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En effet, une des jambes de Jean souffrait visiblement d'une fracture ouverte, un pansement de fortune avait été placé, mais il était souillé de sang, lequel s'écoulait sur la table. Quelque chose semblait pointer dessous et Kitty, réalisant ce que ce devait être, dû se retenir de vomir. Elle détourna les yeux et appela leur amie :
- « Jean ?»
Elle n'obtint pas de réponse et c'est là que quelque chose frappa les deux mutantes : bien qu'ayant les yeux légèrement ouverts, Jean restait parfaitement immobile, le regard vide perdu dans l'espace.
- « Jean ? Pourquoi elle ne bouge pas ? » s'enquit Shadowcat, perplexe.
- « J'en sais rien ! » répondit Malicia, tout aussi désemparée devant l'attitude de la télépathe. Elle l'appela à son tour et tenta de la faire réagir en lui tapotant les joues de sa main gantée, mais sans succès « vérifie si elle a un pouls »
- « Mais si… »
- « Fais-le non de non ! »
Kitty acquiesça –sachant que Malicia ne pourrait rien sentir avec ses gants– et porta ses doigts à la carotide de Jean avant d'annoncer avec soulagement :
- « Elle est vivante »
A l'entrée de la pièce, Tornade venait d'en finir avec l'opposition et porta son attention vers ses élèves, étonnée de les voir toujours à la même place alors qu'elles devraient déjà aider Jean à descendre de la table :
- « Qu'est-ce qui se passe ! »
- « C'est Jean, elle est vivante et semble consciente, mais elle ne réagit pas, elle… » balbutia Kitty.
- « Quoi ? »
Ororo vint les rejoindre et fut à son tour confrontée à la vision du corps meurtrie de Jean et surtout à son regard vide et fixe.
- « Oh mon dieu…Jean ? Jean tu m'entends ? » fit Tornade d'une voix inquiète, en passant ses mains sur ses joues commotionnées par les coups. Au début ses tortionnaires, voulant la garder consciente et alléchante, avaient épargné son visage, mais depuis quelques jours ils ne se retenaient plus.
La télépathe ne cilla même pas. Aussi perplexe que les deux jeunes filles, Ororo l'ausculta du regard mais les seules blessures apparentes qu'elle vit furent sa jambe gauche, un poignet et trois doigts cassés, ainsi qu'une profonde coupure au bras gauche et une autre moins grave sur son front saignant toujours. Sa fièvre semblait assez élevée, quant à sa respiration, elle était particulièrement lente mais régulière.
Les trois mutantes n'eurent pas le temps de penser à quoique ce soit d'autre que Logan déboulait à son tour dans la pièce, lui aussi était couvert de sang.
- « Wolverine ? où est Cyclope ? » s'enquit Tornade, craignant qu'il ne lui soit arrivé quelque chose.
- « Il retarde les autres types armés ! »
Il arriva à la hauteur de Jean et ne pu réprimer un sursaut à sa vue.
- « Bande de salops…» grogna-t-il, elle n'avait même plus sa propre odeur, elle était couverte de celle d'autres d'hommes, et deux odeurs prédominaient : celle de la peur et du sang.
N'ayant pas de temps à perdre, il sortit ses griffes et s'apprêta à ôter l'appareil entourant le cou de la jeune mutante, mais Ororo l'arrêta :
- « Attends ! Il vaut mieux le lui laisser en attendant que Charles lui pose des barrages »
Logan du avouer qu'elle avait raison. Il rétracta ses griffes et prit délicatement Jean dans ses bras, une lueur de douleur et de frayeur apparue légèrement dans son regard vide.
- « C'est fini Jeannie, on va te sortir de là » lui souffla-t-il d'une voix étonnamment marquée par l'émotion (chose extrêmement rare chez lui), avant de s'engager vers la sortie du labo en lançant dans son communicateur « Diablo ! viens nous chercher !»
Un instant après, Kurt apparaissait devant eux et les téléportait dans le Jet. Wolverine l'envoya aussitôt récupérer Scott, tandis qu'il faisait immédiatement décoller le blackbird après avoir déposée Jean sur la banquette prévue en cas de blessés. Ororo, ayant beaucoup appris auprès de Hank, s'occupa de mettre un bandage au bras de Jean pour stopper le saignement de la coupure, blessure parmi tant d'autres, et d'en rajouter un sur sa jambe gauche saignant abondamment. Elle sentit l'os sous ses mains, mais Jean ne bougea pas. Tornade mit également un pansement sur son front après avoir nettoyée la plaie.
Lorsque Cyclope arriva à son tour dans l'appareil, il accourut tout de suite vers la jeune mutante meurtrie ; heureux de la retrouver bien qu'inquiet. Il passa ses mains sur son visage couvert d'hématomes, bien que relativement épargné par ses tortionnaires comparé au reste de son corps et ne tarda pas à remarquer qu'elle ne cillait même pas.
- « Qu'est-ce que… ? » s'enquit-il.
- « On l'a trouvée comme ça » lui répondit Kitty.
Tornade, une main sur les cheveux de Jean , collés par du sang séché, déclara :
- « Elle semble consciente mais sans vraiment l'être, elle se contente de fixer le vide, elle doit être dans un état de choc particulièrement sérieux » elle fit une légère pause et ajouta presque pour elle-même « …Mon dieu, mais qu'est-ce qu'il lui ont fait pour qu'elle soit dans cette état… ?»
Ce fut Logan qui répondit, de son poste de pilotage :
- « Qu'est-ce qu'ils lui ont fait ! je vais te dire ce qu'ils lui ont fait ! Durant ces six semaines, ces sales types ont passés leur temps à la battre, à la torturer et à la violer !»
L'information avait été tranchante.
- « Oh mon dieu, non… » fit Tornade en portant une de ses mains à sa bouche, les autres jeunes mutants avaient pâlis, et même Malicia qui avait pour habitude de rester stoïque sembla profondément choquée par la nouvelle.
Scott continua à caresser le visage de Jean ou à l'embrasser tendrement sur le front sans qu'elle ne réagisse, Tornade en déduisit qu'il devait déjà être au courant et finit par demander à Logan d'une voix tremblante :
- « Co…comment le savez-vous ? » s'enquit-elle, espérant encore que ce ne soit qu'une supposition.
- « Cyclope et moi avons entendu deux des membres s'en vanter ! » grogna-t-il, la colère lui faisant serrer sa poigne sur les commandes du Jet « Crois-moi, ils ne se vanteront plus jamais de quoi que ce soit ! »
Scott finit par déclarer d'une voix ferme et sans appel :
- « S'il vous plait, est-ce que vous pourriez éviter de parler de ça devant elle ! » fit-il en faisant une allusion évidente à Jean « Elle nous entend vraisemblablement, le fait qu'elle ne réagisse pas ne veut pas dire que ça ne lui fait pas mal »
Ororo acquiesça, effaçant une de ses larmes, tandis que les autres élèves avaient tournée leur attention vers Kevin, l'adolescent qu'ils avaient libéré, comme pour ne pas trop laisser leur esprit planer sur ce qu'ils venaient d'apprendre, ne pouvant cependant pas s'empêcher de se demander si Logan voulait dire que lui et Scott avaient tué les gardes.
- « Oui, tu as raison, désolée, c'est que…oh mon dieu… » fit Tornade, incapable de trouver ses mots.
Elle poussa un soupir, jeta un regard empli de peine vers Jean, et reprit ses esprits avant d'aller fouiller dans un sac dont elle extirpa une seringue :
- « Je vais lui donner le sédatif que Hank m'a remit au cas où, ça va la faire dormir»
Après être parvenue à trouver une veine non camouflée par un hématome ou une plaie quelconque, elle administra délicatement la drogue alors que Scott s'était remit à parler doucement à la jeune mutante, gardant sa main dans la sienne sans la serrer pour ne pas lui faire mal, pleinement conscient de ce qu'elle avait subi. Comme précédemment, elle ne réagit pas, mais ferma doucement les yeux lorsque le sédatif vint l'envelopper. Une fois qu'elle se fut endormie, Scott l'embrassa délicatement, deux larmes se frayant un chemin hors de son viseur ; voir Jean dans un tel état, couverte de sang, semblait être une vision sortie tout droit de ses pires cauchemars.
- « Je…je ne la sens même pas à travers notre lien… » fit Scott d'une voix tremblante « C'est comme si son esprit était… »
- « C'est le collier Scott, nous le lui avons laissé pour ne pas aggraver son état par un brusque retour de ses pouvoirs. » lui répondit amicalement Tornade, des larmes coulant également sur ses joues alors qu'elle s'asseyait près de la banquette où son élève était étendue «Elle va revenir, mais il va lui falloir du temps… »
Dès leur arrivée à l'Institut, Hank prit Jean en charge avec l'assistance de Ororo, laissant les autres dans l'attente. Ayant déposé Kévin chez ses parents sur la 'route' –celui-ci n'étant pas blessé et Madison ne leur faisant faire aucun détour– les X-Men se retrouvaient de nouveau entre eux et deux des trois plus jeunes qui avaient participé à l'opération de sauvetage racontèrent ce qu'il s'était passé aux autres élèves. Scott resta silencieux, tournant en rond devant la porte de l'infirmerie.
Trois heures et demies plus tard, Hank venait les retrouver dans la salle commune située à côté de l'infirmerie. Le Professeur y avait réuni tout le monde et la plupart des X-Men s'étaient assis sur un des sofas. Scott regardait par la fenêtre, l'épaule appuyée contre la vitre, Logan avait porté son attention sur le feu brûlant dans la cheminée, la main posée sur la poutre de son habillage, Tornade alla s'asseoir et enfoui son visage dans ses mains.
La voix du Professeur Xavier brisa le silence de la pièce :
- « Je sais d'ores et déjà que Kitty et Kurt vous ont mis au courant de ce qu'ils ont appris au sujet de ce qui est arrivé à Jean ; c'est pourquoi je considère qu'il ne servirait à rien de vous cacher quoique ce soit sur le résultat des examens que vient de terminer Hank, car plus vous en saurez, plus vous serez aptes à comprendre ce qu'elle a traversée » fit-il avant de faire une pause. Il soupira et ajouta « Malgré tout, si certains d'entre vous préfèrent ne pas entendre ce qui va suivre, je ne les oblige pas à rester »
Personne ne bougea.
- « Hank ? » l'invita-t-il.
Le Fauve prit la parole à son tour, son visage, marqué par la fatigue, était affligé par ce qu'il venait de voir. En fait, il s'en voulait d'avoir de telles idées, mais il en était venu à penser que Jean mériterait de s'endormir à jamais car il ne lui semblait pas possible de pouvoir survivre à ce qu'elle avait vécu ; quand il l'avait lavée pour l'ausculter, l'eau évacuée avait prise une effrayante couleur rouge sang…
- «J'ai fait passer à Jean tous les examens nécessaires. La raison pour laquelle ça a été si long est due au nombre de blessures et à certaines fractures dont la fracture ouverte que j'ai dû opérer sur le champ, et j'ai voulu faire de mon mieux pour lui laisser le moins de cicatrices possibles. Cela dit, de la chirurgie réparatrice restera nécessaire » commença-t-il «Les mises à tabac et les tortures ont été violentes, les radios ont révélé de nombreuses autres fractures parfois même multiples : à ses deux jambes, dont l'une d'elle que j'ai dû opérer, son poignet et son bras droit, trois doigts, deux côtes ; deux autres sont fêlées, l'une d'elle semble avoir été brisée mais a d'ores et déjà commencé à se ressouder, comme c'était déjà le cas de deux autres doigts mais pour eux j'ai eu à intervenir pour qu'ils se ressoudent correctement. » commença-t-il difficilement, pensant aux souffrances qu'elle devait endurer « Les fractures étant nettes, mise à part la fracture ouverte, j'ai pu les réduire sans intervention chirurgicale et ais immobilisés les membres touchés, celles des jambes devaient dater de la veille minimum. Je ne sais pas ce qu'ils comptaient lui faire dans ce labo, peut-être les réduire pour la garder en vie vu qu'elle commençait à avoir une forte fièvre due à plusieurs plaies infectées… »
Ororo l'interrompit en se souvenant de ce que Kevin avait dit au sujet des deux autres mutants :
- « Non, en fait je crois qu'ils comptaient la tuer » fit-elle « Le jeune que nous avons sauvé nous a dit que les deux autres mutants étaient mort en…en assistant à leur propre autopsie… »
- « Oh mon dieu » fit une voix.
Le Professeur attendit quelques instants avant de demander :
- « Continue »
Hank toussa pour reprendre ses esprits :
- « Oui donc, ce n'est pas tout, elle a perdu beaucoup de sang, elle souffre de malnutrition et de déshydratation avancée et d'une légère hypothermie. Elle a perdu pas mal de poids. Son corps est recouvert d'hématomes, de brûlures de cigarettes ou d'autres origines, de plaies et d'entailles plus ou moins profondes et cicatrisées, son épaule gauche était disloquée. J'ai trouvé dans son sang des traces résiduelles de drogues, mais pas de celles qui calment les douleurs bien au contraire ; ils voulaient la garder consciente, mais ils semblent avoir cessé d'utiliser ce moyen quelques jours auparavant. C'est…c'est comme s'ils avaient voulu tester toutes les formes de tortures possibles et imaginables, comme s'ils cherchaient des cobayes…»
Scott poussa un soupir et se mordit la lèvre inférieure, malgré le couvert de ses lunettes, nul doute qu'il avait fermés les yeux, il savait que c'était le cas, Kevin le leur avait dit. Hank lui jeta un regard compatissant et poursuivit d'une voix plus consternée qu'elle ne l'était déjà:
- « J'ai pu effectivement constater qu'elle avait été violée de nombreuses manières, ne serait-ce qu'au moins trois ou quatre fois dans les 72 dernières heures » fit-il en laissant comprendre aux plus âgés ce qui lui permettait d'affirmer cela.
Un choc les fit sursauter, Scott venait de donner un coup de poing rageur dans l'encadrement de la fenêtre. Logan ferma les yeux à son tour et dit en serrant les dents :
- « Une fois aujourd'hui même si on se fit à ce qu'on a entendu, et apparemment c'était loin d'être exceptionnel… »
Hank hocha la tête gravement, comprenant que le fait qu'elle ait eut des fractures qui plus est non réduites dont l'une ouverte et saignant abondamment ne les avait même pas arrêtés. Restant muet sur ce point, sachant que quelques X-Men avaient déjà comprit, il ajouta :
- « Les viols répétés lui ont laissé des lésions internes et des déchirures qui vont devoir cicatriser. Ils ne l'ont pas mise enceinte, son organisme devait être trop faible pour ne serait-ce que débuter une grossesse –mais j'ai tout de même pris les précautions nécessaires pour ne pas que les dernières fois ne le fassent…– Ils ne lui ont pas transmise de MST. Mais, ils ont poussée l'obscénité jusqu'à la marquer au fer rouge des initiales 'ADH' pour 'Amis De l'Humanité', la cicatrice semble dater de plusieurs semaines, je ferais ce que je peux pour les effacer…» fit-il avec difficulté, ayant encore du mal à se remettre des atrocités que le corps de la jeune mutante lui avait livré ; s'ils ne l'avaient pas retrouvée, elle n'aurait pas tenu plus de deux jours sans soins médicaux, son organisme était à bout. « Voilà, j'ai fait ce qu'il fallait pour les blessures physiques, mais pour les autres, étant donné l'état végétatif dans lequel vous l'avez retrouvée, c'est autre chose ; nul doute qu'elle ne sera plus jamais la même… »
Un silence pesant s'installa, chacun arborant une mine affligée, ne pouvant ne serait-ce qu'imaginer ce que Jean avait pu subir pendant ces six semaines.
- « J'ai placé des boucliers mentaux dans son esprit pour bloquer ses pouvoirs » fit le Professeur d'un ton marqué par la peine « Mais pas complètement, j'ai laissé de quoi permettre son lien avec Scott de s'effectuer comme avant. Je pense qu'elle va avoir suffisamment de difficultés à se remettre de ce qu'il s'est passé pour qu'elle ait en plus à gérer le retour brutal de ceux-ci ; de plus, les pouvoirs psychiques réclamant un grand contrôle, elle risquerait de ne pas parvenir à les maîtriser, et… »
Scott n'écouta pas ce qui suivit, il sortit de la pièce et se rendit à l'infirmerie.
Arrivé à la porte, il s'arrêta quelques instants avant de se mettre à lentement s'avancer vers Jean. Elle était inerte, allongée sur la table d'auscultation. Elle portait une minerve, des pansements et des attelles se laissaient deviner sous la couverture qui la recouvrait, celles de son poignet, de son bras et de ses doigts apparaissaient au grand jour. Maintenant qu'elle n'était plus recouverte de sang, elle semblait plus pale que jamais et les blessures et hématomes apparaissaient nettement, son visage était tuméfié…
Sur les tableaux lumineux, se trouvaient les radios dont avait parlé Hank, des compresses ensanglantées et la vieille blouse qu'elle portait avaient été jetées dans la poubelle, le nécessaire de suture était encore sur le plateau. Ses cheveux étaient propres, sec et peignés, rendant le contraste saisissant.
Lorsque Scott se trouva prés d'elle, il effleura doucement son visage commotionné en tentant d'éviter les hématomes les plus importants, par peur de lui faire mal malgré son inconscience. Hank avait suturé la coupure de son front et l'avait recouverte d'un pansement ; Jean avait des points sur le coin de la bouche et à une arcade sourcilière. Elle était toujours aussi fiévreuse. Le Fauve lui avait mis des lunettes à oxygène (ce tuyau qui passe sous le nez et derrière les oreilles) pour l'aider à respirer, elle était sous perfusion et transfusion sanguine. Son rythme cardiaque était sous la surveillance d'un monitoring, tout comme l'étaient ses ondes cérébrales.
Scott attrapa une chaise et s'assit près de Jean, se sentant affreusement mal de la voir dans cet état ; il l'avait retrouvée, mais avait peur de la perdre à nouveau, il avait l'impression de pouvoir entendre les hurlements qu'elle avait dû pousser sous la torture et les viols. Ses yeux se remplirent de larmes.
- « Jean, je… »
Des pas retentirent dans son dos, lesquels il reconnut immédiatement comme étant ceux de Hank.
- « Quand va-t-elle se réveiller ? » demanda-t-il sans même se retourner.
- « Honnêtement Scott, je ne sais pas » lui répondit le Fauve « Le sédatif et les anesthésiques ont cessés leurs effets, mais lorsque vous l'avez trouvée, il faut que tu saches qu'elle était mourante. J'ai contrée les infections et les hémorragies qui s'étaient déclarées, mais son organisme est très faible et a encore beaucoup à faire pour réparer les dommages physiques qu'il a subit »
Scott soupira, cela ne répondait pas à sa question et Hank le comprit tout de suite :
- « D'ici un jour, peut-être deux. Ses oedèmes sont impressionnants, je le sais, mais je peux t'assurer une chose : elle ne gardera pas de trace au visage si ce n'est une ou deux fines cicatrices, elle redeviendra aussi belle qu'avant »
Le jeune leader des X-Men ne quitta pas le chevet de Jean jusqu'au lendemain soir où il dû rejoindre les autres pour une nouvelle réunion avec le Professeur. Tous semblaient ne pas avoir beaucoup dormi, en particulier ceux qui avaient comme lui, participé à la mission de sauvetage.
- « Comme vous le savez, Jean n'a toujours pas reprit conscience, mais elle est hors de danger désormais. »
- « Alors pourquoi ne se réveille-t-elle pas ? » s'enquit Kitty.
- « Il est possible que son corps veuille profiter de cet état où elle ne souffre pas, mais cela ne suffira pas pour la garder inconsciente » fit remarquer Hank « Sa fièvre est tombée, elle est sous perfusion depuis un jour et demi ce qui lui a permis de reprendre des forces ; je pense donc que c'est une question d'heure »
Ororo se leva et déclara aux élèves :
- « Je voulais juste vous rappeler que nous allons renforcer votre sécurité hors de l'Institut » fit-elle « Vous ne vous déplaciez déjà plus qu'en groupe, mais désormais, si Scott n'est pas disponible pour vous ramener, ce sera moi ou Logan qui nous en chargerons »
Personne ne fit d'objection. Le Professeur sembla ailleurs pendant quelques secondes et déclara :
- « Elle vient de se réveiller »
A cette nouvelle, le petit groupe se dirigea vers l'infirmerie pour voir que Jean s'était effectivement réveillée et ne semblait plus aussi léthargique que lorsqu'ils l'avaient trouvée. Cela dit, ils étaient loin de se douter de sa réaction…
La jeune mutante semblait groggy, mais dès qu'elle les aperçut elle ouvrit grand les yeux (l'un d'eux était poché) et poussa un hoquet d'effroi, commençant à se reculer –arrachant sa perfusion et les différents capteurs, la reliant entre autres au monitoring, par la même occasion– et, avant même qu'ils ne puissent l'avertir, chuta brusquement de la table d'auscultation. Malgré le choc et la douleur qu'il avait dû engendrer à en juger par son gémissement, elle ne s'arrêta pas et continua à se traîner le plus vite possible à l'autre bout de la pièce où elle se recroquevilla contre-elle même comme elle le pu, tremblante, la respiration saccadée, le regard emplit d'effroi. Elle ne comprenait pas, ils devaient la tuer, alors où se trouvait-elle ? Qui étaient ces gens ? Pourquoi avait-elle été soignée ? Ce ne pouvait être que pour plus la faire souffrir par la suite.
- « Reculez ! » fit Scott « Elle a peur de nous, on lui fait peur »
Cette voix ne lui était pas inconnue…elle ne savait plus.
Ils ne purent que faire face à la réalité, et tous obtempérèrent et sortirent de la pièce.
- « Nous ne pouvons pas la laisser dans cet état d'affolement » fit Hank « Elle risque d'entrer en tachycardie, de se blesser ou de se couper à nouveau du monde ; les effets du sédatif que je lui ai à nouveau administré devant encore occulter les douleurs et vu que j'ai quelque peu dopé son organisme, il est possible qu'elle ne s'évanouisse pas»
- « Qu'est-ce que tu proposes ? Tu vois bien qu'on lui fait peur » fit remarquer Logan.
- « Nous étions peut-être tout simplement trop nombreux » observa le Fauve « Tornade, tu devrais essayer, il est possible qu'elle tolère plus la présence d'une femme »
- « Il y avait des femmes là-bas » répliqua Ororo « Si elles ne l'ont pas violée, elles l'ont peut-être torturée »
- « Il faut tout de même essayer » insista Hank avant de se tourner vers Diablo « Kurt, il faudrait que tu ailles me chercher le produit placé sur la plate-forme, à droite des radios, tu le vois ? »
- « Oui »
- « Bien, alors tu te téléportes et tu me le ramènes avec la seringue neuve placée à côté »
Kurt fit ce qu'il lui avait demandé –ne causant qu'une brève réaction de la part de Jean, son apparition n'ayant été que momentanée– et remit les objets au Fauve, lequel remplit la seringue au dosage nécessaire.
- « Voilà, je ne met pas la même quantité que celle que tu lui as administrée lorsque vous l'avez retrouvée » fit-il à l'intention de Tornade « Ça ne va pas l'endormir immédiatement, mais simplement la calmer, elle restera consciente ; ça ne servirait à rien de la garder sans cesse dans un sommeil artificiel »
Ororo acquiesça, prit la seringue et s'introduisit doucement dans la pièce. En voyant que Jean réagissait de la même manière que précédemment, fermant les yeux par moment, cherchant à se protéger de ses bras, Tornade tenta de la calmer par la voix :
- «Jean, Jean, c'est moi, Ororo, je ne veux pas te faire de mal » fit-elle doucement en continuant à avancer lentement, mais rien n'y fit ; si Jean avait pu traverser les murs, elle l'aurait fait et la sorcière du temps dû se résoudre à faire demi-tour.
Chaque mutant tenta une entrée, mais la réaction fut toujours la même et cela encore plus s'il s'agissait d'un homme.
- « Personne ne peut l'approcher, elle est totalement terrorisée…» commenta tristement Tornade « C'est comme si elle ne nous reconnaissait pas »
- « Elle est trop affolée pour pouvoir faire la part entre ses amis et ses tortionnaires » expliqua Hank « Et effectivement le traumatisme peut avoir altérée sa mémoire»
Le Professeur sembla appuyer sa thèse et déclara :
- « Tu as raison, elle ne sait pas où elle est ni qui nous sommes et ce que nous lui voulons. Scott, c'est toi qui va réessayer, vous avez toujours été très liés tous les deux, d'autant plus avant son enlèvement, c'est en toi qu'elle avait le plus confiance, et peut-être que cela est resté ancré en elle malgré le traumatisme » lui dit-il « Mais avant tout, je vais la calmer par télépathie. »
Charles plaça une main contre sa tempe et se concentra :
Jean commença le Professeur.
Dans la pièce, la jeune mutante qui n'avait pas cessé de trembler sursauta violemment ; le sang perlant sur le dos de sa main, là où avait été placée la perfusion, suivit le mouvement et s'écoula sur sa peau.
Jean, il faut que tu te détendes, nous…
Elle s'attrapa la tête entre les mains, gémissante, et le Professeur finit par céder et par sortir de son esprit en hochant la tête, l'air bouleversé :
- « Elle me rejette, elle a peur » fit-il « Il y a tellement d'images et de voix, de souvenirs abominables de souffrance et de terreur qui la hantent, je… » une larme se fraya un chemin sur sa joue et il l'essuya d'un revers de la main ; ça lui faisait si mal de voir Jean dans cet état, elle qu'il considérait comme sa propre fille « Excusez-moi »
Tornade apposa une main réconfortante sur son épaule.
- « Scott, je vais recommencer, mais sans lui parler, ça va suffisamment la calmer pour que tu puisses l'approcher » lui dit-il avant de se concentrer de nouveau.
Effectivement, dans le recoin de la pièce où elle s'était réfugiée, la respiration de Jean sembla finir par se calmer.
- « Bien » fit Hank en tendant la seringue à Cyclope « Tu trouveras relativement facilement une veine sur la face intérieure de son poignet gauche »
Scott acquiesça et entra dans la pièce ; là encore, Jean se tendit, mais n'entra pas dans l'affolement qui l'avait secouée jusqu'à présent, l'intervention du Professeur avait fonctionné.
Arrivé près d'elle, il s'agenouilla à ses côtés.
- « Je ne vais pas te faire de mal Jean » lui dit-il doucement avant d'approcher un mouchoir de sa main « Tu saignes »
Elle se tendit à l'approche et au contact du tissu sur sa peau, mais n'avait guère la force de résister. Avec toujours autant de douceur dans la voix, Scott lui expliqua ce qu'il allait faire :
- « Je vais t'injecter un léger sédatif, tu te sentiras mieux après » lui murmura-t-il avant de répéter « je ne vais pas te faire de mal ».
Pourquoi cet homme semblait si gentil ? Pourquoi ne se jetait-il pas sur elle comme les autres ? Pourquoi ne la frappait-il pas à cause de son manque de réaction ? Tant de question tournaient dans sa tête. Ce devait être une ruse, si elle tombait dans le piège elle souffrirait encore plus.
Jean le fixait par intermittence, tous ses muscles tendus. Il lui attrapa délicatement le poignet gauche –elle eut un nouveau mouvement de recul– et lui administra le produit.
- « Tu verras Jean, ça va aller, je vais prendre soin de toi » poursuivit-il alors que le sédatif faisait son effet.
Lorsqu'elle sembla suffisamment apaisée, il s'apprêta à la porter :
- « Allez, viens-là, j…. »
Elle se raidit de nouveau, fermant les yeux, un flash lui revenant à l'esprit. Par le biais de leur lien à nouveau ouvert –bien qu'à sens unique, mais lui permettant de ressentir ses émotions– Scott sentit le brusque accès de terreur et comprit son erreur.
- « Je suis désolé Jean » fit-il « Je te promet à l'avenir de faire attention aux mots que je prononcerais, en espérant ne plus commettre d'erreur »
Elle lui jeta un autre regard, ses beaux yeux verts n'exprimant plus que peur et souffrance, avant de le baisser de nouveau.
- « Je ne te ferais jamais de mal Jean, je t'aime trop pour ça » lui dit-il avant de la prendre dans ses bras.
La jeune mutante gémit de douleur et tenta de se dégager malgré sa faiblesse, mais Scott n'avait pas le choix, il ne pouvait pas la laisser là. Il se releva et la porta jusqu'à la table d'auscultation, mais avant qu'il ne l'y dépose, Hank déclara :
- « Attends, nous allons en profiter pour la mettre dans une chambre de convalescence elle y sera mieux »
Scott acquiesça et vint à leur rencontre. Alors qu'il passait par le petit groupe d'élèves pour suivre Hank, il sentit Jean se tendre et se mettre à trembler.
Dès qu'il arriva dans la chambre, il se dirigea vers le lit et l'y déposa :
- « Voilà, doucement » fit-il avant de la recouvrir d'une couverture et de s'asseoir sur la chaise placée à côté du lit.
Jean continuait à lui adresser quelques regards hagards, ne le fixant que brièvement, semblant se trouver comme sur un nuage. Elle avait oublié à quel point un matelas pouvait être confortable surtout quand tout votre corps était douloureux, à quel point ne pas avoir froid était agréable.C'était trop beau pour être vrai, ils lui avaient déjà fait vivre des choses similaires en la droguant pour la ramener violemment à la réalité en riant de son désespoir. Si elle n'était pas droguée, alors ils la soignaient simplement pour l'utiliser. Ensuite, comment les autres l'avaient fait, après une semaine ou deux, tout recommencerait.
Voyant qu'elle avalait difficilement sa salive, Scott s'adressa à Hank qu'il savait se trouver toujours à la porte.
- « Je crois qu'elle a soif, est-ce qu'elle peut boire ? » s'enquit-il.
- « Bien sûr, je vais chercher un verre d'eau »
Il revint quelques instants plus tard et Scott quitta brièvement le chevet de Jean pour aller prendre la boisson. Lorsqu'il retourna auprès d'elle, il l'aida un peu à se redresser et lui fit boire quelques gorgées, qu'elle avala mécaniquement, avant de la rallonger sur le lit. De l'eau, elle en avait dans sa cellule, mais à la fin elle n'avait même plus la force de se traîner jusqu'à la salle de bain rudimentaire, encore plus les deux derniers jours avec ses fractures aux jambes, elle était restée à moitié inconsciente la plupart du temps tant la douleur était atroce ; à vrai dire, c'est à peine si elle se rappelait des derniers hommes qui étaient venus la violer alors qu'elle avait un os à vif, elle avait dû s'évanouir peu de temps après qu'ils aient commencés leurs affaires et aient comme à leur habitude éteint leurs cigarettes sur sa peau.
Si Scott n'avait pas su pour tous les viols qu'elle avait subi, nul doute qu'il l'aurait couverte de baisers et l'aurait longuement étreinte ; mais il devait se retenir, il se doutait qu'elle ne le supporterait pas. Il se contenta donc de rester auprès d'elle et voulut lui prendre la main ou lui caresser le visage, mais elle se dégagea de son contact aussi vivement que le sédatif le lui permettait.
- « Jean, je suis tellement désolé pour ce qu'ils t'ont fait… » lui souffla-t-il « Je t'aime plus que ma propre vie, je ne supporte pas l'idée que l'on ait pu te faire du mal, j'aurais tellement voulu pouvoir t'épargner ça… »
« Jean » ils ne cessaient de l'appeler comme ça au lieu de « mutie », « chienne », « racaille », « red », « red-head » ou « rouquine ». Pourquoi ? Etait-ce son nom ? Ils lui faisaient peur, elle était si fatiguée, elle aimerait dormir, mais elle devait rester vigilante.
Elle ne réagit pas, quelques larmes continuaient à silencieusement s'écouler sur ses joues blêmes et tuméfiées.
Au bout d'une vingtaine de minutes, profitant que le sédatif fasse pleinement effet pour ne pas qu'elle s'affole de nouveau, Hank s'approcha pour replacer la perfusion au poignet de la jeune mutante:
- « Ça risque de te faire un peu mal » fit le Fauve d'une voix douce avant d'introduire le cathéter dans une veine, mais Jean ne cilla pas, elle avait endurée des douleurs tellement supérieures qu'elle n'avait même pas dû le sentir.
Il se retourna ensuite pour attraper un capteur qu'il plaça au bout d'un des doigts de l'adolescente, et alluma le monitoring. Puis il commença à mettre en place les barres de protections sur le côté du lit –pour éviter que ce qui s'était produit tout à l'heure n'arrive de nouveau– ce qui provoqua un autre sursaut de terreur de Jean qui se recula comme elle le pu et adopta une attitude d'autodéfense, se protégeant le visage de son bras valide. Scott était passé de l'autre côté du lit pour ne pas qu'elle ne chute, et le fait de se retrouver ainsi coincée, ne calma pas l'adolescente, bien au contraire. Baissant les yeux, Hank comprit immédiatement, il savait que les fractures de ses jambes, aux vues des hématomes, devaient avoir été causées par une barre de fer ou une batte de base-ball, et surtout qu'elle avait souvent été violemment battue. Refoulant ses émotions, le Fauve tenta de l'apaiser :
- « Non, Jean, ne crains rien, je ne vais pas te frapper, c'est pour te protéger, juste pour te protéger » lui dit-il avant de répéter à nouveau « n'ai pas peur Jean »
Mais elle ne se détendit pas, c'était trop pour elle et cela même si Hank avait enlevée sa main du métal. Scott de son côté était désemparé, il venait de faire la relation entre les deux et poussa un long soupir pour encaisser cette énième réalité, avant de placer rapidement les barres de l'autre côté du lit.
- « Scott, je pense qu'il faut que nous la laissions seule maintenant, je crois qu'elle ne se calmera pas et ne dormira pas tant qu'il y aura quelqu'un dans la pièce et cela même si le sédatif va de plus en plus l'y pousser » lui dit Hank.
- « Mais… »
- « Il a raison, Scott » appuya le Professeur.
- « Oui, je sais… »
Il dû à nouveau se retenir d'embrasser l'adolescente bien que tout son être voulait la sentir vivante contre lui.
- « Je t'aime Jean » lui souffla-t-il avant de se lever et de quitter la pièce à contrecœur.
Cette voix, cette sensation qu'elle provoquait en elle lui évoquait de plus en plus quelque chose, mais rapidement le sommeil l'emporta.
A l'entrée de la chambre, les autres membres de l'Institut arboraient tous une mine défaite, Logan réconfortait une Ororo pleurant silencieusement, le Professeur avait le regard baissé, les élèves se sentaient impuissants face à ce qu'ils venaient de voir et ce qu'ils avaient appris. Tous se rendirent dans la salle commune plus ou moins silencieusement. C'est là que Scott laissa partir sa colère ; sans prévenir, il envoya un vase s'écraser sur le sol et s'écria avec rage et douleur :
- « Bandes de salops, j'aurais dû tous les tuer ! »
- « Scott… » tenta le Professeur.
Malicia, Kurt et Kitty avaient relevé la tête, ainsi Cyclope et Logan avaient bien dû tuer lors de la mission de sauvetage…même si cela aurait dû, cette confirmation ne les choqua pas.
- « Non, je suis désolé Professeur mais c'est tout ce qu'ils méritaient ! Ils….mais enfin regardez ce qu'ils lui ont fait ! »
- « Ça nous révolte tous Scott ! » fit Logan ; mais l'adolescent poursuivit dans sa lancée.
- « Ils l'ont littéralement massacrée, ils l'ont marquée comme du bétail ; et, au rythme de deux ou trois par jour, ils ont dû la violer non pas une ou deux fois, mais une cinquantaine vous vous rendez compte ? une cinquantaine !» s'écria-t-il « Comment voulez-vous qu'elle s'en remette ? Vous avez vu son regard ? Elle a peur de nous et ne nous reconnaît pas non de dieu ! Elle a peur de nous, et elle a peur de moi… » termina-t-il d'une voix brisée en se laissant tomber sur le canapé, la tête entre ses mains.
- « Nous le savons Scott, mais malheureusement nous ne pouvons rien y changer » appuya Tornade plus calmement, « Scott, il faut que tu tiennes, elle va avoir besoin de toi, même si pour le moment elle te rejette comme nous tous.»
- « Sa mémoire va lui revenir, elle va se rappeler de nous et de sa vie ici » ajouta le Fauve « elle n'a qu'une légère commotion cérébrale, pas de traumatisme crânien, il faut lui laisser le temps »
Charles reprit la parole :
- « Je comprends que tu puisses éprouver de la colère et de la rancœur Scott, ça montre à quel point tu l'aimes, et saches que je ne te juge pas pour ce que tu as fais » commença-t-il avant de s'adresser à tout le monde « Ces hommes ont posée la main sur Jean des pires manières que ce soit, il va maintenant falloir lui réapprendre à faire confiance, à accepter notre présence et les contacts, et cela va être long ; nous ne savons pas comment elle va évoluer et nous allons devoir être extrêmement prudents et patients envers elle. »
Tous acquiescèrent gravement.
- « On ne peut rien faire pour faire payer ces monstres ? » s'enquit Tabitha.
Logan hocha la tête.
- « Le gouvernement nierait leur existence, la plupart de ses membres sont contre nous »
- « Je vais en informer mes contacts » fit Charles « mais j'ai bien peur que Logan ait raison, du moins pour le moment, tant que les retombées de l'histoire sentinelle ne seront pas terminées »
- « Et si nous les traquions nous mêmes ! » fit Evan « Scott a raison c'est tout ce qu'ils méritent ! »
- « Nous ne sommes pas des assassins Evan » le reprit Ororo.
- « Mais Wolverine et Cyclope ont tué » fit remarquer Kitty.
- « C'était différent, ils y ont été poussés par leur rage, ce n'était pas prémédité » répondit le Professeur « Si nous poursuivions en toute connaissance de cause les survivants et ceux n'étant pas sur place lors du sauvetage, ça ferait de nous des criminels »
- « Mais si nous nous contentons de les remettre à la justice ? » s'enquit Malicia.
- « C'est ce que je vais faire, Malicia mais par le biais de contacts qui ne les perdrons pas de vue et les arrêterons le moment venu. Je vais devoir faire une liste d'identités en survolant l'esprit de Jean »
- « Bon courage » marmonna Logan.
c'est à vous de jouer pour lire la suite le plus vite possible : en envoyant des reviews :-p
Wen
