivante et tout le monde est au bord du rouleau, surtout Scott et les professeurs. » fit-il tristement en l'accompagnant dans la salle commune où la plupart des élèves étaient rassemblés avec le Fauve.
Tous le saluèrent chaleureusement et lui offrirent de quoi boire et manger. Forge remarqua l'absence de Cyclope et demanda :
- « Scott n'est pas ici ? »
- « Non, depuis que Jean a disparue il passe chaque minute de libre à parcourir la ville et les environs jusqu'à ce qu'il fasse nuit » répondit Evan.
- « Oh… »
- « Je pense qu'il sait très bien que c'est inutile, mais il a besoin de faire quelque chose » ajouta Kitty « Lui et Jean ont toujours été très liés. Ils étaient ensembles depuis quelques mois et il s'en veut de ne pas avoir été avec elle, même s'il n'y est pour rien, il avait cours et elle terminait plus tôt »
- « Ça s'est passé à la sortie du lycée ? » s'enquit Forge.
- « Oui, c'est ce que nous pensons, même si nous avons retrouvée sa voiture à des kilomètres de là, mise en pièce et recouverte de graffitis anti-mutants» répondit le Fauve.
Forge sembla réfléchir quelques instants et déclara :
- « C'est étrange, je viens de Wichita, où un enlèvement dans le même genre s'est produit il y a maintenant 2 mois ; il s'agit d'un mutant contrôlant les animaux du nom de Stimy Peterson » leur indiqua Forge « Ses parents n'en ont pas fait une histoire –ils n'ont pas accepté le fait qu'il se soit révélé être un mutant– sa voiture a été retrouvée saccagée, mais l'acte était revendiqué par les 'amis de l'humanité' »
- « Les quoi ? » s'enquit Malicia.
- « Les 'amis de l'humanité', un groupe de fanatiques s'apparentant aux nazis mais dont la cible n'est autre que nous, les mutants » expliqua Forge « Ils ne sont pas très nombreux mais commencent à faire parler d'eux »
Le Fauve paraissait songeur :
- « Il me semble avoir lu ce nom quelques part, mais où… ? » réfléchit-il à voix haute avant de s'exclamer soudainement « Je sais ! »
Sans même rajouter quoi que ce soit il partit en quelques bonds. Curieux, les élèves le suivirent jusqu'au garage où se trouvait encore la carcasse de la voiture de Jean. Il parcourut les nombreuses inscriptions haineuses du regard et sembla trouver ce qu'il cherchait.
- « C'est ça ! ici : 'l'humanité a trouvée ses amis pour la protéger de ce fléau' » lut-il à voix haute en indiquant le tag sur le capot de la voiture. « Les'amis de l'humanité !' c'est la même organisation ! »
Cinq minutes plus tard, ils avaient réunis tout le monde dans le bureau du Professeur –seul Scott manquant à l'appel– et lui avait fait part de cette nouvelle information capitale : ils connaissaient enfin le nom des kidnappeurs.
- « Il faut les attaquer et libérer Jean ! » lança Tabitha.
- « Ce n'est pas si simple » émit Forge « Ils sont plutôt bien organisés et seuls certains de leurs membres savent où se trouvent leurs quartiers généraux »
- « Alors on trouve un de ces fichus membres, et je me charge de le faire parler » grogna Logan en sortant ses griffes.
- « Ils sont connus pour être de vraies bêtes, du moins en ce qui concerne les plus fanatiques, ils préféreraient mourir plutôt que de parler devant un mutant » répliqua Forge.
Le Professeur, qui n'avait pas ouvert la bouche depuis leur arrivée, demanda d'une voix posée :
- « Il me semble que tu as une idée Forge ? »
- « Oui » admit-il « S'infiltrer dans leur organisation»
- « Nan, ils ne se feront pas avoir, nos têtes sont connues dans tout le territoire» fit Malicia.
- « Les vôtres oui, mais pas la mienne »
- « Ça peut se révéler extrêmement dangereux Forge » émit Ororo.
- « Peut-être, mais sans vous je serais encore coincé dans cette dimension parallèle, je vous dois la vie et je tiens à payer ma dette »
Un instant de silence prit place, avant que Kurt ne suggère :
- « Si je change mon inducteur d'image, je pourrais t'accompagner »
- « Non, à deux nous serions plus repérables, et il suffirait d'un ennui magnétique pour que tu sois dévoilé » répliqua Forge.
- « Tu sais par où commencer ? » s'enquit Logan, ayant compris que le jeune mutant avait pris sa décision.
- « Oui, j'ai mon idée… » répondit Forge « Je pars immédiatement, je vous contacterais à la moindre nouvelle »
- « Merci Forge »
- « Vous me remercierez si ça donne quelque chose »
Dans sa voiture, Scott venait de se garer sur le bas côté, là où le 4x4 de Jean avait été retrouvé un mois auparavant. Accoudé contre sa portière, découragé, il laissa échapper les larmes qui le rongeaient de l'intérieur depuis trop longtemps. Elle lui manquait, dieu qu'elle lui manquait et il n'avait aucune idée de où elle se trouvait ni même si elle était toujours en vie ; si c'était le cas, tout ce qu'il espérait c'est qu'elle ne souffre pas…
Cela faisait près d'une demi-heure que Jean était suspendue par les bras à un crochet de boucher. Elle était nue, son corps était parsemé d'hématomes et de marques, l'eau froide qui s'écoulait au-dessus d'elle avait enlevé une grande partie du sang séché qui la recouvrait jusqu'à lors. Elle frissonnait de froid, plusieurs gardes étaient venus regarder, la plupart l'avaient déjà violée plusieurs fois, elle refoula un sanglot. L'eau était salée, c'était sûrement de l'eau de mer et rien que son contact avec ses plaies lui faisait mal, mais au moins ça les désinfecterait un peu. Un nouveau choc électrique traversa son corps de part en part, guidé et nourri par l'eau salée, elle hurla de nouveau tant la souffrance était terrible.
- « …Je vous en prie…arrêtez… » parvint-elle a dire faiblement.
- « Bien, nous allons augmenter la puissance » se contenta de répondre une autre femme.
- « Y'a rien à redire, cette torture est très excitante, je tirerais bien un coup » fit Tyron en se passant la langue sur les dents et en tournant autour de Jean.
Plusieurs gardes rirent et approuvèrent.
- « Une autre fois peut-être, surtout que tu as déjà dû te la faire avant de l'emmener vue que tu as eu à la déshabiller » fit une autre voix masculine.
Tyron sursauta et répondit avec soumission :
- « Bien chef »
Jean ferma les yeux, ses larmes passant inaperçues avec l'eau. Le prochain choc électrique fut encore plus fort, elle était sur le point de perdre conscience, elle voulait perdre conscience.
- « Hé, où vas-tu rouquine ? » fit le chef des gardes qui s'était approché et lui releva le menton.
Elle ne le vit pas attraper de seringue, mais l'instant d'après une aiguille fut violemment enfoncée dans son thorax et la ramena pleinement à la conscience, encore ce satané produit….
- « C'est mieux » sourit-il « On ne voudrait pas que tu manques la fête. Continuez »
Pendant vingt minutes supplémentaires, elle fut secouée de chocs électriques, elle n'hurlait plus avec la même vigueur, elle était de toutes manières en perpétuelle souffrance, les brûlures causées par les palettes utilisées sur sa peau sans protection s'avivaient avec l'eau salée.
- « Ça suffira pour aujourd'hui » fit la femme. « Vous pouvez la ramener à sa cellule »
Un garde coupa les liens attachant ses mains et la maintenant au crochet, lui entaillant la peau par la même occasion, et elle chuta lourdement sur le sol, secouée de temps à autre de sursauts nerveux. Elle entendit Tyron et d'autres gardes débattre entre eux, puis l'un d'eux lui attrapa un poignet et commença à la traîner sur le sol. La femme le rappela :
- « Brad, quand tu auras fini, tu seras gentil de la rhabiller »
Jean ne se faisait pas d'illusion et eu raison. Arrivés dans sa cellule, le garde la viola longuement jusqu'à s'écrouler sur elle d'épuisement, en sueur. Alors qu'il allait partir, il se rappela l'ordre de la femme et attrapa les vêtements que Tyron avait éparpillés, à moitié déchirés, avant de l'emmener dans la salle d'observation et de torture. Il la rhabilla vicieusement :
- « Ça doit être la première fois que je fais ça dans ce sens » rit-il.
Jean était toujours secouée de sursauts nerveux, elle pleurait silencieusement mais avait été trop faible pour se débattre malgré ce que ça lui coûtait habituellement, ses muscles ne lui répondaient pas. Tout ce qu'elle avait pu faire c'était détourner sa tête. Le garde la força à le regarder, se pencha, et lui dit :
- « A la prochaine… » avant de repartir.
Lorsque Jean reprit conscience il faisait nuit. Elle avait des courbatures partout, mais elle se traîna jusqu'à la ridicule salle de bain pour se laver le plus qu'elle pouvait.
Depuis 3 jours, le Professeur avait repris les recherches avec Cérébro, mais il n'avait toujours aucun résultat. Par contre il savait que leur seule chance de retrouver Jean, Forge, était toujours en vie.
Ororo entra dès que les portes s'ouvrirent :
- « Charles, vous devriez aller vous reposer »
- « Je le sais Ororo, mais je ne peux pas, elle est quelque part et nous ne savons pas où »
- « Vous savez que Cérébro ne la détecte pas, ne vous épuisez pas inutilement »
- « Chaque minute compte »
- « Je sais Charles, je sais »
Ils restèrent silencieux quelques instants :
- « Comment va Scott ? » s'enquit le Professeur.
- « Mal. Quand il n'est pas au lycée il passe son temps sur la route ou près du téléphone en espérant un appel de Forge…Au lycée un professeur lui a demandé des nouvelles des recherches –celui qui est tolérant, monsieur Malcom– il avait compris que l'enlèvement de Jean était la raison pour laquelle les résultats de Scott étaient en chute. Ça l'a secoué que quelqu'un d'extérieur lui pose des questions…» répondit-elle avant de soupirer « Il m'inquiète, si nous ne la retrouvons pas, je ne sais pas ce qui se passera… »
- « Il nous reste encore un espoir » rappela Charles.
- « J'espère qu'elle est en vie… »
Jean était étendue sur la paillasse de sa cellule, dont la matière était tachée de son sang depuis longtemps. En fait, elle ne savait pas depuis combien de temps elle était là, elle finissait par en perdre la notion; peut-être même qu'elle le rallongeait, transformant les secondes en minutes, les minutes en heures et les heures en jours.
Une porte claqua et elle sursauta, se recroquevillant un peu plus sur elle-même alors que de terribles images revenaient dans sa mémoire. Nuits et jours elle était battue, violée et torturée ; mais les viols avaient surtout lieu le soir. A chaque crépuscule, elle avait peur que des hommes viennent pour elle à nouveau, comme ils le faisaient souvent. La veille, ils étaient encore venus à trois, ne lui laissant aucun répit, la violant tour à tour, puis en même temps, riant et gémissant de plaisir sans qu'elle ne puisse rien faire d'autre que souffrir et lutter pour respirer ; se débattre et mordre ne lui rapportaient que plus de coups et de sauvagerie. Avant elle n'en avait que faire, elle avait besoin de se défendre, maintenant elle ne le pouvait plus, son corps ne suivait plus. A vrai dire, ils la laissaient maintenant à moitié nue, fatigués de lui donner des vêtements qui allaient être déchirés le soir même, elle ne portait donc plus qu'une simple chemise longue ; un vieux plaid troué par les mites lui avait été jeté pour ne pas qu'elle meure de froid.
Elle sanglota. Une bourrasque de vent laissa la neige s'engouffrer dans sa cellule, laquelle vint agrandir un peu plus la flaque d'eau qui s'était formée sur le sol en fondant. Jean avait froid, l'humidité ayant gorgée d'eau sa maigre couverture ; elle avait faim, mais beaucoup moins qu'avant, elle devait s'habituer à la ration quotidienne de pain même si les viols l'empêchaient de la garder complètement…Elle avait mal partout, son corps était recouvert de sang séché, d'hématomes et de plaies plus ou moins cicatrisées, le simple fait de respirer lui était douloureux, elle ne comptait plus les coups qu'elle avait reçu, toutes les tortures qu'elle avait subi. Elle se sentait sale et souillée. Si elle n'avait pas l'estomac si vide à force de vomir ce qu'ils la forçaient à avaler, son pain quotidien y compris, si elle n'était pas si faible et n'avait pas si mal, elle passerait des heures entières à se laver. Elle ne voulait qu'une chose : qu'ils en finissent, qu'ils la tuent, car la torture physique ou la mort n'étaient rien à côté de cela….
Elle finissait par ne plus savoir qui elle était, ce qu'était sa vie avant ; lorsqu'elle s'endormait c'était pour un sommeil par intermittence, un sommeil d'épuisement, sans rêves. Seule dans sa cellule, elle se sentait vidée d'énergie mais pleine de saleté, son innocence et sa lumière avaient disparues à jamais, elle avait cessé de vivre même si son cœur continuait résolument de battre, ses yeux de voir et de pleurer, son corps de ressentir et de souffrir.
Des pas se firent entendre et s'arrêtèrent devant la porte de son cachot, elle ferma les yeux et laissa s'écouler de nouvelles larmes, elle savait ce qui allait encore se passer alors que son corps ne s'était pas encore remis de la dernière fois…
Deux semaines s'écoulèrent de nouveau, Jean avait disparue depuis un mois et demi. Forge avait réussi à entrer dans le groupe des 'amis de l'humanité' peu de temps après sa visite à l'Institut mais n'avait –aux dernières nouvelles– rien appri d'exploitable.
Scott tournait et virait comme un lion en cage, lui et Kurt attendaient depuis plus d'une heure que Forge ne vienne à leur rendez-vous, sur un parking de la ville éclairé par quelques lampadaires. Enfin, une voiture fit son apparition, se gara non loin, et le mutant ramené du passé en descendit.
- « Alors ? tu as quelque chose ? » s'enquit Scott avant même qu'il n'arrive à leur hauteur.
Forge acquiesça et le cœur du leader des X-Men hésita entre se serrer d'espoir ou se préparer à se briser.
- « J'ai fait boire un type de l'organisation dont j'avais acquis la confiance, et j'ai réussi à le faire parler » répondit-il « Je sais que des membres plus extrémistes des soit-disant 'amis de l'humanité' ont un quartier général dans la région de Tacoma –Etat de Washington–, voici l'adresse précise (il donna un papier à Scott) ; ils y retiennent deux ou trois mutants grâce à des appareils inhibant leurs pouvoirs »
- «Voilà pourquoi Cérébro n'a rien trouvé ! » s'exclama Kurt « C'est une bonne piste, il faut qu'on y aille Scott !»
- « On va y aller » fit Cyclope « Autre chose qui pourrait nous être utile ? »
- « C'est un bâtiment isolé où se trouvent une vingtaine d'hommes armés, le type m'a dit qu'il lui semblait qu'une des mutantes ayant un rapport avec l'histoire sentinelle y était encore retenue il y a une semaine. »
- « Jean… » souffla Scott.
- « Oui, je pense que s'il ne s'est pas trompé ce doit être elle. Mais faites vite, ces types ne sont pas des enfants de cœurs, ce sont de véritables membres de la Gestapo…»
Scott le remercia rapidement et Kurt les téléporta immédiatement à l'Institut où une opération de sauvetage fut organisée dans les plus bref délais. Très vite, Cyclope, Tornade, Wolverine, Shadowcat, Diablo et Malicia partaient avec le X-Jet en direction de l'ouest des Etats-Unis.
A leur arrivée, ils posèrent le X-Jet à distance raisonnable et se séparèrent en deux équipes : Cyclope et Wolverine d'un côté, Tornade, Kitty et Malicia de l'autre, Kurt restant à bord et à l'écoute pour venir les chercher si une évacuation d'urgence s'avérait nécessaire, tous restant en contact grâce à leurs communicateurs. Par précaution, Malicia emprunta un peu de pouvoir à son demi-frère, de quoi le conserver quelques minutes –ne pouvant faire plus pour ne pas l'affaiblir– et ils partirent.
Arrivés sur place, Kitty les fit tous s'introduire silencieusement dans le bâtiment en passant à travers les murs et les deux équipes se séparèrent.
Ce fut le groupe de Tornade qui trouva en premier les cellules, la sorcière du temps s'occupa des gardes tandis que Kitty passait à travers la première porte et que Malicia se téléportait dans la deuxième pièce. Rapidement, Malicia réapparut avec un jeune garçon de 14/15 ans, semblant affolé mais en bonne condition, tandis que Shadowcat revenait bredouille. Tornade l'incita à aller voir dans la troisième pièce tandis qu'elles se renseignaient sur l'identité du garçon :
- « Je m'appelle Kevin…je…faites-moi sortir d'ici, je vous en prie, il se passe des choses horribles ici…, j'ai entendu des hurlements à glacer le sang » bredouilla-t-il.
Kitty réapparut et secoua la tête, la troisième cellule était vide, souillée de traces de sang séché comme l'autre, mais vide. Ororo acquiesça pour lui signifier qu'elle avait compris et se pencha vers le jeune mutant tandis que Malicia surveillait les environs.
- « On va te sortir d'ici, mais avant il faut que je te pose quelques questions » fit la sorcière du temps en créant un petit éclair pour court-circuiter l'appareil qu'il portait autour du cou « Tu es là depuis longtemps ? »
Le jeune garçon eut un mouvement de recul lorsqu'il entendit son 'collier' grésiller et qu'il sentit une odeur de brûlé, il n'avait rien vu venir. Il adressa un regard inquiet à Ororo mais s'apaisa lorsqu'elle détacha l'appareil.
- « Alors ? » s'enquit-elle gentiment, l'incitant néanmoins à répondre rapidement.
- « Non, deux jours…enfin je crois… j'ai été enlevé à Madison »
- « Est-ce que tu as vu une jeune fille de 18 ans, à peu près grande comme moi, les cheveux roux, du nom de Jean Grey ? »
- « Non…je n'ai vu personne, juste deux hommes qui m'ont conseillé de me tenir tranquille…. et m'ont dit qu'ils s'occuperaient bientôt de mon cas et espéraient que je tiendrais plus longtemps que les deux autres mutants avant moi…avec un affreux sourire, ils m'ont dit qu'ils étaient morts en assistant à leur propre dissection » frissonna-t-il. « Mais les hurlements que j'ai entendus semblaient être ceux d'une fille…enfin je crois, c'était tellement horrible que j'ai préféré me boucher les oreilles…et depuis plus rien »
Tornade garda son sang-froid.
- « Bien, je vais te faire mettre à l'abri » dit-elle avant de se tourner vers Malicia.
Celle-ci comprit et en un instant avait téléporté le jeune garçon dans le X-Jet et était de retour dans le bâtiment. L'équipe poursuivit à nouveau leurs recherches dans le couloir qui les avait menée jusqu'à là.
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Wolverine et Cyclope parcouraient une autre partie du bâtiment et n'avaient pour le moment rencontré personne. Tout à coup, ils entendirent les voix de deux hommes s'approchant dans leur direction et se camouflèrent dans un coin, leur but étant d'agir sans se faire remarquer le plus longtemps possible.
Le hasard fit que les deux membres des 'amis de l'humanité' s'arrêtèrent à quelques pas des deux X-Men et engagèrent une discussion qui les glaça d'effroi :
- « Au fait Tyron, je me suis tapé la rouquine tout à l'heure, toi et les autres avaient raison, c'est un bon coup, quoi qu'un peu molle et abîmée à mon goût… » fit un homme à la voix gutturale.
- « Oh, mais elle ne l'était pas au début, quand je me l'a suis faite elle était encore vierge, si tu l'avais entendu hurler la garce ! C'était pareil les autres fois où je l'ai baisée, mais au moins elle me couvrait moins de sang, vu que je l'avais déjà dépucelée et que j'avais moins besoin de la frapper, c'était déjà fait et les autres avaient aussi pris leur pied » ricana-t-il « Maintenant entre l'état où elle est et le fait qu'elle ne mange plus son pain depuis une semaine, c'est sûr que ce n'est plus qu'une poupée gonflable vivante »
Logan était parvenu à garder Scott immobile et silencieux jusque-là, mais il en perdit la volonté et desserra son emprise. Le sang de Scott ne fit qu'un tour ; en un instant, il était sortit de leur cachette et s'était jeté sur Tyron qu'il projeta contre un mur avec une force et une rage que Wolverine n'aurait jamais soupçonné ; à vrai dire, il était dans le même état et avait déjà sorties ses griffes pour liquider le deuxième type qui n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche. Les X-Men ne tuaient pas ? là c'était au-dessus de leur force, même du self-contrôle de Cyclope qui s'acharnait sur Tyron à coups de poings et de pieds alors qu'un simple rayon optique aurait suffit pour l'abattre.
- « ESPECES DE SALOPS ! ELLE N'A QUE 18 ANS ! COMMENT AVEZ VOUS PU LUI FAIRE ÇA ! COMMENT ! FILS DE PUTES, JE VAIS VOUS LE FAIRE PAYER !» sa colère était telle que sa visière rougeoyait comme jamais elle ne l'avait fait auparavant, s'il l'avait retirée à cet instant il aurait littéralement pu détruire une montagne entière.
- « Cyclope, ça suffit, il est mort » fit Logan en l'attrapant par les épaules.
En effet, l'attaque brutale de Scott avait suffit pour lui briser la nuque, la force de l'impact contre le mur ayant été amplifiée par le poids du lourdaud. Cela dit, leur coup d'éclat –ayant pour le moins manqué de discrétion– avait attiré du monde et déjà d'autres membres armés venaient dans leur direction.
- « Wolverine, Cyclope ?» fit soudainement la voix de Tornade dans leurs communicateurs « Nous avons repérée Jean, elle est dans une sorte de labo, au sud de votre position, nous allons la libérer »
Scott se tourna vers Wolverine et lui demanda d'une voix implorante :
- « Logan, vas-y et sors-la de là, je t'en prie, sors-la de là »
Logan lui adressa un regard surpris, il s'attendait à ce qu'il soit le premier à accourir vers Jean.
- « Je meurs d'envie de le faire moi-même, mais je suis le seul de nous deux à pouvoir arrêter les autres membres en restant à distance » répondit Scott comme s'il avait lu dans ses pensées « Vas-y ne perds pas de temps !»
Wolverine acquiesça, mais, avant de partir dans la direction indiquée par Tornade, lui dit :
- « Fais gaffe ok ? Jean va avoir besoin de toi »
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De leur côté Tornade chargea la foudre et les bourrasques de vent de mettre hors d'état de nuire les femmes et hommes leur bloquant la route tandis que Kitty et Malicia s'introduisaient dans le labo en passant à travers un mur, cette dernière ayant perdu le pouvoir de téléportation de Kurt. Elles se retrouvèrent donc dans une pièce comportant toutes sortes d'instruments chirurgicaux ou de torture dont elles préférèrent ne pas connaître la fonction ; de toutes manières elles n'avaient pas de temps à perdre.
Personne ne faisant attention à elles, les deux mutantes accoururent vers la table où était placée Jean. Elle n'était pas attachée, à vrai dire, vu l'état dans lequel elle était, elle ne semblait pas risquer de s'évader. Malicia et Kitty virent qu'elle était consciente, bien que les parties de son corps fiévreux non recouvertes par la blouse sale dont elle était vêtue étaient tellement parsemées d'hématomes, de plaies et de sang plus ou moins séché qu'elles eurent du mal à ne pas détourner les yeux sous le choc.
- « On va te sortir de là, tu peux marcher ? » s'enquit Kitty par automatisme en posant sa main sur son avant bras, elle était étonnée que Jean ne réagisse pas à leur arrivée.
- « Kitty, elle a une jambe brisée, comment veux-tu qu'elle marche ? » fit remarquer Malicia.
c'est à vous de jouer pour lire la suite le plus vite possible : en envoyant des reviews :-p
Wen
