Titre : Le bal de la mort
Auteur : Abraxane
Avertissement : Hum… G sans craintes.
Spoilers : Les 6 premiers tomes.
Disclaimer : Tout à celle qui a tué Sirius et Dumbledore… (grr)
Résumé général : C'est la septième année de nos chers Maraudeurs et rien ne s'annonce pour le mieux. Celui qu'on appelle Voldemort agrandit sa puissance et les attaques se font de plus en plus fréquentes. À Poudlard, des complots se nouent et un traître fait éruption, sadique et meurtrier.
Note : Ça commence lentement au début mais ça va aller plus vite tantôt, promis '
Note 2 (oui j'promets c'est la dernière ') : Je sais qu'il y a beaucoup de fics sur les Maraudeurs, mais j'avais vraiment envie de l'écrire… ça donne à peu près ça :
Chapitre 1 : Chez les PotterOn toqua à la fenêtre. Légèrement endormi, les yeux embrumés, quelqu'un se leva afin de voir ce qui pouvait bien se passer à l'extérieur. À peine eut-il ouvert la lucarne qu'un immense hiboux immergea dans sa chambre. Déboussolé par cette entrée fracassante – il avait notamment reçu un coup de pattes en pleins front -, le jeune homme alla vers sont lit afin de détacher une enveloppe jaunie de la patte de l'oiseau de nuit qui s'était posé sur le premier meuble qu'il avait trouvé.
Après avoir bien remercié le rapace avec du Miamhibou, le dormeur referma la fenêtre par où l'oiseau avait quitté la pièce, apparemment heureux d'avoir accomplit sa tâche, aussi moindre soit-elle.
Il prit la lettre qu'il avait déposé sur son bureau de travail et la retourna. On y trouvait la traditionnelle insigne de son école. La fameuse lettre qui le ferait entré en septième année à l'école de Sorcellerie Poudlard. Il ne prit même pas la peine de l'ouvrir, trop habitué à lire le discours barbant depuis déjà sept longues années et la lança sur le lit.
Mais ce jeune homme n'était pas à plaindre. Beau, fort et puissant, il disposait d'un énorme fan club de jeune filles rêvant toutes de pouvoir l'embrasser un jour où même juste le toucher. Faisant partit de l'équipe de Quidditch – ce grand sport Sorcier – et disposant de notes largement suffisantes en cours, il n'avait quand même pas tout ce qu'il voulait.
Non, James Potter se décevait encore de ne pas avoir l'objet qu'il convoitait tant depuis déjà trois ans. Belle, gracieuse, élégante, fougueuse… mais en même temps si détestable. James se trouvait si sérieux et endormant lorsqu'il parlait de ce sujet, mais c'était son unique but : Conquérir le cœur de Lily Evans. Il faisait tâche à côté de son meilleur amie, Sirius Black, qui ne souhaitait que de voir augmenter le nombre de membres de son fan club ou de ne pas être célibataire plus de vingt-quatre heures.
Las, il regarda autour de lui. Sa chambre était une grande pièce où trônait un lit baldaquin, double. Les couleurs dominantes étaient le rouge très foncé ainsi que le doré. Quelques affiches de Quidditch étaient placées ici et là – notamment des Chauves-Souris de BallyCastle et des Harpies de Holyhead – et plusieurs photos tapissaient tout un mur. La plupart des gens faisaient de grand saluts, d'autres souriaient bêtement, une moue heureuse sur le visage. On y reconnaissait Sirius Black – qui affichait un sourire charmeur -, Remus Lupin – qui avait une mine songeuse – et Peter Pettigrow – dont le visage semblait ravagé par l'admiration. Mais il y avait aussi d'autres personnes, comme Rowan Weasley – un jeune homme roux qui entrerait aussi en sixième année -, Roxane Rosenberg – belle adolescente de dix-sept ans aux longs cheveux noirs et aux yeux profondément bleus – ou encore Alice Shaw – qui avait un air perdu, avec ses grands yeux bruns qui juraient avec ses cheveux d'un blond éblouissant qui bouclaient jusqu'à ses épaules.
Tous des amis de James. Il tenait particulièrement à eux. Il y avait bien sûr ces trois amis – Sirius, Remus et Peter – à qui il vouait une profonde amitié, puis après quelques autres Gryffondors avait qui il s'entendait si bien – l'audace pouvait même allé jusqu'à des Serdaigle.
James Potter avait une grande hâte de retourner à Poudlard afin de vivre ces bons moments qu'on ne vivait qu'une seule fois dans une vie. Il avait hâte de reprendre les cours – ne serait-ce que pour rigoler des professeurs avec Sirius -, de vagabonder des les corridors du château, sous sa cape d'invisibilité – même si elle était rendue trop petite pour lui – ou même de se chamaillé avec Evans !
Assis à son bureau, James constata la raison de son sommeil, qui avait été tiré par l'arrivé de cette fichue rapace. Il était en train d'écrire un devoir sur la potion Félix Félicis. Habitué aux devoirs d'été, le Gryffondor avait prit l'habitude de les faire vers le début août, afin de profiter du mois de juillet, mais de ne pas être surmené de travail à la fin des vacances. C'est pourquoi il avait entamé ses devoirs au début de la semaine. Il était rendu aux Potions, cours qu'il adorait d'ailleurs. C'était une matière enseignée par un hurluberlu du nom de Horace Slughorn qui était fort sympathique.
Il avait déjà traversé Métamorphose, où il avait eu beaucoup de misère en raison de la surcharge de devoirs que leur avait attribué McGonagall, pour ensuite se tourner vers les Enchantements, où il avait pu se reposé. C'était sa matière forte et il en était conscient. Puis il avait rédigé les deux devoirs de Botanique pour en arrivé finalement aux Potions.
Heureusement qu'il avait choisit de devenir un Auror. Cela ne le surchargeait pas de cours – il avait même plusieurs trous dans son horaire – et il pouvait bien rigoler entre deux classes, accompagné de Sirius qui avait choisit les mêmes cours que lui. Ce n'était pas comme Evans et Remus qui avait prit le quasi totalité des cours, en ne sachant pas vraiment dans quoi travailler – ils avait affirmé, en leur faveur, qu'ainsi ils seraient grandement cultivé. À ça, Sirius avait répondu que pour devenir tête enflé, on avait pas besoin de connaissances mais d'un beau corps. Il avait souligné que lui pourrait devenir tête enflée. Mais il avait finit avec une baffe de la part de Lily et d'un coup de livre de Remus.
En soupirant, James ramena son devoirs vers lui ainsi que sa plume et son encrier. Il trempa le bout pointu de son outil à écrire dans le pot rempli d'un liquide noir et se mit à rédiger la conclusion de son devoir sur la potion de chance.
' Pour finir, la potions Félix Félicis doit se prendre avec une grande modération. Il est bien beau de vouloir rendre sa vie légèrement plus rose, l'abus causerait des dommages irrécupérables. Par exemple, alors que vous vous levez un bon matin avec la grande envie de boire une bonne fiole de cette potion merveilleuse et que durant la journée, vous sortez finalement avec la fille de vos rêves et de vos passions, il ne dit pas que le lendemain, cette jolie jeune femme sera encore amoureuse de vous. Félix Félicis agis comme plusieurs potions (ex : Le Filtre d'Amour, Véritaserum ou encore la Goutte du Mort Vivant) selon vos désirs les plus fous. C'est pourquoi il faut être très prudent lorsqu'on détiens cette substance utopique. '
Il reposa sa plume noire et se cala sur la chaise, heureux d'en avoir enfin finit avec ce fichu devoir. Il n'aimait pas particulièrement les potions et détestait faire une dissertation sur l'une d'entre-elles. Ça l'ennuyait au plus haut point et chaque mot qu'il couchait sur papier semblait prendre une éternité à écrire. Heureusement qu'Horace Slughorn n'avait donné que peu de devoirs aux sixièmes années.
Alors qu'il était perdu dans ses pensés, on cogna à la porte de James. Au début ce fut trois coups répétés, ensuite deux autres et finalement un tout petit 'toc' solitaire. Le Gryffondor reconnu le signe de son ami. Ainsi, James savait que ce n'était ni ses parents, ni la femme de ménage, Bertrande, qui venait le réprimander car il n'avait pas fait le ménage de sa chambre.
« Tu peux entrer ! » fit-il à l'intention de l'adolescent qui se trouvait de l'autre côté de la prote d'if.
Le panneau de bois s'ouvrit brusquement, laissait apparaître un adolescent de dix-sept ans aux cheveux d'un brun très foncé qui lui pendait jusqu'aux épaules et aux yeux d'un gris profond. Il avait un regard insondable absolument magnifique qui en avait fait craqué plus d'une.
« Qu'est-ce que tu fais debout à cette heure-ci « s'exclama James.
« Je pourrais te demander la même question, cher Cornedrue ! » répondit son ami en s'approchant du lit de James. Il se laissa tomber sur le moelleux matelas et rebondit quelques sauts avant de rester stable. « En fait, je m'ennuyais tout seul dans ma chambre à lire Quidditch Magazine, alors je suis venu voir ce que faisais petit Jamesie. »
« Sirius ! » James grogna. « Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça ! »
Le nommé Sirius fit une moue faussement désolée. « Oh je suis désolé Jamesi… James ! Mais tu connais ma mémoire de poisson rouge ! » feinta-t-il en lui faisant un sourire aussi grand que le Grand Canyon du Nevada.
James soupira et lança un regard meurtrier à son meilleur ami, Sirius Black. Le jeune adolescent habitait chez lui depuis l'été dernier, alors que Sirius s'était enfui de la maison Black. Il avait trouvé refuge chez les Potter qui l'avaient toujours grandement apprécié. La mère de James aimait d'ailleurs Sirius comme son propre fils, bien qu'elle fut heureuse d'en avoir eu un seul comme James.
Sirius s'était échappé de son chez soi à cause de sa famille. En premier lieu il y avait sa mère, Lynn Black, une folle alliée qui faisait partit des Mangemorts fiers de servirent le grand Seigneur des Ténèbres. Elle détestait ceux qui n'étaient pas de sang pur – en l'occurrence Remus Lupin -, criait à peu près quatre-vingt quinze pour-cent du temps et ne supportait pas son fils aîné ; Sirius. Ensuite il y avait son père, Harold Black, qui était légèrement moins pire que sa femme, mais d'avantage cruel. Plusieurs sorciers et moldus étaient morts de sa main et une grande partie des Aurors de Grande-Bretagne rêvaient de le faire pourrir en prison. Finalement, et malheureusement, Sirius possédait aussi une frère. Regulus Black avait un an de moins que Sirius mais était déjà promu futur Mangemort. Il adorait ridiculiser son frère, autant à la maison qu'à l'école. C'était le genre de rapace que James aurait aimé pouvoir avoir sous la main. C'est pourquoi, depuis l'été dernier, Sirius vivait chez James où il avait été gentiment recueillit.
« T'as reçu ta lettre de Poudlard ? » demanda Sirius pour changer de sujet.
Il se pencha un peu sur le côté pour découvrir qu'il était assis sur une la fameuse enveloppe de Poudlard. Il la retira de sous son postérieur et entreprit de l'ouvrir. James ne protesta même pas, sachant qu'il ne réussirait pas à arrêter son ami. Sirius balança l'enveloppe décachetée dans un coin de la pièce et déplia les parchemins qu'elle contenait. Il y avait la traditionnelle lettre de Poudlard, les manuels et effets scolaires à acheter et…
« Oooooh ! » s'exclama Sirius en souriant de toutes ses dents à James. « C'est pas vrai ça ! Le petit Cornedrue qui… ooooh ! »
« Quoi ? » James délaissa la lecture de son manuel de Potions. « Qu'est-ce qu'il y a ? »
Le sourire de Sirius s'agrandit. James lui lança un regard meurtrier avant de se jeter sur lui. Mais Sirius tenait la lettre bien loin de la portée de James. C'était une chance que le jeune Black soit plus grand que James. Il se débattit un court instant avant de repousser James.
« En tous cas, c'est de l'inattendu ! »
« Mais quoi ? » protesta James. « Allez Patmol, cesses de languir et dis moi qu'est-ce qu'il y a ! »
James se maudit intérieurement de ne pas avoir lu cette fichue lettre au lieu de la jeter ailleurs. Mais ce qui était fait était fait et il était à la merci de son meilleur ami qui profitait malignement de la situation.
« Tu… » Mais Sirius ne fut pas capable de continuer et éclata de rire. Incapable de reprendre son souffle, il tendit finalement le parchemin à James afin qu'il puisse voir la nouvelle. « Toi… mwarf ! » beugla Sirius en se roulant sur le lit.
Vexé, James prit rageusement la lettre et la parcouru du regard. Il tomba sur la fameuse information. Celle qui faisait tant rire Sirius. Il releva son regard de la lettre et examina Sirius qui était rouge comme un homard à force de s'éclater la mâchoire à rire comme jamais. Puis finalement, il explosa aussi de rire.
« Moi ! Mwahahaha non ! » James retomba sur le lit à son tour incapable de se retenir. « Ça se… peut… PAS ! »
Pendant quelques minutes, la pièce fut inondée de rires et de beuglement des deux adolescents. Puis, essoufflé, Sirius se releva et regarda James, une mine malicieuse.
« J'arrives pas à croire que Dumbledore t'a nommé Préfet-en-Chef ! »
« C'est quasiment impossible! »
« C'est trop marrant ! »
« J'arrives pas à y croire ! »
« Ça dénote de la Légende Urbaine ! »
James se retourna vivement vers son ami, offusqué. « Oh ben là faut pas charrier non plus ! »
En fait, James pensait que ce serait Remus qui serait nommé Préfet-en-Chef. Ou même à la limite Lily Evans. Il savait que dans tout Poudlard, il n'y avait que quatre Préfet-en-Chef – et ce n'était pas nécessairement un Préfet qui était nommé. Mais là… lui ! Evans voudrait l'assassiner à la rentrée de Poudlard, c'était certain. James Potter, Préfet-en-Chef. Ça sonnait faux aux oreilles du sorcier.
« Eh bien, comme ça on perdra pas trop de points, vu que Lily ne sera plus au dessus de nous ! » se réjouit Sirius. « En plus c'est toi alors on aura pas de problèmes ! » Il se leva pour aller vers le bureau. « Dumbledore doit se faire sacrement vieux pour ne plus savoir ce qu'il fait ! »
« Oh toi espèces de… ! »
James se tira sur Sirius qui tomba à la renverse sur le plancher de la chambre. Potter le retourna et fit mine de l'étouffer. Il fit ce petit manège plusieurs minutes avant de relever Sirius par le col de sa chemise.
« Tu vas dire ' Pardon mon gentil Cornedrue que j'aime et que j'adore ! ' »
« Pfff… causes toujours ! » répliqua Sirius qui manquait légèrement d'air. « Mais je te laisses le droit de rêver ! »
James resserra son étreinte sur la gorge de son ami, sans nécessairement arriver au point d'asphyxie. « ' Pardon mon gentil Cornedrue que j'aime et que j'adore ' j'ai dit ! »
« Pardon Cornedrue ! » parvint à dire Sirius.
« Mon gentil Cornedrue que j'aime et que j'adore et que je respecte grandement ! »
« Oh là c'est pas du jeu ! » s'offensa Sirius. James grogna.
« Bon bon… Pardon mon gentil Cornedrue que j'aime et que j'adore et que je respecte grandement ! »
James relâcha Sirius avec une mine heureuse. « Merci ! »
Sirius se massa le cou avec un regarde meurtrier à l'égard de son prétendu meilleur ami. Si ses yeux auraient pu lancer des Avada Kedavra, James serait mort depuis déjà longtemps. Mais malheureusement, c'était une faculté dont ne disposais pas Sirius. Mais ses idées sanglantes furent interrompent par l'arrivée de Bertrande, la Bonne de la maison qui s'immisça dans la chambre sans prévenir.
« Je vous ferais remarquer qu'il est seulement cinq heures du matin ! » chuchota-t-elle à l'intention des deux adolescents. « Tes parents dorment encore James et leur sommeil est réparateur, tu le sais bien. Alors par pitié, faites moins de bruit ! »
James rougit légèrement, honteux. Sirius, lui, baissa la tête. Il n'aimait pas fâcher la nounou et ne voulaient en aucuns cas réveiller les parents de James qui étaient si généreux envers lui. Bertrande soupira devant la mine des deux garçons et hocha la tête de gauche à droite.
« Ha ces adolescents ! » soupira-t-elle. « Bon j'ai compris. Vous ne dormirez pas plus dans deux secondes et vous recommencerez à vous disputez dès que j'aurai le dos tourné ! Le seul moyens est de vous occupé silencieusement. »
James eu un regard horrifié. Bertrande n'avait tout de même pas l'intention de leur faire classé la bibliothèque comme l'été dernier alors qu'elle avait trouvé les deux adolescents en train de se chamaillé dans au milieu du jardin qu'ils avaient dévasté à coups de sortilèges. En plus de leur faire nettoyé tout l'extérieur à la façon moldu, elle les avait obligé à classés toutes les armories de la bibliothèque, toujours sans magie.
« Allez ! venez, je vais vous faire des crêpes. » Bertrande tourna le dos aux garçons et commença à s'avancer dans le corridor en parlant toujours. « Vous pourrez même participer si vous ne faites pas trop de dégâts. Ha que je suis sotte ! Sirius Black et James Potter ne pas faire de dégâts ; c'est complètement impossible. Voyons donc… »
Mais James perdit le reste du monologue de la bonne des Potter car elle était rendue dans les marches qui menaient au rez-de-chaussée. Il regarda Sirius qui leva puis baissa les épaules, une lueur d'incompréhension sur le visage. Ils s'engagèrent tous deux dans le corridor. C'était un large couloir qui donnait sur un grand escalier qui montait vers le deuxième étage d'une part et qui descendait de l'autre. Il y avait quelques portes ici et là, camouflant chacune une pièce de la maison Potter.
Ils descendirent silencieusement les marches et aboutirent dans une grand hall d'entré. James connaissait sa demeure par cœur et tous les moindres recoins ne lui étaient inconnus. Ils se trouvaient dans une pièce située juste à l'avant de la maison. À gauche il y avait l'escalier ainsi que la bibliothèque reliée au bureaux de ses parents ainsi qu'à d'autres nombreuses pièces. Juste à l'avant débouchait un long couloir qui offrait plusieurs salles et finalement à droite se situait la cuisine. James traversa les doubles portes de bois vernis entrouvertes. Bertrande était derrière un immense comptoir qui formait un L, coupant ainsi la pièce en deux. D'un côté se trouvait les appareils magiques qui servaient à la cuisine, les lavabos et tout ce qui pouvait être utile ; de l'autre une petite table ronde faite de bois de cerisier où s'entassaient quatre chaises. C'était une jolie pièce qui ne jurait pas du tout avec le luxe de la demeure.
« Allez les enfants, ne jouez pas dans l'entrée ! » les réprimanda Bertrande. « Rendez-vous utile et mettez la table ! »
Sans se faire prier, James alla vers le vaisselier et en sortit trois assiettes et divers ustensiles avant de les mettre sur la table de façon méthodique. Pour sa part, Sirius alla plutôt rejoindre Bertrande de l'autre côté du comptoir et trempa son index dans le mélange à crêpes. Il le lécha goulûment en souriant de toutes ses dents à la nounou qui lui lançait un coup d'œil insulté.
Bertrande fit deux tours de baguette et le mélange homogène alla se placer de lui-même dans la poêle, petit par petit. La cuisson se fit aussi magiquement. James savait pertinemment que la bonne détestait faire à manger de façon moldue. Ça ne l'amusait pas du tout. La seule fois où elle avait essayé, elle avait fait cuir le rôti de porc tellement longtemps que la peau était devenue plus résistante que du caoutchouc. Elle avait abandonnée l'expérience, refoulant ses envies folles d'essayer de grandes recettes moldues dont elle avait entendu parler pendant son voyage en France, au grand plaisir de la famille Potter et de Sirius qui ne souhaitaient plus ressortir d'un repas avec l'horrible impression d'avoir avalé du goudron.
Bertrande sortit deux Bièraubeurres du frigo qu'elle fit léviter jusqu'à la table tandis que Sirius retournait la crêpe qui crépitait dans la poêle – il adorait faire à manger de manière moldue – et que James ouvrait les rideaux de la pièce en un tour de baguette. Elle tassa légèrement Sirius de sa cuisine et fit passer la crêpe de la poêle jusqu'à une assiette. Puis, plus rapidement, elle fit braiser le reste du mélange.
Aussitôt que la secoupe pleine de pancakes se posa sur la table, James rempli son assiette le plus vite possible et recouvrit son repas de sirop d'érable importé du Canada 1. Il se mit à s'empiffrer de son petit-déjeuner à une vitesse hallucinante. Mais ce n'était rien à côté de Sirius qui avait déjà engloutit le tiers de son repas – qui consistait à être une bonne demi-douzaine de ces succulentes crêpes.
« Hibou de la journée ! » s'exclama joyeusement Bertrande en allant ouvrir la fenêtre à Roïale, la chouette de la famille Potter qui était accompagné du hibou Grand Duc de la Gazette du Sorcier. « J'espères qu'on aura de bonnes nouvelles! »
Elle paya le journal et donna quelque bouchées de son petit-déjeuner au hibou qui repartit en hulula joyeusement. Roïale, elle, alla vers son maître, légèrement vexée de ne pas avoir eu l'attention que Bertrande portait à cet espèce de rapace trop grosse. James rigola un peu avant de prendre les lettres suspendues à sa patte et de laisser sa chouette manger un peu de son repas.
« Alors Bertrande, il y a du nouveau ? » demanda Sirius entre deux bouchées.
Bertrande soupira en ouvrant le journal. Ainsi, James et Sirius purent voir la une de la Gazette du Sorcier.
« Oh… pas encore ! » James soupira à son tour et reposa violemment sa fourchette dans son assiette – pour ne pas dire la lancer – et se redressa. « Il commence à vraiment faire chier ce Lord Voldetruc ! »
« Voldemort. » rectifia Sirius en grognant légèrement. « Encore des victimes ! Il avait pas assez de tuer le père de Frank et plusieurs autres membres importants de la Défense, il faut qu'il continue à faire du grabuge ! Qui cette fois-ci ? »
Bertrande releva les yeux de sa lecture et les posa sur Sirius. « La quasi totalité de la famille Lovegood. Quatre Mangemorts sont débarqué dans la maison des grand-parents pendant l'anniversaire d'une des leurs et ont tués tous ceux qui y étaient présents. »
James baissa le regard. La famille Lovegood… il connaissait Daniel Lovegood, qui était en sixième année dans la maison de Serdaigle. C'était un grand gaillard perdu qui croyait tout ce qu'il inventait. Plusieurs élèves inventaient des racontars dans son dos. James n'en savait pas beaucoup sur lui, mais personne ne méritait de perdre la majeure partie de sa famille.
Il regarda son assiette où trônait encore quelques pancakes. Mais il n'avait qu'une envie : vomir. Penser à Voldemort et à ce qu'il faisait lui donnait une irréprochable envie de gerber. Il n'avait plus faim et, malgré le fait que cette situation ne le touche pas beaucoup, ça le rendait malade de penser qu'une famille venait de mourir dans le monde des sorciers. Il avait peur pour ses parents car ils faisaient partit de la Défense mais il s'inquiétait aussi pour l'avenir du monde Magique. Cet espèce de fou se baladait présentement quelque part en préparant d'autres plans cruels qui viseraient à tuer d'autre gens. Ce n'était pas très rassurant.
« J'ai plus faim! »
« Moi non plus. » avoua Sirius en se relevant. « Je vais prendre ma douche… on se voit plus tard. »
James vit son ami quitter la pièce en monter l'escalier vers sa chambre. James dit à Bertrande qu'il allait aussi se doucher et monta à sa chambre où avait été installée une salle de bain personnelle – Sirius aussi disposait de la sienne. Lorsqu'il fut dans la salle d'eau, il se déshabilla et entra sous l'eau chaude qu'il avait tempéré quelques secondes plutôt. Il referma la porte de verre afin que les éclaboussures n'aillent pas mouiller toute la pièce et laissa l'eau brûlante couler sur son corps. James était quand même bien bâti pour son âge – moins que Sirius par contre. Plusieurs filles rêvaient de pouvoir un jour l'embrasser ou seulement le toucher. Penser à ça faisait rire James. Il ne se trouvait pas particulièrement attirant mais il faisait craquer un bon nombre de filles. C'était la petite bataille entre lui et Sirius. Qui avait le plus gros fan club. Sirius avait toujours gagné de un ou deux points. Mais James savait que son pauvre ami aurait plutôt préféré ne pas en avoir du tout. Car le genre de filles qui couraient après Sirius étaient des disjonctées complètement folles et possessive comme il ne s'en faisait pas. Sirius avait déjà eu un gars dans son fan club. Le jeune Gryffondor avait dû faire preuve d'une grande patience envers le jeune homme afin de lui expliquer qu'il respectait son genre mais n'était pas attiré par les garçons.
Après s'être bien lavé et bien rincé, James s'exila de la douche et s'essuya lentement. Il se sentait las et fatigué. Sans aucun sourire, ils s'habilla d'un jeans et d'un t-shirt gris de marque moldue. En dehors de Poudlard, James aimait bien s'habiller normal et d'avantage avec des vêtements proprement moldus. La plupart des jeunes de son âge portaient des vêtements normaux de tailleurs sorciers. Seuls les vieux – ce qui contenaient leurs parents – s'habillaient en sorcier dans la vie de tous les jours. Il descendit ensuite dans la cuisine où ses parents étaient en train de manger leur petit-déjeuner. Les yeux encore embrumés, les cheveux en bataille – dans le cas de Scott Potter, c'était plus par nature qu'à cause du réveil – ils étaient habillés de robes de chambres moelleuses.
« Bonjour James. » le salua son père en prenant une bouchée de toast. « Ça va bien ce matin ? » Scott Potter reposa son toast dans son assiette et entreprit de manger une généreuse portion d'œufs. « J'ai entendu dire que tu n'as pas mangé tout ton repas ! »
James jeta un œillade glaciale meurtrier à Bertrande qui sifflota quelque peu avant de retourner à son ménage. « Non ça va, je suis simplement un peu fatigué. » Il alla prendre un toast dans la pile. « Je suis choqué de ces attaques idiotes. »
Sa mère releva le nez de son journal et regarda James droit dans les yeux. Des yeux d'un bleu électrique qui glaçaient sur place n'importe quel sorcier – ou Moldu. James détestait quand sa mère le regardait comme ça. Comme si elle essayait de fouiller son âme ou la moindre parcelle de son esprit. Mais elle avait de beaux yeux situé sur un visage autoritaire mais en même temps si doux qui était encadré de cheveux bruns chocolats qui descendaient en cascade jusqu'à sa poitrine.
« Tu parles de l'attaque menée contre les Lovegood ? » Elle replia le journal et le posa sur la table. « Atroce cette histoire ! Je ne connais pas particulièrement cette famille, mais ils étaient de la communauté tout de même ! »
James soupira en finissant son toast beurré. « Chd'accorg! »
Sa mère le dévisagea. Hitze Potter détestait quand son fils mangeait la bouche pleine et encore plus lorsque ce qu'il disait sonnait comme si un gros lard essayait de parler. Mais la réprimande qu'elle allait entamé fut interrompue par l'arrivée de Sirius, tout frais lavé, qui arborait une grand sourire. Ses cheveux, pas tout à fait secs, pendaient paresseusement sur ses épaules et mouillaient son t-shirt d'un bleu nuit. Il salua Scott et Hitze Potter puis alla prendre à son tour un toast qu'il avala à une rapidité déconcertante.
« Dis donc Sirius, ça t'a fait du bien la douche, t'es tout propre maintenant ! »
« Oh grand farceur! » feint Sirius à l'intention de James. « Justement, comme je suis maintenant en pleine forme, je me suis dit qu'on pourrait aller se balader un peu... qu'est-ce que tu en dis ? »
James sembla réfléchir un instant. « Oui bien sûr ! On pourrait même aller chercher Remus pour le dégourdir un peu ! » Il se tourna vers ses parents. « On peut y aller ? »
« Mais bien sûr ! » Son père d'un ton bienveillant. « Tu peux même l'invité à dormir ici si tu veux… Remus sera toujours le bienvenue ! »
James sourit aux paroles de son père. Il était heureux de voir que ces parents étaient plutôt sympas envers ses amis et qu'ils ne se prenaient pas la grosse tête, vu ce qu'ils représentaient. Ses parents étaient deux grands Aurors qui faisaient partit de la Défense. Scott était d'ailleurs le second Phénix de l'organisation. Car la Défense était divisée en plusieurs catégories ; Il y avait d'abord les Billywig qui étaient capable de couper tous les moyens de leur attaquants en les 'droguants' magiquement ; Ensuite venait les Demiguises qui réussissaient à se rendre invisibles. Ils étaient ainsi capable d'assister à des discussions de la plus haute importance ; Venaient ensuite
les Salamandres qui regroupaient les plus grands Médicomages de la Grande-Bretagne ; juste avant les Phénix ils y avait aussi les Botrucs qui étaient en fait des agents infiltrés au sein des Mangemorts ; Puis il y avait finalement les Phénix qui étaient les cinq plus grands Aurors du Pays. La Défense contenait en tout et pour tout cent trente-sept sorciers. Et dans tout ceci se trouvaient les parents de James, tous deux des Phénix.
« Merci p'pa ! »
James se retourna vers Sirius et tous deux sortirent dans le jardin grâce à la porte de la cuisine qui donnait sur un petit chemin de pierres au milieu de grandes plantes feuillues. James regarda Sirius qui lui fit un signe de tête. Puis tous deux disparurent en même temps.
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James ressentit cet horrible effet de se désarticuler. Il commençait seulement à s'habituer au Transplanage. Depuis qu'il avait passer sa licence à Poudlard grâce au vieux Wilkie Twycross qui leur avait enseigner l'art du Transplanage vers mars dernier. Seul Peter n'avait pas réussit l'examen chez Gryffondor, mais James et Sirius avait promis au jeune homme de lui apprendre à bien maîtriser le Transplanage.
« Wouah… ça fait quand même un drôle d'effet dans l'estomac. » s'exclama Sirius qui était aussi livide qu'un fantôme.
James approuva silencieusement. Il s'avança vers la maison qui était bâtie juste devant eux. À l'arrière on trouvait une immense forêt. C'était une petite maison, toute seule au milieu de nulle part, d'un bleu pâle aux toitures et aux cadres blancs. La demeure faisait très champêtre. Elle était d'une assez bonne taille – pas grandes comme la demeure Potter par contre – et James aimait particulièrement ce logis.
Alors qu'il montait les marches qui menaient au paillasson, James regarda autour de lui. Ça faisait longtemps qu'il n'était pas venu ici. Remus habitait dans une maison qui se trouvait bien loin de la ville et que seul un petit sentier de terre reliait à la route principale. Ce fut Sirius qui cogna à la porte blanche. Cette dernière s'ouvrit et laissa apparaître un Remus qui semblait plus que joyeux.
« James ! Sirius ! » s'époumona-t-il.
Les trois amis s'étreignirent un instant. Remus les invita à entrer et ce fut devant une bonne bouteille de Bièraubeurre chaude, assis dans la chambre de Remus, que les amis purent enfin discuter.
« Ça fait du bien de vous voir les gars ! » Remus leur sourit, visiblement heureux. « Je suis assez seul ces temps-ci alors… »
« Oh mais tu ne le seras plus pour longtemps ! « James but une gorgée avant de reposer la bouteille contre le sol. « M'man et P'pa t'invitent à rester à la maison le reste des vacances. Et comme il ne reste que deux semaines, je penses pas que ça va beaucoup déranger ton père. »
« J'crois pas que ça pourra être possible. Mon père est assez débordé ces temps-ci et c'est idiot mais j'ai pas vraiment envi de le laisser seul ici. J'ai l'impression qu'il va sombrer à tous moments. »
James soupira, mais compris. Le père de Remus, John Lupin, avait déjà été un grand sorcier. Mais depuis que sa femme l'avait quitté, il n'était plus que l'ombre de lui-même. Emilia Nox, une sorcière de sang pur – contrairement à John – avait toujours approuvé les desseins de Lord Voldemort et avait finit par se faire tatouer. Elle avait laissé son mari et son fils, Remus, seuls et était partie rejoindre les Mangemorts. En plus de ce divorce forcé, John avait beaucoup de comptes à rendre avec Greyback, le chef des loups-garous de Grande-Bretagne – le même loup-garou qui avait mordu Remus.
« J'comrpends ça ! » affirma James. « J'ai seulement pensé que peut-être… enfin c'est pas grave. De toute façon, tu fais toujours les bons choix ! »
Remus sourit à James puis se tourna vers Sirius. « Té pas mal silencieux Patmol aujourd'hui… ça va pas ? »
Sirius sembla sortir de sa rêverie. « Oh oui ça va… je suis un peu fatigué. Rien de grave Lunard ! » Il lui donna une tape amicale dans le dos. « Il sera jamais dit que Patmol n'a pas la forme ! »
James arqua un sourcil puis éclata de rire. « Si tu veux, je te rappelles des moments où tu n'as pas vraiment été en pleine forme… Ça concerne certaines fifilles…»
Sirius toisa à James. « Non ça va aller ! »
Remus se leva et alla chercher une liasse de parchemins. « Ce sont pleins de lettres que j'ai reçu cet été. J'écris beaucoup à Lily, et elle aussi en retour. »
James eut un regard intéressé tandis que Sirius retombait dans ses pensées. Remus défit la cordelette de cuir qui reliait les lettres et fit un petit tri des parchemins. Il devait y en avoir qui n'étaient pas nécessairement de Lily et que Remus préférait garder pour lui.
« Dans sa dernière lettre – qui date de ce matin – elle m'a écrit qu'elle avait été nommée Préfète-En-Chef! »
James s'étouffa avec sa gorgée de Bièraubeurre. Il resta quelques instants à essayer de reprendre un souffle normal, le liquide encore de travers dans la gorge. « QUOI ! »
Remus fronça les sourcils. « Ça pose problème ? »
« Hum… ben en fait… » James se gratta l'arrière de la tête. « Je sais pas pourquoi mais… euh… j'ai été élu Préfet-en-Chef… »
Remus éclata de rire, incapable de garder son sérieux. « Quoi… mawrfhahaha non ! » Il tomba sur le côté en se tenant les côtés. « Cornedrue… Préfet… en… Chef ! Nooon ! »
James, froissé, donna une claque derrière la tête à son ami. « Oh ça va, je suis pas si nul que ça ! Mais bon franchement, je pensais que ça aurait été toi mais bon… le problème c'est Evans. Si elle est nommée Préfète-En-Chef, je serai obligé de l'endurer toute l'année et ça, ça n'annonce rien de bon. »
Encore plié en deux, Remus se releva légèrement. « L'endurer ? Voyons Cornedrue, c'est à peu près la seule opportunité que tu auras de pouvoir l'approcher. Essais pas de faire semblant d'être fâché, ça paraît trop que t'es content ! »
James, gêné d'avoir été prit au jeu, tourna rageusement le regard. « Tu racontes n'importe quoi Lunard. »
« Mais oui bien sûr ! »
On cogna à la porte de Remus. Le jeune homme alla ouvrir et vit son père dans l'entrée de sa chambre. Ils ne l'avaient pourtant pas entendu arriver.
« Bonjour Remus. » fit John Lupin. « Tiens, tes amis son là… ? »
« Bonjour m'sieur Lupin. » répondit poliment James en donnant une claque à Sirius afin que ce dernier revienne à la réalité. « Vous allez bien ? »
« Bien merci ! Bon Remus, je suis en bas si tu as besoins de quelque choses. Mais je dois repartir dans environ une heure parce que mon patron veut absolument me voir ce soir ! »
John Lupin était Langue-de-Plomb au Ministère de la Magie. James n'en connaissait pas beaucoup sur ce métier, mais il savait que John Lupin avait malgré tout un poste assez important au sein de la communauté magique. John redescendit tandis que Remus refermait la porte de sa chambre. Le jeune lycanthrope retourna s'asseoir sur le sol, à côté de Sirius.
« Désoler Lunard, mais franchement, ton père il a l'air mort… »
« Je sais James… je sais ! » Remus vit disparaître les trois bouteilles vides. « Bon si on changeait de sujet… vous avez prit de nouveaux cours cette année ? »
« Je n'en voit pas l'utilité. » répondit Sirius. « James et moi on sait déjà qu'on veut être Aurors, alors ça sert à rien de prendre des cours supplémentaires. »
« Ça nuirait à notre moral. » ajouta James. « Tu comprends Remus ? »
Remus bougea la tête de gauche en droite, en signe de désespérance. « On va dire que oui ! En tous cas, moi j'ai abandonné quelques cours. » Il releva le regard sur ses amis qui parurent grandement étonné – les yeux de Sirius ressemblaient grandement à ceux des Elfes de Maison. « Ben quoi ? C'est vrai, je sais pas ce que je veux mais la Mythologie ou l'Études des Runes, ça sert à rien. En retour, j'ai prit l'Ancienne Magie par contre ! »
« Oh évidemment ! » soupira James. « Ça a quasiment l'air intéressant! »
Remus lui affligea une bonne gifle, ce qui fit taire James. L'intéressé se frottait l'arrière du crâne en jetant des coups d'œil sanglants à un Remus totalement désintéressé par la situation. Sirius, lui, regardait ses deux amis avec une mine rigolote. Pour une fois que ce n'étais pas lui qui était visé, autant en profiter !
« On frappe pas les plus jeunes ! » se plaignit James. « C'est de l'injustice! »
Remus arqua un sourcil. « Ha oui ! J'oubliais que t'étais un bébé à côté de moi ! » se moqua le loup-garou. « Mais bon je suis pas désolé pour autant ! »
James avait la manie de toujours plaider le fait qu'il était plus jeune que Remus lorsque celui-ci le frappait, l'emmerdait ou le battait tout simplement. En fait, James était né le six Juillet, alors que l'anniversaire de Remus se situait le dix mars. Par contre, lorsque la situation était autrement, James adorait dire qu'il était plus vieux que Sirius – né le dix-sept Octobre – et que Peter se classait en dernier avec son vingt-deux décembre.
« Mais bon j'aimerais tellement pas avoir ta date d'anniversaire ! En même temps que Servilus ! »
Remus grogna une réponse à peine audible qui ressemblait étrangement à un juron d'une impolitesse monstrueuse. James fit une mine réprobateur envers son ami mais cessa vite de le sermonner lorsque Lupin leva la main, horriblement proche du crâne de James.
« Boahf… t'es juste jaloux ! » rétorqua James.
« Meuh ouais c'est sûr… ! »
« Bon ça va le petit couple là ! » coupa Sirius en feignant l'agacement. « Je sais pas vous, mais moi le couple gais là… ! »
James se tourna si vivement vers son ami qu'il en eu mal dans le dos. Il s'apprêtait à aller corriger son allusion lorsque Remus le retint par la manche.
« Laisses James, il essai simplement de camoufler sa vraie personnalité. Nous savons tout deux qu'au fond de son cœur vit Maxim McLaggen ! »
Sirius écarquilla les yeux et ouvrit la bouche pour répliquer. Puis se ravisa, visiblement en manque d'une réplique bien saignante et croisa les bras sur sa poitrine, fâché. James éclata de rire en voyant la réaction de son meilleur ami. Remus savait toujours comment fermer le clapet de Sirius, sans nécessairement répliquer quelque chose de rigolo. Mais la situation était tellement amusante qu'il n'avait pas pu se retenir de pouffer. Mais lorsque son regard se posa sur l'horloge de Remus, il perdit tout sourire.
« Oh merde ! On devrait être partit depuis vingt minutes ! »
Sirius se tourna aussi vers l'horloge et s'horrifia. « Oh là là… c'est Bertrande qui va pas être contente ! » affirma-t-il, inquiet.
Les deux garçons se levèrent précipitamment et saluèrent Remus avant de disparaître en ressentant cet affreuse sensation de se déchirer de l'intérieur.
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Lorsqu'ils arrivèrent dans le jardin, James et Sirius remarquèrent que la maison des Potter était dans la noirceur absolue. James ouvrit la porte vitrée qui faisait office d'entrée de la cuisine. La grande pièce était sombre pour cette heure et James se demanda pourquoi il n'y avait aucuns signes de vies.
Les deux garçons entrèrent dans la maison vide. Sirius fit signe à James qu'il montait à l'étage.
« M'man ? P'pa ? »
Ils entendirent un gros bruit provenant de la pièce adjacente. La porte s'ouvrit à la volée en battant contre le mur.
« Ha vous voilà ! » s'écria Bertrande. La grosse femme avait ses longs cheveux grisâtres qui volaient quasiment tellement elle semblait électrifiante. Elle s'avança d'un pas rapide vers les deux garçon en fulminant. « Je vous attends depuis une demi-heure ! Quel signe d'irrespect ! »
James fronça les sourcils. « Pourquoi il fait tout noir ? »
« Parce que ! » trancha la Bonne, comme une lame de rasoir bien aiguisée. « Tes parents sont partit au Ministère. Un cas urgent… je sais plus trop. Mais ils se faisaient un sang d'encre pour toi ! Tu sais qu'on ne dépasse jamais deux heures sans signes de vie ! JAMES ! »
L'intéressé fit un regard désolé à Bertrande. Sirius, lui, ne disais pas un mot et gardait le visage baissé. Il se sentait comme chez lui, mais il détestait quand même inquiété Scott et Hitze Potter. Ils lui faisaient confiance et l'avaient accepté sous leur toit. Il se sentait mal d'agir ainsi.
« Désolé… »
« Bon ! » siffla la nounou. « En attendant, garder les lumières fermées. Scott et Hitze pense que la maison est surveillée par des Mangemorts et sils savaient que vous vous trouvez ici, ils attaqueraient sans attendre. » Pour appuyer ses mots, Bertrande tapa de son gros poing contre le comptoir. « Vous pouvez monter dans vos chambres. » ajouta-t-elle en se retournant.
James et Sirius ne se firent pas prier et escaladèrent les marches quatre à quatre. James salua Sirius qui entrait dans sa chambre – qui se trouvait avant celle de James – puis entra dans la sienne quelques secondes plutôt, légèrement angoissé. Il n'aimait pas l'idée que sa maison soit surveillée par ces charognards de la pire espèce. Et s'ils attaquaient maintenant ? Sans la surveillance de ses parents. Qui les défendraient ? Sûrement pas Bertrande et son rouleau à pâte ! Il se laissa tomber sur son lit, en imaginant les pires situations. Mais son attention fut attirée par la lettre de Poudlard. Il la prit en s'étirant un peu le bras.
' Cher M. Potter,
En plus de vos fonctions de Poursuiveur au sein de l'Équipe de Quidditch, le directeur de Poudlard, Albus Dumbledore, vous a choisi pour incarné le rôle de Préfet-en-Chef. Bien que vous n'aillez pas été Préfet, vous savez sûrement que ces postes ne sont pas attribué en fonction de ceux du passé.
Avec mes sentiments distingués, Minerva McGonagall. '
Avec ça été joint le badge avec les initiales ' P-e-C '. En prenant du recul, James s'estimait heureux d'avoir eu ce badge. Il se disait justement qu'il devrait se prendre en main cette année. Il entrerait quand même en septième année dans trois semaines. Les comportements de gamins de quinze ans, fallait les mettre de côté – bien que James savait qu'il resterait un gamin toute sa vie. Bien sûr, il voulait continuer à être le parfait petit Maraudeur et à aider Remus le soir. L'amitié c'était primordial. Qu'aurais fait Remus si lui, Sirius et Peter n'auraient pas découvert son secret lors de leur deuxième année ? Ils ne serait sans doute jamais devenus des Animagi et n'auraient certainement pas atteint cette puissance. Car depuis qu'ils savaient que Remus était un loup-garou, les trois autres Maraudeurs travaillent sans arrêt leur Magie. La spécialité de James était la Métamorphose, celle de Sirius les Enchantements et, aussi idiot que cela puisse paraître, Peter était doué en Potions – c'était sa seule matière forte en fait.
Ce statut de Préfet-en-Chef l'aiderait peut-être à devenir plus sérieux. Peut-être ! S'il devenait plus moins stupide et adolescent, peut-être qu'il réussirait à conquérir le cœur de Lily Evans, cette adolescente qui faisait brûler le feu de son amour. James savait pertinemment que Lily ne l'aimait pas… elle le rejetait depuis la quatrième année. Pourtant, il avait toujours persisté. S'en était presque devenu une obsession. James aimait profondément Lily et il réussirait à sortir avec elle, quoi que cela lui en coûte. Ça ne serait pas tâche facile, mais s'il faisait des efforts…
Il se releva et alla ramasser les autres parchemins de Poudlard afin qu'ils ne s'éparpillent pas. Puis il posa son insigne de Préfet-en-Chef sur son bureau encombré de devoirs divers et alla chercher Quidditch Magazine, pour se détendre un peu. Mais alors qu'il mettait la main sur le fameux exemplaire, un cri retentit au rez-de-chaussée. Sans attendre, James bondit hors de sa chambre. Sans aucuns bruits, il se glissa dans le hall. Un grand bruit de fracas se fit entendre dans la salle de séjour. Toujours dans un mutisme absolu, il marcha vers la pièce. Il vit, dans l'ouverture de la porte, Bertrande qui essayait de se débattre avec un espèce de grand gorille. Mais ce qui frappa James, ce fut de voir que le Gorille était encagoulé.
« Non mais espèces de racaille de… » tempêtait Bertrande, baguette en l'air.
L'inconnu – que James reconnu comme étant un Mangemort – frappa la bonne à la tête avec un livre et un bruit sourd émergea. Outré, James ouvrit la porte qui était simplement entrouverte d'un coup de pied et sauta sur l'inconnu. Déjà s'était-il élancé qu'il le regrettait déjà. James était assez grand et plutôt puissant, mais face à un sorcier expérimenté qui devait bien faire deux mètre dix, il ne valait absolument rien.
« Petrificus Totalus ! »
Sans avoir eu le temps d'atteindre sa cible, James se raidit et tomba sur le sol, sans pouvoir bouger. Le sale lâche ! Il l'avait pétrifié. Ce qu'il aurait aimé pouvoir réfléchir avant d'agir comme ça ! S'il aurait eu cette faculté, il ne serait pas là, étendu sur le tapis du salon, le nez en sang. Heureusement que Sirius fit apparition à cet instant même en lançant un ' Expelliarmus ' puissant. La baguette du Mangemort sauta de sa main droite et alla se figer dans la main de Sirius, grande ouverte.
« Quel lâche ! » rugit le jeune homme. « Enervatum! » lança-t-il à l'intention de James qui sentit ses muscles se détendre. « J'en reviens tout simplement pas ! Comment oses-tu ! »
James ne comprit pas vraiment pourquoi Sirius parlait ainsi au Mangemort qui avait infiltré sa maison, mais il garda sa question pour plus tard. À travers les fentes de la cagoule, il vit les iris du charognards tressaillirent.
« Tu crois vraiment que je ne te reconnaîtrais pas ? »
« Apparemment, je t'ai sous-estimé. »
James reconnu la voie du Mangemort comme entre milles. C'était Harold Black, le père de Sirius. Ça n'annonçait absolument rien de bon…
« Tu l'as toujours fait ! Mais bon, j'ai pas le temps pour régler les comptes de famille. »
James se releva péniblement et allas e placer à côté de Sirius, baguette en main. Il n'avait pas vraiment l'intention de se battre avec Harold Black, mais il valait mieux êtes armé et sur la défensive, pour sa propre sécurité. Mais alors que le père de Sirius levait sa baguette, James vit apparaître un ombre dans l'encadrement de la porte. Il leva la tête. Ils étaient sauvés.
« Harold, je te prierais de quitter cette maison ! »
Harold se retourna, visiblement surpris de voir quelqu'un contré ses plans. « Mais n'est-ce pas le grand Scott Potter ! » fit-il, presque dans un murmure.
« Je compte jusqu'à trois… »
« Un ! Deux ! Trois ! Hop ! Je suis toujours là Scott ! » Harold Black se déplaça à la vitesse de l'éclair vers James et Sirius. « Qu'est-ce que tu vas me faire maintenant ! »
James entendit son père soupirer. « Tu t'es toujours surestimé Harold. C'est bien dommage ! Incarcerare »
Des cordes, sorties de nulles part, allèrent s'enrouler autour des poignets et des chevilles d'Harold Black, en l'attachant ainsi au sol de façon à ce qu'il ne puisse se libérer. James connaissait ce sort, mais il n'avait jamais vu quelqu'un l'utiliser. Il était d'une efficacité remarquable.
« Et tu crois que tu m'auras comme ça ? »
Scott soupira. Une autre liane apparue et alla bâillonner Harold. « Tu ne te tais donc jamais ? »
James vit Sirius sourire, apparemment heureux de voir son père dans un tel état. Il ne connaissait pas beaucoup le genre de sentiment qu'on pouvait avoir lorsqu'on détestait un parent proche, car toute sa famille était d'une générosité sans égal.
« C'est une chance que j'aie appelé la Brigade du ministère. D'ici deux minutes, ils seront là et t'emporterons à Azkaban où tu croupiras. »
James entendit vaguement Harold rire.
« Tu crois vraiment que c'est comme ça que tu vas causer la perte du Seigneur des Ténèbres ? » réussit-il à articuler. »On va s'échapper et on va lui faire honneur. Il y a des plans qui se préparent. Des plans qui te dépassent, des plans qui dépassent toute la Brigade et la Défense. Vous n'êtes pas préparé à ce qui va venir. Ça va vous rentrez dedans et le Ministère va chuter. Et avec lui, tous les sang-de-bourbe et les Moldus. Bientôt, le Seigneur des Ténèbres va régner ! »
« Ben oui, c'est ça c'est ça… » répondit Scott, désintéressé ce que psalmodiait le père de Sirius.
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La Brigade était arrivée et avait emmené Harold Black à Azkaban en attendant qu'il soit jugé par le Magistrat. Hitze Potter avait fait irruption quelque minutes plus tard, essoufflée, les cheveux en bataille. Elle revenait d'un rendez vous avec une Botruc – ceux de la Défense qui avaient infiltré les Mangemorts – afin d'avoir son compte-rendu de la semaine. Scott avait dû la rassurer pour qu'elle consentis à se calmer et à prendre la situation avec recul. Il avait ensuite soigné le nez de James qui saignait encore abondamment après la visite de la Brigade.
James et Sirius étaient remonté au premier étage tandis que les parents de James rassuraient Bertrande, encore en état de choc. Scott avait demandé au ministre de la Magie, Millicent Bagnold , à ce que des Enchanteurs2 viennent créer une barrière protectrice autour de son domaine. Millicent, qui aimait beaucoup les Potter, avait accepter sur le champs. Cinq Enchanteurs viendraient, le lendemain, afin de mettre au point ce mur protecteur.
James avait aidé Sirius à passer à travers les devoirs de Potions. La journée s'était bien terminée malgré les embûches. Les deux adolescents avaient passés le dîner et, pour une des rares fois, s'étaient endormis bien tôt. J'aimes n'aurait pas aimé que ça se sache à Poudlard, mais il avait eu peur lorsque Harold Black était dans sa demeure. Qu'arriverait-il sir les Mangemorts attaquaient plus férocement son entourage ?
Fin du premier Chapitre
Alors voilà, ça commence lentement mais on peut pas tous commencer punché. Et comme l'univers des Maraudeurs est à créer, ça prend un peu plus de temps à mettre en situation lors des premiers chapitres. En espérant que le début vous a plu.
Prochain Chapitre : Les Lettres« Roh allez s'il-te-plaît ! Tu pourrais faire ça pour moi ! Déjà que tu colles ici à Noël, si en plus tu gâches mes vacances ! »
La jeune fille se retourna vers celle qui lui causait dans de fureur.
« Non ! Non et encore non ! C'est autant chez moi que chez toi ici alors tu vas pas monopoliser tout l'espace ! »
« Je te détestes ! »
L'autre se retourna, rageuse, et quitta la chambre.
1. Importé du Canada : Le sirop d'érable en Europe est pas super appétissant et je devais bien parler un peu des aliments merveilleux de mon coin du monde (LOL XD).
2. Enchanteurs : Sorciers dotés d'une grande puissance spécialisés dans les Enchantements. Ils supervisent la Magie de la Grande-Bretagne et sont là pour aider dans toutes sortes de choses. C'est un grand titre – et poste – à obtenir dans le monde magique.
