Je m'éveillais alors qu'il faisait encore nuit. Je regardais l'heure. 4h du matin… Je posais mes mains sur mes tempes. Mal au crâne…Je posais un regard autour de moi. Putain… Qu'est-ce que j'ai encore fais…Je posais mes yeux sur le beau visage de mon amant. Putain… chui con mwoa…Une gryffondor et un serpentard… Ça n'empêche qu'il a le serpent bien vivant celui-là, pensais-je en soulevant la couette pour le voir une dernière fois en entier avant de repartir chez les Gryffon.
Mrrwaouw ! murmurais-je en lui déposant un petit baiser sur les lèvres.
Puis je me rhabillais rapidement pour passer discrètement de l'autre côté du portrait.
Vous nous Quittez déjà ? demanda une voix douce qui me fit sursauter.
Oui… Je dois retourner dans ma propre chambre, sinon les filles vont se poser des questions, et j'en ai pas particulièrement envie…
Oh !…Eh bien bonne nuit !
Je le remerciais d'un mouvement de la main et partis dans le couloir. Sans Nom… Griffith… Pourquoi ? Cette question me parut soudainement cruciale à résoudre. Demissss Tower !
Dites moi…
Hum ?
Si tout le monde vous appelle Sans Nom, pourquoi m'avez-vous demandé de vous appeler Griffith ?
Il sembla réfléchir un instant, me regardant droit dans les yeux.
Question très pertinente…Eh bien tout simplement parce que mon portrait n'est pas signé, n'a pas de nom ou de désignation. Alors, sans rien me demander, les gens m'appellent ainsi. Ou encore… dit-il hésitant sur ses derniers mots.
Oui ?
Ces jeunes hommes craignant mon regard et ses jeunes demoiselles qui passent devant moi, gloussent et rougissent sans oser m'adresser la parole, me répondit-il le regard méprisant.
Ce que l'être humain peut être… barbant quand il s'y met.
Je te signale que tu es humaine, rétorqua-t-il.
J'hésitais un instant. Qu'est-ce que je peux répondre à ça ? hein ?
Je ne suis pas spécialement humaine, lui répondis-je finalement en partant.
Derrière le tableau, quelqu'un écoutait.
Pas humaine, hein ?… J'ai hâte de voir ça…
Je m'éveillais au matin dans mon grand lit à baldaquins. Je descendis rejoindre les autres dans la salle commune pour aller déjeuner. Je passais devant la table des serpentards sans y jeter un regard pour m'asseoir dos à celle-ci. Je sentis quelques instants les yeux de Draco posés sur ma nuque, ce qui me fit frissonner au souvenir de la veille.
Pour ce vendredi matin, je commençais normalement par divination mais, étant donné que la veille j'en avais été promptement virée. Donc… j'avais deux heures de libres.
Fait beau alors je me traîne jusqu'à la lisière de la forêt et je me suis posé la contre le tronc d'un arbre.
Je rêvassais là… et j'ai fini par m'endormir.
Des pas me réveillèrent en sursaut. Draco se tenait là devant moi, l'air nonchalant, appuyé contre un arbre, un sourire moqueur placardé sur son visage d'ange. Il s'accroupit au-dessus de moi, les mains appuyées sur le tronc de chaque côté de ma tête.
Alors ? me murmura-t-il.
Quoi ?
Il approcha son visage du mien.
On me fausse compagnie… à 4h du matin… c'est pas très sérieux quand même…
La peur m'envahit. Mon ventre se noua, j'en deviens peut-être blême, je n'en savais rein et je ne voulais pas le savoir. Avait-il entendu ma conversation avec Griffith ? Et comme s'il avait lu dans mes pensées :
J'ai tout entendu, lâcha-t-il en un souffle au creux de mon oreille. MA petite créature…
Effrayée, je le repoussais et je suis entrée dans la forêt en courant. Il me rattrapa par le poignet et m'attira à lui.
Tu es à moi, et tu ne m'échapperas pas.
Je m'arrachais violement à son étreinte.
JE N'APPARTIENS À PERSONNE !
TON secret est à présent le MIEN !Et je te signale juste en passant que les couples Gryffondor – Serpentard ne sont pas très appréciés, ici, à Poudlard ! répondit-il avec colère.
Je ne dis rien. Rageante. Je croyais pouvoir lui faire confiance ! Le silence se fit si pesant que je décidais de partir. Je me mit à courir, des larmes perlant sur mes joues. Je voulais aller me jeter dans mon lit et y verser toutes les larmes de mon corps, mais je me souvins soudainement que j'avais encore toute une journée de cours devant moi. Je séchais mes joues et me suis dirigée vers la salle de sortilèges et enchantements. J'avais encore les yeux un peu rouges en rejoignant les autres gryffondors, mais personne ne remarqua quoi que se soit en dehors de mes échanges plutôt glacials avec un certain dénommé Malefoy.
Ça me bouffait l'existence d'être ainsi en froid avec lui… même si être souvent avec Harry me rendait le sourire, je n'étais pas satisfaite…
Je voulais les deux…
Cela faisait plus ou moins un mois que nous étions en froid.
Comme tous les vendredi matin, j'allais me reposer à la lisière de la forêt, et bien souvent, me regardant de loin, Draco m'éveillait.
En fait, si je venais souvent ici, c'était parce que dormir un peu durant la journée m'évitais mes foutues crises de narcolepsies.
Au moment où j'allais m'asseoir cette fois là, je sentis quelqu'un arriver derrière moi.
Qu'est-ce que tu me veux ? lançais-je sans me retourner.
Je pensais que tu l'aurais deviné, me répondit une voix.
J'aime pas les devinettes !
Il hésita.
Ton corps me manques… TU me manques.
C'est ça ! dis-je en passant devant lui pour m'enfoncer dans la forêt.
Attends !
Je me mis à courir se qui me sembla être des heures. Je me retrouvais dans une petite clairière, des centaines d'ombres s'y mouvaient, mi-homme, mi-chevaux, des centaures.
Du blanc.
Puis plus rien.
