Titre : Le bal de la mort

Auteur : Abraxane

Avertissement : G, pour l'instant…

Spoilers : Les 6 premiers tomes.

Disclaimer : Bon encore là ? -.-' Tout à celle qui rend son persos principal frustré (LoL .)

Résumé général : C'est la septième année de nos chers Maraudeurs et rien ne s'annonce pour le mieux. Celui qu'on appelle Voldemort agrandit sa puissance et les attaques se font de plus en plus fréquentes. À Poudlard, des complots se nouent et un traître fait éruption, sadique et meurtrier. Si ce n'était que le seul…

Résumé du chapitre précédent : Lily et Pétunia se détestent et la sorcière reçoit quelques lettres de ses amies qui expliquent un peu leur vacances. Vernon viens à la maison des Evans et Lily fait tout pour gâcher le rendez-vous de sa sœur et de 'son gros beignet'.

Note : Désolé, ça été un peu plus long cette fois-ci. Mais je corrigeais le cinquième chapitre (je tenais absolument à ce qu'il soit finit avant de poster le troisième) mais c'est ça le pire : la correction -.-'

Ce chapitre ne me plait pas particulièrement, mais il se doit d'être là ! À vous de voir ! Bonne lecture :

Chapitre 3 : La dernière fois

Lorsque Sirius passa le mur qui le séparait de la gare moldue à la gare sorcière, il ne put s'empêcher de ressentir un profond sentiment de malaise. Hizte et Scott Potter les avaient emmenés, lui et James, à la gare King's Cross avant de repartir en poussant l'accélérateur à fond. Ils avaient reçu un appel urgent du chef de la Défense qui affirmait qu'une attaque était portée dans l'une des villes d'Écosse. Les deux adolescents étaient entrés dans la gare sans un traître mot. James avait quitté Sirius vite. Le gryffondor devait se rendre à la locomotive car il était Préfet-en-Chef. Sirius lui avait affirmé que ça ne lui dérangeait pas, mais au fond de lui, ça lui faisait quelque chose de faire le voyage sans James et de choisir un wagon seul – James et lui avaient prit l'habitude de choisir le parfait compartiment, selon plusieurs critères.

Toujours dans son mutisme, il traîna sa valise vers la locomotive. Comme elle paraissait rouge ! Et pourtant, c'était toujours la même couleur délavée et sale depuis sept ans. Sept ans ! C'était sa dernière fois. Son dernier allé vers Poudlard. La dernière fois qu'il choisirait le parfait compartiment. Avec une étrange nostalgique, il se retrouva sur la rame de train. Autour de lui, ça grouillait de sorciers, autant enfants qu'adultes. La plupart des adolescents détestaient venir seul à King's Cross. Sirius les comprenait. Ils ne reverraient pas leur famille avant dix mois. Peut-être à Noël… mais quand même ! Dieu qu'il aurait donné cher pour avoir des parents qui l'aimeraient. Mais non ! Il avait des Mangemorts renforcés, pratiquants de Magie Noire. Rien pour aider l'honneur de son nom.

Il reconnut plusieurs visages. Pour la plupart, des septièmes années. Ils devaient ressentir la même chose que lui. Il commença à traverser la rame vers l'arrière de la locomotive. Il détestait s'asseoir vers l'avant, car c'était là où les Préfets discutaient et où la salle de contrôle se trouvait. Il y avait un boucan infernal. Vers le milieu, c'était l'endroit où tout le monde entrait, pour ne pas trop marcher. Le couloir était sans cesse bouché. Il fallait faire maintes épreuves pour arriver à trouver un compartiment vide. Normalement, la plupart des apprentis sorciers devaient marcher soit vers l'avant, soit vers l'arrière pour en trouver un lorsqu'ils entraient par le milieu. Tant qu'à marcher, autant le faire sous un beau soleil de septembre.

« Hé Black ! » l'interpella une voie.

Sirius se retourna, Un jeune homme courait vers lui, en tirant sa valise de toute force. Lorsqu'il arriva à sa hauteur, l'adolescent se plia vers l'avant, tentant vainement de reprendre son souffle. Il se redressa, rouge comme une écrevisse, un grand sourire aux lèvres.

« Ça va ? »

« Ça va toujours Frank ! » répondit Sirius. « Et toi ? »

« Pareil ! »

Frank Londubat, septième année. Il faisait presque partit des Maraudeurs. Presque. C'était un adolescent lunatique sur les bords mais fort sympathique. Sirius aimait beaucoup Frank. Mais celui avec qui il s'entendait le mieux, c'était James. Le père de Frank était un grand Auror qui avait fait partit de la Défense. Mais il était mort au cours de l'année dernière. Sa mère, Augusta Londubat, travaillait comme Psycomage à St-Mangouste.

« Bon, je dois aller rejoindre Alice. Elle doit m'attendre dans l'un des compartiments, à plus Black ! »

Sirius salua son ami. Il avait vu une chance de ne pas faire le voyage seul, mais là… ses espoirs s'étaient évanouis. La mine penaude, il se retourna et recommença à marcher vers l'arrière du train. Il salua plusieurs élèves au passage – d'avantage de Gryffondors et de Serdaigles – puis arriva finalement à la dernière porte. Comme elle était déjà ouverte, il n'eu qu'à monter les quelques marches qui menaient au couloir. Dans cette partie du train, c'était presque le silence absolu. On entendait quelques bribes de paroles ici et là, mais sans plus. Le calme plat. Sirius se tassa pour faire place à une petite fille, sûrement une première année, passer et se mit à marcher dans le couloir, en cherchant la perle rare. Puis il trouva. C'était le troisième compartiment à partir du fond et il comportait une grande fenêtre. Comparativement avec les wagons d'en avant, les bancs étaient larges et moelleux. Heureusement, il était vide.

L'apprenti sorcier y entra en tirant sa valise qui passait juste dans le cadre de porte. Le Gryffondor hissa sa malle en haut et se laissa tomber sur le banc, un peu las. C'était son premier voyage sans James. Les Préfets-en-Chef devaient se rendre à l'avant de la locomotive pour recevoir les instructions de la rentrée. James avait promis à Sirius de venir le voir au moins une fois. Pour ce qui était de Peter, Sirius se demanda s'il n'avait pas manqué le train comme en troisième année, où il était arrivé le lendemain matin, sous les regards désapprobateurs des professeurs – nettement de McGonagall. Remus, par contre, était déjà à Poudlard. Dumbledore avait demandé à le faire entrer deux jours plus tôt, à cause de la pleine lune. Ainsi, le loup-garou serait soigné par Pomfresh et n'arriverait pas en retard au collège.

Le regard vide de Sirius réapparut lorsqu'il vit quelqu'un qu'il honnissait passé dans le corridor, en cherchant désespérément un recoin vide – 'Sûrement pour faire ces petits trucs de magie noire' pensa Sirius.

« Tien tien ! Servilus ! » s'exclama-t-il en riant.

Severus Rogue, Serpentard de dernière année. La haine qui liait les Maraudeurs à lui était plus forte que tout. Le jeune Serpentard était tout ce qu'il y avait de plus désagréable sur terre. Il était malicieux et ingrat, en plus d'être affreux et gras. Il s'amusait à toujours suivre James et Sirius afin de les rendre agressant pour qu'ils finissent en retenue.

Severus vint pour répliquer quelque chose de glacial, mais l'arrivée en trombe de Peter le coupa dans sa bourrade. Peter le poussa légèrement et entra dans le compartiment en saluant Sirius. Ce dernier aida son ami à mettre la valise tout en haut alors que Severus essayait de s'éclipser subtilement. Malheureusement pour lui, la porte de la division d'en face s'ouvrit, faisait retourner les deux Maraudeurs. La jeune fille qui les regardait avait les yeux d'un gris pâle et les cheveux raides comme du bois qui mourraient au creux de ses reins. Elle regarda étrangement Severus et entra dans le compartiment de Sirius en bousculant Peter.

« Ohlalalalalalala... » fit-elle en voyant que Severus arquait un sourcil face à son manque d'attention. « La poisse... »

Peter se retourna et regarda l'adolescente d'un air interrogatif, en essayant de voir si elle avait fait exprès de lui foncer dedans. La fille vit l'œillade du garçon rondelet et rougi. Elle était à Serpentard, alors elle pensait sûrement que les deux Gryffondors qu'ils étaient ne tarderaient pas de lui faire payer.

« Excuse-moi ! »

Elle ressortit en vitesse de la pièce de Sirius et Peter. Sirius la vit essayer de caler sa valise dans le porte-bagage. La malle s'ouvrit, répandant tout le contenu par terre. La Serpentard essaya de tout ramasser, rouge comme une pivoine. Il avait vu apparaître des sous-vêtement, au milieu de tout ce fouillis.

Un autre compartiment s'ouvrit et une deuxième Serpentard en émergea. Elle alla aider la gaffeuse à tout ramasser. « Tu cherches un compartiment ? »»

Elle sembla ignorer complètement le reste de l'assemblée. Rogue, lui, essayait toujours de disparaître, sans succès. Le couloir était complètement bouché des effets personnels, à cause de la maladresse de l'autre. Sirius, lui, reluquait l'adolescente qui était venue en aide. Elle était plutôt jolie. Son visage rond, encadré de cheveux noirs, parsemés de mèches blondes, qui lui tombaient sur les épaules et ses yeux. Ha ses yeux ! Aussi vert que ceux de Lily Evans, mais froid comme ceux de Rogue.

« Tu viens Peter, on ferme la porte ! »

« Hum ouais… » marmonna le grassouillet pour toute réponse.

Sirius referma la porte au nez de Rogue en lui faisait un geste grossier de la main. Tout ce qu'il put entendre, ce fut la réponse de la niaiseuse :

« Oui... » répondit-elle à la jolie adolescente. « Mais toute façon personne va venir avec moi, à part ma sœur... »

Sirius se retourna vers Peter et sourit. Il ne serait pas seul ! « Comment tu m'as trouvé ? » questionna-t-il à l'intention de son ami. « Je suis assez caché quand même ! »

Peter sourit. « Je sais pas vraiment. Je sentais ta magie. Encore là, je sais pas comment j'y suis arrivé là, mais je ressent la magie des gens maintenant. C'est assez gênant, même si je suis capable de reconnaître un traître au milieu d'une bande de deux cents sorciers. Enfin, dans certains cas… Et crois-moi… il y en a beaucoup à Poudlard ! » rigola-t-il.

Sirius haussa les épaules. Peter était un garçon fascinant lorsqu'on le connaissait. Bon d'accord, il avait la manie de tout oublier, de se perdre et enviait presque tout le monde. Dans le cas de James, c'était une profonde admiration qui dépassait les limites. C'en était même devenu assez agaçant. Mais l'an dernier, James avait fait clairement comprendre à Peter qu'il valait autant que lui. Après tout, il n'était pas dans les Maraudeurs pour rien ! Il méritait sa place. Sans avoir un réel fan club, Peter était quand même apprécié dans l'école. Pas autant que Sirius, James ou même Remus, mais le grassouillet avait sa place. Les mauvaises langues disaient qu'il était dans les Maraudeurs parce que les trois autres garçons avaient eu pitié de lui. À ça, James répondait que c'était faux, puisqu'il avait pitié des mauvaises langues, et pourtant, ces dernières ne faisaient pas parties des Maraudeurs.

« Tu m'étonneras toujours Peter! »

« Mais non, cesses de dire des bêtises ! » répliqua le gryffondor, en rougissant peu à peu.

« Je dis pas des bêtises ! C'est vrai quoi ! À chaque année, tu développes un autre don. Et puis tu travailles d'avantage que nous pour arriver à tes fins. Ça prouve que tu es plus courageux, non ? »

« Pff ! Mais non… c'est que… hum…! »

« Tu vois, tu trouves rien à répondre ! »

Sirius lui fit un clin d'œil amusé puis alla s'asseoir en face de son ami. Il tira un sac de la poche de son jeans et le tendit à Peter. « Il y a quelques bonbons là-dedans. Rien de bien spectaculaire, mais ça suffira en attendant l'arrivée de la p'tite madame avec son chariot ! »

Peter eut un regard gratifiant et commença à s'engloutir de divers jujubes colorés. Sirius, lui, préféra se caler bien comme il faut dans son fauteuil en se fermant les yeux. Il se sentait épuisé et les récents évènements l'avaient beaucoup touché. Son père avait essayé d'attaquer les Potter et avait finit à Azkaban. Juste à y penser, l'adolescent avait un haut le cœur. Comment sa famille avait pu descendre aussi bas ?

Il entendit Peter ouvrir un autre emballage de Dragées Surprises et retourna dans ses pensées farfelues.

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« Bonbons ! » cria une voix à partir du couloir, tirant Sirius de sa rêverie.

Il se redressa et ouvrit les yeux. Peter avait déjà la tête sortie hors du compartiment. Il attira la vendeuse vers eux et acheta une bonne quantité de sucreries. Les bras pleins, il déposa le tout sur le banc voisin de Sirius. Ce dernier regarda Peter avec des yeux, visiblement surpris de ne pas avoir pu payer sa part.

« Peter… pourquoi t'as tout payé ? »

Peter releva le regard du tas de bonbons. « Ben… tu m'as payé pleins de trucs dans le passé, alors quelques friandises, c'est pas grand chose ! »

Sirius fronça les sourcils, mais se tu. Il prit un emballage de Chocogrnouille et commença à déguster, après qu'elle ait fait ses deux bonds. Il fut interrompu dans son avalement par l'arrivée d'une de ses amies. Elle se posta dans l'encadrement de porte et sourit à Sirius, puis à Peter.

« Tiens donc ! Qui je vois là ? Ne serais-ce pas Black ! »

Sirius avala sa bouchée, afin de ne pas parler la bouche pleine – Bertrande l'avait si souvent réprimandé pour ça ! – et sourit à la jeune adolescente qui se tenait tout près de lui.

« Roxane ! » s'exclama Peter, visiblement heureux aussi. « Il y a longtemps qu'on a pas eu de tes nouvelles ! »

La dénommée Roxane entra finalement dans le compartiment, tassa les sucreries de banc et s'assit à côté de Sirius. Ce dernier se demanda pourquoi elle ne s'était pas assise sur le banc voisin de Peter mais ne fit pas la remarque de vive voix. La sorcière replaça une mèche de ses cheveux noirs qui lui tombaient dans le visage. Dieu ce qu'elle était belle !

« J'était en Allemagne cet été, alors je n'ai pas vraiment pu vous écrire. Ce que j'aurais aimé faire soit-dit en passant. Mais bon, je n'ai pas eu une minute à moi pour penser à quoi que ce soit ! J'ai entendu dire que tu avais été en Autriche Peter…? »

« Absolument! » répondit l'intéressé en souriant. « Mes parents adorent voyager. L'an passé, nous sommes allés au Mexique. C'est joli, mais pas autant que le pays de Cissy. »

« Ça c'est bien ! » Roxane rigola. « L'Allemagne c'est quelque chose aussi. J'ai adoré visiter le château de Neuschwanstein ! C'est merveilleux ! » Puis elle se tourna vers Sirius. « Et toi ? Ton été ? »

Sirius reposa son paquet de Dragées Surprises puis regarda Roxane de ses yeux gris. « Bah c'était assez normal. Enfin, normal pour les Potter ! » rajouta-t-il en rigolant.

« Et les cours ? Vous avez prit plusieurs options ? »

Sirius soupira. « Boah… il y a les cours principaux pour devenir Auror, puis quelques autres de surplus, pour la culture personnelle. »

Peter arqua un sourcil. « Culture personnelle ? Depuis quand veux-tu avoir de la culture ! »

Roxane pouffa devant la mine vexée de Sirius puis se leva. « Je serais bien restée avec vous, vous êtes d'une charmante compagnie, mais Sarah doit m'attendre. Je lui ait dit que je serais partie juste deux petites minutes pour saluer les gens que je connaissais ! »

Peter et Sirius la saluèrent tandis qu'elle s'éclipsait. Au même moment que Roxane sortait, un autre adolescent entra dans la cabine. Cette fois-ci, Sirius fut beaucoup mois heureux de le voir. L'autre s'assit sur le siège laissé vide par Roxane quelques minutes plus tôt et fit un sourire carnassier au Gryffondor. Il se prit un paquet de bonbon qu'il engloutit sans un seul mot puis, après avoir avalé le tout, il se tourna vers Peter.

« Dégage ! » cracha-t-il.

Sirius bondit. « Tu t'prends pour qui ? T'as pas d'ordres à donné à personne ! »

Regulus Black planta son regard sanglant dans les yeux de son frère. Il se leva, pour être à la hauteur de Sirius. Bien qu'il soit un peu plus petit – tout le monde était plus petit que Sirius – il dégageait un aura beaucoup plus menaçante.

« J'vais donner des ordres à qui je veux ! Et c'est certainement pas un traître à son sang qui va m'en empêché! »

« Ha ! Nous y voilà ! Tu es venu ici juste pour me parler de mes actes défavorisants envers ma famille et mon sang ? Désolé Regulus, mais ça ne m'intéresses plus du tout. Tes petites manies de venir me faire chier en tout temps, tu peux les garder pour quelqu'un d'autre. »

Regulus haussa les sourcils. « Mmmh… bien sûr Sirius, bien sûr ! Et tu penses que je vais te croire ? Tu penses que je ne sens pas ton sang bouillir dans tes veines Ton regard qui serait capable de me lancer des Endoloris ? Tu n'es pas un bon acteur Sirius, et ça te trompera. »

« Lorsque je te tuerai, je n'aurai plus besoins d'acter. Je rirai pour de vrai, et je serai si heureux que je serai peut-être capable d'exterminer toute ton espèces: les p'tits emmerdeurs de troisièmes ordre ! »

Regulus psalmodia une insulte envers son frère mais Sirius ne s'en préoccupa pas. Il avait déjà fait une croix sur sa famille. Ça ne l'intéressait plus les petits jeux de gosses de douze ans avec son frère. Il avait mûri et les paroles désobligeantes de son cadet le laissaient indifférent. Il n'avait plus rien à prouver à personne. Surtout pas à un descendant des Black. Encore moins à son frère. Lorsque Regulus vit que ses vacheries ne choquaient plus Sirius, il se retourna, rageur, et quitta la pièce. Outré, Peter lui cria quelque chose alors qu'il s'enfonçait dans les profondeurs du couloir et regarda Sirius qui était resté calme.

« Dis donc, il ne mâche pas sa langue ton frère ! »

« Et je m'en contre-fiche. Si on parlait d'autre chose ? »

La discussion tourna sur le Quidditch et les chance de Gryffondor de gagner la coupe cette année. Apparemment, elles étaient plutôt bonnes. Serdaigle et Poufsouffle avaient perdu des membres importants de leur équipe. Ils devraient se tourner vers les plus jeunes qui essaieraient les qualifications. Pour ce qui était de Serpentard, il y avait longtemps que la bande principale avait prit les flambeaux de l'équipe. À part Regulus Black – qui était Batteur -, les six autres membres étaient des septièmes années endurcis qui jouaient malicieusement. Gryffondor, lui, possédaient les mêmes membres depuis deux ans. L'an dernier, l'un de leur poursuiveurs avaient quitté l'école et ils avaient dû prendre Steve Kloves, un garçon de deuxième année. Mais il s'était vite intégré et les trois poursuiveurs possédaient maintenant un fort lien qui les unissaient et les faisait gagner à coup sûr.

Lorsque le soleil tomba, Peter et Sirius décidèrent d'enfiler leur robe. Il ne devait rester qu'une demi-heure au voyage, comme d'habitude. Sirius était pensif. Dans une demi-heure, il débarquerait de ce train pour entrer à Poudlard pour la dernière fois. Puis il prendrait les calèche tirés par les Sombrals pour la dernière fois. C'était assez dure de l'avouer, mais ça lui faisait quelque chose.

Peter, qui essayait tant bien que mal de nouer sa cravate devant un miroir portatif, soupira de découragement et se tourna vers Sirius. « Tu voudrais pas me la faire ? » demanda-t-il.

Sirius se frotta les mains et s'approcha de Peter. « Mes doigts de fées, si entraînés à faire des cravates, vont vous venir en aide chez M. Pettigrow! »

Il fit le nœuds puis admira son 'travail'. Sirius était devenu maître dans l'art de nouer des cravates. Au début de sa première année, il s'était vite découragé face à la complexité de la chose, mais il s'était durement entraîné en cachette, la nuit, afin de pouvoir les faire lui-même le lendemain matin. Depuis, il aidait James et Peter à faire les leurs. Remus, lui, avait déjà l'habitude jeune, car il allait souvent au travail de son père alors il se devait d'être propre.

Peter se pencha vers son paquet de Dragées Surprises. « Wasch ! Sang de Gobelin ! »

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C'était une nuit noire avec une lune décroissante qui illuminait le merveilleux paysage du domaine de Poudlard. Sirius avait rapidement reconnu les premières années, vu l'air qu'ils avaient lorsqu'ils étaient descendus du train. Hagrid, le Garde-Chasse, les avait mit en file pour les faire embarquer dans les canots qui devaient les faire traverser le lac. Sirius se rappelait de sa première soirée à Poudlard par cœur. Et là ce serait son ultime banquet d'entrée ! En y pensant bien… il n'y en avait eu que six jusqu'à ce soir. Mais qui commencèrent six années de pur bonheur.

Il avait prit calèche avec Peter et Frank Londubat, qui était accompagné de sa petite amie, Alice Shaw, également à Gryffondor – tout un numéro, que Sirius aimait bien. Il n'avait pas réussit à voir James qui devait s'être perdu dans la foule avec les trois autres Préfets-en-Chef de Poudlard. Le chemin avait été silencieux. Sirius n'avait pas particulièrement envie de parler. Il sentait d'ailleurs que ses trois autres amis non plus.

Lorsqu'ils entrèrent dans la Grande Salle, Sirius alla s'asseoir à la table des Gryffondor où Remus se trouvait déjà. À la table des professeurs, il y avait Horace Sughorn, cet hurluberlu des Potions, avec son énorme moustache rousse et ses cheveux de pailles. À côté de lui, Flitwick, petit bonhomme qui enseignait les enchantements. À l'autre bout, se tenait droite comme une barre de fer, une jeune femme possédant de très longs cheveux noirs et un regard glacial qui sidéra Sirius. Une nouvelle enseignante. Le professeur assis à ses côtés était Cécilien Brûlopot qui lui lançait des regards admiratifs. Au milieu, Sybille Trelawney, la professeur de Divination qui était entrée à Poudlard tout juste l'an passé, avait un air perdu sur un ensemble de chandelles. Dans la même position, le plus vieux professeur de Poudlard, Alte Haut admirait, lui, la table de Serdaigle, sa maison. Mnémos Yne, enseignante de la Mythologie, grattait son fourchette contre son assiette en discutant avec Sono Lehrer qui la regardait étrangement. Il manquait quelques professeurs qui arrivaient peu à peu, essayant de se faire discret. Tout au milieu, trônait Albus Dumbledore, cet imposant directeur.

On entendit des bruit de pas dans le grand Hall, signe que les nouveaux élèves étaient arrivés. Minerva McGonagall mena les demi-portions au milieu de l'allée centrale jusqu'au tabouret. Elle s'arrêta devant la table des professeurs et posa le vieux Choixpeau sur le banc de bois. Les nouveaux élèves se regardaient, anxieux et surpris par la beauté de la Grande Salle – et surtout du plafond magique. Puis McGonagall expliqua la procédure à suivre et se tu en attendant la chanson du Choixpeau. La fente s'ouvrit finalement.

Je suis peut-être vieux et rapiécé,

Mais vous devez m'écouter sans broncher,

Car je suis le Choixpeau,

Celui qui vous distribuera dans le château,

Mais avant tout, je tiens à dire ceci

Prenez garde, car il y a un traître ici,

Je l'ai vu et senti,

Aux exigences, jamais il ne se pli,

Mais mon travail n'est pas de vous avertir,

Alors laissez-moi vous répartir,

À Poufsouffles vont les généreux,

Les patients, les intègres et les scrupuleux,

Mais à Serpentard se retrouve les malins,

Qui gagnent toujours haut la main,

Ils possèdent la chance et la débrouillardise,

Si vous êtes couargeux et hardis,

Audacieux et gaillards,

Gryffondor vous accueillera très tôt et jamais tard,

Et finalement,

Il y a Serdaigle,

Le lieu du silence et de la réflexion,

De ceux qui veulent savoir et comprendre avec façon,

Alors posez moi sur votre tête,

Je vous répartirez et vous pourrez faire la fête,

Car juste et loyal je suis,

Je cherche au profond de votre âme avec minutie,

Ici s'arrête ma chanson,

On se revoit l'an prochain chers Marmillons !

Les élèves applaudirent la performance du Choixpeau qui s'inclina. Puis McGonagall sortit un long parchemin et commença a appeler par ordre alphabétique les nouveaux élèves. Tandis que Vanessa Abernaty était envoyé à Serdaigle, Sirius changea son regard de direction et alla le poser sur Remus. La répartition traîna en longueur et la plupart des élèves furent heureux d'entendre James Zyator être envoyé à Serpentard. Ce nom tira Sirius de sa rêverie. Il examina la table des Serpentard du regard et un élève en particulier attira son attention. L reconnu les deux adolescentes du train qui regardaient avec de grands yeux la table des professeurs. Sirius se tapa le front de la paume. La gaffeuse était la sœur de Sarah Endrance bien sûr ! Comment n'avait-il pas pu la reconnaître. Elles se ressemblaient pourtant comme deux gouttes d'eau ! Le gryffondor détourna le regard avant qu'elle ne perçoive qu'il la regardait et vit le directeur se lever finalement de son siège et regarder la Grande Salle de ses yeux chaleureux.

« Bonjours chers élèves. » fit-il de sa puissante et grave voix. « Avant que nous pussions manger, je tiens à donner mon discours habituel de début d'année. Tout d'abord, il y a quelques nouvelles que je dois vous divulguer tout de suite avant de donner les informations nécessaires au bon fonctionnement de Poudlard. » Il sourit à ses élèves, une lueur malicieuse brillait dans son regard. « Il y aura deux nouveaux professeurs cette année. La première se nomme Liar Wer Lüge et enseignera la Défense contre les Forces du Mal ainsi qu'une nouvelle matière qu'elle vous expliquera elle même lors de votre premier cours avec elle. »

La jeune femme sombre et froide se leva. Elle leva légèrement le bras en saluant les élèves, puis se rassit d'une élégante façon. Les applaudissement cessèrent subitement, comme si on avait noyer la salle d'une eau glacée et Dumbledore, toujours aussi joyeux, reprit son discours.

« L'autre professeur qui est inconnu à Poudlard remplacera notre très regretté professeur d'Étude des Moldus qui est décédé de vieillesse cet été. Mariella Cagnotto reprendra les flambeaux. »

L'intéressée se leva et salua gentiment la salle qui rugit d'applaudissements. Sirius comprit pourquoi. Cette bonne femme avait l'air si chaleureuse et ses yeux pétillaient de bonheur. Elle ressemblait à une grand-maman qu'on avait envie de serrer dans ses bras, avec ses courts cheveux blancs et sa taille légèrement proéminente.

Elle se rassit et Dumbledore reprit en précisant que la liste des objets interdits à Poudlard se trouvait sur la porte du bureau du concierge et que la forêt interdite portait son nom en raison que les élèves ne devaient pas s'y rendre. Puis il fit parcourir quelques informations supplémentaires dont Sirius n'en perçut rien, comme la plupart des élèves intelligents qui avaient entendu ce discours plusieurs fois. Puis quand il perçut les plats se remplirent, le gryffondor cessa de rêvasser et commença à remplir son assiette de diverses viandes et légumes, prenant bien soins de mettre de la sauces, des pommes de terre pilés et de remplir son verre de jus de citrouille – dont la carafe se vidait rapidement.

« Ça va être super cette année ! » s'exclama James, qui s'était assis à côté de Sirius. « La dernière en plus ! Va falloir en profiter ! Il faut laisser un profond souvenir de nous dans Poudlard ? Vous êtes d'accord les gars hein ? »

Remus grogna un certain 'oui', visiblement pas très enclin à l'idée de faire plus que ce qu'ils avaient déjà fait dans le passé. Peter leva sa cuisse de poulet en s'exclamant 'À notre dernière année!' tandis que Sirius donna à James une tape dans le dos en souriant.

« T'inquiète, ça va être la meilleure d'entre tous ! C'est une promesse que je tiens à garder ! »

James lança un œillade gratifiante à Sirius et porta son regard sur Lily Evans. Sirius soupira. Eh oui ! il l'aimait encore. Quand cesserait-il de l'aimer ? Pourtant, James savait que Lily ne l'appréciait pas et ne l'apprécierait pas plus cette année. Mais Sirius se disait au fond de lui que si James changeait pour le mieux – changeait vraiment ! -, peut-être serait-elle plus encline à céder aux avances du Maraudeur. Peut-être. Se promettant d'aider James à parvenir à ses moyens, Sirius retourna à son repas qu'il mangea avec délice.

« Vous les trouvez comment les deux nouvelles profs ? » questionna Rowan Weasley à l'intention des gens autour de lui.

« Liar Wer-quelque-chose a l'air assez glaciale je trouve ! » répondit Roxane en soupirant. « J'espère simplement qu'elle ne nous tuera pas d'ici la fin de l'année ! »

Lily fronça les sourcils. « En tous cas moi je me demande bien ce que peut-être cette nouvelle matière ! »

« Peut-être l'occlumencie ! » proposa Sarah Endrance en prenant une généreuse bouchée de sa purée de pommes de terre. Les autres lui lancèrent un regard abasourdi. « Mais quoi ! C'est vrai ! ça serait pas bête, vu qu'on a l'un des plus grands Légilimen comme Mage Noir ! » plaida-t-elle en sa faveur.

Sirius leva les yeux au ciel. Tandis qu'il se réservait du poulet, Remus reposa son verre de jus de citrouille.

« Peut-être les Duels ! » fit-il, sous les regards interrogateurs des Gryffondors attablés autour de lui – c'est à dire tous les septièmes années, à part Rowan Weasley qui entrait en sixième. « Bon, je pense que je dois m'expliquer. Chaque pays, dans le monde des sorciers, à sa spécialité ! Ici, ce sont les Aurors. En Italie, par exemple, c'est l'Astronomie qui prend la quasi-totalité de la place. Je sais aussi qu'en Allemagne, c'est davantage l'Arithmancie, qui est enseignée au première année – Roxane approuva. Mais en France et en Belgique, c'est les Duels. J'en sais pas trop sur ça, mais ça va sûrement nous êtres utile. Mais bon, ce n'est qu'une suggestion ! »

« Bah, ça c'est pas fou ! » affirma James. « Les Duels… quel rêve ! »

Kalt Eisig, qui n'avait pas parlé depuis le début du repas, prit cours à la discussion. « Si j'étais toi, je ne me réjouirait pas trop vite ! C'es dur les Duels et ça demande beaucoup d'entraînements ! » James lui jeta un regard interrogateur. « Mes parents son Belges. » expliqua-t-elle. « Chez moi, les Duels c'est normal. J'ai apprit le Duellisme depuis que je suis toute jeune. Et j'en ai bavé pour en arriver où je suis ! Et c'est pas de la prétention. »

Sirius changea son regard de place. Ce qu'elle pouvait être suffisante ! Mais en même temps, il ne savait pas du tout c'était quoi le Duellisme et il n'avait jamais vu Kalt à l'œuvre. Peut-être aurait-elle tôt fait de le mettre à terre et de soigner son trop plein d'arrogance… ! Beuh non ! Quand même pas ! Si ?

« En tous cas, c'est assez mystérieux tout ça ! » soupira Peter. « Et je détestes les mystères ! »

« Comme tout le monde ici ! » se lamenta Sarah. « C'est pas du jeux ! Et en plus, il n'y a même pas de nouveaux professeurs masculins ! La gente masculine de professeur est assez désastreuse alors je m'étais dit que… » Tout le monde soupira en levant les yeux au ciel, tandis que Sarah lançait des 'Quoi?' désespérés.

« Bah Dumbledore y a longtemps pensé ! C'était supposé être un mec qui devait enseigné Défense, mais il paraît que Liar Wer Lüge l'en a dissuadé. Il paraît aussi que c'est une excellente professeur. Mais bon, il va falloir attendre à demain matin pour savoir quand on va l'avoir… même si peu de gens ont le même horaire ! »

Sirius et Peter froncèrent les sourcils. « Comment tu sais ça ? » demandèrent-ils en chœur.

« Je suis Préfet-en-Chef je vous signale ! »

À la table, presque tout le monde s'étouffa avec sa part du repas. Sarah Endrance écarquilla les yeux puis finit par piocher contre la table avec son poing, en riant de bon cœur. Pour sa part, Roxane avait presque faillit tomber de son banc en apprenant la nouvelle. Elle avait rejoint Sarah dans son hilarité. Kalt et Rowan s'étaient regardés un instant, puis étaient tombés dans les bras de chacun en s'esclaffant. Les forts rires attirèrent l'attention des autres élèves ainsi que des professeurs de la salle qui regardaient tous en direction de la table de gryffondor maintenant Mais aucuns des adolescents n'étaient capable de se retenir de rire. Roxane essayait d'essuyer les larmes qui ravageaient ses jours, mais elle était retenue par des spasmes de rire. La situation dura quelque minutes où James, rouge comme une pivoine, essayait de regarder ailleurs. Lorsque le calme revint enfin, tout le monde retourna à son assiette et les discussions reprirent en chœur.

« Toi ? » s'insurgea Kalt. « Préfet-en-Chef ! MWARFAHAHAHAHA ! Trop absurde ! » Et elle repartit dans son délire en tapant contre la table.

James lui lança un regard réfrigérant, mais ne su calmer ses ardeurs.

« C'est seulement… inattendu ! » s'exclama Sarah en repartant à rire au milieu de son dernier mot. « Oui ! Muhahah.. inattendu ! »

Lily, qui était restée calme jusque là, ne put s'empêcher de garder son sérieux et pouffa dans sa main, en même temps que les trois autres Maraudeurs.

Insulté, James les traita de jaloux en prenant un air supérieur. « Dix points de moins pour Gryffondor ! » railla-t-il.

Mais sa remarque ne fit que doubler – si ce n'était pas tripler – les rires de ses amis. Malheureusement pour eux, Dumbledore se leva en coupant court leurs esclaffement.

« Rebonjour chers élèves ! » fit-il. « Je sais que je vous ait déjà parlé, mais je tiens seulement à vous parler de récentes nouvelles qui j'ai oublié lors de mon récent discours ! On ne peut pas tous avoir une mémoire d'éléphant et lorsqu'on est vieux comme moi, on se rappelle que de peu de choses ! » Quelques rires s'élevèrent dans la salle. Dumbledore était sûrement le sorcier qui en savait le plus sur la Terre ! « Alors, pour faire court, je vous prévient que les visites à Pré-au-Lard on été légèrement modifiées. Je devrais normalement les couper de moitié, mais j'ai décidé de les augmenter. Pour la simple est bonne raison que je tiens à ce que mes élèves ne reste pas dans cet immense château toute l'année à se demander ce qu'ils peuvent bien y faire où à… marauder ! » Son regard amusé se posa sur la table des Gryffondor, plus précisément sur les… Maraudeurs. « Vous recevrez l'horaire des voyage sous peu par vos Préfets-en-Chef. D'ailleurs, à cet effet, ce sont eux qui possèdent la liste des candidats qui aimeraient essayer de faire les qualifications des équipes de Quidditch. Voyez avec eux si votre maison à besoin de nouveaux joueurs. Sur ce, bonne soirée à tous ! »

Les élèves se levèrent. Lily affirma à James que ça ne lui dérangeait pas de prendre le contrôle de la situation. Jamais avait arqué un sourcil de stupéfaction devant la gentillesse de l'adolescente, mais s'était tu et avait rejoins ses trois amis. Le trajet se fit rapidement – les Maraudeurs connaissaient la quasi totalité de tous les passages secrets ! – et ils arrivèrent les premiers à la tour de Gryffondor. Sans attendre, ils montèrent quatre à quatre les marches qui menaient aux dortoirs des garçons et entrèrent dans la chambre réservée aux septièmes années. Grande et circulaire, cinq lits se tenaient fièrement contre le mur. Dieu que Sirius était content de retrouver Poudlard !

Sans un mot, il se lança sur son lit qui craqua puis se tourna vers ses amis avec un grand sourire. « Vous voulez pas vraiment dormir tout de suite j'espère ? »

« Tu rigoles ? » s'insurgea James. « Pas question de se coucher ! Il faut faire la fête ! »

Remus leva les yeux au ciel tandis que James faisait apparaître quelques caisses de Bièraubeurre alcoolisée.

« Pas avant d'avoir prit la douche par contre ! » fit Remus en mettant les caisses hors de la portée des trois autres Maraudeurs. « Allez les gars ! »

Sirius râla, tout comme James et Peter, pendant que Frank Londubat entrait dans la pièce. Ils se lavèrent en racontant des blagues douteuses sur les filles – lorsque Sirius en vint au sujet 'Lily' James cessa subitement de parler – puis sortirent dans la chambre, frais et dispos. Mais Sirius s'empara de la baguette de James et la pointa sur ce dernier.

« J'ai le goût de m'amuser.» déclara-t-il avec un grand sourire.

« Non non. » paniqua James. Il recula d'un pas, agitant les mains.

« Oh que si ! » insista Sirius avec un petit air malin.

James tenta de se protéger en se jetant derrière son lit, mais trop tard.

« Aqua ! » lança Sirius.

Un immense jet d'eau s'échappa de la baguette et trempa James des pieds jusqu'à la tête.

Dégoulinant d'eau, James se releva et darda Sirius d'un regard furibond. « Toi, tu vas me le payer. » assura-t-il, l'index tendu vers son arroseur.

« Je suis d'accord. » ajouta Remus qui tordait le bas de sa chemise. Il avait eu la déveine de sortir de la pièce d'eau - séché et habillé - au mauvais moment.

Très vite, la chambre se changea en une véritable mare et ils furent tous plus trempés que s'ils étaient restés une demi-heure sous une pluie battante. Ce ne fut que lorsque Remus éternua qu'ils jugèrent qu'il était temps de se sécher, s'habiller et de décapsuler quelques de ces petites Bièrauberres. Sirius sortit de sa malle un paquet de bonbons qui, disait-on, permettait d'imiter un animal. Très vite, il en passa à ses amis et un petit défi commença : qui ferait la plus belle imitation ?

Peter imita un rat – à merveille d'ailleurs – par chance. Incapable de contrôler ses envies bestiales, il s'était couché sur son lit en mettant ses mains devant son nez en faisant des bruits saccadés. Lorsque l'enchantement se dissipa, il se releva, heureux d'être redevenu normal. James, lui, eut la malchance de devoir acter un gorille. Il s'était mit la main dans le pantalon en se grattant les fesses, l'autre sur la tête. Quand il était redevenu James, il avait jeter un regard noir à un Sirius tout sourire. Mais ce dernier riait moins tandis qu'il jouait le rôle d'un chien qui avait entreprit de faire sa toilette. Remus eut la chance du lion et ne fit qu'un rugissement parfait à l'intention des quatre autres garçons. Pour sa part, Frank avait étrtnué tel un éléphant. Outré que les autres n'aient pas dû à s'humilier, James clama le prix, mais Sirius lui rappela qu'il s'était aussi ridiculisé dans toute cette histoire. Le prix était donc tombé à l'eau.

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° °

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« Mon cœur appartient à un Détraqueur
Comment peux-tu penser que c'est un horreur ?
Mon cœur appartient à un Détraqueur
Je l'aime avec ces frissons de terreur…» chantait James.

« Oh embrasse-moi n'amouuuuur
Oui ! Embrasse-moi, je m'écrouuules
Dans la plus belle horreur !
Mon cœur appartient à un Détraqueur » hurlèrent-ils ensembles Frank et Sirius.

« Quand je le voies dans sa robe,
Je tombes dans les esprits,
Et quand tout est sombre,
Je me sens si joyeux » chantonna Peter.

« Oh embrasse-moi n'amouuuuur
Oui ! Embrasse-moi, je m'écrouuules
Dans la plus belle horreur !
Mon cœur appartient à un Détraqueur » répétèrent Remus et James.

« Qu'est-ce qu'un âme dans une vie ?
Je… je veux prendre mon couteau
Quand tu n'es pas à côté de moi,
Je me sens tellement malheureux » pleurnichèrent Frank et Peter.

« Oh embrasse-moi n'amouuuuur
Oui ! Embrasse-moi, je m'écrouuules
Dans la plus belle horreur !
Mon cœur appartient à un Détraqueur » s'égosillèrent-ils tous ensemble.

La totalité des bouteilles de Bièraubeurre alcoolisée gisaient par terre. Ils avaient avalé beaucoup d'alcool et tous étaient plutôt pompette. L'idée que Sirius avait eu était plutôt ridicule : chanter le dernier hit de Célestina Moldubec(1) en prenant le balais de ménage comme micro, debouts sur les lits… mais saouls, tout paraissait intéressant !

Sans attendre, James prit Peter par la main en chantant : « Si tu aimes le soleil, tapes des mains ! »

Il entraîna son ami hors de la chambre et commença à descendre les escaliers en hurlant toujours sa comptine. Remus, Sirius et Frank les suivaient à l'arrière en faisant les chœurs. La Salle Commune était vide, bien heureusement pour eux. Leur petit manège était plutôt bruyant par contre. Ils trottèrent tout le tour de la pièce ronde en chantant la fameuse chanson. Mais lorsque Lily apparut dans l'embrasure des marches du côté droit, ils perdirent tout amusement. Elle avait les mains sur les hanches et un air sanglant se peignait sur son visage.

« J'espère pour vous que vous n'avez pas réveillé le reste de la tour ! »

Mais bien vite, ses craintes furent fondées. Plusieurs visages endormis apparurent des deux côtés de la salle, en espérant y trouver la raison de leur réveil. Plusieurs lançaient des regards meurtriers un peu partout. Les autres, qui avaient sûrement entendu le chant des Maraudeurs et de Frank, se roulaient par terre en hurlant de rire. Lily, elle, ne riait pas. Elle descendit l'escalier en colimaçon et vint se poster devant James.

« Tu es parfait comme Préfet-en-Chef ! » ironisa-t-elle. « Vraiment, je suis étonnée de ta maturité ! Une chance que Remus m'avait avertie que tu avais mûri, sinon j'aurai été bien surprise ! » Elle le foudroya du regard et se tourna ensuite vers Remus. « Pour toi par contre, je suis vraiment déçue ! »

Puis elle remonta sans un mot en marmonnant des choses du style 'Ha ces garçons !' ou 'Pfff… même pas capable de passer une nuit sans faire d'embûches… ou plutôt une seconde !'. Pour James, c'était la défaite. Il avait vraiment l'intention de montrer à Lily qu'il avait changé, Sirius le savait. Mais c'était raté ! Elle s'était déjà faite une idée sur lui, et tous ses efforts seraient sûrement vains. Quel idiot !

Les cinq garçons remontèrent en silence tendit que les autres gars de Gryffondor essayaient de cacher leur malaise. Le calme revint bien assez vite dans la tour de gryffondor alors que la plupart s'étaient déjà rendormis. Mais pas Sirius. Il était bien couché sur son lit, les couvertures rabattues sur lui, mais ses yeux restaient désespérément ouverts. Il ne savait pas pourquoi, mais il était incapable de se rendre dans les bras de Morphée. Il avait l'esprit plein et embrumé par l'alcool prise en trop grande quantité. Pourquoi avait-il fallu qu'il boive le premier cette fichue bouteille, entraînant James et les autres dans son jeux ? S'il ne l'avait pas fait, Lily n'aurait pas réfrigéré James et elle aurait cru au changement de ce dernier. Mais non ! il avait fallu que ça foire. Et de belle manière en plus ! Aussi, il se demandait comment il pourrait venir en aide à son meilleur ami. Il ne laisserait certainement pas James dans cette fâcheuse position. Le pauvre devait se torturer l'esprit en repensant aux remarques de Lily. Elle n'avait pas été particulièrement méchante – comparé à tout ce qu'elle avait pu dire à James -, mais la situation seule avait affecté James.

Sirius croyait en ce couple. En quatrième année, alors que James était tombé amoureux de Lily, il n'y avait pas cru. Lily incendiait toujours James et refusait toutes ses avances. En cinquième, alors que la suffisance et l'arrogance de James étaient à leur paroxysme, Lily avait passé l'année à l'humilier publiquement car ce dernier avait la tête aussi enflée qu'un terrain de foot – ce sport Moldu. En sixième, ça avait légèrement changé. James avait quelque peu perdu sa suffisance mais lors d'un certain bal de Noël, il avait gâché la soirée de Lily en menaçant son cavalier de ne plus jamais l'approcher. S'en était suivit de longs mois remplis de regards haineux et d'aucunes paroles entre ces deux-là. Finalement, vers le mois de juin, ils s'étaient expliqué et avaient décidé de devenir amis. Mais Lily avait clairement affirmé à James qu'elle ne sortirait pas plus avec lui à cause de ça – il avait quand même garder un peu de son arrogance. Mais là… c'était différent. James avait vraiment changé et il faisait des efforts pour gagner la confiance de Lily afin de pouvoir enfin ravir son cœur…

Incapable de rester couché, Sirius se leva et marcha en direction de la Salle Commune. Le sifflement du silence planait dans la tour et les oreilles de Sirius cillaient. Mais l'adolescent ne s'en souciais que peu. Il alla s'asseoir dans un fauteuil en face du foyer ou crépitaient des flammes oranges. Il remonta ses genoux contre lui, en regardant d'un air perdu la cheminée de pierres grises. Il n'entendit pas la porte du dortoir féminin s'ouvrit et ne ressentit encore moins la présence d'un adolescente sur le fauteuil d'à côté.

« C'était pas fort le coup de la chanson ! » fit-elle.

Sirius se retourna. « On l'entendait même jusque dans votre chambre ? »

« Je crois même que les fantômes qui se promenaient dans le corridor trois étages plus bas vous on entendu ! » se moqua Lily.

« Écoutes Lily, faut pas nous en vouloir. Bon peut-être un peu quand même… mais on voulait juste passer une bonne soirée. C'est vrai quoi ! C'est notre dernière soirée d'entrée et on voulait simplement s'amuser un peu… et ça a déraillé… mais c'était pas l'effet voulu ! »

Lily posa son regard sur Sirius. « L'important dans ce que tu viens de dire, c'est que ça a déraillé ! »

Sirius soupira. « Tu dois quand même avouer qu'on vous a fait sacrement rire ! »

« Pas dans mon cas ! »

Sirius fronça les sourcils. « Allez Lily ! À d'autres ! T'es une adolescente pareil comme nous et tu peux pas dire que tu n'aimes pas t'amuser. »

« Si ! J'aime m'amuser. Mais pas comme vous. C'était totalement enfantin et idiot. J'imagine que c'est James qui a eu l'idée. Ça ne me surprendrais pas… »

« C'est pas James qui a eu l'idée. C'est moi. Tu n'as pas à en vouloir à James… »

« Je lui en veux juste d'exister ! » railla la gryffondor.

« T'as tord ! Il a vraiment changé ! Il fait des efforts, mais tu ne les vois pas. Tout ce que tu voies, ce sont ses gaffes. C'est pour ça qu'il paraît si idiot vu comme ça ! »

Sirius entendit Lily soupirer. Il reporta son attention sur les flammes tendit que Lily essayait de se placer confortablement dans le fauteuil. Mais elle avait amené sa couverture avec elle et elle essayait de se débattre contre le tissu qui se trouvait sous elle.

« Je suis certain qu'au fond, tu l'aimes beaucoup ! »

« Pfff… tu peux bien croire ce que tu veux ! Je l'aime comme Rogue aime le shampoing ! »

« Pourquoi tu y dis pas ? » questionna Sirius, en ignorant la réponse de Lily.

« Parce que c'est faux Sirius. Ne le l'aime pas et je ne l'aimerai pas plus dans un an, ni dans deux ans ! »

« T'as pas raison. Un jour, tu vas encore vouloir et il sera trop tard, ça sera plus possible. J'te dit moi que si j'taimais, tu le saurais tout de suite ! »

« Prend pas tes rêves pour des réalités Sirius. »

Ce ne fut qu'à ce moment que le jeune homme remarqua qu'elle l'avait appelé par son prénom, et non par son nom. Peut-être y aurait-il espoir de voir un jour naître une amitié entre eux ! Sirius et Lily ne s'étaient jamais vraiment entendu. La jeune fille n'était amie qu'avec Remus. Sirius avait notamment remarqué que ces deux là étaient d'assez proches amis. Mais sans faire de rumeurs, il avait compris que l'affection qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre n'était pas de l'amour au sens propre du terme. Ils se soutenaient et se comprenaient. Ils s'appréciaient, tout simplement. James aussi l'avait comprit et il n'avait jamais fait une crise de jalousie au loup-garou. Ça aurait été purement déplacé.

« Je vais continuer de rêver alors ! » grogna-t-il en rigolant.

Il entendit Lily rire aussi. À cet instant, il comprit pourquoi James l'aimait. Son rire cristallin, ses cheveux qui encadraient parfaitement son visage et ses yeux… ses beaux yeux verts émeraudes qui pétillaient à la lueur du feu. Il la trouvait belle, c'était compréhensible. La quasi totalité des garçons de Poudlard bavaient devant elle. Mais Sirius ne l'aimait pas en amour. Son cœur était déjà prit, au-delà de toutes ces petites amourettes avec les membres de son fan club. Pourtant, il se disait que c'était stupide, puisque la fille qu'il aimait de l'aimait pas en retour… c'est pourquoi il comprenait tant James.

Sans un mot, il plongea son regard sur le foyer. C'était la dernière fois qu'il vivait sa soirée de rentré…

Fin du troisième chapitre

Bon je sais c'est aussi lent que les deux premiers. Mais bon je peux pas commencer avec l'intrigue tout de suite… ça serait beaucoup trop dommage non ? °Sourire sadique°

Orrevouare,

See You Later.

Prochain chapitre : Les Binômes

« La Défense contre les Forces du Mal n'est pas quelque chose à prendre à la légère. Cette année, vous n'apprendrez pas à reconnaître les stupides créatures maléfiques ni à faire un sort sans paroles. L'année sera difficile et je suis certaine que beaucoup abandonnerons ma classe avant la fin de l'année. Je dis à ceux-ci : Vous êtes lâches et mauviettes ! Que ferez-vous devant Voldemort si vous n'êtes même pas capable de résister à un cours tel que celui-ci ? » La professeur eu un sourire mauvais. « Quoique… »

(1) C.f. : Harry Potter and the Half-Blood prince, chapitre 16.