Titre : 30 baisers for you
Sous-titre : Courrier postal
Disclaimer : Harry Potter ne m'appartient pas.
Pairing : Ceci est un défi sur lequel il y aura 30 baisers avec Severus / Harry
Rating : PG-13 (les vieux car je ne connais qu'eux)
Genre : amour à sens unique
Résumé et explication du principe : J'essaie de faire au moins un thème par mois. Je ne suis pas obligé de faire les thèmes dans l'ordre. Je suis libre d'interpréter les thèmes comme bon me semble. Ma seule contrainte est d'inclure un baiser à un moment donné. Le baiser lui-même peut être compris au sens propre comme au figuré.
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Courrier postalUn corbeau survolait la lande faisant entendre son sinistre croassement. L'air était chargé de l'odeur des champs de lavande tout autour de ce désert fleuri.
Une allée de cyprès bordait un vieux chemin de terre cabossé. Il menait à un vieux mas tout défraîchi. Derrière la maison les cultures s'étendaient à perte de vue. Le vent rabattait les volets au mur.
Une femme approchait à cheval de la demeure. Elle marchait tranquillement au côté de son cheval gris pommelé. Ses cheveux longs lui fouettait. La crinière du cheval battait la mesure de ses pas dansants et léger. Seul le bruit glacial du vent s'entendait.
La femme et son cheval avançait doucement, pas effrayés. Elle portait dans ses mains un colis. Dans cette région aucune invention moldu ne pouvait se déplacer sur la mince corniche menant à la lande.
Christina savait que Mr Anderson c'était exilé lui-même. Elle voyait dans ses yeux sa douleur. Elle l'aimait bien, il était très gentil et serviable.
Et surtout il vivait seul pour un si beau homme. Elle savait qu'elle n'avait aucune chance. Elle le sentait. C'était ce qu'on appelle l'instinct féminin ou plutôt le bon sens.
Bien sur, au village ca jasait. Un homme célibataire vivait encore à Cambridge Midwest. Toutes les vieilles et jeunes filles se voyait déjà la bague au doigt et s'appelait Mr et Mme Anderson.
Souvent on lui demandait quel genre de courrier il pouvait recevoir, ou quel genre de maison il avait. Christina répondait vaguement à ses questions, préférant ne pas divulguer la vie privé de Mr Anderson.
Parfois l'été quand le soleil était bas et qu'elle venait lui rendre visite elle le voyait le regard dans le vide parlant seul comme pris de folie.
Des idées plus folles que les autres avaient germés dans son esprit. Comme le fait que peut-être il ne fuyait pas sa vie mais attendais sa mort patiemment, tel un malade au seuil du gouffre. Certains même disait qu'il était écrivain et venait se reposer ici du stress de la ville.
Mis à part ses quelques folies il était en tout point normal. Enfin autant qu'on peut l'être dans cette maison à l'écart.
Arrivé devant la porte, elle frappa pour annoncer sa venue. Christina avait attaché son cheval à un anneau au mur.
Mr Anderson lui ouvrit souriant comme toujours heureux de la voir. Elle sentit son cœur chavirer et elle sourit en retour. Ils se saluèrent et il l'invita à rentrer.
« Du thé ou quelque chose de plus fort ? » demanda-t-il.
« Du thé ira très bien. »
En attendant l'arrivée du thé ils parlèrent de la chute de poules dans le coin. Des fruits volés de Mr Berger qui rechignait à en vendre. Il était la fierté du village avec ses fruits qui à la vente partait comme des petits pains.
En voyant Mr Anderson bougeait ses mains élégamment en parlant, elle se sentit toute chose. Son sourire franc était contagieux. Ainsi que sa bonne humeur. Mr Anderson était un bon hôte malgré qu'il vive dans cet maison pour claustrophobe.
A chaque fois elle se demandait toujours comment il faisait pour entretenir tout seul cette grande maison. Il n'y avait jamais une seule bouloche de poussière. Bien qu'elle ne soit jamais monté à l'étage, pas que l'envie lui manque.
Il alla à la cuisine quand il entendit la bouilloire sifflait. Il apporta deux tasses fumantes avec deux sachets de thé Earl Grey.
L'une des rumeurs la plus courante était qu'il n'était pas Suédois mais Anglais.
La première fois qu'elle l'avait vu c'était quand il était venu pour un abonnement à la poste. Un peu perdue, elle s'était proposé pour l'aider. mais quand elle rencontra les prunelles vertes de son propriétaire elle resta figé. Ses yeux recelait un pouvoir palpable et une personnalité marqué.
Elle reprit ses esprits et entama la conversation sur le lieu où il habitait. Elle fut surprise de constater que oui il avait emménageait dans la maison abandonné et que non il ne plaisantait pas. Encore un de ses illuminés qui croient que le ciel allait tomber dessus, comme une fois auparavant.
Une fois que le nouvel arrivant fut reparti, Christina se demanda qui il était et son histoire. De elle-même, elle lui apportait le courrier à cheval le seul moyen ( à part la marche à pied ou les machines volantes ) pour y accéder. Et de visite en visite, ils se prirent d'amitié sauf que Christina l'aimait peut-être un peu trop.
Généralement les visites se faisait assez rare car il ne recevait rarement du courrier, à part les factures quotidiennes. Mais tous les 1er jour du mois il recevait un colis d'expéditeur inconnu. Un peu comme si le colis apparaissait par magie dans la pile de lettre du village.
A plusieurs reprises il y eut une enquête mais curieusement certaines personnes avait dans ces moments une urgence à faire si bien que les recherches avortèrent avant même d'avoir réellement débuter.
Alors tous les 1er du mois, Christina sellait son cheval Pablo, escaladait laborieusement la corniche. Puis pour arriver à la maison elle le faisait à pied pour reposer le cheval. Et chaque visite se terminait à boire du thé en racontant les nouvelles du village ou les grandes actualités du pays.
Mais dès que le thème des attentas dans le monde était prononcés, il se renfermait comme une huître. Impossible d'aborder le sujet, alors elle parlait de l'économie du pays qui baissait ainsi que l'activité, et le sourire calme revenait sur les beaux traits de Mr Anderson.
Mr Anderson lui avait proposé pour plus de commodité de l'appeler par son prénom mais par politesse elle le nommait toujours Mr Anderson. Alors comme d'habitude il la traitait de tête de mule.
Il y avait aussi un sujet sur lequel on discutait au village. Quel âge pouvait avoir Mr Anderson ?
A vu d'œil on lui donnerait 28 ans mais quand on croisait son regard, il était tout à fait impossible de lui donner cet âge. Il était tellement fatigué, vieux et usé. A se demandait comment il faisait pour rester les épaules droites.
Christina alla chercher le colis qu'elle avait oublié dehors et ré-entra dans la maison. Elle retrouva son hôte le regard dans les flammes, ses cheveux en bataille éclairait par le feux lui donnait un aspect sauvage. Il se marmonnait à lui-même, et comme à chaque fois quand elle participait à ce spectacle, elle sentit ses poils s'hérissaient.
Puis Mr Anderson secoua la tête comme pour sortir d'un mauvais rêve. Ses mains tremblait un peu et au front elle aperçut une ombre.
Quand il remarqua Christina il fut un instant désemparé et le moment d'après il lui fit un sourire confiant et un brin crispé. Puis il congédia un peu précipitamment Christina hors de la maison prétextant un travail énorme à faire.
Aussi vite que l'éclair elle fut dehors à côté de son cheval, un peu éberlué. Se posant bon nombre de questions elle rentra doucement au village. Mais la question qui dominait son esprit étourdi était : Quel lourd secret caché Mr Anderson ?
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Christina ne revint qu'une semaine après cet étrange incident. Mr Anderson ne voulait pas qu'on se déplace pour lui amener des brochures de publicité envoyé par la poste. Mais comme toujours c'était les factures qu'elle apportait avec elle.
Mais en arrivant sur le chemin de terre, elle vit au loin une grande ombre. Elle était debout devant Mr Anderson qui regardait droit devant lui n'y faisant pas attention.
Quand Christina se retrouva face à cet ombre qui n'était qu'un homme aux épais cheveux longs noirs, aux teint cireux, au nez crochu et au regard méprisant.
« Que faites-vous ici ? » demanda-t-il sans même la saluer.
« Je suis le facteur. Et bonjour à vous. » répliqua-t-elle avec humour et mal l'aise
C'était homme était pour le moins non-amical. Mr Anderson lui fit son sourire et sa colère se calma enfin juste un peu constata-t-elle en regardant l'autre homme.
« Christina, je vous présente Severus Douglas. Severus, Christina ma factrice irremplaçable. » Mr Anderson jeta un coup d'œil à Mr Douglas, essayant de lui faire passer un message.
« Po…Anderson je me fiche bien qu'elle soit irremplaçable, vous devez revenir. »
Un soupir fatigué franchit les lèvres de Mr Anderson, ses épaules s'affaissèrent.
« Je suis désolé Christina, mais je n'ai plus de thé alors ca sera pour une prochaine fois. Je vous en remercierai. »
« Ce n'est pas un problème. Je dois aller voir le Maire. Au revoir Mr Anderson. Heureuse de vous avoir rencontré Mr Douglas. » dit-elle par politesse. Bien que ce fut une petite bourgade on tenait une politesse irréprochable pour les étrangers.
« Ne vous inquiétez pas le plaisir est pareil pour moi. » dit-il sur un ton sarcastique.
Elle donna les lettres et s'en fut à cheval vers la corniche. Elle jeta un dernier regard en arrière pour découvrir que seul Mr Anderson était là. Ne cherchant pas à comprendre elle continua son chemin.
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Ces visites toujours aussi régulières chez Mr Anderson ne se passa sans aucun incident. Au contraire l'homme désagréable ne se montra plus du tout. Elle ne savait pas du tout il était parti et comment il était arrivé. Mais sa présence mystérieuse n'inquiéta pas plus Christina.
Elle avait enfin appris à tutoyer Harry. Petit à petit elle voyait un rapprochement, elle se sentait heureuse comme pas permis. Mais face à Harry, elle n'était qu'un léger battement de cœur.
Puis vint un jour où au village on annonçait une terrible tempête. Que rien ne serait épargner. Elle se fit un devoir d'avertir Harry. Seul dans sa grande maison, elle ne préférait pas penser à ce qui pourrait lui arriver.
C'était le soir quand elle arriva. La maison était dans le noir. Elle attacha son cheval et rentra dans la maison silencieusement.
« Harry ? » personne ne répondit.
Elle fit toute les pièces du bas. Puis devant l'escalier elle sentit son cœur battre la chamade. C'était le moment où jamais de voir ce que contenait l'étage.
Précautionneusement elle grimpa l'escalier en bois. Elle qui s'attendait à entendre grinçait des lattes il fut très surprise. Cette maison donnait l'impression d'être figé dans le temps. En bas comme dans un autre monde elle entendit le vent se levait, son cheval hennir répondant à un appel de l'un de ses congénères que le vent avait apporté.
Elle sentait l'excitation montait doucement, comme un bouchon de champagne. Christina fut très déçu quand elle ne rencontra rien d'extravagant. L'étage était à l'effigie du rez-de-chaussée. Tout en bois sombre, accueillant et un poil morbide.
Puis elle entendit des bruits. C'était tout d'abord des froissements de tissus, puis des gémissements. La tension réapparut aussitôt dans son organisme.
« Harry ? » souffla-t-elle.
Toujours pas de réponse, mais vu la force qu'elle y avait mise elle était sur qu'à trois pas d'elle on ne l'avait pas entendue.
Elle s'approcha de la porte entrouverte qu'elle n'avait pas eu le temps de vérifier, les gémissements et les soupirs devinrent de plus en plus fort. Un pincement au cœur retentit en elle. Puis tel une ombre elle regarda par la fente.
Et là elle sut que définitivement son cœur était briser. Elle s'enfuit en courant et prit son cheval pour rentrer à toute vitesse et oublier. Oublier ses deux corps qui s'embrasse, qui s'unit. Là-haut dans la maison sur la colline, deux hommes s'aimait, oublieux de tout, de la tempête qui allait s'abattre.
Ses larmes coulait, son cœur saignait. Elle ne pouvait oublier que Harry et Severus était là-haut s'embrassant comme si leur en vie en dépendait.
Et c'est au cœur de la nuit que les amants profitaient du corps de l'autre et c'est à cheval qu'une amourette partait à cheval, ne sachant pas que l'homme qu'elle aimait était une fiction, héros d'un monde en péril.
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Voilà un nouveau thème de fait. Bisous ! Comme toujours en esperant que ce que je fais vous plaise.
Laissez-moi un riquiqui commentaire je m'en fiche mais dites-moi si ca vous plaît.
Ange de un cisme
